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[RP ouvert] Camp des Provençaux et alliés

Ledzeppelin


Une nuit sur les remparts de la ville d'Aix en Provence 1er au 2 février 1458

Les armées ayant fini de défiler sous les murs de la ville d'ou les présents et les blessés en convalescence les encourageaient du mieux possible ....

Noblesse en tête, bannières déployées, soldats de l'ost et volontaire civils. Tous partaient la joie au coeur. Seuls ceux qui restaient avaient la peur au ventre. Mais la Comtesse savait bien que la peur des combattants c'est autre chose encore. Celle qui fait mal, qui tétanise ou alors grandit le soldat.

Que la nuit est longue, le terrain ou les français avaient dressé leur campement est désormais désert.

Avant l'aube un cavalier arrive au galop, le cheval écumant, l'homme saute à terre et crie :


- Victoire !

_________________
Hersende
[Brignoles, le 2 Février 1458]

Lendemain de combats, encore... Ils avaient fauché les rangs ennemis cette nuit. Les armées françaises avaient été disloquées, pour la plupart. Une seule existait encore, dont les soldats se terraient, évitant les villages, de crainte de mourir.

Hersende repensait à cette soirée deux jours avant, quand Bellabs avait rejoint son armée dans la lance de Belissende_de_Biel. autour de ce feu de camp... Les mots qu'avait prononcés la jeune femme l'avaient touchée profondément. Hersende l'avait relevée et l'avait serrée dans ses bras sans rien pouvoir dire, étreinte par l'émotion.

Et ce matin... Bellabs se retrouvait chef de section : Belissende était tombée au cours de l'assaut de Brignoles. Victoire indéniable des Provençaux, certes, mais le prix en était lourd... D'autres aussi étaient morts ou blessés : Bloudas, Kara, Funny...

Encore du sang... il fallait que cette folie cesse!

Elle rejoignit Ledzeppelin dans la tente de l'Etat-Major et après une brève discussion, elle se mirent d'accord une proclamation à l'usage des chefs français. Quand ce fut achevé, Hersende demanda avant d'apposer son sceau à ce que le secrétaire relise le texte :


A l'Amiral Alcalnn et au Grand Connétable de France,
Nous LedZeppelin, Comtesse Légitime de Provence et Nous, Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales, devant la défaite des armées françaises et pour éviter toute nouvelle effusion de sang, vous proposons de cesser le combat.
Fidèles aux valeurs aristotéliciennes qui sont celles de la Provence et du Marquisat, nous vous tendons la main en signe de paix.
Fait à Brignoles, le 2 février 1458


Puis les deux femmes signèrent le texte et Hersende fit appeler un courrier.

Apporte cela au camp français, où du moins ce qu'il en reste...
_________________
Hersende de Brotel, Marquise des Alpes Occidentales
Al1
[Infirmerie d'Aix, le 2 Février 1458]

Toujours alité, Al1 voyait passer de nouveaux blessés, les nouvelles semblaient bonnes.
Il était fier des exploits de ses compagnons mais une étrange sensation lui étreignait le coeur.
A chaque blessé, infirmier ou visiteur il quémandait des nouvelles de son épouse.
Sans aucune réponse, remarquant des regards qui se détournaient, son désespoir augmentait à chaque instant.

_________________

Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
--_ombre_
Ils s'etaient mis en chemin sitôt le levé du jour ...Le soleil allait bientôt être à son zenith et tout le monde marchait silencieusement , on entendait que le cliquetis des armes , le bruit des sabots des chevaux et des boeufs tirant les charettes et les canons .
Ils savaient tous que cette bataille serait decisive et que le moral des troupes en dependait .
Ils savaient aussi que celà n'allait pas être facile et qu'il y aurait des blessés et des morts , mais c'etait le destin de chaque soldat , mourir pour ses convictions et pour sa patrie .

