Aleanore
[Un treize janvier de l'an de pâques 1458 à Château-Gonthier.]
Arrivée en Anjou. Enfin, après tant de temps vous aussi vous trouvez que ça fait une répétition amusante ? à parcourir les chemins du Royaume de France. Enfin, arrivée à destination, après des heures derrance dans Saumur pour savoir où se trouve les terres de Château-Gonthier, et enfin, elle est arrivée. Malles débarquées, installée, dans une chambre prévue à cet effet, comme les choses sont bien faites vraiment quand on tombe sur la personne bien faite par excellence, oui, oui, il est bien question ici, de la blonde parmi les blondes, la Popstar suprême, petite Reyne de son état : LAnjou, jai nommé Sa Grâce, Fitzounette de la Josselinière, de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny et Château-Gonthier. Rien que ça, et quelle grâce dans les mèches dorées évanescentes de lévaporée buse qui .. nest pas là où elle lattend. Elle était prévenue, ils auraient surement du retard, quà cela ne tienne, elle va soccuper autrement. Et quelle occupation, rédactions de missives, sa passion hu-mour auxquelles, elle sattaque une fois le matériel adéquat sorti des malles.
Les noisettes glissent sur sa chambre, mots glissés par la servante angevine qui ly a conduit, elle avait tous les droits sur ce lieu. Parfait. Les tentures sont donc sorties par Clarisse pendant que la plume de faisan dans sa main se fait chatouilleuse sur la truffe du petit lévrier déjà couché sur son coussin de velours, coussin dhiver. Eternuement de la chienne, tandis que la jeune fille étire ses jambes devant elle, pour réfléchir à comment développer son idée. Effectivement suite à un malaise de la duchesse pendant la Croisade, la jeune fille avait discerné une affection dans les mots « mon ange » qui ne lui était pas à proprement destinée. Après avoir interrogé quelques vulgaires valets ducaux, il était ressorti que ces mots étaient autrefois utilisés pour une autre femme. Une blonde quand elle était brune. Une duchesse entre autre quand elle nétait que fille de noble. Les dents grincent, mourir de jalousie, cest mourir damour aussi. Et le caractère facilement emporté de la jeune fille lemporte sur le calme tandis quelle jette violemment à terre un fruit confit dans la coupelle à sa disposition. Elle naime pas la pomme. Pomme pourrie. Rongée par lenvie. Qui est-elle cette blonde angélique qui fait naitre cette tendresse dans la voix de sa duchesse ?
Après avoir fait quérir des renseignements en la chapelle des Hérauts dArmes du Royaume de France, lieu propice aux renseignements concernant la noblesse de France, il en était ressorti que ledit ange, était Alençonnaise et régnante entrante de lAlençon quand Fitzounette était Duchesse sortante de lAnjou. Non, elle navait pas posé de questions à sa jeune duchesse trop occupée à se remettre de ses malaises. Mais alors quoi ? Il lui fallait savoir, et aussi tandis quelle-même parcourait le Royaume de France pour rejoindre lAnjou, terre sainte parmi les saintes où les seins se dévoilent à dessein vous navez pas compris lintérêt de cette phrase ? Moi non plus, ça tombe bien. un valet avait été dépêché à la chapelle pour chercher dautres renseignements pouvant être utiles. Valet qui était revenu voilà peu pour lui faire part des recherches. Fort intéressantes en réalité, puisquil avait réussi à trouver une personne auprès de laquelle, elle pourrait se renseigner. Et le nom de la destinataire de la missive sinscrit, vélin sacrifié dune écriture fine et liée.
