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[Rp]Chasteau-En-Anjou

Kilia
Le Départ:

Le château était en branle, depuis peu, Kilia avait pris sa décision.

On part!

Où? Pour combien de temps? Elle ne le savait pas, mais elle ne pensait plus qu'au haut de la falaise, question de survie sûrement. Trop de désillusion, trop de chose dans lesquelles elle avait cru. C'est derniers mois avaient été trop fort en désillusion. Elle avait regardé une dernière fois vers le soleil couchant du haut de la colline, quelques secondes fermant les yeux,  comme pour faire partir les images de sa tête,  son visage s'était crispé. Fermant ainsi la page sur toutes ses illusions.
Elle rouvrit les paupières après s'être tourné à l'opposé, pouvant percevoir son Anjou. Coeur brisé, fatigue, elle avait tout donné et même ce qu'elle ne pouvait penser avoir en elle. Mais là, il fallait partir, voir autre chose, oublier les peines pour refleurir à nouveau. Celle qu'on avait aimé appeler la lumière d'Anjou, n'était plus que son ombre.

Dans le Château, elle commença à donner les ordres. Au prime abord, son idée était de partir avec le strict nécessaire, rien, un cheval un sac de pain et rien d'autre. Mais son envie de partir loin la décida peu à peu, à faire plus gros bagages. Il lui fallait un coffre pour ne jamais manquer de rien. Pains, boissons, matériel de rechange, les précieux cadeaux de son parrain, sa collection d’épées, un cheval pour porter le tout, quelques gardes.
Elle allait partir sans un au revoir, mais les choses ne se font jamais aussi facilement. Vu les idées noires qu'elle avait en ce jour, chaque "au revoir" étaient une cassure encore plus forte en elle, elle n'était que douleur, quand elle regagna sa couche, essayant de fermer les yeux, sans avoir de cauchemar.

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[J'aime pas le nouveau forum!] ComPtesse de FC
Kilia
Avant de partir elle voulait dire au revoir, elle monta sur Savage et partie au grand galop vers sa ville. Le vent jouait dans ses cheveux, la nuit était chaude, les étoiles brillaient.
Stoppant son cheval devant chez Jacky elle entra en criant "Bonsoir!", mais les lieux étaient vides. Elle attendit un moment, quelques voyageurs entrèrent, mais pas un de ses amis, personne. Elle but un verre et le coeur lourd elle retourna chez, elle. Son cheval au pas, le bruit de ses sabots sur le sol durci par le manque de pluie.
Il était vraiment temps de prendre la route, elle alla retrouver Alberic, qui finissait de faire ses bagages. La charette de Blade attendait comme ils en avaient convenu la veille.

Je pense qu'on peut y aller. Pas la peine de rester plus longtemps, ça ne rendrait que plus difficile le départ.

Ils se mirent alors en route, 4 chevaux et derrière eux une charrette. Elle trouvait que Blade c'était bien chargé pour leur long voyage, mais que de partir en charrette lui permettait au moins de dormir. Le coché menait les chevaux avec agilité.
C'est en Arrivant à Chinon que Kilia alla voir si Blade dormait toujours.
Le convoie s'arrêta.

Blade tu roupilles comme un bébé!


Elle leva la bâche. Et de ses yeux grand écarquillés elle s'aperçut avec une certaine crispation, que dans cette charrette, il n'y avait ni Blade, ni les affaires de Blade. Mais tout les effets personnels qu'elle avait demandé de mettre en lieux sur dans sa propriété.

Bougre d'imbécile, qui t'as dit de nous suivre? ]Demanda-t-elle au cochet.

J'en sais rien duchesse, j'ai cru que tout ça c'était pour le voyage, J'ai pris place et je vous ai suivi. Fallait pas?

Dépitée, elle s'assit sur une grosse pierre.
Pas de parrain, tout ses biens à la vue des voyoux qui arpentaient les routes. Cela commençait bien.



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pnj
Albéric vit le regard dépité de son épouse. Il s'approcha d'elle et vit à son tour le contenu de ce qu'il pensait être la charrette de Blade.

Il hésitait entre la moquerie et le rire et choisit ce qui était finalement le plus logique dans une telle situation.

Belle organisation logistique mon amour !
dit il en pouffant de rire...

Joli contenu dans cette charrette mais je crains que ce chargement ne nous encombre un peu pour notre voyage...

Puis il alla s'assoir aux côtés de sa douce épouse et lui passa tendrement le bras derrière l'épaule.

Il valait mieux s'en rendre compte à Chinon... il est encore temps de faire demi-tour.
Kilia
C'est dans un regard complice qu'ils reprirent la route en sens inverse. Elle, le visage marquant son désappointement, lui ne pouvant s'empêcher de rire en la regardant.
Cependant, elle était heureuse, cette route refait en sens inverse lui permettait de sentir la vie, le soleil brillait dans ses cheveux. Peu à peu, son coeur s'allégeait de milles est une questions, elle n'avait qu'à suivre le chemin, remettre ses affaires au château, et repartir.
Le silences de la campagne d'été lui donnait envie de se laisser porter.
Évidement, Kilia n'est pas femme à changer si rapidement, mais cette route, ce chemin qu'elle avait empreinte la veille et qu'elle savait sûr, lui offrait le début de la liberté qu'elle avait tant envie. Elle savait depuis quelques jours que le voyage qu'elle avait entrepris était un voyage libérateur, une envie de renouveau, elle devait le faire pour son salut, quitter doucement, sans heurte, sans pleurs, sans déchirement.
La soirée de la veille déjà lui avait apporté grands sourires. Elle se sentait femme sur cette route, plus prisonnière de sa couronne. Elle allait la laisser d'ailleurs dans son château.



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Kilia


Lorsqu'elle entra en Anjou, ce sont des visages tirés et des âmes perdues qu'elle rencontra en premier. Son cheval, au pas, se frayait un chemin jusqu'à Saumur. De-ci de-là, des granges brûlées, des animaux éventrés… L'odeur putride lui fit mettre son foulard devant le nez et la bouche.
Les mouches et les vers avaient envahis les carcasses gisant sur le bas côté des routes. Certains avaient prit leur courage à deux mains et avaient commencé à brûler les restes afin d'assainir les lieux. Du haut d'une colline elle pouvait voir les brasiers dans ce monde de maisons brûlées et de destruction.
Comment avaient-ils pu être aussi barbare? Comment leur haine avait elle pu conduire les Poitevins à cela?

Elle mit pied à terre et ramassa une poignée de terre, sa terre celle d'Anjou. Enfin….
Le tableau, qui se dessinait devant ses yeux, était sinistre, elle referma sa main sur ce qui lui avait donné la vie et ferma les yeux. Ne plus voir l'hécatombe, ne plus voir que ce qui était beau. Elle ferma les yeux et regarda les champs verdoyants, les arbres aux feuilles flamboyantes, les sourires sur les visages, et entendit les cris d'allégresses. Elle resta là, longtemps, à s'emplir à nouveau de son passé, de ses poings levés. Elle en avait besoin pour pouvoir remonter sur son cheval et entrer dans Saumur. Afin de ne plus voir les ruines laissées, mais les belles maisons dressées, les cris de joie des enfants à la place des pleurs d'orphelins.

Elle se décida alors à reprendre les brides et d'un mouvement limpide remonta sur son cheval.