Beli avançait , le nez au vent , aspirant à plein poumons l'air vivifiant de sa chère Provence.
Ils avançaient rapidement et bientôt les remparts de la ville de Brignoles furent en vue .

Tout se passa très vite , ils fondirent sur les armées françaises basées hors de la ville . Les armes s'entrechoquèrent , les cris fuserent de part et d'autres .
Beli se battait avec acharnement ,elle avait hâte de retrouver son epoux resté alité à Aix .
Son épée etait rouge du sang ennemi , elle n'hesitait pas à charger et essayer de se frayer un chemin dans les rangs ennemis , n'ayant qu'une hâte c'est que l'affrontement se termine ..

Elle ne le vit pas fondre sur elle ....
Une douleur atroce penetra ses entrailles , elle ouvrit la bouche et ecarquilla les yeux de surprise .

Un goût de sang emplit sa bouche et son regard accrocha un regard plein de haine , il enfonça encore un peu plus la lame en ricanant .
Glissant lentement sur le sol , elle essaya de se relever , agrippant son épée desesperement , un voile sombre obscurci sa vue et elle retomba en arriere , le souffle coupé par la douleur .
Doucement elle sombra dans l'inconscience , sa derniere pensée fut pour son epoux , elle ne le reverrai jamais .
La guerriere n'etait plus ....
Alcalnn
Citation:
Moi Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, Amiral de France, Chancelier de l'Ordre de Saint Michel, à la soit disant Marquise de Provence, salut.

Qu'il soit su que si vous désirez déposer les armes, nous y verrons là un signe de bonne volonté de votre part et nous pourrons peut être envisager l'ouverture de la voie diplomatique. Il va de même pour les traîtres Génois.

Il est clair que vostre posture est des plus fâcheuse. L'Empire ne tolèrera plus désormais le moindre acte de vostre part. Ecoutez la voix de la raison et déposez vos armes.

Qu'Aristote vous vienne en aide,
A.

_________________
Bellabs
Une étreinte en signe de reconnaissance, une sensation forte qui donnait la chair de poule, un regarde de la belissande qu'elle avait compris à un mariage mondain, une affinité si particuliere....

C'était il y a deux jours, car à cette heure si bien des choses ont changé. L'attaque de brignoles quelle victoire, tout le monde cri, pleure de joie ou de douleurs avec la seule envie: que tout cela se termine. Heureux petit soldats qui obeissent sans réflexions, elle comprenait donc le pouvoir des érudits et des nobles gens sur les pauvres bétas qui n'ont d'yeux que pour ces nantis au pouvoir exorbitant. Parole néfaste, regard livide, aucune once d'humanité, juste de la chair à canon. Et elle se trouvait là, la dracenoise enragée, encouragée par sa suzeraine, marraine, soeur, amies, amant et la belissande inconnue. Elle eut une pensée pour azzaros sur la même ligne de mire s'approchant dans son armée des français et le combat, encore le combat. Terrible son de métal, de hurlement, d'agonies et de peur. Odeur de cadavre, de feu, de poudre, de sang et d'angoisse. Regard livide, apeuré, haineux, indécis et meurtris. Vengeance est le mot à la bouche de tous.

La rouquine donna quelques coups mais avait pour ordre de rester surtout près des canons, et elle préférait ne pas voir l'ennemi, ne pas voir à qui elle trancherait le cou ou transpercerait le coeur parce qu'au fond elle ne l'avait pas demandé la guerre. Elle observait ses camarades soldats civils, hommes, femmes courir sans penser et juste avec une seule envie : que tout cela se termine. Elle suivit des yeux la belle bellissande qui donnait avec rage coups dans tous les sens mais qui n'avait pas vu le dernier fatal. Un regard sinique méprisant du tueur qui retira avec jouissance l'épée du corps de la provençale. Bellabs n'en revenait pas, elle ne pouvait pas mourir, peut être que la blessure serait grave mais elle ne pouvait pas croire que la demoiselle avait rejoint le très haut. Elle ne pouvait pas non plus abandonée son poste pour aller voir la blessée, elle espérait qu'a la fin du massacre elle irait la récupérer....

