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[RP-Terminé][Carnet de route]De Varennes à Sainte-Ménehould.

Lilas77
Je ne suis pas de la Maréchaussée, je suis un Loup de Champagne, actuellement en permission pour qqs heures. Je me présente : Lilas de Clermont!

Lilas arbora un large sourire. Bien qu'approchant la trentaine, son visage était peu marqué par le temps. Au contraire, elle resplendissait d'une certaine maturité grâce aux entraînements quotidiens du bon soldat.

Si ce n'est pas indiscret, puis-je vous demander ce que vous faites à Ste-Ménéhould en ces temps troublés? Ce n'est pas la ville la plus sure de Champagne, ni le meilleur moment d'y faire villégiature.
Êtes-vous au moins au courant des derniers événements?

Je vous remercie pour la choppe! Santé
Joignant le geste à la parole, elle leva son verre bien haut pour trinquer avec la Varennoise.
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Loup de Champagne
Ex-Soldat de l'Ost Guyennois
Ex-Courrier de Champagne
Ex-Conseillère Municipale de Langres
Ambassadrice de Champagne en Guyenne
Melilou
Ses épaules s'affaissèrent et elle soupira un grand coup. La dame n'était donc pas là pour la réprimander d'une quelconque manière. Un soldat des Loups de Champagne...Mélilou avait beaucoup entendu parler de cette armée mais navait jamais vu un de ses soldats de près. Enfin, elle avait bien croisé une troupe en marche lors de son arrivée à Sainte-Ménéhould, mais c'était bien la première fois qu'elle avait l'occasion de parler à l'un d'eux.

Et bien, enchantée Dame Lilas de Clermont! Elle se demanda un instant si elle ne venait pas de dire une bêtise. Etait-ce son nom, ou bien lui indiquait-elle seulement la ville dont elle venait? Elle décida de ne pas poser la question.

Je suis bien au courant des événements, Dame. C'est même pour cela que je suis en ville. Les nouvelles sont minces par chez moi à Varennes, aussi je suis venue jusqu'ici en quête d'informations sur la révolte. Tenez, regardez.

Elle fit glisser son carnet et Lilas s'en saisit. Elle le feuilleta un moment, ponctuant sa lecture de quelques murmures. Mélilou reprit:

Je consigne dans ce carnet de route toutes les informations que je récolte en ville, en taverne, en halle ou encore à l'office du Courrier. Je note également quelques éléments sans rapports, comme les grilles des prix et des salaires, afin de pouvoir en discuter ensuite à Varennes.

Lilas acquiesça tout en continuant sa lecture.

Comme vous pouvez le voir, j'ai pu rassembler certaines informations, mais j'ai l'impression qu'il me manque des événements, ou du moins quelques choses qui feraient le lien avec d'autres.

Elle s'interrompit et regarda attentivement la Dame. Une idée lui traversa l'esprit.

Peut-être Dame...Comment vous dire...Je ne voudrais pas me montrer trop hâtive mais...peut-être pourriez-vous me raconter en détails ce que vous savez de cette révolte? Ses fondements, son déroulement...Seriez-vous prête à me raconter ce que vous savez? Vous me seriez d'une grande aide...

Lilas feuilleta encore, en silence, quelques pages du carnet. Enfin, elle leva les yeux vers la jeune fille. La tête légèrement penchée sur le côté, elle la regardait, les yeux plissés, un petit sourire au coin des lèvres.
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Pourquoi voit-on partout le mot citoyen? La révolution et la citoyenneté, c'est 1789...
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Lilas77
Dans les murmures, Lilas pestait contre elle-même : les écrits du carnet retraçait une conversation privée qu'elle avait eut avec un Ménéhildien quelques jours auparavant. Elle en avait bien trop dit ce jour là, l'alcool déliant les langues et baissant la vigilance : elle n'avait pourtant pas remarqué de témoins! Heureusement, son nom n'était pas cité et il devait rester inconnue à la Varennoise!

Vous n'ignorez pas que les Loups prêtent serment? Que ce serment nous oblige à une certaine retenue et confidentialité?

Je peux vous dire ...
Que j'étais à Ste-Ménéhould avant la mobilisation des Loups pour une toute autre raison, mais que ma présence ici a entraîné ma mobilisation, lors des évènements que vous connaissez
Que les Loups font leur travail, tel qu'on le leur demande et qu'ils ne sont pas responsables des dommages collatéraux
Que la Mairesse Coucouque a volontairement fermées les portes de la ville et lancé un assaut sur l'armée du Duc de Joigny. Que lui même et plusieurs de ses hommes sont entre la vie et la mort.
Que les Ménéhildiens demande une "indépendance" vis à vis du Duché et du DR et que des négociations ont actuellement lieu dans l'Eglise du village
Bref, ce qu'un grand nombre de Champenois savent!


