Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP]En roue l'Hydre

Vassilissa
Le soir tombait doucement. Un à un, ils avaient pris leur place sur les remparts, comme pour une nouvelle nuit de combats…
Accoudée sur la pierre froide, Vass regardait la ville s’éveiller. Une torche, puis deux, trois… Ils devaient crever d’envie de mourir, pour être déjà prêts… Elle les imaginait, les voyait presque, même… Avec leurs fourches, leurs pieux, tout ce qu’ils avaient pu trouver, ils monteraient tous ensemble au château pour se battre…
Un chien aboya dans les faubourgs. Ils ne tarderaient plus.
D’ailleurs, en bas, on entendait les ordres s’échanger à voix basse.
Un à un, derrière les crénaux, on remplaçait les défenseurs par des fétus de paille et des torches brûlantes.


- Vass, ça y est, c’est l’heure !

Sans ajouter un mot, elle rejoignit la roulotte chargée jusqu’à la gueule, et grimpa à côté de Dran qui avait déjà pris les rènes. Elle tourna la tête, vérifia que l’enfant et le chien dormaient déjà au milieu des coffres qu’ils emportaient, et ce fut le départ :

- On suit Lab, hein, oublie pas…

Elle embrassa tendrement l’homme qu’elle aimait, consciente que dans leur fuite ils pourraient bien mourir la nuit même. Nul besoin de mots pour se dire qu’ils étaient heureux, heureux et fiers d’être là, bien vivants et solides…

L’un après l’autre, les chariots quittèrent la cour du château pour se lancer à vive allure dans la campagne environnante. L’Hydre prenait le large, emportant avec elle bombarde, puces savantes et tissus de couleurs… emportant également un peu de la Gascogne, soigneusement ficelée dans chacune des roulottes.


- Plus vite ! Je crois qu’on est suivis !

Un coup d’œil à l’arrière et c’est la débandade, avec force éclats de rire. On ne sait plus très bien qui sont ces chevaux là derrière, s’ils sont des nôtres ou s’ils sont aux autres… Et c’est donc au galop que tout ce petit monde passe la frontière, dans un fracas de sabots digne des plus grandes armées.

Accrochée au bras de Dran et le sourire aux lèvres, Vassilissa se retient de crier… Ils sont passés, ils sont vivants… L’Hydre est en marche !
Labaronne
Confortablement installée dans sa meule-mobile, à la lueur d'une torche, Lab soignait ses quelques égratinures, mais malgré cela, elle arborait un grand sourire. Cette opération avait été une belle réussite. Elle avait réussi son numéro de jonglage, et n'attendait qu'une chose : recommencer. Elle avait envie de raconter à tout le monde l'histoire de ce type qui avait voulu l'embrocher, et comment elle avait réussi à détourner son épée, lui mettre un coup de sabot de sport dans ses ... entre ses ... qui l'a fait plier en deux, pour le finir à coup de pelle. Elle n'aimait pas la violence, enfin pas tout le temps, enfin un peu, uniquement quand on veut la transformer en brochette alors !! Rahlala, vivement que Nenu arrive, elle pourrait alors lui raconter, car tout le monde avait pris la facheuse habitude de s'éloigner quand elle commençait à dire :

J'vous ai pas raconter quand ce type est arrivé ? ... hein ? ...si ? ...mais où tu vas là ? ...ah ? ....et c'est urgent ? ... j'peux t'aider comme ça j'te raconte en même temps ! ...non ? ...c'est privé ? ...ah ben ok. J'te racontrai la prochaine fois alors. ok.

Mais toutes les étapes n'étaient pas encore franchis. Robain dormait encore ; une sale habitude qu'il avait attrapé à Pau. Elle remonta la couverture sur ses épaules, et sortit.

Harlem's, conseillère chef en itinéraire, allait lui donner la route à suivre pour sortir de Gascogne. Labrit, noeud... arf. Lab s'installa dans un coin, déplia une carte sur ses genoux et posa un doigt sur Mont de Marsan :


Nous sommes là.

Lentement, elle fit remonter son doigt sur ce qui semblait être une route, et arriva à Labrit :

Labrit, ici.

Son doigt hésita un instant.

