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Enfin arrivés, oh yeah!

Breiz
Nom de Dieu, il va pas réellement baisser ses braies dans le boudoir, le Théo, si?
Elle lève une fraction de seconde les yeux au ciel, demandant mentalement pardon au Très Haut d'avoir blasphémé. Ou juste pour éviter de rougir trop vite.

Regard à nouveau planté dans la Nuit, se concentrant pour avoir l'air indigné, alors qu'un terrible fou rire comprimait son ventre. Index menaçant, elle lance :


Je t'interdis de poser ton fessier non couvert sur mes fauteuils, tu m'entends?!

Cependant, l'idée de ce fier bourguignon, censé être sur de sa valeur, de sa noblesse, et même de son charme, vu le nombre de conquêtes féminines qu'elle lui connait, est prêt à dégainer son mètre de couturière pour confronter sa virilité à celle du blond, est tout simplement... hilarante, pour la femme qu'elle est. Non, décidément, elle ne comprendrait jamais l'amour propre que les hommes se trouvaient, aussi bas...

Réprimant de plus en plus difficilement un éclat de rire, elle se détacha des bras du géant, murmurant légèrement :
je reviens, comme pour rassurer le géant, ou elle même. Elle se dirigea vers un des coffres de bois déposé au petit bonheur dans la chambre, et l'ouvre, pour y fouiller quelques instants.
Se redressant, elle jeta un regard dans la cour, par les fenêtres, essayant de se fabriquer un visage sérieux. Puis, elle retourne vers les deux coqs, pardon, les deux hommes se jaugeant dans l'arène qu'était devenu son écrin de douceur.
Visage on ne peut plus sérieux, elle tendit à Théo son mètre ruban.


Tiens, prends le, on en a pas b'soin nous. Connais déjà bien mon sujet.

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Milo
Il serre les dents, devant ce regard suppliant. Il le hait, le déteste, l'abhorre à un point tel que si le baron n'était pas là, il la forcerait à le faire disparaître sur le champ. Elle n'a pas à le supplier, encore moins devant public. Encore moins devant le baron.

Et surtout, il se retient de dire que se faire détester, c'est devenue sa spécialité, par la force des choses. Presque sa raison d'être, de vivre. Si on le hait et le déteste, il peut mourir en solitaire, sans laisser d'âmes chagrinées derrière lui. Bien pour ça qu'il a pour habitude de se faire passer pour ce qu'il n'est pas. Et que rare sont ceux à connaître sa vraie nature.

Instinctivement, le corps imposant recouvre de cette présence rassurante celui de la rousse quand elle s'adosse contre lui. S'étonnant un instant des réflexes qui sont les leurs, comme s'ils se connaissaient depuis de nombreuses années.

Sceptique, les Azurs continuent de jauger le baron, doigts entrelacés avec ceux de la jeune femme. Lui, il ne laisse filtrer la culpabilité qui le transperce au rappel cuisant de son accident. Parce qu'il n'a pas été là pour la protéger. Pour la soigner et veiller sur elle. Non. Lui, il était ailleurs, à escorter une femme inconnue pour s'assurer qu'elle ne fasse pas de mauvaises rencontres. Au lieu d'être avec la rouquine. Un point pour le baron.

Non, au lieu de ça, il y avait eu cet homme. Ce débauché, qui, d'après ce qu'il en avait entraperçu à Paris, était du genre à se la jouer marie-couche-toi là.

Alors silencieux, il ne relève pas sa dernière phrase, ni celle de Theognis, même si dit dans un autre lieu, dans d'autres circonstances, il en aurait ri. Mais là... Pour lui, le baron était un intrus qui n'avait pas à pénétrer dans ce lieux, quand bien même les murs lui appartenaient.

Mais cela ne l'empêche pas de continuer de jauger l'homme. Calmement. Pour lui, sa réaction ne laisse aucun doute quand à la nature de ses sentiments à l'égard de la veuve rusée. Ou, du moins, au fait qu'une présence masculine autre que la sienne soit si près d'elle, voire qu'elle se soit substitué à lui.

La seule chose qu'il se permet, c'est d'offrir un regard moqueur à l'homme, tandis que la rousse se détache de lui pour fouiller dans ses affaires et déclame qu'elle n'a nul besoin de mètre, qu'elle connaît déjà par coeur l'affaire.

Pour le reste, il se taira. Parce qu'il sait que ses paroles seront plus qu'acides, du moins tant que la confrontation se fera dans ce nid qui est censé être le refuge de deux âmes égarées, veillant sur la troisième, encore insouciante.

