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[RP ouvert] Camp des Provençaux et alliés

Zarco


Dans la tente de l'infirmerie

Zarco couché dans l'infirmerie... ses jambes l'empêchant encore de pouvoir être au front...

Il vit un soldat entrer, portant dans ses bras un corps sans vie... Il reconnu sa tendre épouse portant ce soldat... Voyant Guirre tout près et rester près du blessé... il comprit... Ysa... NON....


CALLIIIIII........

Elle l'entendit et se dirigea doucement vers lui... la voyant couverte de sang... il s'agrippa à se qu'il pouvait trouver et se redressa doucement dans son lit...

Elle s'approcha en titubant... disant des choses incohérantes...puis s'agenouilla près de son lit...


Mon ange ??? Tu vas bien??? tu es blessée???

Quelqu'un peut venir la voir ???


Zarco ne sachant par quoi commencer et l'oscultant doucement lui même, comme il le pouvait...surtout suite à ce qu'elle venait de lui confier la veille... tout en prenant soins de comprendre ce qu'elle lui disait...

C'est Ysa??? C'est marraine que tu portais??? Comment elle va ta soeur???

La voyant encore sous le choque... et voyant que le sang était celui de sa marraine... il préféra enlacer Calli et la serrer contre lui... et la laisser se remettre pour qu'elle lui explique ensuite...

Il jetta un oeil par dessus l'épaule de sa tendre épouse en direction du lit... de Guirre.. de sa marraine...

_________________
Zarco de Cianfarano du Mystraal
Brin de folie de Callishane
Père de Chloé, Rhys, Jénifeal, Fleure et Guillaume
Président de la CSMAO
Ambassadeur du Languedoc
Callishane


Aoutch...

C'est quoi ce hurlement??..

On crie son nom...
Son nom?

Mais alors qu'est ce que ça fait mal aux oreilles!!!!...
Le brouhaha des combats encore bourdonnant dans sa tête, Calli sent qu'elle va exploser justement..

Elle a réussi..
Elle a aidé son beau frère à ramener sa soeur à l'infirmerie!

Elle tourne la tête au ralenti et aperçoit son époux perdu dans le brouillard qui entoure son regard..
Son brin de folie!!..

Alors pourquoi donc n'est-elle pas plus heureuse que ça??
Ha oui..
Elle est blessée, sa soeur..

Elle s'explique à demi mots décousus avec son Brin de Folie..
Elle est allée directement vers sa lumière..

Elle est poisseuse et bien mal à l'aise ..
Tant qu'elle s'en crispe quand il l'attire à lui..
Elle ne comprend plus..

Elle ne s'est pas agenouillée..
Elle se laisse tomber à genoux, sonnée..
Elle avait vu la Mort si proche de sa soeur...

Elle gronde, oui elle gronde!!, quand il lui demande comment ça va et qu'on vienne voir si elle est blessée..
Et, ne pouvant plus aligner un mot, elle gronde encore un peu plus fort quand il fait lui même l'examen..

Des souvenirs que la bataille avait presque effacé reviennent au galop et l'épuisent encore un peu plus..

Si elle avait pu, elle aurait fait gros dos et hérissé le poil..
Si elle avait été un chaton..
Montrer les dents était un bon début..
Ce n'est pas elle qui est allongée..
Qu'on lui foute la paix...

Serrant les poings, le laissant finir de la palper, elle marmonna encore à mots coupés qu'elle allait bien.. juste fatiguée..
Au delà de la fatigue..

Et au delà, elle n'est plus une râleuse.. mais seulement maussade..

Puis, l'entendant prononcer son nom à elle, sa tête se tourna en direction de son frérot et de celle qu'il veillait..

Une seule chose qu'elle avait envie de hurler.. qui lui restait en travers de la gorge..


MAAAALLLLL!!

Cette fois, elle se laissa faire et se blottit dans ses bras..
Ce sont des larmes de sang qui coulèrent sur ses joues..

Il allait finir aussi rouge qu'elle..
Mais elle n'avait pas la force de laver ce sang..
Elle avait déjà eu si peu de courage à le faire la dernière fois..
Au moins, elle, elle ne l'avait pas perdue..
Et pour ça, elle remerciait son beau frère...
Pour le reste, il suffirait d'attendre...
Damemyrjan
Tente d'infirmerie, un jour de la fin du premier mois de l'année 1458, à Aix

Myrjan souffrait encore. Chaque geste ressemblait à un nouveau coup d'épée.
Mais elle avait décidé de se rendre utile pour ses compagnons qui défendaient la même cause qu'elle.

Elle ne pourrait pas porter de lourd pendant un moment, ni crier...ça ne lui fera pas de mal!
Mais elle pourrait entretenir le feu sous les marmites pour faire bouillir l'eau, changer les bandages, lorsqu'on arrivait à les décoller des chairs ouvertes jusques à l'os.

Elle qui rêvait de devenir médecin! Ironie du sort!
Son peu de connaissances en anatomie lui permettait quand même de distinguer une blessure à l'abdomen, d'une blessure à la tête! Lui permettant par là-même de voir que l'on manquait de tout ici.

L'approvisionnement en eau s'était peu à peu organisé, mais il fallait économiser.
Il y avait peu de linge de rechange, on utilisait souvent les mêmes bandages, que l'on tordait seulement pour en ôter le surplus de sang.

Quant à la nourriture, on épaississait un peu la bouillie de pain avec de la boue. La sensation de faim passait plus vite. Les blessés s'endormaient, repus. Et arrêtaient leurs râles continuels.

C'est qu'on manquait de plantes aussi. Pas question d'organiser une sortie pour une cueuillette! On risquait bien de ne pas revenir entiers. Alors, on râclait les fonds de pots....pour tenter d'enrayer les infections, de calmer les douleurs.

Il avait fallut amputer aussi.
Ce matin, un pauvre hère n'a trouvé apaisement qu'après qu'on lui eut tranché nette la main qui pendait au bout de son bras. C'était la gauche. Il lui restait la droite pour repartir en combat lorsqu'il tiendrait debout.

Et les blessés avaient afflué encore ce matin.
Myrjan devait improviser des couches...
Et puis...il y avait les morts, ou les presque morts...ou qui ne sauraient tarder


Par ici!
Amenez la par ici! Installez la au sol, sur la couverture. Je vais m'en occuper...ça va aller...elle va s'en sortir....


Même plus le temps de penser aux sanglots qu'il fallait refouler sans cesse au fond de sa gorge....il fallait s'activer
_________________
Hersende
[Camp de la Mistrale, 30 janvier 1458]

Une petite bise soufflait sur le camp, repoussant à l'horizontale les flammes des torches. Hersende, ayant demandé à ce qu'on ne l'accompagnât pas, se glissait entre les bivouacs, remontant le col du manteau qui couvrait son armure. Dieu qu'elle détestait porter ces fers!

Elle passa d'abord à la tente de l'infirmerie, où des blessés gémissaient dans leur sommeil. Les soignants étaient à leur chevet, s'efforçant de calmer leurs souffrances. Hersende s'arrêta auprès de l'endroit où gisait Ysabelle, non encore remise des derniers combats. Mandra.gore aussi était allongé, un large bandage ensanglanté barrant sa poitrine. Les blessés de l'Arlésienne avaient été rapatriés à Arles.

Hersende passa ensuite près de Muscadia, et l'idée qu'elle avait perdu son bébé la terrassa. Elle prit de leurs nouvelles d'une voix contractée par l'émotion auprès de Myrjan, qui quoiqu'elle fût également blessée, s'affairait partout pour apporter un soulagement à ceux qui souffraient.

Puis elle quitta rapidement la tente, laissant l'obscurité bénie cacher ses larmes qui coulaient et qu'elle ne voulait pas montrer. Elle n'avait pas le droit de faiblir, pour eux qui étaient tombés, pour ceux qui lui faisaient confiance.
Mais pourquoi? Pourquoi étaient-ils venus frapper des Provençaux? Ceux-ci, profondément pacifiques et aristotéliciens, n'avaient jusqu'ici fait que se défendre et repousser l'envahisseur. Mais une sourde colère envahissait Hersende à la vue de son peuple martyrisé. Cela ne pouvait pas durer : ils allaient les chasser ces sauvages qui étaient venus pour apporter la mort!

Déjà les Génois étaient arrivés et elle avait fait placarder la proclamation du Doge qui lui était parvenue dans la journée.


Citation:
A l'ennemi de la liberté, sa bassesse Patrice14

Votre acte subversif ne peut trouver aucune justification. Le peuple provençal, le vrai, a régulièrement et démocratiquement choisi ses représentants, alors que vous êtes assis sur le trône illégalement après l'avoir conquis par l'épée. Vous avez commis une grave erreur, pourtant je vous avais personnellement averti par un communiqué officiel d'abandonner vos intentions de guerre et de laisser vivre en liberté le peuple Provençal. Vous avez voulu ignorer mon avertissement? C'est votre problème, je ne peux que vous recommander à vous d'abord, et à Alcalnn en second lieu, d'élever des prières au tout-puissant Aristote pour qu'il ait pitié de vous; Gênes, après le 28 Janvier, n'en aura pas.

Don Giovan Luca "J4ckz" del Nobile Casato Normanno d'Altavilla
Doge della Repubblica di Genova



Elle l'avait également fait parvenir au prétendu Comte, ce Français qui hantait le château d'Aix avec son simili conseil, château déserté par ses habitants habituels qui avaient recréé leurs bureaux ailleurs, un peu partout... Oui la Provence, la vraie, continuait à travailler, mais elle se refusait à le faire pour ce conseil illégitime, ces gens qui depuis des mois avaient organisé cette invasion, prêts à faire couler le sang provençal pour "arrêter la guerre"!... Quelle ironie!

D'autres alliés venaient à leur secours. Le soutien de tous les peuples en peuples en lutte pour garder le choix de leur destinée était évident... La Provence et le Marquisat, avec leur régime original, étaient une bouffée d'espoir pour beaucoup. C'était cela que la France voulait détruire, par peur que d'autres ne suivent sa voie... Mais on ne pouvait pas retenir les peuples par la force, il faudrait qu'elle le comprenne.

La manière de faire des Français et de leurs agents du conseil comtal était caractéristique : "nous vous apportons la paix" affirmaient-ils... et leurs armées attaquaient et tuaient, ils trahissaient, envoyaient des Provençaux – que ce soient les chefs maréchaux dont ils monnayaient la vie à prix d'or ou les soldats quand ils demandaient à leurs frères de déserter les laissant seuls face à l'attaque aveugle de leurs troupes – à la mort.
Etait-ce comme cela qu'on s'attachait un peuple?

Ses pas la conduisirent au feu de camp où quelques jours plus tôt chauffait une soupe de poisson. Elle s'en approcha et se fondit parmi les silhouettes qui s'y réchauffaient..
.
_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Iskander
[Camp des Marseillais, 30 janvier 1458]

Iskander pleurait doucement.

Il avait vu ces soldats se gausser en manipulant des fûts de poix. Il les avait entendu parler ce qu'ils feraient aux traitres ... aux traitresses ...

Il les avait vues brûler vives, hurlantes ... cloques de douleurs se mêlant aux cris ... à l'odeur de chair ...

Il avait vu ... il ne voulait pas s'en rappeler ... il en avait déjà trop vu et ne pouvait que trop bien confirmer que ses visions étaient ... vraies.

Ou pas ...

...

Il était secoué de sanglots.

Pas cela ...

La guerre, la gorgone ... jouissait indécemment au milieu des flammes.

Pas cela ...

...

Il se remit à l'ouvrage.

Les marseillais n'étaient pas ainsi.

Ils avaient le regard creux. Il y avait eu trop de morts à enterre aujourd'hui.

Et pas un prêtre pour dire un mot pour eux. Des charniers anonymes ... simples trous dans la terre.

Iskander avait joué du fifre pour tous, provençaux et françoys.

...

La marmite chauffait doucement sur les braises.

Iskander vit des visages s'animer en mastiquant son ragoût de mouton.

Pas grand chose. Juste le goût de la viande tendre qui venait rompre celui des cendres et des corps boursouflés.

Retrouver le vrai goût des choses. ... non.

Simplement retrouver le goût de la vie.

Thym de garrigue. Ail. Sel. Huile d'olive. Mouton. Fèves.

Le jus chaud coulant le long des barbes ... et des visages ... rattrapés d'un coup de langues avides.

Les bols léchés ... les écuelles tendues.

...

Un soldat au visage caché vint s'asseoir parmis eux. Iskander lui tendit une écuelle pleine et fûmante, avec un gros mordeau de pain. Le soldat inconnu avait des mains délicates.

...

Un coup de coude ... une bousculade ... un rire et une bousculade en retour.

Une plaisanterie sur un cadavre mal placé ... On en était là, plaisanter de la guerre pour la faire partir au delà du rayon du feu.

Puis le silence de nouveau ... il y avait encore assez à manger, mais personne ne voulait gacher cela.

La brise soufflait, ranimant les flammes sous la braise.

Tous ces visages serrés, le regard illuminé d'incandescences rouges.

Puis un nouveau rire.

On disait que Galoche était venu ... on parlait des nouvelles de Marseille, qui de son épouse ou de son époux, de ses enfants, de ses proches, plus timidement d'amants et d'amantes.

Un coup de coude au fifre ... qui semblait avoir trouvé son bonheur à Aix.

Coup de coude en retour du fifre, avec un grand sourire timide.

Secret de polichinelle ... oui, sans doute ... le fifre était heureux, eux ne savaient pas à quel point.

Où était donc Galoche en ce moment ? Aucun ne savait. Il était ici ou là, pareil à lui-même, même armé.

Rires autour du feu, à la mémoire de ses poèmes, de ses frasques ... le coup des pierres magiques ... fabuleuses !

Rires de nouveau, fébriles. L'on parlait de là-bas, de Marseille, de ce qu'on y ferait après cette guerre ... la première chose en rentrant ?

Le rires fusèrent encore !

Puis l'un parla de demain.

Demain, ou après.

Les français d'un côté, nos frères et nos soeurs de l'autre.

Tout le monde semblait d'accord pour accorder aux français le privilège d'une longeur de tombe. Il y avait beaucoup de colère contre eux.

Mais quand la question revint aux frères et aux soeurs ... "félons" ... il y avait de la colère, plus encore. Puis des noms ... d'amis, le plus souvent. Haïr "les" traitres semblait possible. Haïr un ami, beaucoup moins.

Alors, Iskander se mit à jouer du fifre, une douce rengaine.

Les marseillais murmurèrent l'air, tout doucement, en sourdine.


Puis Iskander se leva et prît la parole sous les lazzis

Demain, je serai triste. Nous allons nous battre et tuer des gens, encore une fois, et cette fois, peut-être, des amis.

Mais je le ferai, d'abord parce que j'en ai prêté serment. J'ai juré de protéger la Provence. Si je me bats, c'est pour qu'elle retrouve la paix.

Et je me battrai aussi pour vous, soeurs et frères d'armes. Pour que nous vivions, chacun.