Hummm ... à gauche, vers Mimizan ... au nord, Bazas ... Un noeud au dessus de Labrit.

Lab se releva, et aperçut la roulotte de Dran, Vass et leur horde (môme, vache, cleps ...). Dran était déjà là, installé et somnolait d'un air toujours aimable.

Dran, mon chou ? tu m'suis ce soir. Profites-en, c'est pas tous les jours que t'auras mon autorisation ! Appelle Vass on va pas tarder.

Lab, d'un pas rapide fit le tour des roulottes et rameuta le reste de son groupe : Raspoutine, Lediabolo, Gericault, Ronsard ... et Robain, qui de toute manière ne voyageait que dans la meule-mobile.

Elle s'installa au commande. Une dernière fois avait regardé la ville qui commençait à s'éveiller. Il ne fallait plus tarder. Elle agita les rènes, et la troupe se mit en route. Le rythme fut lent jusqu'à la sortie de la ville, afin de ne pas alerter les habitants. Passé les remparts, Lab fouetta, et le convoi s'ébranla plus rapidement, et pénétra dans la campagne.

Ils étaient partis. Elle ne put empécher un hurlement de joie :


YAHOUUUUUUUUUUUU !

Dans la meule-mobile, Rob au bois dormant et les carcasses de porcs, s'amusaient gaiement à chaque imperfection de la route.

L'hydre est en marche ... oui, l'hydre est en marche
Pasoa
Plus pragmatique Pasoa à l'arrivée faisait bouillir une marmite où s'entrechoquaient os et cailloux, morceaux de choux, poireaux divers, légumes piqués dans les potagers ravagés par les roues de leurs charriottes lourdement chargées.
Le trajet avait été court finalement dans la nuit pour sortir de la torpeur de la Gascogne. Pas même un chien pour aboyer derrière eux.
Chaqun s'était posé, les roulottes montraient leurs lumières respectives.
Il y en avait qui recomptaient le butin, d'autres prevoyaient le lendemain (enfin surtout le leur), d'autres qui compulsaient la carte, certains réécrivaient le passé et même osaient le predire, peu s'aimaient sous les bâches des carrioles...
Sauf peut être la charriot d'à côté qui s'agitait sous la lune blanche, grinçant sur ses essieux mal huilés.
Elle continuait de touiller attendant qu'ils viennent s'installer autour du feu dans le froid glacial.
Elle essayait de se souvenir... quand la dernière fois que... *haussement d'épaule*
Juste rajouter un peu de sel au bouillon trop fade.
Le sel c'est bien... Y a pas que le piment pour faire apprecier un plat.
Des pas approchaient. Elle releva la tête.
Frambault
- On roule de nuit, pas de pause pipi, faites un nœud si besoin !

Gasp… Voilà que ça se corsait… Laissant les hauts stratèges à leurs itinéraire, Framb’ vérifia son harnachement et ses provisions délicates. Qui avait oublié le tonnelet de cette liqueur qu’ils avaient en gascogne ? Ceci dit, à voir la mine de la Cheftaine, inutile de lui demander de reporter le départ de quelques heures…

Celui-ci fut d'ailleurs discret, afin de ne pas troubler le délicat sommeil des gascons. Fallait juste parvenir à trouver de la place pour se caser dans la carriole bien chargée et surtout, ne rien faire dégringoler. Ainsi, il se tenait en équilibre précaire, tenant droit des piles de boucliers et avec les oreilles aux aguets d'éventuels aboiements des chiens pisteurs débordant de bave et de dents.

Et puis, le soulagement gagna le convoi à la traversée de la frontière, accompagné de cris de joie. Le rythme repris de plus belle, le convoi passant maintenant à travers champ.

