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[Rp]Chasteau-En-Anjou

--Lenfle_du_petard


Lenflé du Pétard, proprement éconduit par la Dame conseillère ne s’avoua pas vaincu : il avait des blessés, il allait en profiter. La résistance qu’il rencontrait augmentait on envie de savoir et de soigner ces braves gens…

- C’est vrai, quoi, faut que la science progresse « hoc opus, hoc labor est » disait mon maître de Révérend Docteur médecin Larondelle, n’était point noble mais fort savant ipsissimus magister. Pour une fois que j’ai ma dose de cadav… pardon de patients.

Lenfé s’adressait au Moignon, son fidèle larbin qui buvait toutes ses paroles et se faisait une gloire de copier son maître en toutes choses.

- Oui maître, mais vous risquez de rencontrer quelques embûches tant que la dame sera à leur côté.
- T’inquiète, mon bon, tu vas lui porter ce message.

Lenflé du Pétard s’assit dans un coin et sortit sa plume :

Citation:
Dame Linon
Voulez-vous vous rendre illico à votre tribunal ?
Il y a là deux plaignants dont les plaintes m’assourdissent, tant ils récriminent fort.
Il semblerait qu’il y ait urgence.
Otissette


Le larbin porta le pli. Caché non loin de la chambre des blessés, Lenflé attendit de la voir sortir, ce qu’elle fit assez rapidement, tenant le petit parchemin, l’air soucieux.

- Acta est fabula, aide moi Le Moignon.
- Oui maître bien sûr maître
- Oh, par les canaux de l’épidydime, en vlà un autre, c’est plus une infirmerie, c’est une halle des foires.

Lenflé entra avisa le géant

- Bonjour l’ami, vous n’y pensez pas… donner de l’alcool à quelqu’un qui a le ventre ouvert ? Allons mon bon, laissez-moi goûter pour voir si cela suffira à tuer les esprits animaux qui courent dans les plaies.

Il chipa la bouteille et s’en enfila une goulée et la tendit au colosse

- Ouais pas mal,

Pendant ce temps , Le Moignon qui connaissait son affaire, passa derrière et lui asséna un grand coup sur le crâne

- Bien, le Moignon, l’est pas blessé mais l’a besoin aussi d’une petite anesthésie. Occupe-toi de Chaperon rouge que je puisse travailler dans le calme. C’est ta spécialité, cela, l’anesthésie….
- Voui , mai -maître, vous êtes sûr, c’est qu’elle est pas commode la dame
- Fais ce que je te dis ignare, innocentus stupidus porcus.

Le Moignon prit son gourdin à anesthésie et tapa un coup bien ajusté sur le crâne du Titi. Il s’installa à côté de sa tête et le surveillait en chantonnant : « une chanson douce que me chantait ma maman … »

- Bien, reste calme, la fille, je vais étudier ton cas d’un peu plus près maintenant qu’on ne sera plus dérangé par ce charlatan

La jeune fille ne répondit rien, l’était sans aucun doute évanouie.

Vouiiiiiiiiii, sanguinarius vulnus , ça saigne … faudra laver le sol, Le Moignon, j‘veux pas qu’on dise que j’ai fait de la boucherie….Mais j’vais essayer un truc de couturier, l’art en est moins noble que la savante médecine que m’enseigna La Rondelle, mais : o tempora, ô mores, avec ce genre d’ouverture, faut d’abord fermer.

Il eut très vite les mains ensanglantées jusqu’au cou, il les essuya distraitement sur les draps. Puis fouilla dans sa sacoche.

Lenflé du Pétard enfila une grosse aiguille de tailleur avec un fil trempé dans le vin.
Tout en sifflotant , il recousit proprement les gros vaisseaux et puis la plaie béante. Il tirait l’aiguille, fit un nœud et coupa le fils avec ses dents.

- Joli … j’ai bien envie de signer mon œuvre, tu vois le Moignon, comme mes points sont réguliers….Ah, c’est beau quand la Science s’appuie sur l’Art de l’artisan… Ma mère cousait des voiles pour la mariine, mon beau… C’était du solide.

Il avisa la bouteille laissée à côté du Titi, en avala une rasade, s’essuya la bouche et examina les plaies du vagabond.

- Bah se plaint beaucoup mais c’est moins grave… Allons-y !

Et il se remit à son entreprise de couture.

- ‘tention, il se réveille, le Moignon, l’anesthésie je vous prie… Etonnant comme ses braves gens n’aiment pas la science….N’est-ce pas mon bon ?
- Voui mai-maître.
- Les voilà recousus, les cicatrices seront jolies si elles restent propres….

Il hésita, regarda le vin avec regret…

- Bon, on va quand même utiliser le vin ….Dommage.

Il nettoya les plaies, se payant d’une rasade à chaque fois.

- Ils vont hurler au crime… mais tu verras qu’ils vivront ces bougres… N’empêche le Rouget-là, j’ai bien envie de l’assaisonner encore un peu…. Plus tard…


Content de lui, Lenflé du Pétard s’en alla sur la pointe des pieds vidant la bouteille de vin au goulot.

