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Loups à Sang pour Sang

Elainedetroy
Les douleurs étaient cette fois-ci particulièrement fortes. Elayne se retenait de gémir pour ne pas accentuer l'inquiétude de Valnor. Lui qui était si heureux de cette grossesse tant attendue ! Lui qui désespérait d'être un jour père ! Trop de travail, si peu de repos pour la vice-chancelière et intendante de l'Alliance du Centre. Trop de voyages en calèche entre les différents châteaux. Et puis le souci de guérir l'inconnue, mais surtout la culpabilité de lui mentir. Elle aimait son comté mais ne supportait pas la malhonnêteté. Elle adorait son époux mais il lui était difficile de le savoir aussi manipulateur. De plus, elle s'était prise d'affection pour cette jeune personne si vive mais aussi si douce. Elle en était même arrivée à oublier qu'elle était une combattante et la considérait comme sa propre cousine. Elle s'était habituée très rapidement à sa présence et n'osait penser au jour où celle-ci repartirait. Profiter du moment présent !

Une douleur plus fulgurante qu'une autre. Elayne laissa échapper un petit cri et ne put dissimuler la larme qui se mit à rouler sur sa joue. Elle tendit la main à Valnor pour qu'il s'approche puis lui souffla à l'oreille.

- Aristote nous punit, mon Aimé.
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Debrinska
Touchée par le VIF!

Debrinska rentre dans les écuries.pour s'occuper comme à son habitude des juments qui vont mettre bas, ou des animaux malades!
Sa façon à elle de se faire admettre par les compères et les commères au service des gens du château...

Les seules nouvelles qu'elle a de l'extérieur et des Libertad, c'est les touchers par le vif avec ptit'Loup... et celui-ci lui fait comprendre qu'il file le parfait amour avec Néa qui sait si bien faire les gratouilles! Et même! il semble prendre plaisir à lui faire comprendre que si elle et Muad ne reviennent pas très vite...il pourrai bien suivre Fab et sa bande ....Pure provocation, elle le sait bien, mais quand même..le temps commence à peser.

Et puis aussi depuis une semaine, les journée ne sont plus si froides... Oh..ce n'est pas encore le printemps, peu s'en faut... mais l'hiver semble prendre un temps d'arrêt...bientôt, elle ne saura plus qu'inventer pour rester dans la petite pièce attenante au dortoir des servantes ou Jenhan l'a fait prendre ses quartier avec la complicité du personnel du Castel!

Mais ce matin-là. au moment ou elle pousse la porte des stalles, une vision la transperce... une femme qu'elle en connaît pas, lutte pour maintenir un enfant en vie....brusquement, alors que debrinska se sent transpercée de douleurs, qu'elle doit lutter pour ne pas se noyer dans des eaux tumultueuses, ne pas se laisser engloutir par les flots teintés de rouge.....tout s'arrête, elle peut reprendre son souffle...Puis la vision revient, très forte auréolée de bleu...et les chevaux , surtout une pouliche la touche par le vif....

-Amie.....petit....partir....mort....."

Doucement, Deb relève la tête et regarde... la pouliche de la Châtelaine tend son esprit vers elle et lui communique le message qu'elle vient d'entendre!

Elle fait demi tour, court dans la neige ramollie vers les dépendances du château. Elle monte quatre à quatre dans sa soupente....charge son coffre de médecin et pour sortir de la pièce en bousculant Fanchon, une soubrette de ses amies....Celle-ci, l'agrippe par son pourpoint, la retient et lui dit....

-TU NE PEUX PAS PARTIR COMME CELA....notre Dame est au plus mal, elle va perdre l 'enfançon qu'elle porte.... Baudoin est à la porte pour te conduire auprès d'elle!

Ainsi, le vif ne l'a pas trompée....

"-Fanchon, je suis Baudoin pour courir vers elle...!
Toi de ton côté, fouille dans mon coffre et apporte moi le bliaud blanc qui est emballé dans une pièce de lin parsemée d'herbes sèches...et tu me fais apporter de l'eau, un barsero et des pots pour la faire bouillir, ainsi qu'un grand cuviau....Et tu vas quérir la gouvernante dont tu m'as parlé, celle qui s'occupe de la Dame et qui a connaissance des plantes....!


Elle quitte la chambre sans plus attendre et se heurte à Boudoin, sans lui laisser le temps de parler, elle lui tend son lourd coffre et lui dit:

_Venez, Messire , conduisez.moi, il n'y a pas de temps a perdre!
_________________
Debrinska
Dans la salle à manger

Le pas de course Baudoin résonne dans les couloirs. il sonne sur les pavements comme le glas des espérances du château! En pendent lui fait écho la course plus agile et plus fluide de Debrinska... petit tintement d'espoir...

"arrivera, arrivera pas".... course contre la mort pour sauver une vie avant la naissance ....

