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Info:
Recueil de la correspondance entre Andreia et Vaxilart. Les premières lettres sont malheureusement manquante.

[RP] Correspondance: Andreia - Vaxilart

Vaxilart
Citation:
Cher Vaxilart,

C'est le c�ur en pleurs que je prends la plume ce soir, chacune de mes larmes semblant se transformer en encre à mesure que mes sentiments décident de coucher les mots sur ce parchemin.

En effet, au sortir du couvent, je pensais naïvement trouver missive de votre part...
Mais pas plus de missive dans mon pigeonnier que de neige en été..tout semble disparu, car n'ayant pas existé. Point de mot trouvé, mais des tas de regrets.

Quelle tristesse pour moi, quelle idiote fus-je de croire en votre amour, cette étincelle qui me réchauffait le c�ur comme le plus grand des soleils, éclairant ma vie d'une lueur d'espoir comme la lune éclaire les pas dans la nuit.

Je croyais en vous, mon étoile du soir, ma rose des vents, celle qui aurait mené mes pas jusqu'au plus haut des cieux, qui aurait fait naître l'espoir d'un jour nouveau, empreint de joie et de félicité. Me faisant pensée a une apparition divine, création du très haut me permettant de goûter aux joies d'un amour céleste.

Oui mais voilà, de marque d'affection de votre part, je ne semble plus faire l'objet.

Est-ce un simple oubli ? Ou souhaitez vous vraiment me mettre de côté ? Je n'ose croire les mauvaises langues qui disent que vous avez simplement joué avec mes sentiments, comme avec un objet que l'on convoite et que, une fois que l'on s'est bien amusé avec, on jette car il n'a plus d'attrait ni de saveur..

Je ne sais que comprendre dans votre silence. Je puis tout supporter, je puis comprendre et souvent, pardonner, mais je ne saurais souffrir l'indifférence, surtout d'un c�ur qui, au mien, s'était confié.

J'accepterai votre décision, si de me voir, vous ne souhaitez plus jamais, mais dites le moi, ne me laissez pas dans le trouble de ce temps qui meure et fait fuir les espoirs, creusant en mon âme un gouffre qui se rie de mon malheur.

Je croyais en vos paroles, en vos promesses, de je vous aime, je serai là à jamais, je vous imaginais, aiment, tremblant, à mes côtés, des pâles premières lueurs du soleil jusqu'aux derniers bruits du jour.

Mais seul le vent vient à mes oreilles mener les battements affolés de mon c�ur.

Dites moi ce que j'ai pu faire de mal, dites moi que vous me détestez, dites moi que vous m'aimez, dites moi que sans moi vous ne pouvez vivre, ou dites moi qu'à vos yeux je ne suis rien d'autre qu'une conquête de plus, mais dites le moi. Ce sera ma dernière supplique.

Tendrement vôtre,

Andreia

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Vaxilart
Citation:
Mon tendre ami,

Comme promis, ce jour, je vous écris, bien que les mots me manquent, pour vous décrire mon désarroi et ma tristesse, étant déjà si loin de vos bras.

A peine un jour de route nous sépare, que déjà je ressens l'ennui. Votre présence était pour moi comme
un jour de fête, comme un soleil dans la nuit, quelque chose de merveilleux et de jamais vu.

mais voilà, me voici sur les routes, et demain déjà, je serai hors de votre duché. Mon c�ur est bien à plaindre,
d'être si triste en cette nuitée. Je songe , et ce avec nostalgie, a ces moments passés ensemble, a vos bras autour de ma taille, a vos mains, caressant ma peau, a vos lèvres, courant sur les miennes, cueillant l'amour débordant de mon c�ur, et que je vous offrais sans aucun remord.

J'ose espérer que vous ne m'avez, pour votre part, point oubliée, pas si vite, pas si tôt, pas après tant de délicatesse dans vos paroles tel la douceur d'un soir d'été, vos mots coulaient sur moi, faisant frémir ma peau l'entrainant vers une extase sans fin et jusqu'alors inconnue.

Je pense bien à vous,

Tendrement vôtre,

Andreia.