Et nous nous battrons, chacun, l'un pour l'autre, j'en suis persuadé.

J'aime. Vous semblez tous le savoir. J'aimerais encore vivre pour aimer encore.

Mais s'il faut mourir, je suis prêt. Et je me battrai.

Voilà ce que j'avais à dire.


Iskander se rassit pendant que les marseillais reprenaient le chant ... et lui, son fifre, pour les accompagner.

Puis un autre se leva à son tour ... une soeur ou un frère allait parler.



.../...
Galoche
Galoche avait continué de trainer sa carcasse dans le camp. Combien de temps? Le calme était revenu sans qu'il s'en aperçoive, la cervelle encore pleine des bruit de la bataille. Il aurait pu errer longtemps mais le son d'un fifre couplé à une odeur de ragout le sortirent de son marasme. Peut-être était-il déjà passé par là, il ne savait pas, il n'avait rien vu. A quelques distances, il aperçut des visages connus. Le berger était debout, semblant haranguer les troupe assise autour du feu. De là où était le barbu, on ne comprenait pas le sens des mots. Il fallait s'approcher.
Au fur et à mesure qu'il s'avançait, les visages se faisaient plus nets. Il se contenta de savoir que ceux qu'il connaissait étaient encore en vie mais très vite, ses pensées s'assombrirent. Ceux qu'il savait ici mais qu'il ne voyait pas étaient-ils morts au combat? N'étaient-ils que blessés?

Comment se comporter avec des gens qui avaient du passé par l'état où il était aujourd'hui?

Pas faire sa pleureuse! Non! Ces vétérans n'ont certes pas besoin de çà!

A trois pas du bivouac, il lança:

Salut Marseille! V'la le renfort!

Il posa son pieu de bois et son balluchon au sol et en sortit deux bouteilles de vin.

J'ai trouvé çà dans mon bagage. Z'ont du tomber dedans par mégarde quand je creusais la cave de Dame Fragrance. Je pense qu'elle n'y verra pas d'objection si les vidons.

Joignant le geste aux mots, il fit sauter les bouchons et alla remplir les gobelets des soldats présents.
Il réussit à s'en garder une rasade et du plus jovialement qu'il put:

Vive Valèque! Les amis!

Et à même le goulot, il vida le fond de la bouteille.
Dieu, que ce liquide faisait du bien!
Hersende
Le feu crépitait et la marmite dégageait des volutes de vapeurs de ragoût parfumé aux herbes de la garrigue.

Debout ou assis auprès du feu, des soldats partageaient ce repas en communion. Des rires fusaient même et des plaisanteries sur l'ennemi, pour exorciser la peur du lendemain.

Anonyme parmi eux, Hersende reçut une écuelle, murmura un remerciement et mangea, s'imprégnant de la solidarité qui se dégageait de l'assemblée.

C'était ça la Provence! pas ces nobliaux qui trahissaient parce qu'ils voulaient plus de privilèges. C'était ces soldats, leurs femmes ou leurs maris et leurs enfants au loin, qui avaient peur tout comme elle, mais qui ne voulaient pas renoncer à leurs droits... Oh il y avait aussi une belle noblesse, heureusement très majoritaire, fidèle à ses engagements, qui jetait toutes ses forces dans le combat. Des érudits, pourtant souvent non belliqueux, qui prenaient les armes... Des artisans, des paysans qui posaient leurs outils pour ceindre une épée et qui gravement, abandonnaient leur atelier ou leurs champs pour venir se battre et remplacer les combattants blessés ou tombés. C'était eux la Provence!
Et les Génois! qui avaient massivement quitté leurs villes pour répondre à l'appel de leur frères provençaux et honorer leur alliance. Ils venaient se battre à leurs côtés et repousser ceux qu'ils considéraient aussi comme leur ennemi. Et les traîtres osaient parler de Provence vendue aux Génois?

Les corps réchauffés par le ragoût et les esprits réconfortés par la solidarité, les discussions fusaient autour du camp. On fustigeait les "traîtres", mais ce qui dominait c'était l'incompréhension que des Provençaux pussent ainsi s'élever contre d'autres Provençaux. On parlait du lendemain, quand la paix serait revenue, quand l'ennemi serait parti. Ils évoquaient Marseille... leur Marseille...

Le son du fifre s'éleva et les combattants reprirent la mélodie sourdement. C'était poignant... Iskander parla... peu de temps... laissant s'exprimer ses convictions...

Galoche arriva et des bouteilles circulèrent... Le vin s'écoulait dans les gorges comme un flot de chaleur humaine. Hersende, malgré la situation, oublia un instant ses soucis et se sentit bien...

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Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Bellabs
Il fallait qu'elle agisse, depuis si longtemps perdu et traînée ça et là, il fallait qu'elle agisse maintenant. Une révolte insignifiante, une défense plus ou moins réussit, un corps d'arme d'une utilité moindre....l'armée voilà son ultime recours.

Sous les conseils et préventions de Ledzeppelin Bellabs avait avançée progressivement dans la guerre sans se faire touchée. Renoncant à l'ost pour accomplir ses rêves elle se retrouva bloquée par l'ennemis. Alors quand faut y aller faut y aller. Elle n'avait que rage pour ces gens qui se prétendaient des sauveurs. N'ont-ils pas oublié que la seule personne pouvant leur accordé ce statut c'est Dieu? Ont-ils la prétention de se croire aussi grand que le Très-Haut? La rage, voici l'unique sentiment qui hante la rouquine aux formes généreuses, LA RAGE! Point de peur de la mort, point de crainte de prise du pouvoir, mais une simple envie celle de leur faire gouter le métal de son épée. On ne pouvait pas être plus prétentieux qu'un français, on ne pouvait pas apporter la délivrance en se faisant passer pour le messie, l'être que tout le monde attendait.

Qu'est ce qu'ils fument ces français pour se permettre de telle idioties??? Il leur faudrait un peu plus d'éducation et de respect. Il faudrait qu'ils gardent leur place et ne pas trop ouvrir leur grande bouche pleines d'excréments. De vrai chien suivant leur maitre le seul et l'unique, sans réflexion ni pensées. Que cela est triste et rageant!!!!

Bref continuant à suivre les conseils de sa marraine led, elle chercha une armée à intégrer. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'en consultant les offres de postes elle en aperçut un dans la troupe d'Hersende la grande amie de sa marraine et la marquise en personne. La fierté monta aux oreilles de la rousse qui postula aussitôt et se vit attribuer le poste. Elle marcha jusqu'au campement et mis du temps à le trouver.

Le camp était plein de bons vivant riant et buvant, mais dans les regards joyeux perçait une onde de peur. Les rides et les cernes marquaient les visages fatigués et effrayés. La moquerie masquait la peur au ventre et l'alcool permettait de retrouver une sensation de bien être de courte durée.
Elle traversait les soldats plus ou moins ivre qui relevaient la tête à son passage. Une belle rouquine au corsage bien remplie, aux yeux bleus profond et translucide, à la crinière rousse époustouflante et si peu amochée intriguait les esprit et sa présence. Mais elle s'en moquait, la demoiselle cherchait la grande dame qu'elle respectait tant et qu'elle avait vu se faire couronner. Elle était près de galoche qui servait à tout va des verres et des verres de vins. Elle était aussi belle que la premiere fois qu'elle l'avait vue, même ses traits tirées par le souci et les responsabilités n'amochaient pas son visage. La Dame était au milieu de sa troupe, de ses soldats l'air seraine surement dû à l'alcool mais elle était là.

Elle s'approcha près d'Hersende et attendit que celle-ci relève doucement la tête pour voir son visage. Elle avait l'air étonné elle aussi qu'une demoiselle se trouve là si différente en apparance mais dans le coeur tellement comme les autres provençaux. Une fois que la grande dame pris connaissance de son visage bellabs se mis à genoux et déclara:


Bonsoir ô grande dame,
Je suis bellabs filleule de Ledzeppelin, je viens m'engager près de vous pour combattre avec tout vos hommes et femmes. Je n'ai pas peur et pourtant je suis surement et de loin la plus faible de tous. Je donnerai mon coeur pour la provence et pour vous. Car pour moi c'est un grand honneur que de servir la dame qui reflète tellement bien la provence, la dame qui est tant appréciée par ma marraine, la dame qui vaux bien mieux que Levan. Je tenterai de redonner espoir à vos hommes s'ils en ont besoin car en tant que nouvelle recrue je suis pleine d'espoir, pleine de rage et ma bonne humeur me suit partout
.

Elle s'inclina à la fin de sa présentation et repris pour terminer son petit discours:

Hersende, grande et belle marquise, ordonnez et j'obeirai. Quoi qu'il advienne sachez que c'est vous qui avez gagné car vous êtes dans le coeur de tous les provençaux digne de ce nom.

La précision de la fin était nécéssaire pour désigner les traitres qui n'étaient plus digne de la provence. Elle tremblait un peu mais elle ne savait plus si c'était le froid ou l'intimidation de se retrouver en face de la marquise. Bellabs souriait tout de même à Hersende tant elle était heureuse d'être là aussi étrange cela peut-il être.

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Max12
[Campement de "l'Arlésienne", 30 Janvier 1458 ]

Max était l'un des premiers à se réveiller se dimanche, jour de trêve dominicale, il se nettoya le visage rapidement avec de l'eau fraiche et partit faire sa longue ronde autour du campement avec pour un arme un simple bâton.

Il regarda les nombreuses fumées des camps des armées provençaux qui s'élevaient dans les airs, quel spectacle ces camps alignés fait de toiles et de bois, des barricades avaient étaient installés sur la ligne de front, les provençaux voulaient en découdre avec les Français cela se sentait rien que dans leurs regards, tout à coup une sonnerie du rassemblement retentit, Max rejoignit le lieu de vie central du camp, les volontaires s'affairaient autour d'une affiche, Max parvena à se glisser devant et put la lire.


- In Phooka Memoriam détruite par l'armée Génoise..

Le lieutenant sourit et s'éloigna, les Français étaient dans une sale situation visiblement, leurs armées était détruites les une après les autres, les génois venaient d'arrivés et ce ne sont pas les derniers renforts.

