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[RP ouvert] Camp des Provençaux et alliés

Ledzeppelin
[Château d'Aix nuit du 13 au 14 janvier 1458]

Toute la nuit les lumières ont brillé, un va et vient continuel avait lieu dans les couloirs.

Hersende, LedZeppelin, respectivement Marquise et Comtesse de Provence Libre, ainsi que les membres du Conseil avaient veillé une bonne partie de la nuit. Le tout jeune Porte-Parole de Provence était allé se coucher mais sans son tambour. Mais à un Conseiller de 6 ans, on ne pouvait pas demander de veiller. Le brave Galaad avait passé la journée à apporter des anonces.

La Comtesse avait changé sa lourde robe de cérémonie sang et or, celle de l'allégeance qu'elle a prêté à sa souveraine, pour des habits faciles pour monter à cheval. Led s'évadait en pensées à la cérémonie d'allégeance. La Provence Libre prête allégeance mais reste libre par le choix qu'elle fait de son Maître. La Provence ne reconnait qu'elle-même comme Maître, ou du moins choisi par elle. Dieu que cela n'avait pas de prix. Troisième fois Comtesse elle avait prêté allégeance deux fois au Marquis fantasmagorique : Kalanquin de Cianfarano, dict LordFear. Cette fois c'est une Marquise sacrée par l'Eglise, sa suzeraine et marraine, mais surtout amie, la Marquise Hersende de Brotel.

Celle-ci est d'une énergie folle, se battant, remuant, réveillant, secouant, souriant, râlant pour remplir les armées. Ses longs cheveux d'une couleur indéfinissable, couleur devenue même légendaire dans tout le pays, sont nattés dans son dos. Vêtue de manière simples, amis toutes deux couronne en tête, elles confèrent avec les autres ?

Parfois un personnage un peu louche se présente et discute par messes basses avec les 2 femmes. Les deux femmes apprenaient de plus en plus de choses au sujet de l'embrouille qui les préoccupe. Parfois un mot plus haut que l'autre se faisait entendre :

- Décroisés ... nobles félons ..... Savoie ...... l'Eglise .... chance .... prévenus ...... mobilisation .... argent .... secret .... un prince .... Montélimar .... Uzès ... Languedoc .... trahison ...

Des clins d'oeil sont échangés et des sourires narquois parfois. Tu un échafaudage se mettait en place. Une personne sûre suivait depuis Genève les faits et gestes des armées dites d'Armoria. Les sachant frustrés et inquiets du séjour prolongé en Bourgogne, c'est à ce moment que les premiers rapports leur sont parvenus, de tous les coins du Royaume de France et même de l'Empire, ce vieil ennemi finalement qu'ils aimaient tous bien. Leur meilleur ennemis l'Empire. Quoique .... Led ne peut s'empêcher de sourire à la naïveté de certains.

Un sourire qui ne fait que détendre l'atmosphère l'espace d'un instant. Rien ne change sur le fond. Jour après jour, comptage des soldats par les informateurs. Les éternel sceptiques lisent les déclarations que la plupart savent mensongère de la Fille du Roy de France. Les deux femmes par contre savent depuis lors et sur une même longueur d'onde, commencent à prendre des dispositions. Argent, soldats, ravitaillement, il faut penser à tout. C'est alors que l'avant-veille a paru une anonce de l'AAP, très provocatrice qui les fait bien sourire. Tout dans la démesure avec lui.

C'est juste avant que l'aube ne commence à blanchir l'horizon que se présente un chevaucheur. Il a parcouru des lieues à toute allure et son cheval écume. Il saute et se présente devant les deux femmes :


- Mon filleul ! As-tu des nouvelles ?

Reprenant son souffle l'homme dit d'une traite :

- J'ai le regret de vos informer que ... l'ennemi foule le sol de Provence Libre.

Elles le savaient bien, tout concordait. Ils avaient tous veillé pour cet instant avec l'espoir insensé que ce ne serait pas pour cette fois encore. Elles ne sont pas surprises .... juste anéanties. Trois années d'indépendance et de liberté se terminent en cette seconde par ces gens immondes qui salissent leur pays.

- Qu'ils crèvent !

Le cri du coeur de la Comtesse ! Elle crache ses mots, comme du venin. A elles de diriger maintenant avec les 11 membres du Conseil ce qui doit être et sera le plus court possible. Un évitement de la guerre ou la victoire. Le reste est remis à la Grâce de Dieu.

- Au moins nous pouvons crier et agir maintenant !

La Marquise est la première a reprendre empire sur elle. A ce signal, les membres du Conseil qui étaient restés tétanisés se relancent dans l'action. Le Connétable active la distribution des armes, le Commissaire au Commerce attend l'ordre de la solution décidée.

- Oui ! Ludovi ! Active le plan décidé. Il est temps désormais. Heureusement que nos services sont bien faits et que nous étions prêts. Active-toi !

Plein de questions fusent : ferme-t-on les mines ? Et l'université ? Le pain, on le conserve ou ?

Mille sujets sont en cours mais la priorité va à l'argent, à la mobilisation et au ravitaillement. Tout est là pour la base.

Une fois l'aube là, un homme part faire sonner le tocsin dans la ville. Les derniers volontaires sont en marche et arriveront le lendemain dans la capitale. Trois armées sont en concentration prêtes à les recevoir. Peu après les deux femmes font un discours sans préparation, parlant avec leur coeurs et surtout leur colère. Une colère rentrée mais prête à exploser à tout moment. Led que quelques amis de Draguignan avaient appelé le Coq pour sa façon de chanter la gloire de la Provence en chaque instant est bien dans son rôle ce matin-là. Un vrai coq, braillard, mais fier et planté sur ses ergots et la crête haute.