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Vaxilart
Citation:
Mon étoile du Soir,
Mon cher Vaxilart,

Vous qui éclairez mes rêves les plus fous d'un éclat que seul le soleil lui même pourrait éclipser, je voulais, dès ce jour, vous remercier pour cette missive qui m'a cueillie aux premières lueurs du jour, au sortir du couvent.

Ces mots, délicats, aux senteurs de tendresse et aromatisés de caresses dans leur sens, furent, a n'en pas douter, posés sur le vélin à la manière d'un bébé dans son berceau - avec une infinie délicatesse - aussi, je n'ai pu que fondre devant tant de romantisme a l'état brut..d'une douceur sans pareille.

Mais aussi, que de tourments en mon coeur aimant en cet instant.

Moi qui croyait notre amour limpide - clair comme l'ondée ruisselant du ciel jusqu'à l'eau de la rivière, à peine souillée d'une ou deux pétales de fleurs, qui, chevauchant le vent, s'aventurent parfois vers cette cascade folle, reposant sur les flots, se moquant de savoir où le destin les mènera.. - me voilà bien désappointée.

En effet, non seulement ai-je reçu votre missive, mais également, et beaucoup plus surprenant , un signe de confiance de Boniface... Au réveil, cette simple petite note "Ryllas vous a accordé sa confiance", qui, pour d'autre personne ne signifierai rien, mais qui, pour moi, est une chose troublante, et l'émotion, alors, je ne vous le cache pas, m'a étreinte.

Je vous cache rien mon ami, je vous dis tout, la vérité dans son nu le plus blême, quitte a nous faire souffrir l'espace d'un instant. Car oui, je souhaite être sincère avec vous, tout vous avouer, vous rendre, au sentiment près (pour ne pas dire au denier près), cette dévotion que vous m'offrez.

Oui, ce simple geste de sa part m'a surprise, car je ne m'y attendais plus depuis longtemps..et aujourd'hui que votre amour et le mien se rejoignent, le voilà qui..me fait signe. Un signe lourd de sens, après autant de temps. Je pense ne pas me tromper en disant qu'il souhaite me montrer qu'il m'aime toujours envers et contre tout et tous..Sans doute pense - t'il que je vais savoir lui pardonner ses erreurs du passé..

A tort ou à raison me demanderez vous ? En cet instant, le doute m'assaille.

Mes sentiments sont chamboulés, je ne sais plus que dire, que faire, que penser. Vous, lui, moi, nous, tout était si simple, à présent, d'une simple note, tout est troublé.

Oh, puissiez-vous vous rendre compte à quel point je souffre de cette situation ! Je sais bien que ces quelques lignes vont créer en vous un sentiment de colère, voire d'injustice, et moi qui suis si loin de vous, pour pouvoir vous prendre dans mes bras et vous dire, vous montrer, ce doute, cette colère aussi, que ces quelques mots, ont, en moi, su créer.

Mais je ne voulais pas taire cela, il me fallait tout vous dire, car c'est de la sincérité que pourra naître une relation durable et véritable.

Andreia,
l'aimante amante.

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Vaxilart
Citation:
Mon tendre ami,

Votre silence, si triste en sa longueur, me paraissait éloquent, or, vos mots à présent reçus, ne sont pas moins grandiloquent. Cela n'est pas une critique, loin de moi cette idée, d'autant que moi même j'en use et abuse à l'envie.

Cette douce violence pudibonde dans les mots, choisis avec un soin infini, me mis dans une situation fort inconfortable.

Il est vrai que mon c�ur a vacillé à l'élan de confiance que m'a porté boniface, mais je n'en ai pas moins oublié les sentiments que vous et moi avons nourris.

Et, ce jour d'hui, je plie sous ce poids, celui des années qui passent et qui me confrontent à la dure loi de l'amour qui n'a qu'une limite, celle de la raison. Sauf que parfois, cette dernière s'égare, et me laisse bien désemparée et impuissante face aux sentiments mêlés, ravivant une profonde douleur en mon c�ur aimant.