Peu habitués à voir courir leur supérieur, et encore moins avec une jeune femme à ses trousses..les gardes ont un instant d'hésitation... mais un regard du Chef suffit à leurs faire ouvrir les portes de la salle à manger!

Deb jette un regard circulaire à la pièce, juge d'un coup d'oeil ... les protagonistes du drame.... elle reconnaît selon la description qu'elle en a eu Ermesine....elle en déduit que l'autre dame est la châtelaine dont lui a parlé Fanchon!

Elle remarque aussi l'homme à la silhouette imposante qui se tient vers la Dame! Mais sans lui prêter la moindre attention... elle se précipite vers la futur mère poussant Messire Valnor de côté....

Une main sur le front moite, les doigts sur le poignet pour compter les pulsations..La chirurgienne sourit à la jeune femme...

Bonjour Dame, je suis Debrinska,,, je suis chirurgienne ...dans mon pays ... je suis prêtresse et suis rattachée au culte de la Mère.

Deb sourit tendrement...Ce la veut dire que je suis destinée, a m'occuper des futures mères et de leur futur bébé !

Vous permettez Dame que je vous examine....

Lorsque la Dame fait un mouvement pour bouger, à la crispation des mains de la jeune femme sur son ventre, Deb se rend compte que la situation demande urgence!

Dame dit elle en se tournant vers l'autre femme..., faites débarrasser la table des restes du repas.et surtout que les valets la nettoient avec de l'eau bouillante et du vinaigre...vous messire Baudoin, allez aider Fanchon et les autres à apportez ce que j'ai demandé...et envoyez Jenhan.quérir la vieille dame qui s'occupe de l'herboristerie,,, votre gouvernante, Seigneur, je crois

Pour la première fois Deb semble prêter attention à Valnor...

Allons, Seigneur, nous n'avons plus le temps de badiner... prenez votre dame dans les bras et portez la sur la table....

De son côté, elle prépare une décoction qu'elle fait boire à la malade....
Une fois celle-ci installer sur la table, elle la couvre d'une chaude couverture et attire le Maître de lieu dans un coin!

Messire, vous devez me faire confiance entièrement confiance...même si vous ne comprenez pas ce que je vais faire....même si vous désapprouvez... il en va de la vie de votre femme .... et de votre fils!


Je ne vais rien faire qui puisse nuire, je ne vais pas aller contre vos valeurs..même si nous n'avons pas le même Dieu!

Je ne vais rien exiger en échange, mes croyances me l'interdisent...la seule chose que je demande, c'est un peu de pain et ma liberté... et celles des hommes et femmes qui pourraient..être retenus par vous contre leur
volonté ! mais quoi que vous décidiez je vais essayer quand même de sauver l' Espoir de ce Château si ma Déesse est d'accord!


Pendant qu'elle parle avec le Comte, les servantes et les valets se sont affairés à apporter se qu'elle a demandé!

La gouvernante arrive aussi avec un plein panier de pots remplis d'onguent et de tisanes.... elle a un mouvement de recul en voyant Deb... mais son dévouement envers sa maîtresse est tel qu'elle accepte que sa science soit impuissante.

Debrinska...demande au Comte de faire sortir ses serviteurs.... elle dit seulement se tournant vers Les Dames et Sieur Le Comte Valnor!

la situation est grave... si je n'agis pas immédiatement, elle va perdre le bébé et peut être la vie....je vous avertis que nous avons deux solutions une très aléatoire... la prière, les tisanes. le repos. mes mains qui ont le pouvoir d'arrêter l'hémorragie pour le moment et les médicastres que je peux concocter pour continuer à stopper le sang en espérant que cela fonctionne... mais la dame ici présente vous dira comme moi que ce n'est pas garanti!
dit-elle en se retournant vers la duègne!

L'autre solution dont je me porte garant...consiste à me laisser pratiquer L'ART...c'est une méthode de soins qui me permet par l'esprit de soigner les dégâts causés... si vous acceptez cette solution pour que votre femme mène sa grossesse a son terme...je vous donne ma parole que vous aurez un fils...je suis prête a rester en otage jusqu'à ce que cela se réalise!
Mais , vous ne devrez jamais dévoiler ce que vous aurez vu ici... et si vous acceptez vous allez devoir m'aider!


Votre gouvernante par sa connaissance des plantes du pays....vous Dame et la personne que je ferai quérir après comme catalyseurs et vous Messire Valnor et votre Chef Baudoin... comme piliers de force...

N'ayez crainte, Messire , pas une once de l'intimité de votre épouse ne sera dévoilée pendant cet acte si vous le choisissez!

pour l'instant , elle dort son corps se repose... vous avez le temps de deux Paters et un Ave pour vous décider...et surtout ne la bouger pas... j'attends votre décision dans le couloir!
--Nanoue




Nanoue entra toute essoufflée. Elle avait essayé de faire aussi vite que ses vieilles jambes le lui permettaient. Ce qu'elle redoutait le plus était arrivé. Jehan venait de l'avertir qu'elle devait intervenir rapidement et que la « sorcière », c'est ainsi qu'elle la nommait, était déjà auprès d'Elayne.

