Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[Rp] Escale mouvementée à Chablis

Amael


Baronnie de Chablis - Grand Duché d'Occident


Le voyage se déroulait fort bien. Plusieurs provinces temporelles avaient déjà été visitées. Le Maine, brièvement. La Touraine. Où il avez découvert la grande capitale métropolitaine de Tours ainsi que plusieurs vignobles réputées. Puis l'Orléanais. Grand duché du Royaume, où il y avait beaucoup de splendeurs à découvrir et beaucoup de connaissances à apprendre. Puis ils avaient rallié la Bourgogne. Le Grand Duché d'Occident. Certainement le plus grand duché du Royaume de par son pouvoir, sa puissance, son identité, son rayonnement. Partis de Gien ils traversaient actuellement les terres de la baronnie de Chablis. Leur prochaine étape la ville de Tonnerre pour ensuite gagner la capitale du Duché.

Amaël observait le paysage tout en devisant avec son précepteur. Une chose l'avait interpellé, à Orléans, mais il n'avait pas encore eu l'occasion de demander à Adémar de lui expliquer la chose. C'était donc l'occasion, le voyage se faisant tranquillement.


Adémar ? Puis-je te demander quelque chose ?

_________________
--Ademar





Adémar somnolait. Il appréciait les voyages en carrosses. Certes sur certaines routes mal entretenues on était fortement secouées mais en général c'était toujours mieux que s'user les fesses à dos de cheval, de mule ou d'âne. Les banquettes étaient confortables, et les mouvements du carrosse berçaient le vieux prêtre qui commençait à s'endormir, jusqu'à ce qu'il entendent Amaël lui poser une question. Intérieurement il râla quelque peu de ne pouvoir tranquillement se reposer durant le voyage. Mais il ne pouvait rien contre la soif de savoir de son jeune élève. Il ouvrit donc les yeux et sourit au p'tit Duc. Il se redressa légèrement et hocha alors la tête.

Mais bien sûr, seigneur, si je peux vous eclairer je le ferais avec plaisir.

Adémar se demandait bien ce que souhaitait savoir le jeune homme. Quoi que ce soit il était heureux d'être le précepteur d'un élève aussi doué et surtout aussi intéressé par le monde et toutes les connaissances qu'il recèle. Ce voyage était un vrai plaisir. Amaël se passionnait pour tout, même certaines choses qui pouvaient paraître totalement inintéressantes. Dans chaque province traversée, ville visitée ou région explorée il ne cessait de poser tout un tas de questions. Il était jeune, mais déjà très avance et très érudit pour son jeune. Il était fier de lui.
--Manfred




Manfred n'était pas ce qu'on pouvait appeler une personne très loquace. C'était un sombre personnage. Soldat depuis toujours, il avait atteint sa place de capitaine des gardes de l'héritier du Duc de Trun par la force des armes. Il n'était pas un brillant tacticien mais c'était un homme fort, réfléchi, qui ne jetait pas la tête la première dans une bataille lorsqu'il s'avait qu'elle était perdue d'avance.

Ce voyage était pour lui l'occasion de découvrir ou revoir certains lieux du Royaume qu'il avait déjà ou jamais visité. Jusqu'à présent l'escorte qu'il représentait, avec les deux autres gardes ducaux, suffisaient amplement à la protection du p'tit Duc. Les routes jusqu'à présent traversées étaient sûres et rien n'était arrivé. Il restait donc sur ses gardes, on ne savait jamais, on n'était jamais à l'abri d'une attaque de brigands, mais était confiant. Et puis il pensait à tout autre chose. Sa belle Maud. Il espérait qu'il pourrait l'épouser peu de temps après son retour à Saint-Germain. La jeune femme pétillante était la seule à faire sourire et rire le soldat si renfermé et dur.
Amael


Amaël sourit. Son vieux professeur semblait visiblement apprécier les voyages en carrosses au point de faire de petites siestes. Malheureusement pour le prêtre, Amaël laissait rarement en paix son entourage. C'était un incorrigible moulin à paroles. Et il se posait tellement de questions qu'il ne cessait de demander des réponses à ses aînés. Et puis après tout, il valait mieux avoir la tête bien rempli que de n'être qu'un sot. Il n'allait donc sûrement pas cesser de poser des questions et de vouloir étendre ses connaissances dès qu'il le pouvait. Pour l'heure c'était un détail qui l'avait interpellé à Orléans. Enfin, un détail, pas vraiment, même si souvent les gens ne prêtaient pas vraiment attention à ces choses là.

