Ledzeppelin
[Château d'Aix nuit du 13 au 14 janvier 1458]
Toute la nuit les lumières ont brillé, un va et vient continuel avait lieu dans les couloirs.
Hersende, LedZeppelin, respectivement Marquise et Comtesse de Provence Libre, ainsi que les membres du Conseil avaient veillé une bonne partie de la nuit. Le tout jeune Porte-Parole de Provence était allé se coucher mais sans son tambour. Mais à un Conseiller de 6 ans, on ne pouvait pas demander de veiller. Le brave Galaad avait passé la journée à apporter des anonces.
La Comtesse avait changé sa lourde robe de cérémonie sang et or, celle de l'allégeance qu'elle a prêté à sa souveraine, pour des habits faciles pour monter à cheval. Led s'évadait en pensées à la cérémonie d'allégeance. La Provence Libre prête allégeance mais reste libre par le choix qu'elle fait de son Maître. La Provence ne reconnait qu'elle-même comme Maître, ou du moins choisi par elle. Dieu que cela n'avait pas de prix. Troisième fois Comtesse elle avait prêté allégeance deux fois au Marquis fantasmagorique : Kalanquin de Cianfarano, dict LordFear. Cette fois c'est une Marquise sacrée par l'Eglise, sa suzeraine et marraine, mais surtout amie, la Marquise Hersende de Brotel.
Celle-ci est d'une énergie folle, se battant, remuant, réveillant, secouant, souriant, râlant pour remplir les armées. Ses longs cheveux d'une couleur indéfinissable, couleur devenue même légendaire dans tout le pays, sont nattés dans son dos. Vêtue de manière simples, amis toutes deux couronne en tête, elles confèrent avec les autres ?
Parfois un personnage un peu louche se présente et discute par messes basses avec les 2 femmes. Les deux femmes apprenaient de plus en plus de choses au sujet de l'embrouille qui les préoccupe. Parfois un mot plus haut que l'autre se faisait entendre :
- Décroisés ... nobles félons ..... Savoie ...... l'Eglise .... chance .... prévenus ...... mobilisation .... argent .... secret .... un prince .... Montélimar .... Uzès ... Languedoc .... trahison ...
Des clins d'oeil sont échangés et des sourires narquois parfois. Tu un échafaudage se mettait en place. Une personne sûre suivait depuis Genève les faits et gestes des armées dites d'Armoria. Les sachant frustrés et inquiets du séjour prolongé en Bourgogne, c'est à ce moment que les premiers rapports leur sont parvenus, de tous les coins du Royaume de France et même de l'Empire, ce vieil ennemi finalement qu'ils aimaient tous bien. Leur meilleur ennemis l'Empire. Quoique .... Led ne peut s'empêcher de sourire à la naïveté de certains.
Un sourire qui ne fait que détendre l'atmosphère l'espace d'un instant. Rien ne change sur le fond. Jour après jour, comptage des soldats par les informateurs. Les éternel sceptiques lisent les déclarations que la plupart savent mensongère de la Fille du Roy de France. Les deux femmes par contre savent depuis lors et sur une même longueur d'onde, commencent à prendre des dispositions. Argent, soldats, ravitaillement, il faut penser à tout. C'est alors que l'avant-veille a paru une anonce de l'AAP, très provocatrice qui les fait bien sourire. Tout dans la démesure avec lui.
C'est juste avant que l'aube ne commence à blanchir l'horizon que se présente un chevaucheur. Il a parcouru des lieues à toute allure et son cheval écume. Il saute et se présente devant les deux femmes :
- Mon filleul ! As-tu des nouvelles ?
Reprenant son souffle l'homme dit d'une traite :
- J'ai le regret de vos informer que ... l'ennemi foule le sol de Provence Libre.
Elles le savaient bien, tout concordait. Ils avaient tous veillé pour cet instant avec l'espoir insensé que ce ne serait pas pour cette fois encore. Elles ne sont pas surprises .... juste anéanties. Trois années d'indépendance et de liberté se terminent en cette seconde par ces gens immondes qui salissent leur pays.
- Qu'ils crèvent !
Le cri du coeur de la Comtesse ! Elle crache ses mots, comme du venin. A elles de diriger maintenant avec les 11 membres du Conseil ce qui doit être et sera le plus court possible. Un évitement de la guerre ou la victoire. Le reste est remis à la Grâce de Dieu.
- Au moins nous pouvons crier et agir maintenant !
La Marquise est la première a reprendre empire sur elle. A ce signal, les membres du Conseil qui étaient restés tétanisés se relancent dans l'action. Le Connétable active la distribution des armes, le Commissaire au Commerce attend l'ordre de la solution décidée.
- Oui ! Ludovi ! Active le plan décidé. Il est temps désormais. Heureusement que nos services sont bien faits et que nous étions prêts. Active-toi !
Plein de questions fusent : ferme-t-on les mines ? Et l'université ? Le pain, on le conserve ou ?
Mille sujets sont en cours mais la priorité va à l'argent, à la mobilisation et au ravitaillement. Tout est là pour la base.
Une fois l'aube là, un homme part faire sonner le tocsin dans la ville. Les derniers volontaires sont en marche et arriveront le lendemain dans la capitale. Trois armées sont en concentration prêtes à les recevoir. Peu après les deux femmes font un discours sans préparation, parlant avec leur coeurs et surtout leur colère. Une colère rentrée mais prête à exploser à tout moment. Led que quelques amis de Draguignan avaient appelé le Coq pour sa façon de chanter la gloire de la Provence en chaque instant est bien dans son rôle ce matin-là. Un vrai coq, braillard, mais fier et planté sur ses ergots et la crête haute.
