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Sombres réminiscences aux Oubliés...

Sadnezz
[ Je serais sur la route toute la sainte journée... ]

- Intéressant ...

Tiens, elle est intéressée la Des Juli... Qui l'eut cru? Ou alors c'est pas la même, c'est une autre, une imposture. Sad se ressaisit. Allons, restons courtois, elle semble être ouverte, pas un de ces esprits obtus qu'on prend à coup de poulaine dans le derche. y'a peut-être quelque chose à faire d'elle.


- Moi... je devais voir un ami en convalescence pas loin... Après je profite pour découvrir la région... Seule...

Sad en déduit qu'elle a la fibre solitaire autant qu'elle. Les ' j'en profite pour voir Michel et paulette en visitant ' elle les connait comme si elle les avait inventés. Ce ne sont rien de plus que les dires tout faits des âmes esseulées, dont elle à trop usé. Pas d'homme alors. Etonnant, car même si elle ne lui dira pas - question de fierté - elle la trouve plus que jolie l'Attia, une belle gueule typée, pas encore abimé par le temps et les hommes. Elle ne semble même pas avoir les seins flanchés sous le poids du lait, ni les hanches élargies par l'enfantement. Ses mains sont lisses, pas le genre des lavandières toute l'année à frotter le linge du robert dans l'eau gelée des lavoir... C'est qu'on croirait presque qu'elle sort des langes la belle enfant.

- Je suis lasse de vagabonder seule , j'ai envie d'avoir des destinations, des buts, des projets précis ...

quoi que... La fibre solitaire, ça va un temps. Peut-être que la cousine a couru le sien. Ha tu veux des projets? J'en ai moi, tu serais vernie bella... 5 pillages en deux semaines, une histoire de mariage secret à défendre avec les armes, un pouvoir à renverser et des lieues à parcourir au plus vite... Tout ça pour les jours à venir.


Le taulier apporte une pitance digne des jours de grand faim, ce qui tombe à pic pour les estomacs grondants des deux brunes. Les écuelles s'abattent sur la table dans le clapotis de leur contenu non ménagé, des volutes de fumée vaporeuse achevant la résistance à la faim. Du consistant, épais et flasque, mais de la boustifaille tout de même. A vue de nez, c'est un civet... L'espace d'une seconde, elle hésite à y plonger la cuillère, partagée par le doute que ce ne soit du lapin... Elle, ça ne la gênerait en rien, mais pas sûr que la cousine apprécie le plat de retrouvailles... Autant ne pas faire grincer des dents.

C'est quoi ton truc là?


Le taulier répond sans se retourner.


Sanglier au vin.

Le doute levé, elle engouffre un morceau de viande sombre sans même se plaindre de la gueule du plat. Entre deux bouchées elle observe la cousine... Reprenant comme si de rien n'était le cours de la converse, elle attache ses cheveux en un chignon serré.

Alors comme ça t'en a marre de trainer ta carcasse en solo. Mafoy, moi j'te dis, si t'es prête à pas être trop regardante sur la provenance de tes écus, t'as qu'a faire un bout de route avec moi. Tu pourras manger à ta faim, et y'aura toujours à faire... Buono appetito.

Et si t'as perdu ta fâcheuse manie à moucharder l'Attia, sinon ça va mal aller. Je m'encombrerais pas une seconde fois d'un boulet immature. Regarde comme tu es belle, pas possible que ce ne soit qu'une apparence extérieure... Un peu d'espoir que diable.
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.......... Absente 6 au 21 février ...........
Attia.
[C'est toi contre moi, On se ressemble... Pourvu qu'on reste... Ensemble? ]

Un regard observateur glisse sur la gitane qui lève les yeux sur la brune en face d'elle.
Un soupçon de méfiance? Peut être... Comme une personne dont on vient de faire la connaissance, on y ajoute des souvenirs un peu glauques...
La gitane soupire et lance son plus beau sourire.
Opération séduction a petite échelle.
Après tout elle est peut être encore la peste que la Sad a en tête mais les circonstances sont pas les mêmes c'est le cas de le dire.
Et derrière le regard sombre se cache peut être un espoir, d'être convaincue?

Interruption dans les élucubrations d'une brune, le taulier ramène la pitance commandée.
L'es pas bien gourmande l'Attia mais elle dirait pas non a un repas chaud.
Dans son regard la même question qui pousse Sad a demander au taulier la composition du met à l'apparence trompeuse.