A la fin du massacre, les corps gisaient bien trop nombreux et il était impossible de retrouver le corps de belissande. Elle alla donc voir les infirmiers pour qu'ils commencent à rechercher les survivant avec les soldats encore d'aplomb.
Quel dégout, et voila que la belle rousse se voit attribuer le poste de belissande dans un état encore inconnu, chef, bellabs chef à la place de la fille qu'elle espérait découvrir un jour les mystère.
Choquée: c'est l'état dans lequel elle allait continuer à se battre pour sa provence se disant que trop de sentiments néfastent s'ajoutaient en si peu de temps. Elle prirait pour que Christot l'empêche de sombrer dans une folie totale et de finir dans un asile ou un hospice.

_________________
Tchantches
Tchantchès, vieux, laid et sans presque plus aucune dent dans la machoire débarquait enfin en provence.

Plus d'un an plus tôt déjà les armées freançais l'avait empêché de venir aider la provence en difficulté.

Cette fois il était là, mais le travail semblait déjà presque fini.

Lui le fier Helvète, Fribourgeois, capitaine à l'armée Fribourgeoise et surtout fondateur et Sénéchal de la Noblesse Noire, n'allait pas tirer son épée contre les arrogogants françoys ?

Fi de la diplomatie, il fallait permétrer les libertés des provinces contre un empire lointain et si loin des aspiration des braves gens.

L'helvétie et la provence étaient soeurs il est heureux que ces deux peuples s'entraident.

Tchantchès fatigué du voyage, il n'était plus si vaillant que par le passé, alla se reposer dans les tavernes de Draguignan.

Il n'y rencontra presque personne.
L'ambiance dans le village étaéit triste.
Quand pourrait-il se battre et enfin quitter ce monde injuste ?
Le très haut allait bien enfin lui accorder ses grandes vacances tant désirées ?

Tchantchès débarassait son paquetage et montait dans la chambre de l'auberge "L'auberge du cheval blanc".

Le général Zefamousmitch lui tapa sur l'épaule.


- Tchan ça va ? Tu as l'air fatigué.

- ça ira Zefa, mais tu sais, passé 40 ans c'est dur d'être chevalier.

- Hé Tchan tu es increvable, et puis que ferait ta Noblesse Noire sans toi ?

- Sans moi la Noblesse Noire suivra la voie tracée par Aristote, il est le guide, pas moi.

Tchantchès le regarda droit dans les yeux.

Tu sais Zefa, pour moi, rien n'a plus d'importance que de trouver la porte de sortie de manière digne. Périr les armes à la main pour une noble cause, vaut mieux que de continuer à ne manger que des légumes écrasés dans de l'eau chaude.

Zefa se mit à rire et laissa le vieux Tchan installer son humble logis.

Qui sait, dmeain peut-être ils chargeraient encorue ensemble comme tant de fois auparavant contre le lion de Juda.
Al1
[Infirmerie d'Aix, le 2 Février 1458]

Toujours sans réponse, Al1 de plus en plus inquiet se leva en s'aidant de son bâton, il atteignit tant bien que mal l'écurie.
Oural et Alisé hennirent à son approche, il chevaucha difficilement sa monture, lui murmura

Brignoles

Alisé se mit doucement en mouvement, suivie comme son ombre par Oural.

