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[RP ouvert] Camp des Provençaux et alliés

Redodd
[Aix, soirée du 26 janvier 1458]

La générale de l'Ost se tenait toujours sur les remparts. Des assaults ennemis avaient lieux régulièrement. Les pertes étaient considérables des deux côtés. Mais les armées ennemies n'avaient pas encore pu passer les hauts murs de la capitale. Soudain, un soldat vient crier de toutes ses forces, du bas des remparts.

Aix a été prise, Aix a été prise !

Effarée, Alexia descendit aux nouvelles.

Le conseil vient d'être bouté hors du château. Des infâmes traîtres se sont révellés au grand jour. Le sergent Amercoeur et ses soldats d'élites sont d'or et déjà devant les portes du château. Que devons-nous faire ? Lancerez-vous l'attaque générale ?

Alexia se trouvait devant un dilemne particulièrement cornélien. Elle ne pouvait évidemment pas prendre une telle décision sans en discuter avec l'Etat Major. S'il dépéchait l'armée pour reprendre le château, sans nul doute, les armées ennemies attaqueraient et enfonceraient les murs si bien protégés de la capitale.

Alexia se fit amener un cheval. Elle grimpa et s'en fut, retrouver les autres responsables de la défense du marquisat.
--Erik_au_capuchon
Cavalier, rapide, zélé, au blanc drapeau, signe de message apporta ceci:

Citation:
Moi Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, Amiral de France et Chancelier de l'Ordre de Saint Michel à Don Giovan Luca "J4ckz" d'Altavilla, soit disant Doge della Repubblica di Genova,

Je vous transmettrais en premier le message se Sa Sainteté le Pape Eugène, qui qu'importe le nombre de Camerlingue que vous aurez, fait force d'autorité ici, au sujet de la notion d'"Ordre Etabli":

    "Nous avons été informé par la Curie des risques de guerre civile au sein du Royaume de France. Les affaires du siècle nous inquiètent au plus haut point, dès qu'elles mettent en péril l'union et la concorde entre les croyants.
    L'Eglise Aristotélicienne a toujours appelé à la paix, et par notre voix elle exhorte les responsables concernés à entreprendre toutes les actions pour rétablir l'unité des fidèles.
    La paix des hommes ne peut subsister que dans l'ordre. Aussi, c'est avec une grande crainte que nous avons eu connaissance des intentions des responsables de Bretagne et d'Anjou de bouleverser l'ordre établi. Pourtant, cet ordre a été voulu par le Divin, par la grace duquel gouvernent les dirigeants de l'Europe.
    Nous avons reçu du Roi de France les garanties pleines et entières que tous les efforts de négociation seront entrepris pour éviter que le sang ne coule. Il nous a également assuré de sa volonté que l'Eglise au sein du Royaume, occupe toujours la place éminente qui est la sienne : ces propositions seront officialisées dans un Concordat. En ces temps troubles, les croyants se doivent de respecter la loi des souverains d'Europe et l'ordre des Etats. Suivre la voie des secessionnistes serait suivre la voie du Malin.
    Si véritablement, comme on nous le rapporte, la Bretagne et l'Anjou ont déclaré unilatéralement leur indépendance et concentrent des armées, nous ne pouvons qu'exhorter les fidèles au respect de l'ordre et à la défense de la Couronne de France.
    SS Eugène V"


Vous pouvez très bien remplacer Royaume de France par Empire et Anjou et Bretagne par Provence et Gênes.
Pour faire simple, car je sens bien que vos capacités sont déjà limitées par le surmenage que vous impose la mobilisation de routiers et autres gens de peu de foy, vous vous engagez sur le chemin de la félonie et je vous souhaite bien du courage, car vous trouverez sur vostre route tout l'Empire. Quiconque vous aidera, sera inspiré par le Malin. Or donc, restez chez vous, allez faire de ce pas allégeance à l'Empereur et implorez son pardon. Sinon, et bien attendez vous à subri son Impérial Courroux.

Ah et je précise que vostre ultimatum m'a bien servi lorsque, faute de linge, j'ai du me torcher avec.

