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[RP] Vers l'infini et (pas) l'au-delà !

Breiz24
Non.

La voix est sèche, les yeux, amusés. La rouquine retire sa main de celle du blond, repousse derrière son épaule une mèche d'or rouge, cheveux laissés libre encore deux semaines, jusqu'au mariage qui marquera la fin de son deuil.
Elle détaille la femme, sans vergogne. Qui-est-elle ? Que veut-elle ? Hormis louer les bras de son amant ?
Léger sourire, avant de reprendre :


Que voulez vous faire avec seulement ses bras ? Et que voulez vous que je fasse d’un homme sans bras ? Déjà qu’il est casse pieds, si en plus je dois lui donner la becquée…

Comme à son habitude, elle s’adosse à l’accoudoir du fauteuil qu’elle partage avec le blond, et passe, possessive, une jambe par-dessus les siennes. Tu ne bougeras pas, et toi là bas, tu n’y toucheras pas, il est à moi !
Sourire à nouveau, fier, orgueilleux. Oui, ce beau blond là est à moi, et c’est moi qu’il a voulue.

Elle détaille à nouveau la femme, amusée malgré elle presque, ravie d’être tirée de ses dossiers par une joute verbale, et reprend :


Et puis de toutes façons, nous on s’en va à Sémur. Si le voyage vous tente…

Elle jauge à nouveau la femme, du regard, avant de tourner les yeux vers l’enfant défiant un tabouret à l’épée, non loin de là. La femme n’a pas l’air dangereuse, l’enfant ne risquera rien.

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Milo
Il ouvrit la bouche, réponse donnée plus rapidement qu'il ne l'aurait voulu. La rouquine, à son côté, avait tranché. Les Azurs ne quittèrent pas pour autant la brunette en face de lui. Sourire accentué, face à la possession affichée de la louve éveillée. Non, décidément, elle l'étonnait chaque jour. Le biche effrayée était bien loin, perdue quelque part. Elle avait laissé place à la louve, crocs en avant au moindre geste suspect.

Avec un haussement de sourcil, il posa machinalement sa main gantée sur le genou de son amante. Lèvres légèrement pincées, elle avait osé. Dire qu'il était casse-pied, ce qui n'était qu'à moitié vrai. A moitié seulement parce qu'il était vrai qu'en public, il était du genre à être chiant, très chiant, trop chiant. Emmerder le monde, c'était une de ses spécialités. Il pianota sur le genou féminin, avant de pencher la tête sur le côté, puis de s'adresser une fois de plus à la brunette.


- J'ai l'air d'une bête d'somme ? Enfin, cela dépendait pour qui, mais il se garda bien de le dire. Un coup d'oeil plus que suggestif envers la rouquine devrait suffire à l'étrangère, si elle avait deux sous de jugeote, de deviner en quelles occasions il savait se muer en tel animal. Elle, et plus encore la rousse. Un peu un "Tu ne perds rien pour attendre, saleté".
Et comment ça, j'suis chiant ? T'es pas casse-couille toi p'tet ? J'rêve. Et pis d'façon, j'sais pas nager.

Ca, c'est dit. Le besoin de jouer aux hommes grenouilles ne s'était jamais fait sentir, aussi loin qu'il s'en souvenait. Il n'en voyait guère l'utilité, persuadé qu'il ne quitterait jamais les terres Françaises, à n'importe quel moment de sa vie.

- Z'avez qu'à écumer les tavernes pour en trouver un d'marin.

Il la détailla une fois encore. Décidément, plus du genre à aller à la messe tous les dimanche et à prier toutes les trois heures qu'à savoir comme s'y prendre pour trouver un capitaine de bateau. Il haussa les épaules, attendant sa réponse. Sémur, Karyl, et probablement la pucelle. Du moins l'espérait-il...
Ptronille25
Les tavernes pour trouver un mari -iiiiii ?
Sous l'effet de la surprise, la voix de la veuve dérapa dans les aigus en fin de la phrase, s'étranglant sur la dernière syllabe.
Regard interloqué en direction de la femme qui avait détaché son regard d'elle pour se poser sur l'enfant. Elle ne semblait pas avoir relevé l'énormité que l'homme avait proféré comme une évidence.

Pétronille n'osait plus rien dire. Mon Dieu, étaient-ce là les moeurs ordinaires des bourguignons ? Elle se dirigea vers le comptoir pour commander une tournée, histoire de se donner contenance, puis revint vers eux chargée de trois choppes de bière qu'elle posa sur la table devant eux.
Décidément, cet homme était obtus et n'avait rien compris. Ou bien c'était un entêté et ses dénégations ne l'avait pas convaincu qu'il avait à faire à une honnête femme. Elle préféra donc l'ignorer pour s'adresser à sa compagne.