Alors, muet, mâchoires résolument rivées l'une à l'autre, sa dextre vient masser sa senestre, observant Gauvain jouer avec sa poupée et son épée. Azurs attendries.
Theognis
Il lui rend le mètre de ruban avec un geste de dédain, lèvres dissimulées sous une grimace de sourire. Tentative de jouer une petite comédie pour alléger l'atmosphère, tentative d'une sortie en panache.

Trop petit!

Dans la semi-pénombre de la chambre, ses yeux cherchent un instant ceux de Milo, sans succès. Ils sont déjà portés sur le petit Gauvain qui frappe l'épée de sa poupée de chiffons.
Tant pis. Que lui dire? Exprimer sa méfiance? Il ne souhaite pas en retour que Breiz connaisse par le détail ses aventures parisiennes. Autant sortir, pour le moment.
Il revient une dernière fois à la rouquine:


Je vais à la bibliothèque du salon. Tu viendras me voir, quand tu auras fini.

Tournant les talons, il s'engouffre dans l'encadrement de la porte sans attendre la réponse outragée de la rousse.

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Breiz
Elle sourit lorsque le maitre des lieux lui rend son mètre ruban, s'en sortant avec une pirouette.
Elle le suit des yeux lorsqu'il sort, acquiesçant à sa requête.
Lorsque la porte est refermée, elle se détache à nouveau du blond, prenant son temps pour ranger le mètre ruban dans le coffret à couture.

Elle s'en retourne, aimantée, vers son amant, prenant au passage son fils dans ses bras. Elle se glisse contre lui, l'enlace et se hisse sur le pointe des pieds pour l'embrasser. Avant de lui sourire d'un air contrit.


J'dois y aller. Il part bientôt en campagne, loin, il doit vouloir me faire un topo sur ce qu'il veut que je fasse en son absence.

Elle lui caresse la joue, l'argent brillant de promesses, avant de murmurer :

Arrange comme ça te plait, hein? Je reviens vite.

Enfin, j'espère. Elle lui sourit encore une fois, avant de s'éclipser vers le boudoir, puis le salon, Gauvain sur le bras. Se demandant bien ce que Théo lui veut, malgré tout.

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Milo
Il reste silencieux, quand le baron tend le ruban à la jeune femme, pointe de dédain dans le geste, mais voix qui se veut amusée. Une sortie sans points concédés, en quelque sorte. Il se laisse faire, inerte, tandis que la rouquine l'embrasse. Incapable de faire autre chose que de sourire, un sourire teinté d'une certaine mélancolie, d'une légère appréhension. Suivit d'un hochement de tête.

- Je reste ici.

De toute façon, il n'a nulle part où aller. Il referme la porte sur la rouquine, et sur sa solitude. Restant adossé après le bois, jetant un oeil circulaire à la pièce. Une pièce feutrée, qui appelle aux murmures, rendant les soupirs légers comme des plumes. Une pièce qui appelle au repos, à ne plus penser à rien, de n'écouter plus rien. Rien d'autre que les sons étouffés du dehors, ceux freinés par les murs épais.

Comme un automate, il se dirige vers les malles, commençant à sortir ses affaires, pour en faire un inventaire rapide. Qui se tiennent à peu de choses. Quelques braies de rechange, une autre paire de bottes, des chemises, l'autre manicle d'un noir vif et luisant sous le peu de lumière qui pénètre dans la chambre. Toutes ces pièces de tissus, offertes par une noble. Une autre, une comtesse. Juste parce qu'il s'est mêlé une fois de plus de ce qui ne le regarde pas.

Le géant tire les malles jusqu'à l'alcôve vide, les plaçant de manière à les mettre côte à côte. Il récupère ses fontes, qu'il accroche lentement à une rangée de gros clous fixés près du renfoncement. Ici, elles seront bien. A portée de main. Son bâton, resté à terre, sera placé juste à côté, en appui contre l'angle droit du mur.

Un frisson lui parcoure l'échine, tandis qu'il se dirige vers les fenêtres, pour observer au dehors. Si hautes qu'elles permettent de voir, avec une couleur étrange, les arbres du sous-bois attenant au domaine. Probablement qu'ils en fassent même partie, pour ce qu'il en sait.

Timidement, il s'approche du lit, après avoir allumé tant bien que mal un feu apeuré dans la cheminée, qui n'en a sûrement pas vu depuis longtemps. Il se sent un peu comme l'étranger, au milieu de cette pièce. L'intrus, représentant à lui seul les sept erreurs.


