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[RP] Voyage épique pour annoblissement caractérisé

Nimrodor
Nimrodor, qui, après avoir en vain tenté de faire comprendre au fils de Mativa l’intérêt de vouvoyer les gens, s’était rappelé une lettre fourrée à la va-vite dans son sac. Cette lettre, elle venait d’Apolonie. C’est donc amusé qu’il l’avait parcouru, et finissait de la relire une seconde fois lorsque Bettym entra dans la taverne.

Il la vit prendre le mioche dans ses bras, se dit que c’était lui offrir trop d’attention, qu’il allait finir pourri- gâté comme sa mère, et reçu en guise de bonjour un bisou sur la joue.

Comment allez-vous vous deux ? Vous savez j'ai des nouvelles d'Apo. Je suis invitée à son annoblissement !

Il la regarda, sourit en se disant qu’elle devait croire être la seule, et se dit qu’Apo avait du envoyer toutes ses missives en même temps. C’est tandis qu’il pensait à ces détails purement techniques, comment envoyer plusieurs missives au même moment, que son faucon devait cohabiter avec un pigeon …, que Bettym le regarda avec son plus grand sourire, ce qui était mauvais signe, et s’exclama :

J'y vais dès demain. Tu m'accompagnes Nim ?

Il releva la tête, mais il ne pouvait s’empêcher de penser à la difficile cohabitation faucon/pigeon. C’est à ce moment qu’il compris pourquoi certains des pigeons d’Apolonie ne lui étaient jamais parvenu. Nouveau coup d’œil à Bettym, sans avoir pleinement entendu ce qui avait tout l’air d’une question, tout absorbé qu’il était dans sa résolution du mystère des pigeons disparus.

« Oui, oui, si tu veux »

C’est alors, et alors seulement, qu’il repassa la phrase dans sa tête, vit le regard mi étonné/mi content de Bettym, vit aussi le môme bondir sur place, signe chez lui d’empressement et de bonheur, et compris ce qu’il venait de faire. Aïe … Mais n’y avait il pas après tout songé en parcourant sa lettre ? N’avait il pas pensé aller voir cet évènement rare, Apolonie se faisant anoblir ? N’avait il pas imaginé pouvoir à nouveau se moquer d’elle, et pour une raison toute neuve, et qui pis est de vive voix ? En plus, cela le dispenserai de devoir lui apprendre les échecs par correspondance.

Son regard, perdu dans le vague, croisa Garanhir qui bondissait de joie. Immédiatement, il anticipa ce qui allait nécessairement suivre, en se visionnant d’avance la scène : Garanhir disant « j’peux v’nir, j’peux v’nir ? », et Bettym rétorquant, pas convaincue du tout « Mais, tu n’es pas trop jeune ? ». Et lui « Non, j’suis plus un bébé. En plus, c’est quand même ma marraine à moi, j’ai le droit de la voir », tout en la gratifiant d’un regard se voulant adorable et enjôleur. Alors, Bettym dirait « Bon, oui, moi, je suis d’accord, mais Nim …. ». Et là, il devrait dire non, au moins pour la forme, et cela renforcerait sa réputation de râleur auprès du môme.


Et .. tu comptes partir quand m’as tu dit ? Demain ? Mouais, ça peut se faire. Mais qu’est ce qu’il a à bondir partout ce môme ?

Et à Garanhir :

Oh, tu vas te calmer oui ? Tu me donnes mal à la tête, j’ai déjà assez avec ta mère, sois mignon, n’en rajoute pas.
Garanhir
[A Moulins, au Moulinois Fêtard]

Echappant un instant à la vigilance de ses parents, et admiratif devant les taverniers du Moulinois fêtard, le garçonnet en passe la porte sautillant. C'est que des fois, bah Grid il le laisse boire une chope ou deux en cachette.
Alors ce jour là il est entré, a salué Nimrodor, qu'il aime bien. parce que Nimrodor il lui parle normalement, pas comme s'il avait 5 ans.. Presque comme un grand.
Ça change et c'est appréciable quand on veut grandir vite.

Ce jour là tout le monde avait reçu une lettre. Nimrodor était en train de lui raconter n'importe quoi sur celle reçue par Apolonie, quand Bettym était entrée en disant qu'elle en avait une aussi.
Garanhir était presque vexé de ne pas en avoir... Mais lorsqu'il entend parler de sa marraine, il sourit, et quand ça continue parlant de voyage.. Alors il sautille partout sous le regard entre amusement et désapprobation du tavernier.
Qu'à cela ne tienne, il veut en être. Juché sur les genoux de Bettym, il lance son regard le plus angélique, se trémousse jusqu'à obtenir un presque accord.
C'est ainsi qu'il se retrouve entouré des deux adultes, direction le Berry. Il est fier, le Fils de duc, tout content. Un vague pincement d'angoisse quand il pense qu'il a "oublié" de prévenir sa Môman...
Mais bon, c'est sa marraine, il ne peut pas rater son anoblissement. Et une occasion de se pavaner fièrement à coté de Nimrodor, sa menotte engoncée dans la main de l'avocate.

Le chemin se fait joyeusement, Garanhir essaie de courir et de chanter et de jouer avec la dague offerte par Apo... mais il sent bien sous le regard noir des deux moulinois que ce n'est pas le moment...
Alors il se contente de suivre. Le Berry n'est pas si loin, et la route se fait facilement.
A peine quelques plaintes, une soudaine envie de se soulager, un sourire contrit du môme. Et une lueur amusée : au moins un truc que sa soeur aura pas fait ! Cette peste est bloquée dans les bras de Môman, et tant mieux.

Une fois arrivés en vue des murailles, il tourne la caboche ébouriffée vers Bettym.


Tu crois qu'elle a prévenu ? Qu'on va entrer facilement ? Sinon je leur dis hein que je suis le fils du duc...

Insupportable môme sur de lui... Par Aristote, être noble, c'est pas une sinécure. Surtout pour les autres...
Apolonie
[Sur la route ... toute la sainte journée...]

