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[RP] L'Hydre aux fers

Garance
[Enfin la Salle d'Audience]

Le bon la brute et le truand.. A se demander qui était qui?
L'ours, les rats et les cochons. Au milieu de cette cohue animale, les représentants de la Justice Guyennaise.
Une Harlem qui harranguait le Procureur. Les Terreurs de l'Hydre. Le spectacle allait commencer.

Messire Procureur, le bonjour. Bouba ne ménage pas sa peine pour offrir le meilleur de lui et vos cochons feront bon usage de ses présents , j'en suis sûre..

Essuyant un peu la fange du bas de sa robe, Garance s'assit sur un banc..

Messire Procureur et Dame Juge, nous sommes ici pour la représentation à laquelle vous nous avez conviés. Nous sommes ouverts à toutes les prestations, et prêts à applaudir les numéros extraordinaires.
_________________

Dame de Coulvain. Pas de réponse HRP à du RP
melior
[Salle d'audience]

Contrairement à ce que l'on aurait pu s'attendre, celle qui jugerait cette affaire n'était point le juge, mais la duchesse en personne. Ainsi était-il prévu par le coutumier guyennois pour les cas de trahison.
Melior, malgré la cohue, prit place avec son calme habituel. Après tout, l'ambiance qui régnait ici ressemblait peu ou prou à celle d'une tribune en période électorale. Et dire qu'elle avait craint en nommant Barry procureur que ce fussent les cochons qui envahissent la salle ! Pour le coup, elle était servie, et elle se dit qu'il ne fallait vraiment jamais préjuger de rien dans la vie.
La jeune femme balaya la salle du regard, et de sa voix claire, elle dit :


L'audience peut commencer.
_________________
--Maitre_blablatus


- Maistre Blablatus, Avoué de l'Hydre!
Le clerc fait une entrée remarqué sur le dos du plantigrade. Bien plus adaptée à son génie que celle que lui auraient procuré ses courtes pattes. Car Blablatus est un nabot. Un avorton, Un nain. Une petite personne.
Mains plaquées sur ses cheveux pour faire apparaître son meilleur profil à la Cour, Blabatus sent son heure de gloire arriver.
Manches relevées dans un grand geste, il s’avance à pas mesurés vers la juge. Sourire dents blanches, ça lui a coûté assez cher , son regard accroche les magistrats .
Mais en place d'honneur, sur un trône de chêne ouvragé et quasi en majesté, le Duchesse en personne Melior Ière, préside.
C'eût été le Sans Nom en personne, Blablatus n'en eût eu pas moins d'assurance. Il avait un travail à faire. C'était clairement stipulé dans son contrat, il le savait, c'est lui qui l'avait rédigé.


-Votre Grasce! " s'incline le bavard. "Pour votre gouverne. Mes clients, peu portés sur l’aridité du Droit m’ont convié à les représenter devant vous."

Demi-tour pour faire voler les lourds pans de brocards, yeux rivés sur le procureur et la juge. Regard dragueur assassin mille fois répété devant le miroir.
Montrant les membres de l’Hydre papotant gentiment sur le banc.


- Mes inestimables clients..."

Toujours flatter le client. Ceux-là sont riches et les maîtresses du nain avides. Vision fugitive de la nuit torride avec la dernière en date.

- Donc Votre Grasce, ces artistes et saltimbanques ont répondu à l’appel de la Guyenne, heureux de pouvoir déployer leurs talents sans pareil devant le peuple Guyennais.

Un geste de chauffeur de salle.

Le public :
« Dehors! Escrocs! Maniaques! Hors-Uns!»

Geste d’apaisement vers la foule et retour vers les magistrats.

- Devant vos yeux, des nomades freinés dans leur goût du voyage par une pluie de papiers roses en pleine nuit sur les chemins ont été interpellés par ce tour de magie.
Sorcellerie?
Les Saltimbanques du Dodécalogue auraient-ils des rivaux en escamotage et tours de passe passe ?
Cette saine interrogation existentielle les vit fouler le sol de la capitale et se présenter devant cette Cour »


Bref coup d’œil porté vers le public bouche ouverte . « Je les tiens.. Je les tiens.. »

- Ils m’ont confié les actes d’accusation portés par Messire Barryroots, éleveur de cochons et procureur à ses heures perdues.

J’ai cru à une de leurs facéties pour mieux tester mes capacités juridiques.


