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[RP] La Louveterie

ellesya
Asdrubaelvect, octobre 1456 a écrit:

Hôtel de la Louveterie, Dijon !

Titre accrocheur pour tous les passants, mais heureusement, un hôtel n'est point une auberge... l'hôtel est le lieu de résidence [et donc n'a rien d'un formule 1 ou d'un Marriott] des Ducs d'Amboise & de Luynes, Vicomtes d'Avallon & de Montbazon & de Sombernon ainsi que Barons de Vouvray.

Voyageur, ne te trompes pas, si tu ne connais point la famille, jamais tu n'y dormiras... quand bien même tu serais riche.

Ce bel édifice, d'un style novateur et presque avant-gardiste, fondé au cœur de Dijon, près du Palais des Ducs de Bourgogne, sur l'emplacement d'ancienne maison bourgeoise rachetée au prix cher et détruite...
Il avait coûté son pesant d'or, mais le Duc de Bourgogne à la retraite était fier de cet hôtel qui lui donnait une impression d'être un immense palais...

Le couple ducal y recevrait leurs proches, familles et amis ; ainsi que toute personne souhaitait deviser avec eux au sein de la grande capitale bourguignonne ; siège d'un pouvoir puissant et rayonnant sur tout l'Europe.

Rien n'y était laissé au hasard, la richesse de la maison était clairement affichée. Le faste issu des nombreuses rentes du l'impressionnant patrimoine du couple n'était pas en reste !

Les gardes du haut des remparts et tours crénelées surveillaient l'entrée du domaine, gare aux inopportuns, ici sécurité n'est pas un vain mot.


post de présentation, des modifications seront apportées pour préciser tout ça

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ellesya
Voilà trois jours qu'elle avait passé la frontière bourguignonne sous un ciel qu'aucun hiver ne pourrait renier.
Voyage rapide et léger depuis la Touraine, passant par le Berry ravagé. Cavaliers passant presque inaperçus lorsque les regards sont habitués depuis des mois à scruter des armées.

Branle-bas de combat en la demeure dijonnaise de la famille lorsque la jeune duchesse et son protégé pénétrèrent dans la cour. Ce qui la fit sourire légèrement.
La mort de sa mère et le retrait de son père avait plongé les domaines et possessions bourguignonnes en léthargie. Un conte s'imposa à son esprit. La Belle au bois dormant. N'était-ce pas également ce conte qui se trouvait aux fondations de l'histoire d'amour de ses parents?
Mais aujourd'hui, c'était le Sombernon et non plus la défunte Louve qui avait entrainé sa mesnie bourguignonne dans les limbes.

A peine Ellesya s'était-elle défaite des rênes de Triomphe qu'elle ordonnait à un serviteur d'aller prévenir le Duc à Sombernon de son arrivée.


Je ne reste pas longtemps, tout au plus quelques jours. Dites lui que je l'attend pour aller chercher ma soeur en Lorraine.

Tout en marchant vers le logis puis dans le couloir menant à la salle principale, elle continuait à dicter les informations et ordres.

Esyllt Catarina s'installe a priori ici, près de Père. Du moins j'imagine... Je veux que tout soit rafraichi et chaleureux pour notre retour.
Il faut préparer une chambre supplémentaire pour Grimoald qui m'accompagne.

Et faites nous apporter de quoi me réchauffer et manger !


Lorsqu'elle cessa de parler, elle venait de s'installer à la table, près du foyer. Sur un sourire, elle invita Grim à prendre place également.

Bienvenue à Dijon. J'ai vécu ici quelques temps avant que Père ne me délègue ses responsabilités tourangelles. Tu étais déjà venu en cette ville?
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Grimoald
Il est très agréable de voyager, surtout lorsque l'on est en compagnie. Et quand la compagnie se révèle être si bonne qu'était celle de Sya, le voyage ne pouvait que bien se passer.

