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Info:
Voyage organisé? Délire onirique? Vacances en famille? Journée grand départ chez la rouquine, carrosse armorié garé dans la cour, au milieu des poulets, qui ont eu bien de la chance de pas s'faire tuer. Top départ. Et en chansons, siouplé!

[RP] C'est loin, ce soir?

Breiz24
"C'est loin, ce soir?" Dix fois, dans la matinée. Cent fois, peut être. Et chaque réponse positive "oui, c'est loin" entrainait immanquablement "Et maintenant?". Épuisante. La gamine était tout bonnement épuisante.
Ils lui avaient proposé, la veille, de les accompagner dans leur voyage. La gamine, qui n'en était plus vraiment une d'ailleurs, du haut de ses quinze ans, avait sauté de joie, ravie de pouvoir sortir du village, pour la première fois de sa vie.

La rouquine, elle, était heureuse de la voir ainsi. Elle avait rencontré la jeune fille au pire moment de sa vie, et elle l'avait vue se réfugier dans son comportement enfantin, refusant de devenir la jeune femme qu'elle aurait du. Elle était donc ravie de pouvoir passer un moment avec elle. De profiter de son innocence et de sa joie de vivre, dans le coche.
Parce que bien sur, depuis qu'elle était intendante, elle ne se posait plus de questions : elle usait et abusait du coche aux armoiries d'Arquian.
C'est donc chaudement emmitouflés que les cinq voyageurs - enfin quatre et demi, parce que Gauvain était loin d'occuper autant de place que les adultes - feraient la route vers Chalon.
Le coche était prêt, les malles chargées. Ne restaient plus qu'à attendre la fin de la soirée, et se blottir au creux des fourrures, avant le départ.

A mesure que les réponses au sempiternel "c'est loin, ce soir?" se faisaient plus précises, la blondinette sautillait de plus en plus haut.
La rouquine sourit. Pourvu, oui, pourvu qu'elle s'endorme au moins un peu dans le coche. La rousse ne supporterait pas une deuxième nuit sans sommeil...

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
Non, ce n'est pas loin ce soir. Pas du tout. Enfin, tout dépend de quel côté l'on se place. Pour le blond, entendant la sempiternelle ritournelle de la belette, c'est plus que long. Trop, très. A peu de choses près. Accompagnement proposé parce que mine de rien, la gamine a eu sa curiosité d'éveillée, et cette lueur reconnaissable entre toutes. Celle qui permet aux hommes d'avancer, aux explorateurs de faire des découvertes, de croire à leurs rêves et à leurs chimères. Aux autres de sourire doucement en les écoutant conter. Et à certains d'avoir les yeux pétillants, rien qu'à imaginer. L'aventure.

Lui, cela l'a amusé, de la voir ainsi. Etonné, d'ailleurs, qu'elle n'ai jamais quitté le village, ne serait-ce que pour voir le paysage alentour. Un sourire, alors qu'il sait qu'une fois qu'on a goûté aux joies du voyage, il est difficile de se poser et d'y résister. A moins d'avoir une bonne raison. D'avoir trouvé une quiétude et une paix relative, à un moment donné. Un peu comme lui.

Après-midi qui défile lentement, entrecoupée des fameux "Alors, c'est quand ce soir ?", ainsi que par d'autres révélations, qui laissent encore le géant estomaqué et rougissant comme un puceau. Tout replié qu'il est dans son fauteuil, pieds calés sur celui d'en face. Parce qu'il ne s'y est pas attendu, parce qu'il n'aurait jamais cru entendre cette phrase un jour.

Alors, perdu dans ses songes, phrase tournant en boucle dans sa tête, il est resté muet une bonne partie de l'après-midi. Laconique comme il sait si bien l'être quand il est troublé, comme ici, ou qu'il s'ennuie. Répondant à chaque fois par un énième bientôt, quand la question fuse.

Attendant lui aussi le départ avec impatience, mais pour pouvoir se reposer.
Sois
Et la gamine en question... c'était elle. Soïs, 15 ans et demi , bientôt 16, habitante de Mâcon depuis bientôt un an, et d'un petit hameau quelques lieues plus loin pour le reste de son existence...

La ptite blondinette s'était caché pendant un bout de temps, mais elle était de retour... pour jouer un mauvais tour, bien sur. La preuve ? La rouquine tenancière de la taverne mâconnaise "Le temple de la bougresse d'Aristote" et son actuel/futur, enfin on savait pas trop, mari, le célèbre Milou... avaient dû supporter son impatience toute l'après-midi.