Melilou fut assez désemparée de s'apercevoir que la soldate ne divulguait aucun secret. Elle essaya bien de lui offrir qqs chopines, mais Lilas avait retenue la leçon : boire avec modération! L'armée était toute sa vie, d'abord l'Ost Royal, puis l'Ost Guyennais (où elle avait été promue instructrice), enfin les prestigieux Loups de Champagne! Elle ne souhaitait pour rien au monde en être exclue.
Néanmoins, elle laissa filtrer qqs détails comme l'état de statut quo, les relations qui s'établissaient tout de même entre les 2 factions, l'histoire de Ste-Ménéhould et des Hools, la présence d'Atila...

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Ex-Soldat de l'Ost Guyennois
Ex-Courrier de Champagne
Ex-Conseillère Municipale de Langres
Ambassadrice de Champagne en Guyenne
Melilou
Mélilou écouta attentivement ce que lui raconta la dame Lilas. Elle fut un peu déçue de ne pas entendre quelques révélations extraordinaires, mais elle relativisa. Elle en savait déjà bien plus que lors de son arrivée, et il lui restait encore trois jours à passer à Sainte-Ménéhould. Elle reprit son cahier mais ne nota rien; elle savait déjà tout ce que la dame venait de lui dire.

Elle vida sa chope d'un trait et remercia Lilas de lui avoir accordé un peu de son temps, puis lui signala qu'elle se retirait dans sa chambre. Elle allait quitter la table lorsqu'elle se ravisa et lui demanda si, en cas de besoin, elle pouvait lui écrire durant les trois prochains jours. Lilas aquiesça, tout en lui précisant qu'elle quitterait Sainte durant la nuit même, et qu'il lui faudrait donc utiliser les pigeons pour lui faire parvenir les parchemins. Elles se saluèrent une dernière fois et Mélilou monta se coucher.

[Le lendemain, 4ème jour de l'an de grâce 1457]

Ayant encore une fois omis de tirer les tentures aux fenêtres, Mélilou se leva dès l'aube, et se dit que c'était tant mieux. Elle avait fort à faire aujourd'hui, et n'aurait pas de trop d'une journée complète. Elle passa toute la matinée à la halle, ou elle nota quelques informations et notamment la plainte du messire Bobbynight. Elle consigna également le recrutement de la confrérie sanguinaire, et la colère d'un messire disant qu'il était scandaleux que la mine soit fermée car cela gelait le marché du travail dans la cité.

Sur le midi, elle déjeuna au Pas Cher, une autre taverne de la ville, où elle fit connaissance avec une dame nommée Clotus, une autre nommée Silverser, et deux hommes, les messires Boss et Lafeuille. Elle se rendit ensuite à l'Office du Courrier, et y recopia soigneusement tout ce qui traitait de la révolte, et notamment la déclaration de révolte lancée quelques semaines plus tôt par le messire Angeldark, déclaration qui avait ensuite déclenché les événements qu'aujourd'hui plus personne n'ignorait.

Une fois tout ceci fait, elle rentra au Frais Brochet et allait s'installer à une table quand elle regarda autour d'elle. La taverne était bondée, et il était certain qu'elle serait, à un moment ou à un autre, tentée de se mêler aux villageois. A moins que, comme la veille, ce ne soit l'un d'eux qui vienne à elle. Aussi elle monta dans sa chambre et prit place sur sa couche pour relire tout ce qu'elle avait écrit. Elle s'installa comme elle put, jambes en tailleur, carnet ouvert aux dernières pages de la journée.

Citation:

[le 4ème jour de l'année 1457]

Une nouvelle entendue aujourd'hui à la halle de la cité: les Loups ont attaqué un messire sur les chemins, non loin de Sainte-Ménéhould. Tenter de trouver des réponses sur le pourquoi de cette action.



Mélilou était restée pour écouter le messire parler. Aussi on pouvait lire, juste en dessous:

Citation:

Finalement, tout ceci n'a rien d'un hasard. Ce messire Bobbynight s'est fait attaquer pour des raisons apparemment légitimes. Il a pénétré en Champagne sans autorisation, violant donc la déclaration de fermeture des frontières. De plus, messire V_d, l'homme que j'ai croisé à la tête des Loups en arrivant à Sainte, a l'air de dire que bien d'autres charges pèsent contre Bobbynight. Inutile de pinailler pendant des heures, il semble évident que la victime n'est pas aussi innocente qu'elle veut bien le crier.



Elle tourna la page.

Citation:

[Le même jour, à la halle]

J'apprends, en entendant un homme hurler à qui voudra l'entendre, que la mine est fermée. Je ne sais pas pourquoi cela le met tant en colère, il y a pourtant des offres d'emploi à la mairie.