Nous étions partit d'Amboise, là où je l'avais rencontré pour la première fois.
Ensuite, nous avions traversé le Berry. Au début, je me demandais si nous allions passé par l'Orléannais, et de ce fait suivre la Loire, mais Sya m'avait dit que le Berry était le seul duché par où nous passerions.
Nous étions ensuite arrivé en terre Bourguignonnes. Je savais que Dijon n'était pas du côté Ouest, mais je ne m'imaginais qu'il était si loin. En réalité, je trouvais qu'il était mal placé. Si le duché se faisait attaquer du côté est, il n'y aurait presque pas de ville pour freiner l'attaque... M'enfin, j'allais demander des explications plus tard, car pour l'heure, nous arrivions...

Arrivé là bas, à l'hôtel privé de la famille, tout se passa très vite. Sya avait l'air très a l'aise, ce qui contrasta encore plus avec mon attitude, qui n'était pas du tout décontracté. C'était la première fois que je venais ici, et je n'avais pas le temps de juger du décor et de la richesse des lieux tellement qu'elle marchait vite. Elle commença a donner des ordres a un page qui marchait un peu en retrait et qui avait l'air de se triturer l'esprit pour retenir tous les ordres.

« Il faut préparer une chambre supplémentaire pour Grimoald qui m'accompagne.
Et faites nous apporter de quoi me réchauffer et manger !
»

J'ai regardé le page qui s'était arrêté alors que nous continuâmes notre chemin.

« Oui, et faites chauffer mon lit ! Et apportez des crêpes pour moi ! Et si vous en avez pas, je prendrais... Non, apportez m'en ! »

Ce n'était pas si terrible, ce château. C'était même bien... Bha oui, j'adore les crêpes, alors, vu que l'hôtel est riche, on peut peut être en commander, et elles arriveront surement. Ensuite, je me suis assis a une table et je regardais Sya. Elle avait a me parler, surement... Le feu crépitait dans la cheminé, ce qui n'était vraiment pas désagréable après tout ce voyage. J'avais soif, mais je n'osais pas broncher...

« Merci... Hum, je ne pense être jamais venu ici. Je n'ai jamais trop voyagé, a vrai dire... Je suis resté à Paris toute ma vie... A non, je suis allé en Orléannais une fois... »

Je regardais le feu...

« C'est loin la Lorraine? Je vais bientôt revoir Esyllt? »
ellesya
La Lorraine n'est pas bien lointaine, non. On est à mi-chemin. Et donc oui, en toute logique, tu verras Esyllt dans le courant de la semaine prochaine. Nous la ramènerons ici avec Père.

Avec sagesse, le serviteur n'avait pas pris en compte les ordres de la demi-portion. Et ce furent quelques bonnes tranches de pain et du potage qui fut servi à la duchesse et à son protégé.
Sobriété et piété avaient été imposés par les anciens Ducs de la Maison malgré leur richesse. Et ce n'était pas la jeune fille qui allait inverser la tendance ! Resterait à voir si Grimoald allait le supporter jusqu'à ce qu'il soit "libéré".
Sya soupira de satisfaction à l'idée de se réchauffer avec la soupe.


Allez, mangeons tant que c'est bien chaud.

Quelques instants plus tard, elle releva le nez, adoucie par un certain apaisement.

Qu'étais tu allé faire en Orléanais?
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ellesya
6 décembre 1457

Sya laissait une certaine liberté à Grimoald pour l'heure. Il était probable que celle-ci se rétrécisse à leur retour en Touraine. En effet, la jeune femme avait quelques idées en tête. Et tentait d'en coucher une sur le parchemin déroulé devant elle. Une missive destinée à l'un de ses pairs tourangeaux. Mais pensivement, elle se limitait à mâchonner le bout de sa plume (celui sans encre tout de même!).

L'entrée dans la salle d'un serviteur la tira de ses réflexions cotonneuses et lui livra un message.


Citation:
Votre Grâce,

Comme vous le savez sans doute, je suis à Dijon pour quelques jours.
Profitant de votre présence, serait-il envisageable que nous puissions nous rencontrer ? J'aimerais beaucoup, en souvenir de mon cher frère Eldwin, faire votre connaissance et vous rendre hommage au nom des Volvent.

Si cela vous agrée, j'attendrai que vous me donniez vos disponibilités.

Respectueusement,

Della de Volvent.


Ayant pris connaissance de son contenu, elle s'enquit de la présence du messager et le fit venir. Elle lui remit quelques deniers.

