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[RP] débat public au sujet d'une alliance

Flex
Le frère Bardieu, Enguerrand en avait déjà entendu parlé. Aussi le clerc avait eu l'audace de le contacter par courrier lorsque le borgne n'était pas encore borgne, c'est à dire lors de son règne ; mais ce dernier n'avait pas eu le temps et l'envie - peut être - de ne pas lui répondre. C'était pour Flex l'opportunité aujourd'hui de le faire.
« - Bonjour mon père Bardieu, dit-il très respectueusement. C'est un fidèle très croyant, tout comme il croit en la hiérarchie : chacun doit garder sa stricte place, et les clercs sont les envoyés d'Aristote. Hé ! vous avez raison ! Le vicomte Benduguesclin qui avait attaqué la Guyenne l'a fait sans l'avis de l'état-major. En fait, il était monté sur ses chevaux en vous - ce duché - prenant pour des eunuques.. Je m'y étais totalement opposé, parce qu'en plus c'était du grand n'importe quoi au sein même de notre armée. Mais Bardieu avait juste dans sa première proposition. Depuis plusieurs mois j'ai ressenti un redressement assez conséquent de la Guyenne mon père. Je suis même venu plusieurs fois discrètement étudier votre duché. Je considère qu'il faut savoir tirer les atouts des bonnes choses, et en l'occurrence ici faire fit du passé. Pour moy, la Guyenne est un très grand duché équipé de ports maintenant, mais dont les ressources sont très diverses. D'un point de vue économique, même si tout ne tourne pas toujours rond, ça ne peut être que honorable. Il continuait. Quand je suis devenu maréchal de France, j'ai de suite demandé d'avoir sous tutelle la Guyenne, parce que ses villages sont une ressources même de soldats. J'y ai placé de grands projets c'est vrai. Et pour conclure, j'ai réussi à convaincre petit à petit mon parti politique, puis ensuite le conseil comtal et enfin je ressens une approbation du peuple du Périgord Angoumois vis à vis d'une alliance avec votre duché mon père. Ça n'est pas d'oublier les haines d'il y a deux ans qui est nécessaire, mais c'est bien de faire le premier pas. Il suffirait de faire beaucoup de bruit, grâce par l'AAP, et cette alliance sera connue et je le souhaite crainte dans tout le royaume, je cuide. » On le sentit comme transformé, passionné par un tel sujet. Si Bardieu avait par son intervention souhaité calmer le molosse, il venait de réussir.

edit : correction
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melior
Un jeune page vint apporter une missive à Melior, qu'elle parcourut des yeux avant de la communiquer :

Citation:
Peuple de Guyenne, salutations à tous,

J'ai été informé du débat qui se fait actuellement en votre duché, et j'ai demandé à sa Grasce Melior de bien vouloir vous faire part de ce courrier.

Plusieurs vérités et contre vérités ont été émises et je tenais à rectifier certaines choses.
Concernant l'AdC et sa prétendue mort. Aujourd'hui l'AdC renait de ses cendres dans une optique de confédération et non d'une simple alliance. Certes je déplore le départ du Poitou mais je ne regrette pas celui du BA. L'utilisation de l'alliance par cette province n'avait qu'un but, celui de poursuivre une extension territoriale que l'AdC refusait et qui est la raison du retrait du BA, celui-ci ayant été mis en demeure au sein de l'Alliance à soit nous quitter , soit agir dans un esprit commun.
La puissance militaire de l'AdC n'a pas perdu en valeur, au contraire, elle est maintenant unifiée et le Périgord-Angoumois en représente toujours sa première force. Contrairement aux idées reçues, le BA n'etait pas la principale force, si cela avait été le cas, je doute qu'une armée berrichonne ait pu mettre le siege devant l'une de leurs villes pendant qu'ils occupaient Bourges. Car la prise de Bourges est le fait de toutes les armées de l'AdC, PA en tête, le même PA qui détruisait une armée berrichonne en balade en Limousin et qui defendait ses frontières en même temps.

