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[RP/NK]Quand l'appel des dieux devient trop fort

Zenka
Zenka méditait depuis quelques temps, faisant des analyses de ses instants vécus au dépend de sa sœur.

La crevarde avait suivi sa sœur jusqu’au bout, dans l’intérêt de lui pourrir la vie, mais avec le temps qui s’écoulait la jeune Zenka était devenu plus douce moins dangereuse pour la vie de son ainée.

Sa haine pour l’ainée remonte à bien des années, aujourd’hui la brunette crasseuse avait tout juste quatorze ans, et la mémoire rempli de souvenir d’enfance, plus ou moins amusant.

{Petit flash back pour le plaisir!} musique d'ambiance

A l’âge de cinq ans, la crevarde avait assistait à une guerre des plus sanguinaire, voyant la famine, des personnes qui s’entre tuaient que pour une histoire de tortillas, bain de sang, cri de terreur et de douleur, la tribu Milt à l’époque était dirigée par leur père, un homme grand et fort, avec une droiture sans pareil, le Roy de la spéculation l’as de la rebellions , une seule tare pour l’homme guerriers, c’est que les dieux lui avaient offert des milliers d’épouses mais aucune, ne lui offrit un petit héritier, son cœur fut épris par une jeune esclave vierge, qu’il lui offrit elle, deux filles, la Naysa et la Zenka, pour sûr qu’il aurait largement préféré avoir deux fils, ou un seul fils, il éleva ses deux filles comme des princesses , les nourrissant à volonté, leur apprenant à manier massue et hache, afin de protéger la tribu! A cinq ans les mioches étaient déjà des bêtes du sang, guerrières!

Mais une rivalité existait entre les deux, la cadette à sa naissance était tombée dans une marmite froide de soupe d’haricots magiques, ces haricots était pimentée le pouvoir de lancer des flammes par la bouche et par ailleurs , d’ailleurs!
Mais le prix de ce pouvoir était des plus cruelles, la petite avait toujours faim, et la seule vue d’avoir une sœur qui lui piquait une partie de sa nourriture était pour elle une calamité des dieux!

Elle décida de faire le maximum pour se débarrasser de sa sœur Naysa , qu’elle nommait la Naze, en mangeant tout les vivres du clan et accusant ouvertement sa sœur qui était innocence, la Naysa avait toujours était niaise, et douce, tout le contraire de la Crevarde, fourbe, méchante, hypocrite à souhait, bref, une enfant de la pire espèce, qui allait faire la plus grande abomination dans le clan, la cause de la famine de la tribu Milt venait de la crevarde, une guérillas des plus sanglante, qu’elle avait vu naitre profitant du chaos dans la tribu, la jeune crevarde pilla or et argent dans les calis des habitants de la tribu, les cacha dans une foret reculée avant de revenir voir son père une dernière fois.

Elle raconta à son père qui était croyant, contrairement à elle, à l’époque la gamine ne croyait qu’en une seule chose la faim et la richesse!
Elle inventa un mensonge grand comme le soleil, du genre la Naze avait volé tout les vivres, pis avait piller toutes les calis alors que lui était en train de défendre les miches du « peuple », il décida de sacrifier la Naysa qui avait six ans à l’époque, sous le regard excitée de la tribu et de la petite crevarde, un appel à la protection des dieux et à la purification de l’âme de la « perfide » gamine Naysa qui était innocente à la base, mais soudain , lorsque le tlamacazqui s’apprêta à extraire le cœur de Naysa, un miracle arriva, une dinde entra dans le temple, elle était bien dodue, elle se dirigea vers l’autel, les dieux étaient du côté de la Naze à la grande déception de la cadette jalouse, Naysa ne pleurait pas, elle n’avait pas peur comme si elle s’attendait à ce que la dinde arrive au bon moment, ou bien était- elle très pieuse, au contraire de sa cadette, leur père qui assistait à la scène fut heureux de savoir que son ainée allait être sauvée, le tlamacazqui laissa Naysa rejoindre son père et sacrifie la dinde.

Bizarrement la crevarde se demandait où allait passer la dinde après ce rituel, les sacrifices lui donnait énormément faim, ni de une ni de deux, la crevarde sait qu’elle va se faire « allumer » par son père et sa famille, et que c’est elle qui va finir sur l’autel, elle se dépêche de quittait le temple en courant, évitant le regard de son père adoré et de sa sœur tant détestée elle se dirige vers son trésor volé, direction le clan de Nopalucan, prenant soins de bouffer toute sa nourriture, et gaspillant tout ses quachtlis en pulque et plats dans les tavernes.


Elle oubli bien vite sa tribu, pis sa Naze détestée, elle se fait quelques amis de faim dans les tavernes de Nopalucan, la famine guette à nouveau, les marchés sont vides, rien à piller, plus de quachtlis, plus rien à bouffer, que les yeux pour chialer et la bouche pour se plaindre, des rumeurs courent dans la province de Tlaxcallan, un mariage à Cuamantzingo se préparait, une grande famille qui célébrait une union , pis un nom familier, pas celui de la grande famille des Loxelta, riche et puissante famille de guerriers pionnier de la province, le nom de l’époux, mais celui de la future mariée: Naysa, il n’y en avait pas des milliers, la Naze était unique, la crevarde avait bel et bien grandit , son ainée devait être aussi grande, pis elle allait se marier à un riche homme; ni de une ni de deux, Zenka s’apprête à retourner dans son clan et sa tribu, qui avait disparu avec les années, la crevarde avait faim, elle avait besoin de manger, c’est donc ainsi qu’elle s’en retourna chez Naysa.

Plusieurs semaines passent la rencontre se fait, les deux sœurs se détestent toujours autant, on reconnait rapidement les vices de la jeune crevarde dans le clan, une affamée de la vie qui en plus d’être une crevarde est une chieuse est un boulet incarné, vite devenue esclave de la Naysa, tout pour se racheter du déshonneur fait à la tribu Milt, elle est vendue ou donner entre Aeled et Atecoatl l’époux de la Naysa, mais on constate rapidement que la crevarde est bonne à rien, à part bouffer, puis se révolutionner elle ne fait pas grand-chose, paresseuse à souhait, pis gratteuse de quachtlis, elle pompe l’argent et la nourriture de la famille de Naysa à volonté, trop jeune pour avoir des enfants esclaves, trop crue , trop crades indésirable la crevarde, pouilleuse et crasseuse en plus d’être une crevarde!

Elle devient jeune guerrière coyote, mais rapidement elle sait que ce n’est pas le dieu Huehuecoyotl qui sauve ses miches mais plutôt Quetzalcóatl dieu qu’elle vénère plus que les autres, plus de soixante fois il lui a permit la résurrection.

Quand l’appel de son dieu vénéré devient de plus en plus fort, quand ses doutes se dissipent, quand son cœur s’attendrie face au regard de sa Naysa qui est bénit des dieux depuis sa naissance, quand elle se souvient de cette dinde qui sauva la vie de sa sœur qu’elle allait tuer à mainte reprises, quand elle pense à la province de Tlaxcala qui la vue grandir, qu’elle voulait protéger même étant une pure crevarde. Une remise en question se fait , suivi d’une longue méditation qui se fait dans le temple et aussi en prison derrière les barreaux après ses échec de rebellions.


{Conversation entre deux sœurs }

Allonger sur deux nattes, goyaves à la main , entre deux bouchées ; les deux sœurs discutent de tout et de rien.

