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[RP] - J'vous emmerd' et j'rentre à ma maison !

Aleanore
[Dans la soirée du 31 Décembre de l’an de grâce 1457, en haut du plus haut pic de la plus haute chaine de montagne des Royaumes d’Europe ou entre deux arbres dans un coin paumé.]
(Suite du RP – Le Camp des Croisés)

-« Mademoiselle vite ! Mademoiselle ! Nous ne les rattraperons jamais »


Alors qu’elle pensait s’en être débarrassée pour la journée, voilà que la servante était venue de nouveau lui pomper l’air – très frais, très pur, de la Suisse naturellement – et alors que plein de motivations et plein de .. Braies .. la jeune fille était lancée à l’aventure pour aller chercher des Edelweiss, et donc à l’orée du chemin menant en haut du pic de la montagne la plus proche, voilà qu’on la coupe dans son élan. Elle avait donc appris que les armées croisées avaient quitté Genève direction la Savoie tandis qu’elle était entrain de réfléchir à la meilleure façon d’escalader la pente escarpée, regardant d’un air soupçonneux les bottes à ses pieds, doutant de leur aptitude à servir de support pour avancer. Et c’est donc, là que nous retrouvons notre exquise petite peste aux tendances sadiques et aux caprices chroniques.

Là ? C’est en plein milieu des Alpes entre la Suisse et la Savoie à une heure tardive de la nuit, où guidée par un jeune cocher de 10 ans tenant les rênes de l’attelage d’un coche surchargé d’une main et un flambeau de l’autre, la jeune fille et sa servante avancent lentement à pas comptés, emmitouflées dans des fourrures, levant les pieds pour ne pas s’enfoncer dans la poudreuse. Fatiguée ? Pas le moins du monde, pour la première fois de sa vie, la jeune fille peut évacuer un trop plein de vitalité.


-« Mais si on va les rattraper ! Mais continue de parler, tu fais assez de bruit pour effrayer les bêtes sauvages. »
-« Des bê-bê .. Des bê-bê .. »
-« Non, pas des bébés, des bêtes sauvages. »
-« Quoi comme bêtes ? Pas des lapins au moins ! »
-« Si ! Des lapins.. antilopes ! Adultes, je suis sure ! Allez Clarisse, presse le pas, je les entends arriver. »


Et la servante blonde d’escalader à qui mieux, mieux la pente escarpée, arrachant un sourire à l’Etincelle qui se dit que décidément dans ce monde de haut et de bas, heureusement que les lapins-antilopes sont là. Et c’est ainsi que deux jeunes vierges françoyses traversent la frontière entre la Suisse et la Savoie.


[Entre Annecy et Chambéry dans les montagnes, un premier de l’an de pâques 1458]

-« J’ai froid ! J’ai faim ! J’ai soif ! J’ai sommeil ! »
-« Je les ai trouvées ! »


Ignorant avec ce qui pourrait passer pour du mépris pour le commun des mortels mais qui n’est en fait que sa nature profonde, les récriminations de sa servante, l’Etincelante poupée se penche avec émerveillement vers une petite fleur blanche aux allures de flocons rachitique. Une des rares précoces de son espèce qui n’a pas compris qu’elle aurait mieux fait de rester couchée ce jour-là, et la délicate petite fleur de se voir arrachée à sa terre natale. Tandis qu’un sourire ravi aux lèvres, la jeune fille se tourne pour montrer au petit cocher et à la camériste la minuscule raison de leur venue dans les montagnes savoyardes. Petit cocher comtois qui en perd le peu de français qu’il connaît de voir sa nouvelle maitresse à autre moment que quand elle frappe quelqu’un pour une raison ou une autre, pas bien difficile la donzelle pour la chose, sourit sans bien savoir pourquoi avant de reporter son attention sur les chevaux détachés et paissant tranquillement les quelques pousses restantes à cette altitude. Clarisse de soupirer soulagée à l’idée qu’enfin sa maitresse va se comporter correctement, moue dégoûtée en voyant sa précieuse poupée creuse la neige à la recherche des fleurs en braies, chemise et bottes, aussi peu habituée à l’accoutrement que ladite poupée. Et alors qu’elle revient vers les domestiques, les mains pleines d’étoiles des neiges.