Le Sehnor rejoignit sa couche pour y manger la soupe, il c'était finalement habitué a ce liquide avec un peu de pain sa passé et puis l'essentiel sa tenait au corps. deuxième attroupement, un homme sur une charrette distribué boucliers et épée aux combattants, il se releva et alla chercher son équipement tout fier, cette nuit si les ennemis venaient, il serait la pour les accueillir !!!!

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Belissende_de_biel
[Camp de la Mistrale, 01 fevrier 1458 ]

Elle avait passé une nuit agitée , malgré la trêve le sommeil l'avait fuit .
Ses pensées etaient tournées vers ceux qui souffraient dans leur chair , mais aussi dans leur âme...

Tous ces soldats , hommes , femmes , qui se battaient pour la Provence et leur liberté , pour faire comprendre à ceux qui avaient pris le château de force , que la maniere n'avait pas fait l'unanimité dans les chaumieres et que les Provençaux avaient ressentis celà comme un viol .

Des pas ennemis avaient foulé et sali la terre de Provence , on venait leur prendre cette sacro sainte liberté à laquelle ils etaient attachés visceralement .

Son regard fit le tour du campement de la Mistrale , dirigée par Hersende .
Elle vit la Marquise s'approcher du feu et s'assoir parmis les soldats , manger la soupe dans une vulgaire gamelle comme tout le monde .
Et c'est cette femme qu'on appellait "tyran" ... Ils devaient bien mal la connaitre ou alors la jalouser pour sa popularité .

Une chevelure rousse passa dans son champ de vision et elle regarda attentivement la proprietaire des cheveux flamboyants .
Celle çi venait de s'agenouiller près de la Marquise et lui parlait doucement , la regardant avec admiration .

Beli sourit doucement en reconnaissant la demoiselle de la Cathedrale
Souvenirs et moments plaisants où elle s'etait amusée a detailler ce pompeux mariage de nobles ....

Elle soupira et tout en affutant son épée d'une main sure et ferme , elle pensa à son epoux , son tendre chevalier , alité en ce moment même à l'infirmerie et pour quelques temps encore.
Il etait tombé pour la proteger et il lui manquait enormement , comme tous ses amis et amies tombés depuis le debut de cette stupide guerre .

L'épée de nouveau dans son fourreau , Beli s'obligea a manger un peu , elle mordit dans la miche de pain , machant longuement tout en observant les soldats s'activer dans le campement .
Certains affutaient et reparaient leurs armes , d'autres chargeaient les charettes , d'autres encore distribuaient des armes , d'autres mangeaient , buvaient , voir même plaisantaient et riaient .
Tous s'appretaient à connaitre une journée et une nuit moins calme .

Voyant un pigeon voleter au dessus de sa tête et elle repensa à celui qu'elle avait vu le jour où son epoux etait tombé , le jour où elle avait fait tomber le porte bannière d'In Phooka Memoriam...
Elle frissonna tout à coup .....

_________________

Epouse du tendre et merveilleux Al1 de Koenigs
Doch
Elle était sortie de l’infirmerie, y laissant Galaad aux bons soins de Benquoi, ou inversement, allez savoir, et avait repris la direction du campement.
Non sans repasser par chez elle auparavant, s’assurer que la propriété était toujours correctement gérée et la maison entretenue. Les épis de maïs cultivés dans les champs seraient en effet d’une importance vitale pour le ravitaillement des troupes, il était donc hors de question de risquer la perte d’une récolte par une mauvaise gestion éventuelle.

Rassurée sur ce point, elle se préparait à reprendre la route vers l’armée, quand un messager se présenta à sa porte, porteur d’un pli. La baronne le remercia, l’invita à entrer se rafraîchir et se restaurer avant de reprendre sa route, et retourna s’installer dans son fauteuil, pli en main et visage éclairé, ayant reconnu l’écriture figurant sur la missive.
Décacheter, lire…


Citation:
Ma cousine, ma Délia, ma Doch,

J'avoue que toutes ces nouvelles ont porté un rude coup à mon moral par ailleurs défaillant. Toi, blessée! Qui diable a osé porté un coup à ma cousine bien-aimée?! Du coup je suis un peu en froid avec le Ristote de Galaad, de laisser faire des choses pareilles sans réagir...
Et Galaad...
J'ai cru mourir dans l'instant quand j'ai lu qu'il était à Aix! Spada est partie au couvent quelques temps, je ne comprenais pas.... je sais maintenant!
Ce petit sans cœur se rend il compte de l'inquiétude qui nous ronge?

Je sais que tu n'y es pour rien et je te remercie de me l'avoir dit. Du coup il devrait recevoir un courrier comme... comme un coup de pied aux fesses!

A part ça ici tout va à peu près bien.
Alex dort et tête, dort et tête, et c'est à peu près tout. Comme tout bébé digne de ce nom... Grâce à la mamé qui m'abreuve de tisanes et de bière, je ne manque pas de lait et je dors bien. Et lui aussi. Moi qui croyais que les bébés pleuraient... le mien contemple la mamé quand elle parle aux oiseaux, grogne un peu quand il ne voit plus personne, ce qui ne dure jamais longtemps, et j'ai l'impression qu'il essaye déjà d'attraper ce qui passe au dessus de sa tête. D'ailleurs quand ce sont mes cheveux, il y arrive et il tire. Aïe!