Il y a une affiche bien étrange aujourd'hui. Une confrérie voulant se faire appeler "les Loups Sanguinaires" appelle au crime et au brigandage. Je ne sais comment il est possible que de telles incitations au trouble restent ainsi à la vue de tous. Le climat est déjà assez tendu comme cela. D'ailleurs, il paraît que les deux camps en sont au statut quo. Pourtant, les tensions sont palpables en halle, j'ai l'impression que tout peut basculer d'un moment à l'autre.



Elle tourna la page une nouvelle fois.

Citation:

[Le 4ème jour de l'an 1457, à l'Office du Courrier de Champagne]

Voilà la réponse du Commissaire aux Mines concernant la fermeture de la carrière de Sainte:

Ménéhidiennes, Ménéhildiens,

Cette nuit, une inondation a gravement endommagé une galerie de la carrière de pierre qui s'est effondrée. En l'état, la carrière est dangereuse pour les mineurs qui y travaillent.

En conséquence, la carrière sera fermée dès demain pour réparation, et ce pour une durée d'un minimum de 2 jours.

Nous allons réparer la galerie inondée et en profiter pour étayer les autres parties de la carrière afin de la sécuriser.

Le service des mines travaille au mieux pour réouvrir la carrière au plus vite dans des conditions de sécurité renforcées.

Elvis de Serage
Commissaire aux mines


*********

Nombre de communiqué de la Duchesse mentionnent les différentes nominations au conseil ducal. Je suis étonnée par tant de mouvement. Démission, nomination, démission encore...on a l'air de rentrer et de sortir du Conseil comme d"un moulin ces derniers temps.

**********

Le Duc de Joigny, Francis de Joachim, s'est réveillé de sa léthargie. Il se dit dans la ville qu'il aurait démissionné de ses fonctions au Conseil car on lui aurait refusé l'accès au château.

**********

Je consigne ci-après et pour mémoire, la déclaration de révolte du messire Angeldark.



Les deux pages qui suivaient étaient noircies de haut en bas de la fameuse déclaration et le carnet s'arrêtait là. Mélilou prit sa plume et écrivit pour conclure cette journée:

Citation:

[Taverne du Frais Brochet, le 4ème jour de l'an 1457]

J'ai rencontré hier soir une dame du nom de Lilas. Un soldat des Loups de Champagne. Nous avons discuté mais, malgré tous mes efforts, je n'ai pu lui faire dire autre chose que ce que je savais déjà. Elle m'a cependant reparlé du statut quo et des négociations qui stagnent en l'Eglise, mais je n'en ai guère appris plus. Bien qu'elle quitte Sainte ce soir, elle m'a indiqué que je pouvais lui écrire en cas de besoin.



Sa lecture avait du lui prendre un temps qu'elle n'avait pas mesuré. En entrant dans sa chambre, la nuit tombait seulement. En refermant son carnet, elle regarda par la fenêtre. La nuit était plus noire que l'encre.

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Melilou
[Sainte-Ménéhould, le 5ème jour de l'an de grâce 1457]

Mélilou dormit jusqu'au midi. C'était la deuxième fois que cela se produisait depuis son arrivée. Pourtant, elle n'avait pas fini ronde comme un rond la veille, ni même très très ivre. Néanmoins, elle se sentait reposée et ne s'en voulut pas d'avoir ainsi écouté les besoins de son corps. C'est donc d'une humeur plutôt joviale qu'elle descendit commander un menu au tavernier. Contrairement à la dernière fois, la taverne était presque vide. Elle déjeuna en lisant l'édition de l'AAP qui trainait sur le comptoir. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle y trouva tout un article sur les négociations qui se déroulaient en l'église. Elle le lut attentivement et, une fois repue, écrivit sa missive à Varennes.

Citation:

[A Sainte-Ménéhould, le 5ème jour de l'an de grâce 1457]

Cher Rhémy, chers Varennois.

Quelques nouvelles de mon séjour à Sainte. Les deux camps en sont au statut quo et je sens en halle des tensions sous-jascentes. Je ne sais dans quelle mesure elles sont liées aux événements, mais certains villageois crient tour à tour leur colère ou leur agacement, et je ne sais ce que tout cela donnera.

Une confrérie nommée les Loups Sanguinaires appelle également en halle au crime et au brigandage. Sont-ils liés aux révoltés? Je ne le sais pas; Quoiqu'il en soit, leur seule annonce de recrutement fait froid dans le dos, et je n'ose penser ce qu'il se produirait si ils se décidaient à se mettre en marche dans la ville.

La nouvelle est apparue ce matin, l'annonce du réveil du duc de Joigny est officielle, ainsi que sa demande de démission du conseil ducal. Je ne sais exactement pourquoi il se retire, mais les rumeurs disent qu'on lui aurait refusé l'accès au château dans la journée d'hier.

