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[RP] L'Aubépine : Herboristerie

Brigide
Nouvelle ville, nouvelle vie, nouveaux amis ...



La seule chose qui ne changeait pas, c'était le fait qu'elle était herboriste, ou du moins elle essayait de l'être, car ce n'était pas en vadrouillant tout le temps qu'elle allait pouvoir aider ceux qui en avaient besoin. Son caducée n'était pas aussi voyant que cela et elle le mettait à l'intérieur de sa chemise. Après avoir été forgeron, son premier métier, celui qu'elle aimerait toujours plus que tout, elle avait ouvert une auberge ... Parti en fumée ... Comme certaine chose de sa vie ...

A Chinon, elle avait décidé de reprendre le métier de son père et avait donc ouvert une herboristerie qui faisait aussi office de dispensaire. Elle avait laissé l'Aubépine première du nom à son amie Lily et à Toto. Elle savait qu'ils en prendraient soin et ne la laisserait pas à l'abandon. En arrivant à La Rochelle, elle avait fait le tour de la ville, regardant le nom que portait les échoppes et autres taverne. Elle avait vu quelque chose qui avait dû être un dispensaire, mais il avait l'air à l'abandon ...

Elle avait entrepris de faire le tour de la bâtisse, essuyant les carreaux poussiéreux pour voir à l'intérieur. La lumière avait du mal à y entrer, mais la pièce qu'elle voyait était toujours remplie de tous les ustensiles dont avait besoin un dispensaire digne de ce nom. Elle ne comprenait pas pourquoi ce lieu avait été abandonné comme cela ... La Rochelle était pourtant une ville où il y avait beaucoup d'animations et puis avec le chantier qu'était le port et la construction des navires à venir, les accidents n'allaient certainement pas manquer ... Sa décision était prise, elle allait reprendre le dispensaire ...

Petit renseignement pris à droite et à gauche et la voilà avec la clé de ce dispensaire qui allait devenir son herboristerie ainsi que sa nouvelle chaumière si la place le permettait. Combien de fois avait-elle fait ce geste ? A chaque fois la même émotion. Elle mit la clé dans la serrure et en fit tourner le loquet. Poussant la porte qui grinça sur ses gonds, elle découvrit enfin ce qui allait devenir son chez elle désormais ...

Première impression, beaucoup de poussière et beaucoup de nettoyage. Petite grimace et soupir de fatigue avant d'avoir commencé. Elle se mit à rire en pensant que faire du ménage n'était rien à côté de l'entrainement qu'elle avait fait avec ses instructeurs. Elle s'avança donc pour partir à la découverte de son nouveau domaine ... La salle qu'elle voyait en entrant, était de taille moyenne d'où l'on pouvait voir trois portes et un escalier.

Elle suivie le petit couloir qui desservait les portes. En ouvrant la première qui se trouvait être sur sa gauche, elle découvrit la cuisine. Satisfaite de sa taille, elle vit qu'il y avait encore une porte. Certainement une cave où un entrepôt quelconque qu'elle irait voir plus tard ... Deuxième porte sur la droite cette fois, cela ressemblait à une chambre. Elle pourrait s'en servir pour mettre les blessés les plus graves qui devront rester quelque temps ... Troisième porte et dernière du rez-de-chaussée à côté de la deuxième était la pièce où devait être soigné les malades où autre visiteur. Une table centrale et tout un tas de choses qui servaient aux soins ...

Si l'étage était aussi grand que le bas, elle aurait la place pour ce faire un petit coin douillet bien à elle où elle pourrait trouver un peu de tranquillité. Retroussant ses manches, elle se mit à la tâche de tout nettoyer et ranger à sa guise ... Une fois fini, elle mettrait le nouveau nom de cette herboristerie ... A savoir, « l'Aubépine » deuxième du nom ...

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Lulu007
lulu entra dans l'herboristerie et dit :

"bonjour mademoiselle,je suis lulu007,je gère la GALR (Galerie des Artiste de La Rochelle) et je suis intéressé par votre "talent",si vous voulez me rejoindre n'hésiter pas


lulu la salua et sorti.
Brigide
Elle avait bien avancé, cela faisait maintenant deux journées qu'elle passait à nettoyer cette maisonnée. Après avoir fini tout le bas et avoir déplacé quelques meubles, elle s'était attaquée à l'étage. Aussi grand que le bas, elle s'était aménagée une chambre et un coin toilette buanderie attenante. Pour le reste de l'étage, cela servirait à ses études, une chambre supplémentaire en cas d'épidémie et d'une buanderie pour tout ce qui était draps et linge de soin.