Perchée sur Jean-Eudes, elle surveille tout ce petit monde. De l'azur elle balaie l'équipage.Et se marre quand elle doit pousser son étalon au galop lorsque le coche se lance dans une folle cavalcade. Elle savait que l'anoblissement avait lieu rapidement, mais était-ce bien la peine de prendre tous ces risques ? Elle jette un oeil par la fenêtre, et rit de plus belle en voyant les mines défaites des berrichonnes. Ou Armagnacaises... 'fin des filles quoi. Elle reconnait bien là le sens du théâtre de la belle rousse qui sera bientot sa suzeraine.

A ses cotés chevauche son grognon. L'un et l'autre ont appris à parcourir les chemins côte à côte. Minette est pas loin, embêtant son frangin régulièrement. Sourire amusé de la brunette en les voyant faire, léger pincement au coeur quand elle songe au Colosse enfermé dans un couvent à Labrit. Puis elle se concentre sur la route, accélérant la cadence. Les lieues s'avalent, les graviers roulent sous les sabots et roues du convoi.

Rejoints... le groupe s'agrandit encore. Une vague grimace en reconnaissant le rouquin. Les yeux vont caresser un instant le ciel. Mais bon sang, qui l'a invité lui ? C'est un évènement important pour Apolonie, et elle apprécie plus que moyennement que le jeune homme y soit associé. D'un oeil agacé elle cherche ce qu'il peut bien foutre ici. Et remarque que c'est Minette qui accueille le môme d'un baiser.

La grimace s'accentue. La belle est géniale, vivante, exubérante, intelligente, pleine de malice et vive d'esprit. A se demander ce qu'elle fait avec le gamin, rougissant à tout bout d"champ, amateur de regard dégoulinants, un parler lent, sauf quand il s'agit de sortir des conneries plus grosses que lui et s'accorder un rôle qu'il n'a jamais eu. Apolonie regrette amèrement l'inclinaison qu'elle a ressenti dans un moment de faiblesse, et détourne le regard du couple, un peu triste qu'Amb' ne lui en ait pas parlé avant d'inviter Guilhem à son anoblissement.

Avant de partir, elle a envoyé quelques missives... L'envie se fait plus pressante d'arriver en Berry. Que cette cérémonie soit l'occasion de retrouvailles... Les talons se pressent contre les flancs, encourageant de son allure le cocher à forcer le mouvement. Les paysages défilent, les terres glissent sous les sabots et les pupilles en tension vers le but à atteindre. Plus que quelques lieues, quelques phrases, quelques échanges, et ils pourront bientot profiter d'un bain, revêtir autre chose que ces vêtements de voyage, et enfin démarrer la cérémonie, face à sa belle rousse.

Le Berry... Si proche de l'Auvergne. Son coeur se serre, tant elle aimerait pouvoir bientot revoir Moulins... Se demande un instant pourquoi elle en est partie il y a presque huit long mois... Ne regrette rien, elle a tant vécu, tant appris... Mais parfois aimerait retrouver le calme paisible d'une vie chez elle... Le plaisir de retrouver ses amis en taverne, se reposer, se soigner totalement, blessures de l'âme et du corps qui ne cicatrisent pas complètement. Elle secoue la tête, se concentrant sur le peu de distance avec le Berry, sur la mine défaite des jeunes femmes dans le coche, qui lui arrache un sourire amusé. Pour le reste... On verra...

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Linon
[Le coche...]

Bringuebalée dans la voiture qui semble vouloir se démonter à chaque pierre, à chaque nid de poule, que le cocher imbécile prend bien soin de ne pas éviter, Linon, la cage du coq sur les genoux, broie du noir dans un coin du coche, sa tête heurtant régulièrement la paroi...


Dame Linon , si vous nous racontiez quelques une de vos histoires?

Consternée, Linon regarde la flamboyante Baronne qui attend visiblement une réponse... positive...

Le poing serré sur plusieurs parchemins arrivés pendant la longue attente, la jeune femme tente de se reprendre et de trouver quelque chose de spirituel à répondre, qui pourrait satisfaire la Baronne et amuser toutes ces personnes si gaies, qu'elle ne connaît pas mais qui l'ont accueillie avec bienveillance.

Bien sûr, ses efforts ne font qu'empirer le désespoir qui lui broie le coeur, la stupeur qui fige ses pensées, toutes tournées vers les conséquences...

Linon se mord violemment la joue pour ne pas pleurer, regarde la Baronne et lui répond, aussi normalement que possible.


Une histoire dites-vous... ? A vrai dire, je ne sais ce qui pourrait plaire à si aimable compagnie... J'ai bien un ou deux contes en tête, que j'ai moi-même inventés, et dont je suis sûre du succès un jour : comme l'histoire d'une princesse endormie et violée, ou d'une enfant dévorée par un loup avec sa mère-grand...
J'ai également une histoire réelle mêlant trahison, révolte et exil...

Qu'est-ce qui vous plairait exactement chère Baronne ?

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« Avais-je raison ? Voyez comment l'amour change en bêtes les gens d'esprit ! »
Maleus
[au galop...]

Rire puis grogner contre sa frangine tandis qu'elle n'a de cesse de l'embeter...chatouille, mains dans les ch'veux bref tout c'que le grognon n'aime pas en temps normal.

Il ne cesse non plus de lancer des coups d'oeils furtifs sur l'Apo, celle qu'il a aimé et qu'il aime encore meme si cela n'est pas réciproque.
'Fin c'est la vie qu'il se dit le borgne...jamais il n'aurait l'droit à l'amour et c'etait peut etre pas un mal...quoique.

Zieuter les paysages environant, sans interet mais que faire d'autre...
Champs à perte de vu, blé surtout, les épis executant une danse comique sous la chaude caresse du vent du sud ouest.
Quelques arbres...certains morts, d'autre bien feuillu.
Le borgne baille, il n'est contemplatif que de nuit, le paysage en journée est d'un ennui..

Puis arrivée d'un nouveau personnage, le p'tit Guilhem, le p'tit roux.
D'abord se demander la raison de sa presence puis comprendre en voyant sa frangine et la roux rougir tour à tour.
Maleus grogne...foutu gamin...l'avait pas interet à faire trop de mamour à sa soeur devant lui au risque de s'prendre une raclée..