Semur dites-vous ? La chose pourrait se faire, je dois me rendre là-bas pour rencontrer une Conseillère qui connait un Conseiller qui connait surement un capitaine qui connait son métier qui pourrait diriger le navire qui m'emmènera au delà d'Orléans.
Elle repris un grande inspiration, essoufflée par sa tirade. Une rapide évaluation du nombre de dossiers qui s'empilaient devant la rousse rassura Pétronille sur son statut social. Au moins celle-là avait quelque instruction.
Le plus tôt sera le mieux. Nous pourrions partir demain soir si vous voulez. Mais il faudrait toutefois que j'en avise mon fillot et mande son accord car s'il est vrai que voyager en groupe est gage de sécurité, il voudra surement quand même savoir avec qui.

Elle adressa aussitôt un grand sourire à la femme comme pour s'excuser.
C'est pas que je me méfie, hein ! Vous m'avez pas l'air d'être une brigandeuse-voleuse. Et puis avec votre petiot ... Mais bon, votre homme, il impressionne un peu tout de même !

Discret regard en biais sur le grand blond qui prenait tout l'espace de l'autre côté de la table.
Au fait, on me nomme Pétronille, et je viens de Nancy.
Milo
Haussement de sourcil, tandis que la jeune femme partait dans les aigus. Décidément, les représentantes de la race porcine faisaient des émules partout, quel que soit le rang social, quel que soit l'endroit, quel que soit l'origine de la femme en question.

- Un marin, pas un mari.Il répéta le mot en détachant les syllabes, afin d'être sûr de se faire comprendre par la mal embouchée. Ma-rin. M-a-r-i-n. Il renifla, avant de pencher la tête sur le côté. Croyez pas qu'en plus, la rousse va vous aider à vous trouver un homme non ? Et pis quoi encore ? Qu'elle couche avec ?

Avec un grognement, il ôta son gant, avant de fouiller dans la petite sacoche accrochée à sa ceinture. A tâtons, il chercha son baume, caressant au passage la mèche rousse, qui ne le quittait plus depuis cette fameuse rencontre. Le petit coffret en bois rejoignit la manicle en cuir. Le couvercle sauta, ses deux doigts dextres plongèrent à l'intérieur pour ressortir enduits d'une pâte verdâtre, aux senteurs mentholées. Tout en continuant à observer la brunette, il l'étala sur sa main handicapée et massa lentement. Il repoussa doucement sa bière du coude vers la dénommée Pétronille, avant de sourire en coin.

- Et après ? Vous allez lui dire. Il prit une voix de fausset, tentant d'imiter, très mal bien évidemment, la jeune veuve. B'jour, t'sais, j'ai rencontré deux personnes, elles m'avaient l'air bien sympathique. Grognement, tandis qu'il serra un peu trop fort sa main blessée. J'ai l'air d'avoir une tronche à être sympathique ? Pis c'est sûr, il va savoir qui j'suis rien qu'quand vous allez lui dire mon pr'nom. Il tendit la main, pour prendre sa queue de cheval, afin d'accentuer ses paroles. Z'êtes blonde ou juste naïve ? Note, les deux vont ensemble. J'en déduis qu'vous êtes blonde jusqu'au trognon.

Il haussa les épaules, continuant ses soins, légèrement attéré. La seule autre naïve qu'il avait rencontré, c'était Natsuki. Quoi que, il pouvait rajouter Soïs, même si étant blonde de nature, elle était hors catégorie. Il déplia ses jambes, afin de les poser sur le banc d'en face, là où il y avait un peu d'espace libre. Azurs moqueuses, rictus ironique.

- Dîtes donc Pétrolette, vous insinuez quoi là ? Comment ça, j'impressionne ?
Ptronille25
La veuve regarda le grand blond fouiner dans son sac puis s'enduire la main d'un espèce de baume. Elle renifla discrètement pour tenter d'en deviner la nature. Menthe certes, mais encore ... Elle fouilla en sa mémoire, tentant d'y retrouver traces de fragances autrefois familières. Romarin peut-être ? Surement. Sa grand-mère en incorporait toujours dans les baumes destinés à guérir les blessures et les douleurs.

