Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, ..., 48, 49, 50, 51, 52   >   >>

[Vie religieuse]-Eglise "Notre -Dame de Nantilly "

Sidney
Seigneur, nous tournons vers toi nos espoirs à l’heure où disparaît le corps de l’ami qui nous est chère.
Accorde-nous l’espérance de la revoir auprès de Toi pour les siècles des siècles.
L'assemblée répondit



Amen.
_________________
Sidney
Aprés cet Hommage vibrant à nostre Défunt Fils
la Chorale reprit pour clôturer cette cérémonie.

Je vous invite maintenant à sortir tranquillement, et suivre le cortége au cimetière


http://lapetitesaumur-rr.actifforum.com/l-ouverture-du-chteau-f40/cimetire-t200.htm#1228
_________________
Kilia
Elle avait enfermé sa peine au plus profond de son cœur, les larmes semblaient couler à l’intérieur, elle avait du mal à respirer comme si elle était entrain de se noyer. Elle s’accrocha au bras de Fitz et de Victoria, de peur de fléchir. La tête lui tournait et elle s’accrocha au sens figurée comme au sens propre pour tenir, pour ne pas abandonner son époux, pour être là, toujours là…comme il l’avait était à chaque moment de leur vie commune, comme à chaque fois où il l’avait soutenue, aimait, adorée, poussé, pour qu'elle puisse devenir ce qu'elle était aujourd'hui.
Dans un soupire elle prononça le:

Amen

Puis, aidée, suivie son époux vers leurs terres afin qu'il y repose en paix.

_________________
[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou
pnj
Cette lumière éblouissante... enfin il allait savoir si le vérité sur ses certitudes d'une vie dont l'Amour et la Prière furent les piliers.

Il avait quitté la compagnie des hommes de ce bas monde depuis si longtemps.

Il aurait tant aimé serrer une dernière fois dans ses bras celle qu'il avait tant aimé. Celle pour laquelle il avait préféré s'abimer dans une vie de prière pour rendre à celle qui était tout pour lui, ce qui lui semblait le plus cher : la liberté.

Il se rendait enfin compte qu'il lui manquait quelque chose... pouvoir lui dire une dernière fois


je t'aime
Otissette
La cérémonie touchait maintenant à sa fin, Otissette écouta les dernières paroles du prêtre et à son tour reprit

Amen.

Elle se leva et en compagnie de Fifou et de Joffrey suivit le cortège jusqu'au cimetière pour leur dernier adieu à Albéric.
_________________
Victoire_loo
Victoire avait assisté a toute la cérémonie dans le plus profond silence, elle guetait les réactions de sa mere.

Elle romis le silence pour prononcé avec les autre le rituélique "Amen", puis accompagna sa mere, que son pere puisse reposer en paix.

_________________
Tithieu
    Eglise de Saumur, "Au Nom du Père".



Réfugié en sa forteresse de Couesmes depuis les quelques jours que durait sa traque, le Balafré consentit à sortir de l'autarcie dans laquelle il était plongé depuis l'annulation de son voyage en Bourgogne, pour honorer une dernière fois la mémoire de son défunt père. Il était celui qu'il avait aimé comme tel et plus intensément encore, sans jamais être capable d'en faire la démonstration. Il se faisait alors un devoir d'être présent lors de son dernier voyage, pour lui, pour sa mère, pour le repos de sa propre conscience. C'était trop tard, certes. Il ne pourrait guère plus dire son amour à Alberic, ni même sa gratitude de lui avoir donné un nom et plus encore, une confiance, une foi indéfectible, et un amour qui ne souffrait d'aucune hypocrisie. Mais il devait être là.
Tout comme avec sa mère, il avait toujours parlé ouvertement à son père, et celui-ci n'avait jamais hésité à lui répondre franchement, le critiquant parfois, l'encourageant souvent, le félicitant... plus rarement.
Mais ils restaient aussi et surtout de longs mois sans se parler, malgré le désir de Tithieu d'entretenir une relation plus proche avec ce père de substitution qu'il s'était juré sien, et qui l'était devenu officiellement.
Mais si icelui n'avait jamais fait le premier pas devers son fils, laissant ainsi leur relation filiale à son statu-quo, le Vicomte n'avait jamais douté de l'amour de son père, ni d'une certaine fierté teintée d'une juste réserve vis-à-vis de ses frasques. Et il aimait entendre sa mère lui dire combien son père l'aimait, lui rappeler sa fierté, évoquer avec lui les anecdotes des premières semaines qui avaient suivies leur rencontre. Il se souvenait alors, avec émotion, de son retour d'Helvétie. Après avoir vécu une enfance d'errance solitaire seulement encadrée par une troupe de brigands réformés, il s'était découvert un père, un titre, et tout à la fois une famille, une tribu, un clan sur lequel il pourrait compter. Cela n'avait pu que bouleverser sa vie, lui qui, dans son enfance helvète, se prétendait parfois orphelin pour en ajouter à sa réputation de misérable écorché vif.