[Brignoles, le 3 Février 1458]

La nuit lui sembla une éternité, son corps n'était plus que douleur en arrivant sur le champ de bataille.
Ses yeux brouillés ne distinguaient qu'un immense charnier, l'odeur était pestilentielle.
Al1 glissa péniblement d'Alisé, une seule pensée dans son esprit
Beli
Il n'entendait aucun bruit , aucun gémissement , la mort était partout et les charognards commençaient leur oeuvre.
Prit de panique il ne pouvait admettre qu'elle n'était plus et que son corps allait être déchiqueté.
Rassemblant ses dernières forces il se mit à crier son nom , de plus en plus fort

Beli
Belii
Beliii

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Epoux comblé de la belle et tendre Belissende
Zefamousmitch
Draguignan et puis après? Un jour avant d'arriver ) Draguignan, la nouvelle était parvenu par pigeon : les armées françaises avaient été anéanties par une coalition d'armées provençales et gênoise... Les soldats helvètes arrivèrent donc dans une ville de Draguignan calme et sereine, confortée par cette grande victoire.

Bien que Zefamousmitch et les soldats helvètes étaient contents pour les provençaux, il n'en avait pas moins l'amertume de ne pas avoir chargé à leurs côtés pour égorger quelques françois.

Installée dans une taverne comme à leur habitude, la petite troupe helvète se reposa de sa longue route en attendant qu'on leur offre enfin l'occasion de se défouler sur la tête de quelques français.

Mais la déception était là... Zefamousmitch interpella Tchan avant qu'il ne monte dans sa chambre :


Ben mon pauvre Tchan, je crois que le Très Haut prend un malin plaisir à te laisser vivre... Tu vas finir par y avoir droit à ta soupe de légumes écrasés...

Mais allez... Avec de la chance les français ne resteront pas sur cette monumentale humiliation et nous enverront de toute nouvelle têtes toutes fraiches à trancher!!!

Tiens!!! Je vais me boire une chope en l'honneur des courageux gaillards qui viendront se faire trucider en Provence!!! Que le Très Haut guide leur pas jusqu'au fil de mon épée!!!


Se faisant, Zefamousmitch commanda une chope au tavernier qu'il but à grandes gorgée.
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Ancien maire de Fribourg
Miladyw
[Aix : nuit du 3 au 4 février 1458]

Elle était déterminée, il fallait agir et plutôt de bonne humeur. Comme si un soleil avait illuminé sa journée la réchauffant de l'intérieur. Elle posa son épée qu'elle avait nettoyé plus tôt dans la journée ne supportant pas la vue du sang sur la lame, n'aimant pas l'idée d'avoir tué même si elle l'avait fait pour ses idéaux.

Elle continuerait à le faire d'ailleurs car la Provence en valait la peine. Première chose à faire enlever de nouveau sa houppelande, le blanc étant trop repérable dans la nuit. Elle serait donc vêtue de noir de la tête aux pieds et en braies plus pratique en cas de combat et pour les déplacements.

Voilà, Mila était prête, elle quitta le campement pour la ville allant d'abord voir à rencontrer des amis en taverne.

**********************

Elle revint ne sachant trop quel état d'esprit adopter. Mila avait passé une bonne partie de sa soirée hors du campement, dans les tavernes de la capitale discutant non sans prêter intérêt aux conversations d'ailleurs...

Elle avait ensuite rejoint les autres d'un pas trainant....

...le jour allait commencer à se lever quand elle atteint les campements provençaux. Elle vit la tente de l'Etat Major et songeant à la Comtesse et la Marquise elle tenta en vain de faire un peu le point sur les évènements de ces derniers jours mais trop de choses se bousculaient en elle.

Soupirant elle contourna une tente où son pas semblait jusque là la transporter, en fait regardant les étoiles parsemant le ciel, sans doute n'avait-elle qu'avancé droit devant sans vraiment faire attention.

Le doute... c'est ce qui l'animait le plus et qui lui avait toujours permis d'avancer. En serait-il toujours autant ? Elle l'espérait en cet instant.

Elle aperçut alors la tente où elle espérait qu'il soit déjà. Et s'il était encore sur le chemin du retour... Peu importe ! Elle l'attendrait en ce cas. Elle voulait juste sentir ses lèvres sur les siennes et s'endormir près de lui quelques heures... avant de reprendre ses interrogations.

Elle entra.

