Salvia
[Limousin....enfin faut croire...]
Deux formes roulées en boule lune contre lautre dans la paille dune barge
Une de fourrure blanche, une de laine noire
Aurore frileuse
Ouvrir des yeux brillants de fatigue et de fièvre
Coups de langues affectueux, toiletteurs du canin compagnon
Main qui repousse un peu les ardeurs amicales
Asseoir, étirer le corps endolori
Frisson
Regard sur la grange
Les abris de fortune décidément se suivent et se ressemblent
On est où là ?
Quelques instants pour remettre les idées en place
Limousin ah oui
Et on va où déjà cette fois ?
Poitou
encore un peu de route
.mais pas tant
.
Faut retrouver un blond au drôle daccent
.
Une ville
une sommaire description
et un « colis » à remettre en mains propres
Enfin façon de parler
Elle mériterait bien un bain la Salvia
.mais trop froid les ruisseaux
plus de saison
.
Peu importe
Elle avait lart dêtre discrète
.ombre qui passe, fluet fantôme des chemins de traverse
Solitaire
Soudain grognement destomac qui tire une grimace
Avant tout se mettre en chasse de quelque pitance
Pas pour elle les villes et leurs marchés trop peuplés
Pas pour elle les tavernes et leurs âmes fades
partout pareil
Pas sociable la gamine
Mais la discrétion dune belette pour se glisser dans les poulaillers et autres potagers
La reine du collet, la princesse de laffût, une artiste de la débrouille
Et un allié à la truffe alerte pour dénicher lapereaux et autres poules deau
Aucun bruit suspect au dehors
Ça roupillait encore ferme dans la ferme
Heure de séclipser
Pas vu pas pris
Sauf peut être bien le coq
Lavait quà pas faire le malin de si bon matin
Maudits tremblements
Etre malade il manquerait plus que ça
Caresse qui vient flatter lentre-oreilles du fidèle
« Allez Aristote
on y va
»
Fraxie
[Mortagne. Quartier du Lys]
La tête perdue dans une des malles de sa roulotte, Fraxie ronchonnait, pestait en faisant voler, là, une paire de bas dépareillée, tinter, ici, quelques fioles de mixtures diverses et variées mais obligatoirement alcoolisées, ou encore bruire, frissonner les pages dinnombrables calepins et autres parchemins griffonnés
.
Mais nom de nom..où est ce que jai bien pu la mettre...soupira telle en désespoir de cause, la mèche rebelle, les deux mains sur les hanches en jetant, dans sa pourtant si petite maison sur roues, un regard interrogatif et désemparé
.Petite certes
Mais fort pleine...de trop
..
Après un long moment à soulever coussins chamarrés et autres tentures colorées, à bouger un à un guéridons, étagère et autre matelas elle brandit, enfin, dans un sourire victorieux et pas peu satisfait, la carte du royaume tant quêtée
.
Saffalant comme elle aimait tant à le faire sur sa couche douillette, elle se mit, courriers à lappui et le doigt en goguette, à dresser limprobable parcours damitiés à retrouver
Une « Mange-fleur » poutrée en Normandie
.
Un fillot attendant elle ne sait quelle donzelle à la Trémouille
.
Une « surette » sauvageonne, si prompte à disparaître, apparemment en route pour le rejoindre...
Un roi de lalambic dans le Rouergue aux dernières nouvelles, mais ayant pour seule boussole le charme des jupons croisés...
Ajoutez à cela un Bourguignon ayant raté le départ, une armée Alençonnaise en mode faucheuse
.
Et on en passe et des meilleurs....Arf
Dur de tracer une trajectoire et de planifier un tant soit peu les retrouvailles
..
Pourtant, intime conviction, dictée uniquement par son, comme toujours impatiente et rêveuse, aptitude à croire en des jours meilleurs et insouciants, il fallait que cette mauvaise troupe se retrouve, se forme, divague
..peut-être...à voir...
Mais quand...comment
.il lui arrivait même de se demander pourquoi...