Dans ses pensées, Framb’ suivait les traces de roues dans la neige. Pourvu qu’il retombe une belle couche cette nuit… Pourvu qu’ils s’arrêtent rapidement, parce que question confort…

Sortant de ses pensées, il cocha dans son carnet la ligne « Gascogne ».
Drannoc
Les roulottes cahotantes poursuivent leur route, la nuit noire enveloppant le défilé. Ils semblent avoir retrouvé quelques habitudes et c'est avec plaisir qu'il tient sa femme fermement contre lui, sa main libre menant les chevaux. Une douce euphorie l'envahit depuis le départ, la satisfaction du travail accompli. Faut dire qu'il n'a pas bu, il restera donc calme.
Après le rassemblement, chacun sait ce qu'il a à faire. Évoluer discrètement suite à un tel succès...mais c'est peine perdue, Lab s'égosillant à peine quelques lieues franchies.

-Chhhhht' bordel....va nous faire repérer...on est là Lab, lance-t-il au devant.

Se retournant vers l'arrière, de côté, tentant d'apercevoir le moindre signe d'agitation au loin il sourit. Rien, lui semble-t-il. La campagne environnante dort encore.

- Ces abrutis, c'est à se demander s'ils ont vu qu'on était parti. Il rit.

Peu à peu le silence règne parmi le groupe et ne succombe qu'aux grincements des boiseries, des roues progressant sur la route mal entretenue. Il distingue parfois les autres caravanes de l'Hydre évoluant plus loin. Jusqu'ici tout va bien...

- Jusqu'ici tout va bien, portant son regard au loin, mais la frontière reste mince...et peut-être croit-il entendre au loin, un début d'agitation...
_________________
Attila_caligula
- Halte!
- Comment ça Halte!
répond ébahi le vicomte.
- Vous venez de pénétrer en Guyenne. Euh... montrez vous je vous vois mal dans cette nuit d'encre" déclama un petit fonctionnaire rondouillard. "Seriez vous par hasard Abnazar-le-cruel?
- Non"
répondit le Leu agacé en faisant avancer sa roulotte malgré tout.
- Achab-le-fourbe?" dit le petit bonhomme sans se démonter et en marchant au coté de la roulotte pleine de bimbeloterie.
- Non plus!
- Aglaë-la-trousse? hum non à l'évidence
- A l'évidence.
- Agraour22? Agraour78? Agraour120189?
- Non non et non! Qu'est ce que c'est que cet interrogatoire nouveau genre? Un raffinement d'asie?
- Mmmmh B... B..comme Baalzeb-le-terrible?


....

Une lieue plus tard


- Et ni Zacharie-main-crochue?
- NON!
- Et... Zzorglub-le-magnifique?
- NON BORDEL!
- Z'êtes sûr?
- Déguerpis ver de terre!


Mais ignorant avec superbe la menace contenue dans le ton hystérique du vicomte, feignant de ne point remarquer l'écume qui tombe de ses babines, le commis attend patiemment la roulotte suivante, menée par Garance, la Promise.
- Halte, vous venez d'entrer en Guyenne, je dois vérifier certaines choses. Seriez vous Abnazar-le-cruel?
- Est ce que j'ai une tête d'Abnatruc? Dites donc mon bonhomme, vous m'avez bien regardée?
- Humhum Achab-le-fourbe non plus j'imagine.. peut être Aglaë-la-trousse?"
persista le petit bonhomme égrenant sa liste à la lueur d'une lanterne minuscule.

....beaucoup plus tard, roulotte continuant en pilotage automatique, Garance étant à moitié endormie, et l'infernal rond de cuir trottant toujours à son coté.


- Et que diriez vous de Garance-la-Promise?
- Oui ... c'est moi..."
laissa échapper celle-ci dans un murmure somnolent.
- AHAAA! Tenez! Ceci est pour vous!" triompha le gnome en lui plaquant un feuillet sur les genoux. "Citation à comparaitre, vous êtes cuite! Au suivant"

Au cri poussé par Garance réveillée en sursaut par l'image des chaines de Guyenne se refermant sur ses tendres mollets, le Vicomte bondit de sa roulotte et prit le nain trépignant par le col.
- Qu'est ce que tu crois faire avorton? Tu n'as même pas de bésicles pour nous voir en cette nuit sans lune et dans une sente forestière. Je ne sais pas ce qui me retient de te...
- Taratata... je ne vous connais pas, z'êtes pas sur ma liste, mais on ne malmène pas comme ça un fonctionnaire! Et attention, pas n'importe quel fonctionnaire! Je suis un Fonctionnaire-CLIC moi môssieur. On ne peut rien contre un fonctionnaire CLIC, sinon pleurer sa mère...