J'ai un message oral à transmettre à la dame Della.
Tu peux l'informer qu'elle peut se rendre en la demeure de la Louveterie et que nous la recevrons si elle se présente avant notre départ mardi. Sinon il lui faudra attendre notre retour.



A nouveau seule, les mots coulèrent enfin de son esprit jusqu'au courrier en gestation.
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Della
La réponse de la Duchesse n'avait pas tardé, me réjouissant et en même temps, mettant un peu la pression.
Mardi...cela laissait peu de temps, il était vrai.

Après quelques réflexions, au fond de l'auberge de Dijon où j'étais descendue, j'en arrivai à la conclusion que dimanche était très bien pour une visite puisque la Duchesse ne restreignait pas le choix des jours sinon dans la durée.

Il ne me fallut que quelques minutes...oui, peut-être un peu plus quand même...pour être prêtre à me rendre à l'Hôtel de la Louveterie.


Les rues de Dijon étaient encombrées malgré le jour du Seigneur. Le marché était désert mais de nombreux badauds flânaient de ci de là, profitant des derniers jours où la température permettait d'encore aller et venir sans risquer de mourir de froid.
La Renarde Noire filait à travers les attroupements et les rassemblements d'hommes venus dépenser partie de leur salaire, l'air décidé, sachant où elle se rendait et surtout, ignorant les regards ou les remarques parfois grivoises sur son passage.
Il lui en fallait bien plus pour se retourner.
Une seule chose la marquait encore, l'odeur des ruelles...Comme l'avait si bien dit son neveu alors qu'il était encore enfant : Dijon, ça pue !

L'Hôtel était grand, imposant même.
Je m'y présentai au garde, emmitouflée dans ma cape.


Je suis Della de Volvent. La Duchesse attend ma visite.
L'on me fit entrer en me demandant de patienter, qu'on allait prévenir sa Grâce.
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--** Porte Parole du Duché de Bourgogne **--
ellesya
Le jeune préfet quittait justement l'oratoire lorsqu'on lui annonça que sa visiteuse était arrivée et l'attendait depuis un petit moment déjà.
Nul n'aurait osé la déranger durant ses prières dominicales, hormis pour une urgence.
Un coup de fatigue l'avait retenu en la demeure plutôt qu'elle ne se rende en la cathédrale comme elle en avait l'habitude dans la capitale tourangelle. De plus, elle avait bien assez à faire à superviser l'arrivée prochaine de sa soeur et leur voyage à venir que pour aller flâner hors de ces murs.

Ce fut dans sa chambre à parer, accolée à sa chambre de retrait, qu'elle s'installa pour accueillir la dame de Volvent. A la fois dévolue à l'habitation et à la réception, cette pièce était décorée au goût de la jeune Duchesse pour y reflèter sa richesse et sa position tout en préservant une ambiance plus intime que dans la grande salle d'apparat. La venue de l'hiver rendait encore plus appréciable cette pièce facile à chauffer garnie de tapisseries.

Sya s'installa sur un fauteuil à accoudoirs, pria sa chambrière d'aller chercher de quoi accueillir la bourguignonne et renvoya son valet pour introduire la dame auprès d'elle.

Lorsque la porte s'ouvrit à nouveau sur la soeur d'Eldwin, Ellesya se leva et offrit un sourire aimable à celle-ci.


Bonjour, Dame Della.

Je vous en prie, prenez place.

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Della
La Duchesse était telle qu'Eldwin me l'avait décrite.

Elle m'accueillit d'un sourire auquel je répondis par une révérence respectueuse.
Me relevant alors, je me permis moi aussi, de lui sourire.


Votre Grâce, merci de me recevoir. Je suis très touchée et très honorée d'enfin vous rencontrer.

Je m'assis en face d'elle, dans un de ces fauteuils recouverts d'une superbe tapisserie et j'osai...Ma Dame, ma visite doit vous surprendre après les courriers que nous avons échangés. J'ai eu la joie de rencontrer un de vos protégé, le jeune Grimoald, et...comme je devais venir en Dijon pour affaires, l'occasion était telle que je ne voulais pas la laisser filer. Et votre générosité à me recevoir aussi vite me touche beaucoup. J'avais à coeur de vous connaître.

