Grimoald
[Marchant vers la guerre]
Le chemin fut long, pour les jambes du petit. Il n'était pas habitué à marcher tant. Oh, bien sur, son poney l'aidait bien, mais il y avait quelque chose dans la route qui l'épuisait. Il avait gouté, en allant en Bourgogne, au joies du carrosse, et ce confort lui manquait. Marcher à dos de cheval une journée entière était pénible, alors deux semaines, alors que l'on ne s'arrête que pour les repas et la nuit... Heureusement, ses nouveaux amis lui avaient appris une chose, qu'il n'était pas près d'oublier: la solidarité. Des gens qu'il connaissait à peine, des êtres qu'il considérait, auparavant, comme des gueux, ou de simples artisans... Ces personnes là avaient réussit à lui inculquer des valeurs, à sa voir que ce n'est pas parce que l'on est noble que tout est permis. La noblesse de cur était bien entendue prise en compte...
Une rencontre l'avait marqué... surement à vie. Jamais il ne l'oublierait, elle était dans ses pensées, à présent. Pourtant, rien ne prédestinait ça. Seulement, il y a parfois des gens qui sont fait pour être ensemble. Des gens qui sont compatibles... Eh bien la rousse était compatible avec le mioche. De sa stature élancée, ses yeux fins et perçants, ses serpents roux souvent ébouriffés tellement ils étaient légers... En y repensant, la rire sournois et pourtant si sincère de la jeune femme lui revenait en tête.. Et ces mots... Ces quelques mots qui avaient pour lui tant de poids. « Mon sale gosse préféré ». N'allez pas croire qu'il faisait tout pour lui plaire... Il restait simple, et cela suffisait. Alors, un soir, en taverne, il se posa sur ses genoux... Et s'endormit, simplement. Peut être fallait-il lui écrire... Qui sait... Mais à plus tard ces questions, voilà que la capitaine les rassemble.
« Écoutez, on entre en territoire Provençal, soyez sur vos gardez et restez disciplinez. »
Quel homme, ce Pierre !
Alors comme ça, ça ressemblait à ça, la Provence... Bien différent de ce qu'il avait déjà visité; quoiqu'en hiver. On voyait pourtant que le territoire était plus chaud, moins humide. Il y avait beaucoup moins de neige. Le corps du môme ne tremblait plus, il ne frissonnait plus au moindre petit coup de vent. Bien que ses pieds soient toujours meurtris par le froid, et qu'il tousse toujours autant, on ne pouvait dire que les conditions soient pire.
Et le capitaine donna à l'armée l'ordre de déplier les bagages. Ils avaient en tout et pour tout passés la journée sur la route. Ils allaient enfin pouvoir se réchauffer autour d'un bon feu, et dormir, toute la nuit. Jamais le jeune Montmorency n'eut tant dormis que pendant ces quelques semaines. Quelques hommes l'aidèrent à monter sa tente, et il sortit ses couvertures et ses quelques objets qui ne le quittaient jamais. Il entra alors dans la tente commune et s'assit à la table. Elle avait pour but d'apporter un peu de réconfort aux soldats, et de leur donner de quoi se distraire, l'histoire de quelques heures. Il s'assit à la table, sortit de quoi écrire, et regarda sa feuille blanche. Mordant doucement la plume, il réfléchissait. Nul doute, il connaissait le premier destinataire... Mais que lui écrire?
Le chemin fut long, pour les jambes du petit. Il n'était pas habitué à marcher tant. Oh, bien sur, son poney l'aidait bien, mais il y avait quelque chose dans la route qui l'épuisait. Il avait gouté, en allant en Bourgogne, au joies du carrosse, et ce confort lui manquait. Marcher à dos de cheval une journée entière était pénible, alors deux semaines, alors que l'on ne s'arrête que pour les repas et la nuit... Heureusement, ses nouveaux amis lui avaient appris une chose, qu'il n'était pas près d'oublier: la solidarité. Des gens qu'il connaissait à peine, des êtres qu'il considérait, auparavant, comme des gueux, ou de simples artisans... Ces personnes là avaient réussit à lui inculquer des valeurs, à sa voir que ce n'est pas parce que l'on est noble que tout est permis. La noblesse de cur était bien entendue prise en compte...