Sanglier au vin.

Jolie attention la Sad. La gitane lui adresse un large sourire alors qu'elle s'empare d'un quignon de pain. Jouer a la détente.

- merci bien d'avoir demandé... j'ai cru un instant que c'était du lapin...

Regard complice, léger rire, dérider un peu la sérieuse et intimidante cousine.


Alors comme ça t'en a marre de trainer ta carcasse en solo. Mafoy, moi j'te dis, si t'es prête à pas être trop regardante sur la provenance de tes écus, t'as qu'a faire un bout de route avec moi. Tu pourras manger à ta faim, et y'aura toujours à faire... Buono appetito.

Une bouchée du repas... ça s'laisse manger après tout.
Le programme parait agréable. Elle se rappelle immanquablement de l'ambiance a la casa.
Se salir les mains fait peu, mais elle sait faire. Elle n'a jamais oublié un certain pillage de château en famille. Un joyeux bordel mal organisé mais qui était plus qu'excitant.
La voila peut etre la preuve, celle qu'il faut pour convaincre la Sad de son intégrité... Elle sourit en coin. Un aveu contre la confiance ? Honnête semble t'il.

- Tu sais... machouille un bout de pain... j'ai fait partie d'une Kumpania tisgane a l'époque assez forte et organisée ou regnait une ambiance du diable. C't'eux qui m'ont appris c'que c'est qu'une famille. A leur façon certes mais bien quand meme... Ce gout de voyage, de libertés, ces envies de frisson et cette desinvolture toute particulière...

Bla bla bla... Va a l'essentiel ma beauté...

- Piller un château ressemblait a une immense fête familiale...

Elle avale. Un peu moyen comme phrase, un peu ridicule... Faut se rattraper dis donc...

- Enfin tu comprendras que me salir les mains je sais faire, j'suis pas du genre a jouer perso, dans la kumpania le groupe avait une personnalité que j'ai appris a respecter...

Regard sombre, profond, le yeux dans ses yeux, langages de regard et de cœurs. Prend moi avec toi, fais moi confiance...

- J'suis pas un boulet, j'suis pas une balance, j'suis pas une lâcheuse, j'suis pas dans l'besoin et j'ai appris l'intégrité... Et jsuis partante avec toi...

Voila c'est dit. Tu vois? Je ne suis plus une poupée nacrée... j'ai changé...

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Sadnezz
[ Il avait des bagues à chaque doigts, des tas de bracelets autour des poignets...]

- Tu sais... j'ai fait partie d'une Kumpania tisgane a l'époque assez forte et organisée ou régnait une ambiance du diable. C't'eux qui m'ont appris c'que c'est qu'une famille. A leur façon certes mais bien quand même... Ce gout de voyage, de libertés, ces envies de frisson et cette désinvolture toute particulière...

L'écuelle quasi vide, le verre plutôt plein, l'estomac soulagé, les esgourdes grandes ouvertes. Alors tu sais ce qu'est d'appartenir à un clan, un groupe, une famille... Un point pour toi l'Attia, tu as donc un peu vécu même avec le lait dans le nez. T'as trainé tes groles auprès d'autres , tu t'es attachée, t'as joué... Serait-ce un éclat de nostalgie qui brille dans tes mirettes là?

- Piller un château ressemblait a une immense fête familiale...

Donc ça aussi tu as aimé, le bonheur des uns qui fait le malheur des autres, les fêtes clandestines ou le vin est coupé aux larmes des détroussés, la saveur de la loi du plus fort...

- Enfin tu comprendras que me salir les mains je sais faire, j'suis pas du genre a jouer perso, dans la kumpania le groupe avait une personnalité que j'ai appris a respecter... J'suis pas un boulet, j'suis pas une balance, j'suis pas une lâcheuse, j'suis pas dans l'besoin et j'ai appris l'intégrité... Et jsuis partante avec toi...