Leger agacement, coup vif d'etrier sur les flancs de "Feignasse" son cheval pour aller plus loin...plus loin devant le petit cortege.
Eviter le coup de sang pour que la frangine ne le prenne pas mal.
Rester calme...defourailler l'premier gueux sur le chemin pour se passer les nerfs..


"Norf."
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Maleus de Dampierre en Graçay dict la rose noire
Johanara
Elle a osé!

Sa cousine s'était risquée à laisser sa volaille , son poulet de pacotille à l'intérieur du coche. La Baronne fulminait , elle en aurait fait des brochettes du fichu coquelet!

Heureusement , Linon , ange de patience , l'avait pris sur ses genoux et le tenait éloigné de ses jupons de dentelles.

Le voilà qui s'agitait en sa case! Johanara était à deux doigts de le fiche dehors!

Soudain son regard se fait plus doux , sa main vient chercher celle de Linon et la caresse avec douceur :


Racontez moi ce que vous voudrez... Mais quittez cet air chagrin Linon.
C'est l'odeur du coq qui vous indispose?


Le ton se veut réconfortant , tenter de la faire sourire , elle qui illuminait si souvent ses soirées d'éclats de rire .

Qu'est ce qui vous tourmente ? Racontez nous , nous pourrons peut être vous réconforter...
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---fromFRNeils
L’allure est soutenue, Marie-Caroline n’a bien évidemment aucune peine à tenir le rythme.
Toujours en fin de convoi, Neils ralentit la cadence de la jument afin d’échapper un tant soit peu au fin nuage de poussière soulevé par la belle échappée équestre.

Il prend garde de ne pas se laisser distancé par le groupe, ne sait-on jamais, les routes Bérichonne pourraient se révéler dangereuses.
Tout à ses pensées, il jette un regard dans son dos, reflexe de son long périple solitaire, et là, son œil exercé, croche sur un détail…il lui a semblé entre apercevoir un cavalier. Suffisamment loin pour ne pas faire partie de la troupe, mais assez près pour s’en méfier.

Vraisemblablement un invité retardataire. Il sourit, avec le temps, le jeune écuyer avait appris à ne plus se poser trop de questions sur les fréquentations de Dame Apolonie.

Reprenant le fil de ses pensées, il refit mentalement l’inventaire des quelques affaires qu’Apo lui avait demandé de rassembler pour le voyage.
Rien ne manquait, sept belles peaux de vaches pour le campement, cinq peaux de moutons, les nuits sont fraiches, et suffisamment de pieux de bois pour dresser le camp, sans oublier les trois fûts de bière, le tout bien rangé au fond de la roulotte.

Un large sourire de satisfaction illumine son visage, il imagine la tête d’Apo lorsqu’il lui rendra la bourse à peine délestée de son contenu, il rit, heureux et fier de lui.
Guilhem*
Et les voilà chevauchant leurs montures lancés au galop, Proximités des présences physiques, esprit qui se rejoignent un peu plus, mais difficulté de se toucher, de lui sauter dessus comme cela avait en quelques sorte promis Amberle pour la première fois qu'il se reverraient, pour la première fois qu'ils seraient ensemble. Guilhem lui sourit timidement et tendrement à la fois, mélange de complicité et de bonheur d'être enfin à ses cotés, tout simplement. Pensées pour une fois plus que rêveuse mais bien concentré sur le moment présent, attentif à son Amberle, sa licorne.

D'ailleurs, il fallait sans doute dire que cet galopade arrangeait et dérangeait le jeune homme, sa partie timide rougissait déjà au fait de savoir qu'elle allait lui sauter dessus, tôt ou tard, mais que de toutes façon tôt serait bien mieux ... car, Guilhem de toutes façon ressentait lui aussi le besoin de la prendre dans ses bras, de ressentir enfin ce contact et cette proximités qu'ils avaient évoqués dans leurs lettres et dont ils avaient rêvés, et même si le jeune homme en rougissant d'avance et en rougirait encore plus il comptait bien le faire. Elle le regarde un peu sonnée et Guilhem lui adresse un sourire éclatant, brillant et un peu malicieux. Il la regarde d'un air un peu rêveur, mais attentif à elle et ses yeux azurs qui viennent rencontrer l'émeraude alors qu'il lui répond un peu amusé, un peu faussement contrit, mais surtout prenant un air innocent des plus charmants.

«C'est bien la l'intérêt. Je voulais te faire une surprise, une belle j'espère ?. Et puis la tortue, c'est vrai ... je te monterais la lettre, je suis sur qu'elle à faillit en faire une indigestion, enfin ... Je suis la, c'est le principal ... non ? Ne me dit pas que ... »


Et soudain, le jeune femme brune décide de résoudre tous ses problèmes d'un coup, c'est parti pour un peu de funanbilisme, et Guilhem la regarde un peu médusé, un peu amusé, et surtout grandement fasciné. Elle ne va pas oser ... si ... ? Guilhem se le dit à la fois un peu inquiet et soulagé, il se disait que s'il était un tout petit plus sur de lui, il l'aurait fait ... Mais il n'était pas encore tout à fait comme cela, même si cela ne saurait tarder. Quoi qu'il en soit, comme dans une sorte de rêve il la voit se pencher et lui voler un tendre baiser; contact des douces lèvres tant désirées, frisson électrique qui le parcourt et sans nul doute s'il avait été debout et immobile, ses genoux auraient menacé de le lâcher. Envie naturelle et pourtant fort peu habituelle pour Guilhem de l'enlaçr et de l'embrasser à son tour, mais avec des montures lancée au galop ...
Et bien sur, ses joues se colorent très joliment, sang qui afflue pour le faire rougir d'un beau rouge pivoine, ne sait plus ou se mettre bien évidement ... enfin si, au coté de son Amberle, bien évidement.

