Breiz24
Elle lui sourit, acquiesce à la question muette de Gauvain - oui, tu peux, confiance - avant de les précéder à nouveau vers la cour, refermant la porte des écuries derrière eux. Elle les suivra. Depuis la naissance de son fils, elle ne l'a perdu de son champ de vision qu'une fois. Aux funérailles de son Pi. Il était entre des mains rusées, à ce moment là. Mais elle se souvient encore de l'instant de panique quand, dans la foule, elle ne voyait pas la douce Esta.
Alors elle les suit, claudiquant vers le poulailler, suivant l'homme et l'enfant, ravi de faire fuir les poules d'un éclat de rire. Son travail achevé, le petit garçon vient fièrement montrer à sa mère son minuscule panier, contenant trois ufs dont au moins un est fendu.
Elle lui sourit, le félicite, les yeux rieurs,et le prend contre sa hanche.
Bravo mon renard! Tu as bien travaillé dis donc! On va ranger les ufs dans le cellier, avec les autres?
Elle les entraine, tous les deux, vers la cuisine à nouveau, s'y affaire un moment. Rangeant les ufs frais, touillant son ragout, s'assurant que les écuelles de bois son prêtes à être emplies, vérifiant le nombre de tonneaux en perce. Oubliant peu à peu la présence du blond, s'activant comme de coutume. Elle n'a pas l'habitude d'être aidée, son quotidien est solitaire depuis de longs mois.
Ce n'est que lorsqu'elle revient de l'entrée, où elle a tourné le panonceau sur "ouvert", qu'elle réalise qu'il est toujours là, qu'il n'a pas fui sa routine.
L'Argent s'éclaire, elle lui sourit, de toute son âme.
Lentement, elle va vers lui, lève une main, pour lui caresser la joue. Elle se hisse contre lui, dépose un baiser, comme un souffle, au coin de ses lèvres, se presse un instant contre lui, s'enivrant une dernière fois de l'odeur rassurante. Savourant le calme, avant le tourbillon de la soirée.
Tourbillon nommé Aléanore, jeune vierge arrogante et surtout fort sympathique, qui loue une chambre à l'auberge. La gamine est innocente, la rouquine est conquise. Elle n'a pas l'air bien plus jeune qu'elle cette gamine là, pourtant. La candeur de ses remarques sur l'apprentissage de l'amour et l'élevage de lévriers prête à sourire, ce dont la jeune femme ne se prive pas. Il y avait longtemps... Oui, longtemps qu'une soirée n'avait pas été aussi agréable, détendue, amusante, pour la rousse.
Calée dans son fauteuil, les doigts discrètement emmêlés à ceux du blond, elle savoure.
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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Alors elle les suit, claudiquant vers le poulailler, suivant l'homme et l'enfant, ravi de faire fuir les poules d'un éclat de rire. Son travail achevé, le petit garçon vient fièrement montrer à sa mère son minuscule panier, contenant trois ufs dont au moins un est fendu.
Elle lui sourit, le félicite, les yeux rieurs,et le prend contre sa hanche.
Bravo mon renard! Tu as bien travaillé dis donc! On va ranger les ufs dans le cellier, avec les autres?
Elle les entraine, tous les deux, vers la cuisine à nouveau, s'y affaire un moment. Rangeant les ufs frais, touillant son ragout, s'assurant que les écuelles de bois son prêtes à être emplies, vérifiant le nombre de tonneaux en perce. Oubliant peu à peu la présence du blond, s'activant comme de coutume. Elle n'a pas l'habitude d'être aidée, son quotidien est solitaire depuis de longs mois.
Ce n'est que lorsqu'elle revient de l'entrée, où elle a tourné le panonceau sur "ouvert", qu'elle réalise qu'il est toujours là, qu'il n'a pas fui sa routine.
L'Argent s'éclaire, elle lui sourit, de toute son âme.
Lentement, elle va vers lui, lève une main, pour lui caresser la joue. Elle se hisse contre lui, dépose un baiser, comme un souffle, au coin de ses lèvres, se presse un instant contre lui, s'enivrant une dernière fois de l'odeur rassurante. Savourant le calme, avant le tourbillon de la soirée.
Tourbillon nommé Aléanore, jeune vierge arrogante et surtout fort sympathique, qui loue une chambre à l'auberge. La gamine est innocente, la rouquine est conquise. Elle n'a pas l'air bien plus jeune qu'elle cette gamine là, pourtant. La candeur de ses remarques sur l'apprentissage de l'amour et l'élevage de lévriers prête à sourire, ce dont la jeune femme ne se prive pas. Il y avait longtemps... Oui, longtemps qu'une soirée n'avait pas été aussi agréable, détendue, amusante, pour la rousse.
Calée dans son fauteuil, les doigts discrètement emmêlés à ceux du blond, elle savoure.
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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne