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[RP ouvert] Camp des Provençaux et alliés

Flore
"Retour", le pigeon surentraîné de Flore, se rend dans le camp des Provençaux. Sa stratégie pour passer inaperçu, et donc échapper à la casserole, est de se fondre dans la masse des nombreux volatiles qui font des voyages entre les camps ou vers les villes. Il avait été dressé à reconnaître la couronne marquisale, ou à défaut l'étendard au cas où Hersende ne la porterait pas constamment sur la tête.



Dame Hersende,

Si vous lisez ce courrier, il reste alors un espoir.

Premier échange depuis le début des affrontements entre nos deux camps. Faute de temps, faute d'envie ou égos trop forts certainement.

J'ai la désagréable impression que vous ne détenez pas toutes les informations relatives à ce conflit.
Le sort du marquisat est scellé. Peu importe le temps que cela prendra. Vous êtes autant consciente que moi de la nature illégitime de ce gouvernement.
Je comprends que l'inaction du SRING pendant trois ans, trois trop longues années, ait laissé les provençaux croire à cette illusion.
Mais la réalité est que le marquisat n'est reconnu nulle part en Empire francophone et au Royaume de France, et ne le sera jamais.
Lorsque nous tenions le château, des comtés étrangers nous contactaient pour commercer, peu soucieux du sort du marquisat.
Continuer à le défendre n'entraînera que guerre, révoltes et famines incessantes.
Nous n'abandonnerons jamais car la Provence est impériale.

Pourquoi s'entêter et sacrifier un peuple pour une institution sans avenir ni envergure ? Est-ce de crainte de perdre des titres ou du pouvoir ?
Dame, les titres délivrés par la Provence félonne n'ont aucune valeur. Les comtes et comtesses élus, en ne prêtant pas allégeance à Sa Majesté l'Empereur Long John Silver, perpétuent la félonie et ne restent que des gueux aux yeux des Royaumes connus. Et ce, depuis la déclaration d'indépendance.

Voulez-vous une Provence grandiose, rayonnante dans un Empire en cours de renouveau, protégée de la guerre et prospère ou allez-vous continuer à condamner son peuple à l'isolement ?
Car le marquisat ne s'exporte pas. Il est inutile à la liberté du comté, qui subsistera sans lui, sans que le peuple y voit un changement.
Au contraire, les provençaux auront de nombreuses opportunités d'évolution. Ils ne seront en effet plus considérés comme peuple félon.

Il est faux d'imaginer que l'Empire veut asservir les provençaux. Où avez-vous vu ça ? Oh oui, je sais que des prises de position délirantes sont avancées en public par certains de vos hauts dirigeants.
Elles ne tiennent pas devant la réalité des faits.
Le retour à l'Empire est une possibilité d'amnistie envers la Provence félonne pour ses fautes passées et répétées.
L'avenir, c'est une Provence légitime, où chaque homme et femme pourra s'épanouir sans peur d'une guerre.

C'est un devoir moral pour vous de vous positionner contre ces agissements d'une poignée qui enfonce la Provence dans la médiocrité.
Je ne reviendrai pas sur les verdicts abusifs délivrés récemment et les actes de sorcellerie commis.
Le Très-Haut sanctionnera ces suppôts de la Créature Sans Nom.
Il y a plus grave.
Le vice-chancelier Messire Savio Audisio, dit Ref1, a pris contact avec nous pour ouvrir des pourparlers, peu après l'élection du nouveau conseil. Bien sûr, nous avons accepté la proposition.
En ce jour, nous attendons toujours.
Nous savons qui bloque.
Si, comme vous le dites, votre préoccupation est le bien du comté et ses habitants, vous devez prendre vos responsabilités et refuser d'écouter ceux qui enrayent par tous les moyens les possibilités de mettre un terme à ce conflit.

Je ne vous demande donc qu'une chose : acceptez l'ouverture des débats entre les camps présents.
Il est évident qu'arriver à rapprocher nos opinions sera un défi mais nous devons au minimum essayer.
C'est une porte ouverte à une résolution rapide de ce conflit.
Si vous aussi refusez les échanges, alors ... nous irons jusqu'au bout, quoiqu'il en coûte humainement et économiquement.

Y a des jours où nous sommes tous confrontés à un choix décisif. En ce qui vous concerne, c'est aujourd'hui.