- Me faire une place ou partir...

La phrase, murmurée, claque pourtant dans l'air comme un coup de tonnerre tout proche. Si proche qu'il pourrait être à ses côtés. Un sourire amère se dessine sur ses lèvres. Ici, il ne connaît personne. A part elle. Ho, il savait que se faire une place ne serait pas évident. Mais pas à ce point. Un étranger en terre inconnue. Une terre qui, plus se laisse connaître, plus devient lointaine. L'abattement qui petit à petit s'est niché au creux de son ventre, le prend tellement à la gorge qu'il sort sous la forme d'un sanglot étouffé.

Il enlève ses bottes d'un geste dépité, les posant sur près du lit, avant de pousser les draps puis de se jeter dessus, pieds cachés sous les draps et les fourrures soyeuses. Laissant l'amertume glisser le long de ses joues, tête cachée sous son bras gauche.
Breiz
C'est encore furieuse qu'elle passa la porte de la chambre, la refermant derrière elle d'un coup qui se voulait définitif. Non mais de quel droit il se mêlait de sa vie privée celui là?

Elle déposa Gauvain au sol, s'attendant à tout sauf à voir le géant prostré. Aussi se précipita-t-elle, claudicant bas, auprès de lui.
Elle s'assit sur le lit, n'osant, dans un premier temps, le toucher, comme repoussée par la peine qui l'habitait. Puis, lentement, avec hésitation, elle posa sa main au creux de son dos. Elle sentait la tension, les muscles noués sous la peau balafrée. Frissonnante, elle resta muette, un instant. Silence troublé par les explorations de Gauvain à travers la pièce, ravi, comme toujours, de chaque nouvelle découverte. trille de ravissement, soupirs d'aise, exclamations de mots tronqués, encore, bancals, certaines lettres étant encore trop ardues à prononcer.

Elle ferme les yeux, essayant de refouler, loin, la colère ressentie face à Théo. Essayant de faire revenir la joie de cette installation, de ce confort nouveau, de cette aventure à deux. Elle s'était dit que c'était mieux. Qu'ils commenceraient à zéro ensemble, au lieu de devoir forcer Milo à s'adapter à sa vie monotone. Maintenant, elle regrettait presque l'exiguë petite chambre de l'auberge mâconnaise.

Les faire surveiller. Théo mettrait-il sa menace à exécution? Elle l'en savait capable. A moins qu'elle ne trouve le moyen de le confronter à sa jalousie, parce qu'elle était plus ou moins sure qu'il s'agissait de cela, maintenant.
Lentement, les cris de joie de l'enfant l'apaisaient. Elle se laissa glisser, lentement, le long du coté du blond, s'allongeant contre lui, relevée sur un coude, la main droite toujours posée, dans un geste protecteur autant que possessif, sur ses reins.

Elle repousse délicatement quelques mèches blondes, échappées de leur lien bleu, et se penche, pour chuchoter au creux de son oreille :


Si tu veux repartir nous repartons. Maintenant.

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Milo
Il ne sait pas combien de temps il est resté ainsi. Quelques minutes, qui lui ont paru des heures. Comprimant chaque atome de son être, rendant sa respiration difficile. Sa haine et son dégoût pour les nobles remontant à la surface avec une telle force qu'il se met à trembler comme une feuille malmenée par un vent trop fort. De quel droit... Cet homme s'est-il permis de briser la fragile bulle dans laquelle ils étaient installés un peu plus tôt ? Même le maître des lieux avait certaines règles à respecter. Et pour avoir cotoyé pendant de longues années la caste supérieure par l'intermédiaire d'Ilmarin, il sait qu'il y a des protocoles, des coutumes à ne pas enfreindre.

Il reste ainsi, quand la porte est fermée vivement, presque claquée. Il reste ainsi, quand elle vient près de lui, glissant sa main sur son dos. Il reste ainsi, parce qu'il doit se donner une consistance. Il ne peut pas lui montrer l'étendue de sa peine, même si elle doit déjà en ressentir une partie. Parce qu'il a peur de la faire fuir. Parce qu'il est perdu, plus encore que lorsqu'il est arrivé à Mâcon. Au moins là-bas, le cercle n'était pas si mondain.

Il bouge imperceptiblement la tête, pour essuyer les dernières traces humides, les petits cris ravis de Gauvain lui arrachant un sourire. Il tourne son corps, se retrouvant sur le flanc, face à la jeune femme. Senestre posée au creux de ses reins, sur le symbole tant adulé. Front contre le sien, océan contre argent.