J'aurais souhaité savoir pourquoi certaines églises, souvent des cathédrales, ne portent pas le nom d'un saint mais sont appelées Notre-Dame.

Les mains jointes sur ses cuisses il attendit avec impatience et une grande attention la réponse de son précepteur.

_________________
--Gringo


Cela faisait plusieurs jours. Plusieurs jours, oui, qu'ils n'avaient rien volé et qu'ils n'avaient attaqué personne. La petite troupe de brigands sillonnaient, avec grande prudence, les routes bourguignonnes pour commettre quelques larcins leur permettant de survivre. Ils avaient remontés du sud et s'étaient installés il y a quelques jours dans un bois, près d'une route fréquentées, qui menait à la ville de Tonnerre. Mais le temps devait faire rester les voyageurs chez eux au chaud car ils n'avaient encore pu attaquer personne, et pourtant chaque jour, de très bonne heure, ils prenaient place de chaque côtés de la route, bien cachés derrière des buissons et des arbres, près à prendre en tenaille les passants. Et les journées étaient longues ! Froides aussi, et en plus ils n'avaient pas grand chose dans le ventre. Bref, tout allait mal et Gringo était de mauvaise humeur. Il avait faim et froid et donc grommelait sans cesse, tapant sur les nerfs de ses compagnons d'infortunes.

Il était en compagnie de son cousin, Alfredo. Ils étaient natifs des royaumes hispaniques du sud. Ils étaient donc habitués à des températures plus chaudes que celles qu'ils trouvaient en ces contrées du nord. Ils avaient rejoins ce groupe de brigands dans des régions plus ensoleillées et chaudes du sud du Royaume. Le groupe était sous les ordres d'une femme de poigne. Les premiers temps, ils s'étaient fait beaucoup d'argent, mais depuis qu'ils remontaient vers le nord, c'était une période de vaches maigres. Gringo aurait bien aimé demander à redescendre vers le sud, mais il ne souhaitait pas encourir les foudres de la chef. Il valait être mieux un peu mal avec eux, que très mal tout seul avec son cousin. Le petit groupe, de six brigands, restait donc uni malgré les déboires actuels.

Fort heureusement, les choses allaient certainement changées. L'un des brigands, posté plus en avant sur la route, venait de les rejoindre et de les prévenir de l'arrivée imminente d'une carrosse, faiblement escorté, trois gardes seulement, et visiblement la prise serait intéressante, facile et bonne.

Ils n'attendirent pas longtemps avant de voir arriver au loin le carrosse. Il avançait assez lentement, ce qui serait parfait. Gringo, son cousin, et un autre brigands ce tenait du côté ci de la route et leur chef et deux autres de l'autre côté. Leur stratégie d'attaque était bien rôdé. Ils étaient prêts, surtout car ils n'avaient rien eu depuis longtemps à se mettre sous a dent. Un soldat devant et derrière le carrosse et un troisième sur le côté. Ce serait simple. Ils avaient la supériorité du nombre. Il y aurait peut-être une jeune comtesse à se mettre sous la dent aussi dans ce carrosse !

Gringo se prépara. Il prit son arc, une flèche. Se placa comme il faut, banda l'arc et attendit. Le carrosse et son escorte arrivaient. Il visa le soldat de droite, repera la faiblesse au cou, sans protection. Attendit qu'ils approchent un peu plus, un peu plus, un peu plus ....


Ffflllmmme !

Oui c'est un bruit de flèche qui s'envole vers sa cible. La flèche fila, et gagna son objectif. Elle s'enfonça dans le cou du soldat, qui s'il ne mourut pas sur le cou, perdit conscience et mourut dans les secondes ou les minutes qui suivirent, agonisant, un flot de sang intarissable s'échappant de son cou. Le soldat tomba à terre, son cheval, effrayé, s'enfuit au loin, alors que le soldat à la tête de la petite troupe donnait l'alerte et que les brigands sortaient des fourrées, entourant le carrosse et et les deux derniers soldats en criant.