En dehors des aspects diplomatiques et commerciaux, c'est cette force militaire que l'AdC peut mettre à disposition de la Guyenne. Le Poitou soumis à des troubles internes n'est pas en mesure de le faire non plus et une intervention de la Bretagne en terres de France serait considérée comme une violation du traité du Mont St Michel avec le roy de France. raison pour laquelle la Bretagne n'a pu porter secours à son allié berrichon.

Mais le but de l'AdC n'est pas là. Sous mon impulsion, l'Alliance a décidé de se réformer sur le principe d'une mise en commun de son potentiel militaire, économique et diplomatique, en créant une vraie entité politique et géographique sous la forme d'une confédération où chaque membre aura une voix égale et dont le fonctionnement repose sur un parlement à égalité de représentation, le tout dirigé par une commission permettant d'unifier les politiques des différentes provinces.

Le Périgord-Angoumois que vous avez connu, belliqueux et avec des vues sur la Guyenne n'existe plus, notre comté souhaite maintenant, par de grandes actions diplomatiques, avec le Ponant et l'Entente des Pyrénées, établir un bloc de paix, de prospérité et de sécurité pour tous. Des contacts sont aussi pris avec l'Alliance du Nord, regroupant Artois et Flandres.

Le Périgord-Angoumois, comme les autres membres de l'AdC, estime que la Guyenne est un grand en puissance et notre devoir d'êtres humains civilisés est d'aider votre province à accomplir son destin.

Nous avons l'opportunité d'établir une grande communauté permettant au développement de chacun, et sa Grasce Melior sait de quoi je parle quand j'appelle au développement et le travail que nous pouvons faire ensemble.

Notre passé nous montre les erreurs à ne plus faire et notre présent nous ouvre le chemin d'un grand futur. Comme l'a dit Aristote "Lorsque les hommes sont amis, la justice n'est point nécessaire, mais quand ils sont justes, ils ont encore besoin de l'amitié." et l'amitié qui nous lie, sa Grasce melior et moi-même, sera le garant de cette association.

Ce n'est pas mon rôle de vous convaincre du bien-fondé de rejoindre une alliance et de choisir laquelle. Par contre, j'ai le devoir de vous dire que l'AdC serait heureux de compter la Guyenne en ses rangs et qu'elle devienne un vrai partenaire de travail dans un but commun, celui du développement de tous, sans discrimination et d'a-priori.

Vive la Guyenne, Vive le Périgord-Angoumois, Vive le Roy

Faict à Periguers, le 3 janvier de l'an de grâce 1458

Yodea

Comte du Périgord-Angoumois



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Bardieu
Bardieu écouta avec attention les paroles du maréchal.

Citation:
Je considère qu'il faut savoir tirer les atouts des bonnes choses, et en l'occurrence ici faire fit du passé.


Citation:
j'ai réussi à convaincre petit à petit mon parti politique, puis ensuite le conseil comtal et enfin je ressens une approbation du peuple du Périgord Angoumois vis à vis d'une alliance avec votre duché mon père.


Il lit également le document que lui tendit sa grâce Melior.

Citation:
Le Périgord-Angoumois que vous avez connu, belliqueux et avec des vues sur la Guyenne n'existe plus,


Citation:
Notre passé nous montre les erreurs à ne plus faire et notre présent nous ouvre le chemin d'un grand futur. Comme l'a dit Aristote "Lorsque les hommes sont amis, la justice n'est point nécessaire, mais quand ils sont justes, ils ont encore besoin de l'amitié." et l'amitié qui nous lie, sa Grasce melior et moi-même, sera le garant de cette association.


Après quelques instants de réflexion, l'évêque affirma haut et fort.

Pour ma part, ces paroles de paix et d'amour me réconfortent. Les paroles des deux nobles de cet adage ne peuvent être remis en cause et sont, comme inspiré par la foi.