De son voyage de Chinon, elle avait simplement ramené deux coffres. Tout son trésor ... bien maigre. Des vêtements dans l'un et des plantes dans l'autre. Elle allait devoir se rendre à la bibliothèque du Castel et prendre des notes sur les soins. Bien sûr elle étudiait toujours à la guilde, mais les aller et retour devenait fatiguant, pourtant elle ne baissait pas les bras pour autant. Elle savait qu'en étant ici, cela rendrait service a bien des personnes, de tout horizon ...

Elle avait fière allure avec son foulard dans les cheveux et de la poussière un peu partout. Elle préférait ne pas se voir, sinon elle prendrait surement peur. Elle descendait l'escalier quand elle vit qu'une personne était dans l'entrée.


"bonjour mademoiselle, je suis lulu007, je gère la GALR (Galerie des Artiste de La Rochelle) et je suis intéressé par votre "talent", si vous voulez me rejoindre n'hésitez pas"

Pas le temps de lui répondre que déjà il repartait. Petit haussement d'épaule. Au moins elle avait appris qu'il y avait une galerie dans ce village. Elle irait "peut-être" y faire un tour "quand" elle aurait du temps. En l'état actuelle des choses, ce n'était pas le cas. Elle devait encore accrocher son enseigne qu'elle avait commandé à un ébéniste et qu'un jeune gamin lui avait apporté la veille au-soir.

Une fois le dénommé Lulu parti, elle alla chercher une échelle qu'elle plaça au-dessus de sa porte. Une fois bien positionné, elle y grimpa dessus tout doucement pour ne pas tomber. Elle prit une pince qu'elle avait mis dans une poche de son tablier et entrepris de dégager les chaînettes, de l'ancienne enseigne. Adieux Dispensaire et bonjour Herboristerie. Avec un peu de difficultés et de patience, elle réussit à y mettre la sienne.

Maintenant que le plus gros des travaux étaient faits, elle allait pouvoir s'occuper de remplir tous les placards et étagères disponibles ici lieu. Elle rangea l'échelle et enfin se débarrassa du tablier et du foulard qui lui avait servi pour le nettoyage. Un petit coup d'époussetage et elle alla vers le coffre où était rangé ses herbes. Elle sortie tout le contenu qu'elle déposa sur une table et entrepris de les classer ... une fois fait, elle les rangea. Il lui fallait maintenant affronter le froid pour aller chercher dans la forêt ce qui se récoltait en hivers ...

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Felina
Lorsqu’une panthère semi manchote se décide enfin.

De longues journées ont passé depuis que Brigide lui a proposé de venir la voir dans son officine afin qu’elle puisse, peut être, trouver une solution à son douloureux problème. Mais l’est comme ça la Féline, plutôt crever que de demander de l’aide : plus fière et butée qu’elle, tu meurs.

Pourtant ce matin là, alors que la douleur est plus présente encore que les autres matins, c’est la mine renfrognée et en soupirant à chaque pas qu’elle se dirige vers l’herboristerie de la jeune soigneuse. Après tout, qui ne tente rien n’a rien. La souffrance fait partie intégrante d’elle depuis que le bourrel de Bourgogne l’a définitivement privée de l’usage de sa main droite en lui brisant un à un les doigts et ne lui faisant ensuite apporter aucun soin. Chaque mouvement lui est douloureux, et si le gantelet de cuir orné de cuir, cadeau du colosse, lui permet de cacher à la face du monde sa main devenue difforme, il ne lui est d’aucun secours pour soulager ce mal qui la ronge un peu plus chaque jour.