_________________
Deminerve
[Eglise de Touloun et messager d'azur et d'or au camp des provençaux]

Deminerve, bien que fier provençal, ne pouvait strictement rien faire de plus qu'attendre, coincé à Toulon car telle était son obligation. L'Eglise ne prend pas part au conflit, le sacritain reste et attend, se faisant insulter de lache par un soldat (qu'il enverra à la court martiale quand ce sera fini) qui ne connait rien de son histoire, de l'histoire provençale. Le Senhor n'avait pas toujours été ainsi, soldat, sergent, adjudant, lieutenant et même Commandeur de l'Arrière-Garde, Connétable lors des menances impériables, dans l'armée sur Aix. Une autre personne, un autre temps. Cependant, il était bien décidé à faire part de ses encouragements à l'Illustre, son amie, tout en la mettant en garde à propos d'un certain point. Les terres de Carpentras étaient fermées, tout entrant illégal mourrait telle était la consigne donnée par la Comtesse, également Duchesse d'un autre endroit, que cet entrant se dise Comte ou pas.

Un cavalier arriva de bonne heure portant un message. Ses armes étaient simples: D'azur aux trois taux d'Or, un message de Baumas-De-Venisa, il portait encore les couleurs d'une autre maison, d'azur toujours au loup d'or. Ce simple meuble suffissait à reconnaitre son Senhor, pas besoin de l'écu entier que lui seul portait.


Citation:

A son Illustre Grandeur, la Comtessa de Provenço Liéure, Comtessa de Saint-Remy de Provence, Dona de Mondragon.

Votre Illustre Grandeur, chère amie,
nous ne pouvons vous aucunement vous aider en ces jours sur le champ de bataille, nos soldats ne peuvent vous aider, nous sommes à Touloun dans l'église. Cependant, sachez que nous sommes là, derrière vous. Ici, il ne nous reste aucun cierge, tous sont allumés par votre peuple, nos frères et soeurs. Nous vous savons capable de remporter cette victoire face à l'envahisseur, comme l'ont fait nos alliés bretons.

Nous tenions également à vous mettre en garde. La Duchesse de Bourgogne est connue de tous et toutes par-delà nos frontières. Elle est Cardinal-Primat, et noble d'un caractère affirmé. Ses terres sont fermées à toute personne, les soldats les gardent. Quoiqu'en dise certaine mauvaise langue qui s'y dise Coum, ces terres sont françaises, les habitands provençaux mais fidèle à leur Suzeraine. Ce que nous voulons nous dire, ses armes sont certainement aussi connues que celle qui les porte. Les hérauderies étrangères n'accepteront pas qu'un autre ne les porte. Il se dit Coum, mais n'est que sans terre à leurs yeux, aux miens aussi. C'est une réalité avec laquelle il vous faut compter, elle est aussi vraie que vous êtes Comtessa! N'attisez pas le feu sur les champs en sang, remplis de haine. Dîtes-lui de ne pas porter les armes de Son Excellence. Il vous faut l'y convaincre. Nos ennemis ne seront que plus sûrs d'eux en voyant des soldats habillé de gueule et d'argent. Ceux-là même ne savent pas ce que représentent ces couleurs. Ils ont été déguisés. Nous pouvons vous le dire, les soldats de Carpentras sont bien dans leurs terres, aux frontières. Nous espérons que vous comprendrez notre mise en garde.

A ce jour, nous fûmes votre Maistre d'Armes pour vos deux premiers mandats, conseiller du Maistre d'Armes pour ce mandat-ci. Nous espérons évidemment que vos nombreux et fiers vassaux vous ont rejoint en Aix. Nous savons que dans ces certaines circonstances, les uns pourraient se montrer plus hésitants. N'hésitez donc pas, Votre Grandeur, à leur rappeler leur devoir par ces temps durs. Ce devoir n'a pas toujours été respecté, qu'ils montrent aujourd'hui qu'ils méritent leur couronne. Ces mots peuvent être durs, mais après tout, vous êtes leur Suzeraine et ils se doivent de vous soutenir.

Le fruit de nos terres ne peut vous rejoindre et envoyer hors de notre pays l'ennemi, mais il sera là lorsque nous aurons gagné. Le Muscat de Baumas-De-Venisa est pret, nous le sortirons des scelliers comme l'ont fait selon les Odes d'un poète les Romains après Actium.

Qu'Aristote vous garde! Qu'Aristote te garde Led!

Deminerve d'Eaglia,
Touloun 14 janvier de l'an 1458



[EDIT comme convenu de la dernière partie de la lettre]
Ladoce
[Campement des soldats, garnison de Marseille, journée du 14 Janvier 1458]

Ladoce était arrivée à Aix avec ses soldats la nuit précédente. Ils avaient intégré une des armées. Elle savait que l'heure était grave, tout juste promue Lieutenant et déjà sur le pied de guerre, elle allait de voir assumer.

Elle se retourna vers ses soldats.


Bien, nous allons nous installer. On va monter notre campement à côté de celui des autres déjà présents.

Tous les soldats s'attelèrent à la mise en place. Ladoce les laissa travailler et rentra au château pour y prendre les dernières consignes.