Salutations,

Rédigé non loin d'Aix, le 14 mars 1458

Flore de Lendelin

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Hersende
Encore un pigeon. Celui-ci n'hésita pas un instant et vint se poser près d'Hersende qui n'attendit pas qu'on lui apportât le message mais le défît elle même.

Elle réfléchit un instant... Comment pouvaient-ils se leurrer à ce point?... Croyaient-ils qu'elle imposait ses volontés à la Provence?




Aix le 14 mars 1458

Dame Flore,

C'est effectivement la première fois que nous sommes en contact depuis le début du conflit. Jusqu'ici mes tentatives pour contacter les Impériaux, à savoir le Prime Chancelier, se sont soldées par des échecs . Pourtant, avant de participer aux combats à vos côtés et de lever les armes contre les Provençaux, il m'avait demandé une entrevue et avait de ce fait obtenu de moi un laissez-passer en vertu de son statut d'ambassadeur, statut qu'il a trahi en participant aux combats.

J'ai moi aussi la désagréable impression que vous vous leurrez sur la nature de ce conflit. Vous nous annoncez la fin inéluctable du Marquisat parce qu'apparemment décidée par l'Empire. Or je vous signale que le Marquisat existe de par la volonté du peuple provençal et que seul celui-ci peut en décider la destruction. C'est ce que nous appelons la liberté...

N'allez pas faire croire que je m'accroche à un quelconque titre, je pense que vous me connaissez assez bien pour cela. Mais je défends ce pour quoi j'ai reçu mandat des Provençaux. Si je ne le faisais pas, ils pourraient à juste titre me dire que je trahis mon devoir.

Je ne les oblige en rien à se battre. Tous sont des volontaires. D'ailleurs beaucoup de ceux qui combattent ne sont pas des adeptes du Marquisat. Vous savez pourquoi ils se battent? parce que vous êtes venus, les armes à la main, leur dire ce qu'ils devaient faire; parce que les Français les ont envahis en affirmant que c'était pour leur faire réintégrer le SRING... Or le peuple provençal se sent libre... il veut garder sa liberté de choix. Il refuse qu'on lui impose ses actes et son avenir.

Après le conflit, quand les envahisseurs seront partis, les Provençaux le savent, nous les consulterons. En toute liberté, ils décideront de leur avenir et je me plierai à leur décision car ça aussi, c'est mon devoir.
Et ensuite avec toutes les bonnes volontés présentes, nous reconstruirons ce pays meurtri qui en a tant besoin.

Donc parlons, rencontrons-nous... Tout ce qui peut apaiser les souffrances que subit cette terre et son peuple depuis les débuts de l'invasion ne peut être par moi que bien accueilli... Depuis le début, nous ne voulons que la paix et n'avons pris les armes que contraints et forcés. Mais ne cherchez pas à imposer votre volonté à un peuple qui est adulte et capable de faire ses choix.

Salutations,

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Gabbryelle
Gabbryelle était dans l'armée et elle avait aperçue Hersende plusieurs fois chevauchant pour encourager les uns et les autres, aux côtés de la Comtesse de Provence.

Faisant appeler son écuyer, elle le chargea de remettre une missive à la Marquise.


En mains propres, c'est un ordre !

Citation:
Marquise,

Alors que les combats font rage, et que notre Provence est attaquée de toutes parts, je viens ici vous assurer de mon soutien et de celui de tous les miens et ceux qui m'entourent.

Beaucoup savent combien je suis franche et que je n'ai jamais ménagé qui que ce soit par certaines diatribes ou autres discours en Provence, mais d'aucun savent aussi que cela a toujours été guidé par mon soucis de la liberté et de la vérité. Aussi en ce jour, je tenais à vous manifester mon admiration pour la façon dont vous menez, de front avec la Comtesse Ledzepplin, ces combats.

Ces fanatiques impériaux qui nous envahissent ont les œillères qu'on a bien voulu leur mettre, et ignorent sans doute qu'une de leur meneuses a fait écorcher vif un envoyé de l'Empire en place d'Aix alors qu'elle était prélat de Provence. S'ils le savaient, peut être que leur vision en serait écornée.

Savent ils que la Provence n'a jamais cherché querelle à aucun de ses voisins et qu' au nom d' on ne sait quel prétexte on massacre un peuple innocent ! Savent ils que jamais le peuple de Provence ne se soumettra ?

Savent ils que certains qui les mènent le font parce que déchus de leur attributs provençaux ils s'en sont fait coudre ailleurs en ouvrant les portes des demeures provençales à leurs ennemis ?

Sans doute ignoraient ils ceux là qui ont voulu prendre telle ou telle place un jour consacré au Seigneur, que le mécréant est celui qui attaque et non celui qui se défend ? Or, jusqu'à preuve du contraire ce n'est pas la Provence qui a envahi et pillé la France mais bien le contraire.

Savez vous que l'on veut nous faire croire que ceux là qui se positionnent en libérateurs, sont ulcérés de se faire éjecter des tavernes provençales par les pauvres gens qu'ils sont sensés libérer et ne comprennent pas pourquoi on ne leur livre pas les armes à bras ouverts ? C'est une conception de la liberté difficile à comprendre.

Enfin, voici après un court état des lieux de mes interrogations, le moment de rejoindre mon destrier pour une autre bataille.

Vous le savez, je n'ai pas toujours été de votre bord, mais toutes deux sommes d'un seul cœur qui bat à l'unisson de notre terre provençale. Et celà, vous nous l'avez prouvé, ainsi que la Comtesse Ledzep.

Alors à toutes deux, merci !

Et que vive la Provence Libre !

Gabbryelle de Sabran

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tout simplement...
Bubu16
Ledzeppelin a écrit:
]
- Bubuuu !!!! Ca alors !

[i]Descendant les volées de marches qui descendent dans la cour du Castel elle y arrive au moment ou le cheval passe sur le pont-levis enfin abaissé.

Elle se jette dans les bras de son vieil ami.


Je suis contente de te voir ! Ah si tu savais ! Tu tombes à pic !


Led!!!!

Bubu descendit de cheval qui marchait encore. Il se précipita dans les bras de la comtesse et lui donna l'accolade.

Moi aussi je suis content de voir. Dis moi ça à l'air de barder ici. Ça brule de partout! c'est quoi ce bord... J'ai entendu dire que ça chauffait mais pas comme ça.

Je suis de retour pour régler quelques affaires personnelles mais je vois que je vais être obligé de m'intégrer dans une de tes armées? non?

Je dois partir sur Arles ce soir. Mon épée est trop bien affutée, il faut qu'elle serve un peu et j'espère rencontrer, sur mon passage, des gens mal intentionnés... histoire de leur montrer ce qu'est un habitant de la Provence Libre.


Tout en continuant de marcher Bubu regarda Led.

Bon, tu m'offres un coup à boire avant que je prenne la route? et je vais en profiter pour me reposer un peu... Il faut que j'ai les idées claires.
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"A vous Karea et Nomi"
Ledzeppelin
Viens ! Les tavernes ne sont pas fermées. Avant de prendre la route tu me raconteras un peu ce que tu as fait depuis toute ce temps.


En parlant haut et fort comme de vieux amis ils se dirigent vers la taverne la plus proche.
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Flore
Le même pigeon. Il a l'habitude du chemin.





Forcalquier, le 19 ème jour de mars 1458

Dame Hersende,

Je vous remercie pour votre réponse rapide.

Malgré nos profondes divergences d'opinion, nous avons au moins la volonté commune de rechercher une solution à ce conflit.

Comme annoncé, votre Vice-Chancelier se montre aussi favorable à la voie du dialogue.
Nous avons répondu aujourd'hui positivement à sa demande de rencontre, en ce qui concerne l'Empire et ses alliés.

Salutations,

Flore de Lendelin
Loyaliste

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Bellabs
[Brignoles]

Ils étaient tous près sous les ordres de Black, le regard du courageux, la main ferme sur l'épée, le sentiment de la routine, la peur avait disparu.

La rouquine avait pourtant bien appréciée cette halte à Draguignan suivie de Brignoles, elle avait pressentie le besoin de récupérer ses écus mais elle ne s'attendait pas à la suite.

Bellabs avait pris la main de ghaladrielle comme pour se rassurer, la rassurer, lui dire merci de ce petit voyage agréable. Et puis des bruits de sabots se firent entendre. Des cliquetis d'armes qui se pressaient de plus en plus. En plissant des yeux la jolie rousse aperçut ce qu'elle doutait déja, l'ennemis arrivant a grand pas sur elle enfin sur eux.
Sans réfléchir encore dans un combat des plus sanglant, la demoiselle frappa sans réfléchir sur les uns et les autres qui tentaient de lui retirer son dernier souffle de vie. Elle progressait dans ce bain de sang et d'épées, s'obligeant à ne pas regarder le visage des blessés.
Mais soudain une douleur dans le dos à la fois glaçée par le métal et brulante par l'entaillure. Elle tomba au sol retournant son visage plein de larmes vers son tueur qui s'en allait déja bien vite.


Le noir se fit peu à peut jusqu'à ce qu'une ame généreuse la transporte en hopital de campagne. Un médecin lança alors aux infirmieres qui fourmillaient pour leur patients:


Cette demoiselle est mourante!

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Cleophee


Elle n’avait pas mit longtemps avant de prendre sa décision ainsi que la route à la fin de son mandat d’avoyère, cela faisait quelques temps déjà qu’elle y songeait et bien qu’en soucis pour son canton et sa patrie, elle savait également que la situation en Provence pouvait durer. Il n’était pas question d’abandonner ses frères et amis parti pour défendre des valeurs qui leur étaient à tous chères.

Elle avait longuement hésitée sur la conduite à tenir, n’ayant jamais quittée les frontières de son Helvétie, elle n’avait pas un sens de l’orientation bien développé et elle comptait d’avantage sur l’exactitude de sa carte et les renseignements glanés l’air de rien que sur son intuition. Se perdre aurait été une perte de temps non négligeable et elle savait les routes peu sûres pour se permettre d’y vagabonder seule et sans protection. Courageuse mais pas téméraire notre petite Cleo, aussi avait-elle fait le choix d’une monture et d’éviter autant que cela le lui serait permis les lieux trop fréquentés. Elle s’était permis néanmoins une halte à Montélimar, ville fort charmante au demeurant, et avait profité de l’occasion pour écrire à Lothem. Pourquoi Lothem plutôt qu’un autre ? Elle n’aurait sue le dire, peut être parce qu’elle le connaissait d’avantage que les autres et que leur travail au sein de l’avoyerie avait fait qu’elle s’appuyait beaucoup sur ses connaissances à lui et qu’elle avait confiance en son jugement. Toujours étant que la réponse qu’elle attendait lui était parvenue assez rapidement et que c’est pressant sa monture qu’elle avait atteint les portes d’Aix.

Si le voyage ne lui avait pas causé plus de problème que cela, la vue des stigmates de la guerre s’éternisant sur les terres provençales, lui rappela bien vite la folie qu’elle commettait à voyager ainsi et en ce lieu. Elle avait précieusement conservé la missive qu’elle avait reçue du connétable, espérant ainsi fournir preuve au besoin qu’elle n’était pas là pour semer le trouble.

Elle avait erré un certain temps aux abords de la ville, cherchant le camp qu’on lui avait indiqué. La tâche avait été ardu, son petit cheval rustique n’entendait guère piétiner longtemps encore et montrait son mécontentement à ne pouvoir rejoindre l’écurie promptement. Bataillant ferme pour l’empêcher de tourner bride, et l’entrainer là où elle ne souhaitait aller, elle fini par ronchonner sur la fin peu glorieuse qu’aurait l’animal si il s’obstinait à vouloir lui imposer sa volonté. Un hennissement se fit entendre non loin de là et comme un signal le petit cheval hirsute se mit à trottiner avec impatience, les naseaux frémissant du plaisir de retrouver ses congénères.

C’est non sans soulagement qu’elle aperçue enfin ce qui semblait être un campement. Ami ou ennemi ? Elle serait bien vite fixée, déjà on venait à sa rencontre et c’est avec un petit soupire de soulagement qu’elle reconnue l’accent chantant du cru lorsque l’homme l’interrogea sur son identité et ses intentions. Elle devait avoir fière allure sur sa monture aux jambes courtes et aux poils rappelant d’avantage le pelage d’un ours en hiver que les nobles destriers du coin, d’avantage taillés pour la charge que le laboure. Peu lui importait à la vérité, elle n’aspirait plus qu’à retrouver ses compatriotes, descendre enfin de cet animal fourbe et têtu et pouvoir faire un brin de toilette. Si l’Helvétie était encore au cœur de l’hiver, ici le temps était plus clément, la neige s’était transformée en boue puis en poussière en ce lieu où le vent était plus chantant encore que l’accent des hommes qui y vivaient.

Elle traversa le campement, tendant le cou pour tenter de discerner le lieu où s’étaient rassemblés les Helvètes, se faisant indiquer direction lorsqu’elle se croyait perdue. Lorsqu’enfin elle atteignit l’endroit, elle se laissa d’avantage choir de sa monture plutôt qu’elle ne descendit, ses muscles refusant tout effort supplémentaire. Assise là, autant soulagée que dépitée, elle fixa du coin de l’œil son compagnon de voyage, lui tout heureux de pouvoir goûter les touffes d’herbes sous son nez, elle marmonna :


Pffff ! C’est ça mange et t’occupe pas de savoir si j’ai besoin de toi ou non ! Tête de mule !