Elle ne dit rien, ne se plaint pas et continue de montrer au monde le visage d’une mercenaire courageuse qui a fait de son infirmité un atout, se servant de ses nouvelles griffes dès que l’occasion se présente. Pourtant le moindre coup porté accentue plus encore la douleur, et depuis son arrivée à la Rochelle, cela est devenue vraiment très difficile à supporter pour elle, l’humidité et le froid ambiants ne devant sûrement pas arranger ses affaires. Plus guère d’autre choix, de ce fait, que d’essayer d’aller voir l’herboriste. Qui sait, peut être cachait-elle parmi toutes ses tisanes et autres décoctions miracles, celle qui saurait apaiser son mal, à défaut de le faire disparaître totalement.

Cape sur le dos, dont la large capuche dissimule les traits de son visage, elle avance donc dans les ruelles animées du village, cherchant l’échoppe de Brigide. Elle a quitté sa cabane bien après que le rouquin soit parti, faisant semblant de dormir pour ne pas avoir à lui parler de ses plans pour la matinée. Plus tard sûrement lui expliquerait elle ce qu’elle est allée faire chez Brigide, de toute façon son diable d’amant a l’agaçant don de toujours parvenir à la faire parler, tôt ou tard.

Soudain, une enseigne dont la signification ne fait aucun doute apparaît devant les yeux de la sauvageonne : « L’Aubépine ». La voilà parvenue à destination. Rapide regard à gauche, puis à droite, pour vérifier qu’aucun des ses compagnons n’est dans les parages, elle leva la main gauche vers la porte de la bâtisse et frappa trois coup assez fortement pour signaler sa présence.


Brigide ? Z’êtes là ? C’Félina !
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Brigide
Elle était allée dans le petit bois qu'il y avait près du lac. Elle y avait récolté racines et écorces. Choses qui se récoltaient en hivers. A chaque saisons ses récoltes et cueillettes. Son panier était bien garni et il fallait maintenant les triller, les faire séchée ou macérer sellons usage ... Le froid lui avait rougi le nez et les joues et c'est d'une main tremblante de froid qu'elle ouvrit la porte de son herboristerie.

A peine était-elle entrée qu'elle posa son panier sur la table et se dirigea vers la cheminée qui n'était pas encore éteinte. Elle gratta un peu les braises et remit une buche qui s'enflamma aussitôt. Elle resta devant un petit moment, le temps de sentir ses mains se réchauffer. Elle ôta sa cape qu'elle posa sur une chaise et prit son panier pour l'amener en cuisine. En cuisine elle mit à chauffer un peu de vin, elle sortie son pot de miel et de la cannelle.

Elle commençait seulement à trier sa récolte qu'elle entendit frapper à la porte ...


Brigide ? Z'êtes là ? C'Félina !

Elle s'essuya les mains et alla ouvrir la porte. Après un mouvement d'étonnement, un grand sourire apparu sur le visage de la blonde. Quand elle avait proposé à Félina de venir la voir, elle s'était demandée si elle viendrait un jour ... Elle ne lui avait pas reparlé de sa main, ne voulant pas insister et la mettre en rogne ... Plus elle passait du temps avec Fel' et plus elle l'appréciait, mais s'était un sentiment qu'elle gardait pour elle.

Bonjour Félina. Entrez vite vous réchauffer, il fait un froid de canard.

Elle s'effaça pour la laisser entrer et referma la porte. Elle lui proposa ensuite une chaise et plaça un tabouret non loin d'elle.

Je viens d'arriver et je me préparais un vin chaud. En voulez-vous ?

Elle essayait de la mettre à l'aise. Elle savait bien pour quelle raison elle était là. Sa main devait la faire souffrir et pour qu'elle soit venue, elle devait vraiment avoir mal ...
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Felina
La porte s’ouvre sur une Brigide qui la regarde avec un étonnement non contenu. Aucun sourire en réponse au sien, mais seulement un haussement d'épaules de la Rastignac lorsqu’elle franchit le seuil de l’herboristerie, réprimant son envie première de faire demi tour, il est des choses qui ne se font pas, même pour une Féline sans aucun savoir vivre. Regard circulaire sur l’endroit où elle se trouve, et rapidement les iris bruns tombent sur une cheminée qui diffuse une douce chaleur, appréciée à sa juste valeur par une sauvageonne gelée des oreilles aux orteils.
Dénouant le lacet retenant sa cape, elle la jette négligemment sur le dossier de la chaise tendue, puis vient y prendre place avant de hocher la tête lorsque la propriétaire des lieux lui propose un vin chaud.