Une rencontre l'avait marqué... surement à vie. Jamais il ne l'oublierait, elle était dans ses pensées, à présent. Pourtant, rien ne prédestinait ça. Seulement, il y a parfois des gens qui sont fait pour être ensemble. Des gens qui sont compatibles... Eh bien la rousse était compatible avec le mioche. De sa stature élancée, ses yeux fins et perçants, ses serpents roux souvent ébouriffés tellement ils étaient légers... En y repensant, la rire sournois et pourtant si sincère de la jeune femme lui revenait en tête.. Et ces mots... Ces quelques mots qui avaient pour lui tant de poids. « Mon sale gosse préféré ». N'allez pas croire qu'il faisait tout pour lui plaire... Il restait simple, et cela suffisait. Alors, un soir, en taverne, il se posa sur ses genoux... Et s'endormit, simplement. Peut être fallait-il lui écrire... Qui sait... Mais à plus tard ces questions, voilà que la capitaine les rassemble.
« Écoutez, on entre en territoire Provençal, soyez sur vos gardez et restez disciplinez. »
Quel homme, ce Pierre !
Alors comme ça, ça ressemblait à ça, la Provence... Bien différent de ce qu'il avait déjà visité; quoiqu'en hiver. On voyait pourtant que le territoire était plus chaud, moins humide. Il y avait beaucoup moins de neige. Le corps du môme ne tremblait plus, il ne frissonnait plus au moindre petit coup de vent. Bien que ses pieds soient toujours meurtris par le froid, et qu'il tousse toujours autant, on ne pouvait dire que les conditions soient pire.
Et le capitaine donna à l'armée l'ordre de déplier les bagages. Ils avaient en tout et pour tout passés la journée sur la route. Ils allaient enfin pouvoir se réchauffer autour d'un bon feu, et dormir, toute la nuit. Jamais le jeune Montmorency n'eut tant dormis que pendant ces quelques semaines. Quelques hommes l'aidèrent à monter sa tente, et il sortit ses couvertures et ses quelques objets qui ne le quittaient jamais. Il entra alors dans la tente commune et s'assit à la table. Elle avait pour but d'apporter un peu de réconfort aux soldats, et de leur donner de quoi se distraire, l'histoire de quelques heures. Il s'assit à la table, sortit de quoi écrire, et regarda sa feuille blanche. Mordant doucement la plume, il réfléchissait. Nul doute, il connaissait le premier destinataire... Mais que lui écrire?
Citation:
Duchesse de ce magnifique pays qu'est Amboise, bonjour.
Soupir... Qu'est ce que t'es con mon vieux...
Et le premier parchemin finit froissé à terre.
Citation:
Chère Ellesya,
Ne t'en fais pas, c'est Grimoald qui t'écrit. Il ne m'est rien arrivé, pour le moment. Tout se passe bien, bien que je tousse beaucoup et que j'ai mal au pied... et j'ai aussi froid... Et mal aux jambes... et je suis fatigué. Mais mis à part ça, je vais bien ! Tout va bien, je pourrai même dire.
J'ai cependant quelque chose à te dire, et je ne sais pas si ça va te faire plaisir. Je t'ai mentit... Je ne vais pas en Béarn. Je suis en Provence, avec la Vicomte de Montlouis. Il s'occupe bien de moi, d'ailleurs. Je t'expliquerai tout en entrant, mais je sais pourquoi je vais me battre. Ne t'en fais pas, je le fais parce que je trouve la cause juste, et non pas parce que je suis entrainé par tel ou tel chef.
On ne m'oblige à rien, et tout ce que je fais, c'est de plein gré.
Je n'ai guère de temps pour m'étaler sur le sujet, mais sache que je pense fort à toi.
En t'embrassant,
Je te laisse sur la pointe de ma plume
mais pas sur celle de mon cur.
Grimoald.