Elle avait voulu quitter l'Anjou car elle le savait, elle ressentait l'Anjou à chaque seconde au plus profond d'elle. Le mal qui régnait dans son duché la terrassait, elle ne pouvait lutter contre. Mais très vite elle s'était aperçue que même loin, les sensations ne s'arrêtaient point. Elle se souvint du serment qu'elle avait fait le jour de la remise de ses terres. Mon sang est l'eau qui coule dans les rivières d'Anjou, Mon corps, sa terre. Mon cœur, le soleil qui la réchauffe et mon esprit, l'air qui la balaye. Elle avait raison, après 6 mois d'absence elle s'aperçut que même loin elle ne faisait qu'un avec son duché.

Les remparts de Saumur étaient maintenant en vue. Les drapeaux ne flottaient plus. Elle passa la grande porte, cette fois sans bousculade, il n'y avait plus les grosses charrettes de marchandise qui toujours gênaient le passage, seulement des gens hagards cherchant refuge ou de quoi se nourrir. Le peu de personne se déplaçant avaient tous les trais tirés, le visage de ceux qui avaient connu l'horreur de la guerre et de l'occupation. Les yeux de Kilia restèrent sur le visage tuméfié d'une jeune femme, on avait l'impression qu'elle avait vu le diable, ses yeux étaient hagards, elle refermait son châle devant sa poitrine comme si il y en allait de sa vie. Kilia comprit, en quelques secondes, ce que les poitevins avaient pu faire à cette jeune femme pour qu'elle soit à son âge déjà voûté sur son corps. La Duchesse baissa les yeux, elle soupira en se demandant combien de Poitevin s'était affairé sur elle, et si ils étaient aussi ignobles que cela pour l'avoir laissé en vie.
Elle défait d'un geste machinal sa grande cape à capuche et la donne en passant à la jeune fille, au moins avec ça elle pourra se cacher. Aucun mot n'est dit aucun regard échangé. Le malheur dans ces cas là ne se dit pas.
Kilia reprend sa route se demandant encore ce qu'elle va retrouver.

Les gens déjà se sont mis à reconstruire, certains lancent de grand seau d'eau dans les rues, d'autres balayent comme pour nettoyer la crasse de l'occupation, comme pour oublier.
La maison du commerce est en cendre. Là-bas, on voit les portes de la mairie qui ont été refaite. Elle marche au pas, lentement. Son coeur se broie, elle a envie de vomir, mais elle revient, 6 mois sans Saumur et là revoilà...mais pour voir cela. Des soupirs l'envahissent à chaque coins de rue.
Seule les auberges et quelques tavernes n'ont pas été touchées, lieux d'occupation des Poitevins sûrement. Elle met pied à terre et entre dans la taverne de "Chez Jacky".
Durant les premières heures, elle boit à sont retour, boit aux retrouvailles heureuse de retrouver en vie ses amis, sa famille. Les gens ne veulent pas ici penser à cette guerre, les gens essayent de sourire. Mais peu à peu les langues se délient et ce qu'elle apprend lui fait laisser son verre plein sur le comptoir. Personne quelques heures avant l'assaut des Poitevins n'y avaient cru, personne n'avait songé à tels horreurs. Ils avaient fui pour le plus grand nombre mais ceux qui étaient restés avaient subit toutes les souffrances possibles. Certains prisonniers avaient étaient torturé puis tué, d'autre laissé pour mort, il n'y avait plus de mot assez fort pour décrire l'infamie.
Ils avaient brûlé les moulins, les réserves de grains, saccagé les boulangeries, détruit les four à pain. Plus elle parlait avec les gens et plus elle se demandait comment revivre après cela.

Mais son découragement ne fût que passager il fallait remettre en place le vital, le nécessaire. Avec les hommes de son armée, elle devait refaire en sorte que Saumur ne soit plus isoler, retirer les arbres mort des routes, permettre le passage, la communication. Remette en place les institutions ducales dans sa ville. Il lui fallu du temps, des hommes, toute la volonté et le courage des gens avaient étaient utilisé.

Lorsque le vent fît à nouveau claquer les drapeaux Angevins et Saumurois, sur Saumur, elle pu alors retourner à Chasteau-En-Anjou.

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Tithieu
[Couesmes, la Forteresse]

Janvier, premier mois de l'an neuf 1457.
Cela faisait une poignée de jours que le Balafré avait rejoint l'Anjou, empruntant pour son salut et pour échapper à la Justice corrompue du Comté du Poitou les sentiers les plus sinueux, les pistes les plus tortueuses.
A cheval. Aidé de quelques complicités bienveillantes soudoyées par quelques bienveillants mécènes et protecteurs qui avaient tout intérêt à le voir hors de porté du Poitou. Du Poitou, et de la Question à laquelle, sans nul doute, les extrémistes fanatiques poitevins auraient fini par le soumettre.
Ainsi l'angevin s'était-il soustrait, non pas à ses responsabilités -bien qu'il en ait eu quelques unes dans quelques affaires de quelques pays plus ou moins lointains- , mais aux intentions politiques du Poitou. En effet, après l'avoir attiré jusque dans la nasse putride des marais de ce pays de misère, après l'avoir poussé dans un bourbier duquel il ne put se sortir sans aide, les Poitevins escomptaient lui faire endosser la double-responsabilité dans diverses affaires concernant le Roi et dont le Poitou était coupable.

L'agression du Roi par la Comtesse Icie, tout d'abord. Celle-ci, l'Insane, déployait des trésors de mauvaise foi et de lâcheté, d'ignominie et de bassesse, pour que sa faute, sa responsabilité repose sur les épaules du Penthièvre.
Et puisque, c'est notoire, les épaules de Penthièvre sont solides, le Gouvernement Poitevin tendait également à lui imputer quelque culpabilité dans l'enlèvement d'Armoria, malgré les affirmations d'icelle.
La faute à une besogne mal fignolée. M'enfin, il s'en était sorti.
Non sans mal, puisqu'en sus de ce florilège d'inepties judiciaires rendues publiques par un pouvoir malfaisant, la neuve Comtesse du Poitou, Magoo, tendait à déférer notre héros balafré devant ses Tribunaux pour une obscure affaire de Dame Blanche. Et ce, bien entendu, en dépit de l'immunité accordé à Tithieu par Faooeit, en cette affaire.

Il y avait la Parjure, il y eut ensuite l'Insane. Malheureusement, le vocabulaire Franc de Tithieu était bien trop pauvre pour trouver un sobriquet correspondant à sa tante de Comtesse et définissant correctement ses agissements. Qu'à cela ne tienne, d'autres s'en chargeraient pour lui.

Abrégeons.
Le Vicomtal Balafré, Penthièvre de son patronyme, Chandos de son matronyme et infâme de sa réputation, était donc de retour en Anjou depuis quelques jours déjà.
Mais le Vicomte, rusé -et surtout prudent, exagérément prudent- n'avait daigné se montrer en place publique ou dans quelque autre lieu de grande affluence avant d'avoir pu approcher la Princesse d'Estampes, avec qui il était "en compte".
Sa présence sur Son sol était resté secrète. Seuls ses gens, ceux de sa Forteresse, son frère et son amie le Grand Chambellan en avaient eu vent. Les premiers pour le servir, le second pour l'entretenir et la troisième pour l'accompagner.
Quelques jours durant, donc, il était resté à Couesmes, sa Forteresse.
Couesmes, Couesmes qu'il chérissait et qui était, une fois de plus, l'austère refuge de sa cavale de fugitif.