Guilhem la regarde tendrement, malicieusement lui aussi, toujours empourpré. « Mais ... je ... hum ... très belle acrobatie, Amberle, tu avais bien dit que tu le ferrais ... oui... très ... agréable ... » et de s'empourprer encore plus ... m'enfin ... ses lèvres s'étirent pourtant en un joli sourire pour sa moitié, éclairant un peu son visage, la contemplant, sa licorne semblant plus que contente, un peu .
« Je vais très bien, Amberle, maintenant, tu t'en doute bien ... Moi aussi je suis heureux d'être ici ... à tes cotés, enfin ...  » de ses yeux azur brillant d'une lueur amoureuse la regarder tendrement et de se pencher sur la selle, non pas pour l'embrasser, un peu trop timide encore, mais lui chuchoter le titre d'une de ses lettres, avec un air malicieux, semi-interrogatif « Instant magique, avis aux passant, ne pas déranger. Tout simplement ? » rajoute un furtif.. « je t'a...dore ... »

« Oui bien sur, enchanté même de découvrir le Berry, et pour ce qui est de supporter, ne t'en fait pas, je pourrais même apprécier la compagnie de beaucoup d'apres ce que j'en ai vu dans le carosse ... Mais euh ... c'est normal qu'ils aient des mines si pâles et même parfois vertes et que le cocher conduit comme s'il avait la mort au trousse ?  » air faussement interrogatif, un léger rire amusé s'échappe de ses lèvres. Le jeune homme ressent avec l'intensité le vent, la vitesse, la présence de sa belle licorne à ses cotés, se ressent emplie de vie ...

Les lieux s'avalent sous le pas des montures, arrivés en vue sans doute dans quelques temps, mais Guilhem n'y connaît rien à la route. Même s'il croit ne plus reconnaissantes des paysages depuis un moment, signe qu'ils sont dans un duché ou comté qu'il n'avait visité ... bonne nouvelles pour la découverte de nouveaux paysage qui intéressait toujours le jeune homme.

Il détache un peu le regard d'Amberle, et observe un peu plus prés les autres cavaliers. Maleus qui chevauche a coté d'Apolonie ... air pensif, Maleus, le jeune l'appréciait pleinement, mais il lui jette un regard un peu agaçé .. protecteur on dirait, il le savait déjà ...hum ... Mais par contre Apolonie elle semblait plutôt lui jeter un regard noir. Léger soupir, il hausses des épaules, il était venu pour Amberle, mais s'il pouvait se réjouir pour l'anoblissement d'une personne comme elle pourquoi pas ... Il n'avait pas d'inimité envers et l'occasion était intéressante. mais si elle ne voulait pas le considère sans animosité, tant pis ... il n'y pouvait rien, et ne comptait pas chercher à rectifier cela avant un moment,car Apolonie n'était plus grand chose pour lui, mais justement autant être en bonne entente .. enfin bref, ils verraient bien il comptait se consacrer entièrement a sa licorne de toute façon.

Il reporte son attention, sur Amberle, amusé, déclare un peu comme ça, pour discuter. « Ha ... au fait ... je crois que ma marraine te connaît et se souvenait de toi ... elle a du te croiser, car elle se souvenait que tu était berrichonne » air malicieux, et un peu amusé. « Apparemment, tu lui a laissé un grand souvenir aussi ... »
Ayerin
[Balade en solitaire ...]

Elle suivait toujours ce convoi...ni de trop près, ni de trop loin...se demandait bien ce qui pouvait se dire dans cette charrette de nanti...y parlait on soies et dentelles, de buffets ou de quelles qu'autres inepties qu'Ayerin ne comprenait pas ...
Ça faisait déjà un temps qu'elle se faisait ballotée par sa bestiole, d'ailleurs c'était le Succube qui décidait de lui même de la cadence à suivre selon les alléas de la route et de ceux qu'ils avaient pris en chasse..
Et plus instinctif que sa cavalière, il l'avait comprit, il sentait le relach'ment de son esprit, elle n'était plus de ce monde...
C'est ce qu'elle adorait chez lui, elle n'avait pas besoin de trop en dire, il ressentait !

Les paysages défilaient..y prenait-elle plaisir..allez savoir !
Les campagnes à son avis se ressemblaient toutes, le vert ou jaune tous idem..ainsi que les montagnes, ou les vallons..quant aux villes n'en parlons même pas, toutes les mêmes avec des trognes de brêles à chaque coin de ruelles, dans chaque échoppe, chaque taverne, dont la sienne, de trogne en biais, mais la sienne elle s'y était faite depuis dix sept ans déjà ...

Encore une fois se redemander ce qu'elle faisait là !
La traversée solitaire lui seyait à merveille certes..au moins elle était certaine d'apprécier ce rien et ce tout à la fois...mais surtout ce rien qui l'envahissait bien plus souvent...
La chevauchée parfaite, voilà ce qui la gouvernait, la menait a quoi, vers quoi..
Elle se savait non invitée à cette cérémonie pourtant, mais ne s'y serait peut-être pas rendue, si l'invitation parfaite lui avait été faite...le trop chichiteux, de ses basses révérences lui filant la nausée, et elle s'y connaissait sur ce plan...
Ou alors est-ce son esprit de contradiction qui lui jouait souvent ce tour, en veux tu, en voilà, la Reyne des chicaneuses tout à la fois !

Le Succube ralentit la danse...
Sursaut de la p'tiote qui semblait somnoler malgré sa cadence...c'est que la p'tiote aurait pu dormir partout, farniente étant sa mère nature...
Pourtant sa bestiole pinaillait...les naseaux en alerte...Elle zieuta vers l'avant, vers le convoi qu'elle poursuivait sans réel but, mais rien ne lui semblait anormal, quoiqu'au réveil, elle y voyait souvent que dalle... Elle caressa l'encolure de sa bête..presque couchée sur lui afin de lui souffler a l'oreille ...


Veilles au grain mon bô,...
Toi et moi, on sait, ensemble rien ne nous arrivera !
Amberl
[ Qu'ca galope, on a un anoblissement à faire ]

Un sourire fugace sur les lèvres de la brune s'étire en entendant les mots, mais elle ne s'attarde pas dessus. En deux trois mots, elle explique à Guilhem qui tient les rênes de ce foutu coche, que ce maraud libidineux tente de culbuter toutes les dames qui passent, et qu'il ne fait juste qu'essayer d'épater la troupe avec sa conduite plus que douteuse. M'enfin. Jo l'a voulu, non ?