Son larbin sur les talons était fort heureux de ne plus avoir croisé la juge et d’avoir proprement «en dormi » le colosse….
Lluwella
Lulu se hâtait dans les couloirs du château, cherchant la chambre où était hébergé Letiti et ses compagnons d’infortune. Son oncle devait déjà y être, elle l’aurait juré. Il ne se perd jamais celui là dès qu’il y a des malades ou des blessés quelque part. On dirait qu’il les renifle. Ca doit être le don.

Elle aurait préféré ne pas l’emmener, mais il venait d’arriver chez elle pour une visite impromptue au moment où elle avait reçu la lettre de Letiti.

A partir de là, personne au monde n’aurait pu l’empêcher de venir. Alors elle, qu’il arrivait à soulever du bout du petit doigt, fallait pas y compter.
Elle n’avait même pas fini de lire qu’il avait déjà sorti deux bouteilles de mirabelle de son sac ainsi qu’un de ses pots d’onguents personnel et qu’il piaffait d’impatience sur le seuil de l’atelier.

Lulu avait pris son sac de plantes médicinales (non pas qu’elles allaient être très utiles dans le cas de coup d’épée, mais peut être que ça pouvait aider à soulager un peu la douleur) et ils étaient partis en direction du château.

C’est à l’entrée de celui-ci qu’ils avaient été séparés. Les gardes, qui avaient ignoré avec un bel ensemble le passage du colosse (l’instinct, l’expérience, le courage, allez savoir quoi d’autre encore…) l’avait empêchée d’entrer, elle. Ils avaient insisté pour fouiller entièrement son sac. Ils voulaient aussi la fouiller elle, mais ils y avaient renoncé, après qu’elle leur eu parlé de son oncle, qu’aucun d’entre eux n’avait vu pourtant.

Y a pas à dire, les puissants sont bien gardés. Vaut mieux pas qu’il se passe un truc grave.

Quand ils l’avaient enfin laissée passer, elle avait appelé le tonton en vain. Ca faisait longtemps qu’il avait disparu dans les profondeurs du château.

Elle espérait qu’il n’avait pas trop terrifié tout le monde. Il était presqu’incapable de parler normalement, sauf quand il y avait une jolie fille dans le coin.
Et il se conduisait parfois avec la délicatesse d’un troupeau de vaches qu’on lâche dans un champ au printemps après tout un long hiver confiné à l’étable.

Lulu entrouvrit légèrement la porte et passa discrètement la tête par l’ouverture, histoire de voir ce qui se passait.

La première chose qu'elle vit fut son oncle affalé par terre comme un gros sac. Puis tout le rouge partout. Et les deux hommes couverts de sang qui se dirigeaient vers la porte.
Elle vit rouge, son sang ne fit qu'un tour.

Il y avait eu boucherie ici. On lui avait tué son oncle, le plus gros de la petite famille qui lui restait.

Elle entra comme une furie dans la chambre en hurlant: A l'assassin.

La tête en avant elle elle percuta le premier des deux hommes, lui faisant expirer violemment tout l'air contenu dans sa cage thoracique. Sous la violence du choc il valdingua jusqu'au milieu de la pièce entrainant son complice dans sa chute, tandis que Lulu se précipitait pour voir comment allait son oncle.
--Lenfle_du_petard


- Houmpf….

Le Moignon reçut, quoi ? un cheval au galop ?

Un bélier en plein vol ? En pleine poitrine.

Il s’étala de tout son long, les oreilles résonnant de toutes les cloches de la cathédrale d’Angers.

- Maître, c’est l’heure de la Messe !
- Nom d’un scrofule de batracien ! Bordel de chaude pisse d’âne mal embouché ! Saphilococcus aureus de mes deux …. Quel est le pesteux vérolé qui se permet de frapper avant d'entrer?

Lenflé du Pétard était en pétard. Son valet l’avait entraîné dans sa chute et il gisait le nez dans une flaque de sang, il se releva à grand peine. Le verbeux médicastre n’était point des ces personnes- ô combien vulgaires ! - qui soignaient leur condition physique.
Peste, non … Son Art lui suffisait.

Il se releva donc, le pédant Diafoirus et toisa la jeune personne qui venait de faire son entrée … renversante.

- Que nenni, il n’est pas mort, sotte fille de basse-cour, il est juste … anesthésié ! Il l’a été, … disons, par contagion. Tamquam aegri somnia, il fait les rêves d’un malade… Je suis Lenflé du Pétard, révérend docteur médecin de leur grâce les princes de Penthièvre, et je viens de fermer les plaies de ces quidams qui dorment. Feriez bien de les laisser dormir à la place d’hurler comme un goret qu’on égorge.

Il rassembla sa robe couverte de sang, raffla la bouteille de gnôle et s’efforça de réussir sa sortie cette fois.
Ygerne
Pauvre Ygerne ! Bah oui quoi, elle avait rien demandé elle. C’est pas à cause d’elle que la chambre ressemblait à un moulin ! Et je vous raconte pas les courants d’air ! Les portes qui s’ouvrent et qui s’referment, elle risquait d’attraper la mort à ce train la ! Après avoir survécu à l’armée de Touraine, crever en anjou à cracher ses paumons, ça serait un comble.