Nanoue avait entendu parler de Debrinska, de la façon dont elle soignait les animaux, de la manière dont elle avait acquis une certaine renommée. Jehan ne tarissait pas d'éloges pour cette jeune femme paraît-il fort belle et mystérieuse, tout comme tous les soldats du château. Pff ! Les pauvres, à croire qu'ils ne voyaient jamais de femmes ! Pourtant ce n'est pas ce qui manquait comme mignonnettes parmi les servantes ! Même son Gunzhausen ne lui trouvait aucun défaut. Elle n'avait pas son pareil pour soigner les chevaux et elle savait leur parler, qu'il disait ! Et puis quoi encore ! Pourquoi pas aux loups ! Tiens, est-ce qu'elle parlait à Luna pour lui dire d'arrêter d'être aussi gourmande ? Certainement pas ! Parce que des biscuits avaient encore disparu ce matin.

En entrant, avec son panier empli d'herbes et d'onguents, elle eut un mouvement de recul. Trop de monde dans cette pièce ! Beaucoup trop de monde ! Et puis que fait son Elayne sur la table bien inconfortable ! Elle semble dormir. Ou bien … Non, elle ne peut pas mourir. Elayne doit vivre. Nanoue ne veut pas perdre son Elayne qu'elle a élevée, protégée. Elle a déjà perdu Ric. Pitié Aristote, pas Elayne ! La couverture qui recouvrait la comtesse se soulèva doucement. Soulagement.

Aux côtés d'Elayne, la jeune inconnue qu'elles ont sauvée. Une bien gentillesse personne mais singulière, peu portée sur les tâches féminines et plutôt encline aux arts de la guerre. Nanoue est perspicace. Elle a vu les yeux d'Hermine devant les entraînements des gardes. Elle a vu son peu d'intérêt pour la broderie. Elle l'a vue respirer l'air pur du dehors et étouffer dans le château. Et puis ce crâne rasé ! Et puis la couleur des ses vêtements ! Et puis son allure martiale ! Une cousine du Comte ? Elle a des doutes. Quoique avec les origines slaves du maître de maison, il faut s'attendre à tout. Mais quand même ! Son instinct la trompait rarement ... Enfin, ce n'est pas son problème. Elle n'est qu'une gouvernante ! Le Comte la considère comme sa cousine … Alors !!!

La « sorcière » parle au Comte. Que lui dit-elle ? Il ne faut pas qu'il se laisse abuser. Le pauvre a déjà l'esprit tout retourné. Nanoue s'approcha rapidement.


Citation:
la situation est grave... si je n'agis pas immédiatement, elle va perdre le bébé et peut être la vie....je vous avertis que nous avons deux solutions une très aléatoire... la prière, les tisanes. le repos. mes mains qui ont le pouvoir d'arrêter l'hémorragie pour le moment et les médicastres que je peux concocter pour continuer à stopper le sang en espérant que cela fonctionne... mais la dame ici présente vous dira comme moi que ce n'est pas garanti!


Nanoue allait répondre qu'elle allait tout faire pour sauver son Elayne, qu'elle allait tout faire pour ne pas qu'elle meure. Par contre, elle sait que pour cela elle devra sacrifier l'enfant. C'est ou la mère ou l'enfant. Et Nanoue n'hésitera pas à choisir, et ne le dira pas à son maître. Le Comte adore son épouse mais désire plus que tout au monde un fils. Elle ne veut le fâcher, elle ne veut pas non plus qu'il soit obligé de prendre une décision qu'il regrettera forcément un jour. Alors la décision, c'est elle qui va la prendre ! Elle ouvrit la bouche, mais déjà « la sorcière » a ensorcelé l'assemblée en l'empêchant de répondre.

Citation:
L'autre solution dont je me porte garant...consiste à me laisser pratiquer L'ART...c'est une méthode de soins qui me permet par l'esprit de soigner les dégâts causés... si vous acceptez cette solution pour que votre femme mène sa grossesse a son terme...je vous donne ma parole que vous aurez un fils...je suis prête a rester en otage jusqu'à ce que cela se réalise!
Mais , vous ne devrez jamais dévoiler ce que vous aurez vu ici... et si vous acceptez vous allez devoir m'aider!

Votre gouvernante par sa connaissance des plantes du pays....vous Dame et la personne que je ferai quérir après comme catalyseurs et vous Messire Valnor et votre Chef Baudoin... comme piliers de force...