«_ dis moi la Naze, t’es chiante tout de même, t’aurais pu nous laisser avec Mayin te sauter sur ton ventre, on aurait pu t’aider à extraire le bébé, dis moi tu pourras le nommer Atenaze, ou Nazeatl?, ah bah dis donc, tu vois ton ventre est rond comme un ventre de pécari bien dodus , ça me donne extrêmement faim, tout ça!

_ Zenka , tu peux toujours rêver , mon enfant naitra seul, puis mon Atecoatl est un guerrier, je le suis aussi, notre enfant naitra seul tel un guerrier, ça sera sa première mission!

_ dis moi, Naze, tu vois , en ce moment je me pose plusieurs questions, concernant la vie, les dieux tout ça, pis, je me suis dit, que tu devais être une élue des dieux pour avoir autant de chance, t’as jamais crevé de faim, tu m’as nourris et héberger, étant ton esclave , je ne devrais pas me plaindre je sais que d’autres propriétaire sont plus cruelles que toi.
Je n’arrive plus à suivre la voie de guerrière comme notre père et toi, jamais je n’honorerais les dieux ni le clan, tellement j’ai toujours faim, quand je me bat c’est pour ma panse et non pas pour nous, pour le bien de notre province, pour le respect de nos lois divines.

Pourtant Quetzalcóatl m’a tendu les mains tellement de fois, ma Naze, je suis loin d’être une élue des dieux moi, pis; entre nous, je dois me confesser, et je vais profiter de ma jeunesse et de ma fougue ainsi que de ma pureté je n’ai jamais était souillée par un quelconque homme, si mon sang peut aider notre famille ainsi que notre clan mais également notre province, je suis prête à offrir mon cœur aux dieux, je souhaiterais mourir en honorant les dieux! Que mon sang puisse pardonner tout mes péchés , ainsi que t’aider dans ta tâche d’épouse, de guerrière et de future mère mais aussi, sache que la justice de notre province a été bafouée , le ciel a tremblé je l’ai ressentie, je l’ai vu dans mes songes, Aeled, Atecoatl mais aussi Jardo, notre tlatoani Darflex a été aveuglée par la nuit, les dieux l’ont troublé par le pouvoir, Sethy a était aveuglé par le pouvoir et par sa partialité lors de ses jugements, ainsi, toutes nos révoltes ne serviront à rien, ma Naysa, sache que je vais te demander de contacter un prêtre, afin qu’il me prépare à me donner au dieu, sache aussi que je te demande une seule chose, je veux que tu sois ambitieuse, que tu sois comme feu notre père, une guerrière , et je veux que tu me pardonnes tout mes faits et gestes envers notre Tribu Milt, je n’ai aucune moralité, je suis égoïste mais aujourd’hui je le serais encore plus égoïste car je te demande au nom des clans qui sont trahis par l’injustice de cette Sethy, au nom de ceux qui restent et qui combattent au côté de grand calpulec Aeled , du grand érudits guerriers Atecoatl, de ne pas abandonner, je l’ai vu un jour tu seras la Tlatoani Naysa, ce jour tu verra, notre tribu renaitra dans tes souvenirs !

Au nom des dieux, au nom de mon préféré Quetzalcóatl !

_ Zenka, tu n’as pas bu de pulque, tu es sobre, tu as choisi la voie du sacrifice pour honorer les dieux. Si telle est ta volonté, je vais faire appel de suite au prêtre Tlacaeleltzin, qu’il te prépare au rituel, qu’il nous explique le déroulement ainsi que nous fixions une date à laquelle ou tu rejoindras les dieux.
 »
Tlacaeleltzin
[Temple de Tezcatlipoca à Cuamantzingo, peu après]

Tlacaelel s'affairait à l'intérieur du temple de Tezcatlipoca lorsqu'il entendit appeler de l'extérieur(1) un esclave essoufflé par la montée des 365 marches.
L'intérieur du temple était des plus sombres. Tous les murs, le sol et le plafond étaient recouverts d'une couche d'obsidienne noire comme la nuit. A l'intérieur il n'y avait aucune source de lumière et d'épaisses volutes d'une fumée odorante sortaient d'enfumoirs afin d'ajouter à l'atmosphère irréelle du lieu.
Aussi le prêtre pouvait clairement voir ce qui se passait à l'extérieur alors que le regard des personnes de l'extérieur, habitué au Soleil, ne pouvait aucunement percer l'obscurité du lieu.

Le prêtre chauve s'approcha sans bruit de la sortie du temple, invisible aux yeux de l'esclave, mais lui ayant tout loisir de l'observer. Il reconnu sans mal l'un des esclaves de la calli Loxetla.

Arrivé à deux pas de la sortie, il demanda d'une voie grave à l'esclave ce qui l'amenait. Celui ci sursauta clairement car il ne voyait pas d'où venait cette voix pourtant si proche. Il plissa des yeux pour tenter de fendre l'obscurité, mais en vain. Cela fit sourire le prêtre, mais ca personne ne pouvait le voir.
L'esclave fini par dire en cherchant toujours vers qui s'adresser que sa maitresse l'avait envoyer mander un prêtre car sa sœur Zenka voulait être sacrifiée en l'honneur des Dieux.

Tlacaelel répondit de la même voix, toujours sans se montrer qu'il passerait à la calli de sa maîtresse pour préparer la cérémonie lorsque les premières lueurs de Coyolxauhqui(2) s'élèveraient dans le ciel.

Il retourna alors au cœur du temple, pensif. Ainsi la crevarde voulait être sacrifiée...
Bien sûr ca ne l'étonnait pas qu'elle ait assez de courage pour cette noble fin, mais il ne la pensait pas assez croyante pour prendre une telle décision. Il était favorablement surpris.
Tlacaelel connaissait un peu Zenka, du temps béni des coyotes. Il se demandait ce qui avait pu lui faire prendre cette décision. Sans doute aurait il la réponse le soir même.
En tout état de cause, ce serait là un sacrifice qui honorerait grandement les Dieux.
Sur ces pensées il commença a se préparer. Ce serait son premier sacrifice et il fallait également qu'il prépare la purification des péchés de la future sacrifiée.



(1)Seuls les prêtres ont le droit de pénétrer dans le temple. Les cérémonies se font généralement sur le parvis du temple, en haut des marches, le peuple étant amassé au pied de la pyramide.
(2)Déesse de la lune, à la tombée de la nuit, donc.

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Prêtre de Tezcatlipoca
Si vous voulez des grilles de prix et de salaires, de la bouffe pas chère et des marchés contrôlés, j'ai votre solution!
Naysa
[Calli Loxetla : Attente du prêtre]

Une discussion comme elles en avaient souvent. Sauf que là Zenka s'était lancée dans un monologue sous le regard perplexe de Naysa. Faut dire que quand la crevarde parle on aurait presque besoin de passer ses paroles au chinois pour comprendre... Et alors qu'elle comprend, les yeux de l'ainée furetaient, l'air de rien, à la recherche d'une quelconque substance hallucinogène qui aurait pu faire parler ainsi sa cadette... Mais rien.

Tout d'abord étonnée. Puis l'étonnement avait laissé place à une lueur de fierté dans le regard de la coyote. Fierté néanmoins voilée par un soupçon de tristesse. Elle perd quand même sa soeur... D'accord c'était pour les dieux et tout et tout... Mais qui allait pouvoir l'embêter maintenant ? Qui est ce qui lui collerait au pagne tout en quémandant à manger ? La jeune femme soupire avant de faire appel à l'un des esclaves de la calli.


