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[RP] À vaincre sans péril, on triomphe sans ennuis ?

Simone_de_beauvoir
Elle en tremblait encore de rage en aiguisant la lame de son épée. Non seulement le malotru s’était complu à l’humilier, pour ne pas dire la souiller, sous prétexte de se porter chance — et avec succès, encore, puisque l’infâme n’avait pas croisé le moindre malandrin ! À cette idée elle frémit un peu plus et son geste se fit frénétique, tandis qu’elle tentait de reprendre le fil de ses pensées. Non seulement donc il s’était proprement amusé à l’humilier, pas publiquement certes, il ne manquerait plus que ça, tiens. Mais encore, en plus, par dessus le marché, c’était un comble, maintenant qu’elle réclamait réparation, il se contentait d’affecter l’air flegmatique et nonchalant qu’il affectionnait tant, disant qu’il ne prendrait même pas la peine de se défendre… En somme il lui ôtait d’avance toute éventualité de gloire, et ce faisant l’empêchait quasiment de laver son honneur entaché.

Ainsi elle aurait aussi bien pu le massacrer en pleine lice sans qu’il bougeât le petit doigt pour esquisser le moindre geste d’esquive, et le bel honorable combat qu’elle espérait se serait transformé en un bête carnage dénué de tout sens moral.

Ah mais s’il croyait s‘en tirer ainsi, il se fourrait tout bonnement le doigt dans l’œil (à défaut de le bouger pour esquisser le moindre geste d’esquive). Elle n’aurait peut-être pas la noble joute qu’elle aurait aimée, mais en tout cas elle le ferait payer. On n’entache pas impunément l’honneur d’une dame, que diantre, se répétait-elle en oubliant pour une fois qu’elle détestait être désignée ainsi. Plongée dans ses pensées vengeresses, elle agissait inconsciemment du fait que son affilage frénétique était peu à peu devenu quasi hystérique.


Outch !

Elle crispa les maxillaires, portant à ses lèvres un pouce entaillé.

Bon, comme ça je sais qu’elle est aiguisée au moins… T’façon c’est le gauche, j’en aurai pas besoin tout à l’heure.

Elle le trempa dans la neige qui encadrait sa fenêtre, avant de faire de même avec son épée, qu’elle rangea immédiatement dans son fourreau. Après tant de bons soins, d’astiquage et d’affilage, la lame rutilerait dans l’arène, hors de question de ternir son éclat d’un seul grain de poussière. Les yeux fermés, un sourire sadique flottant sur ses lèvres enfantines, elle se plut à imaginer le sang pourpre giclant sur la neige immaculée, l’infiltrant, lui imprimant sa violente couleur pour s’y mêler en une boue rosâtre.

Arrivée sur place, elle dut sérieusement réviser ses phantasmes. La lice n’avait rien d’immaculé, et la bourbe qui s’y accumulait déjà n’était qu’un mélange fangeux de neige fondue et de sable. Simone baissa les yeux sur sa tenue, sa plus belle houppelande, la rouge, qu’elle portait pour l’occasion — son premier duel, que diable ! Avec un soupir elle songea qu’elle ne serait sans doute plus guère mettable d’ici quelques instants.


Baste, si je dois mourir, autant être présentable. Et si je dois le tuer, autant que sa dernière vision ait un peu d’élégance… Il n’en regrettera que plus la vie.

L'air résolu, elle tordit ses cheveux bruns en un chignon qu'elle enfouit dans son col. Puis, campée sur ses jambes, la main au pommeau, elle attendit son adversaire.

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Naeld
Des jours étaient bien passés depuis. Il y avait tant de depuis qu'il ne savait même pas auquel il faisait référence. Était ce depuis qu'il était arrivé en Guyenne, l'air affamé et ayant perdu énormément de force, a la recherche d'un frère qu'il ne retrouva qu'un éphémère et sans doute fatal instant. Ou alors était ce quand a ses oreilles fut portée la rumeur d'un groupe de mercenaire, de casse-trognes et de perces bedaines, bon nouveau départ. Mais il pensait plus au depuis qui s'était déroulé quelque semaines plus tôt, alors qu'il avait reçu un gant métaphorique en pleine figure. Il ne l'avait pas vraiment reçu en pleine figure non plus car il semblait avoir tout fait pour provoquer cela même s'il n'avait pu le prévoir.