Arrivée en Anjou. Enfin, après tant de temps vous aussi vous trouvez que ça fait une répétition amusante ? à parcourir les chemins du Royaume de France. Enfin, arrivée à destination, après des heures derrance dans Saumur pour savoir où se trouve les terres de Château-Gonthier, et enfin, elle est arrivée. Malles débarquées, installée, dans une chambre prévue à cet effet, comme les choses sont bien faites vraiment quand on tombe sur la personne bien faite par excellence, oui, oui, il est bien question ici, de la blonde parmi les blondes, la Popstar suprême, petite Reyne de son état : LAnjou, jai nommé Sa Grâce, Fitzounette de la Josselinière, de Dénéré-Penthièvre, Duchesse de Corbigny et Château-Gonthier. Rien que ça, et quelle grâce dans les mèches dorées évanescentes de lévaporée buse qui .. nest pas là où elle lattend. Elle était prévenue, ils auraient surement du retard, quà cela ne tienne, elle va soccuper autrement. Et quelle occupation, rédactions de missives, sa passion hu-mour auxquelles, elle sattaque une fois le matériel adéquat sorti des malles.
Les noisettes glissent sur sa chambre, mots glissés par la servante angevine qui ly a conduit, elle avait tous les droits sur ce lieu. Parfait. Les tentures sont donc sorties par Clarisse pendant que la plume de faisan dans sa main se fait chatouilleuse sur la truffe du petit lévrier déjà couché sur son coussin de velours, coussin dhiver. Eternuement de la chienne, tandis que la jeune fille étire ses jambes devant elle, pour réfléchir à comment développer son idée. Effectivement suite à un malaise de la duchesse pendant la Croisade, la jeune fille avait discerné une affection dans les mots « mon ange » qui ne lui était pas à proprement destinée. Après avoir interrogé quelques vulgaires valets ducaux, il était ressorti que ces mots étaient autrefois utilisés pour une autre femme. Une blonde quand elle était brune. Une duchesse entre autre quand elle nétait que fille de noble. Les dents grincent, mourir de jalousie, cest mourir damour aussi. Et le caractère facilement emporté de la jeune fille lemporte sur le calme tandis quelle jette violemment à terre un fruit confit dans la coupelle à sa disposition. Elle naime pas la pomme. Pomme pourrie. Rongée par lenvie. Qui est-elle cette blonde angélique qui fait naitre cette tendresse dans la voix de sa duchesse ?
Après avoir fait quérir des renseignements en la chapelle des Hérauts dArmes du Royaume de France, lieu propice aux renseignements concernant la noblesse de France, il en était ressorti que ledit ange, était Alençonnaise et régnante entrante de lAlençon quand Fitzounette était Duchesse sortante de lAnjou. Non, elle navait pas posé de questions à sa jeune duchesse trop occupée à se remettre de ses malaises. Mais alors quoi ? Il lui fallait savoir, et aussi tandis quelle-même parcourait le Royaume de France pour rejoindre lAnjou, terre sainte parmi les saintes où les seins se dévoilent à dessein vous navez pas compris lintérêt de cette phrase ? Moi non plus, ça tombe bien. un valet avait été dépêché à la chapelle pour chercher dautres renseignements pouvant être utiles. Valet qui était revenu voilà peu pour lui faire part des recherches. Fort intéressantes en réalité, puisquil avait réussi à trouver une personne auprès de laquelle, elle pourrait se renseigner. Et le nom de la destinataire de la missive sinscrit, vélin sacrifié dune écriture fine et liée.
Citation:
A vous, Eugénie de Varenne.