Rend toi au temple et demande un prêtre... Zenka veut mourir. Être sacrifiée j'veux dire... Puis tu iras trouver mon Atecoatl, Aeled, Oula... et tout le monde ! Fait savoir qu'une coyote se donne aux dieux !


Pas un mot de plus, pas même un regard vers celle dont les jours sont maintenant comptés, Naysa quitte la natte sur laquelle elle se reposait jusque là. Une fois dehors, à l'abri des regards, elle se laisserait aller à sa peine... Des larmes couleront sur les joues de la future mère. Des larmes qu'elle effacera du revers de la main puis elle reviendra se poser aux côtés de sa soeur, tête calée contre la maigre épaule de la future sacrifiée.

Zenka... Tu sais j'admire ton courage et ta dévotion.

Une main qui passe affectueusement dans la chevelure mêlée de la crevarde...

Hum je pense qu'un bain s'impose. Tu ne peux pas te présenter ainsi à l'autel. Tu sens fort.

Un léger sourire moqueur, le dernier surement, un signe de la main à une esclave qui comprend qu'elle doit faire remplir un baquet d'eau chaude... Une heure plus tard c'est aux côtés d'une Zenka toute propre que Naysa attend de voir apparaître le prêtre qui ferait couler le sang de la coyote.
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Tlacaeleltzin
La pénombre se propageait à présent dans la pampa, l'heure était venue pour Tlacaelel de rendre une petite visite.
Il sorti du temple par une porte dérobée et se mit en route d'un pas rapide.
Comme à son habitude, il était entièrement vêtu de noir, à l'exception de la corde marron qui lui servait de ceinture, souvenir de la Féline.
Tout en marchant il eût une pensée pour la Féline, elle lui manquait. Il se demandait bien ce qu'elle devenait, où elle était, pourquoi ce silence, et même parfois si les Dieux ne l'avaient pas rappelée à eux.

Il arriva enfin à la calli Loxetla.
Il s'approcha d'un esclave, celui là même qui était venu le trouver plus tôt. Il avait l'air bien nourri et bien traité. Bien sûr peu de monde se souciait de l'apparence et du sort des esclaves, mais Tlacaelel était prêtre de Tezcatlipoca. Et même si c'était un Dieu fort craint, sombre, il n'en était pas moins protecteur des esclaves.
Aussi Tlacaelel avait-il pris l'habitude de noter ce genre de détails, et de toucher un mot aux propriétaires qui semblaient les maltraiter que leur comportement déplaisait à Tezcatlipoca qui pourrait bien les changer en singes comme lors de la destruction du second monde si ils continuaient.
Ca suffisait généralement à nettement améliorer leurs conditions de vie.
Mais dans le cas présent, il n'y en avait pas besoin, alors il demanda simplement à ce qu'on l'introduise et suivit l'esclave à l'intérieur de la calli.

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Prêtre de Tezcatlipoca
Si vous voulez des grilles de prix et de salaires, de la bouffe pas chère et des marchés contrôlés, j'ai votre solution!
Naysa
La jeune femme incline la tête à l'annonce de l'arrivée du prêtre avant d'aller à sa rencontre. Le coeur bat la chamade à la vue du prêtre chauve. Une vue qu'elle voit comme la concrétisation du choix de la crevarde qui attend sagement son heure...

Niltze ô prêtre chauve...


Le chauve qu'elle reconnaît... Souvenir de traversées de ponts de singe en compagnie de la meute. C'était le bon vieux temps... Un sourire vient se dessiner sur ses lèvres quand elle y repense. Le chauve de la Féline, la goyave... Humpf.

D'un geste de la main, elle invite Tlacaeltzin à la suivre jusqu'à Zenka. Regard embué qui se pose sur sa jeune soeur avant de revenir sur le prêtre. Pas besoin de tergiverser des heures... Il devait savoir pourquoi il était là.

La voilà. As tu besoin de quelque chose ô prêtre chauve ?... Tu ne vas pas la sacrifier là hein ?

On sait jamais... La jeune femme n'est pas calée question sacrifice...
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Zenka

Après son monologue un long silence s‘installa , pis la phrase qui tue un peu le mythe des deux soeurs qui se détestent se fait entendre:

« Zenka... Tu sais j'admire ton courage et ta dévotion. »

La crevarde ne répond rien à cette phrase, elle acquiesce d'un hochement de tête le compliment, elle était courageuse, certainement décidée aussi, ses méditations et ses prières avaient été entendu bien des fois, Quetzalcóatl lui rendit service , plus de soixante fois elle avait vu son coeur se remettre à battre, mais là elle était partante pour mourir et honoré les dieux. Naysa s’était installée à côté d’elle, lui caressant les cheveux en temps normal la cadette l’aurait sûrement repoussé, la tendresse entre les deux sœurs n’existaient pas, mais à cet instant précis, la crevarde avait besoin de courage et de l’aide de sa naze de sœur pour pouvoir se laisser aller à l’autel des sacrifices remplacés toutes ces dindes et ses pauvres lapins, ainsi que les gros pécaris, puis fallait bien commencer à faire un grand nettoyage dans le clan, la chasse des boulets humains, de la poisse personnifiée et de la famine personnalisée qui tendait ses mains aux dieux et aux hommes et femmes qui l’entouraient.

Petites ou longues minutes de silence, pis la seconde réplique qui tue un peu le mythe de la fraternité tendre tout ça qui se prépare psychologiquement à une ultime séparation.


« Hum je pense qu'un bain s'impose. Tu ne peux pas te présenter ainsi à l'autel. Tu sens fort. »

D’autres esclaves de la cali s’affairent à chauffer l’eau, prêt à faire bouillir la crevarde et lui faire un nettoyage trimestriel, la Naze lui donne un coup de main, lavage de cheveux très sale, une fois propre, Zenka est habillée à la mode jambières « féminines » tendance du moment, pis la naze lui refile des sandales vertes pétantes histoire de faire ressortir le teint tout propre de la cadette prête au sacrifice, c‘etait ma blague du jour, allait à l‘autel comme si elle partait à un défilé la crevarde esclave de Naysa.

Longue ou courte attente du prêtre Tlacaeleltzin; le chauve, la crevarde se pose mille et une questions , l’arrachage de cœur allait-il être long ou court, le prêtre allait il être tendre ou brutal? Zenka avait déjà assisté à plusieurs sacrifices, dindes , lapins; mais jamais de sacrifices humain, elle s’allonge à nouveau sur sa natte, pis médite sagement sur sa fin et un peu sur sa faim aussi.

Elle voit les visages des autres coyotes, autres membres du clans, compagnons de révolutions et de guérillas , pis cri pour s’amuser un dernier :


« Aïe aïe caramba, VIVA REVOLUTION! »

Après tout, défier l’autel et flirter avec la mort, n’était-ce pas une forme de révolte?
Pour la crevarde tel était le cas, une aventure, une montée d’adrénaline qui lui permettait d’avoir un compliment et peut être la fierté de sa naze Naysa pis peut être avec un peu de chance le pardon de sa tribu Milt, pis rester un simple souvenir dans la mémoire de Tlaxcala, pis un sacré cobaye pour le prêtre chauve.

Un esclave pénètre dans la pièce et annonce l’arrivée de Tlacaelel, Naysa s’en va l’accueillir, pendant que la crevarde entend celui qui va bientôt quitter son corps battre un peu trop fort.