Bien à vous,
A.
Galoche
Pas évident de choisir son camp, mais Galoche y était parvenu. La mort dans l'âme, lui le pacifiste, avait choisi de rejoindre l'armée.

Advienne que pourra!

Armé de son bâton, une paire de braies pour unique protection, le vagabond barbu se présenta à l'entrée du camp des Provençaux. Les gardes, semblait commenter une nouvelle arrivée il y a peu.
Il devait émaner d'un personne peu aimée de ce côté là car les invectives se faisaient moqueuses à son encontre.

_Bé té! Si il a pas besoin de plus pour s'torcher, doit avoir le fion pas plus gros que celui d'une poule!
_On bien alors, c'est qu'il est constipé.

Un gros gaillard interrompit son rire à grand peine quand il vit Galoche. D'une grosse voix:

Ouai? C'est pour quoi?

J'voudrais rejoindre le coin des Marseillais, M'sire.

Sergeeeeeeeeeennnnnnnnt!!!!!!! Pas M'sire!!!!!! J't'en foutrais moi des M'sires! T'es à l'armée mon gars! Pas à la pêche à la sardine!

Puis se calmant un peu,

Tu prends à droite après la tente rouge, puis à gauche après la bleue, puis tu files jusqu'au chêne tu prend à gauche, à droite encore à gauche et çà doit être là.

Merci m'si, heum... Sergent!

Galoche n'avait pas tout retenu mais il s'aventura tout de même dans le camp.

A gauche, puis à droite... qu'est-ce qu'il a dit après?

Première leçon militaire: apprendre à se repérer.
Ledzeppelin
LedZeppelin s'ennuyait grave sur son lit d'hôpital, quand on vient lui anoncer que les traîtres provençaux à la solde de Dahut et Daemon qui prennent leurs ordres d'Armoria et de Deubs on pris le château en enlevant les défenses de la capitale.

Hersende était passé vers elle en visite lui parler du torchon reçu du félon


- Ho ! Deubs donnerait ses ordre à Daemon MOUHAHAHAHA ! On m'avait dit qu'il les prenait d'Armoria. Il ne doit plus savoir quoi faire lui.

Le petit Seigneur prend ses ordres chez les grands Seigneurs français ...


Riant encore la Comtesse Légitime faussant compagnie aux infirmiers de la caserne ... se rend au camp des Provençaux. On y discute ferme et telle une fourmillière le camp bourdonne d'activités.


Aux nombreuses personnes l'entourant, elle donne de ses nouvelles. Je suis en forme (IG parlant aussi) et suis bientôt de retour au combat. Je viens vous remercier tous et vous demander de garder courage. Les renforts nous arrivent et la Provence Libre ne pliera pas l'échine devant les assassins de nos frères.
Ecrivez-moi si vous avez un souci.

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Alidor
C'est pas vrai ! se dit-il. Alidor qui avait vu son ancienne Adjudante sur son lit de douleur à l'infirmerie, n'en revenait pas de la voir circuler dans le camp.

Il se permetta de l'apostropher lors de son passage


Bonjour Comtesse, vous me reconnaissez ! j'ai été sous vos ordres lorsque vous étiez encore en garnison à Marseille. Vous m'avez m'avez même remis mes gallons de Sergent.
Je vous souhaite un excellent rétablissement et je vois de mes yeux que vous allez beaucoup mieux.
A bientôt Adjud.... oh pardon ... Comtesse.


Alidor, maintenant remis de sa blessure, était maintenant tout heureux de revoir sa patronne sur pied et veillerais dorénavant à ne plus se faire entailler la jambe par ces maudits françois.
_________________
Ledzeppelin
Ho ! Sergent Alidor ! Oui ! Vous voyez ! Il est dit que je suis en forme. Je ne peux juste pas encore reprendre mon épée et croyez bien que je le regrette. Mais le jour viendra bientôt ou je serais de nouveau sur le champ de bataille.

J'ai tenu à filer de l'infirmerie en douce pour bien montrer que je vais bien et que j'ai foi en vous tous.


Mais déja les trompes de combat résonne. Une nouvelle attaque !

