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[RP] On se retrouvera à Mâcon

Breiz24
Elle déplie à nouveau sa jambe, la passe par réflèxe par dessus celle du blond, dans un froufrou de tissu, froissant sa robe. Elle se laisse aller contre lui. Elle lève sa main, la glisse au creux de la sénestre balafrée, y entremêle ses doigts. Embrasse ceux du géant, un à un. Arquant le cou où elle voudrait le voir se perdre. Frémissant quand elle y sent son souffle, alors qu'il s'inquiète de leurs estomacs.
Elle sourit, avant de répondre :


Je mangerais plus tard. Gauvain lui va avoir faim dans peu de temps...

Comme mu par télépathie, l'enfant abandonne l'épée, convaincu d'être vainqueur de son duel. Et se lance à l'ascension du lit maternel par la face nord. Elle se dégage un instant du blond, et hisse l'enfant par son fond de couche. Elle savait qu'il aurait faim, mais pas si vite. L'enfant doit vouloir être partie de l'intimité naissante entre sa mère et l'intrus.
Elle l'accueille, le blottit contre elle, oubliant qu'il vient de donner par mégarde un coup dans sa cuisse - la gauche. Avec un sourire d'excuse pour le géant, elle dénoue les mains liées, délace son corsage pour allaiter l'enfant. Se calant à nouveau contre le corps gigantesque. Sourire aux lèvres.

Elle se laisse aller contre lui, plus qu'elle ne le voudrait. Les yeux clos, elle s'imprègne de sa présence. De son odeur, sauvage, masculine. Rassurante.
Sa main droite se dégage de l'enfant et, glissant le long du torse, effleurant à peine la chemise, vient se perdre dans son cou, qu'elle explore du bout des doigts. Esquissant la ligne de sa mâchoire, avant de se perdre dans les mèches blondes, et de glisser à nouveau vers le cou, cette peau au grain si doux, qu'elle sent frémir et vivre sous ses doigts.

Elle voudrait se nicher plus contre lui. Mais elle n'ose pas. Elle n'ose pas brusquer le géant, l'introduire trop vite, trop fort, dans une vie sédentaire. Dans sa vie monotone. Trop remplie. Son dos perclus de tensions la trahi, certainement, mais qu'y faire? Elle craint de le voir fuir, et préférer à nouveau sa liberté au quotidien qu'elle peut offrir.
Dans le cou du géant, la main s'est arrêtée. Assaillie de questions sans réponses.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Il se laisse faire. Quand le baume vient apaiser la main ornée de cicatrices. Il se laisse faire, et, aux tréfonds des éclats bleutés, une voix crie de douleur, déchirée, mourante. Celle d'un double né de sa folie et de la folie des hommes. Celle d'un être qu'il a nourri de haine, de peur, de tristesse, de solitude pendant des mois. Entre quatre murs suintant la souffrance, parfois sous forme d'éraflures sur la tombe de pierre.

Un sourire, sur ses lèvres. Tandis que les siennes cajolent les doigts mutilés. Apportant tout ce dont il a manqué durant ses années. Il s'en remet à elle, se tendant vers ce corps gracile en appui sur le sien. Raffermissant sa prise sur son cou. Attitude protectrice, comme lors de leur rencontre.

Il observe l'enfant se hisser vers sa mère, étonné, une fois encore, du lien qui les unit. Etonné, mais pas surpris. Qu'il soit si fort, si fort que rien ne peut le briser. La louve refait surface, apaisée et calme. Toujours là pour sa progéniture, quel que soit l'environnement qui les entoure.

Il ferme à son tour les yeux, n'écoutant plus que ses sens. Frissonnant lorsqu'elle le redécouvre, bien que l'enfant soit en train de se nourrir. Senestre qui glisse le long de son bras, pour venir se poser contre son flanc. Doigts pianotant légèrement, effectuant de petites pressions, remerciant, silencieusement, de ne pas le repousser lors de ce moment d'intimité extrême avec le mouflet.

Lentement, enhardi par les hurlements décadents du démon de plus en plus tenace, il laisse sa bouche effleurer sa tempe, glissant sur sa joue. Dardant sa langue pour s'enivrer d'elle, une chaleur sourde naissante au creux de son ventre. Explorant lentement son coup, mordillant par à coups la peau chérie.

Se freinant malgré tout, à cause du bonhomme. Mais les frissons qui le parcourent, tout comme l'agitation de ses doigts sur son flanc, lesquels se déplacent sur son ventre, effleurant, tâtonnant, cherchant. Rassurant. Voulant apaiser la tension qu'il devine agiter les muscles de son dos.

Il rouvre les yeux, torse imposant soulevé rapidement. Océan contre argent, encore une fois. Ne masquant rien des vagues déchaînées qui viennent heurter de plus en plus les barrières imposées par la raison. Coeur pulsant à la même vitesse. Il s'agite imperceptiblement, incapable de contenir ce qui l'envahit.

Toi... Mon amour... Ma déesse... Mon souffle...