Je viens de lire à l'instant un article de l'AAP au sujet de la révolte et des négociations qui se déroulent en l'Eglise, aussi je juge utile de le recopier sur un deuxième parchemin que je joins à cette missive.

J'ai appris également, et avec joie, que notre bon maire était reconduit dans ses fonctions. Mes félicitations Rhémy, je suis bien heureuse que tu mènes encore Varennes du haut de ta bonté. Tu m'avais signalé dans une récente missive qu'en cas de réélection, tu souhaitais me voir rentrer rapidement à Varennes, est-ce toujours le cas?

Je compte d'ailleurs rester trois jours encore à Sainte-Ménéhould, aussi nous nous retrouverons sans doute dès le dixième jour de ce mois, sauf demande contraire de Rhémy, bien entendu. J'ai bien hâte de tous vous revoir.

Le Très-Haut vous bénisse! A très bientôt!

Mélilou.



Elle mit de côté la première feuille et recopia soigneusement l'article de l'AAP sur une seconde. Enfin, elle plia les deux parchemins ensemble, les glissa dans une pochette, scella le verso avec la cire chaude de la bougie placée sur la table et donna le tout au tavernier.

Elle passa ensuite le reste de l'après-midi en taverne. L'après-midi était largement terminée et elle allait partir pour retrouver Mcqueen lorsque quelqu'un homme entra. Messire Koroseth. Elle l'avait déjà croisé par trois fois aux Frasques des Anges, une taverne réputée de Varennes. Elle le salua et celui-ci l'informa qu'Oniki ne devait plus tarder. Mélilou fut transportée à l'idée de croiser enfin un visage familier. Elle n'eut pas longtemps à attendre. Oniki fit son entrée et les deux amies passèrent encore un moment à discuter. Déjà très en retard, Mélilou s'excusa et s'en fut rejoindre Mcqueen après qu'Oniki ait promis de lui envoyer une missive dans la soirée pour lui parler d'une chose apparemment importante.

A son retour, la taverne était presque vide, Oniki et Koroseth avaient disparu. Elle monta et ne trouva point de missive. Sans doute arriverait-elle un peu plus tard. Elle n'eut pas le courage d'attendre un éventuel pigeon et s'effondra sur sa couche pour s'endormir d'un sommeil des plus profonds.

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Melilou
[A Sainte-Ménéhould, le 6ème jour de l'année 1457]

Lorsqu'elle se réveilla ce matin là, une missive l'attendait sur le plancher. Le tavernier avait du la glisser sous sa porte alors qu'elle dormait. Elle l'ouvrit et reconnut d'emblée l'écriture. C'était la lettre qu'elle attendait d'Oniki. Elle lut attentivement et un frisson la saisit. Oniki lui transmettait une adresse où se rendre, et lui indiquait qu'elle pourrait trouver en cet endroit des informations utiles à son carnet de route. L'adresse était écrite en bas du parchemin, avec une mention précisant qu'elle devait la tenir secrète. Mélilou promit tout bas qu'elle ne dirait pas un mot et leva les yeux au ciel comme pour rendre Aristote témoin de son engagement.

Elle allait ranger la missive dans son cahier noir lorsqu'elle se retint: si jamais quelqu'un venait à en prendre connaissance, cela viendrait briser la promesse de silence qu'elle venait de faire devant le Très-Haut. Elle regarda autour d'elle. La bougie. Elle relut l'adresse une dernière fois puis entreprit de brûler le parchemin. Lorsque les flammes furent trop proches de ses doigts, elle le lâcha et finit de le détruire en l'écrasant. Elle souffla un grand coup sur le petit tas de cendre qui partit se disperser entre les lames du plancher.

Elle se mit en route dans le froid piquant du matin. La neige de la veille avait laissé place à un ciel d'un bleu éclatant. Elle marcha longtemps à travers la forêt et ne croisa pas âme qui vive sur son chemin. Deux heures plus tard, elle arrivait à l'adresse indiquée. Elle frappa à la lourde porte de bois et des pas se firent entendre. Des bruits de planches qu'on soulève, une clé tournant lourdement dans la serrure. Quelques clics clacs encore et les battants s'ouvraient pour la laisser entrer. Elle s'annonça et le garde lui répondit qu'elle était attendue.

Avez-vous bien voyagé?lui demanda-t-il alors qu'elle pénétrait dans la petite cour intérieure.

Oui messire, fort bien, je vous remercie. Elle regarda autour d'elle et fut surprise par le décor, pour le moins insolite. C'est étrange cet endroit...je n'en avais jamais vu de pareil...

Des plantes, partout. Le bruit d'un cours d'eau également. Elle chercha des yeux le passage d'un rû mais ne vit rien. C'est seulement au détour d'un pilier qu'elle aperçut la source des clapotis. Une fontaine. Des gens allient et venaient, s'arrêtaient pour discuter, repartaient. Des chuchotements, des rires, quelques discussions bien vives...l'endroit semblait fort accueillant.