Un fin et nostalgique sourire fendit son visage de bâtard, alors qu'il traversait le parvis de l'église de Saumur et s'apprêtait à en franchir le seuil.
Un timide rayon de soleil caressa son visage, perçant les nuages noirs qui planaient depuis quelques jours sur la ville et ses alentours, pour éclairer les traits tirés et tortueux de son faciès.
C'est ébloui par cette fugace apparition qu'il pénétra le lieu de culte, fronçant son unique sourcil pour mieux en distinguer l'intérieur.
Il marqua une pause, prit une profonde inspiration, source d'un courage dont il avait toujours manqué lorsqu'il s'agissait d'aller parler à son père, malgré la témérité dont il savait faire preuve en toute autre situation, même lors des passe d'armes les plus périlleuses.
Un vent d'angoisse souffla dans son dos. Et très vite, ce sentiment oppressant le pénétra, l'étreignit, le paralysant l'espace de quelques instants.
Devant lui s'étendaient ses proches, assis en rangs serrés sur des bancs sur lesquels il ne s'était pas assis depuis bien longtemps.
Et tout au bout de l'allée centrale, devant l'Autel, était le cercueil. Son père l'attendait pour leur dernier entretient. Il n'avait pas manqué leur dernier rendez-vous.
Dans une fastidieuse tentative de se défaire de la peur-panique qui l'avait une fois de plus possédé au seuil du moment crucial de l'audience avec son père, il s'approcha du bénitier qui trônait à l'entrée de l'église, et y trempa un doigt pour se signer de ce liquide dont il avait toujours dénigré les bienfaits. Ce-faisant, il agrippa de ses mains le massif récipient, s'y appuyant de tout son poids, se penchant sur cette eau dans laquelle, sur le moment, il aurait aimé pouvoir se noyer.

Il aperçut alors son reflet, usé, au fond de cet antique bénitier. Cette apparition lui évoqua une foule de souvenirs, d'images fugaces, accompagnés d'éphemères émotions.
Il se souvint d'Alberic, de son visage encore jeune, franc et avenant, de l'époque où ils s'étaient connus.
Il se souvint de sa mère, de son retour chez lui. Chez eux.
Il se rappela Cilou, la première femme de sa vie qu'il n'avait su protéger et garder auprès de lui. La première d'une longue liste.
Et enfin, il se rappela son visage de jouvenceau, doté de ses deux yeux, qui ne se départissait que rarement d'un sourire arrogant et goguenard, mais qui demeurait franc et avenant.
C'était il y a plus d'une décennie. Il avait bien vieilli.
A seulement 26 ans, il paraissait aussi vieux que nombre de ses aînés, et on lui prêtait parfois plus d'âge que sa mère. La vie l'avait bien marqué de ses stigmates, dont le plus flagrant lui avait donné ce surnom qu'il avait appris à aimer. Mais il était désormais lessivé, usé comme son reflet, vidé à l'intérieur, vieux comme le monde dont il paraissait porter toute la misère sur ses puissantes épaules. A tel point qu'il s'étonnait sincèrement d'avoir à enterrer son père, franchissant ainsi un cap qu'il croyait inaccessible. Il n'était pas fait pour vivre, il se le répétait souvent. Mais son père, lui, n'était pas fait pour mourir.

