Baronsengir
BaronSengir revint vers les fidèles et s'adressa à eux.
Chers amis, bienvenue en la maison du Très Haut. Afin d'exprimer comme il se doit notre foy et notre amour pour Lui, soyons avant tout propres d'esprit. Pour le corps, je vous recommande le Tarn ou un baquet d'eau tirée du puits. Confessons nous mes enfants!
Fort bien mes ouailles. Que résonne maintenant, au sein de cette bastisse sacrée, le credo aristotélicien, symbole de votre foy!
Donnant l'exemple, il récita d'une voix forte :
A présent, je vais vous lire un extrait du Livre des Vertus.
Le prestre ouvrit l'épais ouvrage et débuta sa lecture.
Dialogues d'Aristote X - La morale
Par un rude jour dhiver, un disciple, qui avait atteint le terme de son enseignement, vint trouver Aristote, avant de quitter le lycée.
Le disciple : "Cher maître, maintenant que je vais être livré à moi-même, il y a une chose que jaimerais savoir."
Aristote : "Je técoute, brillant disciple."
Le disciple : "Vous mavez remarquablement formé à lart de la logique et à la science métaphysique, mais vous ne mavez rien dit quant à la morale."
Aristote : "Tu dis vrai, mon ami. Cest en effet une lacune de mon enseignement. Que veux-tu savoir au juste ?"
Le disciple : "Il est important pour un homme, je le crois, de savoir identifier le bien du mal, afin de se conformer aux règles qui conduisent au premier, et qui permettent déviter le second."
Aristote : "Certes."
Le disciple : "Ce qui mamène à cette question simple, maître, quest-ce que le bien ?"
Aristote : "Cest un problème tout à la fois vaste et dune simplicité limpide comme le cristal. Le bien, dans son principe, cest la perfection de la nature de lobjet, de sa substance."
Le disciple : "Mais pourquoi donc, cher maître ?"
Aristote : "Parce que le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute. Et pour identifier le bien, il suffit donc de sattacher à lanalyse de lessence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature dune chose. Comprends-tu ?"
Le disciple : "Oui, cher maître, je comprends."
Aristote : "Je tai enseigné, cher disciple, que la nature dune chose réside dans sa destination, puisque le mouvement révèle la substance de lobjet. Tu sais donc quelle est la nature de lhomme nest-ce pas ?"
Le disciple : "Certes, maître, la nature de lhomme est de vivre en collectivité, et cette collectivité prend le nom de cité."
Aristote : "Tout à fait. Le bien de lhomme, cest à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de lharmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de lhomme conduit au bien de la cité."
Le disciple : "Cest remarquable !"
Aristote : "En effet, ça lest. Vois-tu, lhomme ne fait le bien quen sintégrant pleinement à la cité, en participant à la politéïa, et en faisant tout son possible pour en maintenir lharmonie."
Le disciple : "Alors, cher maître, lhomme de bien est donc le citoyen ?"
Aristote : "Je nai pas dit cela, cher disciple. Un esclave peut être un homme de bien, sil a conscience de sa propre nature dhomme, et quil sait se satisfaire de sa condition, car ainsi il uvre au maintien de léquilibre de la cité. La politéïa nest pas que la participation aux assemblées."
Le disciple : "Et bien, cher maître, voilà des réponses qui me satisfont."
Aristote : "Jen suis heureux, mon ami."
Et sur ce, Aristote ne revit jamais son disciple qui, selon la légende, vécut une existence exemplaire, inspirée par les principes de la vertu.
Le bien, la morale, comment peut-on savoir ce que c'est? Interrogez vos curs, vous aurez la réponse. Ce qui ne fait pas de mal aux autres, voire au contraire leur apporte quelque chose, ce qui respecte les sept vertus et s'éloigne des vices, voici ce que peut estre le bien.
Quand la population d'Albi s'est soulevée pour reprendre l'hostel de ville pris d'assaut par l'envahisseur, c'est animée d'un mesme sentiment, courage, détermination, qu'elle a bouté les pillards hors du bastiment et fait cesser les manuvres basses et viles de spéculation en cours sur le marché. Ceci, ce fut une uvre de bien.
Mes amis, voici venu le temps que tous attendent. Rapprochez vous de l'autel et partageons tous ensemble le pain et le vin, symboles de l'unité aristotélicienne.
Le blond trinqua avec plaisir avec les habitants, puis quand tout le monde eut bu et mangé, il les intima de rejoindre leurs places.
Albi fut et sera la proie d'appétits voraces, de regards envieux... Il ne tient qu'à vous de vous unir à chaque menace, à faire corps, comme en cette église ou vous estes une communauté de fidèles soudée. Allez en paix mes enfants!
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Chers amis, bienvenue en la maison du Très Haut. Afin d'exprimer comme il se doit notre foy et notre amour pour Lui, soyons avant tout propres d'esprit. Pour le corps, je vous recommande le Tarn ou un baquet d'eau tirée du puits. Confessons nous mes enfants!