J'avais parlé beaucoup, beaucoup trop, peut-être, sous l'emprise de l'émotion. Aussi, je me tus et laissai parler la Duchesse.
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--** Porte Parole du Duché de Bourgogne **--
ellesya
Tandis que la jeune femme lui parlait, sa chambrière revint, déposa quelques biscuits aux épices et emplit à moitié deux verres de vin avant de s'éclipser sur un signe discret de remerciement de sa maîtresse.
La jeune Duchesse écoutait avec attention Della, gardant ses pensées indéchiffrables sur ses traits.


Grimoald m'a en effet informé vous avoir rencontré.
Je puis maintenant mettre un visage sur votre nom.


Elle invita d'un geste de la main Della à se servir et prit le verre déposé à son attention à elle.

Par contre, je dois avouer que votre demande de rencontre ne me surprend pas au vu justement de vos missives. Le contraire m'eut plutôt semblé incohérent avec votre précédente démarche.

Au sujet de votre dernière missive... vous y avez omis de répondre au sujet des funérailles de feu votre frère, Monseigneur Eldwin. Mes prières accompagnent son voyage vers le Très Haut, mais l'inhumation reste un moment important.

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Della
Un observateur extérieur aurait sans doute noter le léger trouble qui voila les yeux de la blonde Della à l'évocation des funérailles de son frère.
Pourtant celle-ci resta parfaitement à sa place, sans se départir de son aplomb habituel.


Le vin était parfait. Bien entendu, celui de Beaumont était meilleur, selon moi, mais n'était-ce pas un peu de parti pris ?
Il est toujours agréable de pouvoir reconnaître les personnes, il est vrai.
Je traînai le regard sur la surface rougeâtre du liquide, faisant tourner doucement le gobelet d'un geste souple du poignet. Que répondre ? J'étais moi-même honteuse de savoir mon frère en attente d'inhumation. Et même si la raison était bonne, cela me dérangeait beaucoup.
Mais je relevai les yeux.

Les funérailles d'Eldwin n'ont pas encore eut lieu.
Le Père Thomas, Père du Mont Saint Michel, mon autre frère, est décédé deux semaines avant Eldwin et ses funérailles viennent de se terminer en Alençon. Il était difficile pour la famille d'être en deux lieux à la fois. Et il était hors de question d'honorer l'un et pas l'autre.

Je reportai mon attention sur le vin, un instant et...continuai sur le sujet.
Avec votre permission, je vous ferai livrer des bouteilles de notre domaine. Si vous apprécier les Bourgognes, celui-là vous ravira.
Fallait-il aborder le sujet de ma première missive ? Je n'étais pas venue pour ça, l'on verrait.
Je préférai donc continuer à deviser, de tout mais pas de rien.

Eldwin vous appréciait vraiment beaucoup. Il espérait être à la hauteur de ce que vous attendiez de lui...Quel dommage que nous n'ayons pu nous rencontrer lorsqu'il était encore parmi nous. Il en aurait été tellement heureux.
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--** Porte Parole du Duché de Bourgogne **--
ellesya
Mes condoléances pour votre frère, Thomas. Je ne le connaissais guère à part au travers de commande héraldique et de son blason que j'avais confectionné si mes souvenirs sont bons.

L'ubiquité n'est en effet pas un don que le Très Haut nous a octroyé. Je comprend sans mal que celles d'Eldwin soit un peu différée.


Ellesya déposa son verre dont le contenu était aussi sombre et chaud que son regard était clair et métallique.

Bien que je n'approuvais guère sa manière de mener sa carrière ecclésiastique - ce dont nous nous étions entretenu en toute franchise -, j'ai apprécié son soucis et son sérieux en ce qui concernait les missions au service de ma famille. Maintenant que je suis Duchesse de ces terres, je regrette de ne plus pouvoir deviser de celles-ci avec lui.

Un léger silence pensif suivit ces propos. Sya cassa un bout de biscuit qu'elle maintint entre ses doigts avant de reprendre la parole.

J'ai cru comprendre que votre soucis de conservation au rang de la basse noblesse a été apaisé par la Duchesse du Nivernais.
Vous êtes sa Dame de compagnie, c'est cela? J'espère qu'elle se porte au mieux.