Il se redressa sur cette pensée, le visage blême, fermé, l'expression de ses traits imperméable, indéchiffrable. Il lui fallait y aller, au nom de ce père qui lui manquait déjà atrocement de son vivant. Il lui fallait y aller, pour atténuer un peu la douleur de cette énième plaie, qui ne manquerait pas de lui laisser une profonde cicatrice. Une de plus...
Alors il s'avança dans la nef, d'un pas rétiçant, l'épée battant son flanc. Le regard bas, il aperçut sa mère, au premier rang, accompagnée de sa soeur et de ses plus proches amis.
Il ne les rejoignit pas, préférant s'asseoir au fond, tout en gardant en vue le cercueil dans lequel reposait son défunt père, et qui emmènerait également dans la tombe une parcelle de lui, un des derniers lambeaux de son humanité. Pour la durée de la cérémonie, ce sarcophage orné de boiseries et de motifs de noblesse, abriterait également le fil de ses pensées. Celles-ci s'écoulaient déjà, dès l'arrivée du Balafré, alors que le curé entamait la prière. Tithieu, lui, ne pria pas. Il se contenta de se signer, une nouvelle fois, pour se replonger ensuite dans la contemplation du dernier lit de son paternel. Il n'entendait plus que ses propres mots résonnant dans son esprit, auxquels répondaient ceux de son père, toujours doux et bienveillants. Il ne voyait plus que ce cercueil verni, dont les reflets parvenaient presque à éblouir son regard obscurcit, atrophié par de trop longues heures passées à contempler le néant, ce vide absolu qu'il appelait de ses voeux sans jamais y parvenir.


"Christos ne détourne pas ton regard de ton ami."

Une solitaire perle salée prit sa naissance au coin de l'oeil unique du balafré, et roula le long de sa joue, pour venir mourir au bord de ses lèvres. La vie n'était que cela. Naître dans la souffrance, mener sa vie en se laissant ballonné par le courant des tourments, et mourir dans un gouffre de solitude, anonyme dans la masse de ceux qui s'effacent chaque jour, laissant la place à d'autres qui, un jour, les rejoindront.
Le coeur de Tithieu se serra à cette pensée, et il scella ses lèvres avec toute la force qu'il pouvait y mettre. Il se fit à lui-même la réflexion très juste qu'il venait de perdre l'un de ses derniers soutiens et que, si sa mort était proche, il était de plus en plus seul pour l'affronter. Cette idée l'horrifia et lui fit venir de nouvelles larmes, qui ne se retinrent pas de couler. En silence.
Le silence, celui qu'affectait souvent son père, et dans lequel il trouvait un véritable réconfort. Il était absent, mais il était avec lui. Ce jour, il l'avait perdu pour de bon. L'un de ses derniers remparts s'écroulait. S'il n'avait déjà presque plus la Foi, il perdait désormais l'amour, et ce semblant d'espoir en la vie qui était encore ardent au fond de lui, mais qu'il s'efforçait de dissimuler.
Il pensa beaucoup, et -lui semblait-il- fort juste, comme toujours en pareilles circonstances. Il pensa, entre autre, qu'il tendait à devenir un monstre de volonté impitoyable et de calculs égoïstes, un animal au sang froid. Bras de fer, coeur de pierre, tête lourde de tourments. Ainsi aurait-il aimer se définir, parfois, dans sa frénésie autodestructrice.


"Amen."

Ce dernier mot de la messe de ce prêtre inconnu retentit, et son regard s'assombrit encore, si toutefois c'était possible. C'était le signal de la marche vers Chasteau-en-Anjou, vers son cimetière, et vers la mise en terre d'Alberic. Cette épreuve qu'il aurait dû affronter en bon fils, mais dont il voulait à tous prix se dédire, conscient qu'il n'aurait pas la force de voir son père engloutit par le terre qui l'avait enfanté, pas la force de rester fier et digne face à cette vision d'apocalypse dont il rejettait la seule perspective de tout son corps, de tout son esprit.

