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Information and comments (8)
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[Rp]Chasteau-En-Anjou

Letiti
Le soir approchait. En bon intendancier qu'il se supposait être, Letiti mis le branle bas de combat chez tous les serviteurs du château. On avait appliqué la recette de Mémé Lore à la lettre:

Citation:
1 bougie figée avec de la cire dans un plat.
Allumer la bougie et remplir le plat d'eau.
Eviter toute autre source de chaleur.
Disséminer les bougies dans les endroits fréquentés par les puces.


Tout était prêt. Les serviteur rassemblés dans un coin sans puce, et des bougies installées dans à peu près tout le château. La nuit vint, et les bougies furent allumées. Le diable se dit que son rôle était de surveiller. Ainsi il se passa une grande couverture sur le dos pour ne pas faire "source de chaleur", fit deux encoches pour les yeux et déambula dans les couloirs.
Qui a dit que le château ne possédait pas de spectre?!


Toujours est il qu'une fois dans la cours notre fantôme ne put que rester de longues minutes en admiration devant le spectacle du château faiblement éclairé de l'intérieur par ces dizaines de bougies. Il en était presque content d'avoir mis les puces et de s'être fais remonter les bretelles.

Reniflement
snif...
snif...


tiens?! Drôle d'odeur
Et ca pique les yeux..

Le scientifique se tourne, se retourne...jusqu'à ce qu'une sensation suspecte pointe sur ses jambes.

AU FEUUUUUUUUUUU!!!!!!

Le diable parti en courant. C'était lui qui était en feu, enfin sa couverture. Elle était un peu trop grande, et un passage un peu trop près d'une bougie l'avait allumée. Les flammes ne lâchaient donc pas leur proie. La course avait eut beau éloigner la chaleur des jambes, le danger approchait.

D'un bond le philosophe se jette dans la mare la plus proche puis essai de se dépêtrer de cette foutue couverture. C'est tout penaud, et principalement mouillé, qu'il rentra au château la couverture brulée sous le bras et le fond des braies noircies. Le soleil n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez.


J'espère qu'au moins le plan de Kiki a marché...
pfff quelle nuit!
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Kilia
Vue les lettres échangées avec Letiti, elle hésita à rentrer chez elle. Durant tout le chemin elle s'était imaginé tous les scénarios possibles et imaginables.
Elle entrait chez elle est un nuage noir fonçait vers elle, elle essayait de partir mais les puces déjà commençaient leur repas, la piquant de toute part. Elle hurlait se débattait, se donnant des claques sur les bras, les jambes, se débattait dans de grand gestes accompagnés de hurlements. Se giflant essayant d'aplatir ces monstres assoiffés en vain. Elle finissait vidé de son sang.
Quelques minutes après voyant une maison en ruine elle s'imagina son château dévasté par les flammes, entendant le bois et les charpentes craquer sous les crocs acérés du feu. Tentant d'éteindre à coup de petit seau d'eau qui ne servaient à rien.
Un peu plus tard l'idée de Letiti d'inonder la battisse afin d'éliminer la vermine lui revient en mémoire et c'est en ouvrant la porte d'entrée qu'elle se fit emporter par un ras de marrée.

Après tous ces cauchemars éveillés, c'est donc un peu nerveuse qu'elle entra dans la cours du château.

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[J'aime pas le nouveau forum!] ComPtesse de FC
Letiti
Une fois changé, le diable avait pas mal couru avec les serviteur pour vider les écuelles remplies de puces le plus loin possible. Après un rapide examen, le résultat semble plus que concluant.
Mais pas le temps de s'attarder que les portes s'ouvrent. Bon qui s'était?! Comme s'il n'avait que ca à faire. En plus avec les expériences futures à préparer. C'est le visage passablement renfrogné que Letiti va à la rencontre de l'arrivant. Visage qui s'éclaire quand il reconnait Kilia, gardant une empreinte d'inquiétude. Pourvu qu'il ne reste plus une puce...


Kiki!
Comment va?
T'as vu ton chateau?!
Rutilant hein! La cours presque propre et tout.
J'suis un surper intendancier t'vois.
T'veux qu'on aille boire un coup en ville?
C'est ma tournée!