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Della
Je souris doucement aux paroles de la Duchesse sur Eldwin. C'était bien lui ça, d'une part, l'on avait envie de le critiquer et de l'autre, il était couvert de louanges.

Je savourai le vin en une gorgée qui laissa une délicieuse sensation. Prenais-je trop de plaisir à savourer le vin ? Devenais-je un peu trop portée sur ce liquide à la belle robe chaude ? Une récente soirée, à Sémur, me le laissait penser. Pourtant, je retombai dans le péché, rapidement. Il faudrait que je confesse ce penchant quasi sensuel...


Oui, en effet. Sa Grâce, la Duchesse de Castelmaure, m'a fait l'honneur et la joie de faire de moi sa vassale. Que le Ciel lui rende pareille générosité.
Un sourire éclaira mon regard alors que je parlais de Béatrice pour qui j'éprouvais des sentiments profonds et sincères.
Elle se porte bien. Le bal au Louvre a été quelque peu éprouvant. Nous n'avions pas l'habitude d'autant de monde, ni l'une ni l'autre. Cette fois, ce fut un petit rire qui ponctua mes mots. En effet, avec le recul, j'arrivais maintenant à rire de certaines des situations vécues là-bas, à Paris.
Il nous a fallu plusieurs jours pour nous remettre de toutes ces émotions.

Notre famille lui est très reconnaissante...Ma nièce Elinor, la fille d'Eldwin, va prendre place auprès de la Duchesse, elle sera aussi sa dame de compagnie.

C'est absolument dommage que vous ne connaissiez pas les enfants d'Eldwin...Ils lui ressemblent.

J'achevai mon verre de vin avant de poser le récipient sur une jolie table en marqueterie.

Si vous avez un jour l'envie de prendre un peu de repos, dans un lieu calme et tranquille...Beaumont vous sera ouvert, votre Grâce, cela va sans dire.

La Renarde Noire était mal à l'aise. Cela se sentait. Il était important pour elle de témoigner à Ellesya toute sa reconnaissance pour l'amitié et la confiance que celle-ci avait offertes à son frère. Mais une certaine pudeur l'empêchait de manifester ce sentiment.
Cela n'arrivait pas souvent qu'elle se prenne à son propre piège mais là, elle s'engluait dans une attitude qu'elle ne maîtrisait pas assez...l'humilité. Non pas qu'elle ne fut pas humble ou simple mais seulement que la tournure de sa vie l'avait amenée à se cacher derrière un masque d'une relative froideur qui ne tombait généralement pas devant des "inconnus". Or là, elle suffoquait derrière.
Et, c'est ainsi que...


Votre Grâce, je...merci...pour Eldwin. S'il avait eu plus de personnes comme vous autour de lui, franches et sincères, jamais il n'aurait laisser la folie la gagner. Je tenais à vous dire ma gratitude. Si je peux, un jour, vous rendre ne serait-ce que partie de l'amitié que vous lui accordiez, j'en serais extrêmement honorée.

Voilà, c'était dit. Ce merci à Ellesya, j'avais réussi à le lui dire, en toute franchise, du fond du coeur, sans trop d'enrobage propre aux conversations ampoulées.
Je sentais mes joues devenues rouges, je sentais mon coeur battre un peu trop vite, la gorge nouée mais contente...

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--** Porte Parole du Duché de Bourgogne **--
ellesya
Tout en écoutant les propos variés de sa visiteuse, Ellesya croqua et mangea son bout de biscuit. Puis remplaça les saveurs sucrées et épicées par celles des tanins.
Cette occupation très banale lui permit en tout cas de maitriser et dissimuler l'embarras naissant. La première missive de la dame avait déjà donné les premières pelletées de terre dans le fossé les séparant mais son discours, depuis son arrivée, élargissait à chaque fois plus la distance que la jeune duchesse ressentait. Quelque chose ne passait pas mais pour l'heure, elle ne savait pas encore mettre le doigt dessus.


J'imagine que si le Très Haut avait voulu les choses différentes en ce qui concernaient les volontés et projets d'Eldwin, elles le seraient. Au moins, il est heureux maintenant, sans ombre.