Fort bien mes ouailles. Que résonne maintenant, au sein de cette bastisse sacrée, le credo aristotélicien, symbole de votre foy!
Donnant l'exemple, il récita d'une voix forte :
A présent, je vais vous lire un extrait du Livre des Vertus.
Le prestre ouvrit l'épais ouvrage et débuta sa lecture.
Dialogues d'Aristote X - La morale
Par un rude jour dhiver, un disciple, qui avait atteint le terme de son enseignement, vint trouver Aristote, avant de quitter le lycée.
Le disciple : "Cher maître, maintenant que je vais être livré à moi-même, il y a une chose que jaimerais savoir."
Aristote : "Je técoute, brillant disciple."
Le disciple : "Vous mavez remarquablement formé à lart de la logique et à la science métaphysique, mais vous ne mavez rien dit quant à la morale."
Aristote : "Tu dis vrai, mon ami. Cest en effet une lacune de mon enseignement. Que veux-tu savoir au juste ?"
Le disciple : "Il est important pour un homme, je le crois, de savoir identifier le bien du mal, afin de se conformer aux règles qui conduisent au premier, et qui permettent déviter le second."
Aristote : "Certes."
Le disciple : "Ce qui mamène à cette question simple, maître, quest-ce que le bien ?"
Aristote : "Cest un problème tout à la fois vaste et dune simplicité limpide comme le cristal. Le bien, dans son principe, cest la perfection de la nature de lobjet, de sa substance."
Le disciple : "Mais pourquoi donc, cher maître ?"
Aristote : "Parce que le bien ultime réside dans le divin, sans nul doute. Et pour identifier le bien, il suffit donc de sattacher à lanalyse de lessence du divin. La substance du tout puissant étant intelligibilité pure et parfaite, le bien ne peut être que perfection de la substance, et donc de la nature dune chose. Comprends-tu ?"
Le disciple : "Oui, cher maître, je comprends."
Aristote : "Je tai enseigné, cher disciple, que la nature dune chose réside dans sa destination, puisque le mouvement révèle la substance de lobjet. Tu sais donc quelle est la nature de lhomme nest-ce pas ?"
Le disciple : "Certes, maître, la nature de lhomme est de vivre en collectivité, et cette collectivité prend le nom de cité."
Aristote : "Tout à fait. Le bien de lhomme, cest à dire ce qui tend à réaliser la perfection de sa propre nature, est donc une vie vouée à assurer les conditions de lharmonie au sein de la cité. Or, le bien de la cité, est tout ce qui participe à son équilibre, puisque la nature de la collectivité est de se perpétuer. Ainsi donc, tu peux le constater, le bien de lhomme conduit au bien de la cité."
Le disciple : "Cest remarquable !"
Aristote : "En effet, ça lest. Vois-tu, lhomme ne fait le bien quen sintégrant pleinement à la cité, en participant à la politéïa, et en faisant tout son possible pour en maintenir lharmonie."
Le disciple : "Alors, cher maître, lhomme de bien est donc le citoyen ?"
Aristote : "Je nai pas dit cela, cher disciple. Un esclave peut être un homme de bien, sil a conscience de sa propre nature dhomme, et quil sait se satisfaire de sa condition, car ainsi il uvre au maintien de léquilibre de la cité. La politéïa nest pas que la participation aux assemblées."
Le disciple : "Et bien, cher maître, voilà des réponses qui me satisfont."
Aristote : "Jen suis heureux, mon ami."
Et sur ce, Aristote ne revit jamais son disciple qui, selon la légende, vécut une existence exemplaire, inspirée par les principes de la vertu.
Le bien, la morale, comment peut-on savoir ce que c'est? Interrogez vos curs, vous aurez la réponse. Ce qui ne fait pas de mal aux autres, voire au contraire leur apporte quelque chose, ce qui respecte les sept vertus et s'éloigne des vices, voici ce que peut estre le bien.
Quand la population d'Albi s'est soulevée pour reprendre l'hostel de ville pris d'assaut par l'envahisseur, c'est animée d'un mesme sentiment, courage, détermination, qu'elle a bouté les pillards hors du bastiment et fait cesser les manuvres basses et viles de spéculation en cours sur le marché. Ceci, ce fut une uvre de bien.
Mes amis, voici venu le temps que tous attendent. Rapprochez vous de l'autel et partageons tous ensemble le pain et le vin, symboles de l'unité aristotélicienne.
Le blond trinqua avec plaisir avec les habitants, puis quand tout le monde eut bu et mangé, il les intima de rejoindre leurs places.
Albi fut et sera la proie d'appétits voraces, de regards envieux... Il ne tient qu'à vous de vous unir à chaque menace, à faire corps, comme en cette église ou vous estes une communauté de fidèles soudée. Allez en paix mes enfants!
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