Enfin, et encore, parce qu'elle avait un ptit peu dormi tout de même pendant tout ce long temps d'attente. Mais alors, restait à espérer qu'elle trouve encore le sommeil une fois dans le carosse ! Ha oui parce que sinon la nuit allait être bien sympathique pour les 3 autres occupants...


Alors ? Alors ? On y est au soir hein ? On peut partir là hein ?
Legond
Legond arrivait enfin à la roulotte, enfin la carrosse. Bref l'important c'est d'être là. Tout le monde était là : Breiz sa soeur, Coco son conjoint et Soïs la belle blonde. Bon il a tout, un peu de linge pour se changer, son coussin avec du jambon et du rhum dans la housse et pis son oud ainsi que son luth et ses flutios. Pas besoin de grand chose de plus.


Bon bah on y va alors?


Puis le jeune homme se mit à chanter avec son luth à la main.


"Un jour, mon ancêtre Gurdil
Fut envoyé creuser dans la forêt
..."
Breiz24
La rouquine, qui était déjà chaudement emmitouflée sous les fourrures, son fils sur un bras, et vautrée plus que blottie contre le blond, suivit de près l'arrivée du frangin. Assez habituée somme toute au style, bien rusé, elle ne put néanmoins s'empêcher de sourire. Voir de réprimer un franc éclat de rire.

Bah l'frangin? Tu pars en tournée? L'Rusé chantant dans votre ville ce soir m'sieurs dames?

Nouveau sourire, nouvelle pique

Pis tu crois qu'c'est un carrosse de géant ici? t'vas m'mettre tout ton bordel dans la malle hein! J'voyage pas avec un jambon! Bon par contre, tu peux garder la bouteille hein? Pis euh... C'pas l'tout mes tes crins-crins, là? Ça prend d'la place! Fourre les sur tes genoux, pas sur les miens crénom

Amusée plus qu'énervée, elle se poussa pour permettre à la blondinette de grimper près de Legond, et lui flanqua le Oud entre les bras

T'sais pas c'que c'est hein? Moi non plus!

Elle claqua la portière du carrosse, faisant signe au cocher de démarrer, gardant un instant la tête à l'extérieur, pour vérifier que Grani et Sombrelance suivaient calmement. Y'avait vraiment pas besoin de fouetter les chevaux, ils étaient mieux là dans le carrosse armorié que dans une auberge chalonaise.
Clin d'oeil au frangin, et voix qui s'élève, à son tour :


Y'avaaaaait soit disant du Mithril-euh!
Si y'en avait, on sait pas où y s'trouvaaaaaaaaaaait!

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Sois
Bah l'frangin? Tu pars en tournée? L'Rusé chantant dans votre ville ce soir m'sieurs dames? Pis tu crois qu'c'est un carrosse de géant ici? t'vas m'mettre tout ton bordel dans la malle hein! J'voyage pas avec un jambon! Bon par contre, tu peux garder la bouteille hein? Pis euh... C'pas l'tout mes tes crins-crins, là? Ça prend d'la place! Fourre les sur tes genoux, pas sur les miens crénom

Soïs rigola doucement en voyant Leg se faire ainsi malmener pas sa grande soeur. Pourtant, elle prit le parti de ne pas intervenir, elle connaissait la Breiz, et elle avait pas trop envie de s'interposer... hé hé hé...
Jusqu'au moment où elle se retrouva avec heu un... truc ? Mais qu'est-ce que c'est que ça, se dit-elle en regardant donc ce... truc ! Et justement :


T'sais pas c'que c'est hein? Moi non plus!

Ha bah on est bien avancé comme ça... marmonna la jeune blondinette. Dis Leg, tu saurais pas ce que c'est toi puisque c'est censé t'appartenir ?

La jeune fille lui sourit et son regard pétilla au souvenir de leur soirée passée en taverne. Une bonne nuit s'annonçait là... Y'avait plus qu'à fermer l'oeil... Se caler confortablement contre l'épaule bien chaude, bien moelleuse, bien... parfaite ! du rusé et à dorm...

Y'avaaaaait soit disant du Mithril-euh!
Si y'en avait, on sait pas où y s'trouvaaaaaaaaaaait!


Soïs grimaça en se disant qu'elle avait peut-être pensé un peu trop vite. Elle plissa le nez et regarda du côté de Gauvain. Bah apparemment le bébé avait l'habitude que le niveau de décibels soient élevés chez lui car il ne semblait pas plus effrayé que cela. La jeune fille, ne craignant donc plus d'effrayer le bébé, se redressa un peu et se racla la gorge avant de donner de la voix à son tour.