Et voila le Titi qui la gronde ! Et puis quoi encore ! Elle tenta d’inspirer un grand coup et d’une traite lui sortit :

Je sais plus faire la différence entre mes mains et mes intestins tellement que ça fait un moment qu’elles trainassent dans mon ventre pour éviter que tout ressorte ! C’est pas moi la noyée c’est elles ! Laisse-moi souffrir en paix !

Non mais bon, il a sa chérie mais se plaint quand même ! Fin la les surprises n’étaient encore de loin pas finie, vla qu’un géant débarquait ! Elle en avait jamais vu des comme ça. Un vrai colosse ! Alors que déjà notre Ygerne était impressionnée par un homme ressemblant au Titi c’est vous dire sa peur des hommes ! Vous n’imaginez pas la peur qu’elle ressentit. Enfin elle se disait peut être qu’il ne l’avait pas vu. Avec sa grosse voix ! Pffff sa pauvre tête, toujours à crier ! Les courants d’air les cris L’enfer serait plus agréable…

Et voila que le géant se retourne vers elle. La pauvre, la peur au ventre, tomba en pamoison de niveau 3 comme l’autre médicastre disait. Fin en d’autre terme elle s’évanouit.

Ce qui s’en suivit, elle ne le sut pas trop, dans les vapes qu’elle était. Elle eu quelques moments de retour à la normal pour vite retomber dans un évanouissement de plus en plus intense. Franchement ouvrir les yeux et tomber sur le médicastre avec son aiguille ? Valait mieux être dans les nuages et rien savoir de plus.

Bref elle finit quand même pas revenir les deux pieds sur terre, pour constater que ses doigts ne gogeait plus dans le sang. Mais son ventre lui tirait affreusement, elle avait mal, elle voyait tout tourner et la voila qui éjecta le maigre contenu qu’elle avait dans l’estomac sur le sol.

J’ai mal… dit-elle d’une petite voix. Mais personne avait rien vu ni entendu. L’autre fou de médicastre s’occupait du titi, le géant était plus la à ce qu’elle cru ! Elle, elle suait….

Mais vla que la porte s’ouvrit à nouveau pour laisser place à une chose pas trop définie encore. Suivi encore de courants d’air froid ! Elle voulait souffrir en paix la petite.

Elle regarda la porte, se demandant qui d’autre allait débarquer ! Espérant que ça serait de bonnes nouvelles pour elle…. Un beau prince peut-être ? Après tout elle était pas dans un chasteau !

Et voila qu’elle eu à nouveau une crampe, elle ne put réprimer un cri

AAAAAAAAAAAAAhhhhrrrrrrrrrgnnnnnnnnnnnnnnnnnnngg
Linon
Jetée dehors à l'insu de son plein gré, Linon défroissa le mot et le relut en fronçant les sourcils... Quelque chose ne collait pas. Etait-ce l'écriture? Le vouvoiement que n'avait jamais utilisé la Duchesse avec elle? Ou cette signature curieuse... Elle ne l'avait jamais entendue se faire appeler Otissette, et probablement si c'était une requête officielle, elle aurait utiliser son titre... Non décidément, ça ne collait... Mais dans le doute, Linon décida de faire un saut au tribunal. Elle se retourna vers la porte close et balança dedans un grand coup de pied rageur.

Z'avez pas intérêt à l'toucher, hein !! Je r'viens !!!

Grison toujours vaillante malgré son âge la transporta au tribunal au grand galop. Sans même prendre le temps de retirer ses vêtements chauds, la juge se précipita dans son bureau et fit sursauter le greffier qui triait les parchemins en lui aboyant dessus. Tout en ramassant les parchemins éparpillés au sol, celui-ci lui dit qu'il n'y avait pas plus d'urgence qu'une heure plus tôt, que l'évêque était revenu de sa retraite mais que le brigand était toujours au monastère. Comprenant qu'on l'avait bel et bien roulée, Linon lui précisa que c'était le bazar ce bureau, et que l'évêque.. ben elle le gardait pour le dessert. Elle fit illico demi-tour, jeta un rapide coup d'oeil à l'échafaud dont elle avait lancé la construction et retourna à toute allure au château.

Jument écumante abandonnée aux bons soins d'un palefrenier, Linon monta l'escalier quatre à quatre et se jeta sur la porte en la tambourinant de toutes ses forces. Des râles s'échappaient de la pièce... Elle redoubla de violence.

Ouvrez-moi !!!! L'échafaud est prêt, vous le paierez de votre vie s'il est mort !!Ouvreeeeeeeeez !!!!!!!!!
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Letiti
Il finissait de pester proprement quand une espèce de montagne... un ours surement fit une entrée tonitruante. Encore un qui lui ralait dessus...encore un qui se disait soigneur...
Calamititi?! Ah bah voila. La lumière se fit dans la petite tête fatiguée du vagabond. Il n'y en avait qu'une qui l'appelait comme ca: Lulu! On était foutu! Pas étonnant qui ne fit que gueuler et raler, se devait être un trait de famille. Épuisant... Il était aussi épuisant que sa nièce. Le diable préféra rester tout contre son adorée qui le câlinait. De toute façon avec ces gens la, rien ne servait de discuter.

Malheureusement, comme un malheur n'arrive jamais seul, revint la fameux médicastre. Qui se débrouilla pour faire partir son trognon.