Elle passa dans cet endroit la journée entière. Elle avait l'impression de se trouver dans un monde parallèle. Un de ces endroits dont personne ne connaît l'existence et dont le sol ne peut être foulé que par ceux qui en ont reçu le droit. Elle se sentit d'un coup très flattée. Elle déambula dans la bâtisse et des dans les jardins, rencontra un certain nombre de gens, apprit une foule de choses. Elle aurait été tentée d'inscrire tout cela dans son carnet mais elle se rappela les paroles d'Oniki. N'en parler à personne. Elle avait brûlé la missive, elle n'écrirait rien dans son journal.

Elle recopia donc ce qui l'intéressait sur quelques parchemins et glissa les différents feuillets dans une pochette. L'endroit où elle était disposait de son propre pigeonnier. Elle saisit une des bestioles, attacha la pochette à une de ses pattes et fit partir le courrier vers sa propre maison, à Varennes. Elle ne savait pas quand elle pourrait revenir ici, aussi il lui serait peut-être utile d'avoir tout cela à portée de main à son retour.

Le soir tomba, et ses hôtes lui proposèrent de rester pour la nuit. Elle accepta avec grand plaisir, impatiente de pouvoir discuter avec Oniki de tout ce qu'elle avait appris aujourd'hui. La soirée passa à une vitesse folle, et l'aube se montrait déjà lorsque Mélilou rejoint sa couche. Elle était épuisée, mais contente. Enfin son séjour à Sainte-Ménéhould se montrait un tant soit peu intéressant.

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Melilou
[A Sainte-Ménéhould, le 7ème jour de l'année 1457]

A peine couchée lorsque le soleil se levait, Mélilou se réveilla encore une fois bien tard. Elle s'assit sur sa couche et repensa aux dernières heures qui venaient de passer. En une journée, dans cet endroit, elle en avait appris plus qu'en cinq jours de recherches à Sainte-Ménéhould. Elle feuilleta son carnet de route et lut en diagonale les dfférentes choses qui y étaient consignées. Que pourrait-elle apprendre de plus, maintenant, dans la cité? Pas grand chose, c'était certain. Elle réfléchit un moment et se dit qu'il était temps de rentrer. Elle n'avait quitté Varennes que depuis une semaine, mais elle commençait à trouver le temps long.

Elle décida d'avancer son départ. Nous étions le 7ème jour...elle pourrait partir le lendemain. Impulsive comme elle était, elle se serait bien vue prendre la route en l'instant, mais il lui fallait de toute façon repasser à Sainte récupérer les quelques affaires qu'elle avait laissées dans sa chambre du Frais Brochet. Et surtout, il fallait qu'elle retrouve Mcqueen, elle ne pouvait pas partir sans lui. Qu'à cela ne tienne, elle ferait ce qu'elle avait à faire et partirait le lendemain aux premières heures du jour. Etant passée par Compiègne sur le trajet aller, elle visiterait Reims sur le chemin du retour.

Elle écrivit une missive à Rhémy pour l'informer de son retour prochain puis descendit dans la salle commune. Il n'y avait personne en cette heure de l'après-midi. Elle sortit un parchemin de sa besace et écrivit un message à l'intention du maître des lieux.


Citation:

Messire,

Je dois vous quitter pour rejoindre Sainte. Je compte rentrer à Varennes demain matin et il me faut encore récupérer des affaires et retrouver mon compagnon de route.

Croyez bien que je suis honorée de vous avoir rencontré, et que j'espère pouvoir revenir en ces lieux le plus tôt possible.

Je ne crois pas que j'aurai l'occasion de saluer Oniki avant mon départ, aussi je vous serais extrêmement reconnaissante de bien vouloir lui transmettre mes amitiés.

Que les Très-Haut vous protège, vous le méritez bien.

Bien à vous,

Mélilou.



Elle glissa le parchemin dans une pochette et inscrivit sur la face le nom du destinataire. Ne sachant où poser tout cela, elle choisit la table qui trônait au centre de la pièce. Personne ne manquerait de voir qu'une missive était posée dessus.

Elle s'avança dans la cour, déserte également. Seul le petit homme qui lui avait ouvert les portes la veille était là, toujours à la même place.


Au revoir, Damoiselle, j'espère que vous aurez apprécié votre séjour parmi nous,lui dit-il en poussant le lourd battant de bois.

Soyez en sûrs, messire. Je reviendrai.

Elle le salua et disparut en trottinant dans la forêt. Arrivée en vue de Sainte-Ménéhould, elle s'arrêta un instant. Du haut de sa colline, elle avait l'impression de surplomber la Champagne.
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Melilou
[Dans la cité de Sainte-Ménéhould, le même jour]

En rentrant en ville, Mélilou acheta une miche de pain, mangea un brin, et partit chercher du travail. Elle fut engagée par un charpentier nommé Iturik, pour la modique somme de 16 écus. Après avoir correctement labouré son champ de maïs, elle se rendit au Frais Brochet.