Il fiiit sa cabane en borduuureuh !
D'un bois touffuuuu peuplé d'être silvaaiiiinnns !
Des geeeeeeens qui bouffent de la verdureeeeuh !
Évidement, ça fait pas des bons voisiiiiins !


La jeune fille regarda Breiz, lui adressa un large sourire puis se recala dans le fond de son siège. elle avait chanté son bout de chanson elle était contente. D'autant qu'elle la connaissait celle-là !! Et puis maintenant, tout le monde serait au courant qu'elle savait donner de la voix comme ça...
Milo
[Les bidochons en vacances (un peu comme les pierrafeu, mais en plus jeunes)]

Alors bien sûr, ça a commencé lentement. Doucement. A monter, puis à s'enflammer. Un peu comme la chevelure si caractéristique de ceux qu'il accompagne. Pour résumer, donc, son teint a tout d'abord été aussi blanc que les fesses d'un squelette zieuté par une nonne, pour finir par virer au cramoisi. Honteux.

Parce que vous n'imaginez pas, vous ne le pouvez pas d'ailleurs, ce que ressent le blond en cet instant. Une profonde solitude. Jetant un air navré à la rouquine vautrée sur lui, accompagnée de son frère, ou l'accompagnant, c'est comme on veut, et d'une pie en devenir. Même le gosse ne lui est d'aucune aide (en même temps, il a de qui tenir). Alors entre une bichette qui l'appelle affectueusement (du moins on veut le croire) coco, une blondinette qui l'appelle Milou, il est bien tombé.

C'est donc la tête rentrée dans les épaules, une rouquine vautrée plus que calée contre lui, que le géant se met à prier Thor et toutes les Valkyries, pour que la torture s'arrête. car tous sont en terrain conquis, sauf lui. Perdu, au milieu de ces fous de Gaulois.

Se recroquevillant sous l'assaut oral, il tourne la tête vers la porte du coche, s'attendant à voir s'arrêter le véhicule, pour qu'on vienne le sortir de là. Car peut-être, que dans sa grande mansuétude, le cocher aura pitié de lui. Enfin, si tant est qu'il ne soit pas déjà parti au loin.

Laissant donc les rusés, futurs rusés et apprentis rusés à leur concert en solistes, il cale sa nuque contre la paroi, pliant ses mains sur ce qui pourrait être un giron s'il en avait un, mais qui est en fait sont ses genoux, il s'endort, du moins le tente-t-il, alors on dira qu'il repose ses yeux, baissant le rideau.

Espérant ainsi se réveiller plus vite, loin de cette cacophonie.



Non, je précise que je n'ai pas honte de poster ça. Et toc !
Legond
Legond, un peu agité, répondit au ordres de sa soeur. Il se retrouvai donc dans la chariote avec ses trois compagnons de voyage. Il restait bouche bée de voir que personne ne connaissait son oud.


Bah ça, voyez, c'est pour faire des crêpes!


Toujours le luth à la main, le jeune rusé continuai la chanson, ravit de voir qu'elle était connue.
Breiz24
Genre! Prends nous pour des pommes à l'eau aussi!

Lentement, le carrosse s'ébranlait, direction Chalon. Et en chanson, donc, un blond braillant et un autre essayant de faire comme s'il ne l'entendait pas. Comme s'il ne les connaissait pas, surtout. Ce qui est tout de même relativement difficile quand on voyage dans le même coche.
La rouquine se tût, donc, et laissa la jeunesse chanter, blottie contre le géant.

Gauvain, habitué depuis la naissance à un volume sonore assez imposant, voire peu raisonnable, ne tarda pas à s'endormir sur le bras de sa mère, elle même épuisée par une nuit sans sommeil suivie d'une journée de préparatifs.
Elle finit donc par s'assoupir elle aussi, laissant le frangin en tête à tête avec la blondinette. Pour peu qu'il se mette à chanter des balades, et la nuit serait paisible.


[Chalon, désert]

Arrivée à Chalon, personne. Un peu tristoune, la ville qu'elle avait connue fort animée. Ils prennent chambrée à la municipale, pour la journée. Ils repartiront le soir.
Matinée blottie au fond d'un lit, fort correct, ne dormant pas vraiment, mais au moins se reposant, alanguie contre le corps du géant, surveillant son fils d'un œil, l'autre parcourant déjà des parchemins de rapports sur les mines.

Plus tard, dans la soirée, après une journée de dur labeur pour elle, d'elle ne savait trop quoi pour lui, ils auraient leur première dispute. Parce qu'il était protecteur, très, et elle indépendante et butée, trop.
La bouderie de la rouquine ne pouvant continuer devant l'air perdu du blond, c'est apaisés qu'ils montèrent dans le carrosse, direction Dijon. Nouvelle nuit sur les chemins. Nouvelle arrivée dans une taverne municipale, aux petites heures du jour. Réveil en sursaut.