Le cortège allait se mettre en route.
Déjà, on soulevait le cercueil, et on traversait l'église en procession silencieuse, recueillie. Kilia en tête. Kilia dont le Balafré, accablé de douleur, de doute et de peur, évita soigneusement le regard.
Il se contenta de tendre une main hésitante, bien que solide, vers le cercueil qui devait le dépasser. Il en frémit lorsque sa main l'effleura, et que ses doigts se refermèrent, comme brûlés par la froideur désagréable de ce bois finement travaillé, et dont la destination macabre le glaçait d'effroi, lui que la mort laissait pourtant indifférent.
Une seconde de trouble, d'incompréhension. Puis sa main se tend à nouveau, plus ferme, déterminée, et il caresse le bout du cercueil avant que la procession ne s'éloigne, tirée au loin par les porteurs indifférents.
Déjà, son père disparaissait, engloutit par l'abyssal oubli qui balayait et emportait chaque homme, chaque chose, au fil du temps. Deux alliés maléfiques, le temps et l'oubli, que Tithieu se devait maintenant d'affronter, à son tour. Bientôt viendrait l'heure de regarder la mort en face.

Le cortège franchit le seuil de l'édifice, et disparut dans la clarté du dehors. Il resta encore là de longues minutes, seul, à se torturer plus qu'il ne se recueillait, dans le silence pesant de l'église saumuroise. Un rocher s'était fendu, laissant ainsi au péril du sable sa maison, déjà instable depuis sa fondation tumultueuse, et qui ne l'avait jamais vraiment gardé des tourments dont elle devait le prévaloir...
Kilia
Une dernière fois elle cru entendre sa voix. Elle se figea. Son visage était livide, tout ce qu’elle avait retenu en elle depuis l’annonce de la mort d’Alberic sortit en larme intarissable. Elle du s’asseoir ses jambes se dérobant sous elle. Tout ce temps, tant de temps sans lui, avec toujours l’idée qu’il allait réapparaitre, lui laisser le temps de reprendre des forces et réapparaitre, mais non, l’embrasure de la porte était toujours restée vide. Elle l’aimait tellement, elle avait voulu le faire réagir, mais elle n'avait pas réussi.
Et elle toujours si pudique dans ses sentiments, toujours aussi posée dans ses actes, pourquoi n’avait-elle pas crié comme elle aurait aimé le faire, « Je t’aime ne me quitte pas, ne me laisse pas parce que sans toi je ne suis qu’une lumière sans flamme, parce que la flamme que j’ai en moi c’est ton souffle qui la fait briller chaque jour au réveille ». Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ceux qu’elle aimait devait partir ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à les retenir ?
Elle leva les yeux et vit qu’il s’éloignait d’elle, elle réussit à se relever et repartir le rejoindre aidé par celle qui ne l’avaient jamais laissées tomber.

_________________
[J'aime pas le nouveau forum!] Pair de France et Mère d'Anjou
--Allume.gaz





Allait falloir voir à s'magner l'train.

D’puis l’temps qu’on lui d’mandait de la poutre de contrebande et d’la pierre sacrée, fallait s’décider.
Ça f’sait des jours qu’il trainait autour du pot, enfin… du bénitier. En s’demandant comment il allait bien pouvoir récupérer d’quoi s’faire un peu d’maille.
D’toute évidence, d’la pierre sacrée, à moins de s’rendre à not’ dame, il n’aurait pas des masses l’occasion d’en dégoter.
Alors la p’tite église locale ferait bien l’affaire. Quoi que bénite elle ne d’vait pas l’être des masses vu la fréquentation de curaille qu’il avait pu observer dans l’coin. Guère de soutane ou d’cornettes à courir les boutiquiers pour trouver d’la cire à cierges ou à chandelles.
Servait à rien c’t’église, alors autant en faire quelque chose d’utile aux villageois. Et d’abord à lui-même bordel !!!

C’est que quand on est en affaires avec des charpentiers, faut pas rigoler. Sont puissants ces gens là. Enfin… sont surtout puissants les gens pour qui ils bossent. Et pas patients pour un denier.

Ça f’sait des s’maines qu’il avait r’çu commande d’une bonne vingtaine de poutres et d’bastaings d’première qualité. Et ça commençait à s’impatienter sur les toits. Les pigeons s’faisaient d’moins en moins polis.
Faut dire qu’il avait d’jà reçu plus d’la moitié du montant d’l’arrangement. Une bonne centaine d’écus qui lui avait servi à s’payer quelques chopines, une ou deux gueuses un peu pouilleuses en taverne les soirs d’solitude, et il avait bouffé, fallait pas l’nier… comme un chancre. Restait pas grand-chose, mais pour finir, resterait rien s’il se f’sait trouer la peau par l’père Joseph, charpentier d’son état, dont l’fils Jizeusse était pas bien fin, ni fini, et avait la lame et l’poing lestes lui aussi.