-« Ils sont là ! Clarisse ! Hugues ! Regardez ! »


Et effectivement, en contrebas, les armées croisées passent sur la route principale pour arriver à Chambéry alors qu’elle-même, avait emprunté un chemin de montagne pour ses fleurs. Les mains remplies de fleurs, elle attrape sa servante d’une main, la jetant à moitié dans le coche, les fleurs sont envoyées dans l’habitacle tandis que le petit cocher est attrapé d’une main, et presque contraint et forcé de grimper sur le siège.


-« Mais Mam’zelle, les ch’.. »
-« Vite ! Vite ! On doit les rattraper ! »
-« Mais les Ch’.. »
-« VITE J’AI DIT ! »


Et la jeune fille de s’engouffrer dans l’habitacle en sautant, provoquant un glissement dans le sol enneigé, et alors que le petit cocher essaye de trouver les mots pour expliquer à la jeune fille que sans chevaux, ils n’iront pas loin, voilà que le coche commence à dévaler la pente à vitesse lente, puis plus régulière.


-« Bah voilà quand tu veux ! »
-« Mais.. je n’y suis pou’ rien Mam’zelle ! »
-« Ne sois pas modeste.. Enfin ralentis un peu quand même.. Hugues ralentis j’ai dit ! »


Etincelle qui passe la tête pour se prendre une rafale de vent enneigé dans le museau et constater qu’il n’y a pas de chevaux à l’avant. Soupir contrarié qui s’échappe des lèvres rendues violettes par le froid.


-« Oh non… Je sens que cela va encore gâcher ma journée.. »


Attrapant la petite chienne glissée jusque là sous une montagne de coussins et de fourrures, la jeune fille se roule en boule, tandis que le coche dévale la pente.


-« Mam’zelle, on approche, on est … »
-« Ah ! Enfin ! »


La tête brune se glisse par l’embrasure de la fenêtre distinguant l’espace d’un instant les armées croisées .. A qui elle coupe la route, le coche étant lancé, gerbe de neige dans le nez des premiers de la file.


-« .. passés devant.. »
-« Bon.. Euh.. »


Geste de la main gantée de la jeune fille pour un salut vain avant de lancer d’une voix forte et rassurée de les avoir retrouvés.


-« Bon ! On se retrouve en bas ! »


Avant de rentrer dépitée dans l’habitacle, et de se tourner vers Clarisse, moue boudeuse sur le visage.


-« Les fruits confits.. Vite.. »

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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Grimoald
[31 décembre, ou comment mal finir une année]


« GARDEEEEEEEES ! On fiche le camp ! Démontez ma tante et mettez là avec les autres. »


La voix encore juvénile du jeune homme s'était fait forte et stridente. Il n'était pas n'importe qui, et il le savait. Il se permettait d'appeler de la sorte les gens qui étaient inférieurs à lui. Il avait fait attention à ce que les hauts gradés de l'armée Tourangelle ne l'entende pas. Il savait pertinemment qu'il n'était qu'un soldat, lui aussi, et que c'était à lui de démonter sa fichue tante. En plus, il la trouvait compliqué à monter... Non, la guerre n'était pas faite pour les enfants. Il avait souvent entendu ça, disant que les armées croisées envoyaient des enfants à la mort. Tseuh ! Qu'est ce qu'ils en savent? Si le jeune était là, c'était pour apprendre avec son futur parrain, le général Pierre de Val de Loire. Et il avait apprit. Il avait grandit, certes, mais il avait aussi murit. Il était resté un fier coq, n'ayez craintes, mais il s'était cepednant calmé, il était moins hostile a tout étrangé. Il était aussi devenu plus raisonné... En fait, cette croisade n'avait pas, pour lui en tous cas, qu'un goût de défaite. Il avait réussit à passer un cap dans sa vie: celui de l'enfance. Maintenant, il était un jeune adolescent, certes choyé, mais ce n'était plus un enfant. Un grand bruit se fit entendre, ce qui sortit Grimoald de son inconscient.

« Bandes d'abrutis ! Même pas foutu de défaire une tente ! J'espère pour vous qu'elle n'est pas cassée ! »


Le plat de son pied heurta le sol violemment. Les gardes, supérieurs en nombre, en muscle, en taille, en presque tout en fait, face à Grimoald, dévisagèrent le mioche, surpris. Oui, la môme faisait encore des caprices, et il voulait que tout marche droit. S'il devait devenir seigneur, un jour, il faudra que tout soit cadré. Alors il s'entrainait. L'on pourrait croire qu'il imite la grande Aleanore, mais non, il n'allait frapper ces gros plein de muscles... Alors il attendit qu'ils aient fini, et il mit la malle dans laquelle la tente reposait en paix sur la charrette, avec les autres malles. Ils pouvaient enfin partir...