Yaaahhhhh !!!
Sadnezz


Les gars étaient las et ça n'avait rien de bon pour la gloire du petit groupe que de s'enliser dans l'ennui. L'ennui n'apportait que le découragement et finalement appelait aux mutineries, faisant capoter tout ce qui pouvais être assimilé à des affaires fructueuses... L'art de faire délier les bourses demandait une certaine organisation, quelques règles de base aussi... La première était d'avoir confiance au meneur, sans cela, aucune cohésion. Hors, les jours passant sans donner espoir d'opulence à venir et laissant les gars affamés ne permettaient pas à Sadnezz d'affirmer avoir toute confiance de son groupe... Chaque jour de plus sans butin laissait présager des troubles malvenus. Ce jour devait apporter le changement, car c'était décidé ainsi.

Sad observa une route raisonnablement fréquentée, mais essentielle au passage des noblions pour se rendre dans la belle Tonerre. Jugeant l'endroit idéal, elle posta trois hommes d'un coté dissimulé par des fourrés, hélas épineux, et se tapis de l'autre coté, endroit un peu plus à jour mais stratégique. Elle observait les frères hispaniques, toujours entrain de râler ceux là... C'était surtout pour eux qu'elle avait décidé d'agir aujourd'hui, car leur tendance morose commençait à déteindre sérieusement sur le moral des autres. Elle chassa de ses pensée une voix qui lui répétait que la Bourgogne et la FC étaient les deux seuls interdits au pillage et autres méfaits... Elle savait que si ses actions arrivaient aux oreilles du baron... Dans un grognement elle effaça pour quelques heure le peu de fidélité qu'il lui restait. Juste un petit coup.. Rien de bien méchant, se persuadait-elle.

Le guet arriva, laissant dans sa course d'épais nuages de poussière s'élever. Soudain les hommes semblèrent se réveiller, avides d'entendre une bonne nouvelle... Qui fut bien vite énoncée. Un carrosse, peu d'escorte, promesse d'un butin intéressant. Sad fit signe que cette fois, c'était la bonne, que tout le monde se tienne prêt à attaquer. Elle se signa et Ledit carrosse ne mit pas longtemps à arriver à point dans l'embuscade , déjà une flèche partit. Sad fronça les sourcils, l'espagnol était rapide, trop peut-être. Murmurant à ceux qui étaient de son coté de s'occuper de ce qui se cachait à l'intérieur, elle décida, elle, d'éliminer une partie de la garde.

Un cri étouffé la fit bondir. Un de ses hommes venait d'être sérieusement blessé par un des gardes, gisant à terre en geignant, la poitrine ensanglantée. Le garde en question reçu un coup d'épée juste après, comme une vengeance divine. Mort? Peut-être, en tout cas il gisait, inerte dans le tumulte de la bagarre.Un revers du pommeau sur le coin de sa trogne et il fut sonné. Sans l'ombre d'un remord, elle acheva de le faire plonger dans l'inconscience à coup de bottes sur le crane. Restait en course celui qui semblait être le capitaine... croisant le fer avec les hommes dans une lutte qui dérouillait les vieux réflexes, restés trop longtemps endormis ces derniers jours.

_________________
--Manfred




Il se retrouvait acculé contre le carrosse, encore su son cheval, l'un de ses hommes gisant non loin, inerte, une flèche bien enfoncée dans le cou et une marre de sang entourant sa tête. Il ne voyait pas l'autre soldat mais il l'avait vu tomber suite à un coup d'épée, mort ou inconscient, et donc en définitive sûrement mort peu après. Il entendait, de l'autre côté du carrosse, qu'il ne pouvait voir, les cris et les pleurs de la nourrice. Il espérait que rien n'était arrivé à Amaël et eu Père Adémar. Mais comment ce tranquille voyage avaiil pû en arriver à cet instant ?

Petite retour en arrière.

Ils avançaient à allure régulière mais point trop vite sur la route. Ils seraient bientôt en vue de Tonnerre certainement. Mais c'est justement au moment où il se faisait cette réflexion que tout avait basculé dans le cauchemar.
Le bruit d'une flèche qui fend l'air. Manfred vit immédiatement la flèche, se retourna, et vis le garde à droite du carrosse s'effondrer à terre. Immédiatement il cria.