Le jeune homme quand même soupira imperceptiblement quelques imprécations sur les femmes en général, et surtout celle qu'il avait provoqué. Mais l'instant d'après c'est un sourire plus goguenard qui vient reprendre place sur son visage encore jeune. Plus il y repensant, plus il s'en amusait quand même, tant de fatras … juste pour ça... en plus c'était pour lui porter chance. Pas la peine de s'énerver pour si peu. Il ne tirait pas l'épée pour si peu, mais bon. Si ça lui faisait plaisir, elle pouvait bien exiger quoi ce soit, il savait être bon perdant et assumer ses actes.
D'ailleurs en parlant de son épée, Naeld, jetta un coup d'œil pensif au bout de métal qui restait caché dans son fourreau à sa ceinture. Bout de métal rouillé standard de la compagnie, ce n'était certes pas une lame rutilante sous le soleil dont rêvait tout fringuant jeune homme souhaitant se couvrir de gloire.

Mais ça tombait bien, il ne souhaitait pas se couvrir de gloire, ni d'or. Il risquait d'ailleurs plus de se couvrir de blessure dans le combat qui allait suivre. Il ne savait même pas s'il pouvait le qualifier de féroce ou de sauvage, ou encore de conventionnel, attendu ou alors de boucherie. Après tout il avait déclaré que si elle le voulait, il ne se défendrait pas. Ne serait que pour la mettre en rogne, ça avait bien fait son effet, petit coup bas mesquin mais qui marchait toujours. Ne pas se défendre avait pour charme de voir jusqu'à quelle point la donzelle voulait aller. Mais ça avait comme désavantage qu'il pouvait rapidement perdre la vie ou un bras, voire les deux. Mais dans ce cas la, Il n'était pas sur d'avoir encore l'utilité de son bras donc bon ... ça allait.

L'interrogation restait. Elle voulait le tuer ou pas ? Bah, il verrait bien, s'il devait mourir aujourd'hui, c'est qu'elle le voulait et que les cieux en avaient décidé ainsi. Il opta pour un compromis, selon ses principes. Il la laisserait frapper la première, et on verra après. Sans doute se défendre, car il était jeune et ne souhaitait pas spécialement finir estropié. même si elle lui avait demandé, cela ne l'aurait pas dérangé de ne pas se défendre.

C'est de son pas habituellement nonchalant qu'il se rendit donc à la Lice, un sourire malicieux trônant sur les lèvres, fredonnant un air impromptu. Même s'il s'était remplumé avec le temps, il était loin d'une forme d'un fringuant homme d'une vingtaine d'année bien développe et nourrit. Mais d'un autre coté il n'avait environs que dix sept ans, avait souffert longuement de manque de nourriture et ne remontait la pente que depuis un petit moment. Il lui vint a l'esprit qu'il n'avait aucun chance de gagner contre la jeune femme que même Sancte tenait en haute estime pour ses capacités et son expérience. D'un rire joyeux en pénétrant dans l'arène ou l'attendait la jeune femme, il décidera qu'il aurait du se soucier de ça avant, maintenant, aucune importance. Il ferait de son mieux sans la blesser trop, bien sur. De toute façon, au pire il lui ferait juste des méchantes bosses, un peu de coupure par endroit, avec son bout de métal que certains osaient appeler épée.

Elle se tenait la. Comme une amazone vengeresse sortie de quelconque conte fabuleux, prête a châtier de son courroux divin ceux qui l'avaient embêtée. Présentement, y avait qu'un gars qui l'avait agacée et pour un peu plus il en mènerait presque pas large en apercevant l'épée que tenait Simone. Pas un jouet d'gentille femme ça, aiguisée et tout. Mais il s'approcha doucement d'un pas égal et un peu crane. La contemplant de haut en bas sitôt arrivé a distance d'épée. Il fronça les sourcils en s'apercevant d'un détail qui le chiffonnait depuis le début. La robe ? Elle s'était fait belle pour lui ?!

L'espace d'un instant, il sembla hésiter puis hausses des épaules : les femmes et leurs contradictions ... Il planta ses yeux vert émeraudes dans ceux de la jeune femme.

« Alors, j'vois qu't'es plus qu'prête a m'tuer. Mais tu sais, la belle houppelande pour moi, c'pas obligé, mais j'suis charmé qu't'essaye d'égayer mes derniers instant, j'apprécie l'intention. » Comment ça, c'était de la vulgaire provocation, vile et basse ? Tout à fait, et ça faisait toujours plaisir, alors il décida d'un air goguenard d'en remettre en couche, pour le sport. Il prit l'air du preux chevalier en se marrant intérieurement «  Ha. Oui. Ma dernière volonté. Daigne l'écouter Dame. Oserais-je te demande ce qui me valut 'lors tant de disgrâce à tes yeux ? »

Il se recula d'un pas, pour ne pas se prendre un coup d'épée avant le début du combat. « Sache que je te ne tuerais pas en tout cas. Et qu'j'répondrais a tes coups, seulement à partir du deuxième. D'ici la. J'b'bloquerais les coups quand même » Il prit son bouclier, et la regarde, d'un air un peu plus grave.