N'ayez crainte, Messire , pas une once de l'intimité de votre épouse ne sera dévoilée pendant cet acte si vous le choisissez!

pour l'instant , elle dort son corps se repose... vous avez le temps de deux Paters et un Ave pour vous décider...et surtout ne la bouger pas... j'attends votre décision dans le couloir !


Et Debrinska sortit laissant l'assemblée déconcertée. Nanoue reprit la première ses esprits et sentit le danger. Elle fit immédiatement sortir tous les servants et après s'être assurée que la porte s'était bien fermée sur eux, elle s'approcha d'Elayne, souleva la couverture et pâlit.

- Votre Grandeur, Dame Elayne et l'enfant sont au plus mal, il est vrai. Mais je ferai tout pour les sauver, vous le savez. J'ai suffisamment d'expérience en matière d'enfantement et de médications. Cette femme est une sorcière, je n'ai guère confiance en elle. De mauvaises choses circulent sur elle. Elle ne serait bonne qu'à faire mettre bas des juments et mon Elayne n'est pas une jument !

Voyant le visage de Valnor se fermer.

- Mais si tel est votre désir, j'assisterai cette … femme aux méthodes bien peu aristotéliciennes.

Elle se signa rapidement.














Debrinska
Le temps de prières est passé!

Debrinska rentre dans la pièce , regarde les gens rassemblés et demande:

Alors Messire... avez vous pris une décision?
_________________
--Nanoue




A l'entrée de Debrinska, le silence se fit. Atmosphère pesante. Interrogations, espérances, doutes, désapprobations, accusations, mais silence. Tous étaient suspendus aux lèvres de Valnor qui devait rendre sa décision. Comme le temps suspendu.

Nanoue s'approcha d'Elayne, lui prit la main puis entoura de son bras la tête de la Comtesse inconsciente. Elle regarda Debrinska droit dans les yeux, d'un regard bleu délavé par l'âge mais suffisamment déterminé pour que la guérisseuse comprenne qu'elle protégerait de toutes ses forces celle qu'elle considérait comme son enfant.
Valnor


Que de questions sans réponses. Flottement des moments de décision propre à défier les fondements de la pensée d'un homme même prompte à s'engager dans d'autres circonstances. Il devait décider, il n'avait pas le choix, son coeur ne pouvait souffrir de voir son aimée sombrer peu à peu dans le néant et l'étincelle de vie qu'elle portait lentement s'écouler sans aucune chance de rémission.

- Faîtes ce qu'il faut, mais vous devrez me promettre qu'il n'y aura aucune invocation ou cérémonial que la morale Aristolicienne ne réprouve et que votre art ne répond aux enseignements ancestraux. Je le veux ainsi.

Il regarda la jeune femme puis Baudoin et tous deux se mirent à sa disposition.

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Fablitos
[Hameau de Aubeterre]

Il attend, et rien n’vient. En même temps que ses sens alertés épient d’tout côtés, cent images l’assaillent. Toujours adossé contre son tronc d’arbre il observe les mouvements provenant du haut des épaisses murailles. Les minutes, puis les heures s’écoulent, parfait’ment lisses. Chacun escompte un signe qui n’se produit pas. Il semble qu’tout soit hors du monde. L’andalou pense à Debrinska, qui comme il le pense, a du s’incruster dans la place et doit être sérieusement marquée aux jupons par les troufions d’faction. Certainement qu’il est difficile voir impossible pour elle de s’affranchir d’toute surveillance lui permettant de les renseigner faute de pouvoir les aider à pénétrer à l’intérieur de la forteresse.

Il sait qu’il manque d’prudence en allant ainsi, sans prendre de précautions élémentaires. Mais il est épuisé. Il a froid… Direction d’la grange repérée plus tôt dans la matinée. Il serre les rennes d’sa monture dans une pogne, l’pommeau d’sa rapière dans l’autre, s’persuadant que, ainsi accompagné, il n’risque plus rien. Son insolence naturelle est r’venue, comme elle jaillit chaque fois qu’un danger semble s’présenter. Pour autant, l’andalou n’estime pas qu’leurs vies soient réellement en danger. Il est persuadé que la couverture nuageuse masquant les rayons d’la lune est un atout pour tenter une sortie en direction du hameau. Sur la fragile pellicule immaculée, leurs pas tracent un sillage argenté dans l’désert blanc qui sépare le couvert que leur offre le sous-bois au hameau d’Aubeterre.

