Aleanore
[Dans la soirée du 31 Décembre de lan de grâce 1457, en haut du plus haut pic de la plus haute chaine de montagne des Royaumes dEurope ou entre deux arbres dans un coin paumé.]
(Suite du RP Le Camp des Croisés)
-« Mademoiselle vite ! Mademoiselle ! Nous ne les rattraperons jamais »
Alors quelle pensait sen être débarrassée pour la journée, voilà que la servante était venue de nouveau lui pomper lair très frais, très pur, de la Suisse naturellement et alors que plein de motivations et plein de .. Braies .. la jeune fille était lancée à laventure pour aller chercher des Edelweiss, et donc à lorée du chemin menant en haut du pic de la montagne la plus proche, voilà quon la coupe dans son élan. Elle avait donc appris que les armées croisées avaient quitté Genève direction la Savoie tandis quelle était entrain de réfléchir à la meilleure façon descalader la pente escarpée, regardant dun air soupçonneux les bottes à ses pieds, doutant de leur aptitude à servir de support pour avancer. Et cest donc, là que nous retrouvons notre exquise petite peste aux tendances sadiques et aux caprices chroniques.
Là ? Cest en plein milieu des Alpes entre la Suisse et la Savoie à une heure tardive de la nuit, où guidée par un jeune cocher de 10 ans tenant les rênes de lattelage dun coche surchargé dune main et un flambeau de lautre, la jeune fille et sa servante avancent lentement à pas comptés, emmitouflées dans des fourrures, levant les pieds pour ne pas senfoncer dans la poudreuse. Fatiguée ? Pas le moins du monde, pour la première fois de sa vie, la jeune fille peut évacuer un trop plein de vitalité.
-« Mais si on va les rattraper ! Mais continue de parler, tu fais assez de bruit pour effrayer les bêtes sauvages. »
-« Des bê-bê .. Des bê-bê .. »
-« Non, pas des bébés, des bêtes sauvages. »
-« Quoi comme bêtes ? Pas des lapins au moins ! »
-« Si ! Des lapins.. antilopes ! Adultes, je suis sure ! Allez Clarisse, presse le pas, je les entends arriver. »
Et la servante blonde descalader à qui mieux, mieux la pente escarpée, arrachant un sourire à lEtincelle qui se dit que décidément dans ce monde de haut et de bas, heureusement que les lapins-antilopes sont là. Et cest ainsi que deux jeunes vierges françoyses traversent la frontière entre la Suisse et la Savoie.
[Entre Annecy et Chambéry dans les montagnes, un premier de lan de pâques 1458]
-« Jai froid ! Jai faim ! Jai soif ! Jai sommeil ! »
-« Je les ai trouvées ! »
Ignorant avec ce qui pourrait passer pour du mépris pour le commun des mortels mais qui nest en fait que sa nature profonde, les récriminations de sa servante, lEtincelante poupée se penche avec émerveillement vers une petite fleur blanche aux allures de flocons rachitique. Une des rares précoces de son espèce qui na pas compris quelle aurait mieux fait de rester couchée ce jour-là, et la délicate petite fleur de se voir arrachée à sa terre natale. Tandis quun sourire ravi aux lèvres, la jeune fille se tourne pour montrer au petit cocher et à la camériste la minuscule raison de leur venue dans les montagnes savoyardes. Petit cocher comtois qui en perd le peu de français quil connaît de voir sa nouvelle maitresse à autre moment que quand elle frappe quelquun pour une raison ou une autre, pas bien difficile la donzelle pour la chose, sourit sans bien savoir pourquoi avant de reporter son attention sur les chevaux détachés et paissant tranquillement les quelques pousses restantes à cette altitude. Clarisse de soupirer soulagée à lidée quenfin sa maitresse va se comporter correctement, moue dégoûtée en voyant sa précieuse poupée creuse la neige à la recherche des fleurs en braies, chemise et bottes, aussi peu habituée à laccoutrement que ladite poupée. Et alors quelle revient vers les domestiques, les mains pleines détoiles des neiges.