Mes derniers doutes sont levés et je souhaite que cette alliance puisse se faire, si la Guyenne est considéré comme un acteur au même niveau que le Périgord Augoumois, ce qui lèvera encore les doutes restant sur l'idée de transformer la Guyenne en protectorat.

Je tiens, si cela se fait dans l'amour des peuples et l'amour de la sainte église, sous la bénédiction d'un saint, à bénir personnellement cette alliance si on m'y autorisé.

Dieu vous bénisse et vous remercie pour des propos que l'on aimerait entendre plus souvent en terre de France.

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En quoi la spiritualité d'Orient serait elle inférieure à celle d'Occident ?

Flex
Flex hochait sa tête à plusieurs reprises. La duchesse Melior avait étayé sa position grâce à la bonne venue d'une lettre du comte du Périgord Angoumois.
« - Farpaitement ! Le conseil comtal dans son ensemble approuve maintenant mon idée d'une alliance entre nos deux provinces, tout le monde ne peut qu'y gagner. Mais nous sommes à l'écoute des critiques construites, car il faut aussi peser le pour et le contre. Flex souffla, malheureusement il existe encore quelques rancuniers, qui n'ont toujours pas compris que l'intérêt de leur province doit passer avant les leurs. Je considère ces personnes comme empotées, la plus grande forme d'intelligence est de savoir aussi, avec le temps, accepter le changement.
Le borgne était pour ce changement et prêt à faire de son mieux.
Il suffit d'un son d'une cloche remettre en marche le borgne.
L'Eglise a aussi a y gagner dans un message de paix, et à ce que j'entends mon père, vous êtes un saint homme. De Mirandole se faisait hésitant.. Après, de faire de messes où on se retrouve seul n'a jamais eu d'impact. » Celle-ci était destinée à Monseigneur Aurélien.
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Macgivre
Ce débat semble intéresser nos voisins, voila qui démontre son importance. Dommage que si peu de Guyennois ne s'y intéresse. C'est pourtant une occasion historique offerte aux simples mineurs, pécheurs, vagabonds d'écrire l'histoire d'un Duché !
Ne vous laissez pas impressionner par les fanfreluches et autres titres ronflants. Vous avez la parole au même titre que le plus grand seigneur.

Monseigneur Aurélien, vous vous attardez sur la forme du flacon sans faire attention au contenu, les jugements que je peux porter sur le DR et que j'assume en tant que Chancelier ne doivent pas vous détourner du fait que c'est une puissance dont il faut ABSOLUMENT tenir compte.

Pour en revenir au débat, la proposition du Périgord ne change pas fondamentalement les choses : elle vient plutôt confirmer un rapprochement déjà entamé depuis le début de ce mandat.
D'ailleurs quelque soit l'alliance que nous rejoignons, j'espère que nous aurons l'occasion de poursuivre ce rapprochement.

J'en viens à l'une des conditions essentielle au succès d'une intégration à une alliance :
L'entrée au sein d'une alliance ne doit pas nous couper de nos voisins ne faisant pas partie de cette alliance. Je pense bien évidemment au Rouergue mais à d'autres provinces.
Nous devons conserver notre capacité de dialogue avec nos amis.
De même nos relations commerciales ne doivent pas être chamboulées du tout au tout par notre intégration à un bloc.
Je suis profondément opposé aux guerres d'influences entre provinces. Les ennemis de nos amis ne doivent pas forcément devenir nos ennemis. Comme cela a déjà été dit, nous pouvons devenir une force de médiation.
Couper nos liens commerciaux avec des partenaires de longue date simplement parce qu'un de nos nouveaux alliés est en bisbille avec eux n'aurait aucun sens pour nous, cela reviendrait à accepter un protectorat.