La tignasse affolée par l’nombre de fois où il y avait passé les mains graisseuses et poisseuses, il regardait d’puis son banc sur la place, l’clocher qu’avait pas sonné d’puis des lustres. D’temps en temps, un ou une poudrée entrait là d’dans pour s’faire pardonner un ou deux trucs pas très proprets, mais bon… à part ça, c’tas d’pierre là n’servait à rien.
Une main calleuse vient s’poser sur l’menton pas rasé d’puis plusieurs jours. Ça frotte, ça réfléchit… ça s’pose des questions quoi.
Dégommer les poutres d’la charpente du monument… d’une ça va pas être évident d’y arriver sans s’faire repérer, et d’deux, ben ça risque d’le fatiguer. Et lui, il aime remplir sa bourse sans s’fouler. La fatigue c’est bon pour les crétins obéissants.

V’là qu’il soupire. Parce que mine de rien il n’a plus l’choix. L’dernier pigeon reçu était, comment qu’il avait écrit l’Joseph… une dernier simo.. sami… sommation ou il savait pu trop quoi. D’ailleurs il sait pas c’que ça veut dire une sommation. Tout c’qu’il sait c’est qu’ça avait l’air d’pas être en bonne voie pour sa trogne s’il faisait pas fissa pour livrer la marchandise commandée.
A ses pieds, une p’tite caisse avec des outils. Pas loin derrière l’église, une charrette prête à r’cevoir les colis. Sauf qu’avec ses deux bras, il en avait pour des jours à déménager jusqu’aux fondations d’l’église.
Ya pas à tortiller, va falloir qu’il s’trouve d’la main d’œuvre. Rétribuée à hauteur du travail fourni. Pas plus… mais p’t’être moins. Faudra voir.
L’fondement se lève du banc et il file fissa vers sa charrette. S’excuse par avance.. pour rien, vu qu’la charrette est à lui, et arrache le panneau arrière d’la gerbière, et ramasse au sol un bout d’charbon qui traine. Un vrai bordel c’village. Faudra causer au maire d’la propreté d’ses ruelles. Une aut’ fois. Là il a pas l’temps.

Retour sur le banc. En chemin il croise une ou deux blondes effarouchées par sa dégaine de ramoneur dont les fringues et la tronche n’sont pas passées sous la flotte d’puis des lustres, s’amuse à leur courir après en f’sant des BOUH et autres ricanements sadiques histoire d’leur donner une bonne raison d’flipper… pétasses…

Bon, lire, enfin déchiffrer il sait, moyennement mais il sait. Par contre, écrire… c’est pas son fort. Va faire d’son mieux.
Planche posée sur les genoux, bout d’charbon entre les pinces, il s’applique à écrire quelque chose comme

« chairge… » nan c’est pas bon ça.
Un crachat sur le bout d’bois, un coup d’manche pour effacer et il reprend


Citation:
« chairche, min deuvre pour charpante, pente.
Si vous avé dai zidée pour travayer vite, vous serai mieu paiyé. Demandai moi je vous diré quesqui fau savoar »


Et il pose la planche ainsi décorée de son verbe, à ses pieds. Sort de la poche de sa veste miteuse une feuille d’un truc qu’il mâche d’temps en temps, s’le colle dans la bouche, histoire d’pas trop sentir l’putois si du monde s’présente, et attend d’voir si ya du gus un peu courageux dans l’patelin pour v’nir lui filer un coup d’main, et des idées ptête aussi, pour torcher l’boulot plus vite que vite.
--Feu.follet


Cela faisait bien trois jours qu'il n'avait rien graillé, son seigneur le laissait crever de faim. Après tous les services qu'il lui avait rendus... C'était déprimant. Son seigneur était un homme tordu, qui faisait des coups non moins tordus, mais parfois sa conscience l'empêchait d'agir. C'était à lui qu'il s'adressait.