-« Ils sont là ! Clarisse ! Hugues ! Regardez ! »
Et effectivement, en contrebas, les armées croisées passent sur la route principale pour arriver à Chambéry alors quelle-même, avait emprunté un chemin de montagne pour ses fleurs. Les mains remplies de fleurs, elle attrape sa servante dune main, la jetant à moitié dans le coche, les fleurs sont envoyées dans lhabitacle tandis que le petit cocher est attrapé dune main, et presque contraint et forcé de grimper sur le siège.
-« Mais Mamzelle, les ch.. »
-« Vite ! Vite ! On doit les rattraper ! »
-« Mais les Ch.. »
-« VITE JAI DIT ! »
Et la jeune fille de sengouffrer dans lhabitacle en sautant, provoquant un glissement dans le sol enneigé, et alors que le petit cocher essaye de trouver les mots pour expliquer à la jeune fille que sans chevaux, ils niront pas loin, voilà que le coche commence à dévaler la pente à vitesse lente, puis plus régulière.
-« Bah voilà quand tu veux ! »
-« Mais.. je ny suis pou rien Mamzelle ! »
-« Ne sois pas modeste.. Enfin ralentis un peu quand même.. Hugues ralentis jai dit ! »
Etincelle qui passe la tête pour se prendre une rafale de vent enneigé dans le museau et constater quil ny a pas de chevaux à lavant. Soupir contrarié qui séchappe des lèvres rendues violettes par le froid.
-« Oh non Je sens que cela va encore gâcher ma journée.. »
Attrapant la petite chienne glissée jusque là sous une montagne de coussins et de fourrures, la jeune fille se roule en boule, tandis que le coche dévale la pente.
-« Mamzelle, on approche, on est »
-« Ah ! Enfin ! »
La tête brune se glisse par lembrasure de la fenêtre distinguant lespace dun instant les armées croisées .. A qui elle coupe la route, le coche étant lancé, gerbe de neige dans le nez des premiers de la file.
-« .. passés devant.. »
-« Bon.. Euh.. »
Geste de la main gantée de la jeune fille pour un salut vain avant de lancer dune voix forte et rassurée de les avoir retrouvés.
-« Bon ! On se retrouve en bas ! »
Avant de rentrer dépitée dans lhabitacle, et de se tourner vers Clarisse, moue boudeuse sur le visage.
-« Les fruits confits.. Vite.. »
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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
(Suite du RP Le Camp des Croisés)
-« Mademoiselle vite ! Mademoiselle ! Nous ne les rattraperons jamais »
Alors quelle pensait sen être débarrassée pour la journée, voilà que la servante était venue de nouveau lui pomper lair très frais, très pur, de la Suisse naturellement et alors que plein de motivations et plein de .. Braies .. la jeune fille était lancée à laventure pour aller chercher des Edelweiss, et donc à lorée du chemin menant en haut du pic de la montagne la plus proche, voilà quon la coupe dans son élan. Elle avait donc appris que les armées croisées avaient quitté Genève direction la Savoie tandis quelle était entrain de réfléchir à la meilleure façon descalader la pente escarpée, regardant dun air soupçonneux les bottes à ses pieds, doutant de leur aptitude à servir de support pour avancer. Et cest donc, là que nous retrouvons notre exquise petite peste aux tendances sadiques et aux caprices chroniques.
Là ? Cest en plein milieu des Alpes entre la Suisse et la Savoie à une heure tardive de la nuit, où guidée par un jeune cocher de 10 ans tenant les rênes de lattelage dun coche surchargé dune main et un flambeau de lautre, la jeune fille et sa servante avancent lentement à pas comptés, emmitouflées dans des fourrures, levant les pieds pour ne pas senfoncer dans la poudreuse. Fatiguée ? Pas le moins du monde, pour la première fois de sa vie, la jeune fille peut évacuer un trop plein de vitalité.
-« Mais si on va les rattraper ! Mais continue de parler, tu fais assez de bruit pour effrayer les bêtes sauvages. »
-« Des bê-bê .. Des bê-bê .. »
-« Non, pas des bébés, des bêtes sauvages. »
-« Quoi comme bêtes ? Pas des lapins au moins ! »
-« Si ! Des lapins.. antilopes ! Adultes, je suis sure ! Allez Clarisse, presse le pas, je les entends arriver. »
Et la servante blonde descalader à qui mieux, mieux la pente escarpée, arrachant un sourire à lEtincelle qui se dit que décidément dans ce monde de haut et de bas, heureusement que les lapins-antilopes sont là. Et cest ainsi que deux jeunes vierges françoyses traversent la frontière entre la Suisse et la Savoie.