Une chose était sure cependant, elle était enfin arrivée à destination !
Marianne_dezyelinski
A peine arrivée une semaine auparavant et voilà! la petite Zyelinski était enrôlée dans l'armée provençale et fière en plus! Sur les traces de sa mère que diraient sa famille ou les amis de celle-ci!
Toute de rouge et or vêtue, la jeune bretonne-provençale ou provençale-bretonne, ça dépend du point de vue, à force de déambuler dans les rues de la capitale, trouva enfin le campement des siens. Avisant un garde, elle s'approcha pour quérir une tente pour ses amis et elle:


- Bonjorn, soldat! Je suis Marianne de Zyelinski, Bretonne de résidence mais Comtesse de Rians et Provençale de coeur et de naissance. Mes amis bretons et moi-même venons d'être incorporés à l'une des armées de défense et venons par conséquent prendre quartier au camp avec nos frères et soeurs d'armes. J'aimerais de plus rencontrer la Marquise pour achever la mission pour laquelle je suis mandatée par le Grand Duché de Breizh, si c'est possible. La Marquise est au courant de la mission.

A ces mots, le garde lui demanda de prouver ses dires. Marianne lui présenta juste son écu avec le blason de Rians dessus et sa lettre de mission du Grand duché. Peu après, il les laissa entrer dans le camp et leur indiqua où trouver une tente libre.

- Vous pouvez vous installer là-bas, Comtessa! Je fais prévenir la Marquise mais elle est fort occupée en ce moment, comme vous pouvez l'imaginer, donc soyez patiente!

- Bien sûr, mon ami, bien sûr! Nous allons être occupés nous aussi de toute façon, , n'est-ce pas?

Puis, avec un léger sourire, Marianne et ses compagnons de route allèrent déballer leurs affaires à la tente assignée. Par la suite, une fois les chevaux laissés à l'écurie générale, ils passèrent le temps à s'entraîner au combat, surtout elle, la gamine encore frêle ne possédant même pas d'épée à cette heure mais une volonté de fer qui en valait cent.
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Votez BRET aux ducales! Allez BRET! Allez BRET!
Edorazio
~ Aís dau Prouvénço, divendres lou segon d'abril MCDLVIII ~


Depuis combien de temps n'avait-il pas foulé la terre de son pays, de cette terre dont il était tombé amoureux et pour qui il avait versé sang, sueur et larmes sans compter ? Depuis six mois au moins. Depuis le départ pour la croisade béarnaise.
Le chevalier regardait les alentours, fièrement : son pays avait résisté à al traitrise de l'envahisseur. Il semblait même ressortir plus uni que jamais, de ce conflit peu glorieux où la France avait commis des actes si honteux qu'elle les cachait à sa population.

Ces goguelus et leurs idées stupides. Qu'ils étaient amusants, ces soit-disant loyalistes et ces impériaux hautains, qui vivaient dans leur illusion d'un Empire perdu - dont ils oubliaient volontairement qu'il avait été si abject qu'on l'avait quitté avec soulagement. Ces nobles qui, déçus d'un coup d'Etat avorté ou d'une faillite de leurs entreprises personnelles, tentaient de faire gober des sornes au peuple qu'ils avaient trahis en rejoignant le camp des tyrans courronnés.
Se rendaient-ils compte que, en luttant par la force contre le Marquisat, ils lui donnaient raison ? Le pouvoir est-il légitime lorsqu'il vient du sang, ou des urnes ?

Vaste débat que compissait le condottiere. Lui avait exécuté sa mission avec dévouement et brio, comme à chaque fois. Prennant pour lui les risques et les plus laides besognes, il avait une fois de plus survécu en rapportant des informations, de l'or et des troupes fraiches au maitre qu'il servait. Peu lui importait que son nom reste dans l'ombre. Son peuple, lui, brillerait à nouveau.
La France ne savait même pas à quel point elle s'était fichée dans le talon une épine qui s'était infectée lorsque, voulant la retirer, elle en avait brisé un morceau qui y était resté fiché profondément.