Ou comment essayer de détourner l'attention pendant que d'autre que le travail fais en quatrième vitesse donne entière satisfaction. Et palier aux défauts éventuels.
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Kilia
Coup d'oeil dans tous les coins essayant de voir si quelque chose n'allait pas lui tomber dessus. Voyant Letiti à peu près intacte elle se rassura.

Mais oui, tout à l'air en ordre. C'est pas dieu possible, le truc de Mémé Lore a fonctionné?
Elle est trop forte ma Mémé!
Et toi t'es vraiment un homme de confiance, ça me rassure, j'avoue que j'ai eu un petit peu peur à un moment quand tu m'as parlé d'inondation. Tu m'en veux pas hein?
Un petit verre j'dis pas non, la route fût lo,gue et je dois prendre des forces avant de repartir.


Elle parle en regardant soigneusement Letiti, cherchant s'il n'y avait pas une de ses vermines sur lui.

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[J'aime pas le nouveau forum!] ComPtesse de FC
Letiti
Les vermines anéanties, tout était plus ou moins rentré dans l'ordre. Le diable cherchait un peu à se faire pardonner tout ca. Il avait une idée d'aménager dans la cour des jeux d'eaux avec des pavés piégés, des filet d'eau bondissant...mais bon pour tout ca, il fallait de l'eau, pas qu'un peu et surtout en hauteur pour profiter de son propre poids pour l'élancer en l'air.

D'abord les pavés piégés. Ca se devait pas être dur. Un pic, une bêche, et le voila entrain de déchausser un pavé, puis de faire un trou dans le sol.


Han!
Han!
pfouuu
Han!
Han!
pfouuu
Bordel mais c'est que c'est dur c'te conn'rie!


Le trou finit du volume de son outre, il la glisse dans le trou et la remplie d'eau. Le bec de l'outre est placé au ras du sol avec un angle de 45° avec celui-ci, émergeant de seulement quelques millimètres, tandis que la pierre plate est replacée, sur l'outre délicatement.
Le premier test peut commencer.
Le scientifique sauta sur la pierre.
Sous le poids, l'eau est expulsée rapidement par le bec créant un jet devant le diable lançant l'eau à plusieurs mètres.

Wouhouuuuu!!!

Ravi, le vagabond sauta sur place espérant recommencer.... sans grand succès évidemment puisque l'eau a été expulsée.

Bon ca fonctionne, mais va falloir améliorer tout ca...
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Letiti
Bon le principe marchait. Un deuxième test s'avérait nécessaire. Voila que le bonhomme reprenait la pioche et creusait un trou juste à côté de la dalle "piégée". une fois cela fait, il restait à faire communiquer les deux chambres mais que dans un seul sens, du réservoir vers l'outre.
Le diable essaya de bricoler un truc. Une toile finement tressée en forme de manchon, complètement rentré dans l'outre, une ouverture taillée dans l'outre permet de le fixer et c'est cette ouverture qui servira de communiquant avec le réservoir.
normalement, l'eau glisse du réservoir à travers le manchon et rempli l'outre. Si quelqu'un marche sur la dalle, l'eau essai de sortir par l'orifice du jet et l'orifice du manchon. Hors le manchon devrait venir se plaquer contre la paroi de l'outre sous la pression et donc fermer l'orifice associé. Manque plus qu'à essayer:

Premier coup, le diable saute....pschiiit...juste un mini jet.
grommellement, le manchon doit être trop court...

Deuxième coup, plus d'eau du tout....juron et grommèlements.
Le manchon doit être ttrop long et obstruer les deux trous.

Troisième coup...pschiiiiiiiiiiiitttttt

VICTOIREEEE

Bon ben plus qu'à faire un grand réservoir, avec une canalisation amenant l'eu aux différents outres planquées sous les différentes dalles piégées.
le diable se remonte les manches. Il en a pour un petit moment.