Alors oui, je plie sous ce poids, mais de ne rien faire je n'ai pas le droit, et je déplore ce choix, mais je dois me faire violence...Ah quel malheur ! On me dit souvent que mes désirs sont des ordres, mais il semble plutôt que mes ordres sont des ires et mes ires font bien désordres...

Ah que tout était plus simple lorsque blottie dans le creux de vos bras, je respirais sereinement, mon corps se soulevant au rythme de votre c�ur et ses palpitations. Qu'il était doux le premier jour de nos amours où, dans les primes instants, vous avez porté votre bouche à mes lèvres, me faisant goûter à votre amour suave et plein de serments assurés, dont je suis si friande.

Mais voilà, il fallu que je prenne la route et que tout se complique. Loin des yeux loin du c�ur dit l'adage ? moi je n'y crois point ! Car nul besoin de voir vos yeux pour songer à vous. Il me suffit de lever les yeux vers l'astre solaire pour y voir la brillance de vos yeux lorsqu'ils se posaient malicieusement sur mes formes de femme, me faisant sentir l'unique objet de toutes vos attentions. Sans cesse vous m'apparaissez en songe, m'entrainant sous l'éclat de la lune, touchant du bout de vos lèvres, mes monts de fortune. Je vous imagine près de moi , me prenant la main pour m'entrainer vers les étoiles...et Soudain je m'éveille en transe, le corps en eau comme après une nuit de fièvre , que déjà vous avez disparu , évanoui dans la brume de mes pensées, toutefois votre souvenir en moi perdure, et le sourire ne quitte plus mes lèvres, du reste, rien ne saurait me l'ôter.

Quant à vos gestes tendres, la simple caresse du vent sur mon corps doré, me rappelle, et ce avec nostalgie, vos mains qui sur moi, se posent et..chut, car de vous conter mes désirs les plus inavouables , je n'ose ! Du reste, cela ne se raconte pas, il faut le vivre..à deux, c'est encore mieux !

Serez vous mon autre ? en avez vous seulement encore l'envie ?! Cette question se pose et s'impose.

D'un autre côté, il est normal qu'en mon c�ur le doute s'installe, comprenez moi, car, même s'il m'a fait souvent souffrir, je n'en oublie pas moins les moments doux passés avec celui qui fut si longtemps mon amant et qui avait obtenu ma main. Il sait être aussi exquis qu'infecte, mais il fut celui a qui, pour la première fois, je me suis donnée corps et âme.

Nos chemins se sont séparés, sans trop comprendre comment ni pourquoi, alors, le voir revenir de la sorte, c'est un peu comme vivre une histoire sans parole, un appel silencieux de deux c�urs qui ont longtemps battus au même diapason, avant de subir les dégâts du temps et des trahisons amoureuses, conflits politiques aidant..

Je ne puis tout balayer d'un seul geste, cela ne serait pas correcte, cela ne se peut pas. Imaginez vous, retrouvant nouvelles de votre dernière maitresse, de celle qui un jour a allumé en votre bas ventre un brasier, un amour fusionnel, celle qui avait fait vivre en vous les espoirs les plus fous, n'auriez vous pas, vous aussi, vacillé sous le feu d'éventuelles retrouvailles ? On ne peut vivre sans regret que lorsqu'on n'a jamais véritablement aimé. Moi j'aime en substance, je m'offre toute entière ou je ne lâche rien, mais je ne fais pas les choses à moitié.

D'où cette interrogation qui se pose à moi à présent. Aimer deux hommes n'est pas permis, voilà mon tendre drame. Et pourtant, je vous aime tous deux d'un même feu...celui de la passion qui m'embrase et m'emprisonne. Qui sera finalement son geôlier ? A ce jour, je n'ai point trouvé la réponse a cette question.

Me voici au terme de mon voyage, dès demain, je serai de retour en Anjou, retrouvant mon échoppe..et ensuite ? je ne sais...et vous ? le savez vous..?

Avec tout mon amour, aussi paradoxale que cela puisse paraitre,

Andreia,
votre tendre amoureuse suspendue à vos larmes.