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[c'est toi que je t'aime vachement beaucoup! la rosatre ma nazeeeeee! mouhahaha! "ô Tla arrache mon cœur fait le bien s'il te plait! ]
Proutygirl
[Souvenirs… Insurrection !]

Un chant étrange s’élève, au loin. Une ombre, une de celles qui fut, une de celle qui n’est plus. Qui se laisse sombrer, sans avoir le courage de prendre sa destinée en main, de mettre fin à la mascarade. Un chant de vie, pour celle qui est déjà morte.

Ils ne vont pas nous forcer
Ils vont arrêter de nous dégrader
Ils ne vont pas nous contrôler
Nous serons vainqueurs

Échangeons le contrôle moral
Viens, laisse la révolution faire des dégâts si tu peux
Pousser le bouton et ouvrir ton troisième œil
Nous ne devrions jamais avoir peur de mourir
Alors viens !

Lèves-toi et reprend le pouvoir, il est temps…


La Rose se souvient. Elle qui était une des premières à vouloir tout, tout de suite. Affamée, avide de sensations, étincelle de vie.
Oui, elle se souvient. D’un jour, le tout premier. Elle était là, perdue, dans ce monde étranger. Et elle l’avait aperçue. Poing levé vers le ciel, visage extasié de crevarde, s’adressant au grand Coucou.


A mort ! Viva la Revoluçion ! Caramba !

Que le temps avait passé. De petits bonheurs, en grande tristesse. Le jour où elle avait quitté les coyotes, pour vivre sa vie, avec Lui. Le jour où elle l’avait abandonné. Elle avait du lui crever le cœur, mais trop égoïste, la Rose. Qui aurait pu l’en empêcher ?
Le temps a passé, et que reste-t-il ? Que leur a offert cette vie, si ce n’est déceptions ?
Comment lui en vouloir, alors qu’elle-même, a déjà un pied dans la tombe ?
Le corps flétrit d’une fleur en décomposition se dresse soudainement. Le visage raviné par des flots salés, bien loin de la rosée qui caresse les pétales, elle glisse ses prunelles désincarnées vers le Temple. Un hurlement morbide s’élève à présent, comme un appel.


Ne m’oublie pas. Je suis là…
Ne m’oublie pas. Bientôt je serais de nouveau près de toi…
Ne m’oublie pas. Nous marcherons ensemble sur de nouveaux sentiers.
Ne m’oublie pas, Ma Crevarde, alors que tu emprunte le chemin des étoiles...

Ne m’oublie jamais comme je ne t'oublierais jamais...


L’ombre se tord, s’affaisse. La Rose noire s’accroupit, regard tourné vers le sol. Son esprit s’échappe de nouveau. Elle est creuse, et apaisée.
_________________
En souvenir du joueur de Pulque. I'll miss you.
Tlacaeleltzin
[Calli Loxetla]

Tlacaelel suivit l'esclave en silence.
Il arriva dans une vaste salle de vie, richement décorée.
Naysa venait l'accueillir.


Niltze ô prêtre chauve...

Niltzé ma sœur, tu m'excuseras mais je dois garder ma coiffe. J'en ai besoin pour euh... pour euh la préparation.


Le prêtre réfréna l'envie de demander à la goyave si elle n'avait pas un fruit pour lui. Il n'était pas là pour ça cette fois, mais la pensée lui arracha tout de même un sourire, lui qui essayait de rester solennel...


La voilà. As tu besoin de quelque chose ô prêtre chauve ?... Tu ne vas pas la sacrifier là hein ?

Cette fois il ne put résister, si en plus elle lui demandait si il n'avait pas besoin de quelque chose...

Eh bien... Puisque tu le proposes, je veux bien quelques fruits.
Ne t'inquiètes pas, ce n'est pas pour ce soir, le sacrifice volontaire est un processus long qui doit se préparer.


Il s'approcha alors de Zenka, toujours allongée sur sa natte.
Elle semblait calme extérieurement, mais Tlacaelel savait qu'il n'en était rien intérieurement, et c'était bien normal.
Au temple il avait longuement réfléchi aux mots justes pour la rassurer et l'apaiser sur ce qui allait se passer. Il espérait qu'il atteindrait son but.


Niltzé ma sœur.

Il s'assit sur une natte à coté d'elle.
Sans lui laisser le temps de répondre il continua à parler.


Laisses moi d'abord te dire que ta décision fait preuve d'un grand courage, courage dont je n'ai jamais douté venant de toi.
Mais avant de faire quoi que ce soit, il me faut connaître tes motivations profondes.
Pourquoi as tu pris cette décision?
Décider de libérer son Tonnali
(1) est un acte noble, qui contentera les Dieux, et t'honorera, toi et ta famille.
Mais donner son chalchiuatl
(2) n'est pas geste à faire à la légère ou pour de mauvaises raisons.


Il resta silencieux un instant puis reprit.

Et je suis sûr que tu dois avoir des questions sur la cérémonie et sa préparation. Sens toi libre de les poser, toutes sans exception, j'y répondrai. Il ne faut pas que le jour fatidique tu sois pris d'un doute, d'une appréhension, aussi je te donnerai tous les détails que tu désires.

A nouveau un court silence.

Et bien sûr tu es libre de changer d'avis, à tout moment, jusqu'à ce que tu arrives au sommet de la pyramide. Il n'y a aucune conséquence à changer d'avis, les Dieux n'en prendront pas ombrage. Au contraire, ils prennent plutôt ombrage de recevoir des cœurs non sûrs en sacrifice.

Il se tut et la regardait avec bienveillance, attendant ses réponses, et surtout ses questions.

(1)le Tonalli est en quelque sorte l'énergie vitale offerte aux Dieux lors du sacrifice.
(2)"Chalchiutl" peut être littéralement traduit par "eau précieuse". Il s'agit en fait du sang humain.

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Prêtre de Tezcatlipoca
Si vous voulez des grilles de prix et de salaires, de la bouffe pas chère et des marchés contrôlés, j'ai votre solution!
Naysa
La jeune femme ne peut réprimer le sourire en coin qu'elle affiche en entendant le prêtre parler de sa coiffe. Il doit se faire pudique et montrer un crâne nu bah ça se fait peut être pas. Un autre sourire arrive ensuite, plus franc : Le chauvissime prêtre veut des fruit et fruit il aura. Il n'a pas changé au fond... Énième signe de la main fait à un esclave qui disparaît pour réapparaitre rapidement, une corbeille à la main. Corbeille de fruit qui finira posée entre Tlacael et Zenka...

Une longue préparation il a dit. Alors elle pourrait encore passer un peu de temps avec sa soeur. Le temps de lui dire adieux...

