Iskander
La voix du lieutenant ... chargée de haine ... implacable.
Puis celle de la Dame qui répondit ... acharnée également.
Je restai interdit ...
Lui ... à la recherche de cette vérité ... de cette parole d'elle ... attaché à ses réponses, cherchant la vengeance autant que la victoire ...
Elle orgueilleuse ... semblait prête à tout plutôt que de céder un pouce ... prêt à céder le pouce en fait, la vie s'il le faut.
Lui, prêt à la détruire pour l'avoir ... elle, prête à se détruire pour se refuser à lui ...
Il y avait comme un lien terrible qui se nouait entre eux ... un jeu dont personne ne sortirait vainqueur, mais dont l'intensité seule justifiait son existence ...
Cette tente devenait un creuset à émotions ... peu importait ce qui en ressortirait ... tout ce qui importait se passait ici ...
J'eus mal ... terriblement mal ...
Tout se jouait ici ... maintenant ... une allégorie de cette guerre où personne ne veut perdre ... où la Provence se détruit, se consume dans la lutte ...
Cette image de la Gorgone qui mugissait de plaisir, obscène, plantureuse, jouissante ...
Et tout se consume ...
Je la fixai, sans rien dire ... puis le regard de la femme ... Enored ... j'avais déjà entendu ce nom ... ce regard ... derrière celui de la Gorgone ... tentant de s'accrocher au mien, cherchant un ami ... une once d'humanité sur un visage tuméfié
Elle ne devait plus savoir depuis combien de temps
Je ne pouvais pas laisser ce jeu se poursuivre cette guerre devait prendre fin. Cétait tout ce à quoi le soldat aspirait le plus la fin de la guerre, son inutilité étrange paradoxe. Il était prêt à mourir pour la victoire, mais était-il prêt à mourir pour la paix, même si cela devait le perdre ? je létais.
Je me rapprochai delle, puis me mis à genoux, humidifiant un bout de tissus deau vinaigrée de ma gourde puis épongeant son visage.
Elle sentait lurine le sang le champ de bataille. Elle ne devait même pas sen rendre compte.
Vous devriez lui dire cela fait une éternité que vous êtes ici. Vos amis vous savent manquante et, sils sont à moitié aussi doué quon le dit, ils auront fui déjà.
Vous ne révèlerez donc rien de préjudiciable, rien qui ne puisse être révélé.
Je poursuivis, la laissant humecter sa bouche à la boisson amère qui transpirait du tissu imbibé baiser de lèvres craquelées. Puis je nettoyai son visage, ôtant les croutes avec douceur.
Ma parole se fit chuchotement.
Nous ne pouvons plus gagner il est trop tard certainement. Et vous ne pouvez plus gagner. Oh, vous pouvez tenir, en arriver à un état atroce vous laisser mutiler horriblement jusquà ce que la douleur ne fasse plus quune avec vous avec lui.
Tout ce que vous gagnerez, cest la douleur, la douleur et encore la douleur. Elle vous consumera, tous les deux vous et lui perdant toute humanité, toute vie pour ne faire quun avec cette douleur
Libérez-vous de cela la vie nest pas cette douleur elle nest pas ici. Elle est ailleurs, dehors, loin de tout cela.
Votre mission est remplie. Ne vous acharnez pas. Laissez filer. Il ny a pas dhonneur ici. Juste la douleur.
Dites-le, je vous en prie, tant quil vous reste ce peu dhumanité. Par pitié. Votre humanité est ce sur quoi vous avez encore un espoir de reconstruire la paix après cette guerre. Chérissez-là revenez je vous en pris venez il ny a que vous qui puissiez vous sauver maintenant il ny a plus rien d'autre que vous deviez sauver maintenant.
Dites-le par pitié.
Mes paroles se faisaient suppliques elle était dans un état abominable.
Je versais des larmes sur la douleur du monde.
Et la Gorgone gloussait de mes tentatives ingénues, hoquets de putain trop nourrie.