Quand elle fut de retour, elle proposa d'un air tout a fait détendu un entrainement à ses soldats.

Allez, un petit échauffement pour préparer ce qui nous attend.
On se fait un petit tournoi? le perdant prépare le repas ce soir!


Ainsi se déroula la journée, le petit tournoi entre soldats, entre coupé de discussions avec les soldats des garnisons voisines.

Les soldats étaient tous fiers d'être là et de porter les couleurs de la Provence. Ladoce les regarda un moment. Aucun n'avait peur de mourir pour cette Provence Libre!

Sur le soir, le lieutenant revenant du Château cacha son air grave à la vue de la bonne humeur des soldats


Alors qui a perdu?

Tout les doigts désignèrent Iskander


Et bien Iskander, à toi l'honneur de préparer le repas pour nous ce soir.
Les autres faites du feu, la nuit amène le froid.


Elle les laissa alors et retourna sous ça tente.
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Ladoce de Lorso
Vice Chancelière de Provence
Porte Parole du Conseil Comtal, par intérim
Formatrice au CFPP
Sergent aux douanes de Forcalquier
Kalaha
[Marseille, 14 janvier 1458]

Après de nombreuses semaines passées à la supervision de son hôtel, La Rectrice venait enfin de rentrer chez elle. Elle respirait à pleins poumons l’air du Port de Marseille, ravie de découvrir enfin cette nouveauté. Les pêcheurs étaient en train de rentrer, accompagnés par un cortège bruyant de mouettes.
Elle était perdue dans ses rêves quand elle vit courir vers elle le Curé de Marseille. Elle appréciait cet homme que Marseille avait tant attendu. Son comportement inquiet lui fit comprendre du premier coup d’oeil qu’il n’était pas porteur de bonnes nouvelles. Thrandhuil lui expliqua en quelques mots que la Marquise la cherchait et comptait sur elle…

Kalaha couru à ses appartements. Effectivement une missive de la Marquise l’y attendait. Sa complice depuis tant d’année l’appelait. Aucun cachet, aucun protocole… La simplicité du message en renforçait la gravité.
De la même manière, sans paroles inutiles, elle griffonna une réponse, qu’elle ferait porter, quelle ironie, par sa colombe messagère.


J’arrive
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Alidor
Camps de la Garnison de Marseille, matin du 16 janvier 1458.

La nuit avait été froide, heureusement que les soldats du Lieutenant Ladoce avait pris tout leur équipement, couverture comprise.
Le sergent Alidor était un des premiers a se lever. Il réveilla ses compagnons d'arme et leur demanda d'aller chercher du bois et de l'eau pour préparer le repas du matin.


Soldat Zorane, allez me chercher quelques litres d'eau dans le ruisseau que vous avez làbas ! et mettez la à bouillir.

Soldat My Lord, allez chercher de quoi faire un bon feu et faites vous accompagner d'un autre soldat

Après une bonne demi heure tout était en place, le feu était activé, l'eau bouillante, le repas était prêt

Le sergent alla inviter le Lieutenant Ladoce a venir partager la pitance du matin.

C'est pas grand chose Lieutenant mais c'est chaud je vous rassure et ça donne du coeur au ventre.
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Iskander
[Campement des soldats, garnison de Marseille, journée du 14 Janvier 1458]

Ladoce a écrit:



Et bien Iskander, à toi l'honneur de préparer le repas pour nous ce soir.
Les autres faites du feu, la nuit amène le froid.




Iskander rit de bon cœur.

Le fifre du régiment, le plus jeune soldat, avait perdu le tournoi !
C’était de bon augure.

Iskander se mit à l’ouvrage, débitant du mouton et des racines, jetant le tout petit à petit dans une marmite de vin et d’herbes posée sur les braises. Le mélange s’épaissit petit à petit.

Il ajouta des herbes des collines, des fleurs séchées, de l’huile d’olive, des cristaux de sel des marais, … tous les dons de la Provence aux provençaux.

Puis il ajouta encore quelques mesures de farine … ce brouet devait ressembler à celui que les soldats Phocéens dévoraient la veille des combats … le fifre aussi.

L’histoire se jouait à nouveau. Et d’étranges spectres se mouvaient dans le camp, à la recherche de parfums d’antant.

Touillant le mélange, Iskander repensa à la veille, le départ en catimini, les épouses, époux, amantes et amants qui trouvent le chemin des troupes, des adieux à la sauvette interrompus par des voix dures, la marche dans la nuit … le froid, le gel, l’empêchant de jouer du fifre.

L’arrivée sous les remparts d’Aix. Tant de gens, tant de troupes venues de toute la Provence.

Et ce froid intense. Il avait fallu chauffer l’eau pour abreuver les chevaux et les mules …
Les tentes étaient glacées.

L’entraînement avait été intense, un bon moyen de se réchauffer.

Et, avec le soir qui venait, les tavernes chaleureuses d’Aix étaient particulièrement tentantes.

Iskander soupira. Le combat, bientôt. Mais son âme était restée à Marseille…


C'est prêt !

A table tout le monde !
Ledzeppelin
[Marseille nuit du 14 au 15 janvier 1458]

Après une chevauchée, la Comtesse est de nouveau sur le Vieux Port. Marseille ..... quatrième ville de Provence ou elle vit. La plus belle ? Qui sait ? Celle en tout cas qui a un cachet bien particulier. Pays du pastaga et de la soupe de poisson.