Les rappels constant à tous les membres de la famille de Volvent commençaient à l'ennuyer. Elle restait persuadée que si Eldwin avait vraiment voulu la rencontre, il lui en aurait au moins parlé. Elle n'en toucha mot. Rien ne servait de ressasser. De toute manière, il n'était plus de ce monde pour confirmer ou infirmer. Et il n'était pas non plus nécessaire de risquer de blesser cette femme qui venait de perdre ses deux frères. A cette pensée, elle adressa une prière muette pour les âmes de ses trois frères défunts, et une pour la bonne santé de Miguaël.
Elle prit doucement sa respiration et répondit avant que le silence ne s'installa vraiment.


Vous n'avez pas à remercier de quoi que ce soit. Ce qui s'est passé et lié entre ma famille, moi même inclus, et votre frère est... comment dire... ne fut pas que de l'amitié et de la bonté. Il a oeuvré pour notre maison et Père a accédé à ma demande d'anoblir autant Boudicca qu'Eldwin.

Sa défense fut cette réponse quelque peu froide. Réaction instinctive à ce qu'elle ressentait comme une espèce de violation de son intimité et celle de sa mesnie. Que le lecteur ne se méprenne pas, il ne s'était jamais rien passé d'ambigu ou indécent entre la jeune femme et l'intendant. Mais elle rechignait souvent à parler à des tiers de ce qui concernait les sentiments et liens, alors qu'elle pouvait converser facilement de tout le reste, avec effrotnerie parfois, lorsqu'elle se sentait à l'aise.

Si l'entente que j'entretenais avec votre frère vous est un réconfort, j'en suis heureuse. Quant à votre proposition, ne vous sentez point redevable à ce sujet. L'amitié est affaire d'individus et non, à mon sens, affaire de famille. Elle n'engageait que les personnes qui la ressentaient. Et c'est bien en vertu de celle-ci que je vous faisais part de mon désir de connaître, lorsque vous les saurez, les lieu et date de ses funérailles.

Elle croisa les mains sur son giron et considéra Della de son regard clair.

Aviez vous un autre sujet dont vous désiriez m'entretenir?
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Della
Non...Il n'y a rien dont je voulais vous entretenir spécialement.

Avais-je eu tort de vouloir cette rencontre ? Peut-être. Ou pas.
Ellesya était mal à l'aise, au moins autant que moi.
Elle avait raison, sans doute. Et ma visite ne renouerait pas des liens n'ayant jamais existé. Qu'en avais-je à faire des raisons d'un anoblissement puisque Eldwin semblait considérer les gens de la Louveterie comme des amis sincères. S'était-il trompé ou bien était-ce moi qui avait pris mes rêves pour la réalité et Eldwin n'était-il au final que cet homme fermé aux relations ?

Un coup d'oeil par une fenêtre m'indiqua que l'heure avançait.
Voilà le bon prétexte.

Je souris mais cette fois, de façon figée et ampoulée, comme l'on se sourit dans ces cas-là, pour cacher sa déception.

Il se fait tard et je ne veux pas abuser de votre temps. Aussi, avec votre permission, je vais me retirer.

Il en était ainsi des choses entreprises. Certaines étaient auréolées de contentement, d'autres se soldaient par un semblant de "c'est comme ça".
Sagement, j'attendis l'autorisation de m'en aller.
Les relations Volvent-Louveterie venaient de se prendre un sacré coup dans l'aile.

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--** Porte Parole du Duché de Bourgogne **--
ellesya
Retour de Lorraine


La petite troupe de la Louveterie était revenue de l'Empire avec la jeune Esyllt Catarina et sa nourrice.
La demeure dijonnaise avait retenti des chamailleries et jeux des deux plus jeunes durant la journée et maintenant ceux-ci étaient dans leur chambre à la merci du marchand de sable.
C'est le moment que choisirent Ellesya et son père pour s'entretenir tranquillement.

Ellesya appréciait grandement son indépendance mais parfois la distance lui pesait, surtout lorsqu'il s'agissait de trouver conseil et confident. Bien sûr, Hakon jouait souvent ce rôle mais elle ne pouvait pas non plus s'ouvrir de tout avec le neveu de sa marraine.

Installée près du foyer, elle réfléchit un instant mais ne sachant par quel bout lancer la discussion, elle lança l'air de rien.


Alors, mon père, qui voudrais-tu comme gendre?
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