[1 janvier, ou comment mal commencer l'année]

Etoile des neiges, mon cœur amoureux, c'est pris au piège, de tes grands yeux. Long et grand soupir. Quel malheur, cette neige ! Elle s'infiltre partout, elle est froide, humide... Heureusement, le môme était sur son cheval. C'était lui qui se mouillait les pattes. Il s'était mis vers la fin de l'armée, pour ne pas avoir le chemin à creuser. Les gaillards s'était mis devant, et ils aplatissaient ainsi la neige. Quelle idée de faire une croisade l'hiver... Comme Hannibal avait traversé les Alpes, plusieurs années après, c'était au tour des croisés de le faire. La seuel chose qui fut réconfortante, c'était le paysage. En effet, de là où il était, on pouvait voir toute la chaine Alpine, ce qui n'était pas pour lui déplaire. D'ailleurs, il regardait, le museau en l'air, lorsque l'armée s'arrêta. Grimoald n'eut pas le temps d'arrêter son cheval et celui ci tamponna violemment la charrette qui se trouvait devant. Perdant l'équilibre, le cheval glissa et commença à dévaler involontairement la pente enneigée.

« PUTAIIIIIIIIIIIN ! »

Il tomba de sa monture et arrêta sa course folle lorsqu'il arriva sur le plat. Il était enfin arrivé à destination... Alors il avança, remonta sur son cheval qui ne semblait pas blessé, et trouva la ville. Au dehors, il vit un carrosse qu'il connaissait bien. Miséricorde... Elle était déjà là? Il vit Clarisse, dont il avait vu l'entre jambe il n'y a pas si longtemps que ça, puis le jeune cocher. L'Alterac ne devait pas être loin... Il s'avança et vit la jeune fille qu'il cherchait.

« Jeune demoiselle, je ne vous croyais pas si rapide... »
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Aleanore
[A l’orée d’une ville savoyarde.]

Au fur et à mesure que le coche dévale la pente, emporté par son poids, il s’enfonce un peu plus chaque seconde, pour au final se retrouve arrêté par la neige qui l’entoure, violemment, pour changer.. Deux doigts gantés viennent pincer l’arête fine du nez.


-« Ne pas le tuer celui-là.. Il doit grandir, ce n’est qu’un enfant. Aléanore, il faut te contrôler, tu es magnanime, laisse le vivre. »


Et alors qu’elle tente de se contrôler pour ne pas sauter sur le petit cocher dehors, une voix se fait entendre, voix familière, voix d’enfant. Pas qu’elle n’a pas l’habitude, Aléanore est une spécialiste ès Enfantillages en tout genre, sa mère ayant décidé de transformer l’hostel familial en garderie pour gamins en tout poil, et en parlant de gamin, la main tâtonne gentiment la lettre qu’Alicyanne lui a écrit, il faudra y répondre. Mais pour l’heure, sortir. En braies, il faut reconnaître que c’est bien plus pratique, même si moins convenable pour le coup. La porte du coche s’ouvre sur un cocher tout penaud tandis qu’elle le pousse et d’office, attire Grimoald vers elle pour déposer une main dans la sienne et s’appuyer sur lui, faudrait voir à pas tomber dans la neige. Sourire amusé lancé à l’enfant avant de lâcher.


-« Que voulez-vous mon mignon, il nous faut toujours être à la dernière pointe, voici un Coche Très Grande Vitesse. Une magnifique invention n’est ce pas ? Venez, je suis lasse. »


Croyez-vous qu’on l’arrêtera ? Pas le moins du monde, la seule chose que la jeune vierge a retenu c’est que son statut de dame de compagnie qui suit les armées mais n’y appartient pas lui confère le droit d’aller où bon lui semble. Et c’est donc en direction de l’hostellerie la plus proche qu’Aléanore se rend, tombant nez à nez avec une annonce officielle. La main gantée se fait plus dure tandis qu’elle lit doucement les lignes. Ne pas entrer dans les villes ? Ne pas acheter sur les marchés ? Mais .. mais .. Le sourcil se fait inquiet tandis qu’il se hausse, et si Sa duchesse veut aller voir ce qui se fait à la mode savoyarde ? Et si la Princesse veut se délasser ? Et si, et si, si on partageait nos vies ? Et la décision est prise, une fois qu’elle se sera installée, elle fera parvenir des missives à qui de droit. Mais pour l’instant, sa pomme !