C’pas de refus oui … C’est vrai qu’ça caille sévère encore aujourd’hui. Saleté d’temps !

Parler de la pluie et du beau temps, ou comment noyer le poisson et la vraie raison de sa venue ici. Comme Brigide se dirige vers l’une des portes, sûrement dans le but d’aller leur verser le breuvage promis, la Féline, incapable de rester en place plus d’une minute se lève et vient s’approcher de la cheminée. Approchant ses mains de la chaleur du feu, dos tourné à son interlocutrice qui n’est peut être déjà plus dans la pièce, elle continue de lui parler, à voix plus forte cette fois ci, tant pour meubler la conversation qui pour tenter de faire fuir son appréhension de devoir lui montrer dans quelques minutes à peine l’état lamentable de ses doigts sous le gant à griffes.

Z’êtes bien installée ici Brigide, bel endroit que z’avez dégoté pour faire vos heu … affaires là …

Et que je digresse, et que je tourne autour du pot, et que je te centre le sujet sur la blonde pour repousser encore le moment de parler du vrai problème. Si ça se trouve, sur un malentendu pourra-t-elle croire qu’elle n’est venue là que pour discuter et boire un verre et la sauvageonne parviendra-t-elle à partir sans lui avoir montré sa main. On peut rêver hein … ! C'est maintenant qu'on peut encore fuir n'est ce pas ?
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Brigide
Elle la suivie du regard, sans rien ajouter de plus. Elle était aussi frigorifiée qu'elle, quelque temps auparavant. Elle avait le visage rougit par ce froid. Elle la suivait toujours du regard quand elle s'avança vers la chaise offerte et y déposa sa cape.

C'pas de refus oui ... C'est qu'ça caille sévère encore aujourd'hui. Saleté d'temps !

Elle lui fit un autre sourire puis tourna les talons en direction de la cuisine ou son vin était en préparation. Elle sortie son vin du chaudron et en versa dans une cruche. Elle y ajouta le miel et le mélangea avec une cuillère en bois. Elle prit ensuite deux choppes et mis le tout sur un plateau. Elle entendit Fel' lui parler et l'écouta d'une oreille distraite et revient dans la salle principale les bras chargés de son plateau.

Z'êtes bien installée ici Brigide, bel endroit que z'avez dégoté pour faire vos heu ... affaires là ...

Elle haussa les épaules en posant son plateau sur la table. Félina était installé devant la cheminée. Elle prit la cruche et versa du vin dans les choppes.

Vous savez, je n'ai fait que reprendre l'ancien dispensaire. Il est très grand c'est vrai et à l'étage je m'y suis fait un endroit bien à moi où je peux m'isoler ... Enfin je ne vais pas vous ennuyer avec cela.

Elle prit les choppes dans ses mains et s'approcha de la Féline.

Tenez, cela vous fera du bien et vous réchauffera, mais attention c'est très chaud ...

Elle lui tendit sa choppe. Félina était dur à dérider, mais elle ne perdait pas espoir. Elle voulait l'aider, mais pour cela il fallait qu'elle lui fasse un minimum confiance. Elle dirigea son regard amande, vers son gant orné de griffes. Elle y avança une main timide et en toucha le cuir. Toujours les yeux posés sur sa main de fer, elle lui parla ...

Fel' ?! Si vous êtes ici c'est pour votre main n'est-ce pas ? Vous avez mal ... J'aimerais vraiment vous aider, mais pour cela, il vous faut avoir confiance en moi ... seulement un petit peu …

Elle releva son regard à la recherche du sien. Elle ne pouvait pas savoir ce que ressentait la jeune femme à ce moment-là et ne le saurait certainement jamais. La Féline avait souffert plus que de raison, comme tous ceux de cette troupe hors du commun. Ils étaient tous sans exception des écorchés de la vie et si elle pouvait, ne serait-ce qu'un peu les soulagés, elle en serait satisfaite ...
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Felina
Sénestre qui s’avance pour se saisir de la chope fumante et remerciement d’un simple mouvement de la tête. La Féline trempe ses lèvres dans le breuvage, se délectant de l’odeur si particulière et agréable d’un vin chaud. L’espace d’un instant notre sauvageonne est replongée loin en arrière, souvenir d’enfance auquel ces senteurs renvoient, mais le contact, même diffus d’une main sur le cuir de son gant la fait sursauter et se reculer brutalement, manquant même de lui faire renverser son vin chaud.