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Vaxilart
Citation:
Chère Andreia,

Ici en Bourgogne, l’été semble renaître, tout comme l’espoir de vous revoir que j’eus cru un instant fané. Je compte les jours nous séparant avec appréhension, car chaque soleil couchant nous rapproche un peu plus! Bien que je ne sache pas quand, mon esprit conforte, chaque jour que Dieu met sur ma route, l’idée que l’avenir nous sera commun.

Icelieu, serait-ce par l’ennui et de le vide que créé votre absence, ou à cause de ce sentiment de loyauté et de devoir qui m’éprend de ma terre, j’ai décidé de me relancer, une ultime fois, dans la course aux ducales. Cette fois plus que jamais, je me sens serein vis à vis ce nouvel engagement envers ma patri. Je me sens épris d’un sentiment d’amour pur, l’Amour que Dieu a préparé pour ceux capable de surpasser leur condition mortelle, envers le peuple et la tâche qui me sera confié. C’est là votre fait de m’avoir appris cet état d’âme et d’être… Ce même amour que je prêche pour ma parti, je l’étreins afin de pouvoir vous l’offrir tout entier, à vous et notre descendance, lors de notre union légitime.

Avec tous mes sentiments,
Vaxilart

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Vaxilart
Citation:
Cher Vaxilart,

c'est le c�ur en peine, affligée par la bêtise humaine dont peuvent faire preuve les angevins, que je vous écris ces quelques lignes.

Ce soir mon âme angevine est morte sous un lynchage public, un petit jeu de massacre entre amis bien pensants. Si tant est que l'on pense comme eux..

Je n'étais pas l'objet de cette méchanceté, non pas, mais de l'entendre, de la voir, cela m'a blessé comme si ce fut de moi dont on parlait ce soir.

Pourquoi vous en parler alors me direz vous ? Tout simplement parce que je puis tout vous dire, je veux tout vous conter, ne rien cacher, me mettre a nu, au moins sur le papier.

Je ne suis point politicienne, je n'y entends rien à tout cela, faute de temps peut etre, d'envie surement. Mais ce soir, voir mettre en pièce, par quelques mots aiguisés comme des couteaux, la duchesse angevine, Jaelle, m'a conforté dans mon idée. La politique est l'ennemi du bien.

Bien sur, je n'étais pas là durant son mandat, j'étais à vos côtés, alors, peut être n'ai-je pas tous les éléments en main, mais cette duchesse, avant de le devenir, était une conseillère ducale hors pair, aussi, la voir a présent ainsi dénigrée me fait mal pour elle. On peut faire des reproches sans être méchant ou blessant. L'erreur est humaine.

Je suis tremblante comme une feuille, oh mon ami, que de tourments. Vous savoir vous aussi en pleine campagne électorale me fait peur.

Oui, peur pour vous, peur que ce genre d'animosité ne puisse vous toucher, peur que vous ne soyez mis à mal.

Bien sur, vous étes habitué à la politique, vous connaissez aussi vos détracteurs et avez de la répartie, mais j'ai peur pourtant.

D'autant que cela veut dire un investissement en terme de temps..ce même temps qui nous tiendra éloigné pour un long moment encore...comment supporter votre absence..?

Alors que, pendant ce temps, je vais devoir gérer un dossier en appel, conjointement à Ryllas.

Je ne vous le cache pas, un rapprochement a eu lieu, tant pour l'affaire que pour les explications autres. Je lui ai tout dit pour nous, je n'ai rien caché..

A ma grande surprise, il n'a rien répliqué, point de mot plus haut que l'autre. Il m'a dit qu'il avait toujours des sentiments pour moi. Qu'il comprenait ce besoin que j'avais d'être avec vous, dans vos bras, sans pour autant me retrouver dans vos draps..de ceci, il a toujours eu l'exclusivité...et il l'eut encore une fois, j'ai presque honte de vous le dire. Mais je ne cache rien, jamais.

Aujourd'hui, je ne sais plus que dire, que penser. Je vous aime tous deux. Différemment.