Ainsi nous devrons veiller à garder la plus large autonomie possible en matière de diplomatie et d'économie, il est bien évident que nous devront renoncer à déclarer la guerre sans le consentement de nos alliés, mais j'entends bien que nous conservions le droit de nouer des accords judiciaires avec n'importe quelle province.
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Chancelier de Guyenne.
melior
Melior hocha la tête :

Monseigneur Bardieu, l'église pourra bénir cette alliance, si cela se fait.
Mais voici que l'on m'a fait parvenir une autre missive, de Bretagne, celle-ci, si vous voulez en prendre connaissance, tous :

Citation:
Bien estimé peuple de Guyenne, les Bretons, amateurs de vos bons vins riches en tanin, vous saluent respectueusement.

Ayant pris connaissance du courrier de Sa Grandeur le Comte du Périgord-Angoumois, la Bretagne tient à corriger certaines erreurs prononcées.

Tout d'abord, nous voulons rappeler que la Bretagne a signé avec le Roy de France et ses vassaux un Traité, Traité que nous entendons bien respecter. Ce Traité explique clairement les droits et devoirs des signataires et les procédures à suivre en cas de suspicion de violation de Traité.
En l'occurrence, nulle clause nous interdit d'intervenir militairement si cette intervention est désirée.
Si la Bretagne n'est pas partie aider le Berry attaqué, c'est parce que celui-ci n'en a jamais fait la demande. Et pour cause, le Berry avait été parfaitement informé que nous refuserions, notre alliance avec eux n'étant que défensive. Or, dans le cas qui nous préoccupe, le Berry était l'agresseur.
Nous sommes surpris de voir Sa Grandeur le Comte du Périgord ignorer un tel état de fait ; et plus encore, le voir se permettre de parler à notre place, violant ainsi tout les préceptes et usages diplomatiques.

Nous sommes donc forcés de lui rappeler certaines vérités.
Le Périgord-Angoumois est tellement la première force de l'ADC, qu'il y a peu il cherchait à s'allier avec nous. Mieux, en preuve de bonne foi, le Périgord tentait de faire cesser la guerre entre l'ADC et le Berry, mais n'y arrivait pas parce que Limousin, Touraine et Bourbonnais-Auvergne se fichait de son avis.

Ce rendu de politesses étant fait, revenons au sujet qui nous intéresse.
La Bretagne n'a qu'une parole et il est hors de question pour elle de revenir dessus. Nos alliés l'ont bien compris. S'ils sont agressés et qu'ils demandent notre aide, conformément à notre alliance, nous les aiderons.
La Bretagne, depuis l'aube des temps, ne demande qu'une chose : la tranquillité, qui amène la prospérité. Telle est la conception que nous avons aidé à insuffler au Ponant. Cette alliance, résolument tournée vers le commerce, souhaite éviter autant que possible les conflits. Pacifique bien que puissante, puisque nous avons déjà repoussé trois fois les assauts des armées de toute la France avant d'obtenir la paix, la Bretagne souhaite avant tout que le "grand ouest" ne soit pas perturbé par les tracasseries politiques qui agitent le centre de la France et puisse prospérer en toute quiétude.

C'est en cela que la Guyenne peut offrir beaucoup au Ponant et recevoir beaucoup en échange. En effet, l'Alliance du Ponant souhaite une certaine "maîtrise" du commerce maritime et protéger les flots des affres de la guerre. En plus de l'embouchure de la Loire, l'intégration de la Guyenne offrirait à notre alliance l'embouchure de la Garonne, fleuve marron et grandiose. A cela s'ajouterait l'immense ceinture de ports tournés à la fois vers le Nord et le Sud. Tous ensemble, nous pourrions former une formidable flotte commerciale, important et exportant en masse dans toutes les mers et convoyant les marchandises vers l'intérieur des terres via les fleuves. La coordination du commerce est possible et est davantage souhaitable qu'une concurrence qui pourrait être sans merci.