De galère fugitive, on avait vu pire. Durant ces quelques jours, le Penthièvre avait chassé, festoyé, dormi. Il avait inspecté ses terres, également, incognito -autant que faire se peut-.
Mais malgré les ripailles et l'administration des terres qui luy avaient échoit, l'angevin sentait brûler en lui l'appel de la civilisation, de Sa civilisation.
Il était beau, son pays, sa fière Anjou. Belle en hiver comme en été, majestueuse et indomptable, dans ses collines comme dans ses vallées.
Mais plus beaux encore au regard du Penthièvre étaient les gens de son pays, angevins. Saumurois, Flêchois, Craonnais et Andégaves -à de rares exceptions-. Tous ceux qu'il avait côtoyé des années durant, et qu'il avait déserté durant près de 5 mois d'un exode vagabond à travers les pays Francs.

Adoncques, et malgré les risques, Tithieu avait cessé d'attendre. Las de se languir du passage d'Armoria en Saumur, l'angevin avait rejoint Angers pour le jour du passage de la Tournée Royale en la capitale. Journée de fête et d'affluence. Il pourrait aisément se fondre dans la foule pour se dissimuler à quelques regards trop curieux. C'est ce jour qu'il rencontrerait Armoria, et s'assurerait que l'opprobre que certains tendaient à faire peser sur lui serait brisé d'un coup de caducée Grand Magistral.

En prévision de cette délivrance, il écrit une rapide missive à sa mère avant de quitter Couesmes pour Angers. Une lettre, la première depuis des semaines, des mois...


Citation:

Mère,


J'ose espérer que malgré le temps durant lequel il n'a daigné t'escrire, tu reconnaistra tout de mesme l'escriture de ton fils, & le scel de sa Mesnie.
Je prie également, maman, pour que tu me pardonnes de t'avoir si longtemps négligée, de t'avoir laissée sans nouvelle, en proie certainement à l'angoisse & aux inquiétudes qui sont l'apanage des mères de ton acabit.
Je vais bien, mère. Je suis en Anjou depuis quelques jours à peine, & je serai ce jour à Angers pour y rencontrer Armoria à la parfin de m'assurer qu'elle veillera bel & et bien à régulariser ma situation & à lever l'épée de damoclès qui pèse sur ma personne depuis quelques semaines.
Tu as sans doute esté informée des événements qui se sont déroulés en Poictou, & de la tentative de ce pays de démence et de bassesse de m'attribuer la responsabilité de fautes qui sont leurs, & qui leur incombent.

Cela explique mon long silence, mère, sans pour autant l'excuser.
Je me sais dans mon bon droit, & j'ai eu un moment foi en la Justice des Hommes. J'ai attendu, 3 semaines durant, que l'on me laisse la possibilité de m'expliquer & qu'un procès en bonne & due forme permette de m'innocenter.
Mais rien ne vint, maman. Rien, mis à part des menaces de procès arbitraire pour une affaire toute aultre & une somme d'élucubrations et d'inepties de la part de ta belle-soeur, la Comtesse Magoo.
Mon erreur fut d'oublier que les poictevins n'estaient ni Hommes ni bestes, qu'ils valaient bien moins encore que les plus primitifs des barbares ou des maures que ce monde ait enfanté. Ils sont simplement poictevins, c'est leur tare & leur étendard.

Je suis en Anjou, mère, & je viendrais bientost te voir. Embrasse Père & Victoire de ma part, & fais dresser ta plus belle table pour mon retour.
Je souhaite que tu ailles bien, je le vérifierais en personne. Dans le cas contraire, ma Lumière d'Anjou, je serai le médicastre qui veillera à ton rétablissement.


Ton fils
Kilia
Les jours passaient dans ce château trop grand pour elle seule. Loin étaient les rires d'enfants les grandes discussions. Cette impression, qu'il ferait toujours froid dans cette grande bâtisse, ne la quittait plus.
Le coude posé sur le rebord du fauteuil, son menton lascivement enfoncé au creux de sa paume et les pieds déchaussés se réchauffant devant le feu, elle ne bougeait pas.
Depuis un moment elle regardait le feu, écoutait son crépitement.
Elle se demandait par moments si elle n'allait pas se débarrasser de ses biens et partir ailleurs, dans une petite masure douillette, ou les courants d'air ne pourraient pas entrer.
Elle regardait à travers le feu le déroulement de sa vie.
Alberic qui n'était plus que l'ombre d'un souvenir, elle avait l'impression d'être veuve déjà bien avant qu'elle le soit. Elle l'avait épousé lors de son accession au trône d'Anjou, elle avait gouverné leurs vies autant que son duché. Lui avait-elle laissé la place suffisante? Ne lui avait-elle point retiré la possibilité de mener leur château ? Ayant pris tout en main, il ne lui restait plus qu’à s'effacer...
Aujourd'hui elle comprenait ce qui l'avait tant fait marcher, cette peur terrible qu'elle avait en elle d'être seule.La solitude la faisait paniquer, d'où son plaisir à chevaucher, à faire des patrouilles, à mener son armée. À ce moment, elle n'était jamais seule. Toujours un soldat, toujours quelqu'un à qui parler à qui ordonner, guider.
Devant le feu, elle s'aperçut que tout ceci n'était qu'une alternative à sa peur.
Elle était installée à Saumur avec Tithieu et mémé-Lore. Maison où les rires fusaient où les tas de crêpes et la marmelade attiraient toujours du monde.
Souvenir de son premier époux, souvenir des autres amants qu'elle avait eus.
Face à son feu, la Duchesse par moments souriait, de ce sourire doux et tendre, comme si elle revivait ces moments tellement agréables.
Et la conversation de la veille avec Letit qui lui avaient fait remonter à la surface les moments passés avec Granker.
Son esprit vagabonde, petit rire étouffé. Elle avait été heureuse.
Les promenades avec Albéric, les bougies soufflées, leur complicité si agréable, que cela avait été bon...

Le temps passe, elle se redresse et jette une grosse bûche dans l'âtre.
Elle prend son verre empli de son vin préféré, l'Anjou Village, qui serait bu chambré aujourd'hui.
Petite gorgée et s'est vers ses enfants que ses pensées se dirigent.Son Tithieu, son fils, pour qui elle avait un amour si tendre malgré son caractère d'homme bien trempé. Il lui en avait fait voir, mais qu'est ce qui lui manquait par moment.
Sa Vitoire, la tête de bourrique qui avait pris les chemins sans lui donner de nouvelle. Au fond d'elle Kilia savait que sa fille allait bien, mais elle pestait souvent du peu de missive envoyée.Elle la comprenait, être une Chandos-Penthièvre n'était pas un nom facile à porter, et vivre dans l'anonymat, c'est parfois plus facile.
Quand à Kildéric. Ah... lui aussi avait du caractère, celui empreint à la jeunesse, il allait monter très haut, à chaque fois elle était impressionnée par la vitesse qu'il avait à passer les barrières. Petit pincement au coeur quand elle se remémore leur dernière conversation. Ses yeux déçus qui la regardent et elle qui n'a pas cherché à démentir. Enfant trop gâté? Oui et alors...c'était son fils, il portait ce nom avec les désagréments, autant profiter des avantages. Elle l'aimait tellement lui aussi, et le sentir ainsi triste la bouleversait. Il n'était pas revenu lui parler et montait directement dans sa chambre en fermant à grand bruit sa porte.