On nous attaque !

Et dans l'instant six brigands apparurent, de chaque côtés de la route. Le capitaine tira son épée et ne perdit pas de temps en réflexion, il lança son cheval sur le premier brigand qu'il voyait. Il vit l'arc, sut alors que c'était l'archer qui venait de tuer son homme. Et visiblement le brigand était sorti, attaquant le carrosse en criant, sans préparer son arme. Ce fut donc celle de Manfred qui le cueillit. D'un grand mouvement du bras il trancha la tête de l'homme, accompagnant son geste de paroles bien senties. Il savait au moins que celui ci ne ferait plus de dégâts.

Prends ça misérable vermine !

Et sans perdre de temps, alors que le corps d'où s'échappait moult sang s'écroulait par terre, il se retourna, joignant le fer avec un autre brigand, celui ci visiblement prêt et pas du tout content qu'on ait tué son compagnon d'armes. Il avait affaire à un guerrier aguerri qui lui donnait du fil à retorde. Malheureusement son cheval reculait, et un autre brigand le menaçait sur l'autre flanc. Il allait être acculé contre le carrosse. Il vit le dernier soldat à ses côtés, dans un éclair, amoché sérieusement un brigand avant d'être à sont tour frappé et visiblement perdre de connaissance. Puis il se retrouva contre la paroi de bois du carrosse, deux brigands en armes lui faisant face, l'acculant, se retrouvant seul pour protéger un p'tit Duc, un prêtre et une nourrice qu'il ne voyait pas et dont il ne savait rien de leur état sur le moment.
--Raymont


Marre, marre, et… bien décidé à voler quelque chose aujourd’hui ! Il était tellement décidé qu’il prit l’initiative de partir en éclaireur. L’homme, que l’on considérait comme « mur » d’après son âge, c’était donc mis en route vers la… route. Il était monté dans un arbre et il guettait d’éventuelles proies. Mais en ces temps hivernaux, peu de monde se trouvaient sur les routes. Les seuls étaient ces pauvres fous, qui ne portait sur eux rien de bien précieux. Mais, un peu plus loin, il entendit un cheval énire.

Tiens…

Il se pencha, manquant de tomber, et aperçut un carrosse, faiblement gardé. Il ouvrit grand les yeux, se demandant si ce miracle venait de Christos ou de Judas, et il descendit en vitesse. Il se mit à courir jusqu’au lieu de rassemblement de la troupe.

Préparez vous ! Un carrosse gardé de trois ou quatre hommes à cheval !

Tout le monde se mit en place et son voisin de droite décrocha une flèche qui traversa le cou d’un premier garde. Pas mal ! Ils chargèrent alors, dégainant épées et haches. Raymond n’eut pas de pas à descendre la pente, cependant, il eut du mal à s’arrêter, pris dans son élan. En passant, il planta dans le corps de son adversaire sa lame, le faisant tomber à terre.

Crève…
Prends ça misérable vermine !

Raymond se tourna et vit son camarade qui venait de tomber. Il se précipita et commença à se battre avec le soldat.
--Alona





La réalité était dure à vivre. Depuis qu’elle avait quitté Bourges voilà….deux ? trois mois ? Elle ne s’en souvenait plus très bien, et puis quelle importance, après tout ? Le fait était que depuis elle ne vivait plus dans des conditions aussi confortables que celles qui avaient été les siennes jusqu’au siège de la capitale berrichonne où elle avait combattu avec ce Chevalier dont elle avait oublié le nom. Mais peut importait, de toute façon. Le problème était que depuis trouver de quoi manger devenait difficile. Les voyageurs solitaires se faisaient de plus en plus rares, et même si Alona avait rejoint une troupe plutôt hétéroclite de brigands, le problème ne s’était que peu arrangé. D’ailleurs l’atmosphère du groupe commençait sérieusement à se dégrader et la jeune femme espérait que la cheffe allait bien vite trouver une solution. Sinon…elle ne savait pas ce qu’elle ferait, mais elle ne tiendrait pas longtemps comme ça. Elle n’avait pas une constitution aussi robuste que la plupart de ses « collègues ».