Cependant, nous sommes attachés au principe de la liberté à disposer de soi-même. Si la Guyenne, ses dirigeants et son peuple, souhaitent intégrer Ponant, la Bretagne y sera favorable et en sera honorée.
Si vous préférez rejoindre l'Alliance Du Centre et les promesses du Périgord-Angoumois, nous vous ferons nos meilleurs vœux de réussite,persuadés qu'en intégrant ses ennemis d'hier, l'ADC n'en sera que respectée davantage.

Fait au Château de Nantes,
d'ar Yaou 7 a viz Genver 1458,

Son Altesse Riwan Nathan De Brocéliande,
Duc de Brocéliande, Baron de Carentoir,
Grand Officier de la Couronne,
Chambellan de Breizh


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L.ouise
Louise entendait bien ce qui se passait dans les affaires externes du duché, et s'interrogeait de plus en plus à présent. De fait, si elle s'interroge... C'est qu'il faut demander une réponse!

Votre Grâce.

Légère génuflexion.

L'Alliance du Centre, l'Alliance des Pyrénées... Le Ponant, ou devrait-on dire l'Alliance du nord-ouest plus précisément... Tout ce florilège d'alliances diplomatiques, n'est-ce pas là la simple expression d'une géographie commune dont la promixité des états membres fonde l'alliance elle-même?

Nos voisins, quant à eux, sont écartés.

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Blonde. Cinq pieds et deux pouces (1m55).
Alliance grossièrement taillée dans le bois, au doigt.
D'où: madame Lorca.

Lilia sola regunt lunam, undas, castra, leonem.
Asophie
La Duchesse répondant à d'autres questions pour l'heure, Sophie s'approcha de Louise, un sourire aimable aux lèvres. Elle commença par lui renouveler toute son affection pour la peine qui l'affligeait, puis lui répondit :

"Je suppose, chère Louise, que vous envisagez peut-être une alliance possible et plus naturelle avec nos voisins. Il est vrai que nous pourrions même alors envisager la construction d'un merveilleux canal qui relierai la Garonne à la Méditerranée... (petit clin d'œil de la jeune montalbanaise pour faire sourire sa comparse). Le problème est : est-ce que nos voisins en ont envie? Quels voisins? Devons-nous y compter le Béarn? Et si oui, sommes-nous prêts dans l'instant à partir en campagne? Devons-nous y compter le Languedoc dont la situation actuelle est plus que bancale? Devons-nous y compter le Rouergue... et le Languedoc et réunir en une seule alliance des gens qui, il y a moins de trois mois se battaient entre eux? Comment allons-nous traiter avec la Gascogne?
Il est vrai que la situation en Béarn qui risque de devenir la prochaine destination de la Croisade après la... décision diplomatique... prises par Genève et la Très-Sainte Église nous oblige tout simplement à nous préparer à la traversée de nos terres par la Croisade. Une entente avec nos voisins permettrait une meilleure concertation face à des sujets aussi délicats que ceux-là.

Comprenez bien chère Louise que je n'essaie pas de vous mettre en difficulté en posant ces questions, bien au contraire. Je pensais qu'il était même bon d'élargir votre question, tout en la précisant, en entrant dans le détail et en soulevant quelques points épineux..."

Sophie se plaça à côté de Louise, attendant que d'autres personnes ou peut-être même la duchesse, poursuivent le débat.
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Sophie, jeune villageoise Montalbanaise.
melior
Melior sourit entendant la question puis la réponse qui fut apportée :

Dame Louise, la région du sud semble être en proie à une grande instabilité. Notre Chancelier, Son Excellence Mac Givré a tenté de contacter certaines provinces du sud à plusieurs reprises, sans vraiment de réponses, car elles se doivent d'abord de régler leurs affaires internes.

Il est vrai que nous nous tournons plutôt vers le nord.
Le Périgord est un proche voisin, qui n'est pas à négliger.
Quant à un contrôle du front atlantique via le Ponant, on peut y réfléchir aussi.
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Macgivre
Ne vous en faites pas pour nos voisins :
Nous avons signé un accord de coopération judiciaire avec la Gascogne la semaine dernière.
Nous sommes en négociation avec le Périgord pour un accord commercial concernant les ports.
Le Poitou n'a jamais été aussi proche de nous.