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Letiti
Des tranchées, des trous, des dalles déplacées...
Si un inconnu était venu pour une première fois à chateau-en-anjou, il aurait juré que la cours était entrain d'être faite. Le scientifique avait creusé un réservoir suffisamment grand pour plusieurs utilisation et même plus, puisqu'il espérait utiliser le surplus à d'autres fins. Les tuyaux avaient été posé ainsi que les outres et tout le reste. Cela lui avait pris de nombreux jours de travail. S'épongeant son front, il regarda son "travail":


Bon! Une bonne chose de faite.
Sur qu'on va rire après ca.
Manque plus qu'à reboucher et à remplir d'eau.


Travail encore conséquent s'il en est. Ce qui ne l'empêchait pas de réfléchir aux moyens possibles de se simplifier la tache, en particulier pour remplir la cuve.
Mais il allait être occupé dans la vigne de Linon. Il voulait faire du vin. Kilia serait surement déçue de voir d'autres nouveautés pendre du retard, mais il ne pouvait pas tout faire. Il n'était malgré tout qu'un homme.


Ahlala que c'est dur d'être génial.


La prochaine tache quand l'oeuvre serait finie: fouiller le chateau de Kilia en quete de cave et/ou de bibliothèque pour apprendre le métier de vigneron et maitre de chais.
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Letiti
Il fallait fermer le chateau. Enfin fermer, facon de parler, il y aurait toujours quelques domestiques pour l'entretenir, le garde propre et chaud au cas ou une arrivé impromptue les chamboules dans leurs petites habitudes.

Mais le fauteur de trouble de ces derniers temps, celui qui avait été la cause d'une invasion de puce, d'une quasi inondation dans la cours, de murs repeints, celui la mettait les voiles. Et c'était bon vent aux yeux de certains.

Pas aux yeux dudit fauteur de troubles en tous cas. Pour une fois on lui avait fais confiance, pour une fois il s'était vraiment senti chez lui dans un véritable foyer. Pas un de ces abris sommaire dans lesquels il avait trop souvent vécu.
Juché sur son cochon, il reprit la route, les chemins, ceux qu'il avait abandonnée depuis cette funeste nuit où ils s'étaient fait surprendre en Touraine. C'était à la fois proche et lointain. tant de choses s'étaient passées depuis. La convalescence, de nouvelles connaissances, et elle. Le dragon dont il s'était tant moqué à ses débuts, le dragon qui était allé jusqu'à le bruler en récompense. Dragon qui s'était changé en implacable juge quand il était sur le banc des accusés...des coupables. Allez comprendre ce qu'il se passa, toujours est il qu'aujourd'hui il allait quitter cette belle attache. Il avait désormais un port.
La première fois qu'il était parti, c'était pour 3 jours..à Chinon. Il n'était revenu qu'un an après, après avoir arpenté tout le royaume. Mais pour la première fois depuis qu'il arpente les chemins, il voulait revenir, il savait qu'il reviendrai.

Dernier regard en arrière, dernier sourire, l'aventure l'attendait. il talonna son fier destrier Truffot, cochon de son état et rejoignit ses compagnons. Pour sur qu'ils n'allient pas s'ennuyer.

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--Hubert_le_clerc
Une charette... un paysan.. trois cadavres...
Non mais non! Oh stop, coupez!
Y aura pas d'histoire s'ils sont déjà mort! Laissez les souffrir que diable! Bon c'est moi qui reprend donc. Ca sera plus sur.
Trois dépouilles gémissantes, un nuage de mouche ne cessait de venir se poser sur les plaies ouvertes pour y pondre leurs œufs. Les moribonds étaient recouvert de cape ou de couverture qui n'avaient qu'un point commun: noire de sang coagulé (avouez que c'est mieux la quand même).
La charette arrive enfin au porte du chateau après de longues heures d'agonies:


Qui va la?!
Que voulez vous?!


C'est Hubert!
J'voulassions écarter les cuisses d'la donzelle qu'semblait pas trop à pouvoir s'défendre, mais v'la qu'y en a deux autres avec elle.
L'aut' la le tout rouge..ouais avec l'sang l'sont tous, cui au chapeau.. M'a dit qu'il était l'homme de la main par la voix tout ca et que donc, si j'les ramenais sans toucher à la p'tiote, j'aurais d'bons beaux zécus pour aller aux catins. Qu'leurs atouts s'raient plus affriolant

Sourire pervers du clerc pas très aristotélicien.