Fais attention en route. Y a deux médicastres ici maintenant.
Le temps qu'ils arrivent à un consensus j'aurai le temps d'être rétabli.
Reviens me voir ma belle.

Hélas au grand hélas, le vagabond avait oublié un détail. tous les médicastres ne cherchent pas forcément consensus. Une anesthésie plus tard et le mastodonte se retrouve avec trente six chandelles à tourner autour de son crane. Et comme une anesthésie peut en cacher une autre, chose que titi ne savait pas à son grand damne, le philosophe eut droit à son coup. Il essaya de protester, mais le filou choisit le coté du bras foutu...pas fou le dingue.

Nannn...Vous ne me....

Cui cui cui..un troupeau de titi piaillait entre ses tempes désormais, remplaçant la réalité. Troupeau renouvelé quand ceux-ci firent mine de disparaitre...
Il revint à lui beaucoup plus tard par le chant mélodieux de cette brave Ygerne braillant à qui mieux mieux.

Raaaaaa ta gueuleee 'tain....

Il ouvrit un oeil, grimaçant entre les tiraillement de sa jambe et de son bras recousus plus la migraine doublement implantée entre les coups de maillets et les hurlements à la mort. Et voila qu'on tambourinait à la porte...Trognon!

Lulu?! Qu'est ce tu fais la?!
Va ouvrir la porte!
Trognon est venue me sauver de ce fou furieux
Il m'a assommé!
Grouille pour une fois bordel!

Trognonnn! J'suis encore en vie!!
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Lluwella
Lulu s’agenouilla à côté de son oncle, tandis que le médicastre la toisait de tout son haut une fois qu’il eut réussi à se relever.

Elle saisit les mots anesthésie…par contagion. Bref, les deux affreux l’avaient proprement assommé, le tonton. En traître sans aucun doute. Il allait pas être content à son réveil.

Et voilà qu’ils essayaient de se sauver sans rendre des comptes.
Au moment où Lulu, se relevait d’un bond pour les empêcher de filer avant que le tonton se soit occupé d’eux, la chambre entière sembla s’animer.

Un grand râle du côté d’un des lits : AAAAAAAAAAAAAhhhhrrrrrrrrrgnnnnnnnnnnnnnnnnnnngg

De l’autre lit, elle se fit proprement apostropher. Elle reconnut la douce voix mélodieuse (et le fichu caractère) du Titi. Heureusement qu’il était mourant. S’il avait été en forme on l’aurait entendu jusqu’à la lune.

Et enfin il y avait quelqu’un qui se mit à tambouriner contre la porte en hurlant :
Ouvrez-moi !!!! L'échafaud est prêt, vous le paierez de votre vie s'il est mort !!Ouvreeeeeeeeez !!!!!!!!!
Elle était pourtant pas fermée à clef, la porte.

Lulu se précipita sur le pédant médicastre, lui ôta la bouteille de mirabelle des mains (en plus d’être un assasin prétentieux c’est un voleur, l'oiseau rare) et tout en menaçant de l’utiliser pour lui faire goûter à son tour des bienfaits de la contagion anesthésique, elle ouvrit la porte, laissant entrer une Dame Linon rouge de colère.
--Lenfle_du_petard


Aïe coincé, je suis… arf, i am coinced, damned, je suis fait, sum perdidus,

se disait Lenflé dans toutes les langues.

- C’est fou ce que ces ignares comptent d’amis.

Il voyait le Moignon devenir moignonicule, se faisant tout petit, se cachant dans les tentures.

Mais il ne sera pas dit que la science n’affronte pas d’un front d’airain le pouvoir des puissants et les ténèbres des esprits enfermés dans l’obscurantisme médiéval. Tudieu, nous vivons des temps nouveaux et la science avance grâce à des gens comme moi. Je ne vais pas me laisser morguer par ses vils … moyen âgeux …

Plein de ce beau discours intérieur, Lenflé releva les épaules, toussota pour affermir sa voix et débita tout d’une traite comme au théâtre :

Ab imo pectore (du fond du cœur)
Nolli me tangere ab irrato (je ne veux pas qu’on me touche par colère )
Ego sum qui sum, ( je suis qui je suis)
Epicure de grege porcum (un porc du troupeau d’Epicure)
Errare humanum est et semper bene ( l’erreur est humaine et ce sera toujours bien )
Abusus non tollit usum ( l’abus n’empêche pas l’usage mais qu’ils reposent en paix)
Sed
Requisecant in pace

Admirant l’effet que sa jactance latine faisait sur les incultes qui l’entouraient, il re- rassembla les pans de sa toge ensanglantée pour re- franchir la porte .

- Je pense, braves gens que ma science n’est plus requise céant pour le moment. Souffrez que j’éclipse, je reviendrai demain, voir si mes malades ont succom… ont passé la nuit.



HRP : pour en savoir autant que notre enflure, consulter « les citations latines célèbres »
Shixihann
Accompagné de Marko, je rentrai dans le Château où Dame Linon et Letiti nous attendait. Bien qu'il y avait foule, nous pûmes facilement retrouver les deux compères dans la salle. La voix de Dame Linon était décidément inimitable...

bien le bonjour, Dame Linon. Messire Letiti, j'espère que vous n'avez rien de grave. J'ai apporté ce que vous m'avez demandé.