[Belley – 2 janvier de l’an de pâques 1458]


Elle comprend rien à ce qu’ils disent. Elle comprend rien à ce qu’ils font. Elle a compris qu’ils lui avaient préparée une chambre et quelle chambre.. Relativement spacieuse pour une chambre d’hostel, les masses entassées dans un coin, et un baquet de bois rempli d’eau bouillante trônant au milieu de la pièce, la jeune fille se dirige vers le lit, en sort le nécessaire à écrire, et gratte le vélin, conscieusement.


Citation:
Aux Chefs des Nobles Armées Croisées,
A vous, Nobles hommes de notre beau pays françoys.
D’Aléanore Jagellon Alterac.


Tout d’abord, le bon jour,

J’espère que cette missive saura vous trouver en bonne santé et sachez que je prie chaque jour pour que le Très-Haut vous ait en sa sainte garde afin que vous puissiez continuer son action, bras armé de la justice divine.

Suite à une traversée de la ville de Belley, j’ai pu constater l’interdiction aux membres des armées croisées de rentrer à l’intérieur des villes ou même d’y faire commerce avec les savoyards, aussi, ai-je pensé que puisque ne faisant pas partie d’une armée, l’on m’autorisait à faire ce qui me plait dans les villes, vous pourriez faire venir sous couvert d’autre chose, les femmes et enfants accompagnant les Croisés.

Ainsi, elles pourront se délasser un peu, loin de l’agitation des soldats, et les enfants pourront se réchauffer, je pense surtout à la petite Anne qui accompagne ses parents. Je vous en conjure, faites venir ces femmes, nobles ou pas, l’hiver est bien trop froid pour qu’on puisse leur refuser cela.

Je prie encore un peu plus pour que le Très-Haut et Aristote vous gardent.

Bien à vous,

Aléanore Jagellon Alterac,

Parce que je le vaux bien


Les missives sont scellées rapidement, identiques en tout point, tandis qu’elle les pose à côté de Grimoald, la moue se fait suppliante tandis qu’elle laisse Clarisse s’approcher d’elle enfin, pour lui ôter sa cape.

-« Pourras-tu les porter Grimoald ? Ce serait véritablement délicieux de ta part de faire cela. »


Baiser qui vient se déposer sur la joue ronde du garçonnet avant de se réfugier derrière le paravent dissimulant le baquet aux yeux de tout entrant. S’ensuit un gargouillis pressenti comme étant celui qui accompagne une entrée dans l’eau, un couinement, ça, ça veut dire que c’est trop chaud, et enfin la voix chaude qui lance.


-« Encore merci Grimoald, si tu veux profiter du bain après, nous ferons préparer une autre chambre. »


Nous sommes en plein mois de janvier, il gèle dehors, il y a des armées dehors, il y a des hommes prêts à mourir dehors et Aléanore ? Elle prend un bain parce qu’elle le vaut bien. J’adore !

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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Grimoald
[Auprès de sa blonde... euh non brune !]

Ce qu'il y avait de bien chez Aleanore, c'est bien son sens de la noblesse. Enfin il avait trouvé une demoiselle noble qui tienne son rang. Pas d'esclandres inutiles, un bon parlé, une franchise a vous couper le souffle. Et elle est en réduction ce mois-ci, profitez en ! Hum... Revenons à nos vaches. Aussi loin que remonte sa mémoire, il ne savait plus trop bien les causes de leur rencontre. Il se souvenait d'une taverne, à Sémur ou Dijon... En fait, il ne le savait pas trop... Qu'importe... Il avait trouvé chez elle une connaissance, presque une amie. Bon, c'est un bien grand mot, lourd de conséquences, mais quand même, il était content de la connaître.