Votre Grâce un courrier pour vous.

Sursaut, elle n'avait pas entendu les pas du majordome. Elle se redresse et prit négligemment la lettre. Lorsque ses yeux tombent sur la marque de cire rouge, sa nonchalance se transforme de suite en excitation. Elle ouvre prestement le parchemin. Lève la tête sentant encore la présence du majordome, et grommelle un:

Merci, vous pouvez disposer.

Il était en Anjou, elle sauta de son fauteuil. Lisant toujours la lettre mais avec une énergie retrouvée. Il allait bien! Soupire remontant du plus profond de son être comme si elle s'était partiellement arrêtée de respirer depuis qu'elle avait perdu Tithieu au Limousin. Il est en vie, en bonne santé et en Anjou!
Cette fois elle prit son verre énergiquement et levant son verre vers le grand tableau familial au-dessus de la cheminée.

Merci, Aristote de m'avoir entendu.


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Yunagrimwald
Soirée sombre et hivernale, les doutes ne pouvant subister ainsi éternellement la jeun fille avait choisi une monture au hasard pour se rendre sur les terres de la mère de Kildéric.

Etait-il si lache au point de fuir sans un mot ? Pourquoi ne pas lui avoir donner de nouvelles ?
Cela ressemblait tellement peu à son éducation et surtout à ce qu'elle connaissait de lui.
Généralement attentionné, il pouvait être offensant et désinvolte face aux autres mais jamais avec elle.

La jeune Grimwald rongée par les incertitudes et la peur
Toujours ce mauvais préssentiment comme un gout âpre en bouche qui s'estompe par moment pour mieux revenir peu après toujours plus désagréable.

Seule dans sa tourmente ne pouvant se confier à sa mère pour ne pas entendre un : je te l'avais dit !
Après avoir chevauché d'>Angers jusqu'au cahteau, tirant sur les rennes apercevant la herse non loin, elle descend de sa monture, emmitoufflée dans son matel de laine, échevelée, le teint blafard elle semble une gueuse cherchant asile pour la nuit.
Elle se présente à la garde déclinant son nom et le motif de sa visite tardive.

Après hésitation et devant la fragilité de la jeune fille, il cède et la laisse entrer dans la cour, laissant monture sans plus de considération, elle monte la volet de marche qui l'éloigne de son but et tape à la porte sans réelle détermination.
Attente angoissante la jeune fille tortille le mantel du bout de ses doigts comme cherchant à exorciser certaines pensées.
Kilia
Comme à son habitude en soirée, la duchesse s’était installée seule dans le petit salon. Elle avait retiré ses bottes et plantes de pied devant le feu elle buvait un verre de son vin préféré. Les pas du Majordome se fait entendre, elle lève les yeux du parchemin qu'elle était entrait d'étudier. Une visite? Étrange à cette heure, elle se lève. Les jours de janvier dans son château sont les plus difficiles, les murs de pierre deviennent inchauffables, les pièces trop grandes deviennent glacées. Elle remet ses bottes, et part vers le hall.
Lorsqu’elle aperçoit à travers l’entrebâillement de la porte la jeune fille, moment d'un un sourire de soulagement qui se dessine sur son visage. Depuis une semaine elle n’a pas vu son petit dernier et l’inquiétude montait. En Voyant Yuna elle est certaine que Kilderic suit, certaine que depuis une semaine ils sont ensemble.

Bonsoir Yuna.

Ses yeux balayent toute la pièce afin d’apercevoir Kilderic. Moment d’arrêt, de surprise, question qui lui brûle la gorge. Elle en oublie de la vouvoyer.

Kilderic n’est pas avec toi ?

C’est alors que ses yeux se pose sur le visage de Yuna, elle a l’air fatigué, les traits tirés, soucieuse même.

Bonsoir Duchesse, non Kilderic n’est pas avec moi, je venais justement pour le voir.

Sur le visage de la jeune fille on peut lire l’inquiétude qui monte en elle. Ses doigts machinalement triture son mantel.

Cela fait une semaine que je n’ai pas de nouvelle de lui et je n’osais venir vous déranger. Normalement je le vois tous les jours.

Le silence remplit la pièce. Kilia regarde la jeune Grimwald avec plus de sévérité.

Vous vous êtes disputé c’est cela ?

Le hochement négatif de la tête de la demoiselle avant de répondre, donne comme un coup de poing dans le ventre de la duchesse. Machinalement kilia pose sa main sur son ventre.

Justement, c’est cela que je ne comprends pas, on ne s’est pas disputé, au contraire tout allait bien entre nous, même très bien.

Le visage de la jeune fille semble au bord des larmes. Kilia savait l’amour que Kildéric avait pour la demoiselle. Le jeune homme et sa mère avait eu une longue discussion au sujet de la demoiselle. Cela ne faisait pas dix jours, qu'il lui avait raconté qu’il l’aimait, qu’il voulait l’épouser, qu’il ne pouvait pas rester une minute loin d’elle. Et là, une semaine qu’il ne l’avait pas vu. Ce n’était pas la façon de faire de son fils. Ce n’était en aucun cas un jeune homme solitaire, ou vadrouilleur qui partait à l’aventure sur un coup de tête.

Je t’avoue que j’ai failli venir frapper à ta porte, tellement mon inquiétude montait en moi. Kilderic avait l’habitude de me donner de ses nouvelles presque tous les jours quand il était sur les routes. Et depuis qu’il a repris place au château, il venait bavarder un peu avec moi devant la cheminée avant de regagner ses appartements.
Je … j’ai un mauvais pressentiment, il faut envoyer du monde à sa recherche. Je vais faire partir des hommes de ma garde. Je veux savoir où il se cache. Si je brise le moment de solitude qu’il voulait s’accorder et bien tant pis. Je vais leur demander déjà de faire toutes les tavernes et les bordels
*elle achève son mot dans une toux forcée. Regard gêné sur Yuna.* Euh…je veux dire les auberges. On va le retrouver. Si tu le veux bien, restes avec moi au château, point la peine de se disperser.

La jeune fille d’une voix tremblante acquiesce. Kilia de suite, va vers son majordome et donne les ordres. Elle essaye de poser sa voix, qu'elle soit le plus neutre et ferme possible afin de ne pas se faire assaillir par le doute et la peur pour son fils.

Germiald, allez demander à Bagminton de faire partir des hommes à Saumur, et d’autre à Angers. Kildéric n’a pas donné de nouvelle depuis une semaine, je veux savoir où il est, je veux qu’on me tienne au courant des lieux fait. Qu’ils aillent aussi frapper au château alentours. Quoique je sois certaine qu’il me l’aurait dit s’il séjournait quelques parts.

C’était là le problème, comment imaginer Kildéric partir sans donner de nouvelle, sans le dire à sa mère. Elle essayait de se rassurer en ne voulant point penser au pire mais en elle montait cette angoisse de mère, cette douleur qui engourdit tout son être. Elle essaye de lutter contre cette vague de panique qui l’assaille, elle veut garder son calme. Elle se retient de partir à cheval et frapper à toutes les portes.