Led se retire sur une petite butte et regarde effarée ! Quelle rage les hommes ont en eux ... Elle aperçoit sa Marquise qui frappe et taille dans la masse ... La Comtesse enrage de ne pouvoir y aller, mais elle a si peur pour tous les combattants Provençaux.

Elle voit avec horreur tomber des hommes. Mon Dieu elle voit Mandra.gore un ami de longue date tomber. La générale et la Baronne de La Ciotat aussi.

Les Arlésiens arrivent à la rescousse et malgré 3 tombés les armées repoussent les vils Français.

Se tournant vers le Castel, la Comtesse Légitime de Provence brandit le poing.


- A vous Daemon et Dahut ! Les autres n'existant pas à mes yeux, n'étant que des marionettes. Tous deux je vous maudits pour cela ! Vous avez enlevé le bouclier de nos armées. Que la mort de la Baronne, de la générale et des soldats pèse sur vos consciences ! Honte à vous deux !

Led retourne se recoucher à l'infirmerie en attendant d'avoir l'entiéreté de ses forces. Les infirmiers vont avoir du travail. Elle voit les armées ennemie reculer .... en ramassant les morts sous les coups des Provençaux. Nombreuses victimes françaises.
_________________
Miladyw
[Campement de l'arlésienne, entre Aix et Avignon]

Ils étaient prêts l'ordre de départ allé être donné. Aucun d'entre eux n'avait encore combattu dans cette guerre mais tous semblaient déterminé à en découdre et à ne pas laisser leurs amis présents à Aix se battre seuls.

Mila pensait à tout ceux qu'elle avait appris à connaître dans les couloirs du château, elle pensait à la comtesse, à la marquise que des traîtres essayaient de salir mais dont la grâce, la dignité se faisaient plus fortes chez elles encore face à l'adversité !

Que de personnes dans cette armée venue d'Arles ! Des provençaux bien sûr en grande partie mais aussi des étrangers venus en renfort, des voyageurs choqués par l'attitude de leurs ennemis.
Elle repensa à ce français qui en taverne lui avait compté ce qui lui avait été rapporté au Royaume de France sur le Marquisat, et combien il s'était rendu compte que tout n'était que mensonge. Elle eut presque de la peine en pensant aux soldats ennemis aveuglés par des rumeurs qui attaquaient sans même regarder ce qu'ils attaquaient.


Plus encore que ces ennemis, elle en avait après les traîtres ! Cela ils n'étaient pas en armée encore. Trop lâches pour les combats pour le moment. Elle avait vu comme ils dépensaient pour se défendre la peur au ventre de perdre un titre illégitime.

Elle le va les yeux vers l'horizon, en direction d'une capitale qu'elle ne voyait pas encore et se leva.

Un regard pour sa famille puis la détermination, la rage d'aller aider, de ne pas laisser Aix... Elle regarda une autre de ces femmes exceptionnelles que la Provence avait en son âme.


- Lila, nous vous suivons, nous ne lâcheront rien ! Et au cas où.. merci ! Vive la Provence et le Marquisat !

Se tournant ensuite vers Reiner, un ami elle pouvait le dire.


- Chef ! Je ne sais pas pour vous mais j'ai hâte de me mettre en marche. Je trouve Claude surprenant, il est d'un courage ! Si je devais un jour écrire un livre comptant la vie de combattants, j'y mettrai... un laquais surprenant par son courage, fidèle à son maître en pensant à lui...
_________________
Ladoce
[aux portes d'Aix, nuit du 28 au 29 janvier 1458]

Un bruit sourd, puis des cris et des ordres...le combat reprenait. Tous étaient toujours aussi prêt, peut être même encore plus.

L'affrontement avait été sanglant, toutes ses femmes, tous ces hommes sans vie...

Ladoce regardait partout, ses hommes allaient bien. Elle fit le tour pour aider à ramener les blessés, quand soudain, elle le vit, une jambe à terre...

Citation:
si je suis blessé, tu viendras me chercher?


Cette question raisonnait encore dans sa tête, comment avait il pu en douter. C'est juste qu'elle ne s'imaginait pas que ça arriverait.