Au moins il était grassement payé. Il bouffait comme un cochon american style pendant une semaine ou deux et après recommençait à avoir le ventre qui grouillait en attendant la prochaine mission. Un salaire fixe serait tout de même plus facile à gérer. Il faudrait qu'il lui en parle, mais même lui avait peur de son maître.

La faim, c'était encore supportable, mais la soif, c'était intolérable. Il aurait étranglé un bébé avec son cordon ombilical pour une goutte de gnôle.

Il traînassait sur la place du village en se rappelant la soirée de la veille ou il s'était "dégorgé le pistil" comme il se plaisait à appeler la choses avec une jeune pucelle, rousse et un peu dodue. C'est qu'elle avait crié, la mignonne. Enfin, ça soulageait, mais ça ne lui mettait pas quelque chose dans le ventre.

Il vit l'église, abandonnée depuis bien longtemps par l'évêché, et cracha par terre. Puis il aperçut un homme trapu sur un banc avec une pancarte à ses pieds. Il la lut et sourit. Enfin de l'occupation.


Yop, le crasseux, tu cherches de la main d'oeuvre ? Je suis ton homme. Qui est ce "charpente" qu'il faut trucider ? Avec moi ça sera vite fait, bien fait, mais il aura le temps de se rendre compte de toute l'étendue de sa souffrance, je te rassure.

L'homme à la moustache sortit un schlass rouillé et montra ses dents noircies par la haine.
--Allume.gaz
Deux chopines et un bon gros morceau d’lard entamé plus tard…

Toujours sur son banc. La pierre commence à prendre la forme d’son cul et il va finir par s’choper des escarres si ya pas du clampin local à s’pointer rapidos.
Avait vu une bande de pouilleux, surement des manouches, passer dans l’village, et s’était d’mandé si un ou deux coupeurs de gorge n’auraient pas fait l’affaire. Mais au final s’était dit qu’ils s’raient capables d’lui faire pisser l’sang et d’se barrer avec le matos sans lui d’mander son reste.
Alors il poireautait.
Et voilà qu’un pas mieux loti qu’lui s’pointe à l’horizon. L’air pas commode. Du coin d’l’œil il le surveille. S’dit que ça pourrait faire un bon pigeon… heu… camarade de travail.
Mine de rien, il bouffe son lard, tranché du bout d’son couteau fait maison, et joue l’gars qu’en a rien à battre de la dégaine assurée du moustachu.
Et sourire en coin, l’mate en train d’lire sa pancarte et sans perdre une seconde lui d’mander


Yop, le crasseux, tu cherches de la main d'oeuvre ? Je suis ton homme. Qui est ce "charpente" qu'il faut trucider ? Avec moi ça sera vite fait, bien fait, mais il aura le temps de se rendre compte de toute l'étendue de sa souffrance, je te rassure.

Bon déjà, "l’crasseux'"il apprécie moyen. Mais va rien dire parce que vu d’près le gars a l’air capable d’porter deux poutres sur chaque épaule. Faut pas perdre un gus comme ça d’vue.

Il aime bien faire patienter les gens… genre, les voir s’impatienter ça lui procure un peu d’bonheur. faut pas grand-chose parfois pour s’faire plaisir hein. Alors du bout de la langue il aspire un morceau d'lard coincé dans une dent creuse, y fourre même un doigt histoire de r'tirer la bidoche filandreuse et prend bien son temps. Pour enfin répondre...


Ouais j’cherche d’la main d’œuvre. Et charpente c’est du bois mon gars. A côté d’ça si t’as envie d’planter un ou deux curieux quand on f’ra l’boulot, t’as l’droit. C’est même conseillé vu que c’qu’on doit faire c’est pas forcément autorisé par les lois du coin.

Lui montre l’toit de l’église d’un doigt pointé.

Et c’est là haut qu’va falloir aller l’chercher l’bois. L’souci, c’est qu’va falloir l’faire descendre tout seul. Vu qu’j’ai pas c’qu’il faut pour y grimper. Alors si t’es partant pour un salaire on va dire heu.. valab’, tu m’trouves comment on fait pour faire descendre l’bois, et t’auras ta part du gateau. On bosse de nuit. Forcément. Tu t’doutes bien qu’les grenouilles d’bénitier s’magneraient d’aller prév’nir la flicaille du coin sinon.

l'regard se plonge enfin dans celui du gars au couteau qu'a pas l'air aimable.