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Tchantches
Tchantchès se leva un peu reposé.
La veille il n'avait rien pu voir, la ville de Draguignan semblait morte et personne ne se trouvait en taverne quand il était passé ensoirée pour chercher un endroit acceuillant.


- Toujours pas d'ordre, sommes nous vraiment venu nous battre ?

Il se prépara donc à aller au village prendre un emploi.
Il vit Zefa qui a moitié nu se lavait dans un baquet.
Il remarqua que Zefa avait presque autant de cicatrices que lui sur la squrface du corps qu'il avait un peu opulent tout de même, très différent de la maigreur rigoureuse et sèche du viel homme.


- Bon Zefa, je vais en ville.
A défaut de manier l'épée, je vais aller labourer et semer un champ de maïs.
Faut que je garnisse un peu ma bourse, le voyage fut long et rapide sans haltes.
Il sont drôle ces provenceaux, ils devraient nous intégrer, car les français ne vont sûrement pas les laisser se reposer sur leurs lauriers.

Si nous n'avons pas de nouvelles demain, prenons une décision.
--_ombre_
[Brignoles, le 3 Février 1458]

Etendue , mortellement blessée , elle ne ressentait plus rien .
Ni la douleur qui l'avait terrassé , ni la chaleur du soleil qui l'avait brûlé le jour , ni le froid qui avait transi son corps la nuit .

Elle voguait entre l'inconscience et la réalité , sa main serrant encore le pommeau de son épée , comme si elle voulait se raccrocher encore un peu à la vie .
Une vive lumiere approchait lentement d'elle , son corps ne reagissait plus mais son esprit etait encore là , il enregistrait , vivait ...

On dit que quand la mort approche on voit defiler sa vie , ce fut le cas pour Beli , elle revit son enfance , ses parents , ses grands parents , leur exode a travers le royaume , leur mort aussi , puis son arrivée à Forc , les personnes qui l'avaient acceuilli , ses ami(e)s , son tendre ami Max , son mariage , son epoux Al1 , elle revivait tout et inconsciemment les larmes coulaient sur ses joues noircies et rouge de sang seché.
Ils avançaient vers elle , ses parents lui tendaient les bras en souriant , l'appellant ....Beli ... Beli .....Beli !

Elle voulait leur repondre ...Je suis là , regardez !! Je suis là !!...
Mais aucun son ne sortait de sa bouche , sa gorge brûlait , son corps brûlait .....
Le long tunnel de lumiere approchait de plus en plus , ses parents approchaient l'appellant de plus en plus fort , l'appel de son nom se faisait de plus en plus insistant .... BELI .....BELI .....BELI !

Instinctivement ses lèvres dessechées murmurèrent ....Ici !! Je suis ici !!!
Ses doigts lachèrent l'épée , remuérent , tatonnerent , jusqu'à trouver un petit cailloux ... Doucement elle frappa l'épée avec voulant que ses parents la trouve , qu'ils la prennent dans leur bras , qu'ils l'emmenent avec eux ......
Iskander, incarné par Istanga
Aix, nuit du 3 au 4 février





Nous étions au pied du rempart.



Les ordres avaient été donnés : partir à l’assaut du château, en déloger les traîtres …



Il y avait en ville comme une odeur de bûchers, un air de vengeance joyeuse … nombreux étaient ceux qui anticipaient la victoire … victoire facile, assurément, après tant de succès !



Iskander frémit.



On avait monté mes gibets … assemblé les fagots … préparé la poix … ils ne s’en cachaient même pas.



Mieux vaudrait mourir dans la prise de ce château … les survivants vivraient des choses horribles …



L’odeur de chair brûlée … un cochon qu’on grille … le cri … l’égosillement … derniers sons inhumains de l’âme …



Iskander eut la nausée.



Il pria un bref instant les esprits … et n’y parvint pas.



Juste une pensée … fuyez … fuyez tous, pour vos vies, pour vos âmes, pour votre descendance … fuyez … pour votre fille pour …



Ses pensées se perdaient. Ses pensées le perdraient.