L'épée mit fin au discours qu'on devinait déjà long et mortellement déprimant dans un jaillissement d'écume rouge et un râle qui eut été du plus bel effet dans n'importe quelle léproserie. Entrée par un orifice naturellement dévolu à l'évacuation des déchets, la lame de Tolède ressortit prestement par l'ouverture diamétralement opposée, consacrée aux entrées... histoire d'inverser ces ordres bien établis qui fâchaient si fort le Vicomte.

- Rhaaaa, fonctionnaire CLIC de mes c...
- ON NE SE DEBARRASSE PAS SI FACILEMENT D'UN FONCTIONNAIRE CLIC, MÔSSIEUR...."
pépia le gros nain embroché comme un rognon.
- AAAAAH!!! hurla le Vicomte en blêmissant de tous ses poils.


- AAAAH! " hurla en effet le Vicomte en s'éveillant en sursaut.
- Qu'y a-t-il mon ami?" s'enquit Garance a son coté.
- Un cauchemar atroce. Une puissante magie Non Dodesque nous frappait de Citations à comparaitre issues de nulle part....
- Comme celle-ci?

_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac
Garance
Même pas eu le temps de mettre le feu aux parchemins empoussiérés du château et Fernand avait sonné le départ.. Prendre les rênes d'une roulotte et la caravane s'enfonce dans la nuit.. La nuit est sans lune. Et quelques-uns dans la lune.

Son promis , bercé par les cahots dort paisiblement. Passage de frontière.. Et un étrange phénomène se produit.. Un parchemin venant d’on ne sait où arrive sur ses genoux.


Saperlicrotte se dit-elle. Mais qu’est-ce que cette sorcellerie ?

Ses doigts reconnaissent un sceau.. Ouverture. Déchiffrage difficile pour tout dire, elle met le nez dessus et touche l’encre pas encore sèche.

HEIIIIIIIIINNNNNNNNNNNN! Un cri loin d'être courtois et disons-le tout net sans aucune éducation, mais Garance ne supporte pas ce genre de parchemins.

Ils veulent me donner une éruption de pustules paperassières? Dans mon état !!!!!

Ce qui a tôt fait de réveiller le Loup endormi. Sans plus attendre, lui remet l’écrit.

Je pensais que la Guyenne était terre de mers, mais qu'elle était peuplée d'huîtres, ça non!

_________________

Dame de Coulvain. Pas de réponse HRP à du RP
Sieurfernand
En arrière de la troupe, Fernand l'esprit vide, les yeux fixés sur le bord du chemin, se laissait aller au gré du balancement qu'imprimait la monture à son corps.
Perdu dans son délire, il lui sembla voir passer Le cadavre d'un petit homme en livrée de fonctionnaire dont la bouche privée de souffle pépiait d'une voix insistante sur le chemin...

"Êtes-vous crick-le-crock le cagneux? Êtes-vous Baftard-le-Baffant? Êtes-vous...."

Puis la vision s'estompa tandis que les herbes hautes laissaient place à des branches cassées et à des fougères séchées. Il tourna à peine la tête, laissant défiler la route, comme emporté par le courant lointain d'un fleuve. Un fleuve qui bien loin d'ici, rugissait d'agonie dans une immense cataracte. En tendant bien l'oreille il lui semblait entendre le fracas de l'oblivion.

C'est alors que portée par le vent, une nuée de papillons ou de pétales roses vint voleter au-dessus des cavaliers. L'un d'eux se colla sur sa joue....
Avec un mouvement de recul instinctif, il porta la main à son visage et en retira ce qui s'avéra un petit billet légèrement froissé

Citation:
Par la présente, les autorités de police du Comté vous signifient votre mise en accusation.
Il vous est reproché notamment des faits de trahison.
Votre procès commence dés aujourd'hui. Vous êtres prié de vous rendre au tribunal d'ici à deux jours ouvrables.
Pendant la durée de l'instruction, vous resterez en liberté.

Les yeux toujours sur le papier, il tira sur la bride, puis leva le bras pour crier:

HAAAAALTE!!!!