Sa dextre, posée contre sa jambe, crispe le tissu, le tordant pour s'empêcher de faire plus, tandis qu'il se recule lentement, le souffle court. Azurs luttant contre les sentiments contradictoires qui les submergent. Alors, pour ne pas céder, pas encore, pas tout de suite, pour se donner l'illusion qu'il peut se contrôler, il laisse sa senestre se poser sur le dos de l'enfant. Immobile. Océan tumultueux au dedans.

Je te veux...
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Elle le laisse faire. Sa main à elle s'est arrêtée dans le cou du géant, posée, légèrement, sur la peau délicate. Elle ne bouge plus. Le blond lui, se repait d'elle, l'explore. Elle ne bouge pas, jusqu'à ce que l'océan déchaîné vienne se planter dans ses yeux.
Elle lui sourit, attendrie par ce qu'elle y découvre. Attendrie mais pas bouleversée. Car son âme est liée à celle de l'enfant, pour l'instant. Elle repousse délicatement une mèche blonde, argent souriant, et du bout des lèvres vient effleurer la ligne de sa mâchoire.
A nouveau, elle se laisse aller contre le torse puissant, protecteur. Sa dextre plonge vers sa jumelle, crispée, et s'infiltre entre ses doigts, les dénouant. Apaisante. Lentement, elle ramène les mains nouées vers l'enfant, referme sur sa sénestre le duo de dextres. Tendrement. Mais fermement.

Le géant doit comprendre. L'heure n'est pas au désir. Quand elle est mère, le désir n'existe pas. Son ventre est sec, sa poitrine, alimentaire. Elle s'alanguit contre le géant. L'heure n'est pas au désir, mais à la tendresse. Au calme, à la paresse. Languide.
Les yeux mi-clos, elle savoure la présence du géant. Comprendra-t-il le message? Refusera-t-il ces instants?
Elle inspire, lentement, savourant à nouveau les fragrances viriles. Dans le silence troublé uniquement par les petits bruits émis par l'enfant, qui suce son sein.
La dextre se resserre sur sa jumelle, implorante. Ne rejette pas ces instants, mon bel amour, c'est moi toute entière que tu repousserais.

Elle dégage lentement sa dextre de celle du géant, le laissant enserrer l'enfant contre elle, et repousse tendrement une mèche d'or rouge du visage du petit garçon. Le bébé commence à avoir les cheveux longs, peut-être devrait-elle les faire couper? Elle secoue imperceptiblement la tête, glisse la mèche rouge derrière l'oreille du bambin avant de venir reposer, doucement, la main sur celle du blond.
Elle sait que le bébé s'endormira en finissant de téter. Encore quelques minutes. Elle profite encore un moment de la langueur de l'allaitement, des bras forts qui la soutiennent, de la douleur dans sa jambe, qui s'est tue, et se demande où elle couchera l'enfant.
Mi-clos, l'argent erre sur le mobilier, avant de tomber sur le lit d'enfant où Gauvain n'a pas dormi depuis la fin de son premier mois de vie. Le berceau doit être encore assez grand, mais tout juste. Légèrement inquiète, elle se demande si l'enfant y passerait toute une nuit. Elle ne se soucie pas trop de la courte sieste à venir, dans la journée, il dort n'importe où. D'un imperceptible mouvement d'épaules, elle chasse la question. Il sera bien temps de voir plus tard, dans la nuit. Après la fermeture de l'auberge.

Voilà, l'enfant s'est endormi. En douceur, elle le dégage de son sein, et relace son corsage, avant de se lever sans l'éveiller. Accroupie devant le petit lit, elle le couche, et le borde soigneusement, sentant l'Azur dans son dos. Lentement, elle se relève, se tourne, face à l'océan. Plongée dans ses eaux tumultueuses.

Figée, un instant, prisonnière de l'Azur. Avant de sourire, l'argent éclairé.
Il est temps de laisser les corps s'exprimer.

Lentement, elle s'avance vers le blond, s'appuyant légèrement sur la jambe gauche et lourdement sur la droite. Elle se fiche de son handicap. Elle sait que lui, plus que tout autre, finira par s'en moquer aussi, dès qu'elle ne souffrira plus. Les élancements se sont tus.
Elle ose, pour un temps, poser son pied gauche bien à plat, sans s'y appuyer, juste pour se stabiliser, debout face à lui. Elle délace lentement le corsage de sa robe, laissant les lacets noirs glisser entre ses doigts, le long de son ventre. Le tissu sombre choit, corolle d'ombre autour de ses pieds, alors qu'elle frissonne comme une pucelle, dans sa robe de dessous de lin fin. Noyée dans l'Azur.

Lentement, timidement, elle tend une main, la droite, vers le visage du géant, effleure sa pommette. Dessine l'arc d'un sourcil, suit du bout des doigts la ligne rosée d'une cicatrice - une de plus. Explore le visage anguleux, volontaire, perdue dans l'océan. Elle esquisse à nouveau la ligne de la mâchoire, croque la douceur de ses lèvres - diable, comme elle les croquerait bien! - mordillant les siennes, frémissante.