« Heureux d't'avoir connu ». Il la regarda alors que le combat va sans doute bientôt commencer, elle choisirait quand. pas grand chose à dire de plus
Simone_de_beauvoir
Le voilà qui arrive, le fier adversaire. Elle le voit de loin, frêle silhouette sur le ciel blanc. Elle le voit s’avancer sur ses jambes maigres, à peine plus robustes que le minable glaive qui pend à ses côtés. Elle le regarde venir vers elle de son air indolent et éternellement amusé qu’elle aimerait lui faire ravaler une bonne fois pour toutes.

Sa main se crispe sur le pommeau, ses yeux se plissent. Ses épaules tendues lui font mal. Rien que sa présence exagérément nonchalante l’agace, comme l’énerverait l’inconscience d’un jeune soldat exalté qui va servir de chair à canon. Visiblement il n’a pas l’air de prendre tout ça très au sérieux.

Et le froid accentue sa crispation. C’est une boule de nerfs qui accueille le jeune homme sans un mot, se laisse examiner de pied en cap en serrant les dents, attendant la moquerie au sujet de sa tenue peu orthodoxe — pour un duel, s’entend.


J’t’en prie… J’voudrais pas qu’ta dernière vision de ce bas-monde soit une greluche échevelée en braies crasseuses, tout d’même… Je ne suis pas si cruelle.

Son sourire démentirait presque sa dernière affirmation. S’il veut jouer, on va jouer. Les chats jouent bien avec leurs proies, avant de faire craquer leurs tendres os contre leur palais.

Si je suis ta Dame, un genou à terre… Que je t’adoube. Du plat de mon épée. Tu ne veux pas porter mes couleurs pour combattre, non plus ?

La voix mielleuse et le geste outrageusement cérémonieux, elle délace un ruban rouge de son corset, qu’elle lui jette au visage. Le colifichet dessine un instant dans les airs un sillon sanglant comme annonciateur du combat imminent.

Tiens, chevalier… Fais-moi donc honneur. Ta disgrâce tu la connais. Je t’offre l’occasion de te racheter. Estime-toi heureux. Je ne suis pas si miséricordieuse avec tout le monde. Tu ne me tueras donc pas ? Quelle magnanimité, tu as décidément tout du preux ! Hier encore tu disais que tu ne te battrais pas… À présent tu dis ne te battre qu’après le deuxième coup… À ce rythme, bientôt c’est toi qui me sauteras à la gorge, en somme. T’as les foies, chevalier.

L’air de ne pas y toucher, elle saisit doucement le pommeau de son arme puis défouraille brusquement, espérant le voir sursauter.
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Naeld
Bandeau écarlate qui zèbre les cieux un cours instant. Comme séparation entre l'instant présent et le duel qui va avoir lieu. Un léger sourire malicieux s'affiche sur les traits fin du jeune homme, c'était exactement ce qu'il voulait, ce genre de jeux dangereux, de défi stupide alors qu'il s'apprêtaient à se taper dessus, ça c'était intéressant. Dans d'autre circonstance, on aurait pu parler d'un complicité entre adversaire, mais bon. Même s'il s'était avoué qu'il s'était planté, et que ce duel, il ne l'avais pas spécialement voulu mais que de toute façon, ça ne le dérangeait pas. Même s'il commençait a se dire que c'était vraiment intéressant, quand bien même il risquait d'être en miette à la fin, il avait déjà parié sur le fait qu'elle ne le tuerais pas. Tant pis s'il se trompait, ça arrivait des erreurs d'appréciation. Ca s'rait dommage quand même, mais
bon.

Il lui faisait confiance, alors …

D'un geste vif de la main droite il va récupérer le cordon de tissu. Tissu, doux au contact, c'était pas d'la soie quand même ? D'un air un peu canaille, nonchalant, il accroche le tissu a coté du fourreau, sur sa ceinture. Il remonte son bouclier prêt a bloquer n'importe quel coup qui ne saurait que se faire imminent. Il lui adresse un sourire nonchalant, étudie pour l'agacer.