C’est avec ces sombres pensées qu’Alona attendait qu’un convoi veuille bien passer sur la route qu’ils surveillaient depuis quelque temps déjà. Et tout d’un coup, ses souhaits se réalisèrent. Les deux hommes désignés pour faire le guet venaient annoncer la bonne nouvelle tant attendue. Aussitôt, tout le groupe fut prêt. Il s’agissait de ne pas louper cette occasion, surtout qu’apparemment ils étaient largement supérieurs en nombres par rapport aux pauvres pigeons qui allaient être délestés de leurs bourses, ce qui n’était pas pour leur déplaire. Les combats sur le fil étaient toujours plus fatigants que ceux dont la victoire parait acquise, même s’il ne fallait jamais se relâcher. La brigande avait une certaine expérience de ce qu’il pouvait arriver à ceux qui vendaient la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Seul le Très Haut pouvait vraiment savoir comment cette histoire allait se terminer. Pour cette raison, la dévote fit une dernière prière avant de sortir son épée, dernier vestige de l’opulence qui avait autrefois été la sienne. Mais tout ça était bien loin, désormais.

La cheffe…Sadnezz, c’était ça, lui murmura, ainsi qu’à d’autre, de s’occuper de ce qu’il y avait à l’intérieur du carrosse. Soit. Elle n’aurait peut être pas l’occasion de combattre, si ça se passait ainsi, mais ce n’était pas le plus important. Même dans une troupe de bandits comme la leur, la discipline était très importante. Si quelqu’un agissait seul, ça ne pouvait que mal tourner, ce qui n’était bien sûr pas dans son intérêt. Et puis, si le combat était trop bref, ce ne serait pas intéressant. De toute façon, Alona ne discutait pas des ordres, sensés ou pas. Cela aussi était un reste de son passé tumultueux, malgré son jeune âge. Mais elle n’aimait pas revenir sur cette période, ça n’apportait que des problèmes, et elle n’en voulait pas pour le moment.

Calmement, et toujours sur ses gardes, l’épée en main, Alona descendit du surplomb où ils s’étaient postés pour s’approcher du carrosse, désormais immobilisé. Elle vit à ses pieds le corps et la mare de sang du premier garde tué. Du beau travail, elle devait l’avouer. La flèche s’était juste fichée et bon endroit pour tuer l’homme. Bien vite, la jeune femme détourna le regard. Qu’est ce qu’il pouvait donc y avoir là dedans ? Un homme d’Eglise ? Un nobliau ? La brigande espérait au moins que ce ne serait pas un pauvre curé du coin, sinon il risquait de ne pas y avoir grand-chose à se mettre sous la dent. La jeune femme jeta quand même un regard autours d’elle. Deux des soldats étaient à terre, morts ou assommés, le capitaine était déjà aux prises avec Sadnezz et un autre. Tout était donc sur, apparemment. Alona ouvrit la porte, et fit un grand sourire aux occupants, deux adulteset un jeunot.


- Ma Dame, Mes Sieurs, vous êtes arrivés à destination.

Ils ne pouvaient pas s’enfuir : l’autre porte était bloquée par le capitaine. Alona n’avait donc plus qu’à attendre qu’ils en aient finit avec lui. Oh, et puis, elle pouvait toujours commencer, histoire de gagner du temps. Puis il faudrait sans doute qu’elle convainque ces pauvres gens qu’elle pouvait vraiment être dangereuse et qu’il valait mieux qu’ils coopèrent.
Amael


Malheureusement pour Amaël, la réponse d'Adémar ne vint pas. Car alors qu'il terminait de poser sa question, il entendit le capitaine Manfred au dehors crier qu'on les attaquait. Le carrosse fut freiné et stoppé brusquement et Amaël, paralysé, ne bougeait pas. Observant Adémar en face de lui. Célestine, assise en face de lui, était venu à ses côtés, en poussant des petits cris de craintes. Ce qui n'aidait pas le jeune garçon à se rassurer.
Une attaque. Qui pouvait bien les attaquer ? Des brigands ? Des soldats ? Des mercenaires ? Et si près de Tonnerre, cela était étrange. Il pensait pourtant les routes sûres. De plus, avec seulement trois gardes comme escorte, comment allaient-ils s'en sortir ?! Il espérait que leurs attaquants seraient peu nombreux.
Il se tourna vers Célestine, qui était totalement effrayée et prit alors un peu courage. C'était lui l'enfant, mais comme le lui avait toujours dit son père, il devait être fort. Bien sûr, il ne pourrait se défendre, il était trop jeune, trop petit, et n'avait pour l'heure reçu que quelques leçons de combat, mais il devait rester fier, serein, ne pas montrer sa peur, ne pas plier devant leurs attaquants.