Regard vers le bas. Hochement de tête exagéré.. ( Cher public, trente secondes de silence pour apprécier le suspens.). Une mouche, enivrée des effluves ursines et porcines vole en titubant dans la Salle d’Audience. «Va me faire rater ma reprise celle-là.»

Que nenni votre Grasce !!!

Ces mises en accusation sont iniques, indignes de la Justice de notre Royaume.
Blessés dans leur âme par les critiques artistiques du procureur, ils m’ont donc confié leur défense et ont daigné écouter mon avis..



On allait passer à la phase technique et Blablatus se prit un verre d’eau pour mettre ses codes vocales en action
« Je démonte tout ».


Fort du Traité de Coopération judiciaire entre la Guyenne et la Gascogne qui est la référence de son accusation, le Procureur Barryroots a eu tôt fait de ne pas le respecter.

Votre Grasce , vous avez les pièces devant vous..

Où est le nom du Procureur requérant de Gascogne? Et la date de son acte?

N’abîmez pas vos jolis yeux Votre Grasce et Madame la juge. Ils n’y figurent dans aucun des 20 actes soumis par le Procureur.

Or comme souligné dans une des clauses du Traité sur la Procédure à suivre, je cite:

"De la procédure judiciaire à suivre"

Plissant les yeux et posant sa voix..

Pourquoi n’y sont-ils pas ?

Le public : "Pourquoi ? Pourquoi ?"

Geste appaisant.

- Parce qu’ils ne peuvent pas y être , Votre Honneur. Oubli du Procureur ou vraie intention, Messire Barryroots a fait la mise en accusation des accusés à la demande de Messire Riwenn le 11 janvier. Demande et actes d’accusation types affichés en Salle Publique du Palais de L’Ombrière.
Or, Il apparait clairement qu'à la date du 11 janvier, Messire Riwenn
n'était pas procureur de Gascogne et donc pas fondé en droit pour faire
une telle demande auprès de son homologue


Comme l’attestent ces documents.gascons officiels


Se retournant vers le Public:
- 11 janvier, 12 janvier.. Tout le monde a compris ?

Public : "euh.. woué woué."

Sourire d’une victoire facile, Blablatus continue.

Le procureur nous oppose que les procès de certains ont été ouverts en Guyenne le 12 janvier et non le 11 .
Votre Honneur, de qui se moque-t-on ? Pourquoi dès lors ne pas avoir mentionné le nom de Messire Riwenn ? Où seraient affichés ces actes différents ? Et pourquoi ne sont-ils pas à côté des autres ?


Un vieux défaut d’avocaillon, mais Blablatus ne posait que les questions dont il avait les réponses.

- Parce qu’ils n’existent pas votre Grasce.
Que la mise en accusation ait eu lieu le 11 ou le 12 janvier, Messire Procureur s’est basé sur une demande illégale de Messire Riwenn le 11 janvier.
Certains accusés , et à sorcellerie, sorcellerie et demie, ont comme entendu Messire Barryroots penser le 11 janvier tout en mettant en accusation le 12.


Je passerai sur les réquisitoires fantaisistes de Messire Barryroots, se prenant pour le procureur Gascon et requérant en son nom.. et qui viole une nouvelle fois le
Traité de Coopération judiciaire bafoué:

Tadaaaammm, Blablatus sentait l’adrénaline monter dans ses cheveux gominés. ;
C’était le moment..


Votre Grasce, ce vice de fond et ces vices de procédure ne peuvent vous conduire qu’à l’annulation de ces procès en vertu du Traité de Coopération judiciaire entre la Gascogne et la Guyenne tel que stipulé dans le dit Traité.


Relâchez-les Votre Honneur, que la Guyenne montre au Royaume que la justice équitable règne dans ce Duché.
Et... au passage, brûlez ce Traité si tortueux que votre Procureur et son homologue Gascon n'ont pu en détortiller les fils. Brûlez votre Procureur aussi, qui est un grossier personnage.