Une fois de plus, sa tente pouvait arborer le gueule et or de la Provence, le pourpre et argent des Alpes liguriennes dites occitendales. Son armure portait encore des traces de sang françois et son épée avait été fourbie. Juché en haut d'une tour, il souriait en observant l'horizon.


- Che lei fatto sorridere, signore ?
- Pots parlar occitanho, Matéu. Avui, soms can nosaltres...
" Veus : la primavera.

Le printemps... les françoys ont perdu. Nous pouvions perdre en hiver, entre la faim, le froid et les gués. A présent que les rivières sont en crues et que le moral des hommes remonte avec la sève... nous ne pouvons plus perdre. Nous sommes chez nous, nos femmes ou nos époux sont proches... le printemps va leur faire du bien. Au contraire, ces envahisseurs, repoussés de partout, vont commencer à ressentir la pire des lassitudes : le manque d'amour.
J'ai déjà vu ça en Bretagne... j'étais de l'autre côté, alors. Ces gens du Roy de France ne comprendront-ils jamais ? Ne tireront-ils jamais de leçons de leurs erreurs ?
Ces gens ne sont pas si terribles. Ici, nous avons de nouveaux vétérans... les génois ont du déposer les armes, mais les bretons, les catalans et les occitans supportent de moins en moins l'arrogance des gens du Nord. Et vu la maladresse de ces capiteux qui dirigent la France, ils comettront bientôt une erreur en Italie... et s'ils fâchent les italiens, ils seront cuits. Ils vont devoir avancer en équilibristes, chaque jour davantage.

Les francs n'ont jamais été forts pour supporter de longues guerres. Nous avons tenu et des troupes reviennent... crois-moi, Matéu, tu vas bientôt pouvoir te reposer.
Ils ne s'en sont pas encore rendus compte, mais en fixant leur attention sur les Alpes liguriennes, ils ont affaiblis le coeur du royaume. Notre expédition le prouve. Ils sont fichus...

Au fait, tu veux un peu de vin de Bourgogne ? C'est encore meilleur quand c'est gratuit, non ? Tu vas pouvoir me raconter ce qui s'est passé durant mon absence. Est-ce que les francs d'ici ont le même goût de viande faisandée que ceux du Nord et de l'Ouest ?

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Ceux qui s'imaginent que nos pieds servent à nous marcher dessus,
nous leur montrerons qu'ils peuvent aussi leur botter le c...
Khalipso


Khali et ses compagnons s'étaient engagés, à la suite de Dame Marianne de zyelinski, dans l'armée dirigée par Axle. Ils n'avaient pas réfléchi bien longtemps, tant les idéaux provençaux correspondaient aux leurs. Les bretons arrivèrent donc au campement et se présentèrent :

Demat, je suis Khali, voici mes compagnons Tom et Norb ... nous venons d'être incorporés à l'une de vos armées de défense, et venons prendre quartier ...

Khali présenta son ordre d'incorporation et celui de ses compagnons au garde posté à l'entrée du camp.

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Marianne_dezyelinski
[Camp d'Aix-en-Provence, le 3 avril 1458 au matin]

La nuit avait été longue. Marianne n'était pas accoutumée à monter la garde mais heureusement elle avait bonne vue. Au petit matin, un petit groupe de Françoys, probablement des éclaireurs, avait cherché à passer les défenses provençales. Mais tous veillaient... quelques minutes de tension puis l'action, violente mais nécessaire, et les deux ennemis furent laissés à terre, beaucoup de sang recouvrant leurs corps et le sol, pas très loin du campement des défenseurs.




Marianne se sentait fière... non pas d'avoir tué, celà n'était pas source de gloire ou de fierté à ses yeux. Non, fière de ne pas avoir failli malgré son jeune âge et son inexpérience des combats. Son bâton avait cassé mais elle l'avait vite remplacé, elle espérait que ses compagnons n'avaient pas eu à souffrir de leur côté. Avisant Khali, elle alla vers elle à grands pas.

- Demat, Khali! Vous allez bien, pas blessée? les hommes non plus? Tom, Norb?

Après avoir été rassurée, elle alla à leur tente dans l'intention de prendre un peu de repos. Mais au lieu de repos, elle trouva une missive de la Comtesse Illustre. Se retournant vers ses amis bretons:

- Khali, reposez-vous tous le plus possible, ça va chauffer ce soir!