Je donnais à Letiti le panier où j'avais mis tout ce que Dame Linon m'avait demandé, plus quelques petits gâteaux au miel qui me restais.
Luciedeclairvaux
Ygerne a écrit:
Un inconnu vint lui demander qui avertir et dans un murmure elle articula : Gandrel.. Lucie… Et Saltarius, il est en vie ?


La missive trouva ses destinataires à Chinon, déjà accablés par la nouvelle. Salt avait été plus rapide que le messager de Château-en-Anjou. Lucie leva les yeux vers Gandrel, les lettres s'étaient évanouies sur le sol avec leur inconscience. La légèreté avec laquelle ils prenaient la vie, ces derniers temps, avait affalé les voiles, et ils restaient là, hébétés sur une mer d'huile. Ils savaient que l'armée était aux portes de la ville, on voyait les bannières flotter, et les soldats trainaient en taverne tard le soir pour raconter avec fierté qu'ils défendaient la Touraine de la sale engeance brigande. Des prétextes glorieux pour taper de l'angevin une fois la guerre finie. Lucie laissa échapper un soupire à ce souvenir et enlaça l'amant inquiet. Ils partiraient. Dès que possible. Ils la retrouveraient.

Quelques jours plus tôt, Lucie n'avait même pas demandé à Ygerne ce qu'elle foutait avec ces fous de saumurois, chacun sa vie et si leurs pas se croisaient, ils savaient en profiter. Libres. Elle avait simplement demandé au Titi de veiller sur elle, et était partie vers Chinon avec le blond.
Pour lui, pour une histoire de procès. Accuser un futur diacre de pillage de mairie, fallait oser.
Pour elle, pour une histoire de remerciement. Le duc devait avouer publiquement qu'il avait payé la Zoko, c'était tellement attendrissant.

Promesse de se revoir.
Pas si tôt. Pas comme ça ...

Ce sont donc deux montures essoufflées et sales (enfin surtout celle de Lucie, Gandrel évitant les flaques avec élégance) qui franchirent le pont-levis à vive allure. La mercenaire sauta à terre, brandit les dagues, et courut dans les escaliers et les travées à la recherche de la salle des blessés, harcelant au passage des gardes effarés. Elle le trouverait, ce maudit majicien qui n'avait pas su protéger la petite. Et, défendu par un dragon ou pas, il paierait de sa vie cet affront. La rage commençait à envahir la blonde, l'aveuglant, quand elle tomba face à face avec son partenaire de chevauchée qui lui désignait paisiblement une porte.

CRRRRAC !

En entrant, elle ne voyait que lui, avec son ridicule chapeau rouge, qu'elle admirait autrefois, mais là, ça l'énervait ce chapeau rouge ! La porte pendait, encore accrochée à un gond. Dagues en avant, la balafrée fondait sur lui, menaçante et grondante :

Tu avais promis. Espèce d'inconscient ! Tu as complètement déconné ! Maudit chevaucheur de porc je vais te pl ...

A ce moment-là, l'œil azuré de la blonde aperçut la douce et s'apaisa. Elle grogna une dernière fois à l'attention du Titi qui, de toute façon, n'avait déjà pas l'air d'être au mieux, et elle rengaina ses armes en approchant d'Ygerne. Lentement, elle s'agenouilla à son chevet, et prit sa main brûlante dans sa pogne fraiche avant de dégager les mèches rousses trempées de la sueur de son front.

Ygerne. On est là.
_________________
--Tontonhubert
OOOOOH

Hubert revenait doucement à la conscience. Il se dressa sur son séant et se frotta le crâne. Sa vue était encore floue, mais il lui semblait qu’il y avait plus de monde qu’avant dans la pièce. Il entendait de nombreuses voix sans comprendre ce qui se disait.

OOOH. J’ai l’impression d’avoir été piétiné par un troupeau de vaches.

Il ne se souvenait pas de ce qu’il était venu faire ici mais ça lui avait pas réussi.
Il vit un visage familier apparaître devant ses yeux. Il reconnut sa fillote de nièce.

Ah te voilà de retour parmi nous, tonton. J’ai cru que t’étais mort quand je t’ai vu étalé par terre comme ça.

S’est passé quoi ?

Ben j’étais pas là, mais j’crois que c’est les 2 zozos là qui t’ont anesthésié pour que tu les empêches pas t’charcuter L’titi et sa copine.

Hubert tourna péniblement la tête dans la direction qu’elle lui indiquait. Il reconnut le médicastre et son acolyte. Y se souv’nait maintenant. Y lui avait piqué sa mirabelle le grand sec là. Et maintenant y l’essaye de se tailler en plus.
Les idées brutalement remises en place par une saine colère, le géant se releva d’un bloc et saisit chacun des 2 hommes par le colbac.

Minute, les oiseaux rares. On doit avoir une p’tite conversation entre 6 yeux.
Parait qu’vous aimez les anesthésies. Z’auriez rien contre les expérimenter vous-même, non ? Rien vaut l’expérience. Surtout pour des hommes de science comme vous.

