[RP] Et si c'était ça... être vraiment moi

[Oula, la Fouine]

Partir… loin, au plus loin qu’elle pourrait aller… là où le vent la porterait…
La tête dans les étoiles…
Elle l’avait toujours eu, la tête dans les étoiles… si elle le pouvait, elle s’assoirait sur la lune pour être au plus près de la voûte céleste… Allongée sur la terre, elle y passerait des heures, les bras croisés sous la tête, face au ciel… les yeux émerveillés, aussi brillants que les milliards de petites lumières qui scintillaient là-haut… Se découpant sur le noir de la nuit, ils donnaient l’impression de flotter, pas même un fil d’argent pour les retenir…

Il fut un temps où elle n’avait nulle honte à dire qu’elle était une rêveuse … Mais, du jour où elle entra dans la meute des coyotes, il en fut tout autrement… Leurs railleries l’en écœurèrent… Pendant des lunes elle avait enfouit ça au plus profond d’elle-même… Même si parfois, le manque étant si grand, qu’elle se cachait presque pour en composer et les transcrire sur des tablettes qu’elle conservait précieusement …

…- Mais son âme de guerrière, celle de ses ancêtres, primait toujours sur ses rêveries… Elle aimait se battre… elle était tout autre dans ces moments là… Combattre pour piller…combattre pour tuer … et quand l’adversaire était à la hauteur, un plaisir jouissif l’envahissait jusqu’au plus profond de son être… la rage au ventre lui donnait force incommensurable… les dents serrées, le regard froid… elle frappait…
Perdre, la mettait en ébullition… Elle n’oublierait jamais ce clan aztèque… hors Dominion à l’époque… trois fois de suite ils avaient baissé les armes, leur manque d’effectif n’avait pas pardonné ! Quelle humiliation! Elle sentait la colère monter rien qu'en y repensant... -…

L’espace de quelques instants, la veille au soir elle avait pensé quitter ce monde… Un départ vers le ciel... mais le visage d’un homme, quelqu’un à l’esprit comme le sien, s’était mis à flotter dans ses yeux et lui avait donné à réfléchir… Mourir aurait été pure couardise… Comme beaucoup, elle avait bien des défauts, mais pas celui d’être lâche… Elle faisait toujours face...
Au petit matin, en entrant à Nopalucan, elle s’était ressaisie…
Elle allait lutter jusqu’au bout pour vivre, pour survivre... pour sa crevette, pour ce soleil qui, un jour, viendrait la réchauffer et... enfin, pour elle… Mais des poèmes, elle en avait plein la tête ! Ils y bourdonnaient comme des abeilles!
Oula en avait retrouvé le goût… le goût de les écrire, le goût de les lire… le goût de les offrir…

Vis pour toi… Sois toi-même ! avaient dit un jour ses frères coyotes

Et si c’était ça… Etre vraiment moi ?... Se dit-elle en souriant, ragaillardie par cette idée…

[Azia, la poisse]

Le clan qui l’avait accueilli avait bien changé. Tant et tant qu’Azia, qui au début s’y était senti bien, s’y était investie, s’était petit à petit assoupie.

Elle avait eu cette sensation étrange d’être en attente. Mais en attente de quoi ?

Fureter au sein du clan, entretenir les stocks de sa caverne, se nourrire, un tout petit peu aider tout de même et …

Ce jour elle avait vu ! Elle avait vu Oulaup !

Elle déboula dans la caverne du calpulli et lui sauta dessus.

Elle la sentit bien un peu rebondit, mais s’inquiéta surtout des blessures de guerre que celle-ci pouvait avoir récolté depuis tout ce temps !

Toute heureuse, elle voulu offrir bols de pulque mais…. Elle fut bien vite remballée, pour cause de quatchlis en sous nombre !

C’est bien d’elle ça, tiens ! Avoir des quatchlis mais pas suffisamment pour payer une tournée générale !

[Oula, sur la route de Cuamantzingo...]
[Mezcal...]

Elle reprenait la route la Fouine, retour à Cuamantzingo, elle avait vendu son champ, il fallait qu’elle aille chercher ses quachtlis…

Et puis être sur les routes elle aimait ça quand elle était avec Sacha... Seule elle n’avait jamais essayé, juste une fois, quand elle avait quitté Nopalucan pour aller à Cuaman… Sa première plume verte en corrigeant le Grand Alexius, sa première rouste aussi… une trempe mémorable infligée par le grand guerrier blanc, Mezcal le Chacal ! Il l’avait mise dans un sale état ce jour là … mais, à l’affût d’un quidam à brigander, il ne l’avait pas reconnue…
Elle aimait bien Mez, son cynisme l’avait pourtant touchée pendant longtemps, puis elle avait appris à le connaître…

En atteignant la Patte du Dindon, là où il l'avait corrigée, elle ne pouvait faire autrement que penser à lui...