Pétrolette ! elle avait déjà eu droit ailleurs à Pétroline, Pétronouille ... savait il seulement de quelle Sainte il écorchait ainsi le nom ?
Pétronille ! Elle rectifia vivement puis lui sourit. Un peu que vous impressionnez ! vous avez vu votre gabari ? Pourquoi croyez vous que je voulais vous embaucher ?

Tout en lui répondant, elle sortit son écritoire de sa besace et s'installa pour écrire .
Vous permettez ? J'ai moi aussi quelques écrits à envoyer ... pas que j'oublie de faire prévenir la petite gueuse qui voyage avec nous. Elle est un peu farouche et pourrait s'effrayer en vous voyant si d'aventure vous décidiez de venir , vos et les vôtres

Elle griffonna rapidement quelques lignes qu'elle confia à un gamin qui trainait devant la porte.
Pour Bulle, la fille avec le chien qui traine souvent sur le quai ... 10 deniers si tu la trouve. Va, je t'attends.
Puis retourna s'assoir tranquillement et leur assena sa vision des choses tout en rangeait soigneusement son matériel.
Et puis si personne ne m'aide à trouver des hommes, comment vous voulez que je m'en sorte pour fournir un équipage au Burgundia ? Vous croyez que ça se bouscule pour embarquer ? Les hommes, voulez que j'vous dise ? Ils ont peur de l'eau. Il font les fiers et bombent le torse mais dès qu'il s'agit de quitter la terre, y'a plus personne.
Z'avez peur de la Loire, vous ?


Elle prononçait "Louèèèère" comme jadis au pays, sans le regarder. Elle avait posé sa question distraitement, sans y accorder d'importance particulière, guettant par la fenêtre le retour du gamin.
_________________
Pour ne pas oublier ce ce qui, lectrice, m'avait enthousiasmée en découvrant ce jeu : " Tragédie : la condamnation de Dame Icefly par l'Inquisition" (janvier 2008)
http://sancerrerr.easyforum.fr/bibliotheque-f18/tragedie-t431.htm
--Le_chien_corniaud


[Rappel de la page précédente : le Corniaud, la caillasse au cou, attend sa dernière heure]

La Carpette observait son humaine s’emmêler les doigts avec le ruban bleu qui lui servait de corde et qui, présentement, lui pendait au cou.

La bestiole loucha sur le gros caillou au bout.
Sa cervelle embrumée par la mirabelle lui envoya un vague signal.
Elle loucha sur Bulle.
Puis de nouveau sur le caillou.


Bleuââârp.

Le signal avait été reçu.
Corniaud offrit un baptême de l’air à ses entrailles et se remit à bigler sur la caillasse.
Son esprit rachitique finit par lui indiquer avec obligeance qu’il était victime d’une tentative d’assassinat.

Ah. Encore.
Barf. Pas grave.
Lentement, précautionneusement, le clébard déplia ses petites pattes maigrelettes.
Tituba un instant, tira une langue encroûtée de maladies d’un air narquois.
Et fila, la démarche incertaine. Avec la pierre au cou, si, si. Elle roulait derrière lui avec des
« Klonk ! », « Klak ! », « Paf ! » mélodieux.

La Carpette se retournait pour voir si la Bulle la suivait, quand sa corde se prit dans les jambes d’un gamin.

Kaï ! Lâcha le machin, le souffle coupé.

Il s’affala aux pieds du mioche et se mit à mâchouiller consciencieusement un bout de papier que ce dernier avait fait tomber en attendant de se faire enguirlander par sa maîtresse.


___________
Seigneur des mouches, laurd of ze poubelles
Bulle
Flûte.
Son joujou avait fui.
De toute façon, Corniaud c’était rien qu’un méchant qui voulait jamais jouer avec elle !
D’assez mauvaise humeur, Bulle se leva pour courir après son chien.


‘Rci d’l’avoir arrêté, marmonna-t-elle au gamin sur lequel la Carpette s’était vautrée.

Les sabots de bois du gosse, sous ladite Carpette, commençaient subtilement à brunir et à s’effriter en petites échardes humides.
La petite gueuse observa le phénomène d’un œil habitué. Marrant comme tout avait tendance à se nécroser quand le petit bâtard était dans les parages.


C’est toi, Bulle ? Répondit le gamin. Une lettre pour toi…euh…là, ajouta-t-il en désignant le Corniaud du doigt.

Lui ne paraissait pas habitué à voir ses godasses lui pourrir sur les pieds. Il semblait gêné.
Bulle arracha sans manières le parchemin de la gueule de son chien, essuyant machinalement sur ses haillons la bave qui s’y était agglutinée.
La simple d’esprit fixa un long moment le bout de papier puis leva les yeux vers le petit coursier.


