Alycianne
Immédiatement, une réplique fuse :
Mais... Mon seigneur Drago. J'ai dit mon prénom en premier, donc tout va bien.
Et... Là vient la partie compliquée. Faire une révérence. Elle prend les pans de sa petite robe, la soulève jusqu'aux genoux, et plie ces derniers. Le coeur y est, mais l'effet est on ne peut plus cocasse. Ridicule "révérence" et -avec le sourire- Alycianne continue, imperturbable : Je suis polie, donc.
Pas besoin de préciser que cette notion est très importante pour elle, vous l'avez compris. D'ailleurs, l'enfant sage sent pointer au fond d'elle une drôle de sensation : ce seigneur, elle ne le connait pas beaucoup, mais elle ne l'aime déjà pas. Sans doute est-ce dû au fait qu'il n'écoutait pas sa maman (une honte, vous dis-je !) et qu'il faisait beaucoup de bêtises enfant. Elle a vraiment du mal à le suivre, ancrée dans ses tripes l'impression tenace que plus l'homme parle, plus il s'embrouille. Ou est-ce elle qui s'emmêle les pinceaux, entre les personnes à qui il faut dire "messire", "monseigneur", "gueux", où encore les endroits selon lesquels on peut appeler les gens différemment. Tout ceci lui parait encore très étrange et mystérieux, elle qui se trouve être une petite orpheline roturière embarquée dans des pans de fourrures, rêves de chevaliers, et fruits confits. Par peur de tomber dans des explications encore plus incompréhensibles, elle ne se lance pas à poser ses questions.
Elle répond, tout de même :
Je suis pas venue toute seule. Enfin dans la taverne si.
Mais dans la ville, non, je suis avec beaucoup de monde. Et on est là parce que dame Marie veut retrouver son frère, et que mon comme papa Eusaias veut dueliser un méchant.
Léger salut de la tête à la dame qui silencieusement les a rejoint, accompagné du traditionnel alyciannesque : Bonjour, je m'appelle Alycianne.
Il ne faut pas qu'elle traîne.
Cette pensée surgit soudainement, et s'incruste profondément dans la caboche de la gamine. L'on risque de s'inquiéter de son absence, et elle ne veut pas créer de problème, ni refiler à dame Marie encore plus d'"inquiétations" qu'elle n'a déjà. Un rapide coup d'il à Griotte puis un léger sourire à messire (euh, non, pas messire... Comment on doit l'appeler, lui ? Zut, aucune idée, l'Alycianne, bon, tant pis), à messire Pète-du-sec, et elle s'accorde un : Booon, alleeeez, encore un "tout petit peu".
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Mais... Mon seigneur Drago. J'ai dit mon prénom en premier, donc tout va bien.
Et... Là vient la partie compliquée. Faire une révérence. Elle prend les pans de sa petite robe, la soulève jusqu'aux genoux, et plie ces derniers. Le coeur y est, mais l'effet est on ne peut plus cocasse. Ridicule "révérence" et -avec le sourire- Alycianne continue, imperturbable : Je suis polie, donc.
Pas besoin de préciser que cette notion est très importante pour elle, vous l'avez compris. D'ailleurs, l'enfant sage sent pointer au fond d'elle une drôle de sensation : ce seigneur, elle ne le connait pas beaucoup, mais elle ne l'aime déjà pas. Sans doute est-ce dû au fait qu'il n'écoutait pas sa maman (une honte, vous dis-je !) et qu'il faisait beaucoup de bêtises enfant. Elle a vraiment du mal à le suivre, ancrée dans ses tripes l'impression tenace que plus l'homme parle, plus il s'embrouille. Ou est-ce elle qui s'emmêle les pinceaux, entre les personnes à qui il faut dire "messire", "monseigneur", "gueux", où encore les endroits selon lesquels on peut appeler les gens différemment. Tout ceci lui parait encore très étrange et mystérieux, elle qui se trouve être une petite orpheline roturière embarquée dans des pans de fourrures, rêves de chevaliers, et fruits confits. Par peur de tomber dans des explications encore plus incompréhensibles, elle ne se lance pas à poser ses questions.
Elle répond, tout de même :
Je suis pas venue toute seule. Enfin dans la taverne si.
Mais dans la ville, non, je suis avec beaucoup de monde. Et on est là parce que dame Marie veut retrouver son frère, et que mon comme papa Eusaias veut dueliser un méchant.
Léger salut de la tête à la dame qui silencieusement les a rejoint, accompagné du traditionnel alyciannesque : Bonjour, je m'appelle Alycianne.
Il ne faut pas qu'elle traîne.
Cette pensée surgit soudainement, et s'incruste profondément dans la caboche de la gamine. L'on risque de s'inquiéter de son absence, et elle ne veut pas créer de problème, ni refiler à dame Marie encore plus d'"inquiétations" qu'elle n'a déjà. Un rapide coup d'il à Griotte puis un léger sourire à messire (euh, non, pas messire... Comment on doit l'appeler, lui ? Zut, aucune idée, l'Alycianne, bon, tant pis), à messire Pète-du-sec, et elle s'accorde un : Booon, alleeeez, encore un "tout petit peu".
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