Garde décontenancé, qui jette un oeil au trois bougres. Reconnaissant finalement l'intendant qui fout le bazars depuis plusieurs semaines dans le chateau, il hésita. Fallait il vraiment faire rentrer cet énergumène? Bon semblait plus très vaillants.. et il était désigné par Dame Kilia en personne...


Bien rentrez les!

Le garde appela Badmington qui saurait quoi faire. Celui-ci les installa rapidement et confortablement, demanda à ce qu'on nettoie les blessures et chargeant qu'on aille quérir un médicastre, un bon, au plus vite. Le diable ne prononça qu'un nom, Ygerne quelques uns également et Alphacat à son tour. Le serviteur ajouta ces personnes aux autres missives envoyées un peu partout en Anjou et même ailleurs. Il rejoint enfin le clerc pour lui donner une cinquantaine d'écus en récompense.
Bavant d'avidité, le bonhomme la prit rapidement s'en fut les dépenser au plus vite dans la luxure.


hrp: posté aussi en Touraine
Ygerne
Du sang entre ses doigts… étais-ce le sien ? Une douleur fulgurante au ventre la poigna, pas un râle ne passait ses lèvres, elle n’en avait plus la force.

Elle était gelée, de la neige rougie de sang la recouvrait, on distinguait à peine ses lèvres bleues et ses cheveux flamboyants au milieu de ce tas d’humain.

Elle s’accrochait à une petite flamme de vie qui lui restait. Elle était trop jeune pour mourir. Mais qui aiderait une vagabonde, sans famille…. Les soins coutaient chers, qui prendrait le risque de perdre autant ?

Elle avait vaguement distingué que deux de ces compagnons étaient avec elle. Elle avait cru reconnaitre la voix du Titi qui avait arrêté ce bonhomme qui la tripotait au bord de route. Elle, elle n’aurait rien pu faire.

Dans la charrette elle avait tenté un :
je t’avais demandé de plus m’suivre. Elle était reconnaissante au Titi.

La petiote avait jamais mis le pied dans un château, encore moins celui d’Anjou. Elle ne savait pas ou elle était. Elle resta en boule, espérant que quelqu’un vienne les aider, avant que la mort la prenne…

Mais la mort ne voulait pas encore d’elle ! Elle réalisa qu’on la portait, la couchait, la nettoyait. Elle bougea pas. Son ventre lui faisait mal, ses pieds aussi qui lentement se réchauffaient grâce à un bon feu qui crépitait. Elle ouvrit les yeux. Aperçu Letiti un peu plus loin et distingua une autre couche, elle pouvait pas savoir qui était dessus la petite, elle était bien trop loin.

Elle prit des forces et appela :
Salt… personne lui répondit. Elle ferma ses petits yeux et invoqua la sainte Bécassine : Protège le simplet… reste avec lui..

Un inconnu vint lui demander qui avertir et dans un murmure elle articula :
Gandrel.. Lucie… Et Saltarius, il est en vie ? L’homme secoua la tête, il ne pouvait pas savoir le pauvre...
--Lenfle_du_petard


- Des malaaaaaaaaaades, il y a des malaaaades en ce chasteau et on ne me le disait pas…. Où sont-ils ? Par les sourcils de Pythagore, qui m’a caché mes malaades ?


Lenflé du Pétard, médicastre de Sa Grasce Killia de Penthièvre hantait les allées du chasteau. Cherchant désespérement client à se mettre sous le clystère. Il ouvrait les portes à dieu vat

- Houps, pardon votre Seigneurie, je ne voulais pas …. Je me répands en excusations … rentrez vite sous l’eau, votre bain va refroidir. « Si tempora sunt nubila, bagnus freddo erit » dit le proverbe… Ne pouvez-vous pas me dire …
- Dehooooooooooooooors le médicastre.


Lenflé esquiva promptement l’éponge mouillée lancée dans sa direction par une demoiselle en colère.

- Fort jolies ,les fesses de la dame….

Il continua sa quête du futur macchabée qu’il pourrait torturer à son aise.
Poursuivant ses ouvertures de portes intempestives, il tomba enfin sur des victime fraîchement arrivées.


- Trois… Ventre sainte Gris, je suis vernis !