« Les foies ? Nan, vous aimeriez juste, oh Ma Dame. Je porterais donc vos couleurs, ce qui a été dit ne saurait être défait mais j'espère qu'il sera pardonné, mais las, il nous faut combatt... » Soudain un bruit de lame qui sort du fourreau vient percer et transpercer l'air calme du matin. Hola. Elle commence fort la Simone. Pour autant sa nonchalance n'a presque pas bronché, il s'attendait à un truc de ce genre, après tout quand on provoque son adversaire on s'attend pas a c'qu'il vous offre gentiment des caramels mous.

Il tire son épée bien, avec bien moins de style il faut l'avouer mais en compensant par le panache, son épée. Epée qui a bien largement moins fière allure que celle que Simone va bientôt lui agiter amicalement sous le nez. Mais bon, il ne va pas s'arrêter à ces détails aussi futile voyons, voyons. Il se met prêt à combattre, tout en recommençant a parler. Il se demande l'espace d'un instant si c'est une sage idée de dire ce genre de chose, oh et puis tant pis c'était trop tentant
« Mais je ne crains qu'il n'y ai méprise, ma dernier volonté était de vous demander, cette fois ci, ce que je vous ai volé un première fois, non pas d'en demander la cause que je connaissais déjà. » Il retient un ricanement, se demande comment elle va réagir, prêt a toute éventualité. Même celle d'une furie vengeresse lui tombant dessus à bras raccourci pour lui expliquer le courroux divin de Simone.

Il la détaille de ses yeux vert, tel un prédateur guettant la moindre ouverture, ou plutôt dans son cas en proie attendant avec attention le moment ou le prédateur va attaquer. Sa main se crispe légèrement sur la poigne en cuir de son épée. En attente, bouclier prêt.

Simone_de_beauvoir
Les jointures blanches et les lèvres pincées, elle l’écoute pérorer, le voit se parer du ruban qu’il a ramassé. Il est fort. Il connaît ses points faibles : ses nerfs. Et il cultive sa nonchalance crispante. Simone s’applique à desserrer les mâchoires avant de se péter une dent, se concentre sur sa respiration, inspire par le nez l’air matinal glacé, expire par la bouche, respire par le ventre, inspire, expire lentement, inspire, expire… Les poumons blancs de froid elle s’applique à ne pas réagir aussi impulsivement qu’il le voudrait, qu’il le prévoit sans doute.

Le babil du jeune homme s’interrompt. La dégaine lui a coupé le sifflet. Mais sans le moindre sursaut. À peine sur son visage est-il passé un éclair de surprise, avant que le nonchaloir habituel vienne reprendre le dessus. Il tire de même son épée, un bout de métal à peine travaillé, devant lequel ricane joyeusement Simone.


Ne me dis pas que c’est là œuvre d’Archybald, je n’pourrai plus jamais le respecter après cette vision… Mais j’comprends mieux pourquoi tu disais ne pas vouloir me tuer. Tu n’le pourrais pas, simplement !

Son sourire carnassier tranche férocement avec le doux air amusé de Naeld, qui déjà retrouve sa superbe et reprend son babil. À son écoute elle se crispe de plus belle. Il a beau jeu de rappeler ainsi ce qui l’avait déjà tant agacée… Mais c’est un jeu dangereux. S’il peut la déstabiliser il peut aussi lui faire perdre toute retenue, et le fier jeune homme pourrait se voir lynché sur l’heure sans autre forme de procès.

Fier jeune homme qui s’abrite prudemment derrière son bouclier, la garde haute. Simone hésite un très court instant. Avait-on précisé : « Pas de coup en dessous de la ceinture » ? Non.

Le coup de pied part soudainement.
[Simone_de_beauvoir porte un coup vicieux à Naeld, sous les yeux de l'arbitre qui ne bronche pas ! Monsieur Foote, vous êtes un salaud ! Quel scandale cet arbritrage, c'est invraisemblable ! Jamais vu un individu pareil, il devrait être en prison, pas dans une arène. (Simone_de_beauvoir inflige 8 points de dégât à Naeld.)]

Après ça n’essaie pas de perpétuer ton engeance de chevalier pouilleux… Au risque d’engendrer des débiles.

Avec un ricanement elle esquisse un pas en arrière, reprend sa position défensive, lui accorde le temps de se remettre de ses émotions, et à elle-même de réfléchir.

Je ne peux refuser. Une dernière volonté ne se refuse pas. Mais elle s’accorde à condition de mourir. Donc… Tu l’auras si je te tue.

Promis.
Elle détache ce mot des autres, comme s’il avait une signification particulière.

Au moment où ton âme se détachera de ta carcasse pour s’en aller croupir sur la Lune.
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