Les petits papiers roses volaient un à un par miracle, chacun tombant dans les mains de son destinataire....
-Quelle est cette sorcellerie!!!!!
_________________
droit devant!
Nenuphar
Brrrr...
La nuit dans la roulotte de Pasoa avait été difficile! Le petit matin était glacé, la couverture trop courte et le sol trop dur et froid.
Brrrr...
Debout! Le campement s'éveillait lentement.

Ah bah non, tiens! Plus de campement!
Juste Mirail et Pasoa et les restes d'une soupe tiède sur des braises à peine rougeoyantes...Coup d'oeil rapide alentours : ils avaient fait du sur place... Bizarre! Drôle de choix quand on est sensé se faire la malle! Nénu pris des pincettes et se racla discrètement la gorge.

Hum... Pasoa? Sans vouloir t'importuner bien sûr, j'aurais une petite question...Pourquoi on n'a pas bougé cette nuit? On attend quelqu'un?

Elle se servit un peu de soupe au caillou et s'assit sur le rebord de la roulotte, repensant aux derniers jours.
La prise du château avait été facile, aucune résistance. Épée à la main, elle était arrivée après la fumée des cierges, avait suivi les indices dans les couloirs du château pour retrouver ses compagnons : cadavres abandonnés, coups de griffes sur les tentures, parchemins éparpillées sur les bureaux, grognements et cris dans les couloirs du château...
Après quelques errances, elle avait fini par défendre avec les autres. Comme le jour de l'attaque, ils n'avaient croisés aucune résistance!


Au final, de la prise de MdM elle ne retiendrait qu'une chose : un lit.
Quatre nuits dans la chambre d'un château! La large cheminée où le feu crépitait, diffusait une lumière vacillante sur les tentures de la pièce, il faisait bon.
Quatre nuits qu'elle avait passées dans un grand lit moelleux et douillet dans des draps propres., elle sentait son corps enfoui sous les édredons. Si elle avait su qu'il était si facile de dormir dans le lit d'un Duc, elle aurait essayé bien avant.

- Nénu! Tu t'embourgeoises, tu devrais faire attention!

Chaque fois qu'elle entendait cette voix, elle était surprise. La première fois c'était en présence de Foulques et de Mahaud, pendant sa convalescence à Lectoure. Elle n'arrivait pas à s'habituer. Arf, même là au fond ce lit, il fallait qu'elle vienne l'importuner.

- Oui... oui je vais le faire... Quart de tour à droite, tête sous l'oreiller... Pfff! cause toujours!

Elle avait cru que c'en était fini des paillasses froides dans les auberges sordides et des fossés sur les chemins...que tout cela n'était plus qu'un vieux souvenir...

- Toutes les bonnes choses ont une fin, t'en as bien profité j'espère!
- Mouais... Vivement le prochain château!
Pasoa
Elle regarda Nénuphar sortir de la roulotte, de la paille et non des plumes dans les cheveux.
Mirail faisait les cent pas plus loin et Fernand le dos tourné cogitait en maugréant sur les aléas de la nature humaine et leurs désagrements.
Elle tendit à la jeune femme encore ensommeillée un quignon de pain pour tremper dans la soupe tiède.

"Pourquoi on est encore là ?
Pourquoi on a pas bougé ?"

Regard qui fixe un point invisible à l'horizon.

"A cause de moi...
J'ai eu tort."

Aveu qui lui arrache plus les amygdales qu'une lampée d'alcool de caillou à jeun.
Harlem...s
Rouloti roulota...

La roulotte menait grand train avec ses essieux tout terrain, une mécanique nec plus ultra, le quart de tour parachevé à l'huile de coude et au tour de rein. Harlem n'était pas mécontente de ce petit chef d'oeuvre de voyage sur roues élaboré en Armagnac quelques temps plus tôt.Lors d'une étape vouée aux études, l'université de là bas étant des plus brillantes qui soient.

Pour sa part la Gascogne resterait un blanc incomplet puisé dans la palette de l'indiscipline Bohème qui était la sienne. Bref elle avait été punie et c'était bien fait pour sa pomme. D'habitude elle était toujours presqu'en retard. Presque...