La future mère reste à l'entrée, dos calé à un mur... Et bientôt la voix du prêtre se fait entendre. Une voix qui se veut certainement rassurante mais qui ne fait que nouer l'estomac de celle qui tend l'oreille. Elle réalise. Un peu... pas tout à fait encore. Bientôt cette natte, LA natte de Zenka serait vide... Qui irait-elle réveiller de bon matin ? Qui allait écouter ses plaintes, ses blagues qui ne font pas rire ? Sur qui allait-elle pouvoir passer son courroux de femme grosse ? Les questions fusent et la main passe machinalement sur le ventre porteur de vie... Était-ce donc là le prix à payer ? Un gain pour une perte ? Elle allait surement mettre au monde l'être qu'elle chérirait le plus au monde après son époux, mais devait-elle pour ça devoir voir partir une autre partie d'elle ? Parce que oui. Elle avait beau la rabaisser plus bas que terre, lui lancer ses regards noirs et de multiples insultes... Elle l'aimait sa cadette. Dernière personne en qui elle pouvait encore voir ses parents disparus, dernier reste d'un clan décimé... Son clan. Leur clan. Zenka c'est son autre. C'était le point familier qu'elle s'empressait de retrouver quand elle se sentait perdue, c'est ce parfum, cette odeur repoussante mais tout aussi attirante, c'était la personne qui la comprenait sans qu'elle n'ait à ouvrir la bouche... Un source de bien être qu'elle pensait jusque là intarissable,

C'est peut être ce qu'elle doit lui dire avant qu'elle ne disparaisse...Les mots de son père raisonnent alors dans sa tête « Aime moi et montre le moi alors je respire...Tes larmes ne me serviront à rien quand je ne serais plus » Des mots qui font que ses prunelles deviennent embuées, les larmes ne demandent qu'à couler. Elle les retient. Elle doit s'empêcher de vivre avec des remords, ne pas rester sur des non-dits... Se débarrasser du bouclier invisible qu'elle mettait entre ses sentiments et la crevarde, se mettre à nue et lui dire simplement à quel point elle l'aime... Espérance muette de la voir se désister alors... Non. Impossible. Elle avait lu la résignation dans le regard de sa sœur. Zenka est une guerrière avant d'être crevarde et le guerrier n'a qu'une parole. Elle se donnerait aux dieux et ce n'est pas le réveil sentimentale soudain de sa grande sœur qui la retiendrait.

Dernier regard posé sur le prêtre puis sur Zenka qui semble tranquillisée par la présence du chauve-prêtre puis elle quitte la pièce. S'éloigner pour ne pas entendre sa soeur parler de son départ... Son aller sans retour...

_________________
Mayin
[Dans une caverne du Clan]

Des jours qu'on lui bassiner qu'la Crevarde allait s'en aller,des jours qu'il n'y croyait pas et pourtant......il fallait bien s'y résoudre...
L'mâle était accoudé à une table,Pulque en main,irait t'il,n'irait t'il pas?
Il lui avait dit oui,lui avait presque promis.Il r'garda les gens attablés prés de lui,bû sa derniére rasade de Pulque et s'leva.....
Il sorti et laissa claquer la porte derriére lui!
Dans l'Clan ça semblait s'afférer,l'calme ambiant laissait place à l'agitation,des bruits,des chuchottis ramenaient tout ou presque à Zenka,la Crevarde don il était le frére esclave,tout deux esclaves d'la Papaye.
L'Mâle prit la direction d'la Hute d'la femelle qui attendait l'rituel.
Dernier chemin,derniére ligne droite,la hute était en vue.Il resta un momment à observer c'qui se passer au loin,Mayin aperçut quelques esclaves et Naysa qui avait l'air triste,pensive,il n'osait s'approcher,préfèrent rester à l'écart pour le momment.....Il s'cala contre un arbre et r'garda le ciel...
Zenka
Zenka toujours allongée sur sa natte, écoutait au loin la courte discussion entre Naysa et le prêtre, déjà ça causait fruit, la crevarde passe sa main instinctivement sur son ventre, son estomac criait famine, mais tout de suite après une phrase du prêtre qui lui coupe un peu toute envie de manger, « un processus long ?» Celui qui allait être arraché se met à cogner de plus en plus fort dans la poitrine de la crevarde, elle soupire profondément, avant d’accueillir le prêtre avec un large sourire, un visage détendu, pour montrer que tout va bien, qu’elle était sobre, aucune odeur de pulque, elle écoute les paroles du prêtre, son visage serein au chauve coiffé la rassure quelque peu, quant au ton de sa voix, tout d’un saint homme envoyé des dieux pour apaiser et montrer la voie spirituelle des hommes et femmes perdues dans ce monde.

Niltzé ma sœur.


Laisses moi d'abord te dire que ta décision fait preuve d'un grand courage, courage dont je n'ai jamais douté venant de toi.
Mais avant de faire quoi que ce soit, il me faut connaître tes motivations profondes.
Pourquoi as tu pris cette décision?
Décider de libérer son Tonnali(1) est un acte noble, qui contentera les Dieux, et t'honorera, toi et ta famille.
Mais donner son chalchiuatl(2) n'est pas geste à faire à la légère ou pour de mauvaises raisons.
Et je suis sûr que tu dois avoir des questions sur la cérémonie et sa préparation. Sens toi libre de les poser, toutes sans exception, j'y répondrai. Il ne faut pas que le jour fatidique tu sois pris d'un doute, d'une appréhension, aussi je te donnerai tous les détails que tu désires.
Et bien sûr tu es libre de changer d'avis, à tout moment, jusqu'à ce que tu arrives au sommet de la pyramide. Il n'y a aucune conséquence à changer d'avis, les Dieux n'en prendront pas ombrage. Au contraire, ils prennent plutôt ombrage de recevoir des cœurs non sûrs en sacrifice.


« Niltze ô Tlacael,

Mes motivations? »


La crevarde en avait bien des motivations, elle s’assoit , regarde la corbeille de fruit déposée avec indifférence qui l’aurait cru, qu’un jour la crevarde serait indifférente à la nourriture? Pour une fois, elle ne se jette pas telle une furie sur la corbeille,elle tente de se concentrer sur son entretien avec son futur bourreau, ou plutôt son sauveur d’âme en détresse, après tout , tout allait se jouer sur cette discussion, aucune envie d’être recalée par le chauve.

Sa voix ne veut pas sortir, elle qui d’habitude hurle, parle plus vite qu’elle ne peut, hyper active, là face à son destin, elle reste un peu silencieuse, pourtant le matin même, elle avait exposé ses motivations à sa sœur Naze Naysa, donc elle prend son courage entre les mains, enfin elle se décide à causer! Elle était résignée à avoir ce poste de sacrifiée et rien ne l’en empêcherait, de rejoindre les dieux et ses aïeux, puis son préféré Quetzalcóatl, ce coup ci , elle ne reviendrait pas , elle le sentait, elle voulait crever en paix; et devant elle se trouvait le seul homme sûrement qui pouvait lui rendre service, peut-être même; lui permettrait-il d’honorer les dieux comme elle le voulait.

Donc, elle s’éclairci la voix, pis tente de ne pas bafouiller, ou se montrer hésitante elle avait bien convaincu sa sœur, donc le prêtre et les dieux ne pouvaient pas lui refuser cette demande, si elle se montrer décidée.


« Ô Tlacael, tu me connais sans doute depuis quelques temps, je suis ou j’ai été une fière guerrière coyote, mes cris et mes victoires au près de notre meute ont toujours raisonné haut et fort dans la province, cela dit, jamais je n’honorerais les dieux ni le clan, tellement j’ai toujours faim, quand je me bat c’est pour ma panse et non pas pour nous, pour le bien de notre province, pour le respect de nos lois divines. J’en ai un peu honte , mais c’est la triste vérité.

