Lexhor
[Brignoles, soir du 28 janvier 1457. Camps d'ordonnance française]
Un clairon qui résonne dans le camps. Un crieur qui l'accompagne.
"Le Duc d'Orléans sonne le rassemblement des troupes! Que tout le monde se rende immédiatement au centre du camp!"
Le Duc en question fronçait les sourcils à chaque coup de clairon qui beuglait dans ses oreilles. Un regard noir au claironneur. Etait-il obligé de jouer si fort et dans ses oreilles?
Quoiqu'il en soit il était là, au centre du camp, malgré ses blessures, une lettre à la main. Les soldats arrivaient au fur et à mesure. Lorsque tout le monde, du moins en apparence, fut bien là, il demanda le silence avant de prendre la parole.
Soldats! Frères et soeurs d'armes. Vous allez ce soir menez une bataille qui pourrait se révéler décisive. Aussi, le Grand Maître de France, son Altesse Armoria de Mortain, Princesse de France, a tenu à vous adresser un message. Ce message est entre mes mains. En voici la teneur.
S'éclaircissant la voix, il tenta de prendre un ton des plus solennel. Une voix un peu classe quoi. Qui s'accorde avec la teneur du discours et qui foute les poils en l'air.
Un clairon qui résonne dans le camps. Un crieur qui l'accompagne.
"Le Duc d'Orléans sonne le rassemblement des troupes! Que tout le monde se rende immédiatement au centre du camp!"
Le Duc en question fronçait les sourcils à chaque coup de clairon qui beuglait dans ses oreilles. Un regard noir au claironneur. Etait-il obligé de jouer si fort et dans ses oreilles?
Quoiqu'il en soit il était là, au centre du camp, malgré ses blessures, une lettre à la main. Les soldats arrivaient au fur et à mesure. Lorsque tout le monde, du moins en apparence, fut bien là, il demanda le silence avant de prendre la parole.
Soldats! Frères et soeurs d'armes. Vous allez ce soir menez une bataille qui pourrait se révéler décisive. Aussi, le Grand Maître de France, son Altesse Armoria de Mortain, Princesse de France, a tenu à vous adresser un message. Ce message est entre mes mains. En voici la teneur.
S'éclaircissant la voix, il tenta de prendre un ton des plus solennel. Une voix un peu classe quoi. Qui s'accorde avec la teneur du discours et qui foute les poils en l'air.
Armoria a écrit:
Hommes et femmes du Royaume de France, et vous, nos alliés loyalistes,
Bien long loin de vos foyers. Et pourtant, vous êtes toujours là, luttant avec une bravoure qui force le respect. Parce que vous avez la loyauté chevillée à l'âme, parce que vous savez que la cause que vous défendez est juste. Il ne se passe pas un jour sans que mes prières ne vous soient dédiées, vous qui n'avez écouté que votre devoir.
Mais vous n'êtes pas seuls. Non, vous n'êtes pas seuls !
Des provinces du sud, arrivent vos renforts. Des armées se lèvent pour venir vous aider. D'Italie, une armée itou, qui saura tenir en respect la félonne Gênes. Et si je suis au loin, tenant la promesse que j'avais faite au retour de Genève, ma pensée ne vous quitte pas.
En luttant aux côtés des Provençaux loyalistes, c'est un autre avenir que vous dessinez, pour le Royaume, pour l'Empire, pour la Provence elle-même. Nous sommes fiers de vous. Et par Dieu, vous le pouvez être aussi ! Dans quelques heures, quand vous chargerez les rangs ennemis pour soutenir les efforts des loyalistes qui ont osé se révolter contre la félonnie dans laquelle ils avaient été plongée, faites-le tête haute, faites-le avec toute la dignité, tout le courage dont vous m'avez prouvé que vous les possédez, ô combien ! Que les blessés joignent keur prières aux miennes, et qu'ainsi, Dieu veille sur vous.
Hommes et femmes du Royaume de France, et vous, nos alliés loyalistes,
Bien long loin de vos foyers. Et pourtant, vous êtes toujours là, luttant avec une bravoure qui force le respect. Parce que vous avez la loyauté chevillée à l'âme, parce que vous savez que la cause que vous défendez est juste. Il ne se passe pas un jour sans que mes prières ne vous soient dédiées, vous qui n'avez écouté que votre devoir.
Mais vous n'êtes pas seuls. Non, vous n'êtes pas seuls !
Des provinces du sud, arrivent vos renforts. Des armées se lèvent pour venir vous aider. D'Italie, une armée itou, qui saura tenir en respect la félonne Gênes. Et si je suis au loin, tenant la promesse que j'avais faite au retour de Genève, ma pensée ne vous quitte pas.
En luttant aux côtés des Provençaux loyalistes, c'est un autre avenir que vous dessinez, pour le Royaume, pour l'Empire, pour la Provence elle-même. Nous sommes fiers de vous. Et par Dieu, vous le pouvez être aussi ! Dans quelques heures, quand vous chargerez les rangs ennemis pour soutenir les efforts des loyalistes qui ont osé se révolter contre la félonnie dans laquelle ils avaient été plongée, faites-le tête haute, faites-le avec toute la dignité, tout le courage dont vous m'avez prouvé que vous les possédez, ô combien ! Que les blessés joignent keur prières aux miennes, et qu'ainsi, Dieu veille sur vous.
Il fit une pause pour reprendre son souffle, puis, baissant la missive, prononça d'une voix vive et puissante les derniers mots.
Armoria a écrit:
Parce que l'honneur et le devoir sont les plus belles causes, hardis, soldats des troupes de France ! Montjoie Sainct Bynarr !
Armoria de Mortain
Armoria de Mortain
Alors que la mayonnaise avait bien prit au sein des troupes euphoriques, il laissa un instant les braves s'exprimer.
Il est évident que nous nous joignons tous, chefs d'armées et grand officiers, feudataires actuels et passés, à ces sages paroles.
Soyez fiers de vous. Votre courage et votre comportement ont été exemplaire. Et c'ets ce qui nous mènera à la victoire. Je ne vous promet rien, ni la gloire ni la fortune, mais simplement l'accomplissement de la volonté de Dieu.
Nous allons rétablir l'ordre, aux côté des fiers provençaux féaux à leur Empereur cousin de notre Roy. Nous allons mettre un terme au Marquisat Félon et venger les provinces du sud de la France qui n'ont que trop souffert des exactions commises par toute la mauvaise graine que peut abriter le Marquisat.
Ce soir vous allez prendre les armes! Votre force et votre bravoure viendront à bout de l'ennemi!
Pour le Roy!
Que le Très-Haut vous ait en sa Sainte Garde et qu'Aristote guide vos lames!
Conscient que les heures à venir allaient être déterminantes, il se retourna vers ses compagnons et amis. Des accolades et des regards échangés. L'instant était chargé d'émotion.
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