Il vit la porte du coche s'ouvrir et la jeune demoiselle, et, comme à son habitude, toute de fourrure habillée, mais bon, il paraitrait qu'elle le vaut bien, alors... Elle prit sa main et il l'aida a descendre. Il fit ça en délicatesse et en douceur, il ne voulait pas la faire tomber. Il l'aimait bien, mais il avait aussi un peu peur d'elle... Il pensait qu'elle faisait des choses un peu... étrange. Si si ! Il avait des doutes sur elle. Il l'aida donc a descendre pour ne pas qu'elle tombe et, une fois sur le plancher des vaches, il posa ses deux mirettes sur son corser... Enfin, il regarda ses yeux et il lui sourit. Il s'imaginait la colère qu'elle pourrait avoir si elle était tombée...

Amusement...


« Que voulez-vous mon mignon, il nous faut toujours être à la dernière pointe, voici un Coche Très Grande Vitesse. Une magnifique invention n’est ce pas ? Venez, je suis lasse. »

Il suivit la demoiselle jusqu'à la ville... Si on peut appeler ça comme ça... Le qualificatif petit n'était en effet par de trop... Ils s'avancèrent alors, tentant de se frayer un chemin dans la neige fraichement tombée la veille. Le service de déneigement n'était pas encore passé... Pourtant, l'armée allait emprunter cette route, et, de ce fait, aplatir la neige... Il le savait, qu'il fallait passer derrière la troupe, il le savait... Marchant toujours, ils arrivèrent à la porte du village. Aléanore se mit à lire, mais elle devait avoir plus l'habitude, parce que le jeune garçon en était a la moitier qu'elle avait déjà finie. Il leva les yeux vers elle, hésitant à avancer, alors qu'elle avait déjà repris la route.

« Êtes... Êtes vous sure..? »

Bon, Grimoald, arrête de faire le pisse froid... Il s'avança vers elle et ils finirent leur marche dans un hôtel. Une fois sa chambre prête, la jeune Alterac se changea, sous l'œil amusé du jeune homme. Elle n'avait pas de honte, celle là ! Mais Grimoald aimait... Il essayait de trouver un quelconque trou dans le paravent, mais non, il était neuf comme un sous...
Il essaya de feinter une chute, pour voir dessous, mais rien...
Il ne fallait pas faire n'importe quoi, sinon, elle allait le mettre dehors.

« Je peux sortir si vous le souhaitez... »

Oh la réplique de curé... Parfois, le jeune homme ferait mieux de se taire. Mais elle sembla ne pas l'écouter, et une fois habillée, elle s'installa près d'un bureau. Bon, elle n'était pas chez elle, et elle prenait ses aises, alors Grimoald fit de même. Le môme tourna un fauteil et s'assit dedans, la regardant écrire. Comme elle mettait un peu de temps, il jouait avec les boutons de son mantel et de ses braies.

Il vit ensuite la jeune femme se lever. Il se leva en même temps qu'elle. Elle avait quelques missives à la main et le lui confia. Elle lui dit deux trois trucs... Comment refuser à une si belle fille... Son amour pour la gente féminine le perdra, le pauvre môme... Si jeune et déjà si atteint par l'amour du sexe opposé... Il acquiesça de la tête sortit de la chambre. Il courra jusqu'au campement et alla voir son chef. Il distribua les missives, comme la jeune femme lui avait demandé, et il remonta dans la ville, jusqu'à la plus belle auberge. Elle lui avait quand même promis un bain, il n'allait pas refuser, même s'il n'aimait pas se laver...


« Voilà qui est fait, Aleanore... »

Pauvre Grimoald, même la chienne de la jeune demoiselle ne devait pas être si bien élevée... Cette croisade ne lui avait pas fait que du bien, ou alors trop... Allez savoir... Il se risqua cependant à une petite remarque.

« Il n'est peut être pas la peine de préparer une autre chambrée, pour mon bain... Celui peut accueillir deux personne, n'est il pas? »

Attention, Grimoald is in the place, et... Il a ses pieds ! Tous aux abris !
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Aleanore
[Dans son bain ou quand la vie parfois fait plouf.]