J’vous propose de tester plusieurs méthodes (gourdin, poing, choc contre un mur…). Avec bien sûr, répétition des différents tests, sinon c’est pas valab. Comme ça, vous pourrez comparer vos points de vue et vot' vécu. Et après pourquoi pas rédiger un essai pour tous vos estimés confrères médicastres. La gloire vous attend, mes amis.

Et vous faites pas de soucis. J’suis rebouteux. Tout s’qui est cassé et tordu j’vous l’remets en place vite fait.
Mais si vous permettez nous allons faire ça ailleurs qu'ici. Il faudrait pas qu’on dérange les malades. Y z'ont besoin de se remettre dans le calme.

Portant chacun des deux hommes sous un bras il sortit de la chambre.
Isatan
La Jarretière de retour chez elle, m'enfin chez Tiss pour être exact, vu que certe elle avait un fief mais toujours pas de château, bref, enfin de retour, elle avait entendu beaucoup de rumeurs sur une attaque d'leurs chers voisins, amicaux, aimables, honnêtes.... nan j'déconne, d''leurs chers crétins d'voisins, tout l'monde aura reconnu ... roulement de tambours ... LES TOURANGEAUX !!!!!
L'avait bien entendu dire qu'le Titi avait été touché mais avait pas top voulu y croire, qui donc voudrait faire du mal à une chose aussi p'tite ?
Faut dire qu'des rumeurs l'en avait entendu pas mal, dont une qui l'avait légèrement fait sortir de ses gonds pour pas dire l'avait rendu furax, l'truc qui servait de père à sa fille n'avait rien trouvé d'mieux que d'se mettre à lui faire du chantage.
Après quelques visites en taverne et une jolie lettre très "fleurie" à l'encontre du géniteur/maitre chanteur où il était vaguement question de l'inutilité et la crétinerie du dit père , elle décida d'aller voir par elle même si Letiti était réellement mourrant et si par la même elle avait une vague chance d'être couchée sur son testament....
De même qu'on n'attire pas les mouches avec du vinaigre, on amadoue pas un nain avec de l'eau, elle se mit en route avec un p'tit tonnelet d'son vin, ouais ouais ça conso perso même !

C'qu'il y a d'bien quand on est noble c'est qu'on est limite invité ou du moins autorisé à v'nir partout, bon c'est pas que ça l'ai d'jà gênée de s'inviter toute seule nan , mais bon pour faire genre l'avait décidé de s'annoncer, faut bien une première fois aussi bordel !
Alors on se rappelle comment qu'Tiss elle fait .. on se redresse... on jauge les gardes ...petit doigt relevé ...l'avait jamais compris pourquoi mais bon c'pas grave va faire pareil....ton légèrement dédaigneux et autoritaire, ça pas d'problème elle sait d'jà l'faire... pis on s'annonce .....

Chuis Isatan de Saint-Paul-du Bois .....ou du Bois-de-Saint-Paul chais plus ...
Bougez vous d'là que j'passe !

Et hop valà, on rentre !
Pas la peine d'attendre d'une réponse l'a jamais fait ça, va pas commencer maintenant ...
Bon l'est passée c'est d'jà ça, reste plus qu'à trouver quelqu'un pour lui dire où s'trouve le nain ....
M'enfin vu la taille de la bicoque c'est pas gagné....
L'mieux étant comme toujours d'interroger l'habitant ...
Voilà donc Isatan qui se ballade et déambule dans le château

Heeeyyyyyyyyyyy hoooooooooooooooooo
Y'a quelqu'un ??????

Chemin faisant, pour un peu se serait cru à une visite architectural du lieu , fallait limite lutter contre soi même pour pas lorgner vers les tapiseries et autres trésors, m'enfin pas trop quand même l'était angevine dans un château angevin et c'genre de chose ça s'fait pas entre gens du même patelin ...
Donc à force de fouiner partout, elle finit par entendre l'écho de voix, bah ouais c'est grand un château et avec pleins d'couloirs donc y'a de l'écho !
On s'dirige vers les voix .... une porte explosée ... z'ont p'tet des soucis d'argent en fait , l'allait falloir cacher sa bourse, pas envie que Kilia lui d'mande de participer à la restauration de son intérieur ....comme quoi le châeau ne fait pas le noble, phrase à méditer ... m'enfin plus tard l'est pas du genre à trop penser la Jarretière ....
Arf mais y'a du monde ... vont vouloir vider ou ont d'jà vidé les poches du nain à coup sûr...v'là c'que c'est d'arriver à la traine, ça lui servira de leçon ...

Yop !
Bah alors y'a une sauterie et chuis pas invitée ?
L'est raide ou pas l'nain ?
_________________
Linon
Elle était entrée rouge de colère quand Lluwella avait ouvert la porte, mais au lieu d'ordonner qu'on se saisisse du charlatan et de son acolyte pour les pendre, s'était précipitée vers la couche de son Titi pour s'assurer que c'était bien sa voix qui lui avait crié qu'il était toujours vivant. Dans un immense soulagement, elle le vit lui sourire faiblement, au milieu de draps rouges de sang. Toute accaparée par lui et les attentions qu'elle lui prodiguait avec effusion, elle ne vit pas Lenflé et son pote s'enfuir.. ça valait mieux pour eux !