Norf. Ca repart sur la présentation à la famille. Grimace de la brune, qui n'a pas du tout envie d'officialiser quoique ce soit, ni de rencontrer dans ce contexte là marraine, parrain, oncle tante ou jumeaux. Amberle sourit intérieurement, oui, elle a déjà eu l'occasion de connaitre la Nebisa, mais très rapidement. Agréable souvenir, d'ailleurs, mais baste, ce n'est pas le moment pour songer à cela. Elle évoquera ce sujet épineux une prochaine fois, faisant mine de ne pas avoir entendu sa phrase. Le vent souffle si fort ... Faudra parler plus fort la prochaine fois. Ou ne plus en parler, mais c'est une autre affaire.

Lente impatience qui la tenaille. Celle d'arriver à bon port, et rapidement. Mais traverser l'Empire puis le Royaume n'est pas mince affaire.
Les paysages défilent, s'étirent, tous différents. L'Armagnac traversé dans sa longueur, l'Empire est hélas quitté, rapide passage en terres guyanaises... Le Périgord ne les salue pas, c'est pas elle qui s'en plaindra, bien au contraire. Le souvenir de la bataille est encore frais dans son esprit... Dommage que Fitz soit là bas, peut être que sur le retour, elle fera un saut par Perigueux, juste pour sa future reyne d'Anjou qui s'ennuie.

Chaque soir, pause bivouac. Ca papote entre donzelles, ca rit, ca grogne, ca vit. Manger, se reposer, une nuit, pas plus, la route est longue.
Pied à terre, Amberle en profite pour aller à droite, à gauche. Non pas qu'elle fuit le roux, juste qu'elle est pudique, et que durant ce voyage et la cérémonie, ce sera Minette la reyne des jours à venir.
Pret du feu de camp, la brune va squatter tour à tour les bras de sa famille, que ce soit les genoux du frangin, place qu'elle chérit plus que tout, aux longues étreintes dans les bras de sa blondinette, voir son marmot et faire causette avec lui... Ecouter les conversations entre Linon et Jo, sourire et garder dans sa main celle du roux, ni plus, ni moins. Pas du genre à se donner en spectacle, et encore moins, à rester coller avec une seule personne. La brune est papillonne, libre, toujours à droite, à gauche, dure à suivre par moment. "Tu vas plus vite que la musique" ... On ne se refait pas... Le Guilhem devra s'y habituer.

Les terres limousines se profilent devant eux. Large sourire de la brune, qui se rappelle avoir chevaucher dans ce duché pendant quelques mois, quand elle était ambassadrice là bas. Une halte d'une journée est de mise, qu'elle impose, le temps de trouver en ville un sommelier et de se ravitailler en prune limousine. Le tout est de trouver le bon filon, et un MA qui accepterait d'aller jusqu'à Eauze par la suite avec eux, pour ravitailler les réserves de sa taverne impériale.



[Berry en vue, souvenirs affluent]


Bourganeuf ... Chateauroux. Entrée dans le Berry, enfin. Amberle aimerait s'attarder dans Chato, faire le tour des bars, revoir le Dragon et sa fée, Cid, Guanette... feu Guanette. Soupire léger en repensant à elle. Combien s'en souviennent, de cette femme exceptionnelle ? Et les anciens... quasi tous béarnais maintenant. Neheryn et Bernold... Sont ils encore là ? Se sent vieille, la brunette. Impression de connaitre par coeur un duché qui est désormais peuplé de têtes inconnues. Chato... L'avait failli y démenager... Nouche, Malta, Langelau.. Baste. Pas le temps pour aller rencontrer les nouveaux castelroussins, ni de voir si l'accueil y est encore des meilleurs. Les tabourets valsent ils encore ? Sourire nostalgique qui flotte ..

Le clocher de St Aignan pointe son nez à l'horizon... St Aignan ... Son village tant aimé jadis, où, là encore, elle est certaine de ne plus reconnaitre grand monde. Le poussin et la vieille bique doivent être dans le coin, oui, surement. Valatar aussi, ainsi qu'Alienor. Il lui tarde de les serrer tous deux dans ses bras... Le reste ... Peut être d'autres minois connus, mais elle en doute. Zieutter l'atelier du cadastre avec l'envie furieuse de s'y arreter, et de s'y réfugier. Mais la page est tournée, elle n'y a plus les clefs. Sur le retour, elle s'attardera à l'exploration de la nouvelle SA. Pour l'instant, la seule chose qui trotte dans sa tête est sa Minette.

Coup de bottes sur sa jument, elle accélère encore l'allure, avant de se rendre compte qu'elle n'avait aucune idée de là où la cérémonie se passer. Lignières ? Bourges ? St Aignan ?
Voyant que le coche n'en savait trop rien non plus, la brune prit l'initiative de se diriger vers les terres de la baronne. Après tout, Minette allait devenir vassale de Jo, et non vassale du duché. Suivant ce raisonnement hautement poussé, c'est en meneuse de troupe qu'elle arriva dans la baronnie. Coche et cavaliers derrière elle.


[Lignières, enfin, mandez le héraut, et qu'ca saute tudiou !]

Amberle tira sur la bride pour ralentir la cadence, afin d'admirer l'aménagement des jardins. Un brin admiratif, la brune. Alors qu'elle mettait pied à terre, un valet s'empressa de venir vers elle. Ereintée mais souriante, la berrichonne lui désigna le coche qui arrivait, plus doucement (ca a du râler à l'interieur) mais surement.


L'Baronne est là. Tout est prêt pour la cérémonie ?
Faites préparer un baquet pour les voyageurs, ainsi que quelques plats, rapidement préparés. On a faim.
Ah et j'oubliais ! Prévenez le héraut, cela peut commencer dès que possible.


Le ton est donné. Reste plus qu'à se laver convenablement, se changer, et assister au spectacle entre une Baronne et une Consul. Amberle se laisse choir dans l'herbe, s'y allonge et pique un léger somme au soleil, attendant l'encas avec impatience, et que toute la troupe s'installe, débarque, plus ou moins frais.

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Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente ... Ou pas.
"Y a Amberle, une vraie perle"
---- Rajoutez le "e" final à Amberle pleaze ----
Bettym
[Moulins... Le Fétard Moulinois]

Et .. tu comptes partir quand m’as tu dit ? Demain ? Mouais, ça peut se faire. Mais qu’est ce qu’il a à bondir partout ce môme ?
Et à Garanhir :
Oh, tu vas te calmer oui ? Tu me donnes mal à la tête, j’ai déjà assez avec ta mère, sois mignon, n’en rajoute pas.