Et maintenant?

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Dextre qui se crispe plus encore sur le tissu délicat, alors qu'à force de volonté, il parvient à maîtriser l'océan fougueux. Azurs qui se baissent, honteuses. Gênées. Une fois de plus, brisant la promesse qu'il s'est faite. Lui qui ne veut pas s'imposer dans sa vie tente pourtant de s'imposer. De dominer. Lui laissant un goût amer en bouche. A croire que, jamais, il n'apprendra de ses expériences passées.

Surpris, il observe le profil de la rouquine, lorsque ses doigts s'insinuent entre les siens, lentement. Transformés en ce baume apaisant qui le laisse perplexe et timide. Il répond par une infime pression. Une excuse, pour son comportement. Mais il a peur. Qu'elle ne se réveille enfin, et voit qui il est réellement. Un vagabond au passé morbide, orphelin, sans avenir. Il tremble, alors que par la force des choses, il enserre dans ses bras la louve et l'enfant. Les étreignant avec force, nez enfoui dans ses cheveux, lèvres posées contre sa tempe. Observant le bambin, pierres de lune contre Azurs, implorant.

Apprends moi. Je sais que je ne dois pas. Mais j'ai du mal à me contenir. Je ne comprends pas. Apprends moi. Pour lui. Pour toi. Pour nous.

A regret, il la laisse emmener Gauvain dans son berceau. Repliant ses genoux contre lui, posant son menton dessus. Il se force à ne pas bouger, une douleur qu'il ne comprend pas s'insinuant dans ses veines. Ou plutôt, il ne la comprend que trop bien. Le désir de voir l'enfant s'endormir, comme si c'était le sien. De se faire gardien de son sommeil. Machinalement, sa dextre masse sa senestre, à s'en faire mal. Penser à une autre douleur, plus supportable, à dire vraie, que celle-ci. A quoi bon tenter de se projeter dans un avenir inexistant, un futur mort en pleine mutation ? Il ne garde de lui qu'un ventre rebondi, couvert de sang, offrande vivante à la folie humaine. Non plus celle du désir, mais de la vengeance.

Étouffant, respirant avec mal, il pose son regard sur elle, relevant la tête. Elle qui l'apaise peu à peu, calmant les pulsations sourdes de son coeur. Vue lui coupant le souffle alors que, dans la lumière feutrée et intime de la pièce, penchée sur son fils, lueurs chatoyantes jouant sur sa peau d'albâtre, il la trouve belle. Il retient son souffle, sans s'en rendre compte. Emu. Plus encore lorsqu'elle se tourne vers lui, indolente. Figée et immobile.

Expirant doucement, il se repaît de son sourire, son visage. De ses yeux, brillants de milliers de petites étoiles dans le firmament argenté. Subjugué, tandis qu'elle défait lentement le corsage, palpitant tambourinant de plus belle dans sa poitrine. Azurs noyées, il se laisse croquer, par les doigts aussi légers qu'une plume. Les embrassant un à un lorsqu'ils passent à portée de sa bouche, avec douceur, les entraînant en hauteur tandis qu'il se lève du lit, juste en face d'elle.

Géant qui laisse ses mains glisser le long de ses avant-bras, enlevant l'un après l'autre les fourreaux de cuir y aillant élu domicile, cajolant toujours les doigts aventuriers. Esquissant un sourire alors que la lanière bleue reste en place, l'effleurant de sa main gauche. Elle qui ne le quitte jamais, la voilà entre de bonnes mains. Il le sait, au plus profond de lui-même.

Senestre qui glisse sur une épaule, sillonne dans son cou, ébauche à son tours les contours tant désirés et aimés, souvenirs transformés en lueur d'espoir, qui l'ont fait avancé dans la région des ventre jaunes. Elle se perd dans la chevelure flamboyante, paume recouvrant sa joue, pouce traçant ses lèvres, doigts mutilés jouant dans les cheveux.

Dextre qui effleure sa taille, joueuse et chatouilleuse, avant de glisser dans son dos, gardienne du symbole qui l'attire tant. Il vient à sa rencontre, délicatement, pour ne pas la blesser davantage. Se collant à elle, Azurs oscillant entre prédateur et proie. A demi-fermées, brillantes de milles camaïeu, chacun porteur d'un message dicté par sa bouche, aguichante au possible.

Indécente.
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Elle sourit, alors que les grandes mains dénouent les sangles, laissant les fourreaux et leur contenu rejoindre la robe noire. Lentement, l'ombre s'éloigne d'elle, et elle se glisse dans l'or lumineux des Azurs.
Elle le laisse s'approcher, mains plongées dans les blés. Argent noyé dans l'Azur, et langue joueuse qui vient chatouiller le pouce qui esquisse ses lèvres.
Souriante.