Relisant la lettre, en particulier le dernier paragraphe en post scriptum, elle prépara une réponse à la Comtesse Illustre puis alla dormir à son tour.
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Votez BRET aux ducales! Allez BRET! Allez BRET!
Khalipso



[Camp d'Aix-en-Provence, le 3 avril 1458 au matin]

La nuit avait été vraiment longue. Tout comme Marianne et les deux autres bretons, Khali avait monté la garde. Alors qu'ils commençaient à penser que nul françoys ne croisait dans les parages, l'attaque fut violente, et cependant ne les surprit pas. De nombreux blessés, des râles, des corps à terre ... Khali tourna son regard alentours, aperçut ses compagnons. Elle se dirigeait vers eux, quand elle fut rejointe par la Comtesse.

Citation:
03-04-2010 04:07 : Vous avez été attaqué par un groupe composé de Alcalnn et de Maitredarck.


Demat, Dame Marianne ! Non, ne vous inquiétez pas ... pas même une égratignure en ce qui me concerne ! Tom et Norb, je viens de les apercevoir ... là-bas. Elle indiqua un groupe de soldats. Ils ont l'air sains et saufs, je vais m'en assurer !

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Edorazio
~ Aís dau Prouvénço, dissabte lou tercer d'abril MCDLVIII ~

La brûme plânait dans l'esprit du chevalier. Des silhouettes fantomatiques et de petits démons invisibles semblaient lui tirer les cheveux et les poils de tout le corps.
Après avoir passablement mollesté les deux pauvres éclaireurs adverses, il avait passé la nuit à grelotter sous ses flassardes en poils d'ours. Le jour était-il venu ? Il n'aurait su le dire. Soudain, le condottiere florentin se leva et s'écria, saisissant un démon par le cou :


- No pasaroún ! BASTON ! Crepi bastardo, no ghermirà la mia casa ! Basta questo ghiribizzo, ladro !
- Heeeee ! Basta la frottola, Eccellenza ! C'e solo il suo Giordano !
- Giordano ? Ma... che ?! Ah. Perdono.

Le capitaine mercenaire lâcha l'homme d'arme et se passa une main énorme sur son visage mal rasé. Une fine cicatrice rosissait sur sa joue hâvée. Ses joues étaient gonflées de soif.

- Bella donna ! Qina nit... tinc set.
- Maître, sauf votre respect, puis-je vous faire remarquer que Giordano ne comprend toujours pas le catalan ? déclara un petit homme qui avait l'apparence d'un lettré.
- Arrêtez ces martels qui tape dans mon crâne, grogna le chevalier Da L'Escala. Puis apportez-moi de l'hypocras. Bien serré sur le poivre... J'ai dormi longtemps ?
- Une partie de la journée. Ca doit être le contre-coup de ces derniers mois. Cela fait un an et demi que vous combattez sans trève... vous avez vos limites, comme tout le monde.

Le mercenaire s'assit sur sa couche en se massant les tempes et en grimaçant. Ainsi, il avait l'air encore plus effrayant que d'ordinaire... même si son épouse l'aurait sans doute comparé à un enfant en manque de tendresse.
- Vous n'êtes pas beau à voir, Excellence. Vous devriez vous raser... on n'a plus besoin de se cacher chez les barbares, pas vrai ?
- C'est vrai que vous êtes effrayant... buvez un coup et laissez-moi vous raser, maître : d'après le courrier de ce matin, Son Altesse marquisale risque de venir vous saluer. Pour une fois, votre mission recevra peut-être les honneurs ?
- Basta cosi... Ca me changera du pilori. J'ai plutôt l'habitude d'être le bouc-émissaire, tu sais bien, Francesc. Du moment que ça sert l'État... m'en fiche qu'on me crache dessus.


Le condottiere s'enfila de grandes rasades de vin aux herbes avant de se redresser. Cela fait, il se releva et fit quelques pas dans la chambre, testant son équilibre. Il fit jouer ses muscles en grimaçant, apparemment peu géné d'être nu comme un ver devant ses hommes.
- On est où, ici ?
- Un hôtel que j'ai payé pour vous, maitre. Matéu a ramené vos affaires d'Avignon. Giordano a réparé votre armure pendant votre repos... l'épaulière ne devrait plus grincer.
- J'ai faim. Macarel, je me suis tapé une crise de male aria ! Ca ne m'était plus arrivé depuis... enfin ! Souvenir des marais poitevins... j'aurais préféré me contenter du magret de canard, mais au moins on s'en souvient plus régulièrement !