Soudain il vit un cheval, sur le côté droit, venir se plaquer contre le carrosse, il reconnut alors son cavalier, le capitaine Manfred, visiblement acculé. Leurs attaquants devaient donc être assez nombreux pour coincer ainsi leur escorte. Puis la seconde porte, de l'autre côté, s'ouvrit. Amaël sursauta légèrement et découvrit une femme, plutôt jeune, leur souriant et les saluant ironiquement. Il sut immédiatement, à sa tenue, sa façon de se tenir, qu'ils avaient donc à faire à des brigands. Et visiblement, les trois gardes ducaux n'étaient pas assez nombreux pour leur tenir tête. Amaël, pétrifié, ne disait mot, attendant la suite, ne sachant que faire ou dire. Il tourna donc la tête, le regard un peu désespéré, vers le Père Adémar.

_________________
--Ademar





Ecoutant la question d'Amaël, il sourit. Une nouvelle fois, son élève lui prouvait qu'il s'intéressait et s'interrogeait pour toutes choses, même celles pouvant paraître insignifiantes ou sans grand intérêt. Il hocha donc la tête, signifiant qu'il comprenait bien la question, et alors qu'il réfléchissait à la réponse à donner, il fut dérangé par les cris du capitaine Manfred, au dehors, prévenant d'une attaque. Une attaque ?! Le voyage, si tranquille jusqu'à présent, se transformait en mauvaise aventure. Et la voix du capitaine n'indiquait pas une petite escarmouche sans importante. La situation devait être critique. Très vite, les premiers bruits de combats, les épées s'entrechoquants, se firent entendre. Pendant ce temps Célestine se mit à paniquer, poussant quelques cris de peurs, et rejoignant Amaël, comme pour le protéger, sûrement plus pour se rassurer. Ne voulant pas lui céder à la panique, et voyant bien qu'Amaël avait peur et se sentait perdu, il prit un air et un ton autoritaire, ferme, et rassurant.

Voyons, calmez-vous. Cedez à la panique ne nous aidera en rien Célestine. Gardez votre calme et priez. Le Très-Haut ne laissera pas ses enfants dans la tourmente !

Il n'était pas absolument certain de ses paroles, car après tout, si Dieu avait décidé que leur heure était venue, ils n'y pourraient rien, mais il devait garder la face et ne pas paniquer, faire preuve d'une trop grande peur, car alors, ils seraient certainement perdu. Il avait fierté Amaël, malgré la peur, rester calme et confiant dans cette situation dangereuse et incertaine.
Le capitaine Manfred, monté sur son cheval, semblait en mauvaise posture, acculé contre le flanc du carrosse. C'est alors que la seconde porte du carrosse s'ouvrit sur une jeune femme souriante, au sourire carnassier, comme les prédateurs, qui les salua, visiblement amusée par la situation. Adémar, voyant comme un appel à l'aide dans les yeux du p'tit Duc et de sa nourrice, prit son courage à deux mains, montra un air résigné et d'une voix menaçante s'adressa à la jeune femme.


Qui êtes vous ?! Que nous voulez-vous ? Nous n'avons rien à vous donner !

Il se garda bien d'ajouter quoi que ce soit sur leur identité. Sa condition de prêtre, aux vues de ses habits, était facilement reconnaissable, et les habits d'Amaël trahissaient eux-aussi sa condition de noble, mais ils ne savaient sûrement pas qu'ils avaient affaire au fils et héritier d'un duc. Ils pourraient donc passer pour moins riches que ce qu'ils n'étaient vraiment. Malheureusement pour eux, s'ils découvraient leurs bourses, ils seraient dépouillés de tout argent et trahis sur leur condition.
Sadnezz


La situation semblait bien en main. Alona avait déjà commencé à négocier à sa manière le butin de la troupe et le capitaine présentait vraisemblablement des signes de fatigue. Sad cria à l'ensemble des personnes présentes:

Ne jouez pas les héros, déposez les armes, ouvrez les bourses et il n'y aura pas plus de dégâts!