Mez, l’homme à femmes mais le guerrier d’une seule, Amitola la Grenat…
Il n’avait toujours été que son frère, à Oula, rien d’autre… même si leurs premières journées de pulque et de peyotl auraient pu les jeter dans les bras l’un de l’autre… il ne s’en était fallu que de peu…

Un sourire effleura ses lèvres à l’évocation de ces moments si lointains… des lunes et des lunes étaient passées depuis…

Pour elle, cette rencontre avec le Chacal resterait inoubliable…

Jusqu’à ce que les dieux me rappellent à eux… murmura t-elle
Me faire boire son sang en me disant de sa voix grave « Maintenant que tu as bu mon sang, tu es une des notres… » …Comment oublier ça ?... Peut-être certains peuvent… Moi pas ! Moi qui ne savais pas d’où je venais…

C’est grâce à Mezcal qu’elle allait, jusqu’à sa rencontre avec Sacha, devenir celle qu’elle était à ce jour…. Sacha en ayant fait une femme épanouie…

Une jeune femme volontaire, franche, qui n’enverra jamais quelqu’un dire à sa place ce qu’elle pense ! Une bonne guerrière qui ne craint aucun danger…

Pour se reposer un peu, elle se posa sur une grosse pierre qui bordait le chemin… son ventre pesait de plus en plus lourd…
Tout en machouillant quelques feuilles de coca, elle continua de tourner ses pensées vers le Chacal…

Ces brimades m’ont fait avancer… Me battre, apprendre… Il me traitait de romantique, de « toujours le nez dans les étoiles »… ça fait pas très guerrière… se moquait de mes poèmes, me rabaissait plus bas que terre…
J’ai parfois eu envie de boire son eau précieuse jusqu’à la dernière goutte !

Mais le pire qu’il avait fait vis-à-vis d’elle, était de refuser de la prendre avec lui comme coyote….

JE SERAI COYOTE ! Ce jour là, elle avait hurlé de rage,avait eu envie de le tuer…
Ame-Feline, la dominante de ceux de Cuam l’avait accueillie au sein des coyotes de là-bas… Elle en avait sauté de joie en battant des mains…

Ouais… Je sais… Ca n’faisait pas très guerrière… rigola t-elle intérieurement

Hélas, le Mezcal ne fut pas le seul à enfoncer ses crocs dans sa chaire tendre… Toute la meute s’en était donnée à cœur joie !

Et puis un jour…
A la tanière des coyotes, elle avait remarqué un grand et beau guerrier, fort, des cheveux aussi noirs que les siens, des yeux velours…calme… sérieux… lui ne participait jamais aux railleries de ses frères envers elle…
Cet homme, c’était Sacha, l’homme de Nemesiss, la Fève… Il allait devenir le sien…

En pensant tristement à Sacha, à ce qu’ils avaient vécu… elle reprit sa route… comme c’était loin tout ça…

[Azia, la poisse]

Chose décidée, n’est jamais, pour elle, ce qui adviendra.

Elle était fin prête quand elle reçue la nouvelle de l’arrivée de Oula à Nopalucan.

Bon, elle avait du tracer un trait sur une aventure féminesque mais.. En fait sur une aventure tout court !

Pourtant tout avait été peaufiné ! Oula revenait la chercher, elle lui avait fait une belle massue, avait pris des forces et de la beauté ! Sait on jamais, ça aurait pu servir à éblouir les futurs cibles et faciliter le travail du coup ! Mais non !

Il avait fallut qu’un petit prêtre prenne la tête de Nopalucan !

Pire que tout, aux yeux d’Azia, il était, de surcroît, un des anciens aztèques qui avaient profité d’eux alors qu’ils n’étaient qu’esclaves ! Ceux ci étaient soit disant aller en Aztèquie pour s’instruire et rapporter le savoir en Tlaxcallan, et pourtant la division de la grande Tlaxcallan était née d’un des leurs !

Et si Nopa était tout de même encore un peu d’elle ?!

Est ce si aisé d’être soi ?

Elle décida qu’elle ne pouvait tolérer ça en son clan ! C’est ainsi que les défenseurs de nopalucan devinrent les plus grands guerriers de Tlaxcallan !

Vive les plumes facilement gagnées !

C’était bien d’elle de ne pas avoir songé à cela tiens !

Oula – Cuamantzingo
[Sacha]

Allongée dans sa calli… sur le point d’accoucher, elle essayait de se concentrer sur autre chose que sur ces douleurs qui lui arrachaient le corps…
Comme bien souvent… Elle attendait Sacha…

Sacha… Seuls à la tanière des coyotes, un soir elle s’était offerte à lui… Il était encore le mâle de Nemesiss et après cette folle nuit passée dans les bras l’un de l’autre, il était retourné vers la Fève… Peu de temps après, la belle Nem l’avait quitté et Oula l’avait repris… Il était devenu son homme…

Amour passion… Délices des premiers temps… Gâtée, choyée elle s’était épanouie… Il l’avait aidée à progresser dans la vie… A devenir une vraie guerrière… Petit à petit, comme le voulaient les coyotes, elle avait cessé de penser aux étoiles, à écrire des poèmes mièvres, comme ils disaient… A rêver en traînant ses sandales… Difficilement, elle avait enfouit tout ça au plus profond fond d’elle… Elle s’était forgé un caractère fort…