Elle s'installa à une table et, pour changer, commanda une grande chope. Elle précisa au tavernier qu'elle la voulait bien vêtue. Mélilou adorait en effet ce capuchon de mousse que la boisson formait en son sommet, souple et blanc comme le faux-col des curés.

Malgré le froid mordant qui sévissait au dehors, elle apprécia la fraîcheur de la bière, et les petites explosions des bulles. Elle se sentit revigorée et entreprit, comme une semaine plus tôt à Varennes, de préparer son retour.

Elle sortit la carte de sa besace et examina le trajet. De Sainte-Ménéhould à Reims...deux noeuds. De Reims à Varennes...deux noeuds encore.
Bon, parfait, cela ne sera pas plus long qu'à l'aller. Par contre, voyons voir ce que nous dit la petite poche aux écus après une semaine de voyage...

Elle vida le contenu de sa bourse sur la table.

Un...deux...trois, quatre, cinq, six, sept...huit, neuf...dix...onze...douze, treize, quatorze, quinze, seize....dix-sept écus! En comptant les 16 de mon salaire que je toucherai demain...cela nous fait donc 33.

Elle nota la somme dans son carnet.

Si j'enlève le prix de la nuit à Reims, soit un écu pour l'hôtel, voila 32...Elle barra le premier chiffre et nota le second. Une miche de pain de reserve: 6 écus et 50 deniers...donc il me reste 25 écus et 50 deniers...Elle nota à nouveau. Bon, voilà, avec 25 écus de marge, je ne devrais pas avoir de problèmes.

Elle avait à peine terminé sa pensée que Mcqueen fit son entrée. Cela faisait deux jours qu'ils ne s'étaient pas vus, aussi Mélilou fut-elle contente de l'apercevoir enfin.

Ah! Messire! Vous tombez bien! J'allais me mettre à votre recherche justement. Je vous informe que, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, j'aimerais partir demain. Nous passerions par Reims pour rentrer à Varennes, cela vous irait-il?

Mcqueen réfléchit un moment puis haussa les épaules. Oui, c'est bon comme ça. J'ai vu les gens que je voulais voir, nous pouvons partir. Et vous? Avez-vous trouvé tout ce que vous cherchiez?

Elle lui assura que oui et lui proposa, si il le souhaitait, de feuilleter son carnet de route. Il lui dit qu'il le ferait dans la soirée. En attendant, ils avaient tous les deux grand faim, et c'est avec plaisir qu'ils commandèrent un menu et dînèrent ensemble. Elle ne savait pas qui il avait vu ni ce qu'il avait fait pendant ces derniers jours, mais une chose était certaine: ces visites avaient bien l'air de lui avoir donné la boulasse.

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Melilou
[Sainte-Ménéhould, à l'aube du 8ème jour de l'année 1457]

Mélilou se leva la première. Elle avait mal dormi, l'idée de rentrer à Varennes lui secouant grandement les méninges. Les premières lueurs du jour pointaient à peine que la donzelle était déjà vêtue de pied en cape. Il était vraiment très tôt et ils avaient encore un peu de temps devant eux, aussi elle décida de ne pas réveiller Mcqueen avant d'avoir déjeuné et écrit sa missive à Varennes. Elle descendit au comptoir et le tavernier s'avança vers elle, une missive à la main.

Tenez ma p'tite Dame, c'est arrivé pour vous dans la nuit. Elle reconnut l'écriture de Rhémy et ouvrit en hâte.

Citation:

Chère Méli,

J'attend ton retour avec impatience et suis soulagé de te voir revenir indèmne.

Je souhaiterais te rencontrer le plus rapidement possible, dés ton arrivée à Varennes si la force ne te manque pas.

Le temps presse...

Ton ami,

Rhémy



Elle se demandait bien ce que Rhémy pouvait avoir à lui dire d'aussi urgent. Quoiqu'il en soit, elle le saurait bientôt. Dans deux jours, elle serait à Varennes. Tandis que le tavernier lui préparait son déjeuner, elle entreprit de répondre à son maire.

Citation:

Cher Rhémy,

Je viens de recevoir ta missive, et j'ai bien entendu ta demande. Nous nous rencontrerons dès mon retour. Ne te tracasse pas pour ma forme, la neige est encore partout au sol mais le temps est clair et le voyage devrait être meilleur qu'à l'aller.

Nous allons passer la nuit à Reims, et arriverons en vue de Varennes dès demain soir je le crois, si le temps ne change pas.

Je suis bien curieuse de savoir ce que tu as à me dire.

A dans deux jours, sois en sûr.

Mélilou.