Prenez garde à vous mon cher Vaxilart, la scène politique et l'amie du bourreau populaire. Faites attention de ne point y laisser la tête.

Quant au c�ur ? je ne sais s'il est en sécurité avec moi..c'est un risque à prendre..d'amour ou d'amitié, si vous m'en refusez l'un, laissez moi l'autre, par pitié ! c'est un cri du c�ur, je ne saurai vivre sans votre présence, fusse t'elle seulement un lien de pseudo-vassalité qu'une paysanne comme moi doit a un homme brillant tel que vous, mais laissez moi encore vous approcher, vous écrire, et toujours, envers et contre tout, oui malgré tout, vous aimer.

Andreia

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Vaxilart
Citation:
Mon cher Vaxilart,

J'espère que tout se passe au mieux pour vous en Bourgogne. Comme promis, je vous écris
ce n'était pas une parole en l'air, je tiens toujours mes promesses, aussi, même si la qualité d'écriture, contrairement à mes premières missives,n'est pas là car pressée par le temps, au moins l'authenticité de ma pensée pour vous est réelle et bien présente.

Je ne sais ce que vous pensez de moi à présent, suite a ma dernière missive, mais je suis toujours la même Andreia qui avait réussi la chose incroyable de plaire a votre c�ur. Je reste la même, égale à moi même. Je ne puis changer, jamais.

Je viens d'apprendre l'arrivée sur vos terres de deux de mes plus chers amis,
dame Occitane et messire Geulederat, à Dijon très exactement.

J'espere que vous aurez l'occasion de les rencontrer, et qui sait, de lier amitié avec
eux. Si tel est le cas, n'hésitez pas a les saluer pour moi.

Chaque jour je n'ai cesse de penser à la Bourgogne. Par une missive d'Occitane,
par une demande d'un condamné bourguignon qui demande mes services, et bien sur
chaque fois, je songe à vous. Avec ou sans masque, nos mots échangés, cette passion naissante..cette douce ivresse que vous m'apportiez.

Vous m'avez dit avoir pris des dispositions pour obtenir de nouvelles responsabilités en Bourgogne aussi, je ne sais quand vous pensez partir vers le Sud comme vous l'aviez prévu..

Moi je vais prendre la direction du Sud moi même, je ne sais encore où exactement, mon choix n'est pas fixé encore.

J'espère vous y revoir promptement..car il n'y aurait pire douleur que de vous voir me tourner le dos pour ne plus jamais me parler. Je vous en conjure, ne me condamnez pas à cette peine, j'en mourrai !

Andreia

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Vaxilart
Citation:
Chère Andreia,

Je ne sais que répondre à votre lettre, je ne sais que répondre à votre camarade qui est venu me rencontrer en mon bureau. Je ne sais que penser, ni que faire.

À la réception de votre avant dernière lettre, je n’avais qu’envie de vous la renvoyer à la figure. La colère souvent se trouve être mauvaise conseillère, qui plus est, la colère ne m’est pas plaisante, ainsi, je délaissai, pensant m’éteindre comme une bougie atteignant sa base, l’idée de vous répondre.

Vous seriez mieux, j’en étais sûr, avec ce roturier. Des intérêts en commun, de l’attirance manifeste, que pouvais-je y faire (que voulais-je y faire)? C’est à cette idée que m’emmena ma longue et sinueuse réflexion sur vos quelques lignes. Et ainsi, résigné, je laissai aller le fil de ma vie ailleurs, bien loin des rivages apaisants de votre voix et de la chaleur réconfortante de vos bras.

Alors que je pensais en avoir finit, alors que je me promenais en mes jardins, regardant par-ci, par là, quelques branches folles s’enlacer dans le vent du printemps qui soufflait déjà la poussière de notre amour, m’arriva sur un plateau d’argent, votre dernière lettre, l’inattendu, la gênante.