Nous avons, je vous le concède quelques soucis avec l'Armagnac et Toulouse pour lesquels nos ambassadeurs ne sont pas des plus disponibles, mais Son Excellence Louise est particulièrement bien placée pour comprendre les raisons de cette faible disponibilité.

Pour ma part je suis un peu surchargé en ce moment et ne peux malheureusement pas me couper en quatre pour maintenir un dialogue journalier avec tous nos voisins, vous le comprendrez je l'espère.

Enfin pour le Rouergue, le dialogue devrait reprendre dans le courant de la semaine, le temps de laisser souffler le conseil ducal qui vient d'être élu après une régence.
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Chancelier de Guyenne.
L.ouise
Souriant à Sophie, Louise lui répondit aussitôt.

Vos questions sont pertinentes.
Je dois l'admettre, héhé...!
Effectivement, lorsque je parlais de voisins, je parlais bien sûr de la Gascogne, de l'Armagnac, du Béarn, du Toulousain... Et comme le dit notre duchesse, le sud, finalement.
C'est bien, comme vous dites, à juste titre, une alliance possible et naturelle avec nos voisins. Sachant que d'une part, l'encombrement sera d'autant plus important au niveau du transport des marchandises, et que nous n'avons pas encore de bateaux en circulation, qu'il serait judicieux de créer un nid d'échanges économiques et techniques dans notre coin du sud-ouest.


Se penchant vers Sophie avec complicité.

Il est vrai qu'un canal reliant l'Atlantique à la Méditerrannée serait l'avenir de notre région, en fin de compte.

Se tournant vers sa Grâce avec beaucoup de douceur.

Oui, votre Grâce, je crois comprendre ce que vous voulez dire par "a essayé de"... Pour avoir vu la façon de faire dudit McGivré, je dois admettre que c'est assez édifiant. Même inquiétant.

Pour le Périgord, étant de Bordeaux, je ne puis que trop soutenir l'importance d'une coopération avec cette province pour la Guienne. Tout du moins, ayant été marchande ambulante à Castillon et Bergerac, j'en ai extrêmement conscience. Et je ne respecte que trop les efforts entrepris dans ce sens-là.

L'un n'excluant point l'autre.


Enfin, la blonde tourna à peine sa tête vers l'insipide bonhomme du fond.

McGivré, toujours là, vous?
Peu de sang neuf pour la Chancellerie, et finalement, peu de résultats...

D'une, cela fait depuis des lustres que vous êtes à l'ambassade, et cela ne fait que depuis la semaine dernière que nous avons un accord de coopération judiciaire avec la Gascogne. Qu'avez-vous donc fait avant?

De deux, vous dites être en négociation avec le Périgord pour un accord commercial concernant les ports, sachant que le Périgord n'a aucun port...Corrigez-moi si je me trompe.

"Le Poitou n'a jamais été aussi proche de nous". Au lieu d'affirmer des phrases toutes faites, avancez plutôt des faits. Ca aura au moins le mérite d'être crédible.


Concernant ma disponibilité, vous avez plutôt la mémoire courte. Car si je n'avais été là, vous n'auriez été au courant aussi tôt du conflit qui menaçait le Berry contre ses voisins. Et avec vacuité, mais grande suffisance, vous vous êtes présenté après moi à l'ambassade du Berry, pour pérorer sans plus de consistance audit endroit berrichon. Du moins, ce que j'en ai vu. Sans vous parler de vos abjects stratégies politiques en Guyenne pour me brider et me réduire au silence, puisque ce que je disais en gargote vous déplaisait, et que vous vouliez garder à tout prix votre poste de Chambellan à cette époque, au risque de tordre ce qui vous sert d'intégrité. La honte ne semble même pas vous effleurer.