Plongée dans les Azurs, pressée contre lui, elle glisse, à nouveau, de l'or vers l'horreur, glissant ses doigts le long des sillons laissés par le cuir. Explorant les cicatrices qu'elle connait déjà par cœur, avide de sa peau. Se faufilant sous la chemise, dessinant des arabesque sur les balafres, du bout de ses doigts frais. Alors que lentement monte, au creux de son ventre, le torrent de flammes que le géant crée, du bout des doigts, au creux de ses reins.

Elle tire sur les pans de la chemise noire, la fait passer par dessus les ors et l'envoie rejoindre la robe et les dagues.
Elle recule, légèrement, pour l'observer. Le dévorer des yeux, s'imprégner de son image.
Lentement, elle suit du bout des doigts la trace argentée, glisse jusqu'au lien des pantalons, avant de remonter vers sa poitrine, à elle. Délaçant la chaisne de lin beige, qu'elle laisse glisser, encore, le long de ses épaules. Auréolant de clair la flaque d'ombre laissée par leurs vêtements. S'offrant, nue jusqu'à la taille, au regard de son amant. Indécente.

Elle s'avance vers lui à nouveau, avide de rendre à la dextre son nid d'entrelacs bleutés. Argent dans les Azurs. Azurs qui cherchent leur rôle.
La rouquine se hisse, légèrement, se niche au creux de son cou, dardant à nouveau sa langue, pour mieux le gouter. Souffle chaud contre la peau fine, mordillée. Cœur contre cœur. Avant de se laisser aller, alanguie, reposée contre son torse. Dextre effleurant le bas de ses reins, du bout des doigts. Flirtant avec la ceinture de ses braies.
Renversé vers l'arrière, l'argent se coule dans l'Azur. Vois, vois comme je suis à toi.

Captive.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
L'histoire est de nouveau explorée. Floue et incertaine. Tranchées sans soldats caressées du bout des doigts. Frissonnantes, sous la douce inquisition dont elles font l'objet. Senestre qui ébauche chaque ligne de son visage, délicatement, pouce cajolé par la langue curieuse de la rouquine. Tandis que dans son dos, sa main droite retrace toujours, inlassablement, le dessin bleuté.

Un sourire sur ses lèvres lorsqu'elle se fait maîtresse d'œuvre. Il joint ses mains aux siennes pour retirer sa chemise, immobile. Offert à sa vue, savourant sa présence, son odeur, qui, une fois encore, le rend fou de désir. Allumant un brasier au creux de son ventre, lorsqu'elle laisse ses doigts effleurer son torse où coule une étrange rivière argentée, le barrant en diagonale, pour finir par se perdre sur sa hanche.

Rougissant lorsque la rouquine s'offre à lui, déglutissant avec peine, refermant ses bras sur elle quand elle se blottit contre lui, accélérant son souffle sous la peau délicieusement pincée. Océan qui se fond dans l'argent, il la maintient contre lui avec douceur. Il s'en voudrait, de réveiller et d'accentuer la douleur sise le long de sa jambe.

Ses lèvres se posent sur son front, regards soustrais l'un à l'autre. Il inspire profondément, avant qu'elles ne viennent papillonner sur ses paupières, ses joues. Pour finir par se lier aux siennes, langue flirtant avec la barrière de chair, s'insinuant en douceur. S'il est une chose qui lui tient à coeur, et que jamais, il le sait, il ne rompra, c'est de ne jamais la forcer. Parce qu'il redoute sa fuite, et parce qu'il sait aussi que cela fait longtemps, qu'elle n'a pas été en compagnie masculine. Qu'elle est toujours cette petite biche aux aguets, propice à s'enfuir au moindre danger.

Ses bras se referment davantage contre elle, sa respiration devenant plus courte. Océan apaisé, s'infiltrant lentement dans l'argent désiré. Langue joueuse, qui cherche, découvre encore, explore. Avec lenteur, redécouvrant de nouvelles saveurs. Sa main gauche, elle, pianote doucement jusqu'à s'arrêter sur les courbes pleines, les effleurant sans jamais réellement en prendre possession, avant de venir se poser tout contre son ventre. Mélodie languide et indolente, rythmant la danse de leurs langues.

Je vois. Je te prends. Ne t'en fais pas. Min flammande...
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De nouveau, les bras crochètent les épaules, elle se hisse, avide. Papillonnant du bout des lèvres, dans son cou, souffle chaud, rauque, près de son oreille : Gauvain ne dormira pas longtemps... Invitation alors que d'un sourire, tête rejetée vers l'arrière pour pouvoir saisir l'Azur, elle se laisse reposer contre lui. De tout son poids, perchée sur ses orteils et bras dénoués, elle s'appuie sur lui, cœur contre cœur. Tandis que les mains fraiches glissent vers le ventre blond, s'immiscent du bout des doigts, sous la ceinture des braies de cuir. Argent luisant de flammes de désir.