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[J'aime pas le nouveau forum!] ComPtesse de FC
Kilia
L’attente, cette attente de son fils, accompagnait ses jours depuis qu’elle avait eu ce mauvais pressentiment. Parfois la nuit elle se réveillait en sursaut, se sentant comme aspiré par le vide. Son fils, le petiot comme elle aimait l’appeler avait bel et bien disparu. Tous les gardes parties à sa recherche n’avaient rapporté que cette phrase, la phrase qui lui tournait sans cesse dans la tête: « Personne ne l’a vu ».
Elle s’était retenue de paniquer, de hurler, de partir chevaucher tout l’Anjou, tous le duché, mais elle n’en pouvait plus.
Comme son père Kilderic s’était volatilisé.
Elle avait attendu sagement, en femme responsable, écoutant son ainée qui lui disait qu’il devait se balader, prendre l’air, qu’il se sentait peut être étouffé, qu’il avait trop la pression. Elle l’avait écouté pour qu’on ne dise pas qu’elle le couvait trop. Ce soir là, en rentrant du Château après l’entrevue avec Fitzounette, elle avait vu de suite ce garde se tenant droit comme un i devant la porte d’entrée. Il n’osait pas bouger. Elle sortit comme une furie du carrosse et se planta devant lui. Face au regard demandeur de bonne nouvelle de Kilia, il baissa la tête, n‘osant même pas dire la phrase assassine. Elle sentit en elle exploser la rage d’une mère.

Personne n’est donc capable ici de me dire où est mon fils ? Je vous paie assez pour cela ! Vous êtes tous des incapables, des bons à rien !!
Faites seller Savage, dites aux cuisines de me faire un sac plein. J’y vais moi !


Folle de cette rage de mère aimante et anxieuse, ne pouvant pas écouter ce que lui disait son cœur, ne voulant pas se résigner à attendre. Elle partit dans ses appartements et mit une toute autre tenue.
Robe à terre, elle enfila des braies chaudes, des grandes bottes de cuire, un pourpoint, s’emmitoufla pour supporter le froid et fit envoler sa grande cape sur ses épaules. Épée à la ceinture, dague dans la botte gauche, canif dans la manche, et bourse bien pleine attachée à la ceinture, c’est gestes était secs, sans hésitation. Elle se regarda en une fraction de seconde dans son miroir, prit son ruban rouge, le passa sur son front et fit un nœud derrière sa tête avec force. Elle y passerait le reste de sa vie peut être mais elle devait le retrouver.

Elle dévala quatre à quatre les marches du château, le sol résonnait à chacun de ses pas, sa cape semblait avoir du mal à la suivre et volait à ses trousses. Son visage n’avait plus aucune marque de douceur, il était froid, le regard assassin. Le majordome arrivait en courant en même temps qu’elle dans le hall, le sac à la main. Il eu à peine le temps de le tendre, qu’elle lui arracha. Elle sortit et sauta sur Savage.
Personne n’eut le courage de la retenir, personne ne dit mot, mais quand elle passa le grand portail, une sorte de soupir envahis tout le château.

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Balestan
Ce RP fait suite à un post sur le forum du Château de Couesmes.

[Bois au sud de Couesmes]

Sa nouvelle chemise trempée de transpiration, sa monture haletante, Balestan songea à rentrer au château de Couesmes. Ces promenades à cheval lui faisaient du bien, surtout lorsque son humeur était maussade. Anxieux et soucieux de bien faire, trop de pensées contradictoires se heurtaient habituellement en lui. Lorsqu'il lançait sa monture au galop, Balestan parvenait enfin à faire le vide dans sa tête, se concentrant uniquement sur sa monture et les paysages qui défilaient.
Arrivant dans un bois, Balestan fit ralentir sa monture, s'engageant dans un sentier relativement étroit qu'il avait récemment découvert. Pas évident à négocier à cheval, ce sentier menait cependant directement à Couesmes, et traversait parmi les plus beaux endroits de la forêt. Le gibier y était abondant, et la mesnie du château, ainsi que les habitants de Couesmes et Chasteau-en-Anjou y piégeaient les lapins, tandis que les nobles d'Anjou y chassaient de temps à autre cerfs et sangliers.
Balestan fit s'arrêter sa monture, alors qu'il arrivait à un croisement avec un petit sentier secondaire. Ayant déjà rempli son devoir de douanier, et Andaine ne l'attendant pas tôt à Saumur, il décida de faire un cochet par ce sentier, afin de rallonger quelque peu sa promenade.
Chevauchant à bonne allure, la jument se tendit, hennissant à plusieurs reprises, puis s'arrêtant brutalement. Inquiet, Balestan essaya de rassurer la bête, tout en scrutant les bois autour d'eux. Il n'eut que le temps d'entr'apercevoir un loup que son cheval se cabra, le projetant rudement sur le sol.


Sonné, Balestan se releva tant bien que mal, son coude gauche le lançant douloureusement. Regardant autour de lui, il vit sa monture qui s'enfuyait, et un loup le regardant de ses yeux jaunes...
Tentant de reprendre ses esprits et de se sortir de cette fâcheuse situation, il s'adossa à un arbre, et ramassa un bois traînant sur le sol, qu'il brandit afin de repousser le loup. Se redressant, il cria de toute ses forces en faisant des moulinets à l'aide de son gourdin improvisé. A sa grande surprise, sa manoeuvre fit effet, le loup battant en retraite et s'enfuyant... Balestan se dit que, pour une fois, il irait brûler un cierge à l'église, lieu qu'il ne fréquentait que rarement.
"Bon, un coude en miettes et une monture partie à vau-l'eau, me voilà dans de beaux draps..."


Suivant les traces de son cheval, Balestan marcha pendant une demi-heure avant de le retrouver, arrêté près d'une petite clairière au sol boueux. Approchant sa monture lentement et avec précaution , il réussit à attraper la bride de la jument avant qu'elle ne s'enfuie.
Un détail frappa Balestan, alors qu'il s'apprêtait à remonter en selle. Le sol de la clairière portait de profondes traces de pas, et la terre y avait été fraîchement retournée. Intrigué, Balestan attacha sa monture à une branche, et examina de plus près le tas de terre retourné. Il repéra une pelle hâtivement cachée sous des fougères. "Voilà qui ne présage rien de bon", se dit-il.
Balestan entrepris alors de creuser le sol, dégageant rapidement un corps. Nauséeux, et son coude gauche le lançant d'autant plus douloureusement qu'il venait de le solliciter pour creuser, il se força a continuer. Il dégagea finalement complètement le corps d'une jeune personne, le corps replié dans une position grotesque, les membres dans une position ne pouvant être expliquée que par de multiples fractures. Regardant de plus près le cadavre, Balestan ne put se retenir de vomir. Le visage du mort n'était plus qu'une bouillie sanguinolente et informe...


Le soleil commençait à décliner, et une fine pluie s'abattait à présent sur les bois, tandis que Balestan essayait pour la troisième fois d'arrimer le corps sur sa monture. Sa tête lui tournait, et il était nauséeux, l'odeur qui émanait du cadavre n'améliorant en rien la situation...
Surmontant la douleur qui le lançait à son coude gauche, Balestan réussit cette fois-ci à hisser le cadavre sur la jument à la robe maculée de boue. Remerciant du fond du coeur l'écuyer qui avait sellé le cheval et avait eu la bonne idée d'y attacher une bride de rechange, il utilisa cette courroie en cuir pour attacher le corps du mieux qu'il le pouvait.