Donc, votre surcharge, je le pense, est un prétexte fumeux. Vous vous agrippez à votre poste, pourtant depuis le temps que vous vous y agrippez, il est fort étonnant de ne pas avoir obtenu plus de résultats. Et ne me dites pas que vous êtes chaque jour surchargé depuis le jour de votre nomination. La question diplomatique pour la Guyenne reste un grand chantier encore, ce qui est étonnant, vu votre supposée surcharge.

Et pour finir, au sujet du Rouergue, je crois que la Guienne a perdu une province avec qui il était possible de, comme vous dites si légèrement, pouvoir être "jamais aussi proche de nous" que le Poitou. Le cas du Rouergue est un exemple parfait de la defficience guyennoise dans le domaine diplomatique.


Somme toute, votre personnalité m'a profondément donné mille raisons de ne plus remettre les pieds à l'ambassade. Néanmoins, si on vous remplace, je me ferais une joie d'y retourner expressement. Et avec une satisfaction non dissimulée.


Louise eut un très grand sourire aux dames, afin de les rassurer sur ses propos, qui n'avait que la tonalité du mépris pour McGivré, un être qui n'avait simplement fait pas grand chose pour sa province.
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Blonde. Cinq pieds et deux pouces (1m55).
Alliance grossièrement taillée dans le bois, au doigt.
D'où: madame Lorca.

Lilia sola regunt lunam, undas, castra, leonem.
Macgivre
Hmm vous n'avez pas changé

Juste pour commencer gentiment, savez vous quelles sont les listes engagées pour les élections ducales en Berry ?
Vos disponibilités passées ne sont pas forcément des plus utiles pour accomplir votre mission aujourd'hui.
Je passe sur vos dons de presciences qui objectivement ont eu le mérite de corroborer les mises en garde de plusieurs anciens vice-chambellans et chambellans Guyennois, que je remercie aimablement par ailleurs.
Leur aide et leurs conseils sont toujours précieux et très appréciés.

Premièrement, ma présence à l'ambassade n'est tout de même pas si ancienne, cela fait à peu près un an que je travaille là bas. Il s'en est passé des choses depuis : 2 guerres, une quasi guerre civile, la disparition de tous les cadres de l'ambassade, une régence, un changement de locaux, un changement de l'organigramme, puis une période de paix de 4 mandats durant lesquels j'ai changé 2 fois de poste ai fait re-déménager l'ambassade dans ces anciens locaux et remonté l'effectif à son niveau initial en essayant d'assurer tant bien que mal l'instruction d'une quinzaine de personnes ...
(Heureusement SE Mayouche et SE Olaf montent en puissance)
Maintenant pour m'occuper j'ai le privilège de maintenir la communication avec une trentaine d'ambassades, et de maintenir mes yeux et mes oreilles braqués sur une vingtaine de provinces ...

Voila rapidement pour ce qui a été fait par cet incapable petit diplomate arrogant et pince sans rire;

De deux vous mettez le doigt sur la raison même de ces négociations.

Quand au Poitou, je ne vais tout de même pas me marier avec le chambellan Angevin pour démontrer mes propos, cela serait mal vu par l'Eglise ...

Quand au Rouergue, pensez ce que vous souhaitez, pour ma part je pense simplement que les mieux à même de nous le dire seraient les Rouerguois
eux même...

Bien vous venez de me dire que vous avez abandonné vos fonctions ..., en publique ... là je vous avoue ne pas comprendre votre stratégie, ... m'enfin ... nous en rediscuterons surement au Conseil pour ne pas faire dériver ce débat sur des considérations plus triviales...