Les poissons pensent-ils ? Et que voient-ils quand ils sont sous l’eau et qu’ils regardent vers le haut ? Existe-t-il des poissons avec de la fourrure ? C’est toute à ses réflexions, recroquevillée sur elle-même dans le petit baquet et la tête sous l’eau que la jeune fille est interrompue par le garçon déjà revenu. La tête sort de l’eau, masse sombre qui ondule à la surface tandis qu’elle écoute ce qui lui dit. Sous le regard offusqué de Clarisse, la poupée éclate de rire, rire juvénile qui lui rappelle qu’elle n’a que 16 ans et qu’il n’est pas si loin le temps de l’enfance où les bains en solitaires étaient remplacés par des batailles d’eau avec sa petite sœur dans la grande salle d’une cuisine devant le foyer d’une cheminée. Le corps longiligne s’extrait du petit baquet, pour venir se réfugier dans les linges tendus par la camériste à la recherche d’une chaleur, tandis qu’elle continue de rire doucement. Tête ruisselante qui s’extrait de derrière le paravent, sourire mutin aux lèvres.

-« Tu as un sens de l’humour incomparable ! Si la nature te disgracie avec l’âge, tu auras toujours cela en plus de ton nom pour trouver une épouse.»

Les bras tendus vers le plafond, et la tête penchée en avant, la jeune vierge se glisse dans une chemise en lin propre, trop longtemps restée habillée comme un homme, vite, enfiler ces cotillons si chers à son cœur et à son corps. Une culotte longue vient s’ajouter sur les gambettes de la donzelle, point de basquine, la taille est déjà naturellement fine, et point besoin de bandages pour la poitrine qu’elle a plus que menue comme le veut la mode. Un jupon rapidement enfilé avant de passer une cotte simple couleur corail pour céder la place au garçon dans le baquet. Enfin, la jeune fille s’extirpe de derrière le paravent, la chevelure d’encre ramenée sur le devant pour la démêler vaguement avec les ongles, laissant sur son sillage une trainée humide sur la tenue, qu’importe, elle en changera pour sortir.

-« Tu as raison, inutile de déranger l’aubergiste, nous changerons l’eau de celui-ci plus tard quand les dames des armées arriveront. En attendant, file donc te laver. »

Nez froncé de la jeune fille avant de se jeter sur le lit, yeux fermés, corps courbaturé par les voyages en coche, les nuits sous la tente dans le froid. Elle est loin la vie de château, loin et pourtant cela ne fait que quelques semaines à peine qu’elle a quitté la demeure familiale. Sa famille.. Un soupir en pensant à ses parents, sa sœur, Alycianne, Cassian.. Un sourire tendre se glisse sur les lèvres tandis qu’elle se redresse sur les coudes et regarde le garçon en face d’elle, le même âge que Cassian, mais aucune commune mesure entre les deux enfants.

-« N’oublie pas de frotter derrière les oreilles, Cassian oublie toujours.. »

La mine se fait renfrognée en pensant que cela ne servira à rien d’écrire au blondinet puisque son père confisquera les missives. Les dents se resserrent et la mine se fait sombre tandis qu’elle siffle entre ses lèvres.

-« Sale Rapace.. »


Rapace, puisque c’est ce qu’il est le Balbuzard qui est surement encore en Bourgogne et y sera quand elle en touchera la terre dans quelques jours. Les ongles se resserrent sur la courtepointe de fortune tandis qu’un frisson haineux traverse le petit corps juvénile. De l’amour à la haine, la frontière est si fine pour la jeune fille, le revoir et le tuer, le revoir et se donner. Haïr, aimer, l’affront toujours présent en tête. Se calmer, ne rien laisser voir. Et toujours la même litanie.

-« Rien n’est important.. »
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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Grimoald
Grimoald jeta un petit coup d'œil à Clarisse. Il ne l'aimait pas, celle là... Il avait envi de froisser son petit visage angélique pour faire une grimace à la vieille mégère. Il comprit à ce moment là, en voyant sa tête qui était presque trop offusquée pour être vraie, qu'il était allé un peu plus loin. Sans même une seconde, il entendit la poupée éclater de rire. Bon, au moins, il avait réussit à la faire rire, ce qui n'était déjà pas si mal. Il ne voyait rien, il imaginait... Heureusement qu'il est encore jeune, sinon, il aurait eu ce que l'on appelle la gaule... M'enfin, vous me direz, dix ans, ça se rapproche de la puberté.