Ne t'en fais pas, c'est Grimoald qui t'écrit. Il ne m'est rien arrivé, pour le moment. Tout se passe bien, bien que je tousse beaucoup et que j'ai mal au pied... et j'ai aussi froid... Et mal aux jambes... et je suis fatigué. Mais mis à part ça, je vais bien ! Tout va bien, je pourrai même dire.
J'ai cependant quelque chose à te dire, et je ne sais pas si ça va te faire plaisir. Je t'ai mentit... Je ne vais pas en Béarn. Je suis en Provence, avec la Vicomte de Montlouis. Il s'occupe bien de moi, d'ailleurs. Je t'expliquerai tout en entrant, mais je sais pourquoi je vais me battre. Ne t'en fais pas, je le fais parce que je trouve la cause juste, et non pas parce que je suis entrainé par tel ou tel chef.
On ne m'oblige à rien, et tout ce que je fais, c'est de plein gré.
Je n'ai guère de temps pour m'étaler sur le sujet, mais sache que je pense fort à toi.
En t'embrassant,
Je te laisse sur la pointe de ma plume
mais pas sur celle de mon cur.
Grimoald.
Mouais... Petite moue insatisfaite, cependant, il vit une grosse main se poser sur le parchemin. Un colosse, à côté de lui, regarde sa lettre. Il se prend pour qui, celui là ?! Grimoald, toujours assis, lève les yeux vers l'homme. Plait-il? Le soldat à l'air amusé par ce qui est écrit... Étrange, vu qu'il sait pas lire. C'est peut être l'écriture en patte de mouche qui le fait rire.
Mais Grimoald attrape le bras poilu et emmitouflé sous les couches de vêtements de l'homme.
« Tu retouche, je te met la face en travaux... »
Regard noir, et le jeune se met à prendre un autre parchemin, alors que le type s'en va en se marrant.
Citation:
Ma belle Princesse,
Comment vont tes cheveux? J'espère qu'ils ne perdent pas de leur beauté avec le froid...
Comme promis, je t'écris, pour te donner de mes nouvelles. Je ne me suis pas encore battu, mais je vais surement le faire bientôt. Ne t'en fais pas pour moi, en quelques tours de passe passe, je m'en sortirai. Tu te souviens, le bateau? Si tu es triste, serre le contre ton cur, je le sentirai aussi. Les copains d'abord, n'oublie pas...
J'aurai aimé t'écrire plus, mais je ne le peux... Le devoir m'appelle, et je te promet que je te raconterai tout, en rentrant... S'il me reste la langue et qu'elle n'a pas gelée.
En t'embrassant,
Grimoald.
Comment vont tes cheveux? J'espère qu'ils ne perdent pas de leur beauté avec le froid...
Comme promis, je t'écris, pour te donner de mes nouvelles. Je ne me suis pas encore battu, mais je vais surement le faire bientôt. Ne t'en fais pas pour moi, en quelques tours de passe passe, je m'en sortirai. Tu te souviens, le bateau? Si tu es triste, serre le contre ton cur, je le sentirai aussi. Les copains d'abord, n'oublie pas...
J'aurai aimé t'écrire plus, mais je ne le peux... Le devoir m'appelle, et je te promet que je te raconterai tout, en rentrant... S'il me reste la langue et qu'elle n'a pas gelée.
En t'embrassant,
Grimoald.
Un peu plus content du résultat que pour la première lettre, le jeune regarda ces deux lettres et se mit à sourire. Il alla voir l'homme qui était chargé du courrier et lui porta les parchemins. Il lui recommanda de bien faire attention, bien entendu... Il était content, et il revint à la tente commune pour quelques dizaines de minutes. Ensuite, il repartira à sa propre tente pour dormir, et là, il dormira jusqu'au lendemain. Et ensuite? Ensuite, il marchera, et marchera encore, pour arriver devant de hauts remparts.
Hola. Ceci est un topic RP fermé. Vous voulez poster, très bien. Envoyez moi un MP ou convenez de ça, avec moi, en taverne.
Merci et bon jeu à tous.
Merci et bon jeu à tous.
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