Il entra l’air préoccupé, se tortillant la barbe rare et grisâtre, souriant et découvrant de gros trous dans sa denture pourrie. Il s’approcha des couches où geignaient et se reposaient les trois beaux blessés, bien saignants, qu’on lui avait promis.
Il toussotta.


- Bonjour braves Gens, je suis le Vénérable Docteur Lenflé du Pétard, diplômé de la très prestigieuse Université de Montpellier, médecin de leurs graces les Seigneurs de Penthièvre. Ne dites rien, je vais illico faire ma diagnose :

Il souleva la main de la jeune fille et la laissa tomber.


- Je vois : Pamoison du troisième degré avec ulcérations carotidiennes et dyspropulsion du péricarde postérieur. La demoiselle a failli mourir noyée autrement dit.
- In cauda venenum et a posteriori cum laude et vivificatum, total : faut la laisser dormir.


Il regarda ensuite le petit homme nerveux qui pouvait encore parler.

- Ne craignez rien, mon brave, vous êtes entre de bonnes mains. Dites-moi : je ne vous connais pas… zauriez pas par hasard fait quelque chose comme l’intendance de ce chasteau…

Se gratta le menton avec application

- Vous me pleurâtes quelques litrons de vin que vous m’avez fait payer à un prix exhorbitant , si mes souvenirs sont bons … ET puis … Deos Gratias, n’ais-je perdu quelques pécunes au jeu ? Ma foi ….

Il appuya sur la poitrine du blessé

- Humpf fit le Titi, incapable d’en placer une pour une fois.
- Vous êtes bien pâle mon pauvre ami


Il tapota vigoureusement les joues du malheureux qui prirent une teinte brique…

- Vous êtes très mal…… Trèèèèèèèèèès trèèèèèèèèèèès mal… Malissime, dirais- je

Ab absurdo et candabit vacuus coram latrone viator, je vous prescris trois lavements du fondement par jour et compelle intrare, trois piqûres du remède que je m’en vais de ce pas composer.

Consumatum est, je vous laisse mes amis. Je reviendrai plus tard pour le troisième.


Il se tourna vers le serviteur qui le suivait : ça fera cent balles à me verser dès ce soir.
Linon
C'est au Conseil qu'elle venait d'intégrer que la nouvelle cueillit Linon, apportée par un page en livrée dont elle ne reconnut pas les armes ... L'affreuse nouvelle lui scia d'abord les jambes, mais quelques profondes inspirations plus tard, elle talonnait sa jument pour atteindre Chasteau en Anjou en un temps record malgré la neige. Sans prendre le temps de regarder ce château où elle n'était jamais venue, elle se précipita à la suite d'un laquais jusqu'à la chambre de l'homme auquel de tendres liens l'attachaient.

Et voilà, elle y était... Dans quel était allait-elle le retrouver? Il était parti la veille, avec sa presque bénédiction.. parti pour au moins deux mois, se dégourdir les jambes. Et une nuit plus tard, elle était là, le coeur battant sourdement, se répétant comme un mantra qu'il n'était pas mort, pas lui... pas encore une fois... elle ne l'avait pas épousé celui-ci, la malédiction était donc rompue et il ne pouvait tout simplement pas mourir... entourée de ses fantômes, Linon avança lentement jusqu'au lit où gisait une forme inerte, ignorant pour l'instant les deux autres formes. Dans la demi-pénombre, le visage semblait exsangue, mais la poitrine se soulevait faiblement. La jeune femme s'agenouilla près du lit, caressa lentement le visage si pâle en murmurant :


... Titi...? C'est moi... Linon... tu m'entends? Mon Dieu, mais que s'est-il passé...

Comme s'il était besoin de le demander... La gorge nouée, elle souleva un peu le drap pour voir les blessures, se mordit la lèvre pour retenir le sanglot qui aurait inquiété l'homme, puis posa doucement la joue contre sa poitrine.

... Ça va aller... je vais te soigner si on ne trouve pas de médicastre.. Je ferai venir Hiji s'il faut.

Et c'est à cet instant qu'un individu pénétra dans la chambre. Stupéfaite par la pédante présentation, elle se releva et s'écarta pour laisser oeuvrer l'homme de l'art, les sourcils se fronçant à mesure que le médicastre posait diagnostic. Nullement rassurée par ce qu'elle avait entendu, elle reprit rapidement sa place initale pour s'interposer.