Elle s'approcha de lui. Il ne disait mot. Un mélange de douleur et de colère se lisait sur son visage. Elle savait que ses mots ne l'apaiserait pas, elle espérait pour un peu que sa présence oui.

Son armure maculée de sang et de poussière l'empêchait de voir l'état de ses blessures. Elle l'aida tant bien que mal à grimper sur son cheval, mais c'était déjà bon signe qu'il y arrive, et elle le mena vers l'infirmerie.

Et soudain, en route, elle entendit la nouvelle, le Général, non pas elle...ce n'était pas possible...Il faudrait qu'ils payent tous pour ça. Les français comme les traitres en nos murs.


_________________
Ladoce de Lorso
Vice Chancelière de Provence
Porte Parole du Conseil Comtal, par intérim
Formatrice au CFPP
Sergent aux douanes de Forcalquier
Callishane
[ Ais, au fin fond de la nuit.. ]

La seule chose qui importait et l'emportait, de peu et de beaucoup à la fois, sur ce qui venait après...
Elle y mettait tout son coeur, encore :

Protéger son brin de folie..


Aussi sursauta-t-elle en entendant au milieu du brouhaha la voix de Led..
Claire comme de l'eau de roche..

Impossible..
Et pourtant..

Ce qui la transperça ce sont les mots..
Un hurlement..
Une malédiction..
Un éclair à ses oreilles..
Un fracas de douleur..

Baronne..
Mort..


Soeurette!!!!!!!!!!

Et elle se faufila..
Elle était agile finalement, quand elle ne glissait pas, cette "jeune" Calli..
Elle l'avait vu il y a peu dans le chaos..

Sa soeur..
Elle devait la retrouver..
Elle ne pouvait pas mourir et la laisser..

.. Pas elle..
Aristote, pas.. ELLE ..


Elle ne devait pas valoir le coup de l'attaque car elle ne vit aucun soldat s'interposer à son passage, l'empêcher d'évoluer vers son but..


Désolée, mon amour..
Je reviens vite..


Elle voyait rouge de partout et pas seulement de sang..
Tant qu'elle en faillit basculer par dessus Ysabelle..
Elle l'avait retrouvée!!

Se laissant tomber à genoux à ses côtés, elle sut immédiatement où chercher pour voir si elle était encore parmi eux..
Ses souvenirs du jour de l'incendie chez elle était encore clairs..
Toutefois, le sang et encore le sang, l'empêcha de ..


Noooon!
Je t'interdis de me laisser!!..
Tu n'as pas le droit!

C'est toi!
Oui! c'est toi la plus jeune!!!

Tiens bon!!!
Je t'en prie!


Pendant ce temps, penchée au dessus d'elle, Callishane chercha la plaie..
Les plaies???..

Faire ce qu'il fallait pour la ramener au camp.. à un médecin..
A son frérot.. lui saurait quoi faire..
Et en vie!..
Nouvel et unique objectif..
Rien ne l'en détournerait..
Cette guerre ne pouvait lui prendre sa soeur..
Elle refusait d'y croire..

Aussi vite que possible alors qu'elle devenait aussi rouge que le charnier alentours, elle se faufila à nouveau..
Elle était où, cette foutue infirmerie????
Guirre


Une nouvelle aube se levait, un jour sombre aux yeux de Guilhem, il s'était levé de très bonne heure, une inquiétude le tourmentait, seul sur un monticule non loin du campement, scrutant au loin si quelconque avancée ennemie pointerais son minois.

Il regrettait la traitrise de provençaux qui leur avait fermé les murailles de la capitale, condamnant ceux qui restaient fidèles à leur engagement et dévoués pour combattre pour la libération du Comté.

Soudain, deux armées françoyses arrivèrent, fantassins, cavalerie, bien déterminés à en découdre.
Il dévala le monticule, rejoignant l'armée dans laquelle il s'était engagé, lui et sa compagnie forcalquéenne.

L'affrontement allait encore avoir lieu ... deux armées combattant contre la leur.

Au cours du combat, esquivant du mieux qu'il pouvait, surnombre ?
repoussant les assaillants, une échauffourée avec un françoy dont il reconnu l'accent toulousan, un coup paré avec son bouclier dévié vers son heaume.
Un voile noir, des bruits sourds, le néant...