Hé ben ça c'est dit, partante avec un grand P. Le fait que la cousine ne soit pas dans le besoin était un point positif de plus. Quand on crève la dalle, quand on a les poches plus vides que vide, on a tendance à agir trop vite à défaut de trop bien. On outrepasse les règles de réflexion élémentaires, on se lance dans des entreprises parfois très hasardeuses, desquelles on aurait même pas osé un orteil si les moyens y étaient. Bosser le ventre plein était gage de réussite. Puis avec moi on se salit pas les mains, on brasse les écus, l'or n'a jamais souillé plus que la terre des champs.

Sans la regarder, après la fin de son discours, Sad posa quelques écus de plus au centre de la table en hochant vaguement la tête. Elle se leva, faisant trainer les pieds de la chaise en poussiéreuses marques longilignes. Un regard au taulier, un signe discret et elle est déjà tout près de sa carcasse pansue, faisant plisser ses yeux porcins. Sa poitrine penchée sur le comptoir fait grimacer une travailleuse de la nuit juste à coté, et ses lèvres se collent presque aux oreilles de l'homme. Un murmure, un effleurement et il babille quelques mots incompréhensibles. L'échange est bref mais tactile, elle a pu sentir la sueur perler sur son front, et cette odeur de graillon qui imprègne son tablier d'une couleur sans nom. Encore un peu et elle aurait pu percevoir l'onde des palpitations de son coeur fatigué à son approche, à son contact rapproché, un coeur de gros, confit dans sa couenne.

Dernier regard, puis retour vers la fin de ce repas bon marché, la démarche assurée et le châle glissant à demi sur ses épaules. Elle le sent qui défaille derrière, articulant mal une commande passée juste après à la cuisinière. Il a certainement la tremblote, et les braies tendues. Elle se rassoit, ricane tout bas. Sa main s'ouvre, et ses doigts desserrant l'étreinte subtile laissent découvrir deux bagues en or, lesquelles se trouvaient encore il y a quelques secondes sur la main potelée du gras propriétaire. Elle offre la vue à l'Attia, sait que bientôt il se rendra compte du larcin et rameutera toute son bouge, instaurant une loi martiale Aux Oubliés. Alors l'Attia, vas tu flancher? Sad lui tend les bagues, guettant la réaction de son hôte. Tu n'es pas une balance? pas une lâcheuse? Alors prendre sur toi les conséquences probables de mes actes ne te ferais pas peur... Les yeux parlent pour elle, comme pour lui dire fais le si tu l'oses, tu te débines Des Juli?


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.......... Absente 6 au 21 février ...........
Attia.
[Laissez moi danser...]

Du regard la gitane suit la féline cousine qui s'en va faire... un numéro de charme? Au tavernier?
Un sourcil haussé elle tente de saisir les termes de l'échange. Le visage du taulier offre une panoplie d'expressions toutes aussi déconcertantes les unes que les autres...
Hummm... Que se trame t'il donc?
Je t'ai assuré ma confiance, mais toi belle cousine , que me prépare tu ?

Attia laisse son regard accompagner la Sad qui revient.
L'or étincelle dans les paumes claires , la tete se penche pour mieux regarder, solliciter cette partie du cerveau ou elle tente d'analyser les informations. Et comme d'un tilt le visage de tourne vers le comptoir ou le taulier vaque a ses occupations.

Les prunelles italiennes se rencontrent, nouveau dialogue de regard alors que la paume de la Sad se joint a la sienne échange du butin... Un test?

La gitane sourit. Intéressant...
Questions qui s'enchainent.
Combien de temps avant que le taulier ne se rende compte du larcin?
Le regard parcourt la pièce, une sortie... hum... nouveau balayage... Une autre plus discrète au fond...
Une moue déforme sa lèvre...
Sortir maintenant serait avouer le larcin non? et le butin? n'avait il pas été volé pour être conservé? Certainement! Et puis l'or ça a toujours de la valeur...

L'esprit en ébullition réfléchit. Ne pas flancher et ne surtout pas rester la plantée de l'or plein les doigts. D'un geste leste elle laisse le métal précieux se nicher dans le creux d'un corset.

Mise en place de la tactique. Il fallait une diversion...
La gitane sourit largement et se lève, se dirige vers le milieu de la pièce, presque vers le comptoir...
Se débine t'elle?

Non loin de la!
La gitane cherche la table la plus occupée. Et se rapproche. De ses mains elle flatte des cous masculins avant de se hisser sur la table soulevant doucement son jupon.