Rejoignant la Baronne Kalaha son amie, la rectrice de l'Université de Provence, elle lui demande de rejoindre donc son groupe qui comprend déja plusieurs baraqués Marseillais

Un homme essouflé les rejoint, il demande une place dans le groupe armé et s'offre à être son protecteur lors des combats à venir.


- Baron ! Comme je suis contente ! Un Ours comme garde du corps ? Je ne pouvais rêver mieux.

Le Baron de Pertuis est un ami proche de la Comtesse. Surnommé par la plupart des gens l'Ours, il est à l'origine d'un des surnom de Led : Maurice. Cette boutade est tombée tout à fait dans le domaine public désormais.

C'est ainsi que le Coq Maurice, l'Ours, la Baronne et les baraqués Marseillais prennent le chemin de la capitale au galop.


[ Château d'Aix en Provence aube du 15 janvier 1458]

Après avoir traversé en trombe le camp des soldats et avoir remonté des files de soldats volontaires rejoignant la capitale de Provence Libre ou l'on voyait bien battre le coeur de ce pays fier et libre qui venait comme un seul homme défendre la Liberté, ils arrivent exténués au Château.

Discussions, désaccords, arrivées d'autres informations, lancements d'appels dénoncant l'infâmie des armées attaquant dans le dos une Nation Libre, que de choses à faire encore. Elle apprend la présence des armées ennemies sur son Comté de Saint-Rémy de Provence, frissonnant elle sourit à la pensée des coups de rame que doit donner en cet instant les femmes du château ... une idée plaisante mais certainement non réelle. Elle apprend aussi le retour en terre de Provence d'un des noble félon qui arrive dans les chariots de l'ennemi. Derrière les soldats ... même pas le panache d'aller devant ... elle grimace de dégoût.

Le Capitaine Axle-Xavier un de ses premier ami a les traits tirés et semble à bout.


Axle ... tu n'as pas dormi ? Je le savais. Comment veux-tu que nous repoussions cette invasion si tu t'effondres. Je vais donner les ordres que tu sais et toi pendant ce temps, tu vas dormir quelques heures. Ah ! Tu as entendu ce que l'espion a entendu aux abords du campement de nuit des armées : le surnom du chef des brigands ennemis est le Chat.

Led rit

- Lorsque je vivais à Draguignan on me surnommait le Coq, plusieurs encore ne m'appellent que ainsi. Ce sera peut-être le combat du Chat contre le Coq, reste à trouver un totem pour la Marquise.^^

Suite à cette idée plaisante Led apporte sa bannière de bataille à l'atelier du Château demandant qu'on y rajoute une figurine de coq, songeant qu'elle aura fière allure dans la bataille ainsi. S'éloignant à grands pas en direction de la caserne, elle pense que il serait temps pour elle d'aller dormir aussi. Une fois avec la Générale et un aparté elles se rendent dans les campements, prenant la parole, la Générale transmet pour commencer les ordres de l'Etat-Major de Provence faisant rentrer dans la ville, les 3 armées pleines de soldats. Prenant la parole à son tour Led tente de mobiliser leur attention sur l'enjeu qui est en cause :

Fiers soldats de Provence Libre !

Je me doute que vous avez envie de combattre dehors, mais cela ne sera pas possible. C'est un choix douloureux et je suis déchirée comme vous. Nous devons tenir le Château, non pour défendre mon pouvoir ou celui du Conseil, mais pour défendre un bien très précieux : la Liberté de la Provence.

Plein de rumeurs circulent sur les causes de cette guerre : retour pur et simple sous la férule Impériale - rattachement à la France, Peu importe ! On ne veux ni de l'un, ni de l'autre. Certaines rumeurs courent que la Provence existera toujours même sans le Marquisat. Oui bien sûr ! elle existera encore mais asservie et cela, tout comme moi, vous ne le voulez pas.Le Marquisat n'est là que pour que nous ayons un souverain choisi. Nous ne pouvons pas ne pas en avoir et nous ne voulons pas un autre que nous ne choisirions pas. Le Marquisat est le garant de notre Indépendance.

La seule chose qui compte c'est la Liberté de la Provence !

DIGO LI QUE VENGON ! NO PÁSAROUN !


On lui remet ensuite un pli arrivé la veille. Qui demande une réponse ... posée. La Comtesse retourne vite au château tandis que les soldats commence à préparer l'entrée en vile.
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Hersende
[Etat-Major d'Aix, matin du 16 septembre 1458]

Hersende se leva, le dernier ordre signé, détendant ses muscles tétanisés par la longue veille.

Elle s'approcha de la fenêtre et distingua les oriflammes des armées ennemies au-delà des remparts.

Les guetteurs les avaient vu approcher pendant la nuit et on l'avait même informée que ces sauvages avaient assassiné sur leur passage de braves Provençaux qui tentaient de se rendre dans la capitale, ainsi que de pauvres voyageurs étrangers qui circulaient tranquillement sur les routes de cette terre pacifique qu'était la Provence. Ils tuaient tous ceux qu'ils croisaient, sans même avoir déclaré la guerre.... De tels actes de barbarie étaient-ils concevables de la part d'hommes et de femmes qui étaient allés – du moins c'est ce qu'ils avaient prétendu – défendre la Vraie Foi à Genève?