Lorsqu'il repris connaissance, se relevant péniblement, il vit des amis de son village tombés, d'autres reformant les rangs, aidant les blessés ...

cherchant du regard son épousée, il vit sa belle sœurette en larmes à ses côtés.

A cet instant, une douleur lui traversa la poitrine, laissant choir son bouclier, son épée,
il jeta son heaume et se précipita vers le corps sans vie de barouna.

Murmurant quelques mots inaudibles, de chaudes larmes coulant sur ses joues, croisant l'ai désespéré de Callishane,
il prit le corps inerte et sans vie d'Ysabelle contre lui,
implorant le ciel et maudissant ceux qui étaient responsables de tout ceci.

Reposant délicatement le corps d'Ysabelle, il essayait de lui prodiguer les premiers soins,
déchira un linge, fit un bandage, sortit une petite flasque et versa dans sa bouche quelques gouttes de ce cordial ancestral aux secret médical.

Murmurant à l'oreille d'Ysabelle :
Ysa, barouna, mon cœur, je t'en prie, reste avec nous, tiens bon.

Relevant la tête, il dit à Callishane :
Ne t'en fais pas, elle vivra, aides moi à l'emmener à la tente de l'infirmerie.
Là bas un chirurgien saura lui prodiguer les soins nécessaires.



_________________
Callishane
Les yeux troubles..

Avancer..


Le coeur arraché..

Ne pas tituber..


Les tempes qui cognent..

Se relever..


Les genoux au sol..

Ne pas lâcher..


Les bras en feu..

La redresser..




Le regard vitreux, l'esprit vide de pensées, elle ne put analyser la silhouette qui venait vers elle en courant..
Ami ou ennemi, elle n'aurait pas le temps de réagir s'il venait la faucher..
Sa conscience critique l'était déjà..
Elle était si rouge qu'on aurait pu la croire blessée ou même morte, de toute façon...

Et sa soeur de quoi elle avait l'air??..

Son regard passa au désespoir en croisant celui de Guirre..
Elle hocha la tête à ses bredouillages..

Qu'aurait-elle pu faire d'autre??
Elle n'avait plus la force d'écouter.. ni de les relever toutes les deux.
Elles avaient tant parcouru pourtant..

Un nouvel éclair mais de rage..
Un sursaut d'énergie..
Il en serait encore plus vite brûlé..

Et elle, qui n'arrêtait pas de dire qu'elles étaient des battantes chez les Leroy..
Elle, Ysabelle, qu'elle le prouve!
Qu'elle lui prouve à cet imbécile heureux dans son fauteuil derrière ces murs de pierres qu'elle en avait de la force!
Lui qui l'avait envoyé devant cette mort certaine..

Elle hocha cette fois plus vigoureusement aux mots de Guirre.. tout en le regardant complètement incrédule et bouche bée..
Il comptait quand même pas à ce qu'elle finisse le trajet jusque là bas en la portant????

Elle grimaça et l'aida à la soulever en douceur.
Elle était à bout de forces..
Elles avaient discuté tard en taverne.. et si peu de temps après..
Aucun repos...

Et son frérot qui ne lui avait rien demandé sur son propre état à elle..
Elle qui n'avait rien demandé non plus sur le sien..
Elle qui ne dirait rien pourtant.. rien pour se plaindre.. alors qu'elle était pleine de sang..
De "son" sang tout en était pas le sien..

Aidant du mieux qu'elle pouvait, elle tangua en marchant droit au possible pour trouver cette fichue tente..
Elle croyait aux mots de Guirre quand il lui avait dit de ne pas s'en faire.. Et pourtant, elle avait perdu tant de sang, sa soeurette..

Ça coulait..
Ça collait..
Ça séchait..
Ça craquelait..
Ça engourdissait ses mouvements..

De partout, c'était sa soeur qu'elle portait sur elle..
Elle pouvait dire..
Ceci est son corps..
Ceci est son sang..
Ceci est bientôt l'infirmerie..
Malbec


Aux Alentours d’Aix, le vingt-septième jour de l’année 1458

Il y avait maintenant de longues semaines que l’homme s’était éloigné de la terre provençale pour une courte visite sur les terres qui l’avaient vu naître.