Et ainsi, désarçonner vis-à-vis de votre intérêt qui n’en démordait pas, je rabrouais cette envie encore vive de vous répondre, ne serait-ce que par courtoisie, par amitié. Mais, que faire, voilà ce que je vous demande, lorsque vous mandez l’une de vos amies de venir encore m’arracher à la vie pour me ramener lors de cette dernière journée passé ensemble... Ressentir encore et encore ce souffle humide s’échappant de votre bouche. Que faire, alors que je rêve encore de vous entretenir de milles et un sujet?

L’histoire parfois n’en vient pas au dénouement espérer, mais jamais elle ne s’arrête. Bien que vous ayez décidé de consacrer votre mur des lamentations aux caresses étrangères d’un lapidateur, d’un rustre s’il en est un. Et bien, que ni mon âme, ni mon corps ne pourront être votre vis-à-vis cet affront, mon amitié vous sera acquise.

C’est ainsi que j’aurais aimé terminer ma lettre si le temps et l’occasion m’en étaient donnés. Cependant, bien des choses se passent, le monde se chamboule encore et toujours, les récoltes poussent sur les précédents, les empires se créent à partir des plus petits, et un homme seul ne peut résister aux raz de marée de la côte aux maures.

La Bourgogne se tient encore droite et fier, mais encore faut-il que le Duc, s’il est Duc, soit capable de défendre ses sujets. Et c’est en cela que je demande votre aide, là où vous exercer le mieux, en le domaine judiciaire. Récemment, une armée d’inconscient, délaissée par ce maroufle d’ancien Duc (il n’en avait que le titre), a pénétré illégalement en le territoire du Languedoc. Évidemment, elle fut détruire, plusieurs morts furent pleurés ici… Cependant, le Languedoc, en toute légalité, lancera sous peu divers procès contre les membres de cette dite armée de pèlerins. Pour ma part, j’arrive suite à la tempête, mais je ne peux laisser, en mon âme et conscience, ces hommes être traités devant la justice languedocienne sans ne serait que leur offrir la chance d’être guidé et défendu par des avocats compétents. Ainsi, ma demande est simple, voudriez-vous prendre la tête d’une équipe d’avocat en charge de la défense des intérêts légaux de chacun des accusés? Voilà, c’est dit.

En attendant de vos nouvelles, je retourne à mes ouailles.

Bien à vous,
Vaxilart

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Vaxilart
Citation:
Cher Duc ,
Cher Vaxilart,
mon cher ami,

Voilà plusieurs jours que votre missive m'est parvenue. J'ai pris bien du temps pour vous répondre, et je m'en excuse, mais malheureusement, je n'étais pas en état de vous répondre jusque là.

En effet, si votre missive fut pour moi un soulagement, et une source de joie, j'ai du payé ce court instant de bonheur en apprenant mauvaise nouvelle par la suite. Je ne vais pas m'epencher, mes problèmes de c�ur ne vous intéresse plus, et je puis le comprendre.

Je vous ai tant fait souffrir, dites vous qu'aujourd'hui, vous êtes, de moi, vengé, car je souffre tout autant, venant d'être informée d'une chose que jamais je n'aurai cru possible.

Mais n'abordons pas ce sujet, il me fait grandement souffrir, comme si le souffle des enfers m'enveloppait et me brisait chaque os, un à un, prenant un malin plaisir à me tourmenter, me rappelant par la même, la douleur que vous avez du ressentir.

Ainsi va la vie. Je n'ai que ce que je mérite sans doute.

Concernant les procès à l'encontre des Rusés, sachez que nous ne sommes pas moins de 4 avocats du dragon actuellement en Languedoc.

Pour ma part, je ne sais si je saurai les défendre, attendu que messire_pignon me vouait jusque là une haine sans nom et sans limite.

Ce duché détient un codex à me faire pâlir. Il est long d'au moins 4000 pages..ici, chaque jour fleuri une nouvelle loi, un nouveau décret. Pure folie que ceci !

Croyez bien que je reste à votre disposition pour aider ceux qui le souhaiteront.

Pour l'heure, mon procès en appel, concernant la défense de messire Willaparis est accepté, voyez que je n'oublie pas de défendre les bourguignons, je le fais avec plaisir , corps et âme.