Un sourire aux lèvres, en l'entendant, elle se dit que c'était gagné et pour elle et pour le monstre adorable qui était sur ses genoux.

Ben alors on part dans la nuit comme cela pas de souci et avec un peu de chance, les enfants dormiront... Elle n'osa pas regarder le tavernier au cas où il changerait d'avis en se sentant envahis par des gnomes... Et qui va prévenir le couple ducal pour Garanhir ? Toi ? Le coup d'oeil qu'il lui lança voulait tout dire. Bon... d'accord... j'écrirai que tu nous a enlevés...

Sourire en coin, pensées amusées lorsque ses filleuls découvriraient la missive qu'elle leur aura envoyée concernant un de leurs jumeaux...

[Sur les chemins...]

Le convoi "familial" était parti. Loreleï et Jochan à l'arrière quand à Garanhir, il s'installa à leurs côtés... Bettym avait prévenu ses filleuls par pli mais n'avait pas attendu leur réponse qui, sûrement, ne serait pas des plus joyeuses. Kidnapper un jeune nobliot ça ne se faisait même si c'était en partie de la famille. Mais qu'importait c'était pour la bonne cause. Le petit voulait à tout prix connaître sa marraine et ce n'était que pour quelques jours. Mativa se devait de souffler un peu.

L'enthousiasme de Garanhir amusait la jeune avocate... Les murailles passées et voilà que le jeune blasonné commença à s'inquiéter et à faire valoir ces droits...


Tu crois qu'elle a prévenu ? Qu'on va entrer facilement ? Sinon je leur dis hein que je suis le fils du duc...

Elle regarda le gamin sévèrement et pour la première fois, elle menaça le bambin...

Si jamais tu dis que tu es le fils de ton père, je te coupe la langue.

Elle regarda Nim espérant qu'il appuie sa menace. Elle savait qu'elle ne pourrait pas garder son sérieux trop longtemps mais surtout qu'elle était incapable de mener à exécution toute menace envers un enfant.

Loreleï et Jochan, assis juste derrière eux, ne pipèrent mot. Ils connaissaient les déclarations de leur maman et savaient que ce n'était que paroles en l'air. La fillette lui attrappa le cou de ses petits bras quand à Jochan, du haut de ses onze ans, ne voulait pas montrer, comme à son habitude, l'affection qu'il éprouvait pour sa mère et se contenta de sourire en coin. Elle lui ébourriffa les cheveux, geste qu'elle se plaisait à faire à son grand garnement et se tourna vers le guide...


Dis moi Nim, j'espère que tu sais où on va sinon on est pas prêt d'arriver.
Apolonie
[Arrivée à Lignières]

Elle ne connait pas le chemin. Pourtant elle les a parcourues les routes du Berry... Comme ça qu'elle a rencontré la rousse qui sera bientot sa suzeraine. Mais jamais elle n'avait été invitée encore au domaine de Johanara. C'est les pupilles en découverte qu'elle franchit la porte... Elle s'embête pas la baronne, son domaine est superbe. L'allée... Vite franchie, à croire que Sergueï a une envie pressante... A côté du coche, Jean-Eudes est presque obligé de galoper pour suivre le rythme effréné.

Une fois arrivées, un grand moment... Entre bousculade et désorganisation. Et une Ambroise par ci, une Minette par là.. Du grand n'importe quoi, et un groupe totalement hétéroclite qui s'précipite vers la porte. Apolonie tente de rester calme, un peu en recul avec son roy grognon. Observe tout ce beau monde. Léger moment d'introspection. Savourer l'instant. Savoir qu'il est unique. Apprécier l'engagement.

Puis sa rousse préférée se met à fondre en larmes. Les domestiques frétillent, ont entendu du bruit, se précipitent. Nouvelle débandade. Nouvelle agitation. Et les larmes comme des torrents sur les joues de la juge armagnacaise. Un léger sourire étire les lèvres de la brunette... Contente d'être l'occasion de retrouvailles touchantes entre la belle et sa terre.

S'dandine d'un pied sur l'autre. Attend patiemment qu'on lui indique dans quelle chambre elle pourra se changer. Les braies, la chemise et la cape noire lui vont à ravir, mais pour la cérémonie elle a emporté une de ses robes d'ambassadrice ... de Consul devrait-elle dire. D'une pensée elle effleure le tissu bleu nuit, sourit doucement... Elle était jolie à l'époque. Les cernes ne maquillaient pas encore d'une teinte violette ses yeux azur, les traits étaient moins creusés, le ventre ne portait pas encore ces vilaines cicatrices dont elle aurait honte si elles ne signifiaient pas tant. Sourire fugace tandis qu'une fois dans la pièce richement décorée elle se défait du noir pour le bleu.

Les gestes sont assurés, elle a l'habitude de la précipitation. Un miroir... Cela fait si longtemps qu'elle n'a pu se mirer qu'elle en profite. Reste de vanité féminine, ou simple coquetterie de jeune fille... Elle relève ses cheveux à l'aide de quelques épingles. Un chignon lache duquel s'échappent quelques mèches rebelles qui retombent sur le front doré par les rayons du Sud... Elle sourit doucement à son reflet. Et s'en détache tranquillement... Un pas puis l'autre, vers la porte.

La poitrine se gonfle de fierté, les paupières se ferment un instant sur l'iris pétillant, avant qu'elle ne se redresse, et passe la porte. Jusqu'à rejoindre l'escalier. Encore quelques marches avant de rejoindre la salle. Celle où .. elle deviendra vassale. Celle qui a toujours refusé cet engagement est aujourd'hui ... fière, ravie, impressionnée aussi, un peu. La main sur la rampe, elle prend encore un instant pour elle. Espérant qu'en bas tout le monde est prêt.