Le chemin s’était déroulé sans encombre et ses affaires avaient pris une tournure non espérée.
Le plaisir des découvertes que l’on partage dès lors qu’elles sont assimilées le faisait toujours vibrer. Bientôt, il pourrait mettre soin dessein en œuvre.
Les attraits du voyage l’avaient dévoré depuis des lustres et son corps répondait encore aux sollicitations extérieures.
A pied ou avec ses montures, souvent en compagnie de son homme de confiance mi-bigleux mi-aveugle, Malbec avaient arpenté les terres d’Oc et d’Oïl sans se préoccuper d’aucune frontière, qu’elle soit dictée par la nature ou par les hommes eux-même.

Le séjour aurait du se poursuivre si d’alarmantes nouvelles n’y avaient mis fin. La Provence et le Marquisat menacés avaient grand besoin de ses hommes. Et c’est ainsi que la compagnie d’hommes aguerris se trouva non loin des portes d’Aix en cette froide martinée d’hiver.

Les combats avaient fait sûrement rage toute la nuit.

La vision était cauchemardesque.

De nombreux morts des deux bords, parfois en posture cocasse, adossés les uns aux autres. Des êtres gémissants dont on ne savait déterminer s’ils étaient encore humains tellement leurs râles se rapprochaient plus de cris de bêtes que de ceux d’hommes. Des éclopés se munissant de branches cassées pour regagner leurs camps.
En deçà ou au-delà des fortifications d’Aix, tout n’était que désolation après ces premiers assauts farouches.

Profitant de cette situation de chaos, Malbec et ses compagnons de voyage purent se glisser dans Aix, capitale repliée sur elle-même, capitale trahie par elle-même.


Merci au JD Iskander pour cette trouvaille en espérant qu'elle n'est pas déja été utilisée icelieu

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"Digo li que vengon ! No pàsaroùn !"
Galoche
Galoche n'eut pas le temps de rejoindre les Marseillais que déjà, l'alarme fut donnée.

Aux armes!!!

Très vite, les soldats provençaux se mirent en position comme dans un ballet réglé par avance. Galoche faisait tâche au milieu de ces combattants aguerris. N'ayant aucune formation militaire, il restait, hébété, planté là quand une poigne l'agrippa par le col.

Toi la bleusaille tu viens avec moi! Tu retrouveras tes Marseillais plus tard! T'ouvre tes esgourdes et tu fais ce que je te dis!

Le gros sergent bourru qui montait la garde à l'entrée du camp venait de parler.

Tu tends ton bâton vers l'avant et tout français qui se pointe, tu le repousses! Cherche pas à t'en servir comme une massue, de ton bout de bois, il n'y résisterait pas!. Reste près de moi et çà ira!

Oui M'Si..Sergent!

Et galoche participa à sa première bataille! Des cris, de la poussière pendant une éternité. Des bruits de métal contre du métal, craquement de bois ou d'os, hennissements de chevaux, des râles de soldats touchés et une odeur de mort, Galoche aurait voulu fermer les yeux, être loin de tout çà, mais l'horreur l'en empêchait. Jamais, il n'imaginait connaitre un tel cauchemar. Pourtant, il en faisait partie de ce cauchemar. Sans s'en rendre compte, il avait serré les dents, et agrippé si fort son bâton que ses mains en étaient encore tétanisées quand le bruit cessa.

Spectacle de désolation quand la poussière retomba, vision de combattants ensanglantés, de corps disloqué, et déjà, les corbeaux charognards se mettait en quête de pitance humaine et l'odeur de mort toujours présente, Galoche se mit à vomir en maudissant les instigateurs de cette guerre.

C'est bon p'tit, çà va aller! C'est fini pour cette fois! Tu t'en est bien sorti Rassura le gros sergent.

Galoche ne put lui répondre que d'un hochement de tête. Une boule dans la gorge l'empêchait de parler.

"C'est fini pour cette fois" sous entendait qu'il y en aurait d'autre. Et çà, Galoche n'en avait pas pris conscience avant. Qu'importe, il était là et ferait ce pour quoi il était venu!
--Claude



Souvenir de voyage Arles - Aix.