- Non... Il fait rouler la jeune femme sur le côté, se retrouvant au dessus d'elle. Marquant sa possession. Apposant son empreinte. Il la domine, mains posées de chaque côté de sa tête. Avant de pencher légèrement la tête sur le côté. On reste. Azurs qui se font plus froides, glaciales, tandis qu'un rictus se dessine sur ses lèvres. Mais qu'il ne recommence pas. Noble ou pas, hôte ou pas, il le regrettera.

Les éclats bleutés deviennent plus déterminés, son visage redevant apaisé. Un sourire, sur ses lèvres, il se penche et embrasse celles de la jeune femme, avant de se blottir contre elle, l'enserrant du mieux qu'il peut. Prenant garde, toujours, à ne pas laisser reposer tout son poids sur elle. Là, il inspire son odeur, mordillant la peau tendre et parfumée. Il a besoin de se rassurer, tout autant qu'elle. Il sait combien ce lieu est important, pour elle, pour son fils. Et il sait aussi que le baron a fait montre dans ce combat de forces importantes. Un défi lancé au blond, battu à plates coutures. Mais cela n'excuse en rien son comportement.

- Vrai que je n'ai pas de toit à t'offrir Breiz, ni de murs. Rien de matériel. Mais tu as tout le reste, le plus important à mes yeux. Encore que, un pécule légué par la même rousse qui lui a donné son cheval, dort, paraît-il parmi les coffres de la blonde. Un héritage qu'il n'a jamais touché. Il relève la tête, Azurs exprimant tout ce que sa gorge nouée ne peut dire, alors que sa main gantée vient glisser dans la chevelure rousse. Tu l'auras toujours, quoi qu'il advienne.
Breiz
Non. Il ne recommencera pas. Ne t'inquiètes pas.

Elle lui sourit, glisse une main vers sa joue. Y décelant les traces de sa détresse, bien qu'il ait tout fait pour le cacher. Elle lui sourit, argent étincelant devant sa possessivité. De l'index, elle vient effleurer ses lèvres, alors qu'il parle, encore. Ne rompant pas le contact avec les azurs.
Elle sait, elle sent ses émotions. Lentement, les mains effleurent, descendent contre son torse pour aller se nouer au creux de ses reins, l'attirant plus étroitement contre elle. Possédée. Et ravie de l'être.
A nouveau, un sourire vient étirer ses lèvres, quand il en prend possession, impérieux. Avant de chuchoter au creux de son oreille :
Tu sais que je suis à toi. Peu m'importe où. Ici, à Mâcon, dans une tente sur les chemins, peu m'importe. Tu le sais. Tu le sais... Comme une supplique. Cesse de craindre. Cesse de vivre dans l'attente. Cesse d'avoir peur.

Elle tourne légèrement le visage, vient gouter la peau salée sur sa pommette, glisse dans son cou, s'y perd, silencieuse. Elle ne veut plus parler. Elle garde une main fermement posée au creux du dos noué. Elle aussi, elle s'impose. Elle lui interdit la peur, elle lui interdit la fuite. L'autre main vient lentement crocheter l'épaule droite de l'amant, effleurant au passage les sillons de chair mutilée. Elle sait, oui, qu'il est sincère. Elle n'en doute pas une seconde. Elle ne doute de rien. Pas en ce qui les concerne.

A quelques pas de là, les bruits émis par l'enfant lui indiquent qu'il a retrouvé son épée, et probablement quelque terrible dragon à défier.
Du bout des lèvres, elle reprend donc la douce exploration du visage de l'amant. Se tirant vers lui, de sa main droite, accrochée à l'épaule. Attentive à la moindre réaction du géant, au moindre souffle, au moindre battement de cœur. Les accusations de Théognis auront au moins servi à ça : son désir de protéger le blond se fait plus flagrant. Même si elle sait que tout comme elle refuse qu'il s'inquiète pour elle, il refusera de la voir s'inquiéter pour lui.
Doucement, la bouche glisse vers l'oreille, pour lâcher trois mots, qu'elle ne dit que rarement, le ventre noué de désir et d'appréhension.
Je t'aime Milo. Trois mots qu'elle ne dit que rarement, pour ne pas en gâcher la saveur par l'habitude. Parce que, souvent, elle n'en a pas besoin, aussi. Trois mots qui rassurent. Trois mots qui grondent au fond de son ventre. Trois mots qui ne peuvent contenir le tumulte d'émotions qu'il provoque en elle. Trois mots qui ne peuvent contenir tout ce qu'elle ressent, qui ne peuvent saisir la violence qui lui coupe parfois le souffle. Trois mots qui n'appellent pas, surtout pas, de réponse.
L'argent se ferme, lentement, niché au creux du cou du blond, dans le silence retombé. Savourant, à nouveau, le silence. troublé simplement par les bruits du féroce combat entre Gauvain et un édredon-dragon.