La veuve aventureuse n'a plus touché d'homme depuis des mois, avant lui. Mais elle n'a pas oublié les gestes. Moins encore, ceux du blond sur son corps, un mois plus tôt.
Les mains aventurières ont tôt fait de dénouer le cuir noir, de l'envoyer rejoindre le tas sombre au sol. Il est nu. Il est à elle. Elle se blottit à nouveau contre lui, glissant une main entre leurs ventres, effleurant le fin liseré blond, la peau fine du bas de son ventre. N'osant pas, pas encore, poursuivre ses explorations. Passant brusquement de la femme sure de ses gestes à la pucelle effarouchée. Se cambrant à nouveau vers lui, argent dans l'azur, lui embrassant le menton, le croquant doucement avant de venir à nouveau se perdre dans son cou, humant l'odeur des blés.

Savourant sa simple présence, la chaleur de sa peau nue, contre la sienne, l'avidité grandissant au fond de son ventre, à mesure qu'elle explorait le corps découvert. Une main refermée sur l'arrondi de sa chute de reins, alors qu'elle l'attire plus encore contre elle.
Argent rejeté vers l'arrière à nouveau, cherchant l'azur, s'y glissant avec délectation, souriante. Invitation provocante. Aguicheuse.
Mon amour... Mon bel amour... Dévore moi toute entière, que de la fusion qui me consume nous ne soyons plus qu'un.

Haletante.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Le coeur s'emballe, s'affole, menace d'exploser. Un hochement imperceptible de la tête, lorsqu'elle parle de l'enfant. Océan contre argent. Luisant d'un même désir, avide, incontrôlable. Fougueux. Sa bouche quitte la sienne, pour venir lui mordiller le lobe de l'oreille. Rougissant, il laisse à son tour ses mains venir délier, maladroitement, les cordons retenant les braies de la rouquine, aidant le tissu à passer l'obstacle de l'atèle. Corps l'un contre l'autre, coeurs tout proches. Nu, il s'offre, en entier, sans conditions. Offre le peu qu'il possède, mais qui est cher à son âme.

Lèvres qui glissent jusqu'au lobe d'une oreille, mordillé lentement, avant de venir s'échouer dans son cou. Là où la peau est plus tendre, là où sont concentrés tous les arômes, différents, enivrants, aguichants de son corps. Là où ses dents titillent légèrement l'albâtre, là où les empreintes légères, presque invisibles sont effacées d'un coup de langue.

Un soupir, quand elle l'attire encore contre elle. Azurs contre pierres de lune, souriant, amusé de la voir ainsi. Tantôt timide, presque apeurée. Tantôt sûre d'elle, s'imposant sans vergogne. Lentement, ses mains glissent sur ses hanches, taquinant la peau blanche, avant de se poser sur ses fesses, en coupe, la soulevant légèrement. Douceur dans ses gestes, contraste saisissant et presque irréel avec la soif incommensurable que les éclats bleutés laissent entrevoir.

Ne quittant pas l'argent, il recule prudemment, s'arrêtant lorsque ses mollets heurtent le lit, pivotant légèrement. Puis, tout aussi précautionneusement, il y dépose la rouquine, avant de se retrouver au dessus, une fois encore, dans cette attitude protectrice devenue sienne en sa présence. Jambe droite encadrée par les siennes, gardant dans un coin de son esprit l'état de la gauche, afin de ne pas la toucher par un mouvement involontaire.

Il recule le visage, observant celui tant aimé. Un sourire, ravi, heureux, s'esquisse. Souffle une nouvelle fois coupé, quand la lueur des flammes accroche sa peau, lorsqu'elle n'est pas obstruée par son corps. Ses lèvres reviennent prendre possession des siennes. Goûter, toucher, cajoler. S'enivrer. Et sa senestre de glisser de l'autre côté, chatouillant le ventre, joueuse, avant de venir caresser sa cuisse, effleurant parfois le topaze étincelant, sans jamais oser le toucher réellement.

Subjugué.
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Elle sourit, lorsqu'il glisse ses mains sous elle pour la soulever. Elle enroule ses bras autour de son cou, y plonge à nouveau son visage. Se délectant de la fragile peau, la goutant, inlassablement. Alimentant l'incendie grondant au fond de son ventre, déjà.

Il ne semble pas pressé. Elle l'est. Alors qu'il la recouvre de son ombre protectrice, elle parcourt du bout des doigts les larges épaules, les biceps, galopant sur son corps à la vitesse de son cœur emballé, au rythme des vagues effrénées de désir qui se lancent à l'assaut de son corps.
Elle a abandonné la pucelle effarouchée, la femme enfant indécise. Elle sait ce qu'elle veut. Lui.

D'une main tremblante, elle défait le ruban qui retient son bas droit. Le gauche est prisonnier sous l'atèle mais elle s'en moque. La jambe blessée est oubliée, mise de coté dans un coin de son esprit. Du geste, du regard, elle invite le blond à explorer les dessous du bas de laine, à ôter le dernier obstacle à sa peau nue. Frissonnante, déjà, sous ses doigts. Tendue à leur rencontre.
Elle se hisse sur un coude, se relève vers lui, vers son visage, venant papillonner un instant sur sa paupière avant de s'emparer de sa bouche, se glissant du bout de la langue à la recherche de la sienne. Avant de se laisser glisser à nouveau, étendue sous lui, dextre pointée, esquissant l'arc d'un sourcil, glissant, lentement, vers la pommette, le trait de la mâchoire, le cou, chatouillé.