Pour la nuit qui s’annonçe une fois d’plus glacial, ils s’contentent du confort rudimentaire qu’leur offre l’étable qu’ils viennent d’infiltrer sans bruit et où beuglent trois vaches faméliques. Laissant les belettes insoumises s’organiser un couchage sommaire dans la meule de foin qui s’trouve dans la soupente, l’andalou fait l’inventaire d’la graille et d’la picole qu’il reste dans ses fontes et décide d’profiter du sommeil des paysans pour aller visiter un peu la ferme. Après avoir sondé toutes les portes de la masure, il sort sa dague et défait la visserie de celle qui lui paraît la moins resistante, s’aventure dans l’couloir sombre qui mène à une cuisine où quelques braises achèvent de se consumer, découpe trois tranches épaisses d’un jambon suspendu à une solive, en mange une sans hâte, assis devant le feu finissant y puisant un peu d’chaleur. Il taille ensuite dans une miche de pain dont il agrémente le goût avec un œuf cru qu’il gobe d’un coup.

Repu et quelque peu réchauffé, il enveloppe pain et charcutaille dans un torchon qu’il s’cale sous l’bras, fait main basse sur boutanche de rouge qui a jusque là échappée à son pillage alimentaire et se dépêche de rejoindre les frangines dans l’étable. Alors qu’elles se mettent à s’remplir le ventre à leur tour, l’andalou s’allonge sur une couvrante qu’il vient d’étaler sur un tas d’paille, l’sourire vissé au coin des lèvres, il observe le pigeon au col bleuté qui vient d’se poser sur une des poutres de la grange. Le r’connaîtrait parmi tout une escadrille celui-là. Il s’relève chope délicatement l’emplumé constatant avec satisfaction qu’il est porteur d’une missive. Vélin en main il se laisse choir de nouveau sur son pieu improviser, impatient d’partager un moment avec Elle.

Au fur et à mesure que ses émeraudes parcourent les quelques phrases tracées sur le parchemin, son sourire s’efface, sa peau au teint d’ordinaire cuivré devient d’une pâleur qu’on n’lui connaît pas. Le visage livide, les joues creuses et l’regard sombre il froisse le billet qu’il remise dans ses fouilles, ramasse ses fontes et ses armes. Et c’est sous l’regard incrédule et inquiet des libertadiennes, qu’il sangle avec précipitation la selle de Viento de Abril.

Soy afligido… Natt… y’a un truc qui tourne pas rond au r’fuge… faut qu’j’y aille…
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Debrinska
Messire, je ne vais pas invoquer les mauvais esprits...j'en serai bien incapable... je ne vais avoir recourt qu'a l'enseignement des anciens et votre gouvernante qui connaît si bien les plantes le sait!

Je vous prie donc de vous placer , ainsi que votre capitaine de chaque côté de Dame Elayne... vous allez lui prendre la main... sans vos gants Messire Baudoin...La jeune dame va se placer à la tête de Dame Elayne et elle va a lui maintenir de ses deux mains....vous Commère Nanoue je vous prie de prendre place au pieds de votre Maîtresse.... Messire Jenhan va se placer derrière vous... ainsi nous formerons cercle de protection autour de la future mère.

Je vous conjure de ne vous effrayer de rien... je ne vous veux aucun mal!
ce que vous allez voir doit rester entre nous et ne jamais sortir d'ici... les autres ne comprendraient pas! La jeune damoiselle, vous Nanoue et vous Jenhan allez me servir de passage et vous deux Messires , vous allez me laisser puiser en vous la force dont je vais avoir besoin!


Les protagonistes de l'histoire se jettent des regards effrayés... mais Deb ne les laisse pas se rétracter... elle a revêtu la robe blanche des prêtresses et commence le chant de la Déesse-Mère...
Je suis le vent et je suis les arbres.
Je suis la Terre et je suis la mer.
Je suis une mère et je suis un enfant.
Je suis une amoureuse des passions folles.
Je suis la pluie et je suis l'âme.
Je suis celle qui guérit l'esprit.
Je suis la Vierge, la Mère, et la Vieille.
Je suis la moissonneuse des graines qui sont semées.
Je suis en dedans et je suis en dehors.
Je suis partout et même au plus loin.
Comme la Vierge je t'ai donné le cadeau de la joie.
Comme la Mère j'ai donné de la nourriture et des soins.
Comme la Vieille je t'ai donné la sagesse inconnue
Tous ces cadeaux, je te les ai donnés afin que tu les partages.
Tous ces cadeaux, je te les ai donnés afin que tu les partage
s.

Mère par qui tout arrive, par qui tout est... je te prie de me donner la force et l'Art pour guérir cette femme qui porte l'enfant sacré en elle... toi qui fut Vierge avant, Mère maintenant Béni nous de ta puissance et guide les mains de ta servante..permets moi de sauver celui que les puissances néfastes essayent de tuer et de garder sa Mère en vie! De par ta force... conduit ces Femmes et ces hommes rassemblés vers la vérité et la lumière de la vie!
Deb entre très vite en transe....et tout d'un coup comme à chaque fois , une lumière d'un bleu très doux surgit et l'enveloppe... elle tressaille et c'est comme si son corps se dédoublait....les occupants de la pièce regardent médusés ce qui se passe....ils leurs semble que Deb quitte son corps charnel et qu'elle se fond dans le corps de dame Elayne!
Seule la vieille gouvernante se rend compte que c'est effectivement ce qui se passe puisque la chirurgienne lui fait part de ce qu'elle découvre comme dégâts... le filtre qui relie l'enfant à sa mère s'est décollé de la paroi de l'utérus et provoque l'hémorragie...