S'approchant derrière Alona grimpa sur le coté pour jeter un oeil au "chargement" de la voiture immobilisée. A vue de nez, un curé, un noblion et une servante. Le fait que le gamin fût noble donna un sourire mauvais à la Corleone. Qui dit noble, dit butin. L'attaque porterait ses fruits une fois que la femme cesserait de couiner et que le capitaine serait zigouillé. D'ailleurs, celui ci semblait être exténué, et Sad observa le petit manège un instant, en remettant pied à terre...

Qui êtes vous ?! Que nous voulez-vous ? Nous n'avons rien à vous donner !

La remarque qui lui parvint la fit soupirer. Elle gromela sans lâcher des yeux la bagarre:

Mais oui tous les mêmes, z'ont jamais rien à donner mais ils dorment sur des paillasses en or... Pis celui là l'est de la police en plus? Qu'est-ce qu'on veut d'après lui? Tailler une bavette et jouer aux cartes...

Retour au Capitaine. Si ça s'éternisait, elle devrait intervenir pour faire accélerer les choses. Un cri strident vient lui déchirer les tympans et lui arracher une grimace. Les chevaux frémirent et elle fit volte face, crispée. Remontant, tête dans le carrosse elle hurla à la présumée bonne:

Elle va la fermer la donzelle là, ou je la fais couiner pour quelque chose?!

Les vierges paniquées avaient le don sérieux de la rendre follee de rage, surtout lorsqu'au lieu d'obtempérer elles poussaient d'affreux hurlements apeurés... Pour marquer un peu son indignation et sa patience aux limites très discutables, elle accompagna sa remarque d'un coup de pommeau sur le toit de la voiture, qui fit sursauter la donzelle en question de son gros 'BONG' .

_________________
Troupe, incarné par Beatritz
[La route, direction Chablis ; deux lieues avant le village]

Une troupe montée de huit gardes bien armés, menés par un neuvième, leur capitaine, faisait trembler la route qui allait au village si réputé de Chablis. Il était certes réputé pour sa dame... Mais surtout pour son vin. C'est à cette pensée que le capitaine de la garde se réjouissait. Il n'était pas du pays. Il était un homme sans attaches, qui avait payé sa compagnie, et désormais se vendait au plus offrant, pour des missions de plus ou moins long terme. Chablis était un bon contrat. Engagé pour deux ans, sous réserve de résultats probants - mais Etienne, le capitaine, avait confiance sur ce point - , au service de la productrice de l'un des meilleurs vins de France - si l'on faisait exception du vin de L'Anglade, près de Nîmes, qui plaisait, dit-on, à d'aucuns palais royaux - , logés, nourris, et une solde confortable. Par les tavernes, on disait que Chablis avait bien besoin d'une garde pour compléter la milice de villageois, mal armés et active en seuls temps de troubles.

La compagnie des neufs faisait trembler la route qui allait au village de Chablis. Ils arrivaient vite, presque trop, sur ce petit goulet dans lequel était arrêté un carrosse par six hommes - ou étaient-ce cinq hommes, face à un autre ?
Bien sûr, le terme d' « homme » est galvaudé, quand on est commandé par une femme. Alors, appelons-les des brigands. Etienne observa un instant la scène qu'il approchait, se fit son idée de l'affaire, leva le bras :


-« En cercle ! »

Et les cavaliers éperonnèrent leurs montures, dont ils avaient, à la vue de la scène, resserré les rennes, pour entourer tout à fait la scène. Etienne s'avança au milieu, chercha le regard de l'homme acculé contre le carrosse, puis dit à la cantonade aux brigands :

-« Lâchez vos armes. »

L'autorité arrivait à bien des choses. Et mieux valait montrer toute la fermeté dont on était capable, avec cette engeance boueuse.
Ensuite... Advienne que doit.
--Manfred





Il entendait Célestine pousser des petits cris d'horreurs. Mais il savait que c'était une jeune femme, et par nature, un rien la faisait crier. De toute façon elle ne devait pas être aux mains d'un vilain. Il avait vu deux femmes, dont celles qui semblait commander le groupe de brigands, aller à la rencontre des occupants du carrosse en passant par l'autre côté, pendant que lui était acculé par deux autres brigands. Deux gisaient à terre. Et ses deux hommes aussi. La situation était catastrophique de son point de vue. Il était seul, contre quatre brigands. Le Père Adémar ne pourrait pas lui venir en aide, Célestine encore moins, et même si Amaël avait commencé à apprendre le rudiment des armes sa vie était trop précieuse pour être mise en danger.