Reprenant sa manche droite, balayant l’assistance, ses clients, les cochons, les rats et l’Ours, Blablatus rejoignit sa place dans un silence à couper au couteau.
melior
Un silence relatif se fit dans la salle lorsqu'une personne de petite taille se fraya un passage dans la foule éclectique. Le sieur devait posséder une forte capacité pulmonaire malgré les apparences, car sa voix se fit parfaitement entendre dans l'enceinte du tribunal. Ainsi était-ce donc l'avocat ?
Fort bien, Melior fut toute ouïe. Ah...c'était qu'il semblait pris de logorrhée, le brave homme ! Mais il avait toute l'attention de la Duchesse.
Celle-ci consultait les documents lorsqu'ils lui étaient remis, les transmettait à dame Zorgl, tout en gardant un visage impassible.
Lorsque l'avocat eut achevé sa plaidoirie, et qu'il eut regagné sa place, Melior prit la parole à son tour, posément :


Sieur Blablatus, nous avons bien entendu vos arguments ainsi que ceux de la procure.*
Avant de rendre mon verdict, je souhaite préciser deux ou trois petites choses.
Nous ne sommes pas ici pour dresser le procès du procureur Barryroots. La coopération judiciaire est un aspect particulier de notre Justice. Il a fait confiance aux représentants gascons lorsque l'acte lui fut envoyé. Son désir de justice l'a conduit à accéder à la demande gasconne, avec l'aval du Conseil Guyennois, cela ne peut lui être reproché, et encore moins mériter cet injuste châtiment que vous réclamez.

Melior se demanda un instant si l'avoué n'était pas gascon lui même.

Néanmoins, il y a bien des vices de procédure et la Justice Guyennoise le reconnaît.
La Justice se doit d'être équitable et impartiale, elle se doit d'oeuvrer dans le respect des lois. Et ces lois concernent à la fois les droits des plaignants mais aussi les droits des accusés. Ainsi les acteurs de la Justice, procureurs, juges sont-ils tenus de respecter les procédures inscrites dans les textes de loi. Les preuves seules ne suffisent pas, les procédures comptent également. Il s'agit d'une exigence non exempte de difficultés mais qui est là pour garantir cette notion d'équité.
Et si cela n'est pas le cas, les protagonistes d'un procès peuvent faire appel auprès de la cour d'appel pour faire valoir leurs droits.

Voyant que certains commençaient à s'agiter sur leur banc. Bigre c'est que la jeune femme pouvait se montrer aussi bavarde que les avocats.

Mais abordons le point crucial du procès du sieur Fredbug, le verdict. Qu'il s'avance, je vous prie.

Quelques murmures fusaient ci et là. La Duchesse reprit, faisant inscrire au greffier ledit verdict :

Citation:
Nous, Melior, Duchesse de Guyenne, par la Grâce d'Aristote, et la voix du Peuple Guyennois,
En ce jour du dix-neuvième du mois de janvier de l'an de Grâce 1458 :

Conformément au traité de coopération judiciaire, signé le entre la Gascogne et la Guyenne le 5 décembre de l'an de Grâce 1457 stipulant que :

Citation:
2.4 La peine à appliquer s'efforcera de prendre en compte l'intérêt des deux Provinces par la discussion de leurs juges. En cas de désaccord, c’est l’avis du Juge de la province requise qui primera. Le verdict devra mentionner qu'il est rendu sous le régime de la Coopération Judiciaire.



Conformément au chapitre 4, livre II du Coutumier Guyennois stiplulant que


Citation:
Chapitre 4 : De la Haute justice

De la Trahison/Haute Trahison :
• Est appelée trahison tout agissement portant atteinte à la stabilité ou à l'intégrité du Duché ou de ses institutions, ainsi que le refus de se soumettre aux différentes autorités de Guyenne.
• Tout procureur et tout juge ont l’obligation d’instruire un procès, si le procureur juge les éléments suffisants pour intenter un procès, et de rendre une décision motivée (condamnation, acquittement, sans suite…) sans quoi, il sera inculpé pour trahison.
• Toute levée d'armée sans le consentement du Duc sera considérée comme un acte de trahison envers la couronne de Guyenne.

La Haute Justice n’est que du ressort du procureur du Duché. Seul le Duc peut rendre le verdict.


Attendu qu'il a été prouvé que le sieur Fredbug avait participé à la prise d'assaut du château de Lo Moun, à Mont de Marsan, capitale du Gascogne, dans la nuit du mercredi 6 janvier au jeudi 7 janvier 1458.

Attendu que l'acte d'accusation a été envoyé le 11 janvier de l'an de grâce 1458 par le sieur Riwenn, que le conseil de régence gascon n'avait pas été reconnu légitimement par une annonce de la Pairie, ou par une allégeance du Régent prêtée à Sa Majesté Levan III de Normandie, laquelle allégeance le fut le 14 janvier de l'an de grâce 1458,
Considérons qu'il y a donc là vice de procédure quant à l'article 2.1, II du Traité de coopération judiciaire liant la Gascogne et la Guyenne :

Citation:
Article 2 : Procédure
2.1 En cas de fuite d'un suspect, le Procureur de la Province où l'infraction a été commise fournira un Acte d'accusation complet au Procureur de la Province où le suspect aura trouvé refuge.