A la Vicomtesse du Montaneres, Baronne de Domfront et de Monein,
A la Vicomtesse du Montaneres, Baronne de Domfront et de Monein,
Un instant, la plume sarrête tandis que les noisettes parcourent les titres appris par cur, les lettres dansent devant ses yeux tandis quelle se répète le nom mentalement. Eugénie de Varenne, dicte la Demoiselle Génue. La main fine à la manucure dévastatrice simmisce, intruse incisive dans la bonbonnière pour attraper un fruit confit et le glisser entre les lèvres vermeilles. Elle avait appris plus quun simple nom au sujet de lIngénue, et ce quelle avait appris la renforce dans le bienfondé de la missive. Ingénue Eugénie, dont lon médit autant quon la maudit. Un instant, les lèvres serrées esquissent un sourire narquois, rien que pour cela, elle laimera encore plus si on lui en donne lopportunité. Pour nêtre pas le commun des mortels. Fat et sans éclat. Ingénue Eugénie, au talent que lon chuchote, aux rumeurs que lon grignote. La mine se fait rêveuse, est-elle comme on le dit, celle qui suite à la demande dun certain Maréchal dArmes, inaugura les premiers scels dune couleur autre que conforme, rajoutant à cela, le parfum délicat de lavande sur ledit scel parme. LEtincelle se complait à imaginer un scel au bas de ses missives dun adorable corail ou dune couleur griotte éclatante. Eugénie lIngénue, mine de secrets, dinformations et de délectation pour la curieuse jeune fille. Regard jeté à la missive. Béarnaise donc.. Et la plume de reprendre ses franches entailles dans le parchemin.
Citation:
Bonjorn comme lon dit chez vous, je présume,
Jespère que cette missive vous trouvera en dagréables dispositions, et je prie le Très-haut pour quil en soit ainsi encore longtemps. Ainsi, notre chère Capitale ne perdra pas une artiste de renom même sous cape.
Oui, une artiste en vérité, Vicomtesse, car jai ouï dire le plus grand bien de vos créations colorées et parfumées qui offrent enfin à la noblesse féminine de France, une petite joie de plus quand il est question de missive, un petit rien qui égayera les longues journées qui nous sont bien souvent monotones quand nous navons personne avec qui il nous est agréable de deviser et que nous devons nous faire amantes de lépistolaire pour prendre nouvelles de ceux que nous aimons.
Mais que me voilà impolie, je ne me présente pas. Aléanore Jagellon Alterac, lon connaît de par le Royaume, le nom de famille, jamais le prénom, mais si cela peut vous aider. Et vous devez aussi vous demander la raison de cette missive venant dune personne dont vous ne supposiez jusqualors même pas lexistence. Souffrez Vicomtesse que je vous mette au courant des raisons qui me poussent à venir à vous par un vulgaire vélin.
Je suis au jour daujourdhui, dame de compagnie de la Duchesse de Corbigny et Château-Gonthier, qui fut Duchesse de lAnjou presquen même temps quune autre jeune femme blonde montait sur le trône ducal de lAlençon. Bélialith Ypriex, Duchesse dEscouché, Vicomtesse de Montgomery, Dame de Pierrefite en Cinglais, cest delle dont je voudrais vous entretenir, Vicomtesse, puisque lon ma rapportée, que vous étiez devenue par la grâce de Dieu quil vous ait en sa sainte garde Comtesse du Béarn peu avant quelle quitte la couronne ducale alençonnaise. De plus, sachant que de part votre baronnie de Domfront, vous êtes noble alençonnaise, jai pensé - et Dieu mest témoin que cela me dérange de prendre sur votre temps sûrement précieux que vous pourriez si lenvie vous prenez, me renseigner sur une personne qui même si elle nous a quitté, fait encore parler delle, fantôme blond persistant alors quil y a tellement de beautés blondes qui ne demandent quà être célébrées.
Dans lattente dune réponse favorable de votre part à ma requête, je prie pour que le Très-Haut et Aristote vous aient en leurs saintes gardes.
Fait le treizième jour de janvier de lan de grâsce mil quatre cent cinquante huit, en les murs de Château-Gonthier.
Alterac, parce que je le vaux bien.
Jespère que cette missive vous trouvera en dagréables dispositions, et je prie le Très-haut pour quil en soit ainsi encore longtemps. Ainsi, notre chère Capitale ne perdra pas une artiste de renom même sous cape.
Oui, une artiste en vérité, Vicomtesse, car jai ouï dire le plus grand bien de vos créations colorées et parfumées qui offrent enfin à la noblesse féminine de France, une petite joie de plus quand il est question de missive, un petit rien qui égayera les longues journées qui nous sont bien souvent monotones quand nous navons personne avec qui il nous est agréable de deviser et que nous devons nous faire amantes de lépistolaire pour prendre nouvelles de ceux que nous aimons.