Et bien voilà, après deux jours de route plutôt calmes où personne encore ne s'en faisait trop (ça buvait, chantait, riait), le choc attendu a eu lieu ce matin.
Les armées françaises nous attendaient à l'approche des murs d'Aix et le combat s'engagea immédiatement.
De l'arrière, nous les serviteurs, nous avons entendu les bruits de ferraille jusqu'à deux bonne lieues. Pour certains, pressés de savoir, ça nous a précipité.

Arrivé en vue de la bataille, j'ai cherché l'étendard à petits-coeurs de mon maître mais je ne l'ai pas vu. Alors j'ai su. Il était forcément tombé.
Avec des compères, nous avons attendu que l'engagement cesse et nous avons enfin pu avancer pour récupérer nos morts.
Les habits rouge de messire Reiner ne me furent pas d'un grand secours, il y en avait partout du rouge.
Et du noir aussi, beaucoup de noir. La poussière mélangée au sang prend la couleur de la mort.

J'ai failli passer à côté de lui sans le voir tellement tout était méconnaissable.
C'est sous mon pied, d'un seul coup que j'ai reconnu un petit coeur. J'étais en train de piétiner son étendard.
J'ai bondi en arrière tellement j'ai eu honte.
Bien sûr, il était là, juste à côté, mort.
Je n'avais plus qu'à le dégager et à le remporter.

Les larmes me brouillaient la vue mais en le tirant par les pieds, je l'ai entendu gémir. J'en aurais presque hurlé de joie. Il n'était donc pas mort, seulement bien amoché.
Je me suis précipité vers lui et je lui ai nettoyé le visage. Il vivait bien mais pas vaillant, ça c'est sûr.
Incapable de parler, il a juste prononcé mon nom, ça m'a fait chaud au coeur, mais lui, ça lui a tiré une plainte de souffrance juste derrière. Il a porté sa main à sa poitrine et j'ai vu que c'est là qu'il avait été touché, au côté gauche.
Son bouclier avait éclaté, il ne lui restait que la sangle autour du bras.
Il fallait vite que je l'emmène à un chirurgien et c'est là justement qu'il a dit " Su ".
Alors, j'ai su, justement, ce que je devais faire.
Misslafan29
Aux Alentours d’Aix, le vingt-septième jour de l’année 1458,

Miss et les autres provençaux , étaient finement prêts pour entrer à Aix. Ayant déjà connue une guerre il y a quelques années, Miss avait repris ses habitudes, c’est de scruter l’ennemi, ayant la vue, et l’ouie aiguisée. L’armée Arlésienne s’avança en soulevant la poussière derrière eux, sous les sabots des chevaux, et les chaussons et les bottes des nobles, des simples paysans courageux.

Soudainement, les trompes résonnaient. Miss se dit :
« Ca y est. Je vois les ennemis en vue ! »
Miss lèva son épée, rejoint la parole de Miladyw, Reiner, et les autres provencaux et bien des étrangers…et cria :
-Allons-y ! Vive la Provence !
Sur ces mots-là, elle s’élança en brandissant son épée, et son bouclier. En repoussant les françoys avec rage qu’elle put mettre dans sa force, elle vit un homme qui semblait être ennemie en vue de sa couleur ennemie.
Son épée voletait jusqu’à atteindre le visage de l’inconnu pour le couper superficiellement sur son visage mais suffisamment douloureux.
Puis, elle se tournoyait pour forcer les ennemis reculer, et vit Reiner tomber blessé. Et puis quelques autres provencaux… Mais pas seulement eux..à part de son ennemi qu’elle avait blessé, elle vit aussi des morts ennemis.
Le front en sueur, le visage couverte de poussière, de sang, pas le sien, elle vit l’armée françoys reculer enfin et la bataille du vingt-septième jour avait enfin pris fin.
Elle put retourner au campement pour recenser, et voir qui était encore vivant…et qui était tombé au nom de libérer la Provence.

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Amoureuse de son beau Coquin et proclame au monde qu'elle l'aime, son Comte.
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