Et puis j'ai un nouveau petit pensionnaire, qu'un soldat surnommé Max m'a laissé en partant pour Aix. Il l'a récupéré sur la route et en quelque sorte adopté.... Il s'appelle Sauvé, il a environ 3 ans, et pour le moment je le soupçonne de complicité avec la mamé et les oiseaux. Il ne dit rien, mais ne la lâche pas d'une semelle. Et je suis presque sûre de l'avoir entendu siffler...

Je ne te parlerai pas de politique, en ce moment ça me fatigue au delà des mots.
Garde un œil sur Galaad, et je vais demander à la mamé d'envoyer ses oiseaux vous surveiller un peu, histoire d'avoir des nouvelles.

Je t'embrasse, Alex te fait des gazouillis, Sauvé siffle doucement, et la mamé prépare une énième tisane.
A très bientôt,
Flo.


Et reprendre la plume pour y répondre.

Citation:
Ma chère Flo,

C’est toujours un plaisir de recevoir de tes nouvelles et je suis heureuse de savoir que toi et Alex allez toujours bien. N’abuse pas trop de la bière quand même hein ? Et…. Je tiens à te retrouver avec des cheveux, j’ai un peu de mal à t’imaginer sans!
Parce que oui, je compte bien toujours redescendre sur Toulon dès que tout ceci se sera calmé et que je le pourrai.

A propos de pouvoir… Je suis sortie de l’infirmerie il y a quelques heures, après y avoir reçu une visite de Galaad qui me demandait de lui publier un de ses textes, je ne sais si tu l’as lu. Enfin, ceci pour dire qu’il va toujours bien, et moi aussi, vu que je suis à nouveau sur pieds. Sur pieds, et prête à rejoindre les armées stationnées devant Aix, je m’y rendais d’ailleurs quand ton messager est arrivé ici.

Armées où l’ambiance reste bonne, malgré les nouveaux blessés que chaque jour nous apporte. Chacun y croit, on finira par se sortir de cette situation.
Une quatrième armée provençale est d’ailleurs arrivée d’Arles l’autre nuit. Des renforts, mais aussi des amis. Et notamment ma chère baronne de Beuil dont je t’avais dit vouloir l’embarquer à Toulon un de ces jours.
Renforts également à Draguignan, les Génois sont arrivés en nombre à notre aide et les français sont désormais pris en tenaille. Espoir donc, amis, le moral est toujours là, et la santé aussi.

Politique, politique… Bah, pas trop envie d’en parler plus que ça non plus… Je dirai juste qu’au niveau local, je te fais encore et toujours entièrement confiance pour gérer Toulon au mieux.

Allez, sur ce, je t’embrasse, il est temps que je retourne me présenter à la Mistrale et rejoigne nos… hmm, pas envie d’écrire ce mot là. "troupes". Non, amis, oui, amis, est bien plus adapté je crois.

Doch


Pensive, elle se relut tout en suçotant le bout de sa plume. Moui, ça irait bien ainsi. Sentant alors une présence inhabituelle sur le bout de sa langue, elle en retira… Hmm, un morceau de ladite plume. Pas très digeste ça. Et si en plus il allait bientôt falloir songer à la changer…

Bref, stoppant là ses réflexions, elle se leva et dirigea ses pas vers la cuisine, y retrouver le messager pour lui confier sa réponse, à remporter à Toulon dès qu’il aurait fini de prendre quelque repos.

Traversée de la capitale, agitée ces temps ci, direction les campements. Elle y revient enfin, après ces quelques jours de repos forcé.
Trouve un feu, du monde, rassemblé là.
Et s’en rapproche, vient se joindre à eux, sourit en arrivant.
Chaleur du feu, chaleur humaine aussi.
Etre là, assise, et promener son regard de visage en visage, s’imprégnant des émotions exprimées par chacun.
Soudain, un léger frisson qui la parcourt, elle monte ses mains à ses épaules, y remonter sa capuche sur ses cheveux, se protéger du froid. Capuche ? Encapuchonnée ? Ses yeux qui reviennent sur les personnes présentes, les dévisagent, à nouveau, cherchant fébrilement… sans trouver…
Et, après quelques instants, se décider, à parler…


Dites… Je viens tout juste de revenir et…
Je ne la vois pas ici, ne l’ai pas vue à l’infirmerie… L’un d’entre vous aurait-il vu ou aurait au moins des nouvelles de notre belle vicomtesse de Marignane ?

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CaC de Provence
Iskander
Le vin de Galoche réchauffait les corps ... et les âmes.

Une ombre vint se joindre à nous, visage perdu dans la pénombre.


Doch a écrit:

Dites… Je viens tout juste de revenir et…
Je ne la vois pas ici, ne l’ai pas vue à l’infirmerie… L’un d’entre vous aurait-il vu ou aurait au moins des nouvelles de notre belle vicomtesse de Marignane ?