Douleur …



Un coup de coude…. Reviens à la réalité… Oui … Oui, je suis là.



Les ordres.



Coutiliers en avant … le fifre aussi. Nous devions prendre pied sur la muraille, sécuriser cette tour dont j’avais déjà oublié le nom, nouer des cordes à nœuds et permettre aux autres de monter.



Quatre lames chacun … à enfoncer dans les interstices des moellons. Nous devrions grimper à bout de bras.



Et en silence.



Dehors … tout l’Ost attendait le succès de notre entreprise.



Nous semblions si peu nombreux pour cet assaut …







La montée fut pénible.



La corde à nœuds était lourde. Le glaive court et la targe dont on nous avait équipés pensaient aussi.



Nous progressions lentement. Le mortier n’était pas aussi friable que prévu. Les lames avaient du mal à s’y forer un passage assez profond pour soutenir notre poids…



Tous les muscles étaient tendus par l’effort.



Coup après coup. Coudée après coudée, nous gravissions.



Puis … le vide. La courtine. Enfin.







L’ordre silencieux de se déployer.



Course dans la nuit.



Personne ?







Un ordre claqua, chuchoté : laisser ma corde à un sergent, partir en avant, … égorger tout qui passe.



Iskander se débarrassa, puis s’enfonça dans la nuit, la lame charbonnée au clair, noir dans le noir … il s’avança, se retenant de respirer, les pieds nus sur la pierre froide.







Un mouvement.



Saut, puis réflexe rapide… le souffle d’une lame qui passe.



Un feulement.



Assaut brutal, de tout son poids … le bouclier en avant percute un corps … grognement …



Roulement … un coup de griffes … douleur au visage … goût de sang.



Roulement encore … coup … sa lame s’envole … résonne en rebondissant sur le sol.



Lutte sauvage à terre … ma lame fend, pique … ne trouve que le vide … mon bouclier rencontre une tête …



Hoquet …



Roulements … le genou sur un bras … juché sur ma proie … un feulement… ma main recouvre sa bouche … ma lame sur une jugulaire …



Une femme … une odeur de femme … l’humidité de son souffle dans ma main serrée …



Un parfum connu.



Vision d’un sourire espiègle, d’un rire désinvolte et sincère … Istanga … non … NON !



Le souffle … la vie, palpitante dans la gorge … le soulèvement rapide de la poitrine …



La tuer serait miséricorde … non …



Nous savions tous deux que nous pourrions en arriver là … ce que nous devrions faire … je ne pouvais pas … je devais … la mort de ma lame serait miséricordieuse, douce comparée au reste …



Un chuchotement.



« Dame Istanga … »



Une larme … je ne pouvais pas …



Dehors, le bûcher … Torchesac … tout ce qu’ils lui feraient si je la ramenais en vie …



J’appuyai la lame. Prendre sa vie … je devais prendre sa vie …



Je devais le faire, pour elle …



Chuchotement doux.



« Je vous emporte en douceur, là-bas ... »



Douleur terrible dans la main … cri étouffé.



Le souffle qui s’échappe.



Puis un mouvement … Darius … j’avais oublié Da…
Istanga
Aix en février, nuit glauque

Samuel m'a prévenue. Cette nuit, cousine! le château.
Voila qui me changera des sempiternelles révoltes matées sans souci.
Du gibier un peu plus gros.
Comme mes panthères, mes narines frémissent à cette idée.

En faction sur les remparts, je me dissimule, furtive furie, dans l'ombre d'un mur.
Un bruit.
J'émets un feulement, lance un poignard aiguisé.
Cible ratée.

Un poids s'abat soudain sur moi, ferraille. Souffle coupé, je roule, je sors mes griffes acérées. Une goutte de sang tombe sur le coin de mes lèvres. Goût de fer.