[Deux heures plus tard]

N'y voyant plus guère, Balestan fut soulagé d'apercevoir enfin le s premières bâtisses du village de Couesmes. Il avait choisi de ne pas reprendre le chemin du Château de Couesmes, celui-ci lui semblant trop escarpé pour son chargement particulier. La progression au sein du bois, d'abord facile, s'était révélée hasardeuse, la pluie ayant rendu les sentiers glissants et difficiles. Sur la pente herbeuse menant au village de Couesmes, Balestan avait perdu l'équilibre à plusieurs reprises, n'étant resté debout que parce qu'il tenait fermement la bride de sa jument.
Arrivé dans la rue principale de Couesmes, il se dirigea directement à la demeure d'un garde qu'il connaissait (note : Balestan est chef des gardes de Couesmes).
Tambourinant à la porte, il parvint à réveiller le bougre.

Hola ! Va me quérir le curé, et dis-lui que j'amène un mort, dit-il, en désignant l'étrange paquetage arrimé à sa monture.

Arrivé devant l'église, Balestan retrouva le garde, le curé, ainsi que deux autres villageois et une villageoise qu'il ne connaissait point. Il leur expliqua brièvement qu'il avait trouvé le corps d'un jeune homme au sein des bois aux alentours du village, hâtivement enterré.
Le garde et les des deux villageois détachèrent alors le corps du cheval et l'emportèrent au sein de l'église, selon les indications du curé. Etalé sur un autel de pierre dans une alcôve de l'église, la villageoise entreprit alors de faire la toilette du mort, non sans avoir dû vomir à la vue de l'état du cadavre.
Balestan, éreinté, sollicita l'asile au curé, qui le mena dans une petite chambre de la cure attenante à l'église. Sans demander son reste, Balestan s'effondra et s'endormit aussitôt.

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Kilia
Elle était partie sans se poser de question, le rideau de la nuit se ferma devant elle. Les nuages semblaient vouloir lui masquer les astres de la nuit, se jouant d’elle comme pour lui faire comprendre qu’on ne peut jouer avec la nature ainsi. Elle était partie sans se soucier d’elle. Sa route serai longue, très longue cette fois-ci. On n’y voyait rien. Le chemin se perdait dans l’obscurité. Ses pensées se noyaient dans la douleur de ce pressentiment qui ne la quittait plus. Elle avait voulu lui échapper, ne pas tomber dans cette angoisse, mais cela l’avait submergé. Ses sens comme emprisonnés ne l’aidaient plus à reconnaitre la route. Elle avait bifurqué du chemin depuis un moment, sans s’en apercevoir, elle revint vraiment à elle lorsqu’une branche lui fouetta le visage. Ce n’est qu’à ce moment là, qu’elle décida d’allumer sa torche. A bout de bras elle la leva bien haut. Elle était en pleine foret. Mais Bon Dieu, Je ne me suis jamais perdue, pas aujourd’hui, pas maintenant. Elle pestait contre elle, contre le monde, contre son cheval qui n’avait pas suivie le chemin, contre son fils qui ne donnait pas de nouvelle, contre son pressentiment qu’un malheur était arrivé, contre son incapacité à faire quelque chose. Coup de talon pour que son cheval avance, cape déchirée par les branches, cheveux accrochés, visage griffé. Elle voulait continuer, ne voyant presque rien. La sagesse aurai voulu qu’elle s’arrête et attende le petit matin, mais ce soir elle n’était pas sage, elle ne le pouvait plus, ne raisonnait pas comme il le fallait, elle ne pouvait rester sans rien faire face à cela.

Elle mit des heures avant de percevoir les premières lueurs d’Angers. Elle avait tourné en rond. Sa colère ne désemplissait pas.
Elle partit directement vers les bas fonds. Elle commença d’abord à entrer dans toutes les tavernes, scrutant, regardant tous les visages en espérant le reconnaitre, pouvoir le prendre dans ses bras, l’enlacer, le réprimander et finalement se trouver stupide de s’être fait autant de mouron. Mais rien.

Elle s’était retrouvée dans des endroits puants, grouillants, là où elle n’aurait pas du aller seule, mais cela lui était égal, elle voulait le retrouver, savoir au moins ce qu’il en était. Elle croisa les soulards cuvant au sol. Les secouant afin de savoir s’ils l’avaient vu. Elle avait sentit les haleines putrides, qui ne pouvaient que grommeler qu’on leur foute la paix. Vu l’allure qu’elle avait, personne ne pouvait la reconnaitre. Elle avait failli se faire taillader pas un ivrogne en mal d’amour qu’elle avait giflé pour une main déplacée. Mais rien. Les catins finissant leur nuit de débauche n’avait pas vu Kilderic, les taverniers jetant les derniers clients dehors non plus. Personne, personne pour lui dire quelque chose de rassurant.

Pleine de son désespoir elle finit par rentrer dans ses appartements d’Angers. Elle se mit de suite devant son bureau afin de faire des affiches. Pinceaux et parchemin, elle avait fait un certains nombres quand elle s’aperçut que le soleil était haut dans le ciel. Son visage cerné, le dos cassé, elle reprit sa cape et alla afficher un peu partout son avis de recherche.

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Balestan
Dès qu'il entendit la porte de sa demeure de Saumur claquer, Balestan se leva. Andaine partie, il pourrait partir sans avoir à subir ses remontrances et remarques quant à son état après sa dernière chevauchée. Il ne pouvait lui donner tout à fait tort... il était à présent incapable de bouger son coude gauche, qu'il avait immobilisé à l'aide d'une attelle et soutenait à l'aide d'une écharpe.
Ses remarques d'hier à propos du corps qu'il avait découvert étaient cependant fondées. Il lui fallait retourner à Couesmes pour examiner le corps nettoyé, et sous une bonne lumière. Peut-être un signe distinctif ou certains traits de la personne lui apparaîtraient-ils plus clairement. Il n'avait par ailleurs pas eu l'occasion d'examiner en détail les vêtements que portaient le jeune homme. Voilà plusieurs indices potentiels qu'il lui fallait examiner.


Chevauchant sur sa jument à la robe noire en direction de Chasteau-en-Anjou et de Couesmes, il espéra que les consignes qu'il avait laissées avaient été respectées. Un garde du château, celui qui lui avait paru le plus dégourdi et cérébré, devait questionner les habitants du village de Couesmes afin de savoir s'ils avaient aperçu ou entendu quelque chose de particulier, et le curé du village avait normalement organisé une messe funèbre, au cours de laquelle chaque habitant devait être amené à se recueillir devant le mort et à préciser s'ils pouvait le reconnaître.

Balestan fut soulagé de pouvoir mettre enfin pied à terre et d'attacher son cheval à proximité de l'église de Couesmes. Son coude gauche n'avait cessé de le lancer au cours du trajet.
Le garde qui avait interrogé les villageois arriva quelques instants plus tard, et lui expliqua qu'il n'avait pas glané d'informations dignes d'intérêt. Un coup dans l'eau !
Il se rendit alors, accompagné du garde, au sein de l'église. Ils se dirigèrent vers l'alcôve dans laquelle reposait le corps, et d'où émanait le marmonnement du curé, agenouillé en train de prier.
Balestan et le garde attendirent quelques instants que le curé termine sa prière au mort. Le curé, le visage visiblement aussi marqué que celui de Balestan, se releva et les salua.
Bonjour, mes enfants ! Le discours y était, mais le ton manquait. Tous ceux qui avaient pu voir le corps avant sa toilette garderaient probablement cette image gravée dans leur mémoire et hanterait leurs cauchemars pour longtemps...
Personne n'a été en mesure d'identifier ce pauvre jeune homme, dit le curé. Je vous laisse l'examiner de plus près. Ma bonne a fait un travail formidable, le jeune homme est presque redevenu présentable.