Pourtant Quetzalcóatl m’a tendu les mains tellement de fois, je suis loin d’être une élue des dieux moi, pis; je dois me confesser, et je vais profiter de ma jeunesse et de ma fougue ainsi que de ma pureté je n’ai jamais était souillée par un quelconque homme, si mon sang peut aider notre famille ainsi que notre clan mais également notre province, je suis prête à offrir mon cœur aux dieux, je souhaiterais mourir en honorant les dieux! Que mon sang puisse pardonner tout mes péchés , ainsi qu’aider ma sœur Naysa ma naze; dans sa tâche d’épouse, de guerrière et de future mère mais aussi, ô prêtre, faut que tu saches que j’ai été secouée comme beaucoup d’autres personnes, par la justice de notre province qui a été bafouée , le ciel a tremblé je l’ai ressentie, je l’ai vu dans mes songes, Aeled, Atecoatl mais aussi Jardo, notre tlatoani Darflex a été aveuglée par la nuit, les dieux l’ont troublé par le pouvoir, Sethy a était aveuglé par le pouvoir et par sa partialité lors de ses jugements, ainsi, toutes nos révoltes ne serviront à rien, je prie jour et nuit pour le respect de notre lois divines, bien que je sois aveuglée par ma faim et ma cupidité, mais un sage m’a dit reconnaître mes fautes c’est déjà un début vers la voie des dieux, ainsi si je veux que mon sang coule, c’est pour honorer les dieux mais également mes aïeux guerriers ainsi que notre province.

Que ce geste encourage mes frères et sœurs de Tlaxcala, à ne pas abandonner, peut-être, en assistant ce sacrifice, certaines âmes égarées penseront que je suis lâche, mais c’est une erreur, fatale! N’est-ce pas une mort glorieuse qu’être sacrifiée? Tel que mourir en plein combat, cela doit faire sourire nos dieux ainsi que les fidèles !

En espérant , que mes motivations soient solides à tes yeux et aux yeux des dieux.

Pis, entre nous, une guerrière a mis au monde un mâle, Oulaup et Sacha, mon esprit est avec eux également, j'espère que ce sacrifice honorera aussi leur famille, qu'elle soit toujours guerrière et au service de notre province et de nos dieux!


Pour ce qui est du rituel, j’ai déjà assisté à des sacrifices….. Des dindes, pécaris , lapins, mais, jamais d’homme ou de femme; je te fais entièrement confiance, je ne changerais pas d’avis, je me suis jamais sentie aussi sûre de moi.


J’avoue, que mon cœur bat un peu trop fort, parfois, sûrement qu’il est pressé de quitter mon corps; mais je n’ai aucune crainte à avoir. »


Elle avait trop parlé, une fois son monologue terminé, elle se penche vers la corbeille de fruit, et se prend une goyave bien mûre, tentée de l’envoyer en pleine face du prêtre , en signe d’affection, elle réfléchit un peu , avant de se décider à mordre à pleine dent le fruit.

« Tu as dit, la préparation est longue, que dois je faire? J’ai pris mon bain trimestrielle, je crois que je suis assez propre pour ne pas faire d’infection post-mortelle.
J‘ai longuement parlé à Naysa et lui ai même demandé pardon, pour tout le mal que j‘aurai pu faire. Pis enfin, je dis peu à peu adieu à mes frères et sœurs du clan et de la province. J’ai voulu faire un don, deux tortillas , mais on me les a piqué, mon aumône est souvent refusée.
Mange des goyaves et de la papaye ô prêtre, avant que je termine la corbeille… quoique la naze en a plein des fruits…»


Elle se tait, affichant toujours le même sourire paisible, le stresse avait peu à peu disparu.


«et maintenant que dois-je faire?»
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[c'est toi que je t'aime vachement beaucoup! la rosatre ma nazeeeeee! mouhahaha! "ô Tla arrache mon cœur fait le bien s'il te plait! ]
Oulaup


Du courage… Doit en falloir du courage pour choisir une telle mort… même si c’est honorer les dieux… ça doit pas être facile… puis ça doit faire mal… ben, j’l’admire la Crevarde…

Oula en était là de ses réflexions quand elle arriva devant la hutte de Zenka… Une voix mâle, celle du prêtre… et puis… calme, celle de la Crevarde… La Fouine ne percevait que les sons, pas les mots… Elle fit quelques pas à l’intérieur… Dans la pénombre elle tomba face à Naysa, qui, discrètement s’était éloignée de la future sacrifiée et de Tlacaeleltzin…
Sourire attendri aux lèvres elle posa ses yeux sur le ventre de la Papaye…


Et bien tu t’arrondis toi ! Faut te dépêcher de le pondre ton morpion, sinon elle s’ra partie avant… ce s’rait trop pas bien ça… trop pas bien… faut pas… elle doit attendre si t’y arrives pas… Pis tu sais, on pourrait voir avec le Chauve s’il peut pas bénir nos p’tits, juste après le sacrifice de ta sœur, pour lui faire honneur… Que son sacrifice protège nos enfants… Qu’ils deviennent de grands guerriers… Tu crois que j’peux leur demander ?...
Comment elle va ?
Elle a pas peur ?
J’peux aller la voir?

J’ai apporté du pulque et du peyotl, tu crois que j’peux lui en offrir ? Elle a l'droit ?

Pour cacher son émotion, la Fouine parlait... parlait sans s’arrêter, presque sans respirer… Larmes perlant à ses paupières, elle se refusait à les laisser couler le long de ses joues... d'un revers de main elle essuya ses yeux et regarda Naysa tristement...

Faut pas qu’je pleure… pas d'vant elle… mais j’en ai gros sur le cœur… pour toi ça doit être bien pire... c'est ta soeur et même que vous soyez toujours chamaillées, j'sais bien qu'vous vous aimez...

_________________
NK=NK et RR=RR! NK n'est pas RR's. Ne pas confondre! Et pourtant de plus en plus confondent...
Tlacaeleltzin
Tlacaelel l'avait écoutée attentivement.
Lorsqu'elle eût fini, il sourit.


Tu as raison Zenka, je te connais un peu. Oui tu es une fière guerrière, mais même si tu avais faim, je ne peux te laisser dire que tu ne te battais pas pour ta province, pour les Dieux, pour tes frères. Peux être ta faim te faisait croire l'inverse, mais tu n'as pas à avoir honte.

Il se tut un instant et sourit.

Zenka...

Tes intentions sont nobles, et tu es sûre de toi.
Non tu n'es pas lâche, bien au contraire. Ta décision est courageuse, et généreuse. Tu donnes ta vie pour les tiens, pour Tlaxcalla, pour l'équilibre du Monde, pour la course du Soleil, pour les Dieux.
Quiconque dira l'inverse ne mérite pas d'être Tlaxcaltèque.
Mourir sacrifié est la plus noble et la plus honorable des morts.
C'est, avec la mort au combat, la seule mort qui permette de se rendre au ciel oriental, près du Soleil. Et quatre ans après, ceux qui sont morts ainsi reviennent sous la forme d'un papillon, ou d'un colibri.


Il prit un fruit, une goyave, et mordit dedans, mâcha lentement et déglutit.

Il est vrai qu'il y a quelques naissances ces temps ci parmi tes proches, c'est une bonne chose.
Une légende prétend que lorsque quelqu'un se sacrifie, une partie de son tonalli est transféré dans les nouveaux-nés proches de lui ou de sa famille. Je ne sais pas si c'est vrai, les textes sacrés sont peu clairs à ce sujet, mais il me plaît de le croire.


Tlacaelel remarqua qu'elle n'avait même pas demandé si cela serait douloureux. Il reconnaissait bien là son courage. La peur de la douleur, de la blessure ou de la mort ne l'avait jamais empêchée de se battre. Il en était de même aujourd'hui.