-« Tu as un sens de l’humour incomparable ! Si la nature te disgracie avec l’âge, tu auras toujours cela en plus de ton nom pour trouver une épouse. »

Il fronça les sourcils. Qu'est ce qu'elle avait sa famille? Il ne connaissait personne, des Montmorency, juste des noms... Zalina, Finam... Les autres, il n'en savait rien. Il ne la connaissait que par l'AAP. Mais sa vraie famille, c'était bien la Louveterie. Sa famille de cœur... Quoi de plus aimant qu'une mère, même si elle est d'adoption? Il baissa alors les yeux... Il était triste; triste d'être si loin, triste d'être si seul, en ce moment... Il y avait bien Pierre, mais s'il passait moins de temps avec les femmes, bha il verrait plus le môme.

« Quoi ma famille... »

Commençant à bougonner dans les quelques poils qu'il n'avait pas, il prit le fauteuil qu'il avait emprunté précédemment et s'assit dessus, croisant les jambes. Il aurait aimé qu'un coup de vent emporte la cloison de fortune qui séparait le jeune homme de la jeune Alterac, mais les fenêtres étaient closes... Donc, pas de vent.
Ce n'est que quelque minutes plus tard qu'il vit les cheveux de la jeune femme par dessus le paravent. Ils étaient ruisselant d'eau et, lorsqu'il vit sortir la jeune fille, qui n'était habillée que d'une chemise blanche, il fit de gros yeux. En effet, l'eau avait rendu transparent le lin et on voyait beaucoup de choses...


-« Tu as raison, inutile de déranger l’aubergiste, nous changerons l’eau de celui-ci plus tard quand les dames des armées arriveront. En attendant, file donc te laver. »

Euh... Tout comptes fais, il préférait de loin changer de chambrée. Il se regarda, puis regarda Aléanore, puis le bain... Elle ne croyait tout de même pas... Devant elle... Et Clarisse ! Elle n'y pensait pas... Et pourtant... La phrase qui suivit ne le réconforta pas dans sa besogne... Elle était sérieuse...
Elle voulait qu'il se baigne devant elle...
Perverse !


« Si vous y tenez... »

Il enleva lentement son mantel, regardant Clarisse changer l'eau. Il eut envi de dire "prenez votre temps", mais c'était reculer pour mieux sauter... Il se déchaussa, regarda Aléanore qui ne le regardait même pas... Il enleva sa chemise et frissonna légèrement. Il s'avança près du paravent, le dépliant davantage... Il se mit derrière et se mit sur la pointe des pieds pour la regarder. Elle était en train de faire autre chose. Vite, il enleva ses braies et rentra dans le bain. Il fronça les sourcils en regardant Clarisse qui gloussa comme une pintade...

« Attends que je sorte tu vas apprendre a regarder droit devant toi !

Il se frotta très vite, mettant de l'eau partout, et se dépêcha de sortir de ce bain. Il n'aimait pas être nu alors qu'une fille était à côté... Quand même, ce n'est pas convenable ! Il sortit, se frotta a des draps et se rhabilla rapidement. Voila qui était fait. Il regarda par derrière son épaule et vit que le soleil se couchait derrière les montagnes... Il allait être en retard.

« Bon... Bha voilà ! J'ai fini ! Et j'ai frotté derrière les oreilles ! »

Menteur...

« Je dois vous quitter, avant que tout le monde arrive... On se retrouve en Bourgogne, ou avant peut être ! »

Il s'inclina légèrement et lui sourit. Puis il prit les escaliers et retourna au froid hivernal et au camp...
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Maxiuszedeus
Maxi avait reçut avec grande bienveillance l'invitation d'une grande Dame qui les soutenait depuis le début de la Croisade. Aussi quand le mot passât que cette aimable personne invitait femmes et enfants à la rejoindre pour bénéficier du soin le plus naturel et le plus primaire, elle remercia le Très Haut d'avoir mis cette personne dans le sillage des croisés.

3 Jours qu'elle se contentait d'une toilette succinte, à l'eau froide et très rapide pour ne pas attraper la mort.

Elle fut donc la première à se présenter au rendez vous donné. Elle se fit annoncer :

"Veuillez annoncer à la charmante demoiselle Alterac qu'une humble croisée répond à son invitation. Je suis Maxiuszedeus de Montmorency, Dona de Cunault et de Pena en Albigès."
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Aleanore
Un regard rapide au garçon qui devient pivoine, sourire amusé tandis qu'elle lui tourne le dos et tresse la chevelure humide rapidement, maintenant en tailleur sur le lit sommaire de l'auberge. Le rire maintenant, comme il ressemble à Cassian, pour sur, elle pourrait aller vérifier, il n'a assurément pas frotté derrière les oreilles, mauvaise foi enfantine quand tu nous tiens.