Fini, les hésitations. Elle explore. Elle cherche. La sénestre une fois de plus, se perd sur le dos mutilé, dessinant les sillons du passé, avant de venir se poser, légère, au creux de ses reins. Pour le retenir, sans l'obliger. Pour marquer sa possession, sans se l'arroger. Tandis que la dextre reprend sa lente descente, suivant l'étrange ligne argentée, pour un temps, avant d'aller se perdre le long du fin liseré blond, le suivant, lentement, du bout de l'index, jusqu'à l'objet de son désir, qu'elle effleure, d'abord. Avant de l'apprivoiser. Lentement, prudemment, délicatement, elle esquisse les gestes de la faim qui la ronge. Suivant la lente régularité des lames brulantes qui grandissent, prenant son ventre d'assaut, se diffusant dans tout son corps.
Ne pas quitter l'Azur des yeux. Y fondre l'argent, lentement, ne rien lui cacher du feu avivé par ses caresses. Sourire esquissé, sur une moue aguicheuse.

Impudique.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Main gauche qui, dans un souffle léger, vient faire glisser le bas délié, alors que le sien sort de ses lèvres pour dégager les mèches blondes qui nimbent la jeune femme d'un rideau doré. La peau est caressée, tandis qu'il abandonne un instant son visage pour voir où se situe son pied, afin de le dégager au mieux de sa prison textile. Dextre en appui, posée non loin de sa chevelure.

Nouveau sourire, lapant la langue aventureuse, l'entraînant dans une danse langoureuse et étrange, exacerbant sa soif d'elle. Souriant quand, légèrement, sa main se pose sur lui. Apposant sa marque, sans le forcer. Nouveau soupir, alors qu'elle prend possession de lui. Fermant les yeux un instant, expirant lentement, pour retenir le gémissement qui se presse aux portes de ses lèvres. Azurs qui se rouvrent, convoitant sans s'en cacher le coeur de l'argent, aguicheur et alliciant.

Sa main, elle, refait lentement le chemin inverse, pianotant lentement sur la peau douce. Juste avant de venir caresser le topaze étincelant, au diapason avec les gestes de la jeune femme. Partition connue uniquement de la rouquine, doigts pour instruments, attentifs au moindre changement imposé par ses sens, à l'affût des envies de son amante.

Regarde. Là. Tout au fond. Je suis à toi.

Se laissant retomber un peu plus sur le corps gracile, un gémissement vient s'échouer sur les lèvres enjôleuses, sans qu'il ne puisse le retenir. Elles prennent possession de leurs jumelles, mordillant, les faisant prisonnières pour quelques instant, avant de les laisser libres à nouveau. Il se veut joueur, séducteur, faussement réticent pour redevenir chasseur impitoyable.

Sa bouche croque, s'imprègne, se délecte. De la sienne, de sa peau, de son menton, du galbe de son cou, qu'il mordille lentement, avant de venir suçoter le creux de son épaule. S'y nichant pour expirer lentement, soupirs qu'il ne retient plus, sous les doigts aussi impavides que les siens. Et sa langue de venir lécher la peau libérant l'arôme délicat et capiteux.

Impérieuse.
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Je te vois. Oui, oui, tu es à moi...

Elle sourit, impudique, aguichante, lorsque il vient gémir contre ses lèvres. Elle lui offre les siennes, avec délectation, tendue vers leurs bassins où se joue une partition à quatre mains. Elle renverse un instant la tête vers l'arrière, yeux clos, pour lui offrir sa gorge, son épaule. Mâchoires crispées pour retenir un soupir. Languide sous les lèvres douces. Fiévreuse sous les mains brulantes.

L'argent se rouvre, se tourne vers les blés. Elle se relève légèrement pour aller picorer les mèches dorées, du bout des lèvres, glisser sur sa tempe et s'y perdre un instant, avant de retomber.
Incapable, cette fois, de retenir le soupir qui vient mourir au creux de l'édredon, sur lequel elle repose.
La sénestre escalade le dos mutilé, dans un souffle, glisse le long du biceps, de l'épaule, pour s'égarer un instant dans le cou. Plonger dans les blés, avant de glisser sous le menton, le relevant, à la recherche des Azurs.
Elle sourit, lorsqu'elle les trouve. S'y plonge, sans pudeur.

Tu es à moi? Alors possède moi!

Les mains du blond se jouent d'elle, entretenant le brasier de son ventre. Elle s'en dégage, légèrement, Avançant son bassin tout contre le sien. Avide.
Dans l'Azur, l'argent se fait implorant. Cesse, cesse de me torturer. Là. Viens tout contre moi. Apaise moi.
Et la dextre de se faire guide, lentement, alors que de son pied nu, elle prend appui sur le lit, tendant son bassin vers celui de son amant.
Argent implorant, argent insolent. Rendu muet par des dents serrées, une lèvre mordillée.
De la sénestre, elle effleure à nouveau le bras du géant, cherche sa main, se glisse, sous lui. Protégée.