Elle alla déposer la lettre sur le comptoir et se saisit en retour de l'assiette du tavernier, dans laquelle trônaient une miche de pain et un bol de lait. Elle mangea du bout des dents, trop occuppée à penser à son retour, puis monta réveiller Mcqueen. Elle s'attendait à devoir encore le secouer mais le messire sortait déjà de sa chambre lorsqu'elle atteignit le haut des escaliers.

Oh, messire, vous êtes levé!

Mcqueen la regarda d'un air malicieux, un petit sourire en coin. Tu croyais peut-être que tu pourrais m'arroser à nouveau, se dit-il en ricanant à moitié. Il reprit tout haut.

Et oui voyez-vous, une fois n'est pas coutume, je n'ai pas eu besoin du coq. Il lui adressa un sourire entendu.

Bon, parfait...souhaitez vous déjeuner avant de prendre la route?il y a du pain et du lait, en bas...

Non, c'est bon comme ça. J'ai de quoi manger dans ma besace, je déjeunerai en chemin.

Et bien soit. En route, donc!


Ils descendirent les escaliers en silence, saluèrent et remercièrent grandement le tavernier pour son accueil puis sortirent. La ville leur apparut très belle, les rues pleines de neige sous le soleil éclatant. Ils se mirent en route d'un pas décidé vers la porte Nord-Est de la ville.

Ils allaient à la capitale, et tous les deux avaient bien hâte de découvrir ce nouveau monde.

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Melilou
[Sur les chemins, entre Sainte-Ménéhould et Reims, le même jour.]

Les premières heures de la matinée passèrent dans le plus grand calme. Le temps était au beau fixe et, malgré le gel qui rendait la neige plus dure que la pierre, la route était bonne, quoiqu'un peu glissante. Ils marchèrent donc, prudemment, sans se presser. Ils avaient le temps.

Pour la première fois depuis leur première rencontre, Mélilou et Mcquenn parlèrent vraiment. Le séjour à Sainte avait été bien rempli pour chacun, aussi avaient-ils un certain nombre de choses à se raconter. Mcqueen se montra curieux des informations que Mélilou avait pu rapporter, et lui demanda de lui lire les passages de son journal concernant la révolte.

Elle lut à voix haute, tout en marchant, Mcqueen y allant de quelques commentaires lorsque les écrits le faisaient réagir. Ils discutèrent un moment des événements puis s'arrêtèrent pour déjeuner au bord d'un chemin. Ils n'avaient encore croisé personne depuis leur départ, et les routes étaient aussi vides qu'une taverne au premières heures du jour.

Ainsi passa leur journée de marche. Entre conversations et silences, sans être dérangés par autre chose que les craquements de leurs pas dans la neige ou le chant de quelques oiseaux. Ce n'est qu'un peu avant d'arriver à Reims qu'ils entendirent, au loin sur l'autre versant de la colline qu'ils montaient, le son de quelques voix humaines. Ils les croisèrent au sommet et ne furent que peu surpris de découvrir une armée. Avec les temps qui couraient, la présence des forces militaires ici ou là en Champagne n'avait rien d'insolite. Au même instant, un coursier à cheval arriva à leur hauteur et remit à Mélilou une missive en provenance de Sainte-Ménéhould, sur laquelle elle reconnut de suite l'écriture d'Oniki. Elle décida de ne pas l'ouvrir devant Mcqueen, afin d'éviter qu'il ne lui pose des questions.

Quelques moments plus tard, ils étaient aux portes de la ville. Ils s'installèrent à l'hôtel, harassés par le voyage, et se couchèrent sans prendre le temps de manger ni boire. Le lendemain, avant le départ, Mélilou répondrait à Oniki, irait en Mairie noter les grilles de prix et de salaires, puis ce serait la dernière ligne droite. Les dernières heures avant Varennes...

Le retour à sa terre.

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Melilou
[Reims, le matin du 9ème jour de l'an 1457]

Nul besoin des lumières de l'aube pour la lever. Mélilou, malgré la fatigue, n'avait finalement pu fermer l'oeil de la nuit. Elle tournait et retournait dans sa tête la dernière missive d'Oniki et se trouvait, comme du temps de son départ, face à nouveau dilemme. Elle était à mi-chemin de Varennes, et deux possibilités se présentaient: retourner à Sainte-Ménéhould, comme le lui suggérait son amie, ou terminer son voyage pour satisfaire la demande de Rhémy. Elle passa la nuit à réfléchir, changeant d'avis une bonne centaine de fois. Finalement, elle se décida. Elle avait déjà fait parvenir la nouvelle de son retour à Varennes, elle s'était engagée à rentrer au plus vite auprès de Rhémy...Quelle image aurait-il d'elle si elle manquait à sa parole? Alors que les premières lueurs se faisaient entrevoir, elle avait pris sa décision. Retour elle avait annoncé, retour elle ferait. Elle avait promis.