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Milo
Un sourire, timide, lorsqu'elle marque sa possession. Et son corps de se faire plus lourd, de se reposer, laissant la tension s'évacuer, dans ce sourire. Il ferme un instant les yeux, n'écoutant que les mots de la rousse teinter à son oreille. Une partie de lui, toute petite le sait. L'autre à peine à y croire. Voix rauque, gorgée d'émotions, tandis qu'il rouvre les yeux, océan contre argent.

- J'ai peur, tu sais ? Il rougit, légèrement. Etonné, aussi, de cette facilité avec laquelle il peut parler de ses peurs, ses doutes, ses craintes, avec elle. Sans qu'elle ne le repousse, le traite de mauviette, ou bien se moque de lui. J'ai peur de te perdre, vous perdre, toi et Gauvain. Parce que mine de rien, il s'est attaché au bambin roux. Le considérant presque comme son fils. Chose qu'il garde secrète en son coeur, parce qu'il sait qu'il ne doit pas, qu'il n'a pas le droit. J'ai peur de ne pas savoir te garder, j'ai peur de te faire du mal. Un murmure, rauque.Chaque fois que j'ai cru tenir le bon bout, on m'a rappelé que je n'étais rien.

Rien de plus qu'une âme errante, sans maîtrise de son propre destin. Il ne compte plus le nombre de fois où il a cru enfin trouver la paix. Où il a cru vaincre ses démons, accédant ainsi à la rédemption. Pour finir par se retrouver face contre terre, plus affaibli et écorché vif encore.

Il se laisse cajoler, inspirant à pleins poumons l'arôme même de son amante. Celui qui le rend fou de désir à chaque fois, lui fait oublier tout le reste. Lui fait oublier qui il est, ce qu'il a vécu. L'atrocité de sa vie.

Lorsqu'elle prononce les trois mots, son palpitant tambourine de plus belle dans sa poitrine. Etourdi, ravi. Il ne répond pas, mais recule tout simplement la tête. Blotti contre elle, enserré dans cet écrin de douceur qui l'émeu plus que tout, il sourit. Un sourire franc, sincère, d'enfant heureux. Silencieux. Il sait que c'est inutile de répondre, que tout serait gâché par une réponse.

Alors lentement, sa bouche vient croquer chaque trait, chaque courbe de son visage. Pour finir par effleurer ses lèvres, avec tendresse. Il appose son empreinte, goûte, cherche, découvre. Dardant sa langue qui vient à son tour cajoler la peau si douce, juste avant d'en forcer le chemin, avec indolence. Pour trouver sa jumelle, impatiente de jouer, de lui faire découvrir ce monde, la paix qui ne l'habite que dans ses moments là.

Tandis que les Azurs, aux milles camaïeux, laisse découvrir et deviner leurs sentiments. Chatouillant ses cils, dévalant ses joues avec avidité, flirtant à la commissure de leurs lèvres, pour se trouver sur la peau de la rousse. Quand bien même le voudrait-il, il sait qu'il ne pourrait arrêter l'océan. Trop enroué, trop ému. Mais il faut qu'elle sache. Ce qu'elle, ce petit bout de femme si fragile, au corps gracile et frêle, attendrissante et aimante, fait naître et croître en lui. Sous la forme d'un souffle, mêlé au sien. Léger.


Min kärlek...
Breiz
Elle sourit, tendrement, lorsque l'océan déborde, salant leurs baisers. Elle aime par dessus tout cette facilité qu'il a d'accepter sa propre fragilité en sa présence.
Elle goûte le sel de son aveu, à la commissure de ses lèvres, suivant légèrement les sillons bleutés. Amoureuse. Oubliée, déjà, sa colère contre Théo. Ils seront bien ici. Ils seront bien n'importe où.

A nouveau, elle jette un regard vers l'enfant. Il joue toujours, la pièce regorge de nouvelles choses à découvrir. Rassurée, elle plonge à nouveau ses yeux dans l'Azur. La main droite, lentement, glissant à nouveau vers le creux de ses reins, tirant sur la chemise pour dévoiler la peau. A nouveau, les doigts se promènent sur la chair mutilée, l'effleurant de la pulpe de l'index, aventureux, tendre, apaisant. Elle n'est pas pressée. La chaleur dans son ventre, loin de la dévorer, la consume en douceur. Elle savoure les baisers échangés, leur échappe, pour plonger vers le cou de l'amant. Respirer son odeur, la goûter, chatouillée par les blés. S'y fondre, et s'y oublier. Se perdre lentement.