J'espere que tout va pour le mieux en ce qui vous concerne. Pour ma part, mis à part le c�ur, je vais bien.

Je vous souhaite un bon mandat.

Amicalement vôtre ,

Andreia

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Vaxilart
Citation:
Cher Duc de Bourgogne,
Mon cher ami,

Cette missive est aussi personnelle qu' officielle, car je pense que votre réponse a celle-ci décidera du reste de ma vie.

Vous n'êtes pas sans savoir que je suis actuellement en comté du Languedoc où le Codex Bourguignon semble être un simple feuillet face aux dédales des lois de 4000 pages qu'est le Codex du languedoc.

Je dois avouer que ce comté ne me sied pas, et que je n'ai aucune envie d'y rester.

Vous devez vous demander en quoi cela vous concerne. A la vérité, cela vous concerne pour deux raisons.

Le première est que j'avais promis de continuer a vous envoyer des missives, vous contant ma vie, ses aventures et ses déboires, et la seconde, c'est qu'à l'heure de mon départ, il n'y a qu'un seul endroit où je veuille me trouver.

Je souhaite en effet quitter définitivement l'Anjou de part un déménagement en bonne et due forme, car pour l'heure, je n'ai fait que quitter le territoire angevin, mais j'en garde ma nativité.

A présent, je cherche une terre où vivre, m'installer, prendre champ et échoppe, m'élancer dans la vie et pourquoi pas, dans la politique si l'opportunité venait à se présenter à moi.

Voilà donc l'objet de cette missive. Je souhaiterai effectivement m'installer en bourgogne, aussi, j'aimerai que vous m'en donniez l'autorisation. Je sais que je n'en ai nul besoin, que je suis libre de m'installer où bon me semble, mais, après notre aventure amoureuse et ce qui en fut la finalité malheureuse, vous auriez toute légitimité de vouloir me savoir bien loin de votre duché.

Alors, je vous le demande : acceptez vous de me voir, de me croiser, de m'ouvrir votre porte à nouveau, de me permettre de revoir ce sourire contre lequel mon c�ur ne savait dire non ?

Je souhaite de tout mon c�ur que votre réponse sera positive.

Et pour éviter tout malentendu, je vous informe que je m'y installerai seule.
Je puis vous rassurer, Ryllas ne sera pas du voyage, il a trouvé maitresse par ailleurs. Vous n'avez donc pas à craindre de le revoir de par mon retour en vos terres.

En l'attente d'une réponse de votre part, veuillez recevoir , cher Duc, mon tendre ami, mes plus sincères salutations,

Amicalement,

Andreia de Montjoie

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Vaxilart
Citation:
À Dame Andreia de Montjoie, salut.


Vous savez, chaque fois que je reçois l’une de vos lettres, je me prends à rêver qu’un jour vous m’écriviez sur quelques problèmes mathématiques. Ces questions seraient sans doute plus aisées, et m’éviteraient d’avoir à me torture le cœur à trouver les mots qui siéent de vous coucher sur vélin.

Cela dit, je remarque que votre parole n’est pas vain mot. Pour le mieux, vous m’écrivez encore. Pour le pire… Je passerai.

Point que je souhaite empresser la chute de cette lettre, mais plus car je n’ai rien de bien intéressant à vous compter sur mes aventures, je suis Duc, et je ducaille, je me permets de répondre de suite à votre question.

À savoir si autorisation vous est donné à la parfin de vous installer en Bourgogne. Oui, recevez mon autorisation.

Je passerai outre mon ressentit personnel de la situation afin de vous toucher quelques mots de mon appréhension professionnel de votre nouvel vie icelieu. De fait, je crois que vous êtes une femme de qualité et bien éduquée qui saura être un ajout utile à la famille de Bourgogne. Si votre voie doit vous mener en politique, ce sera tant mieux, car c’est la seule manière de faire clairement entendre sa voix et sa détermination.

En attendant votre arrivée en nos terres, et une prochaine rencontre, verre à la main, je demanderai à Dieu de vous garder.

Vaxilart,
Là ou ailleurs.

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