Elle se leva et fouilla dans sa besace pour en sortir un parchemin.

Citation:

Ma chère Oniki,

J'ai bien reçu ta missive, et j'en saisis grandement l'importance. Mais je ne peux rebrousser chemin. J'ai promis à Rhémy de rentrer, et je n'oserais le décevoir.

Crois bien que je suis morte d'inquiétude lorsque je lis ces nouvelles, et je prie le Très-Haut de toutes mes forces pour que rien de fâcheux ne vous arrive.

Je garderai le secret, tu as ma parole. Mais je t'en prie, fais ce que tu peux pour me donner de tes nouvelles.

Qu'Aristote vous garde, tous, et fasse que vous reveniez sains et saufs.

Courage.

Mélilou.



Elle pleurait lorsqu'elle scella la missive. A ce moment, Mcqueen fit son entrée, lui demandant s'ils pouvaient se mettre en route. Elle essuya vivement ses larmes du revers de la main, et lui dit qu'elle serait prête dans un instant. Il la regarda avec insistance mais quitta la chambre et Mélilou l'entendit descendre les escaliers d'un pas lourd et hésitant.

Elle resta encore un instant, assise sur sa couche, la missive dans les mains et le regard vide, puis se ressaisit et rassembla ses affaires. Elle retrouva Mcqueen qui terminait son déjeuner. Il lui proposa de faire de même, mais elle refusa. Elle avait l'estomac bien trop noué pour pouvoir avaler quoique ce soit. Mcqueen remarqua ses yeux rougis et gonflés mais ne dit rien et se contenta d'engloutir rapidement ce qu'il lui restait de lait et de pain.

Ils se mirent en route en direction de la mairie. Devant le tableau des prix, ils ne trouvèrent que la grille des salaires, un message indiquant que celle des prix était en cours d'élaboration. Mélilou la recopia soigneusement dans son carnet pour son amie Zezva.

Citation:

14 ecus pour 0 point à 3 points de carcateristiques
15 ecus de 3 point à 10 points de caracteristiques
17 ecus de 11 à 18 points de caracteristiques
19 ecus de 19 points de caracteristiques.

Cette grille d'embauche est obligatoire, ne pas la respecter entraînera des sanctions pénales pour esclavagisme.

Salaire des artisans travaillant pour la mairie : 22 écus/journée de travail



Enfin, ils se mirent en route. Mélilou voyait bien que Mcqueen brûlait de lui demander ce qui la rendait si triste, mais elle lui fut reconnaissante de ne rien en faire. Lorsqu'ils arrivèrent aux portes de la ville, ils n'avaient toujours pas échangé le moindre mot.
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Melilou
[Le même jour, de Reims à Varennes: la fin du voyage]

Lorsque le midi fut passé, Mcqueen n'en put plus du silence pesant qui accompagnait leur marche. Il finit par demander.

Que se passe-t-il, Mélilou? J'ai bien vu vos yeux ce matin, et je vois bien votre triste mine depuis que nous sommes partis. Peut-être pourrais-je vous aider, si au moins vous me disiez ce qui vous tourmente tant!

Elle secoua la tête.

Messire, croyez bien que si je le pouvais, je vous le dirais. Mais je garde un secret que j'ai promis de ne pas révéler. Je suis bien désolée de ne pouvoir vous en dire plus, mais j'ai donné ma parole.

Il la regarda d'un air soucieux, posa sa main sur son épaule comme pour lui signifier qu'il comprenait et se tut. Durant les dernières heures du voyage, il ne parlèrent que très peu. Mélilou était visiblement nerveuse, guettant au loin le galop d'un coursier apportant une missive qui ne venait pas. Elle se savait pourtant idiote d'espérer déjà des nouvelles d'Oniki. Sans doute son amie n'avait-elle même pas encore reçu la missive que Mélilou lui avait envoyé le matin. Mais c'était plus fort qu'elle, elle espérait quand même des nouvelles.

A quelques kilomètres de Varennes, ils croisèrent le messire Ali Baba à la tête des défenseurs de la ville, parmi lesquels Mélilou reconnut quelques visages familiers ou amis, qu'elle salua de grands signes. Cette rencontre la rappela à l'instant présent. Sa ville, sa maison, ses amis...tout cela n'était plus qu'à quelques pas. Elle prit la main de Mcquenn et se mit à courir, pour ne s'arrêter qu'une fois à l'entrée de la cité. Tout près de là lui parvenaient déjà les rires puissants de ses amis rassemblés aux Frasques des Anges. Elle sourit et soupira doucement: elle se rendait compte à quel point tout cela lui avait manqué. Elle se tourna vers Mcquenn.


Bienvenue chez nous, dit-elle. C'est ma tournée.

Varennes.

Elle était de retour.


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FIN
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