Elle ne parle pas, elle ne pense rien, mais l'amour infini lui monte dans l'âme. [*]
Les gestes sont lents, tendres, calmes, alors que, après s'être assurée, encore une fois, que l'enfant est occupé, elle glisse une main vers le ventre du blond, s'insinuant entre leurs bassins, effleurant la peau si douce, suivant le fin liseré blond du bout de l'index.
Elle se détache doucement de son cou, abandonnant une marque rosée sous le col de sa chemise, papillonne un instant sur sa gorge avant de reculer légèrement son visage, accrochant les Azurs, argent interrogatif. Doigts emmêlés au cordon des braies.

Elle lui sourit. De toute son âme, elle sourit. Liés, inextricablement, unis déjà, même si la paperasserie reste à faire. L'index aguicheur s'entortille autour du cordon, tire légèrement dessus. L'argent, lui, reste plongé dans l'océan. A la recherche de réponse à l'invitation muette. Veux tu? Me veux tu?


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[*]J'suis sure qu'Arthur ne m'en veut pas...

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Milo
Océan contre argent.

Liées depuis leur première rencontre. Depuis ce premier toucher, improbable pourtant. Dualité de deux âmes blessées, par la vie, par les hommes. Qui se comprennent, se cherchent, s'apprennent. Lentement. Ravies chaque jour d'en découvrir davantage, complicité grandissante sous le joug de l'apaisement.

Un sourire, lorsqu'elle le cajole comme l'enfant éternel qu'il est par moment. Devenant pour lui une multitudae de femmes, réunies dans ce corps gracile. Amie, confidente, mère, femme, amante.

Le flot se tarit, endigué par les lèvres de la rousse. Apaisé, par la pulpe douce de ses doigts sur son dos meurtri. Etonné, comme toujours, de ce baume qu'elle semble avoir constamment sur sa peau. Matant les démons éternels, allant les terrasser jusque dans leur plus profonde demeure. Les faisant reculer toujours plus, jusqu'à les acculer, là où ils sont obligés d'abdiquer, sans autre solution.

Azur qui se presse un peu plus contre elle, répondant silencieusement à son appel. Ame exposée, sans crainte. Brillant de cette lueur bleutée qu'il ne laisse que rarement apercevoir, même en privé, quand ses doigts flirtent avec sa peau, le fin liseré blond qui barre son ventre. Parce que personne d'autre qu'elle ne doit la voir, mais surtout parce qu'elle ne doit pas devenir une habitude. Pour ne pas perdre sa signification, sa saveur, si riche et puissante.

Pour toute réponse, il prend ses lèvres, avec tendresse. Dextre plongée dans les flammes, senestre caressant l'épais tissu noir, doigts gantés jouant délicatement sur les courbes pleines, le ventre. Flirtant parfois avec une hanche, avant de remonter jusqu'au cou.

Ses gestes sont lents, il le sait, il sait que la présence de l'enfant voudrait qu'il aille plus vite. Mais il ne veut pas conclure aussi rapidement. Il veut juste être rassuré, enserré dans ce cocon qui rend les sons sourds et lointains. Il veut le savourer, peu habitué qu'il est à tant d'attentions. Il se demande si elle sait, qu'elle est la première à prendre autant soin de lui depuis la mort de Marion.

Il chasse les pensées d'un léger mouvement de tête, refusant de souiller l'instant. Sa bouche, devenue timide et économe, goûte à nouveau son cou, mordillant le plus doucement possible la peau fine à cet endroit. Avant de relever la tête, penchant la tête sur le côté, espérant qu'elle accepte cette lenteur sans le repousser ni le presser.

Océan contre argent.

Breiz
Argent contre Azur. Je t'aime.

L'index finit par tirer sur le cordon, avec une lenteur exagérée. Le temps, on le prendra. C'est ce qu'il disait toujours, quand elle déclarait qu'elle n'en avait pas, du temps, dans la journée.
Elle dénoua donc, doucement, la ceinture, jouant avec, mordillant sa lèvre, avant d'aller goûter les siennes.