Le sieur Riwenn n'étant pas alors légitimement Procureur de la Province où l'infraction a été commise.

Attendu que l'acte d'accusation n'est pas dûment rempli selon les principes énoncés dans l'article 2.1, II du Traité de coopération judiciaire liant la Gascogne et la Guyenne :

Citation:
Article 2 : Procédure
2.1 En cas de fuite d'un suspect, le Procureur de la Province où l'infraction a été commise fournira un Acte d'accusation complet au Procureur de la Province où le suspect aura trouvé refuge.
L'Acte d'accusation devra obligatoirement comporter :
* La mention de l'existence d'un traité de coopération judiciaire et sa date de signature.
* le nom du suspect
* l'infraction reprochée ainsi que l'extrait du corpus legislatif l'indiquant
* les preuves et/ou éléments de l'enquête étayant l'accusation
* les droits de l'accusé
* éventuellement, un exemplaire du corpus juris civilis
* la date, le lieu et le nom du procureur ayant fait l'acte.


car manquent la mention de la date de signature dudit Traité, la date, le lieu et le nom du procureur ayant fait l'acte,
Estimons que tels manquements constituent un nouveau vice de procédure.

Décidons de ne pas retenir le verdict soumis par le Juge de Gascogne :

Citation:
Le vieux comte Ursin avait envoyé son verdict conformément au traité qui unissait la Guyenne avec la Gascogne.
Attendu les violations du coutumiers de Gascogne,
Attendu le réquisitoire du procureur de Gascogne
Attendu qu'il est de notoriété que vous avez occupé le trone de gascogne par révolte et usurpation et que pour ce faire vous avez comis crimes de sangs
Attendu qu'il a été consaté à la suite de la reprise du chateau que celui ci à été pillé et que vous étiez à la tête de pillards et que de forts mouvement de fonds on été vu entre le trésor de Gascogne et votre équipage.
Nous Ursin de lasteyrie conformément au coutumier de Gascogne vous condamnons à la peine de mort par pendaison comme vils brigands que vous êtes et à la confiscation de tout vos biens
Donné par nous ursin de lasteyrie juge de Gascogne et transmis au juge de Guyenne le 16 janvier de l'an 1458.


Celui-ci étant en complète violation avec la Charte du Juge consultable icelieu

Et prononçons la relaxe du prévenu, le sieur Fredbug, en raison des vices de procédure susmentionnés, et ce malgré les preuves accablantes à son encontre.

Ledit verdict est susceptible d'appel, s'il venait à être contesté.

Faict à l'Ombrière le dix-neuvième du mois de janvier de l'an de grâce 1458.

Melior
Duchesse de Guyenne










































Coup de maillet sur la table :

L'affaire est jugée !

[hrp : *l'ensemble des procès se trouve au tribunal IG]
_________________
Moirha
Elle boudait dans son coin, reniflait par intermittence mais pas trop fort. Son nez qu’ elle pensait joli serait devenu rouge et gros enlaidissant un peu trop sa tronche qu’ elle pensait bien faite.

Elle était vexée . Vexée d’ avoir été oubliée. Oubliée pour l’invitation. Invitation sur papier roase. Peut être savaient ils qu’ elle n’aimait pas le roase. C’était sûrement pour ça mais en attendant elle était éjectée de la troupe par leur faute.

Obligée d’ être parmi les badauds, a les regarder s’ amuser sans elle. Reniflement disgracieux , fallait pas qu’ elle se mette a pleurer.Des yeux rougis n’ étaient vraiment pas bon pour son commerce. Autant écraser quelques pieds ou donner quelques coups de coude bien placés pour évacuer sa rage de ne pas être du spectacle.Son gros lard de voisin en fit les frais.


Relaxe pour vice de forme !


Des grognements à la liesse, tout dépendait dans quel camp se trouvait on. Même le gros nounours participa et il semblait s’ être pris d’ affection pour la Duchesse.
Moirha fit un dernier signe : le pouce en l’ air et un salut discret au Vicomte et Frambault, tandis que les autres de la troupe se congratulaient.Elle les regarda affichant un sourire sincère sur son visage qu’ elle pensait beau.