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Toute la nuit les lumières ont brillé, un va et vient continuel avait lieu dans les couloirs.
Hersende, LedZeppelin, respectivement Marquise et Comtesse de Provence Libre, ainsi que les membres du Conseil avaient veillé une bonne partie de la nuit. Le tout jeune Porte-Parole de Provence était allé se coucher mais sans son tambour. Mais à un Conseiller de 6 ans, on ne pouvait pas demander de veiller. Le brave Galaad avait passé la journée à apporter des anonces.
La Comtesse avait changé sa lourde robe de cérémonie sang et or, celle de l'allégeance qu'elle a prêté à sa souveraine, pour des habits faciles pour monter à cheval. Led s'évadait en pensées à la cérémonie d'allégeance. La Provence Libre prête allégeance mais reste libre par le choix qu'elle fait de son Maître. La Provence ne reconnait qu'elle-même comme Maître, ou du moins choisi par elle. Dieu que cela n'avait pas de prix. Troisième fois Comtesse elle avait prêté allégeance deux fois au Marquis fantasmagorique : Kalanquin de Cianfarano, dict LordFear. Cette fois c'est une Marquise sacrée par l'Eglise, sa suzeraine et marraine, mais surtout amie, la Marquise Hersende de Brotel.
Celle-ci est d'une énergie folle, se battant, remuant, réveillant, secouant, souriant, râlant pour remplir les armées. Ses longs cheveux d'une couleur indéfinissable, couleur devenue même légendaire dans tout le pays, sont nattés dans son dos. Vêtue de manière simples, amis toutes deux couronne en tête, elles confèrent avec les autres ?
Parfois un personnage un peu louche se présente et discute par messes basses avec les 2 femmes. Les deux femmes apprenaient de plus en plus de choses au sujet de l'embrouille qui les préoccupe. Parfois un mot plus haut que l'autre se faisait entendre :
- Décroisés ... nobles félons ..... Savoie ...... l'Eglise .... chance .... prévenus ...... mobilisation .... argent .... secret .... un prince .... Montélimar .... Uzès ... Languedoc .... trahison ...
Des clins d'oeil sont échangés et des sourires narquois parfois. Tu un échafaudage se mettait en place. Une personne sûre suivait depuis Genève les faits et gestes des armées dites d'Armoria. Les sachant frustrés et inquiets du séjour prolongé en Bourgogne, c'est à ce moment que les premiers rapports leur sont parvenus, de tous les coins du Royaume de France et même de l'Empire, ce vieil ennemi finalement qu'ils aimaient tous bien. Leur meilleur ennemis l'Empire. Quoique .... Led ne peut s'empêcher de sourire à la naïveté de certains.
Un sourire qui ne fait que détendre l'atmosphère l'espace d'un instant. Rien ne change sur le fond. Jour après jour, comptage des soldats par les informateurs. Les éternel sceptiques lisent les déclarations que la plupart savent mensongère de la Fille du Roy de France. Les deux femmes par contre savent depuis lors et sur une même longueur d'onde, commencent à prendre des dispositions. Argent, soldats, ravitaillement, il faut penser à tout. C'est alors que l'avant-veille a paru une anonce de l'AAP, très provocatrice qui les fait bien sourire. Tout dans la démesure avec lui.
C'est juste avant que l'aube ne commence à blanchir l'horizon que se présente un chevaucheur. Il a parcouru des lieues à toute allure et son cheval écume. Il saute et se présente devant les deux femmes :
- Mon filleul ! As-tu des nouvelles ?
Reprenant son souffle l'homme dit d'une traite :
- J'ai le regret de vos informer que ... l'ennemi foule le sol de Provence Libre.
Elles le savaient bien, tout concordait. Ils avaient tous veillé pour cet instant avec l'espoir insensé que ce ne serait pas pour cette fois encore. Elles ne sont pas surprises .... juste anéanties. Trois années d'indépendance et de liberté se terminent en cette seconde par ces gens immondes qui salissent leur pays.
- Qu'ils crèvent !
Le cri du coeur de la Comtesse ! Elle crache ses mots, comme du venin. A elles de diriger maintenant avec les 11 membres du Conseil ce qui doit être et sera le plus court possible. Un évitement de la guerre ou la victoire. Le reste est remis à la Grâce de Dieu.
- Au moins nous pouvons crier et agir maintenant !
La Marquise est la première a reprendre empire sur elle. A ce signal, les membres du Conseil qui étaient restés tétanisés se relancent dans l'action. Le Connétable active la distribution des armes, le Commissaire au Commerce attend l'ordre de la solution décidée.
- Oui ! Ludovi ! Active le plan décidé. Il est temps désormais. Heureusement que nos services sont bien faits et que nous étions prêts. Active-toi !
Plein de questions fusent : ferme-t-on les mines ? Et l'université ? Le pain, on le conserve ou ?
Mille sujets sont en cours mais la priorité va à l'argent, à la mobilisation et au ravitaillement. Tout est là pour la base.
Une fois l'aube là, un homme part faire sonner le tocsin dans la ville. Les derniers volontaires sont en marche et arriveront le lendemain dans la capitale. Trois armées sont en concentration prêtes à les recevoir. Peu après les deux femmes font un discours sans préparation, parlant avec leur coeurs et surtout leur colère. Une colère rentrée mais prête à exploser à tout moment. Led que quelques amis de Draguignan avaient appelé le Coq pour sa façon de chanter la gloire de la Provence en chaque instant est bien dans son rôle ce matin-là. Un vrai coq, braillard, mais fier et planté sur ses ergots et la crête haute.
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