Les mains se joignent pour batte un rythme cadencé accompagné de coups de talon sur la table.
Des Ola et Olé pour chauffer un public qui s'amasse.
La gitane s'assure de capter les regard, incite ses spectateurs a battre des mains pour elle, les mains froissant doucement ses jupons pour les faire feuler et tournoyer. Un œil discret scrute le comptoir ou le taulier semble vraisemblablement gueuler sur le marmiton.
elle n'entend pas , la taverne vibrant au bruit des mains et des voix pleines de compliments qui s'élèvent.
Un autre œil vise la sortie dérobée... Ce sera celle la!
Le regard se fixe sur la Sad.
Nous allons partir par la...
Les yeux dessinent le trajet dans un mouvement souple de coup ou sa chevelure se déverse en arrière.
Des bout de gambettes sont dévoilés, le dos est cambré, les hanches roulent et ondulent, le décolleté provoque, excite, échauffe.
Le clou du spectacle!


- Mes faveurs au premier qui me rapporte a boire un verre d'eau de vie! Et sans renverser...

Sourire carnassier alors que ces mâles échaudés se bousculent vers le comptoir... Qui eut cru qu'elle puisse faire bouger les masses ?
La gitane étouffe un rire orgueilleux avant de se laisser glisser de la table avec une discrétion toute féline rattrapant au passage la Sad dont elle attrape la main dans un geste naturel avant de pousser la petite porte courant dans l'arrière rue pour se trouver a distance raisonnable du bouge.

Collée contre un mur la gitane reprend son souffle dans un éclat de rire.
Pas vraiment discret comme sortie, mais sortie quand même.
Un doigt vient dénicher les bagues dans son décolleté, et en tend une a la Sad. Chacune sa part non?

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Sadnezz
[Belle, c'est un mot qu'on dirait inventé pour elle, quand elle danse et qu'elle met son corps à jour...]

Elle rit, à gorge déployée elle rit en voyant l'Attia grimper sur une table et se lancer dans une danse suave et envoutante qui en fait baver plus d'un en dessous. Les mouvements chaloupés sont étudiés, la cambrure arrêtée et ses yeux semblent lancer milles messages subliminaux que toute la testostérone alentour capte au centuple, dans des grognements bestiaux et des coudes à coudes à celui qui sera le mieux placé pour regarder sous les jupons paradisiaques...

La brune provocante à laissé en son sein les trésors volés, et bien qu'il parait le moins sûr des endroits, il en est certainement le mieux gardé en dépit des apparences. Sur son passage milles effluves d'embruns corsés achèvent d'hypnotiser l'assistance, telles les mailles d'un filet qui prend à la gorge et donne la fièvre, elle endort son petit monde avec une aisance telle que Sad en reste admirative.

Assisse dans une posture quelque peu nonchalante, digérant et observant le manège de la cousine, elle se mord les lèvres. Regarde-le celui là, dans ses yeux monts et merveilles qu'ont fait miroiter tes hanches, et elle, regarde... Jalouse jusqu'au bout des ongles, tu fais ombrage aux plus belles puterelles du bouge en battant simplement des cils. Un mot de ta part et ils croqueraient tous la pomme pour ton bon vouloir.


- Mes faveurs au premier qui me rapporte a boire un verre d'eau de vie! Et sans renverser...

Et maintenant? Tu t'offres au plus servile, au plus rapide... Pourtant la rapidité n'est pas un atout au lit Bella, que caches tu donc derrière tes prunelles sombres et ton sourire aguicheur? Regarde les courir, animaux de luxure qui courent à l'aventure... Ne savent-il pas que l'endroit n'est pas réputé pour avoir une carte des alcool des plus fameuses? C'est à peine si l'on trouve de la bière non éventée ici.

La voilà qui serpente au bas de la table désertée, et déjà Sadnezz se redresse , intriguée. Sa main se glisse dans celle aux lignes plus dure de son double et elle l'attire à elle dans une cavale gracile, deux ombres qui filent hors des Oubliés. La fraîcheur mord le visage Corleonien au contact abrupte de l'extérieur, elle en avait presque omit que la nuit avait repris ses droit dehors.

Essoufflée, son coeur battant la chamade dans son corset, la course a fait perdre son châle à Sad et une fine chair de poule parsème ses joues, ses épaules, la peau de son dos mutilé à moitié nu. Réfugiés à bonne distance de la taverne, les deux femmes reprennent leur souffle. Dans l'obscurité scintille une bague, partage d'un butin trop facilement volé. Sad la saisit, dans un éclat de rire étouffé.