Tu me demandes ce que tu dois faire?
Il faut commencer exactement par ce que tu as dit. Dis au revoir à tes proches. Confie leur tes biens, tu n'en auras plus besoin quand tu seras un colibri.
Tu m'as l'air prête à franchir le pas, mais il faut les préparer eux aussi. Cela prends souvent plus de temps...

Tu as pris un bain, c'est bien mais ca ne change pas grand chose pour les Dieux. Avant ta mort il faudra confesser tes pêchés à la mangeuse d'immondices
(1) qui purifiera ton tonalli. Je ne connais malheureusement pas de prêtre de Tlazolteotl. Aussi je servirai d'intermédiaire, si tu le souhaites.

Une fois que tu seras purifiée, la cérémonie de sacrifice pourra avoir lieu.
As tu pensé à un Dieu en particulier auquel tu voudrais être sacrifiée?
Tu as fais plusieurs fois référence à Quezalcoatl. Cependant le Serpent à Plume
(2) ne veut pas qu'on fasse de sacrifice en son nom, il n'accepte que l'eau précieuse à l'image de son propre sang qu'il a donné pour faire renaître les hommes après qu'ils furent morts noyés dans l'inondation du quatrième monde(3) mais refuse qu'on lui donne sa vie. Si tu le souhaites, je verserai mon propre sang en son honneur au début de la cérémonie, ou peut être qu'Alexius pourra le faire.
Vu ce que tu m'as dit, le sacrifice pourrait être fait au nom de Tezcatlipoca. Outre le fait que je sois un prêtre de ce Dieu, ce qui facilitera le transfert de tonalli, c'est le Dieu de la guerre et des guerriers, et tu es une fière guerrière ce qui ajoute de la valeur à ton sacrifice à ses yeux. C'est aussi le Dieu de la royauté et de la discorde, et tu as très bien résumé les risques qui pèsent sur notre monde à cause de notre Tlatoani.


(1) Autre nom de Tlazolteotl, déesse associée à la terre, au sexe, et aux accouchements. C'est aussi elle qui dévore l'impureté des mourants qui se confessent à elle, d'où ce nom.

(2)Autre nom de Quezalcoatl.

(3)Dans la croyance Aztèque (et Tlaxcaltèque) nous vivons sur le 5è monde, dirigé par le Soleil Huizilopochtli.
Chalchiuhtlicue, déesse des rivières et des lacs était le Soleil du 4è monde. A la suite d'une dispute avec Tezcatlipoca qui lui avait dit qu'elle n'aimait son peuple que d'un amour égoïste pour être aimée en retour, elle pleura des larmes de sang pendant 52 ans, ce qui inonda le 4è monde et entraina sa fin. Tous les Hommes périrent donc.
Quezalcoatl aimait les Hommes qui étaient son peuple, au début du 5è monde il alla donc au Mictlan (enfer) voler les os des Hommes et leur redonna vie en les trempant dans son propre sang.

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Prêtre de Tezcatlipoca
Si vous voulez des grilles de prix et de salaires, de la bouffe pas chère et des marchés contrôlés, j'ai votre solution!
Naysa
[En dehors de la calli]

Étau invisible qui continue sa pression sur le palpitant de la papaye. Elle s'éloigne toujours de la pièce d'où venaient deux voix distinctes : Zenka et le prêtre. Mais leurs dires ne sont pas assez audibles pour qu'elle puisse comprendre. Toutes ses pensées sont tournées vers ce petit bout de femme qui hier encore pensait seulement à ce qu'elle mangerait le lendemain. Centième soupire qui s'échappe avant de tomber nez à nez avec celle qu'on appelait la fouine... Oula. Esquisse d'un sourire. Zenka était sa soeur mais elle avait fait parti de la meute,cette autre famille unie par un tout autre lien que le sang. Le lien des armes, l'amour de la province et du Tonalamatl. Famille qui s'était vue diminuée petit à petit par les départs... Oula en faisait parti, une soeur d'arme qui s'était battue aux côtés de la crevarde. Un visage familier, une personne avec qui la papaye pourrait partager sa tristesse...

Et bien tu t’arrondis toi ! Faut te dépêcher de le pondre ton morpion, sinon elle s’ra partie avant… ce s’rait trop pas bien ça… trop pas bien… faut pas… elle doit attendre si t’y arrives pas… Pis tu sais, on pourrait voir avec le Chauve s’il peut pas bénir nos p’tits, juste après le sacrifice de ta sœur, pour lui faire honneur… Que son sacrifice protège nos enfants… Qu’ils deviennent de grands guerriers… Tu crois que j’peux leur demander ?...
Comment elle va ?
Elle a pas peur ?
J’peux aller la voir?
J’ai apporté du pulque et du peyotl, tu crois que j’peux lui en offrir ? Elle a l'droit ?



Des mots qui font d'abord s'écarquiller les yeux de la jeune femme. Ce n'était pas de la naissance de son enfant dont elle voulait parler. D'ailleurs avait-elle envie de parler ? Tout se brouille dans sa tête. Elle ne devait pas pleurer, elle devait respecter le choix de sa soeur et fêter son départ... Mais elle n'y arrive pas. Aussi quand elle entend la fouine parler de bénédiction, protection d'enfants... Naysa se renfrogne presque, muette face aux milles et une questions de sa vis à vis. La tête se penche comme si elle portait le poids de son incompréhension...


Oula..je...


Faut pas qu’je pleure… pas d'vant elle… mais j’en ai gros sur le cœur… pour toi ça doit être bien pire... c'est ta soeur et même que vous soyez toujours chamaillées, j'sais bien qu'vous vous aimez...

Elle déglutit en voyant les yeux de la guerrier se remplir de larmes. La tête se redresse, elle comprend enfin... Chacun faisait face à la douleur comme il pouvait... Oula, elle parlait. Les mots refusent toujours de s'échapper contrairement aux larmes qui inondent ses joues. La main, tremblante, se tend pour saisir celle de la fouine, la serrer fort. Elle reste comme ça un moment avant de parler enfin... Petite voix qui laisse entendre sa peine

Oula... Nous ne pouvons qu'accepter son choix... Et oui je l'aime. Si tu savais à quel point je l'aime, je pense que je ne le savais pas moi même jusqu'à ce jour... Ce jour où elle décide de nous quitter... Nous devons nous montrer fortes.

" Accepter son choix " des mots qu'elle dit comme pour se rassurer elle même. Des mots faciles à dire mais ô combien en désaccord avec ce qu'elle pouvait ressentir. Elle ne l'accepte pas et ne l'acceptera certainement jamais... Manque de foi ou trop plein d'amour fraternel?
Le regard se détourne comme pour éviter qu'on lise en elle. Sourire alors qu'elle reconnaît au loin la silhouette de son esclave. Sourire plus franc qui s'offre à son amie alors qu'elle lui lâche la main pour passer son bras autour de ses épaules. Se reprendre. Main libre qui passe sur le visage histoire d'effacer les dernières larmes, prière muette pour qu'elle efface sa peine en même temps...


Allez viens, j'crois reconnaître Mayin là haut... Il se moquerait si il nous voyait pleurer comme ton enfant... Nous irons voir Zenka quand le prêtre en aura fini avec elle. Elle sera heureuse de te voir, toi et ton pulque... Pour ce qui est du peyotl... Hum je me le garderais bien

Sourire en coin, tentative d'humour et elle se dirige vers l'esclave, entrainant Oulaup avec elle... Elles auront tout le temps de pleurer plus tard...