Après quelques pas , y aura même pas de quête cette fois !.Le spectacle était gratuit. La Guyenne n’était vraiment pas la Gascogne. Haussement d’épaule dégoûté,Moirha repartit désoeuvrée. Pff
--Maitre_blablatus.


Perché sur une des marches de l’estrade du juge , le nabot crut grandir de 10 centimètres à l’énoncé du verdict de la duchesse. Mais évidemment, ça ne se voit que de profil et encore par les amateurs de nains.

Il entendait déjà les écus tomber en pluie dans sa bourse, et pensait à la nuit prochaine ribaudant allègrement avec ses catins de luxe.

S’inclinant ostensiblement et obsèquieusement devant les magistrats.

Votre Grâce, votre respect des lois vous honore . Comme vous le voyez, mes clients en sont cois de satisfaction.

Mais….


Redescendant vers le prétoire, et prenant l’audience à partie.

Le public : Aaaaaaaaah !

Mais… et il y a un Mais votre Honneur. Et de taille.
Vous venez de donner un verdict de relâche pour Sieur Fredbug..


Entamant la fameuse marche de "l'Halali". Hypnotiser sa proie pour mieux porter le coup de grâce. Il s'arrête net en levant les bras.

Maaaaaaaaaaiiiiiiiiiiis !

Virevolte sur ses chausses :

Où sont passés les verdicts de relâche pour mes autres clients ?
Ayant tous eu à subir les mêmes vices de procédure et de fond, ils sont à même de recevoir le même verdict !

Votre Grâce, il s’agit ici d’un simple jeu d’écritures pour apposer le nom de chacun.
Tout le monde a entendu votre décision de passer outre le verdict demandé par le juge Ursin.
Puisque le reste de la Procédure n’a pas été respectée...

Puisqu'il est par conséquent établi que cette affaire ne relève plus de la juridiction gasconne, mais uniquement de votre compétence Guyennoise et que sur cette base il n'y a rien à juger, nous estimons qu'il n'y a pas de raison d'attendre plus longtemps ou de tergiverser


D'une voix inversèment proportionnelle à sa taille:

Relaxe!Relaxe! Relaxe!! autant de fois qu'il y a de ces affaires imaginaires!
Votre Grâce!
Nous demandons de bon droit la clotûre de cette audience par une relaxe générale !
melior
Non non non...l'avocat, lui, ne restait pas coi ! Il s'inclina.
Melior eut la tentation de se pencher pour voir où il était passé. Mieux valait éviter qu'il fît des courbettes, il semblait alors disparaître.
Le timbre de sa voix fit sursauter bon nombre de personnes avec son "mais". Les autres clients...l'homme devait être un rapace consciencieux.
La Duchesse écouta puis reprit posément, estimant que nul besoin était de crier pour se faire entendre :


Maître,

Nous entendons bien votre demande.
Les vices de procédures sont effectivement présents dans les autres procès.
Le verdict, en conséquence, ne peut être que la relaxe.
Nous nous appuierons pour cela, comme dans le verdict dans l'affaire Fredbug :

Sur l'article 2.4 du traité de coopération judiciaire, signé le entre la Gascogne et la Guyenne le 5 décembre de l'an de Grâce 1457 :

Citation:
2.4 La peine à appliquer s'efforcera de prendre en compte l'intérêt des deux Provinces par la discussion de leurs juges. En cas de désaccord, c’est l’avis du Juge de la province requise qui primera. Le verdict devra mentionner qu'il est rendu sous le régime de la Coopération Judiciaire


Sur le vice de procédure quant à l'article 2.1, II du Traité de coopération judiciaire liant la Gascogne et la Guyenne :

Citation:
Article 2 : Procédure
2.1 En cas de fuite d'un suspect, le Procureur de la Province où l'infraction a été commise fournira un Acte d'accusation complet au Procureur de la Province où le suspect aura trouvé refuge. L'Acte d'accusation devra obligatoirement comporter :
*La mention de l'existence d'un traité de coopération judiciaire et sa date de signature.
* le nom du suspect
* l'infraction reprochée ainsi que l'extrait du corpus legislatif l'indiquant
* les preuves et/ou éléments de l'enquête étayant l'accusation
* les droits de l'accusé
* éventuellement, un exemplaire du corpus juris civilis
* la date, le lieu et le nom du procureur ayant fait l'acte


Selon les mêmes motifs, qu'énoncés lors du procès du sieur Fredbug.