Peu à peu, tout doucement, au fil du temps, sans même qu’elle en soit consciente, leur amour s’était effrité… la maladie de la dominante avait séparé les coyotes… Sacha n’avait plus jamais été le même…
Elle s’était remise à rêvasser… le nez en l’air, la tête dans les étoiles… Son ventre s’était arrondi… son guerrier la délaissant, elle en avait même aimé un autre puis, par vengeance, par dépit, elle en suivi un de passage, un qu’elle n’aimait pas, … pas bien longtemps, le regrettant amèrement, elle l’avait quitté avant d’arriver à Nopalucan …

A son retour, elle avait envoyé lettre d’adieu à Sacha… Le lendemain, il était revenu… Ils avaient repris la vie commune… Mais la tristesse avait fait place au bonheur des premières lunes… Son guerrier en colère...ce qu’elle comprenait… avait changé…

A ce jour, sur le point d’enfanter, elle ne savait plus trop où elle en était… qui elle était… Ce qu’elle voulait… elle se sentait perdue…

Ce n’était vraiment pas simple d’être soi-même… Surtout dans de telles conditions…

Les douleurs l’avaient reprise et elle se mit à prier les dieux afin que le père de son petit apparaisse enfin… Plus que de n'importe qui d'autre, elle avait besoin de lui…

[OULA - Une envie de bouger…]


Elle ne tenait plus en place la Fouine, elle avait envie de bouger, se dérouiller les articulations, jouer de la massue et du bouclier…depuis des lunes qu’elle en parlait… mais toujours une bonne raison la bloquait à Cuam… Et elle n’était pas seule… ceux et celles qui devaient partir avec Sacha et elle, patientaient désespérément…

En attendant l’opportunité d’un quelconque combat, son nouveau-né sur le dos, au chaud dans l’écharpe de maguey, elle arpentait le clan de long en large, faisait de longues balades juste à l’extérieur, sans s’en éloigner de trop …
Attendait son homme que la chasse éloignait à longueur de temps… Arrivait parfois à l’attraper par le bras pour le ramener un peu à calli…
Avec ses sœurs, au Pulque qui pique, se moquait de l’allure de leurs mâles ou de leurs frères… D’elles-mêmes aussi, ce qui les faisait glousser comme des dindes qu’elles n’étaient que pour l’occasion…
Argumentait en caverne avec des de passage ou bien du clan…

Mais quand elle se trouvait face au tlatoani, elle jubilait… Tous ses muscles étaient contractés, prêts à se détendre si besoin était… D’un regard froid où brillait cette méfiante petite lueur de braise, elle observait l’homme, un sourire narquois flottant sur les lèvres, elle l’écoutait sans respect … Elle n’appréciait pas du tout ce personnage rempli de fatuité ... Non seulement à causes de ses bévues répétées mais en plus, il ne faisait pas dans la soie le tlato ! Un peu lourd face à des femelles !
Ses réponses fusaient, parfois amusées, parfois agressives… fallait pas lui marcher sur les pieds à Oula !
Et c’est en se sentant stimulée par ces affrontements qu’elle rentrait d’un pas énergique vers sa hutte…

Etre elle-même, c’était aussi avoir ce tempérament volcanique….

[Ayla l’amazone].

Elle tournait en rond dans Ixtenco. Elle grognait et marmonnait comme à son habitude.

Qu'est ce qu’il fait ?
Il en met du temps….

Mais où était-il ? Elle commençait à durer cette chasse, même un peu trop à son gout. Des lunes qu'il était parti, accompagné de deux femelles guerrières comme elle.
Elle passait son temps à courir à l’entrée du clan regarder au loin si elle pouvait apercevoir sa silhouette fine. Elle grimpait même en haut d’un Helvéa pour voir plus loin, mais toujours aucune ombre qui lui ressemble.

Elle essayait de profiter de la soirée malgré tout, mais n’arrivait pas à se concentrer sur ses lectures. Un rapide passage en taverne, humm.parler de rien, pas envie…même pas de pulque pffffffff !

Retour au calmecac, rabacher le cours…non tiens ! Composition écrite : Quelles sont les armes redoutables des vaillants guerriers Tlaxcallan ? Elle gratte çà sur une tablette, le silence se fait immédiatement …elle espère juste que les élèves ne vont pas répondre la massue...enfin pas grave, voilà ! Pendant ce temps elle pourrait rêvasser et regarder au loin si il arrivait….

Regard songeur qui se perd dans le lointain...

Comment avait-elle pu en arriver là?
Elle l’amazone, guerrière dans l’âme et dans le sang, la pilleuse de marché aztèque, Tlacallane jusqu’au bout des griffes, la Tlacault de son clan, tueuse de Pazteque...avait ton plaqué, tout lâché, pour lui, lui….un aztèque ! Elle était même prête à partager un calli avec lui, un petit lieu à eux caché dans les arbres au cœur de la grande forêt. Pourtant on lui avait toujours dis que sa vie était sur les chemins...

Haussement d'épaule

Si il n'est pas là à l'aube je vais aller le chercher moi, et vite fait!

On s'est aventurés sur une terre de ramollis !! Pire que Chalco !!!!!! Z'veux rentrer à Matiiiiiix !!! ^^