Vassilissa
Le soir tombait doucement. Un à un, ils avaient pris leur place sur les remparts, comme pour une nouvelle nuit de combats
Accoudée sur la pierre froide, Vass regardait la ville séveiller. Une torche, puis deux, trois Ils devaient crever denvie de mourir, pour être déjà prêts Elle les imaginait, les voyait presque, même Avec leurs fourches, leurs pieux, tout ce quils avaient pu trouver, ils monteraient tous ensemble au château pour se battre
Un chien aboya dans les faubourgs. Ils ne tarderaient plus.
Dailleurs, en bas, on entendait les ordres séchanger à voix basse.
Un à un, derrière les crénaux, on remplaçait les défenseurs par des fétus de paille et des torches brûlantes.
- Vass, ça y est, cest lheure !
Sans ajouter un mot, elle rejoignit la roulotte chargée jusquà la gueule, et grimpa à côté de Dran qui avait déjà pris les rènes. Elle tourna la tête, vérifia que lenfant et le chien dormaient déjà au milieu des coffres quils emportaient, et ce fut le départ :
- On suit Lab, hein, oublie pas
Elle embrassa tendrement lhomme quelle aimait, consciente que dans leur fuite ils pourraient bien mourir la nuit même. Nul besoin de mots pour se dire quils étaient heureux, heureux et fiers dêtre là, bien vivants et solides
Lun après lautre, les chariots quittèrent la cour du château pour se lancer à vive allure dans la campagne environnante. LHydre prenait le large, emportant avec elle bombarde, puces savantes et tissus de couleurs emportant également un peu de la Gascogne, soigneusement ficelée dans chacune des roulottes.
- Plus vite ! Je crois quon est suivis !
Un coup dil à larrière et cest la débandade, avec force éclats de rire. On ne sait plus très bien qui sont ces chevaux là derrière, sils sont des nôtres ou sils sont aux autres Et cest donc au galop que tout ce petit monde passe la frontière, dans un fracas de sabots digne des plus grandes armées.
Accrochée au bras de Dran et le sourire aux lèvres, Vassilissa se retient de crier Ils sont passés, ils sont vivants LHydre est en marche !
Accoudée sur la pierre froide, Vass regardait la ville séveiller. Une torche, puis deux, trois Ils devaient crever denvie de mourir, pour être déjà prêts Elle les imaginait, les voyait presque, même Avec leurs fourches, leurs pieux, tout ce quils avaient pu trouver, ils monteraient tous ensemble au château pour se battre
Un chien aboya dans les faubourgs. Ils ne tarderaient plus.
Dailleurs, en bas, on entendait les ordres séchanger à voix basse.
Un à un, derrière les crénaux, on remplaçait les défenseurs par des fétus de paille et des torches brûlantes.
- Vass, ça y est, cest lheure !
Sans ajouter un mot, elle rejoignit la roulotte chargée jusquà la gueule, et grimpa à côté de Dran qui avait déjà pris les rènes. Elle tourna la tête, vérifia que lenfant et le chien dormaient déjà au milieu des coffres quils emportaient, et ce fut le départ :
- On suit Lab, hein, oublie pas
Elle embrassa tendrement lhomme quelle aimait, consciente que dans leur fuite ils pourraient bien mourir la nuit même. Nul besoin de mots pour se dire quils étaient heureux, heureux et fiers dêtre là, bien vivants et solides
Lun après lautre, les chariots quittèrent la cour du château pour se lancer à vive allure dans la campagne environnante. LHydre prenait le large, emportant avec elle bombarde, puces savantes et tissus de couleurs emportant également un peu de la Gascogne, soigneusement ficelée dans chacune des roulottes.
- Plus vite ! Je crois quon est suivis !
Un coup dil à larrière et cest la débandade, avec force éclats de rire. On ne sait plus très bien qui sont ces chevaux là derrière, sils sont des nôtres ou sils sont aux autres Et cest donc au galop que tout ce petit monde passe la frontière, dans un fracas de sabots digne des plus grandes armées.
Accrochée au bras de Dran et le sourire aux lèvres, Vassilissa se retient de crier Ils sont passés, ils sont vivants LHydre est en marche !