Bientôt délivrée.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Les poils de sa nuque se hérissent, sa peau laisse découvrir l'imperceptible tremblement qui l'agite. En totale contradiction avec son sourire. Sourire carnassier sur les lèvres, quand elle se dégage un peu de son emprise pour venir plaquer son bassin contre le sien, et qu'un soupir sort de ses lèvres. Dextre qui lie ses doigts aux siens, amenant les siamoises à côté de sa tête, plaquée contre le tissu. Il tend légèrement le bras gauche, la recouvrant entièrement, détaillant le visage de la jeune femme, gravant dans sa mémoire les sentiments contradictoires inscrits sur ses traits.

Chut. Je suis là. Tu es à moi, mon amour. Corps et âme, tu m'appartiens.

A la fois impudique, implorante, impavide, impatiente. Reflets de ses propres envies, lui qui se laisse guider jusqu'en elle. Là, il inspire et expire le plus doucement possible. Il reste immobile pendant un long moment, se délectant de l'étau doucereux dans lequel elle le maintien. Bercé. Protégé, de tout. Laissant sa chaleur l'envahir, l'engloutir, jusqu'à le rendre quémandeur d'elle. Océan suppliant à la surface contre Argent insolent.

Et ses lèvres de se faire aériennes, papillonnant avec une indolence impertinente sur ses paupières, ses pommettes. Titillant leurs jumelles fermées sur un désir sourd, que l'Argent laisse transpirer, croquant le menton, plusieurs fois, avant de revenir jouer sur la barrière de chair résolument close. Dardant sa langue pour se frayer un passage et venir agacer son autre, mèches blondes flirtant parfois sur son visage.

Bien qu'agité par ce désir qui brûle son ventre, fait bouillir ses veines, il prend son temps. Parce qu'il est joueur, parce que de la voir aussi torturée que lui l'emplit d'une envie folle, presque sauvage et bestiale. Océan aguicheur contre Argent implorant, qui ne cache rien. S'ouvre en entier, dévoilant l'étendue de ses sentiments.

C'est uniquement lorsqu'il sent son ventre se tordre sous la violence de son désir grandissant et son coeur se comprimer à un point tel qu'il menace d'exploser, que ses hanches entament leur lent va-et-vient, calquant leur rythme sur ses baisers, languides. Prenant garde à reposer le plus possible sur la cuisse droite. Un sourire sur son visage, océan fondu dans l'argent, dextre se liant davantage à sa senestre.

Frémissant.
Breiz24
Oui mon amour, à toi...

Elle frémit et se tend, quand enfin l'Androgyne originel est reformé. Elle presse la dextre entre ses doigts, alors que la sienne joue sur le dos du géant. Elle cède, vite, à la langue impérieuse, à la recherche de son double. Elle le lui offre, entrant dans la danse. Argent ouvert sur l'azur, reflet de la brûlure de son âme.

Elle ne bouge pas, possédée par le géant. Savourant sa domination accordée. Exultant du plaisir qu'elle lit dans ses yeux. L'écrin de soie dans lequel elle l'enserre tressaille et frémit, comme doué d'une vie propre. Elle sourit, sous ses baisers, alanguie, captive.
Brûlant, se consumant sous lui alors qu'il lui refuse, toujours, la délivrance. Elle se débattrait, presque, pour qu'il accède enfin à son désir. Mais elle se force à l'immobilisme, acceptant la torture de ses baisers, acceptant l'incendie grondant dans son ventre, inextinguible. Alors que le temps semble arrêté, figé dans le plaisir inabouti du désir qui les consume.

Figé au point qu'un hoquet de surprise, brusque, irrépressible, lui échappe lorsqu'enfin, il bouge, entamant le ballet langoureux des corps liés.
Sénestre crispée sur les doigts du blond, dextre glissant jusqu'à l'arrondi de son fessier, accompagnant les mouvements de son bassin. Elle se tend vers lui, avide d'assouvir les corps.

Le ballet s'amplifie, rythmé par les gémissements sourds qui viennent mourir sur ses lèvres, contre celles du géant. Lentement, l'incendie s'étend, court, coule dans ses veines, l'emplit toute entière, argent grand ouvert, pour n'en rien cacher aux azurs.
Elle échappe à ses baisers, croque son menton, savoure une dernière fois les arômes de son cou. Elle frémit sous lui, tremble du plaisir qu'elle contient, qu'elle retient, encore quelques minutes, quelques secondes... Avant de céder, incapable d'élever encore des barrages pour résister à la vague qui déferle, noyant tout sur son passage. Elle se raidit un instant, agrippée à lui, épaule pincée entre des dents, avant de se laisser glisser, languide, sur l'édredon. Accrochant à nouveau les azurs, sourire apaisé dans l'argent.