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Puis celle de la Dame qui répondit ... acharnée également.
Je restai interdit ...
Lui ... à la recherche de cette vérité ... de cette parole d'elle ... attaché à ses réponses, cherchant la vengeance autant que la victoire ...
Elle orgueilleuse ... semblait prête à tout plutôt que de céder un pouce ... prêt à céder le pouce en fait, la vie s'il le faut.
Lui, prêt à la détruire pour l'avoir ... elle, prête à se détruire pour se refuser à lui ...
Il y avait comme un lien terrible qui se nouait entre eux ... un jeu dont personne ne sortirait vainqueur, mais dont l'intensité seule justifiait son existence ...
Cette tente devenait un creuset à émotions ... peu importait ce qui en ressortirait ... tout ce qui importait se passait ici ...
J'eus mal ... terriblement mal ...
Tout se jouait ici ... maintenant ... une allégorie de cette guerre où personne ne veut perdre ... où la Provence se détruit, se consume dans la lutte ...
Cette image de la Gorgone qui mugissait de plaisir, obscène, plantureuse, jouissante ...
Et tout se consume ...
Je la fixai, sans rien dire ... puis le regard de la femme ... Enored ... j'avais déjà entendu ce nom ... ce regard ... derrière celui de la Gorgone ... tentant de s'accrocher au mien, cherchant un ami ... une once d'humanité sur un visage tuméfié
Elle ne devait plus savoir depuis combien de temps
Je ne pouvais pas laisser ce jeu se poursuivre cette guerre devait prendre fin. Cétait tout ce à quoi le soldat aspirait le plus la fin de la guerre, son inutilité étrange paradoxe. Il était prêt à mourir pour la victoire, mais était-il prêt à mourir pour la paix, même si cela devait le perdre ? je létais.
Je me rapprochai delle, puis me mis à genoux, humidifiant un bout de tissus deau vinaigrée de ma gourde puis épongeant son visage.
Elle sentait lurine le sang le champ de bataille. Elle ne devait même pas sen rendre compte.
Vous devriez lui dire cela fait une éternité que vous êtes ici. Vos amis vous savent manquante et, sils sont à moitié aussi doué quon le dit, ils auront fui déjà.
Vous ne révèlerez donc rien de préjudiciable, rien qui ne puisse être révélé.
Je poursuivis, la laissant humecter sa bouche à la boisson amère qui transpirait du tissu imbibé baiser de lèvres craquelées. Puis je nettoyai son visage, ôtant les croutes avec douceur.
Ma parole se fit chuchotement.
Nous ne pouvons plus gagner il est trop tard certainement. Et vous ne pouvez plus gagner. Oh, vous pouvez tenir, en arriver à un état atroce vous laisser mutiler horriblement jusquà ce que la douleur ne fasse plus quune avec vous avec lui.
Tout ce que vous gagnerez, cest la douleur, la douleur et encore la douleur. Elle vous consumera, tous les deux vous et lui perdant toute humanité, toute vie pour ne faire quun avec cette douleur
Libérez-vous de cela la vie nest pas cette douleur elle nest pas ici. Elle est ailleurs, dehors, loin de tout cela.
Votre mission est remplie. Ne vous acharnez pas. Laissez filer. Il ny a pas dhonneur ici. Juste la douleur.
Dites-le, je vous en prie, tant quil vous reste ce peu dhumanité. Par pitié. Votre humanité est ce sur quoi vous avez encore un espoir de reconstruire la paix après cette guerre. Chérissez-là revenez je vous en pris venez il ny a que vous qui puissiez vous sauver maintenant il ny a plus rien d'autre que vous deviez sauver maintenant.
Dites-le par pitié.
Mes paroles se faisaient suppliques elle était dans un état abominable.
Je versais des larmes sur la douleur du monde.
Et la Gorgone gloussait de mes tentatives ingénues, hoquets de putain trop nourrie.
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