Il éclata d'un grand rire franc et massif. L'âge venant, le soldat avait pris du poids. Les nombreux déboires qui avaient atteints son moral, tel son excommunication, l'avait poussé à forcer un peu trop sur la bouteille. Il avait fini par s'en remettre, le changement de régime lui faisant découvrir des forces nouvelles, qui ne reposaient plus entièrement sur l'agilité de sa jeunesse perdue. La trentaine s'installait profondément sur sa peau ballafrée de combat et parcheminée de soleil.
Il enfila ses braies en grognant. La fièvre lui rendait chaque geste pénible, mais il n'était pas homme à montrer sa souffrance - autrement qu'en l'extériorisant à coups d'épée.


- Merdaille... c'est quoi cette portion de nain ? Ils ne croient tout de même pas que je vais me contenter d'une miche de pain, avec mon gabari ? Et mon armure, je vais la porter comment ? Putentraille, tropa de scafone, bande de baltringues, rats, barbaros, esclafacanyes ! Me faudrait au moins la moitié en plus !
- De toute évidence, maitre, reprit le scribe avec un sourire, vous allez mieux. Quand vous poussez une gueulante, c'est bon signe... je vais vous faire couler un bain. Ensuite, je pense que vous apprécierez de réintégrer votre armure lourde ?
- Vols una bufetada, cretí ? Je vais pas aller estropier les francs en armure d'apparat ! Après, les taches ne partent plus et ces rats de fonctionnaires marquisaux refusent de me payer des aubes neuves chaque mois !
" Et puis, t'as raison, 'faudra me raser. 'Vais quand même pas recevoir Son Altesse à poil et velu, ça ferait mauvais genre...

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Ceux qui s'imaginent que nos pieds servent à nous marcher dessus,
nous leur montrerons qu'ils peuvent aussi leur botter le c...
Ledzeppelin


La Comtesse avait vu sa chère Hersende frappée de tétanie par un mauvais sort envoyé par un adepte maléfique du Sans-Nom.

Impossible de la faire bouger, l'armée derrière elle semblait tétanisée aussi. Les meilleurs médecins de Provence ne s'expliquaient pas autrement cette atteinte que par un tour de sorcier qui se nomme du nom savant de "Aissémaisse".

Malgré les appels au fair-play lancé tout azimuts en direction des armées adverses, certains ont accepté, mais l'une d'entre elle a profité de cet arrêt pour mettre en branle ses troupes et gagner ainsi une journée.

Mais comme les médecins l'avaient prédits, le mauvais sort allait cesser après un temps donné. Les Provençaux fous furieux revenaient à marche forcée en direction de la capitale. La Comtesse a passé la veille à envoyer des pigeons dans toute la ville pour informer et demander de l'aide pour la nuit de leur arrivée qui serait rude.

Connaissant la lâcheté de l'adversaire, elle savait qu'ils allaient recommencer le même coup que l'autre fois lorsqu'ils avaient quasi démolli l'armée du Scorpion Noir. Faisant les matamores, mais n'osant pas se battre contre les armées de Provence qu'en les attirant dans un guet-apens séparément.

Vraiment dégoûtée contre ces gens et ayant surtout dégoût contre l'Empire. Plus on voulait les forcer et plus ils avaient tous la haine. Et pourtant Dieu sait qu'avec certains le dialogue se passait bien. Mais là .... de voir qu'ils acceptent les bénéfices de la sorcellerie et attaquer quand même lui font voir l'Empire comme encore plus lâche et bas qu'auparavant. La France .... elle le savait déja mais cette fois la Garde Impériale était là et non pas pour montrer le prestige de l'Empire, juste pour profiter aussi.

A peine arrivés, hors d'haleine en vue des murs de la capitale, elle vit que ses pressentiments ne l'avaient pas trompée. Axle_X le fidèle Capitaine les attendait sous les murs de la ville. Elle vit qu'on emmenait à l'infirmerie sa belle-soeur Caillinette, ses amis Agadir, Reiner, Sucetteaunutella, Mammouth et bien d'autres. Serrant les poings contre les lâches elle écoute le Capitaine lui dire que hier dans la journée 35 Provençaux se sont présentés au recrutement à Aix. Elle apprend l'arrivée de quelques Bretons qui renforcent les régiments de volontaires étrangers formés des Suisses, des Catalans, de Genois sans compter nombre de Français présents à leurs côtés. Après les larmes de tristesse, viennent les larmes de joie et surtout un immense sourire de fierté de voir le courage de ces hommes et de ces femmes qu'elle admire et aime tous les jours d'avantage.

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