Elle tourne le visage, un instant, vers sa droite. Embrassant la pulpe des doigts mêlés aux siens. Langoureuse. Ronronnante. Alanguie. La main gauche, décrispée, accompagnant toujours les mouvements de bassin du géant blond.
Plongée dans l'azur, à nouveau, elle souffle sur les mèches d'or qui lui chatouillent le visage. Souriant, toujours.

Amoureuse.

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Devenu prédateur, il ne se fie plus qu'à ses sensations. Aux ondes parcourant sa peau, à l'odeur musquée que l'appétit de l'autre leur fait inspirer, au désir, bestial, qui consume son ventre, fait bouillir ses veines. A la présence de sa main, soutenant son séant. Aux intonations que la jeune femme laisse échapper, que ses lèvres, gourmandes, aspirent avec avidité. Elles l'enhardissent, chaque fois que son bassin vient à la rencontre de ce lui de la rousse, accélèrent son souffle, affole l'union de leur corps, comme un pendule désorienté.

Océan impérieux, qui envahit tout sur son passage, ne laissant aucun répit. Il s'immisce dans chaque recoin, chaque interstice. Ravageur, dominateur. Un grondement sourd s'élève de son ventre, tandis qu'il la sent céder, entièrement. Grognement de satisfaction lorsque ses dents viennent mordre son épaule, que son corps se tend contre le sien. Sa bouche, féline vient goûter la peau humide de son cou, oscillant entre douceur et agacement, laissant parfois échapper les soupirs qu'à son tour, il ne peut plus contenir.

C'est lorsqu'elle lui sourit, Argent lié à nouveau à l'Azur, soufflant sur les mèches dorées, que ses propres barrières explosent enfin. Incapable de contenir le trop plein d'émotions qui les submergent. Sa main droite se crispe encore plus sur la main gracile enserrée, un gémissement s'échoue sur la bouche de son amante, tandis que peu à peu, l'incendie allumé tout au fond de son être s'éteint de lui-même.

Il se laisse retomber à moitié sur le corps doux, du côté de la jambe droite, senestre brûlante et douloureuse glissant dans la chevelure flamboyante. Ne rompant pas l'union des corps, enfouissant sa tête au creux de son cou, sous les flammes. Alangui, repu, souffle saccadé, Azur dévorée par l'Argent, sa langue vient cueillir la rosée déposée par l'union de leurs âmes.

Profitant de cet instant, si particulier, de par sa saveur, de par son odeur, de par les sensations qu'il véhicule, du brasier qu'il éteint en douceur. Sachant que l'enfant peut s'éveiller à tout moment. Un souffle, rauque, enroué, glisse le long de la peau aux arômes de miel épicé, tandis qu'un frisson le parcoure. Et qu'une perle bleutée ne se détache avec indolence du coeur Azuré, le surprenant lui-même, exprimé par ses doigts cajoleurs.


- Je t'aime...
Breiz24
Elle sourit, encore, toujours. Sourire de plus en plus possessif, orgueilleux, avide. Carnassier. A mesure que le géant s'assouvit.
C'est moi. C'est moi qui provoque ça en toi, mon amour, tu es à moi.
Elle presse la main crispée sur la sienne, ne lâchant pas les Azurs du regard, assurant sa domination alors que le géant la surplombe de tout son corps. Elle sourit à nouveau, lorsqu'un gémissement vient mourir sur ses lèvres. Elle cueille celles du blond, avant qu'il ne se laisse aller sur elle, enfouissant son visage dans les flammes répandues en corolle sur le lit.
Savourant son poids sur elle, le bout de sa langue dans son cou, lui arrachant un frisson.

"Je t'aime" Les mots tintent doucement à son oreille, souffle chaud sur son cou. Les mots qu'elle retient, brusquement. Pourquoi affadir ceux qui viennent d'être prononcés par une bête répétition? Un vilain "moi aussi"? Alors elle se tait, elle se contente de remuer légèrement sous lui, sans rompre l'union des corps. Pour se replacer toute entière sous sa protection.
De sa jambe droite, elle enlace la sienne, caressant le mollet du bout des orteils. Sa main libre errant à nouveau sur son dos. Effleurant les marques du passé. Remontant jusqu'à l'épaule, pour suivre du bout de l'index la marque rosée laissée par ses dents. Souriant à nouveau, apaisée.
Laissant le silence s'écouler sur eux, simplement troublé par leurs souffles.
Elle sait que l'enfant s'éveillera bientôt, que la taverne doit ouvrir pour la soirée, qu'elle a des dossiers qui l'attendent. Elle savoure le silence. La plénitude de l'avoir retrouvé.
Le quotidien attendra bien encore un peu. Elle dénoue les mains liées, referme ses bras sur le géant. Protectrice. Aimante. Possessive.

Alors, dans le silence de la chambre, les mains jouant dans l'or, elle murmure, à son tour. La voix encore rauque d'émotion, et de plaisir. Elle murmure son nom, comme on goûte un grand cru, savourant la douceur du M, le souffle du I, la longueur du L, pour finir par faire rouler la rondeur du O sous sa langue.


Milo... mon amour...

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
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