Donc cette roulotte réparée de peu apres le passage d'une tempète devastatrice en Béarn menait son barda sur les chemins, conduite par Mr M qui avait survécu contre toute attente.
Harlem surprise, l'avait donc réembauché comme chaque fois qu'elle le virait de toute façon. Et le train train avait repris.

Parmis les exclamations indignées qui fusaient à l'extérieur, l'écho sourd des sabots, grincements de bois et de métal, froissements de papier et le coucou Comtois( pas suisse) qui dans la maison mobile egrenait son battement régulier.

Après avoir fait du mieux possible, avec son désordre coutumier pour organiser les choses, Harlem qui n'avait pas beaucoup de printemps dormait depuis tôt et à point fermé bien au chaud dans son petit confort douillet. Le brasero faisait son office.
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes pour elle. Elle ouvrit un oeil vague aux cris qui fusaient, secouée par l'arret du véhicule nomade, entendit quelques propos. Elle marmonna blasée puisqu'étant déjà pourvue de deux procès... Elle n'allait plus s'affoler ayant passer le cap de la rage à reception de convocation.

Mais c'est quoi ce raffut...Hum ?Ca c'etait sûr que ça leur plairait! Ils ont l'air contents! Pfiou...

Attila hurlait et s'enervait apparement, Garance aussi...

Quel état ? Elle a bu sans moi!


Fernand également...Là Harlem tiqua. Fernand qui s'enerve en invoquant sorcellerie ?


Etonnant...

Elle lança plus fort, façon d'être entendue.

Mr M. Si un fonctionnaire tente de s'approcher, coup de bottes bien placées et je m'appelle personne d'accord ? Jamais deux sans trois dit on mais c'est bon là...Faisons mentir l'adage!

Harlem se frotta les yeux ensommeillés et resta au chaud dans son petit cocon à écouter la suite. Le regard vague de celle qui reve encore assise, silencieuse et attentive. Comme à son habitude quand il n'était point l'heure d'échauder des itinéraires ou autres débats récurents. Avec cette reserve qui lui était propre, parcequ'harlem et le groupe cela restait nouveau et elle s'y faisait chaque jour un peu plus. Elle avait choisit, restait l'habitude à prendre.
Elle les aimait bien ces gens de l'Hydre. Ils le lui rendaient bien le plus souvent. Elle avait même quelques amis, comme quoi les Miracles existent!
Et elle en avait mordu aucun!

" Franchement Harlem tu m'étonnes"

"Ta ferme la voix je t'ai pas sonné, au réveil il me faut du silence et surtout pas me bousculer"

"Tite nature.."

"Oui et ? Je suis comme je suis pis c'est tout. "

Quand elle donna de nouveau de la voix ce fut pour dire.

Mais c'est une manie d'enfermer les gens dans ce royaume...Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux...

Baillement intensif...Quelques brumes à laisser disparaitre et elle sera réveillée, d'attaque. En esperant que la porte ne fera aps des siennes. L'huisserie de sa porte réparée fait des siennes parfois...Se pourrait bien qu'elle reste coincée. Foutus procès! Quelle vacherie sans panache d'interpeler ainsi de si paisibles voyageurs qui s'en allaient voir ailleurs s'ils y étaient...Y a de meilleures façon de solliciter un peu d'animation ou d'encourager au tourisme.

" C'est le jeu ma pov lucette"

" u vas me fiche la paix la voix ? Oui je sais faut faire avec! Je suis sûre que c'est la faute aux gascons! Avec l'argent qui a été laissé dans les caisses quand même.. C'est pas sympa! "

Harlem est pas folle juste qu'au démarrage faut encore et toujours qu'elle prenne ses marques. A son âge on se cherche un peu faut dire.

_________________
Galovert
En route plein Nord, suivez la polaire comme avait indiqué le Dode...
Heu... c'est laquelle "la Paule Aire"... Pourrait être plus clair le vieux, et son ours qui n'arrête pas de gémir d'aise, de roter et de ponctuer d'un claquement de mâchoire.
Comme s'il pouvait boulotter l'effluve qui finissait par empester sa cage....Et Galovert par la même occasion.
Digestion de morceaux de choix gascons, mal lavés les Gascons.
Pourquoi taster le foi gras alors qu'on peut boulotter le cuisinier, Hein mon gros ?