Alors ? Ça t’dit ?
--Feu.follet
Le moustachu écouta attentivement l'homme au bout de lard entre les dents. Il avait une telle envie de manger qu'il lui dit :

Ecoute, je te trouve la solution, mais tu me fileras un bout de lard avant qu'on commence !

Il se gratta la tête en regardant le toit de l'église.

C'est bien haut tout ça. Moi, je ne suis jamais allé à l'intérieur, dans ma famille on dit que ça porte malheur de rentrer dans une église. Mais je peux faire une exception pour toi.

La meilleure solution pour obtenir les poutres sacrées...

Il se rapprocha de l'oreille de son interlocuteur :

Ca serait de foutre le feu !

Le moustachu n'envisageait même pas l'énormité de ce qu'il venait de dire.
--Allume.gaz
Foutre le feu, foutre le feu… c’était pas une mauvaise idée c’t’idée là. Finalement. Il avait du bon et d’la jugeote le moustachu.
Mais bon, faut pas lui montrer tout d’suite qu’il en a plus que lui, d’la cervelle. Sinon il s'rait capable d' prendre le d'sus. Alors il découpe un bout d’lard, le file à son futur complice et fait semblant d’réfléchir en regardant à nouveau l’église.


J’fréquente pas trop ces bâtisses là non plus. Ou ptête de temps en temps pour aller vider les troncs, t’inquiète dont pas pour ça. Pas moi qui vais t’en coller une si tu t’signes pas en entrant là d’dans.

Un coup d’œil en douce au gars qui bouffe le lard comme s’il avait rien eu dans l’ventre d’puis des jours, et il lui file le morceau entier avec son coutelas rouillé aux entournures.

Assieds toi donc l’ami. Mange tranquille, et explique moi comment qu’on peut foutre le feu là d’dans sans qu’les poutres crament avec… parc’que l’but c’est quand même de récupérer l’bois qui s’trouve sous les ardoises. J’ai gros en jeu dans c’t’histoire. Faut pas qu’ça foire.

Nouveau regard vers l’église d’vant laquelle s’pressent des villageois qui pourtant n’y entrent pas.

Y foutre le feu, ça f’ra d’la place pour l’marché. Ptête qu’yaura plus de monde à pouvoir vendre sa camelote. Pis d’toute façon ça fait d’l’ombre et d’l’humidité sur les baraques à coté.
Trouve moi la solution, et on fait tout ça partir en fumée avant la prochaine lune.


Il repique le morceau d’lard et s’en coupe une tranche. On va pas s’laisser abattre par l’altitude du clocher.
Alatariel
Alatariel était venue en tenue hospitalière. L'ancien grand maitre de son ordre voulait mourir en défendant l'Alençon... Alatariel était en peine : elle ne pouvait pas prendre part à cette dernière chevauchée aux côtés du grand hommes... Alors prierai, tous les jours pour le salut de l'ame de cette homme généreux.


A l'Eglise elle alluma un cierge... s'agenouilla et commença a prier Aristote, pour qu'il prenne dans a grâce Alde.

_________________
Cosmik_roger
Cosmik-Roger entra dans la petite église de Saumur où il avait été baptisé. Il commença par se signer puis alla auprès d'une statue où brillaient quelques cierges. Il en prit un dans un tonneaux (sacrés buses) et l'alluma. Il mit 20 écus dans le tronc [action IG] et s'agenouilla quelques instants.

Oh Aristote, pardonne mes bêtises. Pardonne l'homme que je suis qui dans les vertiges de l'amour s'est comporté comme un mauvais homme. Reçois ce modeste don pour les pauvres de la ville.
Prends également dans ta bonté ma mère Patity qui a rejoint le Très haut et ma sœur Tal qui a disparu. Fais que je les retrouve chacune quand tu le décideras.
Bénis l'Anjou et ceux qui se dévouent pour le bien des Angevins.
Amen.

Cosmik Roger alla faire un tour en taverne pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un qui aurait besoin d'aide.
_________________
Cosmik-Roger Penthièvre de Charnée-Chandos
See the RP information <<   <   1, 2, 3, ..., 48, 49, 50, 51, 52   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)