Ce soir, ils attaqueraient Aix sans doute, pour briser la Provence. Suivis par un ex-Comte de Provence, un de ces Comtes qui avait oeuvré pour la liberté puis l'avait reniée et voulait désormais faire rentrer sa terre natale "dans le rang" sous le joug français ou impérial. Sans doute espérait-il ramasser les morceaux quand ces lâches attaquants auraient fini de tenter dépecer la Provence?

En fait, connaissait-il bien cette terre? il y avait vécu pourtant... Ne savait-il pas qu'on ne faisait pas plier le peuple provençal? Que la chaleur, la douceur de vivre, les lenteurs... n'étaient qu'une facette? Mais que l'âme du Provençal était forgée dans l'acier et qu'il ne se laissait pas dicter sa conduite, surtout par des gens qui avaient renié leurs engagements!

Son regard se porta à l'intérieur des remparts sur les camps des armées provençales dans lesquelles chacun fourbissait ses armes et où se déroulaient des distributions de nourriture. Oui, ils étaient courageux, les Provençaux, son peuple! Peuple pacifique, mais qui avait immédiatement répondu à l'appel de la Comtesse et au sien pour défendre sa terre contre l'envahisseur.

Elle appela son secrétaire. Elle devait envoyer une missive à l'ennemi, pour savoir exactement quelles étaient les raisons officielles de sa venue. Sinon, ces armées françaises n'étaient que de vulgaires bandes de brigands...

Elle lui dicta d'un trait :

Citation:
Au responsable des armées françaises assiégeant Aix,

Nous Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales, vous sommons de nous expliquer l'intrusion inqualifiable de vos troupes sur les terres du Marquisat et les exactions commises par vos hommes sans aucune déclaration de guerre. Le Royaume de France attaquerait-il sans motif une terre aristotélicienne qui a combattu pour lui au Béarn?

Dans l'attente de savoir s'il vous reste quelque honneur...





Sa signature et son sceau apposés, elle donna l'ordre de porter ce message aux chef des armées ennemies.

Yvain, assurez-vous que le messager est bien signalé! Ces barbares Français sont apparemment capables de le massacrer avant qu'il n'ait ouvert la bouche...
Ensuite, je vais aller voir les hommes de troupe. Ils ont besoin que je sois à leurs côtés. Faites préparer mes armes!

_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Redodd
[Toulon, nuit du 13 janvier 1458]

La jeune générale, sur sa monture, avait laissé le lieutenant de la garnison de la ville partir vers Brignoles avec ses soldats. Elle espérait trouver des derniers volontaires à Marseille pour défendre la capitale. Elle irait de nuit. Le long de sa marche, elle pouvait entendre l'incessant ressac des vagues sur les rochers.

Une sorte de tristesse l'envahi. Elle se rappela son frère, sa famille. Elle les avait aimé malgré toute l'horreur de leurs actes. Elle avait entendu dire que son frère avait rejoint, fut, une époque, les loups du Gévaudan, une bande bien organisée de brigands, qui avaient sévi en Provence et notamment à Toulon. Etrangement, il ne s'était jamais rencontrés lors de leur attaque. Hasard, chance ou malchance, seul Aristote aurait pu en témoigner. Les heures passèrent. Marseille apparu au loin.
Enored
[Quelque part dans la campagne entre Avignon et Vitrolles.]

Un pli avait succédé à un autre. Le deuxième montrant l'urgence de la situation...

Le premier l'avait précipitée sur les chemins, lui faisant quitter Lyon, l'obligeant à imposer à ses amies comme à leurs montures un train d'enfer. Le visage fermé, la rouquine chevauchait. Les combats étaient proches, très proches. Sur la route elle avait repéré les traces des armées qui la devançaient. Elle aurait du les rejoindre, retrouver la marraine d'Edonice, mais celle ci en avait décidé autrement. Elle l'avait appris par courrier. Elle détestait écrire la mercenaire, mais sur ce coup là elle n'avait pas eu le choix.

Un échange de courrier plus loin elle avait promis de mettre Edonice à l'abri des combats qui les attendaient. C'était la seule chose qu'elle pouvait faire pour rassurer la marraine de la môme. Promesse qui la menait sur le chemin de Vitrolles. Sur la route, la rouquine avait le temps de songer...

Adrienne de Hoegaarden, étrange personne qui gagnait à être connue. Bien sur jamais elle et l'Irlandaise n'auraient de bonnes relations, l'une rappelant trop le père de la môme à l'autre., l'autre étant dans un monde bien trop éloigné de l'une ... Et pourtant, un combat au pied d'un ponton et un échange de courrier plus loin, un respect mutuel s'était instaurée entre la mercenaire et la vicomtesse à travers un échange de courrier. Certes, l'une ne l'avouerait jamais à l'autre c'était certain. Plutôt mourir que de le faire. L'urgence était donc, à cet instant, de rejoindre Vitrolles suite à cette promesse.

Au petit matin, alors qu'elles avaient dépassé Avignon un autre pigeon vint fondre sur la rouquine. Elle retint sa monture débarrassa le volatile de sa missive, la déroula et lu. Les mots sur le parchemin lui firent froncer les sourcils et tirer sur les rennes pour arrêter le cheval définitivement. Second parchemin donc, celui qui montre qu'il est plus qu'urgent qu'elles arrivent. Voyant les filles continuer elle fit la moue et lâcha un :
STOP ! 'tendez non de non ! z'avez po vu qu'j'me suis arrêtée ? Question qui n'attendait pas de réponse. Elle ne savait même pas si elles l'avaient entendue. D'après ses calculs, elles devaient arriver un ou deux jours plus tard mais là ... Ses compagnes à sa portée elle rangea le parchemin dans sa besace et les fixa.