Allez viens...

Passant un bras protecteur autour du coup de la cousine, Sad l'entraina dans les ruelles sombres de la ville, faisant fuir les rats de son pas bruyant et rapide, évitant les rigoles centrales à purin. Les deux silhouettes cheminèrent jusque devant une porte cochère, que Sad poussa avec peine. Les gonds grinçants cédèrent pour les laisser pénétrer dans l'une des multiples antres Corleonienne... Dans tous les duchés et comtés du centre elle avait ses tavernes, comme pour lui rappeler qu'elle était chez elle partout où il y avait des routes et qu'elle avait la main leste sur la bourse.

Celle ci était spartiate mais un feu achevait de se consumer dans le fond de la pièce centrale, réchauffant les deux corps des italiennes. Sad saisit un tison dans le coin de l'âtre et retourna les dernières buches pour la nuit, le regard perdu dans les flammes. Quelle soirée... Et déjà demain il faudrait partir. Se tournant sur l'Attia, elle lui désigna l'étage ou une chambrine accueillerait son sommeil jusqu'à l'aube... En espérant qu'elle ait une monture, sinon elle voyageraient plus proches que jamais, partageant la même bête.

La plus belle fleur de la cour des miracles ne s'est pas débinée, le stratège, même tout féminin, leur aura donné l'adrénaline nécessaire pour penser que toute la fougue de leur relation pouvait être utilisée autrement qu'en désamour familial... Où allait-elle les mener, c'était écrit dans les lignes de leurs mains.

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.......... Absente 6 au 21 février ...........
Attia.
[ Alors regarde... tu verras tout c'qu'on peut faire si on est deux]

Dans une ruelle perdue, la poitrine battant au souffle saccadé qui lui parcourt les poumons elle laisse ses yeux s'habituer a la pénombre et regarde son autre brune.

Un frisson lui parcourt l'échine en silence alors qu'elle constate que la châle a glissé. Elle remarque simplement les marques sur sa peau. La Sad a croisé le fer récemment... Voila une chose qu'elle devra apprendre la gitane...

Se battre contre des armées elle sait pas faire. Manier de sa dague pour taillader les taverniers malpolis, c'était bien mais était ce suffisant... ?
Les prunelles sombres croisent leurs jumelles... Tu sais te battre toi ?
Sans doute... Tu m'apprendras dis ?

Question muette qui ne franchit pas la barrière des lèvres... Le temps elle l'auront...

La gitane se frotte les mains. La chaleur de cette brusque montée d'adrénaline suivie de la course folle disparait un peu, ainsi que l'euphorie qui l'enveloppait mollement.
La main de la Sad la frôle, elle frissonne et rit en cœur avec elle! Au partage du butin joliment subtilisé!


Allez viens...

L'etreinte est presque fraternelle et a nouveau la chaleur irradie les joues de la gitane. Et dans le dédale des rues d'une ville qu'elle ne connaissait pas et qui ressemblait a tant d'autres elle la suivit jusqu'à ... un endroit... La gitane ne savait pas avec exactitude comment qualifier l'endroit mais il y faisait bon et cela suffisait. Les mais au dessus de l'atre dont Sad venait de retourner les buches, la gitane, un sourire aux lèvres regardait Sad.

La vie était si étrange... Et a chaque fois na notion de hasard revenait a un seul et même principe: le hasard n'existe pas...

L'affreuse cousine, la tortionnaire, meurtrière de lapin, sorcière cauchemardesque des rêves de l'Attia enfant, se profilait comme une alliée, une sœur des routes et des aventures...
Un soupir nostalgique résonne dans la pièce.

Demain...
La gitane hoche de la tête alors que la Sad lui indique la chambrine... Elle est un peu trop excitée pour dormir , mais elle sait que son sommeil sera des plus bénéfiques.
Attia se plante devant sa cousine, lui attrapant les mains sans la quitter des yeux.


- Eunyce... Enfin, mère s'arracherait les cheveux si elle nous voyait...

Un sourire franc aux lèvres, elle poursuivit.

- Cette soirée était fort intéressante et agréable...