Les mains de la prêtresse s'animent dans le ventre de la maman... elles recousent avec soins les tissus déchirés, referment les plaies avec des aiguilles de plus pur argent et du fil aussi fin que du fil de soie .....
puis elle saupoudre les blessures avec des plantes antiseptiques que la duègne a apporté dans sa besace... doucement en travaillant de ses lèvres s'échappent une mélodie destinée à rassurer le petit être qui lutte pour survivre.... une dernière caresse très douce et paisible à l'enfançon bien au chaud maintenant en sa mère.et deb épuisée se retire... elle a puisé dans toute sa force,,, ne sollicitant Messire Valnor et son ami qu'à la dernière minute lorsque l'attrait du fleuve d'Art s'est fait trop présent et qu'elle a du ressortir du corps de dame Elayne....

Elle lâche prise...regagne son corps péniblement .... murmure aux autres.... : Elayne et le bébé sont sauvés.... puis elle s'écroule sur le sol...évanouie.....
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*amalinea*
Quelques jours déjà que l'Andalou a pris la poudre d'escampette, appeler au loin par un pigeon bleuté, rappeler au loin par une réfugiée. Néa n'a pas compris la désertion de l'Andalou. Les suppositions ont été bon train dans sa petite caboche, esquisse de milles raisons à abandonner l'une des leur au mains du maitre du château, esquisse d'une catastrophe donnant sens à cette fuite. Mais rien n'a apporté de réponses cohérentes, alors Néa à abandonner ses réflexions d'un haussement d'épaule et a tourné ses pensées vers Ermy prisonnière de son château.

Restée seule avec Diab, elles ont observé les us et coutumes du castel. Découvert les possibilités d'entrer discrètement, espérant ainsi découvrir l'intérieur de la forteresse et trouver une solution pour libérer leur amie qu'elles imaginent prisonnière.

Par un froid matin, les deux donzelles ont chargées la charrette du paysans qui en fin de compte à fini par se résigner à leur présence dans sa grange. Ce n'est pas de gaité de cœur qu'il leur à laissé sa charrette, mais le sourire de Diab, quelques pièces de dédommagement ont emporté la discussion en faveur des demoiselles.

La charrette est chargée de victuailles diverses et d'un bon tas de foin qu'elles doivent soit disant livrer. Les armes diverses ont été reléguées au fond d'un tonneau de pomme de terre, pas de gaité de cœur soit, être loin de son épée n'est pas pour plaire à la souris, mais d'honnêtes marchandes ne sont que rarement armées !

Et c'est ainsi qu'elles sont là, perchées sur leur carrosse roulant à grelotter, attendant patiemment qu'on leur fasse signe d'entrer, cherchant des yeux la silhouette d'Ermy...
Ermesinde
[ Cour du château ]

Les heures avaient passé et les événements s’étaient enchaînés depuis l’heure du matinel . Aux premières douleurs d’Elayne, la libertadienne avait senti monter une tension . L’état de la comtesse s’était aggravé, ne laissant aucun doute sur la proximité de sa délivrance . Valnor affichait un visage dévoré d’inquiétude . Au milieu des allers et venues , elle avait vu arriver une femme se désignant comme guérisseuse . Se sentant inutile , elle s’était reculée dans un coin , observant les gestes des uns et des autres .L’étrange personne s’était présentée et Ermesinde ’avait eu de cesse de l’observer, intriguée .

Bonjour Dame, je suis Debrinska,,, je suis chirurgienne ...dans mon pays ... je suis prêtresse et suis rattachée au culte de la Mère.

Elle n’avait rien dit , laissant son « cousin » décidé seul de ce qui devait être fait . Jugeant alors sa présence aussi inutile qu’inopportune pour la bienséance , elle avait fini par s’ éclipser discrètement . Tous les regards convergeant vers la future accouchée, elle n’avait eu aucun mal à se faufiler dans le couloir sans attirer l’attention . Pour une fois , elle était seule . Sans qu’elle ne sache pourquoi, on ne la laissait jamais s’aventurer hors du château sans être accompagnée . Depuis son arrivée, elle n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre aux écuries et elle désirait se rendre compte de l’état de santé de sa jument qu’on lui avait dit blessée à un antérieur . Les lieux lui étant à présent familiers, il ne lui avait fallu que peu de temps pour atteindre le hall d’entrée et pousser enfin le lourd battant donnant accès sur l’extérieur .