La jeune femme alors se tut et guetta si l'homme allait de nouveau disparaître en une courbette obséquieuse, tout en se demandant s'il n'était pas de la famille de Bazin...quoiqu'il lui manquait la plume pour nettoyer le sol.
_________________
--Maitre_blablatus.


« Quels pieds d’une mignonnerie délicieuse ! » marmonnait Blablatus le nez sur les chausses ducales. Peu de gens connaissent la psychologie nanesque. Ceux-là savent que la distance raccourcie qui sépare les orteils du cerveau laisse humeurs et émotions se propager bien plus rapidement que chez les êtres « anormaux ». Entendez par là les humains d'une taille supérieure au nabot.

Cet avocaillon retors et sans scrupule éprouvait, à l’instant où la Duchesse énonçait une victoire juridique totale pour ses clients, un vide émotionnel sans précédent.

A la vitesse de ses mains potelées et parfaitement manucurées, il griffonna rapidement à même l’estrade un parchemin vite plié et le glissa dans une des chausses de la Duchesse.



Citation:
Duchesse,

Votre voix harmonieuse et la poésie de votre discours ont touché mon âme judiciaire.
Aucune de mes maitresses, même les plus virtuoses n’a ébranlé de ses mains et sa bouche, mon esprit de la sorte.
Souffrez que nous nous rencontrions sur les remparts et que vous et moi échangions les beautés d’une clause parfaite, l’harmonie d’un article ou d’un alinéa de loi qui tient ensemble l’âme d’un traité, l'excitation orgasmique d’un coutumier aux failles visibles aux seuls experts.
Que là où certains ne voient qu’aridité, sècheresse, esprit procédurier, nous partagions la jouissance tordue du langage législatif et judiciaire.

Blablatus
Déjà à quelques centimètres de vos genoux.
Empressé d'être à vos pieds.


Se relevant de toute la hauteur de ses bottes à semelles compensées qui lui avaient coûté les yeux de la tête, il affronta les yeux chercheurs de la Duchesse.

« Votre Grâce, au nom de mes clients, qui je vous le rappelle sont peu versés dans le droit. dans tous les sens du terme, petite pause pour apprécier tout le cabotinage du jeu de mot, Blablatus continue. Et donc, j’accueille ces paroles ducales et publiques comme un engagement de la justice guyennoise à faire respecter ce verdict .
Souffrez donc que nous nous retirions «


Renonçant à une « Standing Ovation », il hèla Bouba , tranquillement occupé avec les cochons, et aidé de quelques-uns, grimpa au sommet de ses épaules pour saluer la foule et quitter la Salle d'Audience.
Atirenna
La panique prenait la foule qui était venue de Gascogne pour assister au procès, comment aurait il pu se terminer ainsi et se finir par les laisser partir le butin dans les poches... certains hurlaient, alors que d'autres riaient... le garde s'activait tant bien que mal à les faire taire, alors que l'avocat semblait déclarer sa flamme à la Duchesse...

L'ex-Chancelière secouait la tête de ce verdict si injustement donné... elle aurait volontiers planté son griffon dans le coeur de deux ou trois hydriques... alors que son dernier combat perdu en lice n'était dû qu'à la maladresse de ne pas avoir soudoyé l'arbitre et avoir voulu un combat loyal, elle était prête à en provoquer quelques uns, pourvu qu'ils puissent s'aventurer à perdre leur sourire devant elle...

Sa blessure au flanc commençait à la titiller un peu et elle devait penser à rentrer chez elle... mais auparavant, il lui fallait faire quelques tours en ville... logée à l'hôtel, ses nuits étaient souvent à guetter autour d'elle le moindre faux pas qu'ils auraient pu faire, et espérant récupérer quelques écus...

La colère restait enfermée en elle... Ati serrait les poings, une main sur la garde de son épée... exaspérée de voir ainsi la justice se prononcer, à croire que personne ne les voulait arrêter... leur faire payer leurs crimes... Elle sortit du tribunal en poussant violemment quelques encombrants personnages, afin de rejoindre l'air libre et la laisser respirer un air purifié, car la salle contenant les membres de l'Hydre, avait une odeur putréfiée...
_________________
Merci de tout mon coeur à Sabwoody
Galovert
Et Galovert s'en retourna à ses occupations.
Un procès pour avoir sorti la Gascogne de son malheur et lui avoir donné une chance d'enfin renaître... ne pouvait que se terminer ainsi.