Une Dame de qualité...

Qui ? Difficile à dire, avec cette brise... toutes les voix étaient celles de chats gris ...

Hésitation ... il y avait eu tant de pertes ...

Et tant de morts laissés sans sépulture ... puis enterrés à la va-vite, sans prière, sans prêtre...

La perte des amis était toujours terrible.

Une question prudente du fossoyeur, une voix douce et compatissante, entre ombres et escarbilles


Bon retour parmi nous, Ma Dame.

Je suis Iskander, fifre de Marseille.

La Vicomtesse de Marignane ... Comment est-elle ?

J'ai relevé de nombreux blessés et donné sépulture à de nombreux amis, connus et inconnus.

Si je l'ai vue, je pourrai vous le dire.


...
Ledzeppelin


Sous les murs de Aix en Provence lundi 1er février 1458

Après avoir passé un moment en compagnie de son amie, la Comtesse se rend sur le lieux de départ des armées. Et profite de leur adresser un dernier message. D'une voix forte elle s'adresse à eux.

- A vous tous soldats et volontaires de Provence ! Rapportez une belle victoire ! Je ne vous rappelle pas la cause pour laquelle nous combattons car elle est inscrite en vous.

Vous ne combattez pas pour le MAO ou pour moi ou pour qui que ce soit. Vous combattez pour la Provence éternelle. Le reste c'est l'affaire de la volonté de tous. Aujourd'hui est en jeu notre liberté, la vraie, celle qui nous permet de choisir notre destin.

Combattez et soyez vaillants mais tâchez de revenir vivants tous et surtout combattez sans haine. Que le Tout Puissant vous garde !

A vous tous Nobles de Provence ! C'est avec fierté que ce jour je vois vos bannières flotter dans le vent. A vous tous ! Montrez à l'ennemi et surtout à ceux qui ont trahi dans notre dos en prenant le château et qui disent avoir la Noblesse de Provence avec eux.

La vraie Noblesse de Provence c'est vous :

Comtesse de Valréas et Marquise de Provence ! Comte de Carpentras ! Vicomtesse de Hièras ! Vicomte de Lantosque ! Baronnes de Beuil et de Fayence, Barons de Pertuis, de Dinha, de Chateauneuf, de Sant Estevens ! Seigneur de la Valette !

Portez haut vos bannières !

A tous ceux qui sont tombés plus ou moins gravement blessés. A vous ! Vicomtesse de Marignane ! A vous Baronnes de Martigues et de la Ciotat ! A vous Seigneurs du Cannet des Maures, de Sant Esteban les Orgès ! A vous aussi les vassaux fidèles, avec une pensée pour le Seigneur de Saint-Victoret !

A vous qui êtes tombés à mes côtés priez avec ceux qui partent pour rapporter la victoire à notre pays !

Que le Tout Puissant vous garde en vie !

_________________
Iskander
La proclamation vint dissiper tout doute ...

Avec une fausse note ... la Dame de Beausoleil n'était point citée ... elle avait été durement navrée également pourtant.

Morte ou grièvement blessée, la Dame de Marignane ... non, une Dame grièvement blessée, cette Dame-ci l'aurait vue chez les barbiers.

Morte, donc, la Dame de Marignane devait gésir quelque part ...

Iskander versa un gobelet de vin chaud à la Dame et lui tendit


Tenez. Buvez. Cela vous fera du bien.

Je suis désolé d'apprendre cette nouvelle pour votre ... amie ... parente ?

Si vous le souhaitez, je vous aiderai à la retrouver.

Indiquez-moi comment elle est, dans votre souvenir.

Laissez-les remonter. Pensez aux jours heureux.

Cela vous fera du bien aussi.

Et, si je l'ai vue, ou un autre ... je le saurai.


.../...
Callishane


Laisser sa soeur à Ais..
Continuer de se battre..

Grand cas de conscience..

Elle avait toujours pris soin de sa famille en premier..

Un coup d'oeil pour son brin de folie à ses côtés.
Sourire tendre..
Il comptait avant tout..

Les enfants lui manquaient..
Elle espérait bien revenir pour leur montrer son amour pour eux.
Qu'ils n'auraient pas fait trop de bêtises dans l'intervalle..
Qu'ils n'auraient pas trop grandi.. trop vieilli encore..

Innoncence?
Où es-tu?


Le combat avait été plus complexe cette nuit..
Elle avait reconnu le visage de la personne qu'elle avait affronté..
Les voyages formaient la jeunesse disait-on..
Qu'en était-il de la guerre?

Une fois le brouillard de la bataille estompé, elle avait cherché..
Cherché ses amis surtout..
Elle avait pu trouver ses proches..
Son époux, son beau frère, sa Moitié.. et quelques autres..

Mais en regardant partout un peu plus attentivement, elle comprit qu'il lui manquait aussi une présence essentielle..

Béliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!

Un cri du coeur..
Un autre..
Violent..


Où es tu???
Mon amie...


Pas un souffle de vent et pourtant..
Elle sentait la douceur..

Elle devait être restée à Aix..
C'était la seule explication possible...

Me laisse pas...
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