Hey Mayin... Tu te caches ?
_________________
Zenka
[ à l’intérieur de la cali, où se trouvent la future sacrifiée et le prêtre]

Zenka toujours assise face au prêtre, toujours le même visage serein, de plus en plus confiante, elle avait croisé ses bras, afin de tenter de contrôler les battement de celui qui allait bientôt être arraché, mais bien sur rien ne changeait il battait toujours, pour sûr que la crevarde était toujours bien vivante.
Elle écoutait attentivement Tlacaelel, il était rassurant.

Zenka...

Tes intentions sont nobles, et tu es sûre de toi.
Non tu n'es pas lâche, bien au contraire. Ta décision est courageuse, et généreuse. Tu donnes ta vie pour les tiens, pour Tlaxcalla, pour l'équilibre du Monde, pour la course du Soleil, pour les Dieux.
Quiconque dira l'inverse ne mérite pas d'être Tlaxcaltèque..


Elle sourit,

"Ils sont tlaxaclteques, ô mon prêtre, il ne veulent certainement pas que je les abandonne, mais les dieux et toi, savent que je serais toujours là, mon corps ne sera plus, mais mon esprit sera toujours là.
Je souhaite rejoindre mes aïeux , pis atteindre le ciel oriental, près du Soleil.
Quant à la réincarnation colibri ou papillon, m’iront très bien, tant que ce n’est pas pécari ou dinde."


Elle se met à rire de bon cœur, puis toujours plus déterminée en suivant les paroles du prêtres.

Il est vrai qu'il y a quelques naissances ces temps ci parmi tes proches, c'est une bonne chose.
Une légende prétend que lorsque quelqu'un se sacrifie, une partie de son tonalli est transféré dans les nouveaux-nés proches de lui ou de sa famille. Je ne sais pas si c'est vrai, les textes sacrés sont peu clairs à se sujet, mais il me plaît de le croire.


"Bien, en écoutant cette légende ô Tlacael, tu ne fais que renforcer ma décision, que les dieux acceptent ce sacrifice et que mon tonalli servent à ma famille et mes proches amis et amies."


Tu me demandes ce que tu dois faire?
Il faut commencer exactement par ce que tu as dit. Dis au revoir à tes proches. Confie leur tes biens, tu n'en auras plus besoin quand tu seras un colibri.
Tu m'as l'air prête à franchir le pas, mais il faut les préparer eux aussi. Cela prends souvent plus de temps...

Tu as pris un bain, c'est bien mais ça ne change pas grand chose pour les Dieux. Avant ta mort il faudra confesser tes pêchés à la mangeuse d'immondices
(1) qui purifiera ton tonalli. Je ne connais malheureusement pas de prêtre de Tlazolteotl. Aussi je servirai d'intermédiaire, si tu le souhaites.

Une fois que tu seras purifiée, la cérémonie de sacrifice pourra avoir lieu.
As tu pensé à un Dieu en particulier auquel tu voudrais être sacrifiée?
Tu as fais plusieurs fois référence à Quetzalcóatl. Cependant le Serpent à Plume
(2) ne veut pas qu'on fasse de sacrifice en son nom, il n'accepte que l'eau précieuse à l'image de son propre sang qu'il a donné pour faire renaître les hommes après qu'ils furent morts noyés dans l'inondation du quatrième monde(3) mais refuse qu'on lui donne sa vie. Si tu le souhaites, je verserai mon propre sang en son honneur au début de la cérémonie, ou peut être qu'Alexius pourra le faire.
Vu ce que tu m'as dit, le sacrifice pourrait être fait au nom de Tezcatlipoca. Outre le fait que je sois un prêtre de ce Dieu, ce qui facilitera le transfert de tonalli, c'est le Dieu de la guerre et des guerriers, et tu es une fière guerrière ce qui ajoute de la valeur à ton sacrifice à ses yeux. C'est aussi le Dieu de la royauté et de la discorde, et tu as très bien résumé les risques qui pèsent sur notre monde à cause de notre Tlatoani.


"Si Quetzalcóatl, dieu qui me redonnes la vie si souvent, n’accepte pas le don de la vie, en son nom, bien, je t’accorde de le faire au nom du dieu Tezcatlipoca , puis c’est le dieu de la guerre, de la royauté et de la discorde je ne vois pas d’autres dieux qui pourraient être le plus prompt à accepter mon sang.
Pour ce qui est des adieux j’en ai fait, puis je suis persuadée que les personnes auxquelles je n’ai pas dit au revoir, me comprendront.

En suite, pour ce qui est de la confession, je pourrais le faire présentement, j’avoue que ma vie se résume assez simplement, que je n’ai que rarement péchés *réfléchit* , effectivement mon seul et unique crime a été le vol de ma tribu Milt, j’ai pris tout nos bien, quachtlis et nourriture , puis j’ai collé ce vol sur le dos de Naysa en espérant qu’elle soit sacrifiée , je l’a détesté, mais bon j’étais une gamine, puis ensuite me suis sauvée une fois les économies fini, je suis revenue en rampant chez Naysa et son époux Atecoatl, que les dieux les protégent, ils ont été bons avec moi, mal grès que je lui ai fait plein de coups à Naysa, elle m’a toujours nourrit tout ça…. Pis je crois que dans le fond, elle m’a pardonné ma naze…après tout nous sommes sœurs, même père même mère…
Pis bon, le reste n’a été que dévouement pour notre clan et notre province, révolution sur révolution nuit pulquée et soirée rire et délires, bref, je pense que je n’ai que « ça » à confesser, rien d’autres.
Je pars parfois au temple , prier le dieu, comme tu as pu le deviner, je suis très attachée à Quetzalcóatl, je l’ai toujours vénéré plus que les autres., quant aux retraites spirituelles , ahlalala, j’en ai fait pas mal, et à chaque fois que je sors du temple, mes révolutions ont aboutis !

Penses-tu , que je sois prête à aller à l’autel? Dès ce soir?

J’ai une seule question qui me vient à l’esprit. * elle dirige sa main vers sa poitrine, côté gauche, côté cœur, pis qu’est-ce qu’il battait fort* , tu sais, c’est bizarre, en ce moment, il bat si fort mon cœur, qu’un tout petit peu , je te supplierais de me l’arracher là, car je sais qu’à la vitesse qu’il bat, il n’ y a aucune chance que tu te trompes de côté.
"

Elle rougit légèrement, un peu honteuse de montrer qu’en fait elle avait un petit peu peur, elle refusait de lui montrer un signe de faiblesse ou de l’hésitation, elle baisse la tête pour reprendre ses couleurs, puis se met à rire encore une fois de bon cœur.

"Je rigole…. Je vais me répéter , je te fais entièrement confiance ô Tlacaelel, que Tezcatlipoca guide tes mains. C’est juste, qu’un pécari, une dinde, ou un lapin, c’est vrai que ça n’a pas un cœur comme le mien!"


Elle sourit à nouveau, puis se lève, empoignant un dernier fruit, qu’elle croque, puis fait le tour de la pièce, avant de se fixer dans un coin, pis attend que son bourreau, ou son sauveur, lui confirme le temps qu’il lui reste à sentir ce cœur battre « boum boum »…
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[c'est toi que je t'aime vachement beaucoup! la rosatre ma nazeeeeee! mouhahaha! "ô Tla arrache mon cœur fait le bien s'il te plait! ]
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