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Guilhem*
Virevolte, danse et vie d'une licorne papillonesque. Le jeune homme sourit tendrement, bien sur qu'ils discutent un peu, mais le voyage est exigeant, reste pensif devant les révélations sur le cocher, hausser des épaules de son air habituel et espérer simplement que le dénommé Sergei ne s'approchera pas de lui ni d'Amberle, cela sera une bonne solution plutôt que d'avoir de l'antipathie prononcée pour quelqu'un qu'il n'aime déjà pas sans connaître.
Noter la grimace d'un sourire malicieux, le jeune homme savait parfaitement qu'il la taquinerait un peu ainsi, peut être entrerais dans un domaine qu'elle ne désirerait pas aborder tout de suite. Guilhem le savait bien, mais avait tenté le coup juste pour voir la réaction d'un air un peu malicieux. Il tente de lui faire comprendre d'un regard qu'il prendront tout leurs temps possible ... qu'il taquinait un peu.

Et le voyage s'avance ... pause bivouac, les discussions vont et viennent, d'un jeune homme roux un peu timide essayer de discuter comme il l'a déjà fait avec Johanara, Maleus et les autres peut être, Amberle bien sur, même si elle est pleine de vie sa licorne. Pleine de danses merveilleuses, même si elle ne s'en rend pas totalement compte, ou peut être que si ... le jeune homme contemple souvent le ballet d'Amberle, aller à droite à gauche ne pas se poser trop et vivre pleinement, librement. Le jeune homme ne la colle certainement pas et la laisse vivre avec joie ... heureux d'être la, il profite juste simplement de leurs moments ensembles. Le jeune homme ne pourrais faire plus, d'un naturel timide toujours un peu, et il n'arriverait certainement pas à se donner en spectacle et ne pourrait sans doute jamais embrasser sa licorne en public. Pas encore.

Main dans la main, c'est déjà une chose qui le fait rougir légèrement, mais lui fait afficher un sourire complice et tendre avec Amberle. Il ne demande rien de plus pour le moment, que pourrait-il demander de plus qu'être heureux ainsi avec elle, c'était déjà beaucoup. Bien sur, il y aura une suite, mais rien n'était pressé, il venait juste de la retrouver et le voyage était une occasion spéciale ou il ne pourraient pas trop explorer ce qu'ils s'écrivaient dans leurs lettres. Mais ces preuves et ces regards de temps en temps malicieux, heureux ou complices étaient déjà un très bon début. S'habituer ? Mais le Guilhem avait deux ou trois adorables exemples d'un tel comportement dans sa famille qu'il savait apprécier et comprendre à sa juste valeur ... Wiatt, Ann ... et d'autre ... d'une manière ou d'une autre ...

Et le voyage reprend, fatiguant et à allure soutenue bien évidement. Le jeune homme roux ouvre ses yeux d'un bleu irisé sur les paysages qu'ils parcourent, Attentif aux changement d'expression d'Amberle. Ne connaître aucun paysage, mais deviner un peu amusé quelle place ils tiennent dans l'esprit de la jeune femme brune au regard d'émeraude. Nostalgie ... et son corollaire, l'envie de retourner voir découvrir à nouveau ce qu'on le connaît déjà et peut être, en être ravi ou déçu selon les cas.
Peut être y passeraient plus tranquillement pour le chemin du retour, mais pour le moment, l'arrivée semblait plutôt pressée et précipité.

Comme le montre une Amberle prenant la tête du cortège et distanciant un peu le carrosse. Le jeune homme sourit amusé et la laisse faire tout en prenant un peu d'avance sur le carrosse lui aussi talonné par une légère impatience, et surtout lassitude du voyage. Les voilà bientôt arrivés le jeune homme porte un regard plein d'intérêt aux terres et au château,Lignières, qui semble leur destination finale. Appréciant le travail de l'intendant à sa juste valeur, au courant de savoir qu'il est difficile de gérer un château, d'admirer la tenue de la forme de tout cela.

Le jeune homme pénètre rapidement dans l'allée menant à l'entrée, galopant sur cette portion finale de route rapidement, mais plus doucement, savourant la satisfaction d'être enfin arrivé, de peut être en avoir terminé avec ce voyage pour un moment et de pouvoir enfin espérer se dégourdir les jambes et de se reposer. D'ailleurs, il ne semble pas le seul, et alors qu'il descend de sa monture, et s'en occupe, il observe l'arrivée des autres, sourire doucement devant la scène qu'offre Johanara, appréciant le naturel de la chose. Faire quelques pas dans les jardins sublimes et flâner de son air d'éternel rêveur en se demandant s'ils auront le temps d'y faire une promenade à deux, et le jeune homme sourit amusé devant une telle pensée si peu habituelle. Il épouste un peu ses vêtements empaqueté, sa tenue qu'il a apporté avec ses affaires semblant avoir tenu parfaitement le voyage, elle lui donne un air assez élégant sans être trop vêtement fastueux. Parfait pour faire honneur à la cérémonie d'anoblissement d'Apolonie, car il reconnaissait bien l'important de la chose pour elle et souhaitait que ces événements se gravent de la meilleure façon en la mémoire d'Apolonie. Autant lui souhaiter tout le bonheur possible, non, rien de plus naturel pour Guilhem ...

Puis il va s'asseoir en s'adossant à un arbre, non loin d'Amberle, le regard perdu, paupières qui se referment sur un monde bien plus intéressant qu'il ne le soupçonnait, emprisonnant ses yeux azurés dans un noir reposant. Il ne dort pas, il en serait incapable, il est juste attentif aux paysage et aux personnes aux alentours, se reposant un peu. Appréciant la présence endormie et muette d'Amberle non loin qu'il devine. Le jeune homme roux reste ainsi quelques minutes le temps que tout le monde sorte du coche et prenne ses affaires, Amberle aussi, la réveillant doucement d'un air un peu malicieux, puis il partent se préparer chacun de son coté. Direction la cérémonie et rapidement ...
Linon
[Le coche, toujours.....]


Ne vous en faites pas Dame, le coq de votre cousine ne me dérange pas... J'ai toujours vécu entourée d'animaux, et je dois avouer apprécier leur compagnie. Ce qui n'est pas forcément leur cas d'ailleurs, car j'ai une certaine tendance... à ... euh... les torturer un tout petit peu, quand je m'ennuie.


Linon lance un petit sourire complice au volatile indifférent.