En plus elle se sentait comme dhabitude le cul entre deux chaises
.Tiraillée entre «ambition », possibles charges « honorables»
.et enivrante liberté
.Rien de moins
.mais bon, encore heureux qu'elle avait sur mettre son félon coeur d'artichaut aux arrêts...parce que sinon....elle même ne se supportait pas parfois....l'entre et la nuance ça donnait souvent au final que des choses insipides ...
Se redressant un peu, elle jeta un regard par la fenêtre
A coté de la sienne, dans la roulotte-héritage du parrain, Niflheim et Cyrinea étaient déjà là
.Celle de la « Croqueuse de pHommes » suivrait
obligé
car si il ne devait ny en avoir quune ce serait celle là
.
Bref
la cerise rouge sur le gâteau de la tentation décadente était déjà réunie à Mortgane
.Alors malgré un "traître" frileux et un parfum de Lys idem
CQFD
Cétait quand même un bon début
Le reste
.la suite
..et autres plans sur la comète, voir trajectoire d'étoile filante solitaire, elle les perdit, plus rapidement quelle ne laurait voulu d'ailleurs, dans lillusoire secour de sa flasque argentée emplie de « Vielle-prune »
Demain sera toujours un autre jour
..*hips* solitaires mais pas si mécontents de leur sort, loin de là, à lappui
..
Chapuce
Filant sur la route, la truffe sur le sol, Chapuce se hatait vers le nord pour arriver avant les grands froids. Lui si frileux se hâter vers le nord, quelle incongruité ???
Il avait à livrer un alambic déjà rodé et une épée qui bringuebalait contre ses cuisses
Avec un alambic comme bagage tintinnabulant et une épée comme comme entrave, le chemin s'annonçait long
Pressé d'arriver, il avait même dû abandonner sa petite soeur en route, trop malade pour continuer,... quelle honte,
Pleure pas Jolietitine, je reviendrais te chercher ...
Lodève, Millau, Rodez, Aurillac, Tulle, Limoges, Bourganeuf ... tout ça au pas de course ... pour cause de tavernes peu ou mal fréquentées ...
Chateauroux, Loches, Tour ... ça sent le frais
Enfin c'est tout droit ... Bouge pas, Mortagne, j'arrive ...
Salvia
[Poitou...]
Trois jours à errer en hère dans les rues mornes de la ville.
Déficit dâmes vivantes par ici
ça devrait aider
mais non
Dommage que lAristote chasse mieux la bécasse que le larron
Se demander squelle fait encore par ici
son ombre sur les talons
Petite missive à la « commanditaire »
Citation:Rapide bafouille
A la trémouille
Ben jsuis bredouille
Lest pas venu ou reparti
Mais sur lest pas dans lcoin ton slave
Il doit être déjà en route vers lnord
Jfais quoi maintenant, j'bifurque, jfurete, jldébusque ?
Salvia
Emprunter, discret, un pigeon à la ferme voisine
Et se faire un coin pas loin histoire dpas rater lretour
Elle savait que lattente serait pas longue
La brunette était du genre nerveuse
Effectivement
Pas eu le temps droucouler en chemin lpiaf
Moins dun jour de passé
Et lrevoilà
Citation:Bonjour toi,
bah désolée de tavoir fait faire une route inutile, si il nest pas là tant pis, je vais aviser autrement. Garde le « colis », tu sauras en faire bon usage et puis, va où bon te semble.
Rejoins nous si tu veux, mais je sais bien que les petites communautés en errance incertaine tu ten passes fort bien
Et là parfois, et bien, je te comprends et je tenvie même, âme solitaire
De toute façon je vais finir par descendre plus au sud
On se donne des nouvelles
Prends soin de toi, et au hasard
.