Mais que me voilà impolie, je ne me présente pas. Aléanore Jagellon Alterac, lon connaît de par le Royaume, le nom de famille, jamais le prénom, mais si cela peut vous aider. Et vous devez aussi vous demander la raison de cette missive venant dune personne dont vous ne supposiez jusqualors même pas lexistence. Souffrez Vicomtesse que je vous mette au courant des raisons qui me poussent à venir à vous par un vulgaire vélin.
Je suis au jour daujourdhui, dame de compagnie de la Duchesse de Corbigny et Château-Gonthier, qui fut Duchesse de lAnjou presquen même temps quune autre jeune femme blonde montait sur le trône ducal de lAlençon. Bélialith Ypriex, Duchesse dEscouché, Vicomtesse de Montgomery, Dame de Pierrefite en Cinglais, cest delle dont je voudrais vous entretenir, Vicomtesse, puisque lon ma rapportée, que vous étiez devenue par la grâce de Dieu quil vous ait en sa sainte garde Comtesse du Béarn peu avant quelle quitte la couronne ducale alençonnaise. De plus, sachant que de part votre baronnie de Domfront, vous êtes noble alençonnaise, jai pensé - et Dieu mest témoin que cela me dérange de prendre sur votre temps sûrement précieux que vous pourriez si lenvie vous prenez, me renseigner sur une personne qui même si elle nous a quitté, fait encore parler delle, fantôme blond persistant alors quil y a tellement de beautés blondes qui ne demandent quà être célébrées.
Dans lattente dune réponse favorable de votre part à ma requête, je prie pour que le Très-Haut et Aristote vous aient en leurs saintes gardes.
Fait le treizième jour de janvier de lan de grâsce mil quatre cent cinquante huit, en les murs de Château-Gonthier.
Alterac, parce que je le vaux bien.
La cire rouge à son plus grand malheur, est déversée, chaque goutte sécrasant dans un bruit mat, infime tâche écarlate agrandissant un peu plus la mare, enfin scellée dune pression de la croix qui pend au bout dun chapelet quelle a retrouvé dans ses malles, le pli se retrouve glissé dans la main de Clarisse qui depuis quelques minutes, attend sagement que sa maitresse est finie, pauvre Clarisse qui subit sans mot dire, le traitement dur que la jeune fille lui inflige moins dur pour elle à supporter encore que la vision de la jeune fille éteinte sans quelle nen comprenne la raison, pauvre innocente, ignorant le lourd secret qui lie une Duchesse Angevine à une Dame de compagnie Limousine.. Dans quelques instants, la missive sera envoyée là où elle doit. Peut être quelle aura une réponse, lEtincelle, peut être quelle saura enfin. Les noisettes glissent sur le dehors, pour observer la vie qui grouille dans la cour du château angevin, fraicheur hivernal qui sengouffre quand Clarisse ouvre la porte pour aller confier la missive à un valet. LEtincelle, elle se lève pour aller à la fenêtre, pensive, quand arriveront-ils ? De nouveau, la blonde servante revient, expliquer quelle a fini de ranger lessentiel, voix qui tremble quand elle dit que tous les effets vraiment personnels sont installés.
Sourcil qui se hausse avant de se diriger vers le lit à côté duquel sur un guéridon repose une petite boite en bois aux arabesques compliquées. La boite est ouverte, trésor oriental, erreur monumentale, mais quimporte, la pâte brune est glissée sur la langue, tandis quelle repose le reste et referme la boite. Les jambes sont remontées sur le lit, bordée par une camériste inquiète au-delà de toute mesure mais qui ne dit rien, le voile de cils bruns recouvre les noisettes qui habituées au traitement, déjà se troublent dun voile fait de rêves. Requiem Aeternam.
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