La main droite, toujours, joue avec la ceinture maintenant lâche, effleure la peau fine du bas de son ventre, flirtant avec la frontière de cuir des braies, avant de remonter effleurer la marque argentée qui barre le torse. Les doigts en retrouvent instinctivement l'emplacement, elle n'a plus besoin de ses yeux pour découvrir ce corps.
Elle abandonne à nouveau sa bouche, reculant, argent vrillé dans l'azur, soufflant pour chatouiller le cou, agitant les mèches blondes échappées du catogan.

La volupté, c'est là qu'ils sont. Dans cet endroit si particulier, où les corps se connaissent si bien qu'ils évoluent en parfaite symbiose, en parfaite synchronie.
A nouveau, elle se tend vers lui, vers les mains qui effleurent les courbes tendues de lin noir. Elle croque sa pommette, du bout des dents, avant d'effleurer les courbes de son visage des lèvres, dardant sa langue contre celles du géant. Elle provoque, avec délicatesse, explore, cherche sa jumelle, initiant une danse languide, mille fois répétée, mille fois renouvelée.
Taquine, elle plonge, encore, sans se lasser, vers les arômes de son cou, mordillant le lobe de son oreille. L'argent quittant un instant les Azurs pour glisser vers l'endroit d'où proviennent les gloussements d'enfant, à l'autre bout de la pièce. L'édredon-dragon lutte fièrement face au chevalier-Gauvain, qui leur tourne le dos, aux prises avec le monstre.

Elle sourit, languide, alors que de la main gauche, elle vient caresser le visage aimé, esquissant chaque ligne, chaque courbe, du bout de l'index, traçant des arabesque autour des pommettes, effleurant sa gorge des ongles, sans laisser de marque. Doucement, la sénestre s'égare, sur sa nuque, dans les cheveux blonds, déliant le lacet de cuir bleu. Elle sourit lorsque la cascade de blé déferle sur son visage, encadrant d'or celui de l'amant.
La main, elle, poursuit sa descente, le long des sillons du dos, glissant jusque sous le cuir, en libérant les courbes charnues sur lesquelles elle se referme, en douceur.

Argent azuré. M'aimeras-tu toujours, mon amour?

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Milo
Pour l'éternité, ma douce.

Et ne plus être que sensations. Pantin désarticulé entre ses mains, poupée de chiffons. Il est à sa merci, entièrement. Parce qu'il ne veut pas plus que ce qu'elle pourra lui donner, du moment qu'elle est là. Qu'elle le porte contre elle, l'aide, le soutienne.

De légers picotements lui parcoure le corps, lorsque sa peau est soumise à découverte. Étonné de la précision avec laquelle elle retrouve ses cicatrices, et les suit. Comme si elle les connait mieux que lui, qu'elle les a toujours connu. Répondant à chaque appel, soumis et ne souhaitant pas qu'il en soit autrement. Tout juste s'il se permet de goûter les doigts dessinateurs, lorsqu'ils sont à portée. Appréciant le tracé délicat, aussi léger qu'une plume, juste avant que sa vision ne s'auréole de doré, lorsqu'elle retire son catogan.

Il frissonne encore, les mains de la jeune femme dévoilant peu à peu son bassin. Pour toute réponse, un sourire, timide. Rougissant, toujours entre ses mains, comme un adolescent. Un puceau qui connait sa première fois, alors qu'il est loin du compte. Sa dextre perdue dans les flammes croque à son tour son visage, repoussant les mèches qui l'empêchent de la voir en entier.

Et ses lèvres de suivre le chemin tracé, paresseuses. Goûtant chaque parcelle offerte à leur contact, langue parfois dardée pour recueillir les saveur qu'elles devinent en un passage. Arôme différent, parfois. Comme si, à chaque nouvelle étreinte, il fallait redécouvrir les subtilités et les changements opérés.

Un nouveau sourire, alors que ses mains se rejoignent dans son dos, la crochetant et qu'il fait basculer les corps d'un mouvement de reins. Visage aimé enflammé, Azurs éblouies et émues, comme toujours. Tu es si belle.

Les rôles s'inversent, parce qu'il veut profiter d'elle, se laisser faire, redevenir cet enfant bercé par une femme. Encore une fois, oublier le reste, son passé, ses douleurs, ses démons. Redevenir insouciant, comme le petit rouquin qui joue au chevalier tout près d'eux.
Breiz
Elle poursuit ses caresses, lorsqu'il les fait basculer, inversant les rôles. Lentement, une main s'insinue dans les braies, repoussant le cuir du vêtement vers le bas, alors que du bout des lèvres, elle papillonne sur son visage. Elle se laisse glisser, légèrement, embrassant son torse, y dardant sa langue parfois, tandis que la dextre libére une jambe du pantalon. Doigts joueurs, languide, effleurant les couperose de la peau, tant aimée, tant marquée. Connue, jusque dans les moindres parcelles.