Un ramassis de criminels pétant dans la soie qui amasse l'argent du peuple sans jamais l'utiliser pour son bonheur.

Une campagne ou règne la disette et où il est impossible de distinguer les saisons aux feuilles des arbres disparues bien avant l'automne pour terminer en salade dans les estomacs rétrécis par la faim.

Seules "denrées" dédaignées par les Ducs et Conseillers de Gascogne: la feuille d'arbre, l'herbe et les cagouilles.
Ce sont les aliments quotidien d'un peuple qui se laisse mourir, qui n'a plus la force de se révolter.

Qui dirait alors que le Peuple Gascon a été volé dans cette affaire ?
Qui nierait que les outils nécessaires à sa renaissance furent préservés et même améliorés ?
Qui prétendrait que l'argent nécessaire à la renaissance enfin d'actualité de la Gascogne manquerait pour se faire ?

Qui ? Sinon ceux qui osent encore relever la tête alors qu'ils devraient garder le regard au sol, terrassés par la honte d'avoir été démasqués et encore heureux de ne point avoir été étripés.
Point encore...
Qui ? Sinon ces bourreaux qui osent prétendre être les maîtres des hommes et dont exactions et crimes multiples ont avancés l'heure du réveil de l'Hydre.

L'Hydre dans son immense compassion ne pouvait rester ainsi à contempler un enfer qui ne pouvait évoluer en Renaissance.

Oh... Ce n'est pas l'enfer lui même qui lui répugnait, venue sur terre pour dévorer Citées et Royaumes afin que sur leurs cendres renaissent un Monde Nouveau, l'Hydre répand l'enfer aussi naturellement que l'homme respire.

Non... Mais les chemins de l'Hydre sont imprévisibles et la seule certitude des Cavaliers réside dans les mots prononcés par le Dode.
Et la chance de la Gascogne fut que le Dode se contenta d'hocher la tête ainsi qu'il le faisait avant que les graines soient semées sur le sol fertilisé par le feu et le fer.

Alors les cavaliers comprirent que cette région martyre méritait la graine et firent le nécessaire pour que le processus stoppé par la vermine suive son cour.
Que le Peuple Gascon prenne son destin en main.
Et s'il faut pour cela écraser la tête de ceux qui toute honte bue la redresserait encore, qu'il n'hésite point une seconde.
Car dans son abstinence, c'est le souffle brûlant de l'Hydre qui le ferait tout ou tard, en confondant cette fois victimes consentantes et bourreaux


Quant à cette limace qui jamais ne comprend parole humaine, il est juste qu'elle rampe et laisse traînée visqueuse derrière elle.

Hola ! Atirena.
Ex-Chancelière de Gascogne...
Tes maître ce sont fatigués de toi qui cherche vengeance mal placée ?
Les portes de l'Hydre demeuraient donc si closes que tu t'en ais fracassé langues dents et lèvres de dépit ?
Prend garde à tes yeux qui déjà rien ne distinguent.

Dis-nous donc pourquoi nous aurions placé confiance en toi qui n'a jamais manifestée que tempérament de serf mendiant miettes de ses maîtres.
Si tu as deux deniers d'honneur, va donc couper la tête de ce coquin au nom de plantigrade, Ursin.
Avant qu'on le fasse nous-même.

_________________
Syriuss
Syriuss qui se mêlait jamais des histoires des autres etait écœuré de voire une personne insulter en terre Guyennoise une femme

dite voire vous là , vous ignorez que chez nous autre en Guyenne on a le respect des gens , si notre terre vous plait pas allez donc combattre chez ceux que vous insultez ou mourir le mourir aux lèvres comme un brave , même au bout d'une corde

il etait sous le choc le Syriuss de voire que personne bougeait le petit doigt pour empêcher le lynchage de cette pauvre femme et oui l'es costaud quand il sait que ses amis sont pas loin de lui

et que fait la justice , surtout sous ses murs et il n'eu même pas le temps d'aller aux feuillets pour vomir le pauvre Syriuss

Pas mon jour , j'ai loupé les feuillés et les chausses du menaçant
_________________
Atirenna
Alors qu'elle était déjà loin, une voix se faisait entendre, qui semblait s'adresser à elle...

Galovert a écrit:

Hola ! Atirena.
Ex-Chancelière de Gascogne...
Tes maître ce sont fatigués de toi qui cherche vengeance mal placée ?
Les portes de l'Hydre demeuraient donc si closes que tu t'en ais fracassé langues dents et lèvres de dépit ?
Prend garde à tes yeux qui déjà rien ne distinguent.