Mais qu'avez-vous tous à rigoler ?
Pas marrant de se faire chahuter à la moindre ornière.


Galovert pris alors conscience du volatile posé sur le frein de la charrette depuis un moment, à en juger par sa tête reposant sous son aile.

Il roupillait lui ... ou bien il avait honte de la nature de sa mission.

Saisi délicatement de part et d'autre, il se laissa dépouiller de son message sans faire de façon.
Pas que l'homme pensait que celui-ci lui était destiné.
Mais il est bon parfois de lire un courriel hasardeusement tombé d'un pigeon fatigué.


Citation:
Expéditeur : Le tribunal du Comté
Par la présente, les autorités de police du Comté vous signifient votre mise en accusation.
Il vous est reproché notamment des faits de trahison.

Votre procès commence dès aujourd'hui. Vous êtres prié de vous rendre au tribunal d'ici à deux jours ouvrables.

Pendant la durée de l'instruction, vous resterez en liberté.


C'est quoi ce charabia.
C'est codé ?


Et ces pigeons qui ont des dons pour sûr, paraît qu'il y a une source vers Lourdes je crois...
Des descendants de palombes surement, c'est le chemin des Pyrénées ce bled.

Le problème c'est qu'on a beau être des nomades beaux et forts, nous n'avons aucune devineresse parmi nous.

Quelqu'un a le mode d'emploi pour déchiffrer cette énigme rose ?

"Des parchemins avec notre nom dessus qui nous tombent du ciel alors que personne ne connait notre position, pas même nous ...
Si t'es paumé, demande aux pigeons de Guyenne ton chemin.
Des pigeons en Guyenne ?
M'étonnerais, n'ont même plus de sous pour nourrir les soudards."

Héhé... j'ai une mission spéciale pour toi, le rose ça m'inspire.


Signal d'arrêt de Fernand.
Stoppant sa chariote en tirant énergiquement les rênes, Galovert sauta en contre-bas.

Eprouvant du pouce et de l'index la finesse du parchemin :
Besoin d'une pause là...
Besoins impérieux.
Et il n'est pas loin de minuit, le nord a tourné.
L'étoile grosse comme ça, on l'a à notre dextre.


Le cheval en profita pour lâcher un chapelet de crottin, gros les grains du chapelet.
C'est vrai, mais moult prieurs au crâne tonsuré produisaient un bruit semblable à sortie de table.
Bref, ces bêtes là ça n'a pas d'éducation.
Même si, enfin il paraît... on raconte dans les milieux des soldats helvètes qu'une certaine mule dort volontiers avec son propriétaire, un épistolier notoire.

Cela produit le même effet sur les chevaux, que voilà une magie qui ratisse large.

Et ramassant un autre parchemin, blanc celui-là.
Heu...Chu à ses pied le parchemin blanc.

[Et oui à ses pieds
Comment pas probable !
Je peux accommoder un miracle sauce RP, mais deux dans la même journée faut pas pousser !!]

Citation:
Expéditeur : Zorgl
Date d'envoi : 2010-01-13 00:15:08
Bonjour Messire

Vous etes attenduau tribunal de Guyenne pour affaire vous concernant

Zorgl.
Juge de Guyenne


Heu... Le mode d'emploi ?
Même procédé, même punition.
Et après l'histoire prétendra qu'en notre temps nous ne savions pas ce qu'était l'hygiène.

_________________
Elia_von_strass
[A l'ost guyennois, le 11 au matin]

La brunette était dans son bureau quand un soldat frappa et entra sans lui laisser le temps de répondre. La jeune fille se leva rapidement.

Soldat! Depuis quand entrez-vous sans permission dans le bureau d'un officier? Nous ne sommes pas dans le réfectoire ou le dortoir ici!

La brunette était passablement énervée en ce moment. En même temps, il y avait de quoi. Toujours la même chose. Toujours obligée de foncer dans le tas pour pouvoir faire avancer les choses.
Mais il ne fallait pas qu'elle se calme les nerfs sur ce pauvre soldat. Il était vrai qu'il n'avait pas respecté les règles, mais ce n'était quand même pas un déserteur.