T’sais lire ? Fit-elle.

Son interlocuteur secoua la tête.
Bulle grogna. Qu’est-ce que c’était que ces imbéciles même pas capables de lui lire une lettre ?
Elle jeta un coup d’œil circulaire autour d’elle. Sur les quais, pas de trace de son fermier.
La gueuse finit par héler un homme qui passait par là, et qui lui lut la missive.

La simplette rentra sans un mot à la carriole, les mains dans les poches, le Corniaud dans les talons.
Des étrangers ! Des étrangers qui allaient venir dans la charrette !
Ben voyons ! Manquait plus qu’ça ! Comme si y’en avait pas assez en dehors, tiens.
Bulle n’aimait pas les étrangers, pour la simple et bonne raison qu’elle ne les connaissait pas.
Et ça, c’était bien embêtant. Ça faisait peur.

Elle se terra entre deux bagages, sous le panier de la sorcière, ignorant les feulements de celle-ci.
Ici, personne n’irait la voir.

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Ptronille25
[retour à la taverne]


Elle ne l'avait pas vu revenir. Le gamin avait dû passer hors champ de la fenêtre. Mais à l'odeur, Pétronille devina son retour. Elle se retourna et lui jeta un regard interrogateur.
Alors ?
Alors ça fera 5 écus , dame !
Il désigna ses sabots du doigts en guise d'explication.
Je vois ...

Sans discuter le montant de l'indemnisation, la veuve chercha la somme dans sa bourse en soupirant. Du moins était-il établit de façon certaine qu'il avait rencontré Corniaud. Restait à savoir si la maîtresse était dans les parages. Elle suspendit brièvement son geste au dessus de la main tendue du gamin.
Mais elle, l'as tu vue ? Lui as tu remis le message ?
Ben, oui. A voulait qu'j'y lise, mais j'savions point. L'a mandé à un m'sire d'le faire.
Satisfaite, Pétronille lâcha alors les piècettes.
Merci petit. C'est bon, tu peux aller.

Elle finit sa bière, jetant un oeil sur le grand blond qui curieusement n'avait pas touché à la sienne, haussa les épaules et renfila sa cape.
Bon, l'heure tourne ... Ma charrette est au bout du quai si d'aventure vous voulez venir. Départ ce soir, à la tombée du jour.

Elle salua d'un sourire complice la rousse qui avait levé le nez de ses dossier, tenta d'embrasser le p'tit bonhomme qui se débattit et fila dans les jupes de sa mère (comme il se doit pour un minot de cet âge) et ajouta à l'attention du géant.

Et si jamais vous changez d'avis, pour l'emploi ... suffit de mander messire Ichiro, le chef de port. Dites lui que c'est Pétronille qui vous envoit

Puis elle ramassa sa besace et gagna la porte.
A bientôt, peut-être. Sinon à Dieu ...
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Pour ne pas oublier ce ce qui, lectrice, m'avait enthousiasmée en découvrant ce jeu : " Tragédie : la condamnation de Dame Icefly par l'Inquisition" (janvier 2008)
http://sancerrerr.easyforum.fr/bibliotheque-f18/tragedie-t431.htm
Breiz24
Conversation plaisante. Jusqu'à...
Le retour d'un petit coursier.
Le départ de la femme.
Son fils qu'elle a osé toucher.

La rouquine se lève, dès que la femme esquisse un geste vers le bambin. La main est déjà crispée sur le pommeau d'une des deux épées courtes qui ne quittent jamais ses hanches. La raison lutte farouchement avec l'instinct.

Elle est femme.

L'autre aussi l'était. Tue.
Elle est veuve
Et alors? Tue!
Je dois arrêter de le couver
Pour le retrouver écartelé sur une table ensanglantée? Tue!
Non, non, elle était folle
Les autres ne le sont pas. Tue! Tue!

Déjà, l'enfant avait rejoint les jupons maternels, y dissimulant son visage avec l'assurance d'une autruche. La jeune femme se pencha, le prit dans ses bras, dissimulant toutes traces de son conflit intérieur.
Et elle tenta un sourire vers la dénommée Pétrolette, essayant d'avoir l'air détendue. Après tout, sa main n'avait été crispée sur l'épée qu'un tout petit instant...
Puis elle la salua et alla se rassoir tout près du blond, libérant l'enfant. S'attendant déjà à une remarque. Et essayant d'y couper court :


Bon, bon part avec eux alors? Faut l'dire à Leg et Sois.

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