J'ai essayé d'écrire avec des plumes de pigeon durant les dernières comtales... je vous le déconseille, ça plie tout de suite. Et après, le pigeon n'a plus fonctionné, ça n'en vaut pas la peine...

Mais je me demande... les plumes d'un coq sont splendides n'est-ce pas...?


Et Linon lorgne un instant sur les plumes du panache en songeant aux possibilités... Puis revenant à la Baronne, Linon lui sourit doucement .

Merci Dame, de votre affection à mon égard, elle m'est particulièrement précieuse en ces heures terribles pour moi... Celles de l'exil...

Linon baisse la tête sur les messages froissés dans sa main, les lisse soigneusement, les enroule, les cache dans une poche pour ne pas les perdre. Les yeux plein de larmes, elle se tourne vers la fenêtre et commence à raconter, le regard perdu dans le paysage qu'elle ne voit pas.

Je suis arrivée il y a presque deux mois à Lectoure. J'étais en piteux état, un an d'errance m'avait rendue presque folle...

BOUM!!!!!!!!


Linon sursaute violemment au bruit sourd, lâchant la cage du coq qui atterrit plus ou moins sur les genoux de la Baronne...

Mais qu'est-ce que...


Hola !!!!!!!!!! Lignières en vue !!!!!!!!!!!!!


Le cocher.... ! Linon brutalement arrachée à son chagrin écoute éberluée la voix tonitruante du rustique qui annonce avec la délicatesse qui semble le caractériser l'arrivée chez la Baronne...


Euh... désolée Dame, je crois que votre imbécile de cocher a décidé que vous vous passeriez de mes histoires... Tant pis pour vous !


Le coche s'arrêta enfin au pied du château, et Linon moulue, s'extirpa enfin de la voiture......

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« Avais-je raison ? Voyez comment l'amour change en bêtes les gens d'esprit ! »
Johanara
Les terres de Lignières sont enfin en vue. Les larges prunelles jade de la Baronne ne sont plus que lumière tant ses iris brillent d'une mélancolie sans fin...

Les anglaises rousses s'agitent avec grâce , tandis que les mains fines tambourinent l'habitacle avec une impatience non dissimulée.
Le vert éclatant de ses yeux se fond au vert tendre des prairies qui défilent devant elle. La sylve verdoyante du Berry et ses odeurs boisées, ses sapins immensurables que viennent narguer les vents rudes et violents des hivers berrichons, ses grosses pierres brunes que les rayons du soleil viennent caresser lors des frais étés.

Majestueux et arrogant , le Castel de Lignières.

Son havre de paix , son refuge qui n'avait à ce jour accueilli que quelques personnes. La splendeur de l'été lui pique les yeux...Ses prairies descendant en pente douce jusqu'à la petite rivière qui borde le domaine, l'Arnon. Couvertes de fleurs sauvages au printemps et en été, propices aux promenades romantiques, quelques bouquets d'arbres y dispensent une ombre agréable.

L'eau claire et limpide de l'Arnon... Pas assez profonde pour s'y baigner plus haut que les mollets, et qui coulait avec un bruit charmant sur un lit de galets...

Elle met enfin pied à terre. Les larmes commencent à ruisseler doucement sur ses pomettes rosées.

Elle n'avait pas pris la peine de se rendre à Lignières lors de son dernier voyage. Furieuse contre le Berry , contre sa famille , en voulant à tout ce qui norfait , elle avait fait une brève halte à Saint Aignan pour régler quelque paperasse et s'en était retournée dans le Sud , son paradis aux promesses fleuries , le coeur battant à tout rompre.
Désormais Son Sud déchiré n'était qu'une vaste plaie béante. Partout c'était pareil ... Quand à son palpitant , la course se faisait plus régulière... Les hommes sont comme tout , navrants avec le temps.

Elle pleure la Baronne. Isolement . Isolement. Sentiment ennuyeux de confusion à voir sa vie si mal menée depuis vingts ans , n'avoir su conquérir que la vaine fumée d'un titre et d'une terre...
Sa main vient nerveusement essuyer les larmes qui tentaient de s'enfuir de ses paupières.

Les quelques domestiques restés en Berry ne sont que sourires. Les malles vont et viennent tandis que les invités sont menés en leur chambre.

Elle reste seule , un peu perdue , la vieille gouvernante tentant de l'arracher au corridor et de la conduire en ses appartements.


Ma dame , suivez moi. Nous vous avons fait préparé un bain.
Si je puis me permettre , vous êtes rayonnante. Le soleil du Sud vous a hâlé la peau de la plus belle façon qu'il soit et a magnifié le roux de votre abondante chevelure.


Sourire attendri. Elle les avait abandonné ne prenant que les plus jeunes et les plus suceptibles de s'adapter à une nouvelle vie. Sa main frôle furtimement la peau fripée dans un élan de tendresse ...

Misère son lit était immense , elle l'avait oublié. A force de rejoindre son Chambellan sur sa paillasse de paille pour lui donner ses nuits à défaut de lui livrer son corps , elle avait oublié...

Le tissu glisse sur son corps d'albâtre préalablement lavé et parfumé de douces éffluves de jasmin.

La longue robe de soie émeraude brodée de fils d’or épousait joliment ses formes voluptueuses.
Les manches, ornées de quelques minces bandes de satin, laissaient entrevoir des bras fins et des poignets délicats où s’entrechoquaient quelques bracelets d’orfèvrerie.

Une ceinture richement brodée avait été nouée juste au-dessous de sa poitrine plantureuse pour souligner sa taille fille et ses hanches chaloupées. La longue chevelure flamboyante , sa plus grande fierté , avait été brossée jusqu'à briller autant que les grands chandeliers lustrés de la demeure. Les larges boucles cascadaient jusqu'à sa chute de rein , légèrement relevées par un diadème discret.

Il y a longtemps qu'elle n'avait soigné autant sa mise. La chaleur du Sud l'empêchaient de libérer son abondante tignasse et sa fonction de Juge limitait les fantaisies. Le fast de Lignières lui avait cruellement manqué...

Elle resta longtemps à contempler son reflet dans la grande glace du corridor , oubilant qu'en bas , l'agitation était à son paroxisme...

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