Son majordome et son fils arrivèrent sur ces entrefaites. Linon se redressa et leur sourit avec soulagement.

Ah, vous voilà... Merci Shixihann d'avoir tout apporté. Je souhaite que vous restiez ici quelques jours. Je vais m'installer dans la petite chambre à côté, mais j'ai beaucoup de travail au château, je ne peux donc pas veiller Letiti autant que je le voudrais. Je vous le confie donc Shixi. Assurez-vous qu'il ne manque de rien, je vous prie... ainsi que ses compagnons, enfin... sa compagne.

Elle glissa un regard en coin à l'inconnue blessée. Qui était-ce et quelles étaient ses relations avec son Titi? Ces questions attendraient un peu avant de trouver réponse, car voilà que Lucie défonçait la porte et s'en prenait au Titi.

M'enfin Lucie!! Il n'y est pour rien, c'est les tourangeaux qui ont fait ça !

Elles ne s'étaient pas vues depuis un bon moment, depuis une sombre affaire de poissons à la CA d'ailleurs, mais Linon n'avaient vraiment pas la tête aux retrouvailles. Pourtant il était dit que ce serait jour de grands retours en Anjou, voilà qu'Isa débarquait avec son air conquérant et son tonnelet sous le bras.

Ah, Isa... te voilà ! Il était temps que tu rentres quand même... Et non, Titi n'est pas mort et ce n'est pas un nain!
Tu connais Lucie? Mon fils Marko? Voici mon majordome Shixihann... Bon écoute, on se verra plus tard, je ne peux pas rester.

Se tournant vers Shixi

Je vous confie Titi et Marko. Prenez soin d'eux et ne vous laissez pas faire par la mercenaire et la Jarretière, hein... dame Lluwella est certainement la plus raisonnable des trois, fiez-vous à elle.

Dernier regard méfiant aux femmes, et Linon revint border son aimé secret, lui murmurer quelques mots doux à l'oreille. Elle se redressa et ébouriffant la tignasse brune de son fiston qui s'approchait de la couche, un sourire mi-ange mi-démon sur le visage, sortit rapidement de la pièce.
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Ygerne
La douleur, la fièvre… elle s’était endormie Ygerne. S’endormir dans un tel raffut fallait quand même le faire ! Ils avaient réussi à lui donner le tournis et un mal de crâne cette bande de Dames et Messires de Pont sur blaise les foins, à hurler, courir, chuter et autres activités normal dans une chambre de malades !

Elle avait même surpris quelqu’un ramener du thé, vla que la salle d’opération devenait salon de thé ! M’enfin elle ne dit rien, elle n’avait pas la tête à ça.

Notre jeunette avait contemplé la porte de longues heures, ignorant les gesticulations et admiratrices en tout genre du Titi. Elle mordait sa couverture quand les douleurs refluaient. La petite rousse ne voulait pas se faire gronder par le Titi encore et bon la vagabonde ne se sentait pas trop dans son élément dans ce chasteau.

Sa petite tête tournée vers la porte, elle espéra… ce qui lui paru un temps interminable ! De voir entrer une des trois personnes chers à son cœur. Mais personne n’arrivait. Elle avait peur pour Saltarius dont elle n’avait pas eu de nouvelles. Quant à Gandrel et Lucie, elle les savait à Chinon, sûrement à vivre de doux jours… Elle ne savait même pas s’ils avaient été avertis. Elle se disait qu’après tout, elle était vagabonde… et bien peu connue dans ces villes là, y avait sûrement bien d’autre chose plus importante…

Elle avait donc finit par s’endormir, recroquevillée sur elle-même, cheveux collé sur le visage. Elle volait entre rêve et réalité, entendant les cris des visiteurs mais se croyant sur un petit nuage. La douleur parfois la ramenait sur terre un cours instant, pour replonger dans les abimes d’un rêve sans sens mêlant ses jeunes amours à son amer défaite. Des paroles lui revenait… souvenir de sa dernière nuit avec lui, paroles auxquelles elle n’avait su répondre, rougissante comme à son habitude. Des sensations aussi, comme la douceur des doux cheveux d’une jolie blonde dans lesquels ses doigts aimait se perdre… et l’angoisse, l’angoisse d’avoir vu Saltarius faire ses bécassinerie au milieu d’une foule incrédule. Et la peur, peur de ce regard qui s’était posé sur elle avant l’attaque… Elle fabulait, la fièvre mélangeant tout cela la faisant rêver et souffrir à la fois.

La porte de la chambrette vola en éclat. On venait la chercher, elle eu peur, un vague pitié à peine audible sortit de ses lèvres, paniquée. Et elle sentit une main prendre la sienne, une autre dégager ses cheveux. Elle ouvrit les yeux, reconnu sa blondeur, elle était venue. Le « on est la » la rassura. Elle serra la main de Lucie, tentant ainsi de lui transmettre toute la reconnaissance et le bonheur, le soulagement aussi qu’enfin la petiote ressentait. Elle esquissa un sourire. Elle chercha le blondinet du regard. Lucie avait dit on… mais n’eu pas le temps de l’apercevoir que déjà un serviteur à l’allure bien sérieuse lui remettait une missive.