Oula messire, êtes-vous bien sûr qu'il faille des lavements pour traiter des blessures à l'épée? Où avez-vous dit avoir été formé? En Languedoc, hein... Le froncement de sourcil s'accentua. Ça ne plaide pas plus pour vos compétences. Pas question que vous le touchiez ! Allez ouste, fichez-moi le camp... Et ne comptez pas sur un denier de notre part!

Sans plus prêter attention à l'olibrius, Linon s'agenouilla à nouveau près de Titi et sortit de sa besace viande séchée et remontant spiritueux.

Ne t'inquiète pas... il ne te touchera pas. Tu dois reprendre des forces, je vais t'aider à manger et à boire un peu.


Le bras glissé sous la nuque pour le redresser, Linon approcha le godet des lèvres pâles.
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Ygerne
Gnnneeee eeeeeee eeeeeee

Pour une fois qu’elle acceptait que le premier des inconnus posent ses mains sur elle, voila qu’il ne faisait rien ! Dédaignant son pauvre petit corps qui criait sa souffrance.

AAAAAAAA rrggg hhhhnnnnnnnnn

Et mon ventre la ! Il pisse le sang ! Pas un pansement ? Pas de fil ?

AAAAAAAhhh hhhhhhhhhh hhhhhh

Foutu médicastre, un rebouteux serait plus efficace ! ça parle latin, ça lit Aristote, ça fait de longue étude mais c’est même pas foutu de venir tâter une pauvre jeune fille pour découvrir la véritable raison de son mal.

Srrrr rggggnnnnnn

Manquerait plus qu’il recommande une saignée le bougre !

Snrrrffff rnnnnfffff

Et la voila qui versait des larmes dans son oreiller, le nez dégoulinant et poisseux, quand la Trognon débarqua dans leur chambrette. Et oui Titi appelant toujours sa chère et tendre Trognon, la pauvre Ygerne était persuadée que c’était son vrai nom ! L’avait bien de la chance Letiti.

Srrrnnnnnnfffff

Elle referma les mains sur son ventre, espérant ainsi retenir le liquide chaud qui suintait de toute part, reniflant à tout va, tentant de retenir ses geignements. Voulait pas déranger Letiti et sa dame la jeunette.
Letiti
Souffrance... L'existence du diable se résumait à ce mot en ces heures. La sueur froide perlait à son front alors qu'il essayait vainement de faire refluer la douleur. Sa cuisse, son bras... ca l'élancait, piquait, brulait, fulgurait, démangeais, poignardait et bien d'autre encore du genre cataclysmait, tornadait, foudroyait, massacre-à-coup-de-boulait. Et pour ne rien arranger, l'Ygerne grognait à n'en plus finir. Bientôt il aurait mal au crane aussi.
Puis vint enfin une éclaircie. Quelques douces caresses, doux mots. Le vagabond tourne son visage et tente un sourire absolument hideux tellement déformé par les élancements.


Mon Trognon...Je suis rentré...

Il tente encore de faire un trait d'esprit le bougre, mais voila t'y pas que survint fort à propos le médicastre attitré de Kilia. Le philosophe eut un soupir de soulagement. Sur que la douleur allait s'en aller une fois qu'il l'aurai soigné. Puis vint le diagnostique d'Ygerne...et le sien...avec le traitement associé.
Les joues rougies par les baffes re-palirent bien vite alors que les yeux s'écarquillent. Heureusement Sa petite merveille est la et ne s'en laisse pas compter. Le malotru reçoit de plein fouet une pique de dragon avocat. S'il avait pu, le diable aurait ricané. Faisait pas le poids le médicastre.
Le diablotin grogna quand elle le souleva un peu et trempa lentement ses lèvres. Ygerne continuait à lui chauffer les oreilles. Il appela faiblement le médicastre avant que celui-ci disparaisse.


Vénérable doc... pouvez vous approcher...j'ai du mal à parler...
Si faible...je suis si faible...