J'sais, j'vous en ai demandé beaucoup d'puis Lyon. On s'est peu posées, j'vous avais promis une halte avant Vitrolles ... Bah la halte on l'oublie ! quitte à crever nos montures ... va falloir qu'on fonce ! J'veux être à Vitrolles ce soir ! On se reposera ... plus tard ! Si jamais vous n'en pouvez plus ... arrêtez vous j'trace. Mais j'préfèrerai pas vous savoir seules sur les routes là maint'nant ! alors en avant !

Pas un regard pour ses amies. L'ordre avait claqué. La tension de la bataille proche la rendait intransigeante, passionnée. Elle aimait vivre comma ça la mercenaire. Elle talonna son cheval se penchant sur l'encolure pour murmurer.

Je sais que tu en es capable ... il faut qu'on y arrive. Allez ! Plus vite on doit y être avant la nuit !

Nouveau coups de talons et pression des cuisses sur la croupe de l'animal qui hennit puisant dans ses forces pour mener sa cavalière à bon port. Elle avait confiance en lui, même si le sol ressemblait à un bourbier à cause du dégel, il y arriverait. Elle flatta l'encolure de l'animal pour l'encourager et se redressa. Guidant les filles vers leurs destins, celui qu'elle même s'était choisis et que ses compagnes avaient décidé de suivre. Une pensée pour elles, elles avaient changé depuis leur première rencontre. Une douce tavernière transformée en guerrière, une petite fille en jeune fille responsable, dure et inflexible comme son mercenaire de père. Même si la rouquine sentait que la Bretonne cherchait encore sa place, elle avait vu le changement. Il faudrait qu'elle en parlent plus tard ... le temps était à une autre urgence.

Un sourire se dessina sur le visage de l'Irlandaise. Elle avait décidé d'embrasser la cause de son ami il y a bien longtemps et s'y tenait à présent. Elle aurait aimé être présente plus tôt. Mais des obligations l'avaient éloignées de lui. Nouvelle pression sur la croupe du cheval qui accéléra encore. Elle entendait son souffle qui accélérait. L'animal pouvait encore tenir.

La mercenaire fouillait l'horizon du regard, l'urgence ne devait pas lui faire oublier le contexte. Elle se devait d'être sur ses gardes, même si trois cavalières ne représentaient aucun danger ... on ne savait jamais. Le regard concentré sur la route, elle profitait pleinement de ce moment, sourire sur les lèvres.

Le vent fouettait son visage et jouait avec sa chevelure couleur de feu. Elle s'était donné un but et voulait l'atteindre. Le corps tendu par l'urgence de la situation, ses pensées étaient tournées vers l'auteur de la missive. Elle voulait arriver avant la nuit et elle arriverait.

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Snake84


[ Lantosque - Nuit du 15 au 16 septembre 1458 ]

Une nuit claire, sans l'ombre d'un nuage, reflets d'une lune plus silencieuse que jamais sur l'étang, une brise légère caresse ses cheveux virevoltants plus qu'à l'accoutumé.

Le vicomte de Lantosque paresse tranquillement dans son jardin, prenant conseil auprès de la nature. L'atmosphère semble se dégrader dernièrement, dame Nature dans tous ses états, comme si elle sentait qu'une chose terrible se rapprochait.

Puis le silence devint bruits, bruits d'un pas léger qui se rapproche plus rapidement à chaque seconde qui s'écoule. Cédric lève les yeux péniblement, mécontent d'être troublé dans sa quiétude. Ses yeux d'un bleu azuréen croisent ceux d'un homme maigrelet, harassé par une folle course à travers garrigues, vallons et autres paysages. Dans sa main, un parchemin cacheté des sceaux du comté et du marquisat.

Il soupire, se relève doucement, puis se met enfin sur ses deux jambes, révélant une musculature n'ayant pas perdu de sa jeunesse. Il tend le bras pour prendre acte de l'information, décachette le pli et en parcours le contenu.

L'ennemi est aux abords de la capitale, prêt à rompre le pacifisme provençal, prêt à goûter à l'expression "Qui sème le vent, récolte la tempête". Provence terre aristotélicienne, menacée par un royaume auquel elle venait de prêter main forte. Décidément, le vicomte ne comprenait rien aux affaires de ces vastes terres se prétendant empire ou royaume.

Les cigales pourtant silencieuses commencent leur chant, un chant à l'allure guerrier, guerrières au service de la liberté. Oui la Provence résisterait, la Provence se lèverait, et la Provence triomphera.

Ramassant ses affaires, prenant ses dispositions concernant le fonctionnement du vicomté en son absence, il partit au galop pour rallier son affectation. Et lorsque le moment serait venu, il se tiendrait là, le regard impassible, épée à la main, prêt à défendre les deux valeurs provençales, la marquise symbole de liberté pour le peuple, et elle ... symbole de l'amour qu'il avait rencontré puis perdu, mais qui ne s'éteindrait jamais, tout comme la fierté provençale.