Bien qu’on fût en début d’après-midi, des nuages bas et gris estompaient la lumière du soleil et , vêtue de sa seule houppelande, la jeune femme frissonna . Elle constata avec surprise que la cour Saint –Martin regorgeait de monde , ce qui était inhabituel dans cette enceinte d'ordinaire bien gardée . Raoul et son comparse n'étaient pas à leurs postes de faction coutumiers et la lourde herse qui fermait l’entrée de la forteresse avait été levée : un cortège de charrettes tirées par des chevaux de bât était en train d'investir les lieux . Intriguée, elle s’approcha des premières et constata qu’il s’agissait de marchands ambulants venus sans doute pour l’approvisionnement du château . Elle ne prêta davantage attention à toute cette agitation et se dirigea vers l’écurie .

La jument isabelle hennit à son approche et elle sourit en la voyant . Cet animal était sien assurément à en juger la manière dont elle posait sa tête sur son épaule lorsqu’elle l’approchait . En manque d’exercice, l’animal se mit à piaffer . Ermesinde se saisit rapidement d’un harnais qui pendait au mur et le passa autour de la tête fine . Il lui tardait de pouvoir l’enfourcher . A défaut de pouvoir encore le faire , elle la mènerait à la longe pour lui permettre de se détendre : l’animal semblait nerveux . Tandis qu’elle sortait sa monture de l’écurie , elle ne prêta pas attention à une charrette de foin qui venait de pénétrer dans la cour ni aux deux femmes juchées dessus et qui balayaient attentivement l’endroit du regard .

Padmée se mit à renâcler bruyamment , sans doute excitée par la vue de ses congénères. Soudain, elle esquissa une cabrade . Le licol se tendit et sous l’effort musculaire consenti pour la retenir , la convalescente ressentit une douleur au côté droit . Craignant une réaction encore plus vive , elle émit un cri qui retentit dans la cour :


OHHHH ! TOUT DOUX MA BELLE !!
_________________
Diabolikbarbiturik
Elles avançaient lentement, discression oblige, encore quelques pas et elles seraient dans la cour.
Des chariots plus bondés les uns que les autres, des va et viens dans tous les sens, mais comment retrouver Ermy dans cette foule. as question de demander à qui que ce soit, il fallait rester discrète, surtout ne pas se faire remarquer, puis soudain, un cri, une voix quelle reconnîtrait entre mille, c'est elle, elle en est certaine.



OHHHH ! TOUT DOUX MA BELLE !!


Néa ! c'est Ermy j'en suis sure !


Elle regarde dans la direction d'où cette voix venait, apperçois au loin les écurie et se qui semble être Padmée le cheval d'Ermy et à ses côtés une silhouete.

Là bas regarde ! Jevais la chercher reste là !

Elle descend de la charette, s'avance lentement vers l'endroit, s'approche du cheval, le caresse, fait le tour et tombe nez à nez avec Ermy.

Ermy on est là, viens vite avec nous !

Mais à cet instant le regard que lui lace Ermy n'ai vraiment pas rassurant...
_________________
Ermesinde
[Cour du château]

D’une main , elle avait flatté l’encolure de l’animal, lui avait soufflé dans les naseaux , tentant de le calmer . La peau fine de la jument était animée d’un tremblement sur l’épaule . Etait-ce la présence de Feu d’Aubeterre , l’étalon de Valnor qui la rendait ainsi nerveuse ? Elle était toujours vindicative en sa présence et, dans l’écurie, on avait dû éloigner les deux bêtes car Padmée tentait toujours de se jeter toutes dents dehors sur le destrier lorsqu’il était à proximité . Mis en pâture , les deux équidés se seraient sûrement affrontés et blessés grièvement . Les chevaux possédaient une mémoire olfactive infaillible et ils n’oubliaient jamais un endroit ou une chose qui pouvaient leur avoir causé une grande frayeur . La convalescente se demandait quel événement du passé avait pu déclencher une telle réaction de rejet .

Alors qu’elle était à ces réflexions , une voix féminine la fit soudain tressaillir :


Ermy on est là, viens vite avec nous !

De l’autre côté de l’encolure de sa monture venait d’apparaître une femme . L’amnésique fronça les sourcils et regarda la « ribaude » qui se tenait devant elle . La familiarité avec laquelle celle-ci l’apostrophait l’étonna :

Eh bien la gueuse … tu sembles te tromper de personne ! Je suis Hermine . Ne me reconnais- tu donc pas ? Tu as bien d’étranges manières …Aurais-tu bu plus que de raison ?

Elle regarda celle qui venait de lui adresser la parole sans plus de formalités et s’étonna lorsque sa jument isabelle appuya soudain son front contre la poitrine de l’inconnue .

-Tu cherches une certaine « Ermy » ? Qui est - ce ? Une cuisinière peut-être ?