Le soldat salua la Sénéchale. Il ne put s'empêcher de penser "Pourquoi c'est moi qui ait dû aller la chercher celle-là? A chaque fois c'est la même chose! Dès qu'on fait une erreur, on s'en prend plein le nez... Ah non, la prochaine fois, je vais chercher le Lieutenant Charlyfelger!" avant de prendre la parole :


Sénéchale,
C'est le Capitaine et la Duchesse qui vous demandent en salle de réunion de l'Etat-Major. Ils ont dit que c'était urgent. Et qu'ils avaient besoin de tout l'Etat-Major là-bas.


Urgence... La sénéchale prit juste le temps d'attraper le foureau de son épée et partit en direction de l'Etat-Major. Le Soldat était toujours dans le bureau. Au niveau de la porte, elle dit.

Ne restez pas planté comme cela voyons! Sortez de mon bureau et fermez la porte derrière vous Soldat!

Puis continuant à avancer, pour elle même.

Non mais faut vraiment tout leur dire des fois... Heureusement que certains cadets et soldats remontent le niveau...

Puis, arrivant à l'Etat-Major.

Votre Grâce, Capitaine,
Vous m'avez fait demander?


Très vite, le capitaine lui expliqua la situation. Un sous-officier sur un noeud entre Labrit et Bazas. Une liste de personne qu'il avait pu trouver sur un parchemin. Une liste dont certains noms ressemblaient à ceux que la Gascogne avait transmise. Pas de doute, les révoltés de Gascogne étaient sur le territoire.
La Duchesse informa la Sénéchale et le Lieutenant que certains avaient été mis en procès en fonction des noms donnés par le sous-officier. Et que maintenant, il fallait se préparer au reste...

_________________
--Jamaivu
[ Par une oreille distraite. ]

Cette belle journée devait être comme les autres, mais le brouhaha d'une troupe, vint troubler le sommeil d'un vagabon. Bien que celui-ci fut aveugle, il put constater que les bruits venaient en contrebas de son perchoir. Malgré son handicap, il savait faire tri des sons portés. Armes légères mais aussi arme d'estoc furent reconnues à leurs tintements.

Restant juché sans bouger, il lui semblait entendre des voix. Beaucoup avaient cette intonation féminine qui ne trompait point.

-Diantre, les donzelles ont sorti leur couteaux et quitté leur fourneaux. Il y a bien là une bonne douzaine de vilaine graines.

Attendant que le groupe fasse chemin, Jamévu descend de son perchoir puis se dirige en même sens que cette cohue.

-Héhé...En suivant au son ces joyeux drilles, je risque de trouver quelques écus à leurs semelles.
___________________
Je vais en quatre sens,mais garde toujours bon chemin
Hull19
[Dans une taverne de Bazas le 13, de retour du noeuds Bazas-Labrit]
Hull buvait un verre en essayant de ne pas être trop concerné par les évènements. En effet, le Sergent Chef de Bazas avait eux une belle suprise en suivant une rumeur de taverne. Il faut imaginé la suprise d'arriver sur le noeud entre Bazas et Labrit, trouvant effectivmeent une troupe de gens passant à travers la Guyenne. Rien d'alarmant sauf la composition des lances. Ayant passer la majeur partit de la nuit à observer, espionner et essayer de ne pas se faire trucider par des veilleurs armés jusqu'aux dents, il avait préparé un rapport pour le Capitaine. Son fidel pigeon avait délivré sans faute le message, et il avait eux réposne de rejoidnre Bazas et attendre la suite. En effet, seul une lance était rester sur les noeuds, les trois autres ayant plié bagages et quitté vers le nord.

"Au moins, il n'eut pas de gros problème."

Sauf... pour l'encroche avec Zefrina. Mais personne n'avait été blessé et tout le monde c'était pardonné... du moin supposément.
_________________
Doyen et étudiant en médecine
Co-capitaine et cogneur de l'équipe de soul
Médaille Loyauté et Courage et médaille Fidélité par le sang
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)