Une grimace de nouveau lorsqu’elle sent le regard de l’herboriste sur sa main dextre gantée, elle relève son regard sombre vers celui si clair de Brigide, comme cherchant à lire en elle. On apprend tellement des gens simplement en fixant leurs yeux. Lui faire confiance … tellement plus facile à dire qu’à faire, Sa confiance, elle ne l’accorde qu’à de très rares privilégié et de là à dire qu’elle vaut de l’or, il n’y a qu’un pas que la narratrice, pas encore tout à fait narcissique - si si j'vous assure !! - ne franchira pas. Et pourtant elle n’est venue la voir que dans ce seul but, qu’elle puisse la soulager de ce mal permanent qui la ronge. Restant silencieuse de longues minutes, onyx rivés aux iris couleur océan, elle finit par lâcher un long soupir. Posant sa tasse sur la poutre de la cheminée, elle se décide alors à faire ce qu’elle ne fait devant personne, si ce n’est son amant ces derniers soirs, à savoir se défaire de son gant à griffes.

Elle ne la regarde plus, toute centrée sur cette main qui se dévoile à mesure que le gant est enlevé, très doucement afin de ne pas accentuer encore la douleur ressentie à chaque fois qu’elle le retire. Puis le visage se redresse vers la blonde et la main infirme est tendue presque brutalement vers elle.
L’herboriste peut alors clairement voir les quatre doigts collés et définitivement immobiles, déformés par les mauvais traitement du bourrel. La peau est d’une couleur peu engageante, blafarde, avec quelques nuances de bleu et de noir, et le pouce, bien que seul doigt légèrement mobile, n’a pas non plus l’allure d’un membre en bon état, sa courbure n'étant plus très naturelle.

La Féline se décide enfin à parler, le ton est plus dur et plus cassant qu’elle ne l’aurait voulu, réflexe d’auto défense il faut supposer.


C’pas beau à voir n’est ce pas ? Et c’est encore plus douloureux à vivre croyez moi … Si cette main vous semble morte, elle me rappelle à chaque seconde qui passe qu’elle est bien vivante. Le mal est incessant, et parfois à la limite de l’insoutenable, et rien à ce jour n’est encore parvenu à l’soulager.


Le regard sonde son homologue, une légère lueur brillant au fond des prunelles sombres. Espoir ? Peut être. Que ne donnerait elle pas pour être apaisée ne serait ce que légèrement, tout du moins la nuit alors qu’elle lutte pour trouver le sommeil, ou encore lorsqu’elle combat et doit utiliser ses griffes.


Alors, pouvez faire quelque chose pour moi ?
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Brigide
A peine avait-elle touché le gant que la Féline se recula presque brutalement. Elle aurait dû s'en douter. Méfiance, autoprotection. C'était une chose qu'elle ne connaissait pas ... Et pourtant, elle devrait ... Pour chercher son frère, elle allait rencontrer des personnes dont elle ne devra avoir aucune confiance. Bien qu'elle ait mis un peu ses recherches en suspend, elle allait devoir apprendre à se méfier de tout le monde ...

Elle la fixa de ses yeux si sombres. Cherchait-elle à lire en elle ? Certainement. Tout ce qu'elle y lirait serait de la compassion. Son plus gros défaut au dire de Jules ... Mais sans compassion elle ne pourrait pas faire ce métier d'herboriste. Si elle voulait intégrer cette troupe, elle devait s'endurcir, elle en était pleinement consciente, mais pas au point d'en perdre sa compassion ...

Félina venait de poser sa choppe sur le manteau de la cheminée et avait entrepris d'enlever son gant. Bien qu'elle lui ait un peu expliqué l'état de sa main, elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'elle découvrait maintenant. Comment pouvait-on faire cela à une personne ? Tant de cruauté ... Bras tendu devant elle, Fel' lui parla d'un ton caustique et plein de rancœur ...


C'pas beau à voir n'est-ce pas ? Et c'est encore plus douloureux à vivre croyez-moi ... Si cette main vous semble morte, elle me rappelle à chaque seconde qui passe qu'elle est bien vivante. Le mal est incessant, et parfois à la limite de l'insoutenable, et rien à ce jour n'est encore parvenu à l'soulager.