Jamais deux sans trois… c’était Saltarius. Bien incapable de lire la lettre elle demanda à ce porteur de bonnes nouvelles de lui lire le mot.



Ygerne,
Ma petite mie de pain. Ton odeur et ton craquant me manquent terriblement.

Je viens d’arriver à Dole et suis tout emberlificoté dans mes remords de t’avoir laissé là .
Je sais que tu es bien assignée dans le chasteau d’Anjou.
Lucie m’a promis qu’elle et Gandrel ne te lâcheraient pas d’une semelle.
Ne laisse pas le Titi t’assoiffer, il en est capable. Je viendrai lui tordre ce qui lui reste d’entrailles si tu as à te plaindre de lui.

Mais c’est la première fois que je voyage sans toi. Et je suis tout perdu.
Honte à ce foutre dieu de duc de Touraine, Zebracolère, que la honte du Sans nom soit sur lui et sur tout ce qu’il entreprendra.

Bécassine va me prendre du temps, elle veut une « Vita Becassina » comme les grandes saintes… J’te jure. Elle se gonfle comme une bécasse qu’aurait du vent dans les voiles !

J’t’enverrai les parchemins dès que le petit clerichon dolois que j’ai déniché les aura recopiés. Ce devrait t’ébaudir : il a une écriture d’écritoire et il travaille pour un verre de pinard.
Bécassine me raconte plein de billevesées… J’en crois pas un mot. Mais tu sais comme elle est. Elle jure par les tétons de sa sainte mère que tout est vrai. Le Paradis solaire, c’est pas c’qu’on croit… J’te jure bien.

Dole semble mort, à première vue. Je n’ai qu’une seule chose à faire : écouter Bécassine radoter, cueillir des fruits, boire un coup, accompagner Aurélien dans ses visites, raconter des histoires aux enfants, donner à boire au clerc Delalune, c’est son nom et boire avec lui. Et penser à toi et me morfondre . Et vouloir que les couilles de ce tétard de Zebracolor lui pendent si bas qu’il se prend les pieds dedans et se castre comme le goret qu’il est.
Porte-toi et ne laisse pas les Angevins t’emporter avant que je ne revienne.
Saltarius


Il était en vie, et sa Bécassine lui tenait compagnie. Ygerne sentit toute la tension de ces jours s’en aller… Elle lui répondrait.

Elle reporta les yeux sur les deux blonds et dans une tentative de petits rires leur dit :

J’étais pressée de vous revoir. J’ai écourté mon voyage.. Elle se voulait drôle…

Merci d’être venu… dans sa voix perçait l’émotion. Elle aurait souhaité leur transmettre bien plus, voulu leur dire son amour et leur demander pardon de les avoir inquiétés mais n’osa pas. Après tout ils n’étaient pas seuls…
Serrant toujours les doigts de Lucie, elle la regarda, elle savait qu’elle demanderait des comptes au Titi alors elle lui dit : Il a fait ce qu’il a pu… même s’il me rend la vie infernal…
Letiti
C'est à ca qu'on reconnait un maitre du vulgaire tout venant. A peine les ordres prononcés que Lulu se précipitait pour ouvrir la porte. Sourire qui s'épanouit sur son visage alors qu'un nouveau flux de douleur menace de l'emporter. Mais Linon est la tout près, lui dispensant tendresse et sourire. C'était bien la seule après qui il n'avait pas envie de râler, jurer et pester.
Puis Shixi arriva avec..argg...Marko et tout un bric à brac. Tout étonné, il se retrouva rapidement avec un gâteau enfourné dans son bec. Le petit bonhomme s'approchant du lit. Détachant enfin les yeux de la belle, il pose un regard suspicieux sur le gamin.

Ca dépend de c'que t'appelle pas trop grave Chichi.
Si une cuisse perforée par une épée et un bras quasiment coupé en deux ne sont rien alors j'imagine que je pète la forme.

CRACK

Bordel qu'est ce qu'il se passe encore?! Une folle furieuse déboule dague au point droit sur lui. Mais c'est qu'elle va l'achever?! Une fois n'est pas coutume, il se retrouve finalement sauvé par Ygerne. Comme quoi tout peut arriver. Les différents corps de médecine choisissent ces entrefaites pour aller discuter sereinement entre spécialistes des différentes méthodes d'anesthésies.

Lucie! Sacré bordel!
Parce que sauver son honneur, la ramener dans un lieu sur et la faire soigner alors qu'on est soi même à l'article de la mort c'est pas s'occuper d'elle?!
Non mais dès qu'j'vais mieux j'm'en vais m'occuper d'toi et fissa!
Sacréboudiou...

Et v'la le philosophe encore une fois qui manque s'évanouir. Fort heureusement un trognon déploie à nouveau des trésors d'attention pour le faire revenir. Voila même Isa qui se ramène. Il allait pouvoir remplacer tout le rouge perdu, oui le sang, par du gros rouge, oui du vin.
Malheureusement son Trognon devait s'en aller...tout ca c'est la faute de Tiss, maudit soit elle. Il lui rendit un tendre sourire à ses douces paroles persuadé d'être le plus discret du monde. Puis la vit s'en aller. Au regard lancé par Marko il s'inquiéta.

Bon Isa tu fais l'service!
Lulu t'reste boire un coup hein.
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