Doucement, les doigts remontent à l'intérieur de la cuisse, flirtant avec la peau fine, avant de se glisser sur l'autre, la dégageant également des braies.
Avec d'infinies précautions, elle se redresse sur un coude, cherche les lèvres douces, force leur barrage, à la rencontre de la langue qu'elle suçote.
De son autre main, elle soulève jupe et jupons, barrières de tissu leur refusant l'union. Lentement, les bassins se soudent, elle relâche la mer de lin autour d'eux, couvrant pudiquement l'union.

Un dernier regard est jeté à l'enfant, qui c'était approché, un instant, avant de se ruer à nouveau vers l'édredon-dragon, à l'autre bout de la pièce. Elle se laisse glisser, pressée contre lui, le visage enfoui dans son cou, les bras encadrant le halo doré.
Immobile, un long moment. Ne savourant plus que l'odeur sauvage de son cou, la voluptueuse étreinte de leurs bassins. La chaleur montant au creux de son ventre, délicieuse.

Imperceptiblement, les hanches remuent, entamant la marche languide, prenant leur temps.
Non, elle n'est toujours pas pressée. Elle l'enveloppe d'attentions. Du souffle, et de l'index, elle chatouille le lobe d'une oreille, avant de se redresser, en appui sur un bras tendu. L'argent à la recherche des Azurs. Elle s'y plonge. Elle s'y perd, souriante, amoureuse. Soutenir son regard, ne rien voiler des sentiments, des sensations, alors qu'elle accentue, en douceur, l'amplitude de ses mouvements.

Une main glisse sous la chemise, la faisant passer par dessus sa tête. Il est nu. Il est à elle. Elle sourit. Tendrement.
Rivée à l'océan.

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Milo
Il ferme les yeux, sous la caresse de ses lèvres. Exhalant avec lenteur, palpitant jouant du tambourin dans sa poitrine. Coeur dont il écoute les pulsations, réglées comme du papier à musique. Ebahit, toujours, de l'entendre battre à nouveau. Lui qui a cru pendant de longs mois que plus jamais il ne donnerait de coups sourd contre sa cage thoracique.

Il dénude le carcan de cuir dans lequel sa main est enserré, frissonnant. Aidant celle qu'il n'espérait plus qu'en rêve à ôter une première jambe. Ses doigts à elle retrouvant avec une précision de métronome les couperoses sises sur ses cuisses. Là encore, témoins à jamais silencieux de la haine d'un homme, tué de ses propres mains, un soir de folie.

Azurs qui se ferment, de nouveau. Retenant leur souffle, âme délicieusement torturée. Ne s'ouvrant à nouveau, sans pudeur, sans rien cacher, lorsque sa bouche revient chercher la sienne. Senestre mise à nue qui effleure les courbes de son visage, croquant chaque trait milles fois parcourus, mais ne s'en lassant jamais.

Un hoquet de surprise lui échappe, corps fusionnés. Enserré dans cet écrin de douceur, à l'écart du monde. Redevenant enfant, avide de tendresse, de chaleur. Il sourit, l'enlaçant lorsqu'elle se blotti contre lui. Vite, sa main handicapée vient se poser au creux de son dos, caressant, à travers le tissu épais, le symbole niché juste là.

Son bassin se tend à la rencontre de la jeune femme, lorsque la lente mélodie est en marche. Un soupir de poussé, l'océan s'ouvre et se plonge dans l'argent, timidement. Accueillant chaque émotion le plus délicatement possible, n'en perdant rien, agréable moment qui se muera en souvenir choyé, dans quelques temps.

Le géant tremble, encore, quand son torse est dévoilé, quand les mouvements prennent de l'amplitude, lorsque ses mains se posent sur les flancs de la rouquine, la soutenant. Rougissant, parce qu'entièrement nu, offert à son regard. Il n'arrive à le soutenir, parce que c'est la première fois qu'ils sont ainsi. Parce qu'il ne cache rien de ce qu'elle fait naître en lui, parce qu'il s'offre, sans conditions. Parce qu'il ne retient pas les soupirs qu'elle libère de ses lèvres. Qu'il n'est plus le dominant, mais le dominé. Timidement, les Azurs osent à nouveau se plonger dans l'argent, pour aussitôt se détourner, légèrement honteux de ce corps meurtri à tout jamais.
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