Regard sombre qui croise le sien cherchant une réponse.

Alors, pouvez faire quelque chose pour moi ?

Froncement de sourcil, cette teinte noirâtre ne lui plaisait pas du tout. Avec des gestes doux, elle approcha ses mains de son bras. Elle toucha du bout des doigts le haut de son poignet. Avant toute chose, elle devait faire à nouveau circuler le sang correctement dans cette main. Ensuite la décongestionner pour qu'elle retrouve une couleur un peu plus « normal ». Elle ne retrouverait pas l'usage de sa main, mais elle pouvait la soulager, elle en était sûre.

Regard apaisant envers cette jeune femme. Regard intense dans sa noirceur.

Oui Félina, je pense pouvoir soulager cette douleur qui vous assaille, mais cela ne se fera pas en un jour. Il vous faudra venir me voir régulièrement ... Avant de commencer, je vais vous faire boire une décoction qui devrait soulager la douleur lancinante assez rapidement. Installez-vous le plus confortablement possible pendant que je prépare la décoction. Ensuite je vous expliquerais ce que je compte faire ...

Elle tourna les talons en posant sa choppe et laissant là une Féline en prise avec elle-même. Lui tournant le dos, elle se dirigea vers les étales qu'il y avait près de l'escalier et pris une boite en bois et deux petits sachets en toile de lin qu'elle partit poser sur le plan de travail en chêne de la cuisine. Avant de monter à l'étage, elle mit dans un récipient d'eau froide quelques bourgeons de peuplier qu'elle allait faire bouillir une vingtaine de minutes sur les braises de la cheminée.

Petit sourire encourageant à sa patiente avant de grimper les marches pour aller chercher bandages et compresses qu'elle déposa sur la table une fois redescendu. Elle alla prendre la boite en bois et une choppe, puis revint vers Félina.

Bien, quand la décoction sera prête, vous en boirez une choppe. L'effet devrait se faire sentir assez rapidement. Fel' ? J'aimerais vous masser l'avant bras avec cette huile de camomille. Je pense que votre avant bras vous fait mal aussi ?

Elle allait y aller progressivement pour ce qu'elle avait en tête. Pour l'instant elle allait faire simple, puis elle irait se documenter à la grande bibliothèque du castel où chez les nones de l'Abbaye. Elle soulagerait Félina, elle s'en faisait la promesse ...
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Felina
Attentive désormais, la main toujours entre celles de l'herboriste, elle ne la recule plus, bien que le fait de se faire manipuler ainsi son membre blessé ne lui plaise guère.
Hochement de tête lorsque Brigide lui parle de décoction, et légère grimace à l'idée que le truc qu'elle va lui faire boire ne sera sûrement pas des plus agréables au goût. Mais qu'importe si cela peut la soulager ne serait ce qu'un tout petit peu.

Lorsque l'herboriste tourne les talons pour aller préparer ce dont elle a besoin, Félina se rassoit bon gré mal gré sur la chaise tendue peu avant. Le regard fixe cette main, et elle essaie, une fois encore de faire se mouvoir ses doigts ... sans que rien n'y fasse. Elle doit s'y résoudre, si Brigide pourra peut être l'aider à ne plus avoir mal, elle ne saura jamais lui rendre cette main.
Un long soupir s'échappe alors de ses lèvres, et pendant un instant, la Féline se revoit dans cette immonde salle de torture, le regard du Bourreau sur elle alors qu'il lui brisait un à un les doigts, essayant de lui faire avouer des crimes dont elle n'était même pas coupable. Elle avait tenu bon sans détourner les yeux, le toisant même alors que la douleur devenait toujours plus insupportable. Puis, lorsque le tison brûlant était venue clore la "séance" en lui marquant l'épaule de ce B infamant, elle avait cédé et était tombé dans les vappes, à bout de forces et de ses capacités de résistances.
Eusaias ... Un jour cet homme paiera pour ses actes, elle le retrouvera, elle se l'est jurée, et ce jour là, il comprendra qu'il aurait du la tuer lorsqu'il le pouvait encore.