Pour en revenir au débat, un point qu'il me semble important de souligner est le besoin d'un projet fondateur, d'un fil directeur pour une alliance, pensez vous que nous devrions demander à l'alliance que nous intégrions un projet phare ?
Je m'explique :
Pour fédérer durablement, rien de tel qu'un but commun, nous l'avons tous vu lorsque nos dissensions politiques s'effacent face à une invasion.
Pensez vous que le fait d'avoir un but commun, un grand projet à réaliser, peut assurer la stabilité d'une communauté ?
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Chancelier de Guyenne.
Alexandre*
Citation:
Nous avons, je vous le concède quelques soucis avec l'Armagnac et Toulouse pour lesquels nos ambassadeurs ne sont pas des plus disponibles


Alexandre qui écoutait les propos sans rien dire , se retrouva au milieu d' un propos particulierement déplacé en place publique

Bonjour Chancelier, heureux de vous voir en cette nouvelle année. Je vous présente mes bons voeux , faute de vous avoir vu en ambassade.

Ainsi je ne suis point disponible?

Dites moi depuis début novembre 1457 que je vous ai confié un traité de non agression négocié avec Toulouse à faire ratifier par le conseil, m' avez vous donné réponse ? Que dois je dire à Toulouse ?

Il est certain qu' il m' est bien difficile de faire un travail d' Ambassadeur alros même que nous ne donnons pas de réponse à leur demande.


Le vicomte regarda le Chancelier d'un air désabusé

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Mimi83720
Mimi s'était quelque peu laissé distraire du sujet des alliances envisageables pour la Guyenne et n'avait pas prêté suffisamment attention aux dernières réactions pour se permettre d'intervenir ou de prendre position sur le différend chargé de rancunes réciproques semblant opposer son Chancelier à sa collègue ambassadrice. A vrai dire, elle n'en avait de toute façon pas l'envie.

Après avoir salué courtoisement Louise, la jeune femme revint sur un point qui l'avait chagriné à la lecture de la missive du Comte du Périgord-Angoumois.


J'aimerais, si vous le permettez, souligner que quelque soit l'alliance choisit, il restera primordial de ne pas froisser nos voisins ou les duchés qui ont déjà su nous prouver leur amitié par le passé.
Lorsque je lis la missive du Comte du Périgord-Angoumois, une petite phrase telle que :


Citation:
Certes je déplore le départ du Poitou mais je ne regrette pas celui du BA.


me laisse penser que certes, si elle n'est pas exagérément assassine, celle-ci laisse transparaître une certaine rancune, et que ce genre de propos pourrais engendrer une réaction du Bourbonnais Auvergne, telle que celle que nous avons reçu de la Bretagne qui a souhaité rétablir quelques vérité. Bien sûr tout n'est qu'histoire de point de vue.

Mais je reste persuadée que nous pourrions froisser ce Duché ami, par une adhésion de notre part qui serait faite sans dialogue ou information de nos intentions au préalable.

Je rappellerais que Bourbonnais-Auvergne nous a défendu par le passé diplomatiquement, par la voix de son ambassadeur en Guyenne, également Chambellan à cette époque, qui a fortement influé sur la condamnation, de tous les autres membres de l'ADC, des exactions du PA envers notre Duché et a certainement permis une issue pacifique plus rapide.

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Alexandre*
Alexandre revenant au sujet ,écouta Mimi et fit un signe d' approbation

Je ne peux que m' associer aux paroles de Dame Mimi. Il semble que la Guyenne soit trés courtisée pour prendre part à une alliance, et nous ne pouvons que nous en féliciter.

Mais ne soyons pas naïf au point de ne pas voir les propos enjoliveurs prononcés par les uns ou par les autres pour s'attirer notre adhésion. Car il nous faut décider ce qui est le mieux pour la Guyenne et non répondre aux douces musiques des sirénes qui n' existent que jusqu'au moment de la signature.
Qu' en serait il d'etre le vilain petit canard d'une alliance ? N' en arriverions nous pas à une certaine forme d'annexion par les plus forts de cette alliance ?

Dans notre choix, n'oublions pas que dans chacun des deux cas nous serons toujours entre celle ci et nos voisins les plus proches : Gascogne, Rouergue, Armagnac, Toulouse et que nous avons toujours noués des rapports privilégiés avec le BA.

Cela je tiens pour ma part à le maintenir.

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