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Richelieu1
[Château d'Aix nuit du 13 au 14 janvier 1458]

L’on y était enfin, après trois ans, l’ennemi décidait à attaquer. Le comble, ce n’était pas l’empire, trop couard pour cela, mais bel et bien le Royaume de France. Tout aussi couard au passage puisque n’assumant ses actes, ils faisaient ca en secret, sans déclaration de guerre aucune. Qu’importe, la Provence savait. Des espions, aux bruits de couloirs en passant par les plus beaux animaux, les plus rares aussi, elle était bien informée.
Depuis quelques jours, les doutes les » hasards », tout concordait. Alors il avait fallu prendre des dispositions.
Le Comte avait élaboré des plans, tous plus fou les uns que les autres et travailler avec ses homologues comtaux, ses conseillers, et les maires de Provence. Toute une équipe qu’il n’avait jamais vu si soudée de toute sa vie, c’était beau.

Mais tout cela s’était précisé, et aujourd’hui la confirmation allait tomber d’un moment à l’autre. Dans la salle du Conseil Sabran attendait, les yeux perdus par la fenêtre dans la profondeur de la nuit. Le Sans Nom était très proche ce soir il le sentait. Il était là, en personne avec ses armées, il approchait l’archevêque en était sûr.

Futyle et Galaad, n’avaient pas la confiance de Ludovi, et pourtant ils s’étaient montrés dignes et efficace. L’archevêque devait il revoir sont jugement ? Certainement oui, il avait pêché et il s’en excuserait en temps et en heure.

Alors qu’il attendait l’inévitable nouvelle, en bas dans les coffres du château, dans les entrepôts une armée de domestiques attendait, se reposant sur de la paille. Si le plan devait se mettre en route il faudrait du monde et immédiatement. La scène avait navré le cœur de Ludovi, mais il devait les faire dormir sur place, dans la précarité.

Une porte s’ouvre, un messager s’avance et ploie devant la Comtesse.

L'ennemi foule le sol de Provence Libre.

Aussitôt le juron passé, Ledzeppelin qui en cette heure est fière et comtesse comme jamais ordonne.
Ludovi ! Active le plan décidé. Il est temps désormais. Heureusement que nos services sont bien faits et que nous étions prêts. Active-toi !

L’ordre est clair, net et familier. Il n’en fait cas, l’heure est grave alors le Comte hoche la tête et disparait dans l’escalier…

Dans la foulée de marches des hommes le suivent, un messager qui part sur l’heure pour Rome, un second qui part pour le Comté d’Apt, Un pour la République de Gênes, un pour limoges afin d’avertir ses amis Bretons. Et enfin sept autres, un par ville avec un seul mot d’ordre non signé. Exécution.

Tous ont une mission qu’il connaisse par cœur. Ils filent. Une porte blindée qui s’ouvre à la seule vue du Commissaire, et qui se referme. Dans 24 heures Aix se ra encerclée, elle doit pouvoir tenir, et il n’est pas question de laisser un butin pareil en leurs mains. Une parti quitte la ville jusqu’à la fin du siège, l’autre doit se répartir dans la ville secrètement. Le plan est en marche, les prochaines vingt-quatre heures seraient longues…


[Château d'Apt Aube du 14 janvier 1458]

Exécution. Voilà ce qu’avait pu lire Guihèn, le Capitaine des forces armées du Comté d’Apt, ainsi que des Seigneuries de Rocbaron et de la Sainte Baume. Inutile d’en dire plus, l’ordre était clair. Les 3 châteaux de Sabran seraient à peine gardés, toutes les forces vives partaient pour Aix en Provence. L’archevêque ne pouvait se battre de par ses vœux envers le très haut. Celui-ci avait beaucoup hésité à se parjurer d’ailleurs, il aimait tant la Provence et son peuple innocent. Mais on l’avait maintenu sur le droit Chemin. En conséquence de quoi les Armées d’Apt, de Rocbaron et de la Sainte Baume, commandées par Guihèn seraient aux ordres de la Marquise Hersende de Brotel. Les armées de Bonnieux elles … Atterrées par la mort du Seigneur Vassal avaient été réintégrées à celles d’Apt. Bien que l’oriflamme de Bonnieux flottait encore.

En avant !


[Château d’Aix, Aube du 15 janvier 1458]

De retour au Conseil Comtal, le Commissaire vint faire son rapport alors qu’Aix serait bientôt coupée du Monde.

Votre grandeur, Conseillers, le plan est en marche. Le ravitaillement des armées est en place, les vivres pour la population sont prêts. Il ne manque plus … qu’eux …
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--Guihen
[Etat Major d’Aix, Nuit du 15 au 16 janvier 1458]

Guihèn avait voyagé presque deux jours avec les hommes. A sa suite 3 armées, celles de Ludovi de Sabran. Après les avoir réunies à Apt, il avait traversé le comté en direction du Sud. Un bref passage par la Baronnie de Pertuis, Fief Sabran de l’oncle de Ludovi et avait enfin atteint Aix. Malgré un état physique lamentable, mal rasé, et peu lavé ces derniers jours, imbibé de poussière et de sueur, le Capitaine était de très bonne humeur, se battre voilà qui l’enchantait. Il aimait le combat, et il défendrait son Seigneur jusqu’à la Mort. Il lui avait tant donné. Laissant ces troupes, il se rendit à l’Etat Major rejoindre la Marquise des Alpes Occidentales, la plus proche amie de son Seigneur.

S’agenouillant, et baissant la tête il lui présenta une missive des mains et déclara :


Votre Majesté, sur ordre de Sa Grandeur le Comte Archevêque d’Apt, j’ai mené ses armées ici, en la ville d’Aix. Je suis dorénavant à vos ordres comme toutes les forces qui m’accompagnent. Nos vies sont à votre Majesté et au Marquisat, ainsi qu’à la Provence bien sûr.