J'ai adoré... ça elle ne dira pas... Un peu de pudeur mêlée d'un soupçon de méfiance quand même...

Une main taquine vient effleurer l'épaule dorée, la gitane contourne la silhouette fine de la brune, son doigts longe la cicatrice rouge avec la délicatesse et la légèreté d'une plume...


- J'aimerai apprendre tout ce que tu sais ...

La voix se fait murmure...
Apprend moi la vie... cette vie que je ne peux apprendre seule...

Elle se penche, pose un léger baiser entre les omoplates... C'est qu'elle est légèrement troublée la gitane...


- Je suis fatiguée je crois... MErci pour on hospitalité...Je te souhaite une bonne nuit.

Elle fait quelques pas vers l'escalier a l'équilibre douteux.

- A demain ?

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Sadnezz
[La caresse et la mitraille, cette plaie qui nous tiraille le palais des autres jours d'hier et demain...Le vent les portera. ]


- Eunyce... Enfin, mère s'arracherait les cheveux si elle nous voyait... Cette soirée était fort intéressante et agréable...

Le soir est toujours agréable lorsqu'il nous met de l'or en poche et nous retrouve quelques vieilles sensations supposées perdues. Ha l'Eunyce... Elle, si elle était encore envie n'aurait su changer, évoluer comme sa progéniture... Les plants qui poussent de travers ne restent que des brins tordus. Mais s'ils sont assez jeunes et tendres pour être remis dans le sens voulu sans se briser, il y avait une chance d'en faire de jolis plants. L'Eunyce était de ces vignes dures et torsadées, une conne reste une conne. Garde-t'en bien de le dire trop haut tout de même...

Lentement elle tourne autour de Sadnezz, avec une lueur curieuse dans les yeux. des doigts fins et aventureux retracent les sillons de chair brulée, comme le passage du feu dans un champs d'été ne laissant que des rigoles carbonisées. La Corleone ne bronche pas, bien que personne n'ose jamais toucher à cette blessure. Elle n'est plus douloureuse, juste laide. La croix du genre humain ancrée dans le dos se complaisait à la réveiller parfois, comme si le feu liquide coulait de nouveau sur cette peau, terreurs nocturnes en souvenirs d'une nuit avec le diable. Justement, l'âtre qu'elle fixe tout en s'abandonnant à quelques baisers charnus lui rappelle combien le feu est destructeur, autant que purificateur.


- J'aimerai apprendre tout ce que tu sais ...

En paroles feutrées la jouvence envie l'expérience, sans penser qu'elle est l'âme de toute chose usée, vieillie. Apprendre, qui m'a appris à moi? La colère? Le désir de vengeance? L'humiliation? J'aimerais t'apprendre oui, nuit et jour te montrer jusqu'où homme peut mesurer toute l'horreur de sa nature sans pour autant renier cette part d'inhumanité qu'il abrite. Je serais ton sang, ton amie, ton amante, ton cerbère. On n'apprend qu'en se prenant des coups de bottes dans la trogne, il n'y a que la souffrance qui nous inculque quelques leçons à garder. Etrangement les leçons du bonheur sont éphémères, elles coulent entre nos doigts tel l'eau quotidienne, on la prend pour acquis sans en savourer la saveur sous prétexte qu'elle est là... Mais demain? Comme le charme qui se rompt, les doigts s'arrachent à leur contemplation tactile. Elle détache ses yeux du feu, retrouvant celui de la cousine qui s'éloigne.

On a toute la vie...

Et toute la mort.

- Je suis fatiguée je crois... Merci pour on hospitalité...Je te souhaite une bonne nuit... A demain ?

Le pied suspendu sur une marche déglinguée, le regard interroge mais moins que l'esprit elle le sent. Demain. Tu penses que je serais partie? Que la soirée n'eut été qu'un leurre, une illusion hein... Pourtant non je serais là, je t'attendrais. A trop fuir la vie c'est la vie qui nous fuit. Une fois aura suffit, la prochaine fois que la mort m'appelle en son sein, autant que je sois accompagnée... On pourra danser avec le sans nom, et on ne se ressemblera pas pour rien, cette fois. Vague hochement de tête, impassible malgré elle.

A domani.


Cette soirée était fort intéressante et agréable...
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.......... Absente 6 au 21 février ...........
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