Perdue dans ses pensées, la Rastignac sursaute presque lorsque la voix de Brigide se fait de nouveau entendre. Froncement de sourcils avant qu'elle ne se décide à lui répondre, d'une voix lasse.


En effet, la douleur remonte le long du bras, ça ressemble à ... une aiguille qu'on enfoncerait lentement. Supportable mais très pénible parce que permanent.

Un massage ... Comment diable cela pourrait il la soulager ? La Féline n'y entend rien en soin de toute sorte, et il lui paraît impensable qu'un simple contact avec des plantes puisse la soulager, mais au point où elle en est, elle est prête à tout tenter pour oublier un moment la douleur.

Aussi, relevant sa manche de sa main valide lui tend elle son bras, avant de la regarder intensément et de lui lancer
:

Faites c'qui vous semble bon, j'ai confiance en vous.

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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Brigide
Elle regardait Félina qui venait de se rassoir sur la chaise. Elle tenait sa boite d'huile à la camomille dans les mains, se demandant ce qu'elle pouvait bien penser. Félina était sur la défensive, pourtant elle ne lui voulait aucun mal. Sa main représentait un grand défi pour elle. N'étant pas aussi féru des plantes que son paternel. Il lui fallait encore apprendre et elle avait encore beaucoup de chemin à faire. L'herboristerie était en perpétuelle évolution ...

En effet, la douleur remonte le long du bras, ça ressemble à ... une aiguille qu'on enfoncerait lentement. Supportable mais très pénible parce que permanent.

Comme elle le pensait, la douleur remontait le long de son bras. Les muscles étaient touchés. Elle avança son tabouret en face d'elle pour pouvoir masser son bras sans que cela la fatigue de trop. Elle n'avait aucun doute sur la résistance à la douleur de la féline, mais bien qu'elle ait des gestes le plus doux possible, cela lui ferait mal et elle le savait.

Faites c'qui vous semble bon, j'ai confiance en vous.

Elle venait de remonter sa manche et lui tendait son bras. Ses paroles la laissèrent sans voix un instant ... Elle avait confiance en elle ... Avait-elle bien entendu ? Elle fixa son regard dans le sien, juste pour en avoir confirmation. Petit hochement de tête, puis elle s'installa sur le tabouret et posa le poignet de Fel' sur le drap qu'elle venait de poser sur ses genoux. Elle ouvrit la boite d'huile et en prit un peu pour commencer le massage de son avant bras.

Voyez vous Félina, la camomille ne sert pas que pour les tisanes calmantes ou pour les bains. C'est une plante qui a bien d'autres propriétés dont celle de combattre la douleur. Elle n'est pas seule dans son cas. Ce que je suis en train de vous passer sur le bras c'est une huile. Cela parait anodin comme cela, mais cette huile va pénétrer dans votre peau et l'effet de la camomille agira sur vos muscles douloureux ...

Tout en la massant le plus délicatement possible pour ne pas trop malmener ses muscles, elle lui expliquait ce qu'elle faisait et pourquoi. Elle voulait qu'elle comprenne qu'il lui faudrait faire cela régulièrement. Reprenant un peu d'huile elle continua le massage quelque instant puis arrêta. Fel' devait maintenant ressentir une sorte d'engourdissement qui endormait la fameuse piqure d'aiguille. Elle déplaça le bras de Félina puis se leva.

Je vais chercher la décoction elle doit être prête. Je vais la passer, y mettre un peu de miel dedans pour adoucir le gout et vous pourrez la boire. Ensuite je vais en préparer une autre pour les compresses que je mettrais sur vos doigts ...

Elle n'en dit pas plus et alla prendre la jarre qui bouillonnait sur les braises. Elle partit en cuisine et en passa le contenu dans une grande carafe que Fel emmènerait avec elle. Avant de fermer la carafe d'un bouchon en liège, elle remplit une choppe fumante qu'elle lui amena.

Tenez, laissez refroidir un peu puis buvez-le. Cela vous soulagera vraiment.

Retournant en cuisine, elle remplit de nouveau un récipient d'eau froide et y versa des brins de romarins. Comme pour la première décoction il lui fallait attendre. Elle revint dans la salle où était Félina, remit une buche dans le foyer et déposa son récipient sur les braises. Se versant une autre choppe de vin chaud, elle revint vers sa patiente ...
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