Tandis qu’elle détaillait la silhouette mince et longiligne qui se tenait devant elle , elle ne put s’empêcher de songer que cette femme n’avait rien d’une quelconque commerçante ambulante. Les muscles fins et secs attestaient que le corps était rompu à des exercices quotidiens . Elle sentit sa méfiance s’éveiller . Elle reporta les yeux sur une charrette plus en arrière et dévisagea celle qui semblait l’accompagner .

Alors ? Parles donc ! dit-elle d’une voix plus sèche à la nouvelle arrivée qui la regardait à présent avec un air de défi.

Les mains croisées sur sa poitrine, « Hermine « attendait des explications qui tardaient à venir . Les deux femmes se toisaient du regard sans sourciller. La même détermination brillait au fond de leurs yeux : le désir de savoir ce qui se passait dans la tête de l’autre …

Padmée s’était enfin calmée et elle pouvait à présent maintenir ses rênes dans une seule main . Poings sur les hanches, jambes légèrement écartées sous la houppelande qui claquait à présent au vent , elle s’était figée . Le regard bleu avait pris un éclat métallique . Ce visage ne lui était pas complètement inconnu . Des images du passé se mirent soudain à défiler devant ses yeux : celles d’un combat , des lames qui étincelaient sous les rayons de la lune , des cris , du sang ….

Les paroles de Valnor lui revinrent en tête. Elle avait été chargée d’infiltrer la troupe des libertadiens :

*La victoire de Saintes permettant la destruction de leur armée est en partie votre oeuvre car grâce à vos informations nous avons pu les intercepter et les mettre hors d'état de nuire. Maintenant je ne sais pas si vous avez été démasquée par vos anciens « camarades ». Ce sont peut-être eux qui ont voulu se venger de vous...Je ne sais qu'une chose. Vous avez réussi à revenir à proximité de La Rabatelière où nous vous avons découvert à moitié occie. Aujourd'hui, les libertad sont encore en nos terres du Comté ce qui est fort dommageable, laissant planer un danger pour notre province.*

Se pouvait-il que se trouve en face d’elle l’un de ses agresseurs ?
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--Etienne


Baudoin avait, comme l'avait souhaité son Seigneur, prêté main forte à la Guérisseuse. Bien des choses lui avaient paru déconcertantes. Les Psaumes récitées, les paroles prononcées. Même si il n'y avait trouvé rien de répréhensible, preuve que la jeune femme avait tenu promesse, il avait été secoué par cette scène et notamment l'état de transe dans lequel elle était entrée. Impressionnant, c'est le terme qu'il se répétait depuis.

Dame Elayne semblait sauvée, le bébé aussi. C'était le plus important. Après s'être assuré que tout allait bien et que personne n'avait encore besoin de ses services, il prit congé et décida de prendre un peu l'air afin que personne ne perçoive son émoi.

Il resta un long moment dans le couloir menant à la chambre de la Châtelaine plongée dans un profond sommeil réparateur. Puis emplissant ses poumons il lâcha un soupir pour chasser la tension qui l'habitait. Il décida alors d'aller jusque dans la cour pour prendre l'air et s'assurer que tout se passait bien.

Sans un regard pour la populace qui se pressait dans la cour, il déambula entre les chalands, les gens de maison et les habitants du hameau venus faire leur marché dans l'enceinte du château puis se dirigea vers les écuries, car dans la soirée une patrouille devait partir d'Aubeterre pour rejoindre Montmoreau afin de sécuriser la route.

C'est en entrant dans les écuries qu'il reconnu la voix de celle qui aujourd'hui il devait appeler Hermine. Elle conversait avec une autre personne. Tiré de ses pensées, il se ressaisit et resta en retrait, caché derrière une poutre de la grange. Ecoutant l'échange...
Diabolikbarbiturik
Elle se tenait là tout prêt d'elle, mais les réponses d'Ermy l'étonna, puis elle comprit très vite que celle-ci avait plus toute sa tête, encore une mémoire qui s'enfuie. Comment réagir, sans alerter la place entière, lui sauter dessus ? la baillonner? celà ameuterait gardes et badeaus trainant par là.

Elle avait donc décidé de la jouer finement et elle dit :

Escusez moi en effet j'ai du confondre avec une autre personne, bonne journée dame !

Puis elle retourna vers Néa

Néa on a un souci, Ermy a perdu la memoire et je doute qu'elle nous suive de son plein gré. peux tu mettre la charette dans le sens du départ s'il te plaît ! Je retourne l'occuper un peu, rejoins moi !
Va falloir qu'on soit deux pour l'emmener de force !


Elle retourne lentemen vers Ermy,

Excusez moi ! encore une chose !

Puis elle stoppa net, ne dit plus un mot jetant de temps à autres le regard vers Néa qui approchait, en espérant qu'elle aurait une idée afin de vite deguerpir d'ici, ça commençait à sentir le roussi.
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