--Hubertin_
Hubertin se terrait.
Il entendit toutes ces femmes siffler de courroux de s'être fait traiter de catin ...
Elles cherchaient un homme pour se venger ... un homme de Provence ...
Hubertin avait peur. Peur pour lui. Peur pour ses enfants. Pour son épouse ...il était trop tard.
Les soudards de France lui avaient fait ...
Il étouffa un sanglot. Elle n'avait pas révélé leur cache.
La faveur de la nuit ... ils espéraient passer les rangs, s'enfuir au loin ... loin de cette folie qu'il en comprenait pas ...
Marseille, ou Arles, selon la route qui serait ouverte.
Il sentit le parti de femmes vindicatives s'approcher.
Hubertin embrassa ses enfants, une dernière fois et leur mentit tout bas :
Dès que ces femmes sont après moi, suivez le cours du ruisseau vers l'aval. Après le pont, poursuivez jusqu'à la cascade ... puis passez par le sous-bois jusqu'au mas de votre oncle... je vous rattraperai.
Il laissa partir ses bambins, rampa quelques mètres, se leva puis se mit à détaler, faisant autant de bruit qu'une harde aux abois.
Alors, catins de France, vous cherchez un Homme ?
Voix fausse ...
Il devait faire plus ... vrai.
Dans la nuit, sa voix venait de partout.
Faut-il vous payer si l'on vous donne du plaisir ?
La voix du désespoir. Il n'y parvenait pas. S'il n'y parvenait pas ... ses enfants ...
Il courut encore, un peu plus loin.
Où vos hommes vous payent-ils par habitude faute de savoir vous aimer ?
Un cri de rage lui répondit.
Sa véritable course allait commencer...
Il entendit toutes ces femmes siffler de courroux de s'être fait traiter de catin ...
Elles cherchaient un homme pour se venger ... un homme de Provence ...
Hubertin avait peur. Peur pour lui. Peur pour ses enfants. Pour son épouse ...il était trop tard.
Les soudards de France lui avaient fait ...
Il étouffa un sanglot. Elle n'avait pas révélé leur cache.
La faveur de la nuit ... ils espéraient passer les rangs, s'enfuir au loin ... loin de cette folie qu'il en comprenait pas ...
Marseille, ou Arles, selon la route qui serait ouverte.
Il sentit le parti de femmes vindicatives s'approcher.
Hubertin embrassa ses enfants, une dernière fois et leur mentit tout bas :
Dès que ces femmes sont après moi, suivez le cours du ruisseau vers l'aval. Après le pont, poursuivez jusqu'à la cascade ... puis passez par le sous-bois jusqu'au mas de votre oncle... je vous rattraperai.
Il laissa partir ses bambins, rampa quelques mètres, se leva puis se mit à détaler, faisant autant de bruit qu'une harde aux abois.
Alors, catins de France, vous cherchez un Homme ?
Voix fausse ...
Il devait faire plus ... vrai.
Dans la nuit, sa voix venait de partout.
Faut-il vous payer si l'on vous donne du plaisir ?
La voix du désespoir. Il n'y parvenait pas. S'il n'y parvenait pas ... ses enfants ...
Il courut encore, un peu plus loin.
Où vos hommes vous payent-ils par habitude faute de savoir vous aimer ?
Un cri de rage lui répondit.
Sa véritable course allait commencer...