Corps à corps. Difficile pour moi de tenir. Nos ébats s'éternisent. Je me débats sous l'assaut, évite les piqûres des lames, un moment.
Je lâche prise, peu à peu.

"Dame Istanga..."

Sa voix.

Dois-je me laisser aller? Lui le pense.

« Je vous emporte en douceur, là-bas ... »

Sa main sur ma bouche, tuant mes mots.

Iskander.

Puis la main quitte mes lèvres, le corps s'amollit.
Darius, mon petit Darius, tu l'as assommé.

Je m'asseois, le corps brisé par le combat, reprend souffle quelques instants puis demande au gamin de lier les mains de mon assaillant.

Ce dernier reprend ses esprits. Darius a été tendre.
Je m'approche du berger, le regarde dans les yeux :


Je vous avais prévenu, pour le feulement...

Dites, vous l'auriez vraiment fait?

Vous m'auriez tuée?


_________________
C'est toute l'histoire de ma vie.
Ledzeppelin
Ca devient grotesque ! Ne pourrissez pas les RP des autres.




Après les nouvelles de la victoire, Led ne prend pas le temps d'attendre l'arrivée des hommes.

Il fallait vite penser à la suite. Le château ? Les autres armées ennemies ? Les prisonniers ? Hmmm ! Encore plein de décisions à prendre.

Jeudi matin, crise de fou rire. Un courrier d'un membre du Prime-Chancelier Impérial lui apprend qu'ils ont attaqué les armées Françaises. Led en défensive devant Aix est tombée sus les coups des envahisseurs français, comment cela peut-il être vu comme une attaque ? Puis des critiques contre le Cardinal Camerlingue traité comme un traître, lui ? le numéro 2 de Rome après Sa Sainteté qui n'a jamais parlé de la Provence et qui y a même longtemps vécu d'ailleurs. La Comtesse de Provence augure mal de la suite des événements, si même des gens évoluant dans l'entourage diplomatique se mettent à travestir la vérité. Elle rit encore ... attaquer les Français .... elle est bien bonne ... Les Français lui ont-il demandé quelque chose ? Rien ! Ultimatum qu'elle n'a même pas lu et VLAN !

Intense discussion à l'Etat-Major ... Révolte - Assaut. Ne pas tuer des Provençaux, même traîtres. On va se planter ! C'est inévitable ! Mais la Marquise et la Comtesse ne le sont-elles pas de tous les Provençaux ? Même des traîtres ? Impossible de réussir une révolte .... Bah ! Ca les occupera ... entretiendra la peur .... l'angoisse, les nuits sans sommeil ... encore et toujours ...

Les maréchaux ne sont pas payés les 20 écus promis .... ils finiront par se lasser. Et puis ? A-t-on besoin du château tout de suite ? Vraiment ? Rien ne leur obéit de toute façon à eux .... un groupe de fantoches et de marionnettes. Grimaçantes ces marionnettes ... de celles qui font peur et sont là pour entretenir la peur.

Oui la révolte échouera ... Mais Hersende et Led auront prouvé que le sang de leurs frères leur est précieux malgré tout. Elle échouera .... mais les morts qui sont déja tombés? Seront-ils morts pour rien ? Cruauté ! Réfléchir ... prendre une décision ... Les morts fidèles ... impossible ... grosse erreur ! En prenant connaissance par la femme d'un prisonnier de Brignoles des félicitations reçues par les soldats de la part du Dahut lui fait honte d'avoir voulu ménager de telles personnes.

Hooo ! Elle apprend soudain par un courrier qu'elle est mise en procès. Escroquerie ... vider un mandat ? Explosée de rire la Comtesse ... Impossible à prouver, car faux. Sa bourse serait-elle assez grosse ? Elle fait le compte des procès ... 19 déja. Hmmm ! Ils ont pas encore battu son propre record. Mais pas loin ... Sourire narquois aux lèvres, la Comtesse termine avec la réunion et retourne se rendre dans le camp voir si tout va bien chez les soldats..

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