Fraxie
Faire ce quelle veut
lcolis en salaire...Pas si mal en fait
Mais pour que la brunette lui dise « jt'envie »
Cest qudevait encore y avoir du mélo dans son méli
Pas si inutile de toute façon la virée en Poitou
Repenser à laffichette sur le parvis du tribunal
La blonde était dans le coin et tentait de prendre une mairie...par les urnes
Ça faisait un peu de remous
La méthode semblait guère dans ses habitudes
Remarque quest ce quelle en savait de ses habitudes
Donzelle croisée trop vite au hasard dune taverne
Mais comme un supplément dâme dans le regard
Curieuse de voir ça
Peu de chance quelle arrive avant lrésultat de lélection
Mais quelquechose lui disait quelle y serait avant le verdict
Encore un bout de route
Mais bon
quitte à avoir un but
Séloigner de la ferme
Bois humide, flammes difficiles à sélever
Et s'faire griller l'pigeon histoire de pas partir à vide
Fraxie
[Mortagne. Hôpital Saint Ol...celui qui fait du bien là où ça fait mal.....]
Fraxie était au jardin
Aucun patient dans les lits, ni dans le couloir à attendre une consultation, ni à lherboristerie
..
Bref
les journée à lhôpital étaient fort mornes et désertes mais finalement y avait il à sen plaindre
.
LAlençon respirait la santé
..
Fraxie profitait donc dun hiver qui tardait à venir pour achever de bêcher les carrés sagement alignés du jardin, et, même si la sainte Catherine était maintenant fort passée, de mettre en place quelques pieds daromatiques et autres médicinales déracinées de son propre jardin en les recouvrant avec soin de feuilles protectrices
..ce serait toujours ça de fait
Mais alors que, courbée sur un pied de Sarriette aux fermes et parfumés aiguillons, elle relevait la tête, elle aperçut la silhouette de deux hommes qui marchaient lun à coté de lautre dun pas lent un peu plus loin.
Du monde !!!...et la voilà les mains et les chausses maculées de terre grasse, "amoureuse" comme on disait par chez elle
.
Elle essuya ses paumes de vifs allers-retours sur le tissu de son tablier et alla à leur rencontre
deux hommes quelle connaissait peu certes, mais qui ne lui étaient pas inconnus pour les avoir croisés une ou deux fois en grand place de la gargote
Un sourire, quelques mots, interrogations
.et elle comprit bien vite toute la raison de leur présence
Une nouvelle vie demandait à voir le jour
.
Quelques paroles rassurantes au futur père, quelque peu livide et le regard anxieux, promesse de leur faire au plus vite une petite tisane de Mélisse calmante agrémentée dune lichette de gnole revigorante et elle fila vers la grande salle...
Une femme était allongée sur le lit, le visage crispé de douleur, les mains plaquées sur son ventre
.bon pas besoin dêtre la plus éveillée des érudites, et heureusement, pour comprendre que cétait la future mère et donc Teanuanua, la femme de Dom
à coté delle deux autres femmes
Fraxie reconnue idmédiatement Lafred et, petit effort de mémoire en plus, retrouva le nom dHalliwel.
Elle aperçut sur le chevet quelques ustensiles
Diantre
.elles étaient là depuis assez longtemps sans quelle ne se soit aperçu de rien
Elle lança par la porte ouverte sur la salle, un « Booonjour, jarrive tout de suite ! » et fila vers la cuisine
De leau était déjà en train de bouillir..parfait
.elle y jeta quelques poignées de thym aux vertues antiseptiques....puis elle se débarrassa de son tablier, rinça ses mains dans un seau deau claire, fila à la remise sortir une pile de draps propres et rejoint la parturiente et ses amies
Elle se présenta et rassura la première, questionna les secondes
.
Eaux perdues
.douleurs très régulières
.
Se pencher vers Tea
.bonne haleine et bon teint
.La future mère allait bien, enfin autant soit peu le lui permettait sa situation
Quelques mots de plus échangés avec Lafred et Fraxie appris quelle était médicastre
.sourire soulagé
.même si elle avait eut à donner vie à quelques âmes déjà en ce monde, elle, elle nétait que simple herboriste
.mais ainsi entouré lenfant comme la mère avaient la Chance de leur coté
.même si dame nature restait seule maître
.comme toujours
.
Elle repensa avec tendresse et émotion à Jaime et Léo auxquels elle avait aidé aux premiers cris
Mais une nouvelle contraction de Tea la tira de cet état émotionnel si particulier que donne le fait dêtre là à la naissance dune âme
.entre angoisse et plus pure des félicit酅
Bonochcs dames..avant toute chosehqueaucun homme nmentre ici .