Dis-nous donc pourquoi nous aurions placé confiance en toi qui n'a jamais manifestée que tempérament de serf mendiant miettes de ses maîtres.
Si tu as deux deniers d'honneur, va donc couper la tête de ce coquin au nom de plantigrade, Ursin.
Avant qu'on le fasse nous-même.[/b]


Suivie presque aussitôt par une autre...

Syriuss a écrit:
dite voire vous là , vous ignorez que chez nous autre en Guyenne on a le respect des gens , si notre terre vous plait pas allez donc combattre chez ceux que vous insultez ou mourir le mourir aux lèvres comme un brave , même au bout d'une corde


Elle sourit et remercie Syrius de son intervention protectrice... et regarda l'hydrique de loin, car elle était si dégoutée par le procès qui ressemblait à tout sauf un procès équitable... La Gascogne lésée de ses écus, insultée par des brigands, qui se retrouvent relaxés par vice de procédure... ne répondant à aucun duel venant d'elle, ce qui l'avait fait sourire...

Le pire dans tout cela c'est qu'elle ignorait qu'il fallait soudoyer l'arbitre, donc à quoi bon aller en lice, avec juste l'honneur et un pain !!!

Messire Syriuss, je vous remercie de votre bienveillance, je reconnais là mon ancienne famille la Guyenne dont je fus... mais ces êtres vils et sans vergogne ne retourneront pas en terre gasconne, ils ne reviennent jamais deux fois au même endroit... je regrette qu'ils n'aient pas pu être jugés là bas... j'aurais volontiers fait ce qu'il faut pour leur faire payer par la force de nos hommes et mon bras...

Elle se tourna vers Galovert...

Si ma langue n'a trouvé qu'une porte fermée, il vaut mieux qu'elle le reste, ma présence avait deux raisons, vous provoquer en premier, et me rapprocher d'un ami, cependant je vais rassurer vos narines et votre assurance à croire que votre personne pouvait intéresser une Dame, comme vous l'avez suggéré à vos amis, et comme Pasoa s'en est si bien vantée en taverne, je vous assure que le moment fut d'un comique inégalé, l'ex-Chancelière que je suis a terminé son mandat, on ne m'a pas personnellement pas prévenue que l'ancien n'avait plus cour, cependant je n'ai pas renouvelé mes fonctions au sein de l'ambassade, donc après avoir aussi démissionné de l'Ost, je pourrais sans doute suivre vos traces et prévenir d'une de vos nouvelles attaques en d'autre lieux... J'aurais été une imbécile à vouloir me laisser courtiser ou même accepter de vous accorder mes devoirs de donzelle, je préfère mille fois les accorder à 100 de mes amis, qu'à vous seul, un porc pourrait peut être accepter de se laisser toucher par vous, et ces bestiaux ne sont pas de ma famille... Quant' à mes lèvres, elle ne se sont pas blessé plus que cela, et ma vision ne se trouble qu'après quelques bouteilles, je vous assure d'avoir bien vu ce que je devais voir !!!

Elle soupira avant de reprendre...

Aussi, si vous volez les duchés, vous ne connaissez pas toute la noblesse, ni ses qualités, vous n'en voyez que les défauts que vous attribuez en généralité à bien trop de nobles, si un titre est mien et si j'ai été dirigeante au sein d'un duché, je n'en suis pas moins pauvre en bien des points et riche en d'autres, avant que de salir, il vous faut être renseigné ! mes terres sont en Artois, et j'aide de mes écus, ma présence et ma force, tous ceux qui autour de moi en ont besoin, personne en ce bas monde ne peut en dire le contraire... j'ai vidé mes poches et vendu mes terres pour le faire, afin de donner aux pauvres qui en avaient besoin...

Elle sourit..

Si place en votre clan aurait été à prendre, je suis heureuse de ne pas l'avoir à moi, j'aurais eu honte de vous accompagner, même si l'idée d'en suivre un seul m'a effleuré, rassurez vous, vous n'êtes pas visé !! heureusement que dans vos rangs, se trouve quelqu'un qui est sincère et qui inspire mon respect autant que ma reconnaissance... ce qui n'est pas votre cas !!!

Atirenna s'incline devant Syrius pour le saluer avant de partir et de ne plus se retourner... prenant enfin la route pour Bayonne !
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Merci de tout mon coeur à Sabwoody
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