Il attendit ensuite les premiers ordres.
Hersende
[Etat-Major d'Aix, 16 janvier 1456]

Le messager parti, Hersende se retira dans ses appartements pour prendre quelques heures de sommeil, fort peu réparateur d'ailleurs, car elle se retourna sur sa couche sans parvenir à trouver de repos, tant l'urgence de ce qu'elle avait à faire la pressait...

Elle ne tint pas longtemps et fit appeler ses femmes de chambres pour qu'on lui préparât un bain chaud, luxe qu'elle s'offrit pour essayer de se détendre, sachant que les jours à venir la solliciteraient beaucoup. Mais elle ne le prolongea pas, ne voulant pas se laisser amollir : elle avait besoin de toute son énergie...

Parfumée, revêtue d'une tenue sobre mais élégante, elle se sentit fin prête à repartir pour une longue journée d'organisation, de décisions et d'encouragements à fournir. Heureusement, elle pouvait compter sur un conseil comtal assez exceptionnel! La Comtesse, si volontaire, vassale, filleule, amie et soutien indéfectible; Richelieu, l'ami de longue date qui ne lui avait jamais fait défaut appuyé sur Alastor le solide... mais aussi tous les autres, dont Hersende découvrait avec fierté les réactions : le petit Galaad, mis à l'écart des combats, qui leur faisait parvenir des pigeons, Axle_x, Guirre et Oursaring qui se démenaient pour assurer la sécurité, Futyle dont Hersende s'était beaucoup méfiée en raison de ses attaches familiales mais qui s'avérait très différente des autres Louvelles, Callishane et Flore qui géraient discrètement mais efficacement la justice., Ysabelle qui venait d'arriver mais avait déjà tout comme Callishane intégré une armée... Tous les conseillers ou presque s'étaient impliqués dans la défense. Seul Brigantin, pourtant Vicomte, n'était guère présent...

Elle approcha de la salle du conseil qui bruissait d'animation mais n'y pénétra pas. Elle savait que si elle y entrait elle y passerait de longues heures... Elle passa tout de même à l'Etat Major se tenir au courant de l'évolution de la situation. On lui apprit que nombre de Français étaient entrés déguisés dans la ville et que les forces de police les recensaient. Mais aucune réponse n'avait été fournie à sa missive....

Hersende était en train de maugréer contre la lâcheté des Français quand le fidèle capitaine des armées d'Apt s'agenouilla devant elle et lui remit une missive mettant sous ses ordres les troupes du Comte Richelieu.


Relevez-vous Guihen et conduisez vos hommes auprès de la Sénéchale Atchepttas. Votre maître ne peut pas combattre en raison de ses voeux religieux mais je sais combien le sort de sa chère Provence le préoccupe. Je le remercierai de vive voix.

Puis elle se dirigea vers l'écurie et enfourcha son cheval pour rejoindre les hommes de la Mistrale. Maintenant était l'heure de se conduire en chef d'armée...

[Camp des armées provençales]

Le camp de la Mistrale dénotait la présence de combattants aguerris. Les chefs de lance avaient pris en main l'organisation et chaque homme vaquait à ses occupations, ayant apparemment reçu des directives précises.

Hersende se dirigea vers la tente qui lui était dévolue et dans laquelle avait été entreposé son armement. A partir de maintenant, elle logerait là, dormant sur un lit de camp au milieu des troupes qu'elle commandait.
Elle mit pied à terre et traversa le campement, s'arrêtant à chaque feu pour échanger quelques mots avec les soldats. Elle les connaissait tous ou presque, la majorité venant de son village de Forcalquier ou de Marseille. Il y avait aussi un important contingent de Toulonnais.

Elle croisa la Sénéchale auprès de laquelle elle s'enquit :


Atche, tout va bien? Les vivres ont été distribuées? Les groupes sont complets?

Tout en écoutant les réponses, elle se fit équiper dans sa tente en prévision des combats nocturnes.
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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Pedro.
[camps des soldats- AIX] le 16 janvier vers 2h30.....

La nuit était pas encore finit, les combats faisaient encore rage. Les hommes étaient fatigués, meurtris.On pouvait lire dans leur regard leurs pensées, pedro y voyait chez tout le monde une seule et même réponse : la Provence libre...
le gamin était chargé de ravitaillé les archers en flèche....alors du haut des remparts il passait d'archers en archers et leurs laissaient des carquois pleins. de temps en temps pedro s'approchaient des remparts et jetaient par dessus quelques seau d'huile bouillante et vociferait

"-montjoire!!!!Morbleu!! A la provence vous voulez prendre la vie!! que trépasse si je faiblis!! un provencal n'abandonne jamais".


Sur ces paroles non dénuées de sens, Pedro se racla la gorge et envoya le mollusque sur l'ennemi accroché à de grands échelles.....
Le gamin avait apporté sa maigre contibution à la bataille, meme si il aurait préféré monté un pur sang avec une armure épaisse en vociférant des mots doux....

Au campement, pedro se sentait bien seul.....un gamin au milieu de tout ces hommes, de tout ce sang. Les armures étaient pour certaines immaculées....les betes avaient souffert aussi, les cheveaux, les chiens...

Le mome se reposa un instant entre deux attaque , histoire de reprendre un peu de force et du moral.....
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c'est celui qui dit qui y'est!!
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