Balestan fut de fait impressionné par le travail qui avait été accompli. Drapé dans un linceul blanc perlé, le corps était propre et net, les bras croisés par-dessus le linceul. Même le visage avait été nettoyé. Le nez cassé avait été redressé, les arcades sourcilières recousues avec du fil clair, afin de se confondre avec les sourcils. Les cheveux, blonds, avaient été nettoyés et recoiffés habilement. Les hématomes du visage et du corps avaient été masqués à l'aide de fond de teint. Le jeune homme respirait presque le calme et la sérénité. Des parfums masquaient par ailleurs totalement l'odeur qui émanait encore l'avant-veille du cadavre.
Même ainsi, Balestan ne reconnut pas la victime. Examinant le corps, il nota cependant plusieurs informations importantes. Il s'agissait d'un adolescent en bonne santé, bien nourri. Ses mains, fines et à la peau lisse, étaient celles d'un jeune homme qui n'avait pas connu la rudesse du travail aux champs, ni l'entraînement d'un homme d'armes ou d'un chevalier. Il ne s'agissait donc vraisemblablement pas d'un paysan attaqué par un fou, mais à tout le moins de quelqu'un dont les ressources personnelles ou familiales le mettait à l'abri du besoin. Avait-il été victime d'un vol, en ce cas ? Possible, mais alors pourquoi lui avoir défoncé ainsi le visage ? Et pourquoi les multiples fractures aux membres ? Cela ne collait décidément pas.
Retournant à la cure, il examina le contenu du coffre dans lequel avaient été entassés les effets de la victime : des vêtements sales et maculés, mais qui étaient de riche facture et chauds, mais rien qui puisse l'aider à identifier la victime.
Réfléchissant tout haut, Balestan poursuivit sont raisonnement.
Et puis, si c'était un jeune homme de riche famille, quelqu'un se serait certainement mis à sa recherche ! J'en aurais entendu parler ! Alors qu'il prononçait ces dernières paroles, Balestan blêmit... Une certaine annonce désespérée, sur le panneau d'affichage public de Saumur lui revint à l'esprit, et il crut défaillir...
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Otissette
[ Chez Jacky ]

Alors qu'elle prenait un verre en taverne, Otissette vit Balestan arriver et lui conter son histoire, alors qu'elle écoutait la description que lui faisait Balestan sur le corps de l'homme qu'il avait retrouvé quelques jours plus tôt à Couesmes, le sang de Tiss se figea.
Plus Balestan avançait dans sa description et plus elle lui rappelait son ami Kilderic.
Tiss n'osait pas y croire et pourtant tout semblait coïncider, voilà des jours que Kilderic avait disparut et que tout le monde se hâtait à le chercher partout. Elle écoutait Balestan parler et ne savait que dire, elle ne pensait plus qu'a Kilia, comment lui annoncer ... Alors qu'elle voulait demander à Balestan de l'emmener à Couesmes pour vérifier par elle même qu'il s'agissait bien de Kilderic elle vit Kilia entrer en taverne.

Fallait il raconter à Kilia ce que Balestan venait de lui dire ou vallait-il mieux vérifier d'abord, Tiss était tiraillée entre le fait qu'elle ne voulait rien cacher à la Duchesse et le fait de pas vouloir lui briser le coeur.
Elle regarda Balestan tous deux se comprirent et se décidèrent à raconter toute l'histoire à Kilia.

Le prévôt et son douanier prirent tous deux une grande inspiration et avec bien du mal commencèrent à expliquer ce qu'ils savaient à la Duchesse, tout en espérant se tromper.

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Kilia
[ Chez Jacky]


Après plusieurs jours de recherche infructueuse, la duchesse Kilia, de retour à Saumur entre chez Jacky. Le dos fourbu, des cernes sous les yeux, elle traîne des jambes.
Dans le taverne se trouvent déjà Otissette, Balestan, Mayllis, et 19 qui ronfle comme a son habitude.

Balestan pâlit à la vue de la duchesse, et bredouille un "bonjour" à peine audible, tandis qu'Otissette, Mayllis et Kilia se saluent.
- Comment ça va ? dit Kilia d'une voix éraillée, brisant le silence, s'affalant sur un siège.
- Pas très bien, et toi ? réplique Otissette, encore perturbée par ce que vient de lui raconter Balestan.
- Je n'en peux plus ! Je cherche Kilderic et rien, toujours rien ! se lamente Kilia.
Balestan, hésitant à parler à Kilia, se sert un verre, et le vide cul sec.
- Tu as besoin d'aide ? demande Otissette à Kilia, en hésitant à s'emparer d'une bouteille traînant devant 19 qui somnole toujours.
- Oh si, sert moi un verre, je n’ai plus que ça à faire ! réplique Kilia devant le geste hésitant d'Otissette vers la bouteille.
La prévôte empoigne la bouteille et remplit le verre de Kilia ainsi que les autres verres vides au passage.
La Duchesse la remercie de la tête, saisit la chope et boit cul sec. Balestan fait de même et vide même tous les verres devant lui les uns à la suite des autres, sans un mot.
Kilia regarde Balestan, étonnée qu'il ne dise rien.
- Qu'est ce qu'il t'arrive Otissette ? Encore une fois, Kilia essaie de briser le silence trop pesant pour elle.
Des regards s’échangent entre Mayllis, Tiss et Balestan. Kilia les regarde, étonnée qu'ils ne disent rien, se demande ce qui se passe.
- Duchesse, il faut que je vous parle... dit Balestan après avoir inspiré profondément.
- Je vous écoute, Balestan… Kilia se tourne vers l'homme, les yeux pleins d'interrogation, et vide un autre verre cul sec.
Otissette se tait, ne sachant quoi dire, soulagée que Balestan se décide à parler.
- J'ai peut-être retrouvé la trace de Kilderic, dit Balestan, cherchant les mots justes, en s'asseyant à côté de Kilia.
Otissette s'approche également d’elle, tandis que Mayllis les regarde et écoute.
- Oh ! Où est-il ? Enfin des nouvelles ! Mon dieu, parlez vite, où se cache-t-il ? Cependant, alors qu'elle prononce ces mots, la duchesse ne se sent guère rassurée, en voyant le visage de Balestan.
- Je ne puis rien assurer de manière formelle... Je ne le connais pas et ne l'ai jamais vu, voyez-vous... Mais je pense qu'il est à Couesmes... bredouille Balestan.
- Ah oui... Ho ? Tithieu m'a dit qu'il ne l'avait pas vu ! Mais quel crétin, il le cachait ? dit Kilia, se sentant étouffer.
- Non... Il n'est pas au château. Il vous faudra être forte, murmure Balestan.
- Forte ? La duchesse passe par tous les états émotionnels, de l'espoir à la peur, elle le regarde et n'ose plus rien dire.
Mayllis vide un rares verres encore plein à sa portée.
- Je l'ai ramené à l'église du village de Couesmes.
- A l'église... Il est malade ? dit Kilia, essayant de se rassurer, ne voulant pas comprendre.
Balestan peine à continuer et à trouver ses mots, et Otissette essaye de se lancer afin d'aider le douanier.
- Kilia, nous ne sommes pas certains, tu sais...
Kilia le regarde cœur battant, se retourne vers Otissette.
- Je souhaite de tout cœur que ce ne soit pas lui que j'aie trouvé, murmure un Balestan blême.