Mais pour le moment il tenait. Grâce à son cheval qui tenait ses ennemis un peu à distance, mais aussi car ses adversaires savaient qu'il ne pouvait plus rien. Leurs petits coups d'épées n'étaient que des piqures sans réelle intention de le toucher. Avec un peu de chance ils s'en sortiraient vivant, une fois que les brigands les auraient dépouillés de toute richesse. Seulement, ils pouvaient aussi vouloir se débarrasser d'eux et récupérer le carrosse et les chevaux aussi. C'est alors qu'il remarqua le cocher, recroquevillé à l'avant du carrosse. Il n'avait pas bougé et rien dit depuis le début de l'attaque. Certes c'était un couard, mais ou moins, il sauvait sa vie.

Tenant toujours en respect les deux brigands il se demandait comment ils allaient bien pouvoir s'en sortir lorsque un bruit l'interpella. Des bruits de sabots, des chevaux, au galop, qui se rapprochaient. Il tourna un instant la tête et aperçut alors sur le chemin une troupe arriver à grande allure. Ce ne pouvait être des brigands, ce ne pouvait être que des alliés potentiels. Manfred redoubla alors d'ardeur contre ses assaillants à mesure que les renforts approchaient. Une troupe en armes d'une dizaine d'hommes. L'homme a la tête cria des ordres à ses soldats, ceux ci s'écartèrent alors les uns et d'autres et arrivant sur le lieu de l'attaque entourèrent le carrosse.
Manfred sourit et alors que le capitaine ordonnait aux brigands de lâchers leurs armes, il sut qu'ils étaient sauvés. Quatre brigands, dont deux femmes, ne pourraient rien contre cette troupe. Ses adversaires ne furent pas dupes, ils le savaient perdus, ils rompirent donc le combat et Manfred put soufflé. Manfred regarda alors la troupe, puis leur capitaine, et hocha la tête vers lui. C'est tout ce qu'il pouvait faire pour remercier l'homme en cet instant.
Sadnezz


On dégage!!

Tel était l'ultime recommandation hurlée à la troupe pour sauver leur peau avant que de ne se faire embrocher par ce qui semblait être un ost qui passait dans le coin. Fichtre! C'était vraiment la poisse! Ces derniers temps ils n'avaient vraiment pas de veine! Elle entendait déjà les gars jurer en battant retraite, et se doutait bien que lorsqu'ils seraient de nouveau tous réunis on médirait comme jamais, on maudirait ces jours noirs et affamant.

Elle avait tout de suite entendu les rumeurs des sabots, peut-être l'habitude de voir arriver le poutrage de loin à force... Sans plus s'occuper des personnes du carrosse elle avait sifflé et montré à tous la direction d'où arrivait à grand galop le danger... L'affaire était déjà foutue, elle le savait. Des lors il ne restait plus qu'a partir au plus vite, pour éviter la casse.

Lorsqu'elle aperçut le petit groupe salvateur, elle était dejà perchée sur un cheval et partait avec les deux montures de la voiture attachées à la sienne... Deux bêtes à vendre au marché le lendemain, ça serait ça de pris. Les soldats se chargeraient d'en prêter une au convoi ennoblionné pour arriver à destination . Ils avaient sommé les hommes de lâcher les armes, mais la troupe n'était pas du genre à se rendre aussi facilement, surtout pour heriter d'une lettre ducale marquée au fer rouge sur la fesse droite... Décidément y'avait des jours comme ça...

Tel un essaim d'abeille, la troupe se dissémina vers les coins boisés les plus proches et accessibles à brides abattues. Tous avaient le visage grave et fermé, le visage de la déception. Ils étaient à deux doigts de se faire un festin aux vêpres, mais le destin semblait s'acharner. Sad prit la direction des sous bois, sans un regard en arrière.

_________________
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)