Le bonhomme se glissa donc près de lui, tendant l'oreille près du malade pour écouter ses supplications et ses remerciements.
Le vagabond tendit son cou et croqua violemment l'oreille, lui en arrachant un faible bout.

Va crever! Sale enflure!
Pas la peine de revenir pleurer d'quoi t'pochtroner!
Bandit! Brigand! Usurpateur!
Sal...


Diable qui retombe pris de vertige. D'avoir ainsi remué la douleur le submergea et il manqua s'évanouir. il se tourna vers Linon et tenta un nouveau sourire.

Mon trognon...j'ai envoyé des courriers pour faire venir un médicastre. Isa le connait bien puisque c'est son parrain, et une "amie" le connait intimement.... Vieux con il s'appelle. Voici sa réponse à mon courrier, regarde:

Citation:
Messire,

J'dois confirmer certaines choses dans un premier temps. Effectivement ma fillote est proche d'etre une sainte et elle le sait... quand au balcon j'dois avouer que je le regarde souvent et je tiens a distance ceux qui oseraient se pencher... 'fin bref pas l'objet de la missive non plus.

Pour la Touraine ben... pas l'juge qui ovus a massacré ça c'est sur... z'auriez eu le temps de voir venir mon petit marteau et z'auriez pas eu aussi mal.

Mais pour les soins que vous me reclamez deja vous en avez deja un et je n'aime pas humilier mes confreres et ensuite il ne me semble pas vous soyez une donzelle... donc vous n'avez aucun moyen de me payer.

Hijikata


Ygerne continuait de brailler... Titi avait retrouvé suffisamment de force pour une autre sortie. Heureusement sa langue n'avait rien....
Mais t'vas arrêter deux minutes?!
J'essaie d'nous sauver la peau!
Souffre en silence!
Est ce que j'me plains moi?
Nan!


N'est ce pas mon trognon?
J'suis vraiment content que tu sois venu me voir.
J'vais lui envoyer un nouveau courrier au vieu con. Il finira par v'nir...


Le philosophe se laissa aller contre sa douce, ses forces l'abandonnant encore une fois.
_________________
--Tontonhubert
Holà mon p’tit gars, on t’a jamais dit que le médicastre ça se bouffe seulement très bien cuit et si possible bien épicé, sinon c’est toxique et un peu fadasse. Tu tiens pu à la vie où quoi. En plus, y’a toute ton éducation culinaire à r’faire.
En tout cas toi, c’est pas l’article de la mort qui t’affadis le caractère. T’a fini d’gueuler sur les gens qui souffrent.


L’homme qui venait d’entrer dans la chambre au moment où Letiti faisait la « conversation » au médicastre et engueulait Ygerne était un véritable géant, presque deux mètres, une bonne centaines de kilos de muscles, des yeux verts malicieux, des cheveux roux et toutes les taches de rousseur qui vont avec.

Il se tourna vers Ygerne.


Ma pauvre. C’est des monstres les scrogneugneu de saloupiots qui ont osé faire ça à une si jolie jeune damoiselle. J’vous jure si j’les chope, y voudront retourner dans les entrailles de leur mère et y rester jusqu’au jug’ment dernier.

Voyant tous les yeux des habitants de la chambrée fixés sur lui, il sourit de toutes ses dents et esquissa une espèce de révérence.

‘Scusez, j’me présente : Hubert, l’rebouteux du pays des anges et l’meilleur bouilleur de cru de toute la Lorraine (bon ça c’est pas tout à fait vrai, m’an elle fait d’l’encore meilleure mirabelle, mais eux ils z’en savent rien).

Il regarda Letiti et s’approcha de son lit.

Toi j’suppose qu’t’es l’Calamititi. C’est ma fillote de nièce qui m’a parlé d’ton « accident ».

Il regarda autour de lui.

Ben ousqu’elle est encore passée celle là ? La mouche !! T’es où ?

Parait qu’tu lui as envoyé une lettre pour la prév’nir et lui d’mander des sous. Alors comme j’étais d’passage, elle m’a proposé d’l’accompagner voir si j’pouvais être utile.

J’t’ai ram’né d’la mirabelle. La meilleure de Lorraine. La mienne. Une bouteille pour soigner l’extérieur et une pour l’intérieur.
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