Entre alors un inconnu (Karbur38), qui s'installe à une table, saluant l'assemblée, inconscient de la scène difficile et tendue que se déroule à côté de lui.
- Mais pourquoi de tout cœur « pas lui »? Je le cherche depuis des jours ! s'exclame une Kilia désespérée.
- Je ne l'ai pas vu mais ...commence Otissette
Balestan, profitant de la diversion fournie par Otissette, et inquiet de voir le nouvel arrivant se mêler à la conversation et faire empirer les choses, lui fait signe que la situation est délicate et qu'il vaut mieux qu'il se tienne à carreau.
- La description de Balestan …correspond à celle de Kildéric, poursuit Otissette.
Kilia les regarde, ne veut pas comprendre... Mais leur visage qui se décompose, les mots qu'ils cherchent...
- Il vous faudra m'accompagner à Couesmes, si vous en avez le courage, Kilia.
Mayllis baisse la tête,
- Je peux y aller si tu veux, intervient Otissette.
- Mais bien sûr, il ne peut plus parler ? C'est cela ? s'exclame Kilia, essayant de trouver ce qui empêche son fils de dire qui il est. Ne pouvant penser au pire.
Otissette baisse les yeux
Karbur38 s'aperçoit qu'il arrive pas au meilleur moment, et reste immobile, témoin muet de la triste révélation.
Balestan repense au visage défoncé du corps qu'il a trouvé dans les bois, et frémit...
- Il est MALADE ?? Mais quoi ? Il a quoi ? crie Kilia qui perd patience, alors qu'Otissette prend sa main.
- Depuis le temps que je cherche. Dites moi bon Dieu !!!
Balestan soutient Kilia qui s'accroche à son épaule.
- Balestan à retrouvé un ... corps, murmure Otissette.
Balestan baisse les yeux et Otissette serre la main de la Duchesse
Heu je vous laisse, je repasserai, dit Karbur68, qui se lève et se dirige vers la porte, comprenant ce qui se passe, n'aimant pas les annonces tragiques. Balestan salue discrètement le sieur qui sort.

La duchesse sent son coeur se serrer, elle ne voit même pas la personne qui sort. Un corps...mais un corps de qui...ou non, pas un corps comme elle pense qu'est un corps qu'on retrouve…
- Il faudra que vous nous accompagniez à l'église de Couesmes, Kilia, dit Balestan, alors que Mayllis lui fait un signe de tête.
- Pas... non hein ? La duchesse les regarde avec les yeux du désespoir, sa voix ne pouvant exprimer ce qui lui est insupportable. Tremblante elles les regarde.
- Nous ne sommes pas certain, lui répond Otissette.
- Il est vivant, n'est ce pas ? lance enfin Kilia d'une voix à peine audible.
Otissette baisse la tête à nouveau.
- J'espère que cela ne soit qu'une mauvaise farce, mais trop d'éléments... bredouille Balestan.
- Ce n'est sûrement pas lui !, martèle Kilia, qui ne peut concevoir cette idée..
- Nous l'espérons... souffle Mayllis.
Otissette espère de tout coeur qu'il ne s'agisse pas de Kildéric, et retient son souffle.
Balestan, mal à l'aise, se dit qu'il ne se le pardonnera jamais.
- Mon petiot...dites que vous avez trop bu ? Vous voulez me faire mourir de tristesse... les implore-t-elle le regard désespéré.
Otissette regarde Kilia
- Si seulement j'avais trop bu, peut-être cela serait-il plus facile à supporter... dit Balestan, désespéré.
- J'aimerais te dire que oui, dit Otissette.
Kilia parle pour se rassurer, mais ses larmes coulent déjà sur ses joues. La main tremblante dans celle d'Otiss, elle cherche à réfléchir.
Otissette ne sait plus quoi dire, et vide encore un verre.
- Il vous faut vous remettre un peu d'abord, dit Balestan, soutenant la duchesse.
- Le... corps d'un... d'un jeune homme ? Kilia n'ose pas poser la question, mais il le faut bien.
Otissette et Mayllis regardent Balestan
- Un adolescent, bien bâti, aux cheveux blonds... décrit froidement Balestan.
- On est sûrs de rien Kilia, dit Otissette, voulant la rassurer un peu

Kilia a la réponse qu'elle redoutait. Ses doigts se crispent. Les yeux embués de larmes, elle perd de vue les autres occupants de la taverne, comme noyée dans le brouillard.
Elle doit se reprendre de pas se laisser emporter par cette peur, d'une annonce incertaine. Elle essaye de se rassurer, elle essaye de penser. Il y a sûrement d'autre personne disparu,des bandes de brigands rôdent, c'est sûrement quelqu'un d'autre, ne pas se laisser démonter par un semblant de ressemblance, des blonds comme Kilderic il y en a des centaines.
Elle reprend pied, respire. Elle doit y aller.
- On doit y aller de suite ! Où est-il ? Clame Kilia d'une voix tremblante, mais décidée à s'y rendre.
Balestan sert Kilia dans ses bras, tandis qu'elle se retient à son épaule pour être certaine qu'il s'agisse de la réalité, et non d'un cauchemar.
- Si vous vous en sentez capable Duchesse, je vais vous y mener, propose Balestan.
Kilia, d'un revers de manche, s'essuie le visage puis se mouche dans un bout de cape. Elle doit reprendre ses esprits.
- Tu veux que je vienne avec toi ou tu préfères que j'aille voir Kilia ? suggère Otissette.
- Merci, Otissette, mais je veux savoir, je ne peux pas attendre, trop de..mal, trop..de ..oh mon Dieu, bon sang de bois, si Aristote me l'a reprit, mais non ce n'est pas possible..impossible...mon Petiot…. L'esprit de Kilia se balance entre le doute, la certitude, l'incertitude, le cauchemar, et la réalité. Elle doit savoir, il n'y a que cela qui soit certain. De plus, elle n'a jamais su se ménager, elle affronte toujours les choses en force, cette fois cependant en aura-t-elle la force? Seul l'espoir d'une grossière erreur la fait se redresser.
- Je vais aller préparer les chevaux. Je vous attends dehors. Balestan, remercie Tiss d'un signe de tête et serre Kilia contre lui.
Kilia le serre en retour dans ses bras comme pour se donner du courage. Enfin, elle ne sait plus trop où elle en est, incapable de raisonner.
- Courage...Tiss, occupe-toi d'elle, je vais seller les chevaux. Balestan se lève, regardant la duchesse désemparée, et se hâte vers l'écurie.
- Vas-y, Balestan, dit Otissette, qui a mal pour son amie, et reste près d'elle.
- Je n'vous suis pas... mais mon coeur vous accompagne Duchesse... je vous souhaite que ce ne soit lui également... dit Mayllis qui avait suivi toute la scène.
- Merci... dit Kilia, qui regarde vers Mayllis et se lève. Elle tente un sourire, mais sans trop de conviction, puis sort accompagnée d'Otissette en direction des écuries.

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