[Entre Annecy et Chambéry dans les montagnes, un premier de lan de pâques 1458]
-« Jai froid ! Jai faim ! Jai soif ! Jai sommeil ! »
-« Je les ai trouvées ! »
Ignorant avec ce qui pourrait passer pour du mépris pour le commun des mortels mais qui nest en fait que sa nature profonde, les récriminations de sa servante, lEtincelante poupée se penche avec émerveillement vers une petite fleur blanche aux allures de flocons rachitique. Une des rares précoces de son espèce qui na pas compris quelle aurait mieux fait de rester couchée ce jour-là, et la délicate petite fleur de se voir arrachée à sa terre natale. Tandis quun sourire ravi aux lèvres, la jeune fille se tourne pour montrer au petit cocher et à la camériste la minuscule raison de leur venue dans les montagnes savoyardes. Petit cocher comtois qui en perd le peu de français quil connaît de voir sa nouvelle maitresse à autre moment que quand elle frappe quelquun pour une raison ou une autre, pas bien difficile la donzelle pour la chose, sourit sans bien savoir pourquoi avant de reporter son attention sur les chevaux détachés et paissant tranquillement les quelques pousses restantes à cette altitude. Clarisse de soupirer soulagée à lidée quenfin sa maitresse va se comporter correctement, moue dégoûtée en voyant sa précieuse poupée creuse la neige à la recherche des fleurs en braies, chemise et bottes, aussi peu habituée à laccoutrement que ladite poupée. Et alors quelle revient vers les domestiques, les mains pleines détoiles des neiges.
-« Ils sont là ! Clarisse ! Hugues ! Regardez ! »
Et effectivement, en contrebas, les armées croisées passent sur la route principale pour arriver à Chambéry alors quelle-même, avait emprunté un chemin de montagne pour ses fleurs. Les mains remplies de fleurs, elle attrape sa servante dune main, la jetant à moitié dans le coche, les fleurs sont envoyées dans lhabitacle tandis que le petit cocher est attrapé dune main, et presque contraint et forcé de grimper sur le siège.
-« Mais Mamzelle, les ch.. »
-« Vite ! Vite ! On doit les rattraper ! »
-« Mais les Ch.. »
-« VITE JAI DIT ! »
Et la jeune fille de sengouffrer dans lhabitacle en sautant, provoquant un glissement dans le sol enneigé, et alors que le petit cocher essaye de trouver les mots pour expliquer à la jeune fille que sans chevaux, ils niront pas loin, voilà que le coche commence à dévaler la pente à vitesse lente, puis plus régulière.
-« Bah voilà quand tu veux ! »
-« Mais.. je ny suis pou rien Mamzelle ! »
-« Ne sois pas modeste.. Enfin ralentis un peu quand même.. Hugues ralentis jai dit ! »
Etincelle qui passe la tête pour se prendre une rafale de vent enneigé dans le museau et constater quil ny a pas de chevaux à lavant. Soupir contrarié qui séchappe des lèvres rendues violettes par le froid.
-« Oh non Je sens que cela va encore gâcher ma journée.. »
Attrapant la petite chienne glissée jusque là sous une montagne de coussins et de fourrures, la jeune fille se roule en boule, tandis que le coche dévale la pente.
-« Mamzelle, on approche, on est »
-« Ah ! Enfin ! »
La tête brune se glisse par lembrasure de la fenêtre distinguant lespace dun instant les armées croisées .. A qui elle coupe la route, le coche étant lancé, gerbe de neige dans le nez des premiers de la file.
-« .. passés devant.. »
-« Bon.. Euh.. »
Geste de la main gantée de la jeune fille pour un salut vain avant de lancer dune voix forte et rassurée de les avoir retrouvés.
-« Bon ! On se retrouve en bas ! »
Avant de rentrer dépitée dans lhabitacle, et de se tourner vers Clarisse, moue boudeuse sur le visage.
-« Les fruits confits.. Vite.. »
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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.