Elle s'apprête à aller à la fenêtre tandis que l'eau est versée pour réchauffer celle dans le baquet. Attendre la venue des dames des Croisés, car qu'il neige, qu'il vente, les mondanités n'attendent pas et pour la jeune vierge ce n'est qu'une occasion comme une autre, d'aider et de converser, se tenir au courant, aux nouvelles, faire des rencontres, et alors qu'elle s'apprête à guetter les éventuelles arrivantes voilà qu'on lui en annonce une. Une montmorency comme celui qui vient de la quitter.


-« Mais fais entrer Clarisse ! Va faire préparer quelque chose à grignoter.»


Et déjà, elle s'élance vers l'arrivante, sourire aux lèvres, vérifiant du coin de l'oeil que le baquet est toujours prêt, révérence exécutée avant de se lancer enjouée.

-« Vous devez être transie de froid ma Dame. N'hésitez pas à profiter de ce que mon statut de non-croisée me permet, j'ai trop connu le froid et la crasse ces derniers jours pour en sentir toute l'horreur.»

Un sourire amusé tandis qu'elle enfile une fourrure sur ses épaules.

-« Pour un peu, je vous dirai de faire comme chez vous, mais ce n'est même pas chez moi. Au moins, puis-je vous offrir les services de ma camériste et ces maigres réconforts terrestres.»


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[Par contre, demain, les croisés seront en Bourgogne, donc désolée pour ce RP interrompu s'il en est.]
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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
Maxiuszedeus
Accueillie par la Dame elle même, elle répondit à sa révérence malgrè son apparence crasseuse et son uniforme peu féminin.

"Bonser Madame, je suis ravie que vous vous soyez inquiétée du "confort" des autres femmes du voyage. Le froid...? oui je n'y suis guère habituée, on ne connait pas si basses températures dans le sud. Quand à la crasse, j'ai beau avoir occupé tous les postes de soldat de l'armée Toulousaine, je ne me suis jamais sentie si sale, j'espère que vous saurez pardonner que je me soumette à vos regards dans cet état.
Le réconfort que vous proposez m'aidera surement autant moralement que physiquement car je dois bien avouer, Madame, que nous ne nous attendions pas à reprendre la route si rapidement, de surcroît sans être autorisés à acheter ne serait ce qu'une miche de pain.....Mais je parle, je parle,...pardonnez moi Madame, je n'ai plus l'habitude de cottoyer des dames de votre qualité....."


La température de l'auberge commençait à redonner vie aux extrémités de la blonde du Sud, elle prirait pour le salut de cette charmante personne.
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Aleanore
Un instant, un instant, cette note de déférence dans la voix, est-ce simplement de la reconnaissance ou bien la prend elle pour ce qu'elle n'est pas. Oui, elle est de bonne famille, la meilleure puisque la sienne, oui, elle a des moyens, ceux que la noblesse et le statut de ses parents lui confèrent.

La main blanche et propre vient se déposer sur celle plus poussiéreuse et glacée de son interlocutrice, tandis qu'un sourire lumineux s'insinue sur le visage de la jeune brune.


-« Mais c'est vous qui me faites honneur de part votre présence, la qualité de ma personne, je la dois au nom de mes parents, je n'ai que cela pour moi. Si ce n'est un amour indéfectible pour les jolies choses.»


Un regard jeté à la fourrure sur ses épaules tandis qu'elle regarde Clarisse ouvrir à la fille de l'aubergiste portant un plateau rempli de victuailles diverses et typiquement savoyardes. Un rire de gorge qui s'échappe des lèvres de la jeune fille tandis qu'elle récupère le verre de vin.

-« Trinquons à la santé du Roy et du Sud du Royaume de France chaleureux qui vaut bien l'Empereur et ses neiges glaciales ! »

Le verre se lève et se vide lentement, un regard jeté à Clarisse qui la prévient silencieusement que des linges secs sont prêts.


-« Il semblerait que le baquet soit prêt à vous accueillir, faute d'avoir la chaleur du Sud, je vous offre ma Dame, la chaleur de l'eau savoyarde qu'on peut faire chauffer. »

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Sous les jupons de l'Etincelle, une merveille.
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