Ensuiteuje vous demande de dder tout ce que vous trouverez sur vous ovcette pin de liens noud.ceintures, rubans, attaches diversesa.cela risquerait daattirer le cordon du bl autour de son couu.
Regards un peu ahuris
Cherchez paslfaitesrchest ainsi ceest touta.
Cris de douleur de Tea
Assured aucune prsnce masculine, Fraxie dans quelques paroles aussi douces que ses gestes alla trouver de sa dextre ronse es interrogationsn
Puis la senestre alla caresser, rassurante, la joue de la future m,, replaet au passage quelques mles de cheveux perdues sur son front
Je sens sa to Teaeil se prlnte bienn.il est sur le cheminr.soyez forte..accompagnez le de votre souffle dans ses efforts pour venir au monden.
Toutes les douleurs seront si vite oubli quand vous le serrerez contre votre seind.
Soyez fortet..
Elle se releva et s adressa oix basse ees deux amies
Priez pour elle, pour eux-
Et Fraxie adressa elle aussi ses suppliques silencieuses qulimporte le nom de celui ou de ceux auxquels elles snadressaient .
Le destin eit le ma pour tous
..le nom qu'on lui donnait importait peuo
Chapuce
Traversant le Maine aux fronti2s fermn, coinc"entre douaniers chasseurs d'eangers, Chapuce vola de ncud en neud pour atterrir aortagne par un beau matin d'hiver ...
Vos papiers demanda le douanier local .;. rhoo quelle race efficace et peu sensible aa palabre ... mais le nom de Fraxie sonnait partout comme un seme et sa seule mention aplanissait toutes les difficultt .... vive toi, Fraxie !
Assis devant la roulote Fraxinellienne, chapuce regardait monter en un ciel sublimndu fond du lac, des liles nouvelles ...
A ccde lui, son alambic, ramence Pegueux, un de ces alambic Il ne lui faudra que quelques jours pour le remonter et quelques coups de marteau pour le dlbosser ... aprqzou, ea chaufffe ...
Chapuce
Chapuce le forgeron ba des dieux avait d d 'abandonner sa forge Ptgourdine pour reprendre son apprentissage auprede dame Fraxie, forgeronne de renom.
Mais hier, impossible de s'installer aortagne
"certains meers ne peuvent e abandonnbquot;
Chapuce se savait important, mais auprMde son club de soiffards, pas auprtdes pontes du comtr..
Que dire que faire ??? Chapuce est inquiet et redoute l'expulsion ....
Il dès da d'envoyer missive ..gueux disant qu'il abandonnait sa forge ui voulait,
madame la nouvelle maire lui en voudrait certainement ... quel créri ceur de dnvoir une aussi jolie dame ....
Mais l'apprentissage Fraxilien iit e prix ....
Grenade
[Mortagne]
Depuis quelques temps Grenade faisait le grand vide dans son bordel.
Elle avait entass=ci les affaires =mporter et l?elles uendre.
Elle s'sit procurfne charrette en faisant du gringue an bouseux du coin.
Elle avait m. rfsi, en lui montrant gratuitement ses charmes les plus beaux, "e qu'il entasse tous ses meubles dans le v cule.
La belle avait du se rendre a sortie du marchsour vendre discroment tout son fatras.
Elle avait tout de ms pu en tirer un prix correct.
Sa petite mansarde ait presque vide .>
Entre les nombreux allgretours de sa maison sur roue /on ancien bordel, la jolie brune se faisait un malin plaisir de snober ses rombixs de voisines : celles qui s' ient ssnt rsll d'aller d.ncer ses soit disant mauvaises tenues et frrentations.
Bientpoutes ses frustrète seraient satisfaites, mb si Grenade ait persuad qu'elles auraient pr rra voir sur un br
La belle de nuit tira la porte de son bordel une dernie fois, dvocha la lanterne rouge et cloua sur la porte de bois vermoulu une pancarte.