Oh! Leg! Réveille toi crénom, on est arrivés! Lâche ton coussin-euh! 'Tain y'a encore le jambon dedans ou quoi? Il est où Milo?

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Milo
[Vous avez dit... Blond ?]

Le paysage défile avec indolence sous ses yeux depuis l'aube, à son plus grand désarroi. Au sud, derrière lui, des coteaux mornes, frissonnant sous la morsure du froid de janvier. Au nord, devant lui, quelques forêts rencontrées ça et là, entrecoupées par de vastes terres en friches.

Il trébuche une fois de plus, ne retenant pas un juron qui claque dans le silence pesant. Manquant s'étaler sur la route devenue boueuse, régurgitant un trop plein de givre, un trop plein de sueur d'avoir été tant pétrie par les voyageurs ralliant l'une ou l'autre des villes. Dijon ou Chalons.

Il tousse, renifle une fois de plus, empêchant son nez de couler plus qu'il n'en faut en s'essuyant dans sa manche, refoulant la fatigue qui s'est faite compagne depuis ce matin. Trouvant du réconfort en plongeant sa main dans la petite sacoche qui ne le quitte jamais, accrochée à sa ceinture. Gardant secrètement son contenu aux yeux de tous. Un caillou noir brillant, cadeau d'un bambin aventurier. Et une mèche de cheveux flamboyante, cadeau d'une mère, d'une femme, d'une amante.

La raison de cet état ? Une nuit passée à grelotter dehors, tremblant sous les aiguillons de givre mordant sa peau, à travers le tissu épais, mais trop peu pour le réchauffer et le protéger assez. Sous couvert d'une profonde racine qui l'a protégé d'un seul côté, alternant entre éveil et somnolence.

Le pourquoi du comment ? Un rendez-vous manqué. Enfin, pas vraiment. Un ordre lancé au cocher, alors qu'il n'était pas dans l'habitacle. Oubliant pour l'occasion que lui-même n'était pas dedans, le ventre rongé d'inquiétude et l'esprit préoccupé, tourné vers la dispute du soir-même.

Il s'est excusé, bien sûr. Mais une partie de lui-même se serait baffée pour l'éternité. Mais la peur a dicté ses paroles. Pas pour eux non. La peur de la voir se perdre dans les méandres de la bureaucratie, d'y perdre sa santé et sa fonction première de mère. Il a eu beau promettre, pourtant. Mais les paroles sont toujours difficiles à tenir.

Le résultat en est ici. Un géant toussant et crachant ses poumons comme il le peut, fiévreux, à la fatigue lancinante et implacable. Dijon n'est plus très loin, d'après les villages traversés. La raison lui dicte de demander asile pour la nuit, mais son coeur, cette boule formée au creux de son ventre et cette conscience qui lui dit qu'il n'a que ce qu'il mérite lui intiment de continuer. De toute façon, sans écus en poche, il n'aurait pu aller bien loin, et il a horreur demander l'hospitalité en expliquant son cas aurait été trop long.

Et c'est ce qu'il fera, arrivant devant les portes de la ville à l'aube naissante. Tellement soulagé qu'il meurt à petit feu devant les pieds d'un soldat, lequel le repousse d'un air dégoûté. Juste avant de se mettre en quête du reste de la troupe, à l'aide du duo magique qu'est "Meyre rusée". On lui indiquera l'auberge municipale, après plusieurs heures à tourner en rond.

Apercevant le coche, il se dirige vers lui comme un voyageur assoiffé courant avec espoir vers l'oasis le plus proche. En piteux état, les bottes couvertes de boue, tenaillé par la faim, Azurs larmoyantes, frissonnant, il s'adosse contre le mur de la taverne, massant sa senestre douloureuse dans un geste mécanique, incapable de faire un pas de plus.
Legond
Après une bonne nuit de sommeil passé dans l'auberge de Châlon, Bichette, allai chercher un casse dalle. Rien de tel qu'une bonne tartine de patté trempée dans le café irlandais pour un bon petit dej!
La nuit suivante, un peu agitée par les caillasse qui passées sous les roues de la chariote, le jeune rusé avait peu dormi. Il avait cogité sans cesse. Pourquoi ne pas continuer le voyage seul, pour retourner à Ghent, voir si ça a changé, puis en Bretagne, dans son pays natal et puis pourquoi pas en Périgord pour voir où à grandit sa soeur...
Puis, au levé, alors qu'il trouvé juste le sommeil, le crie de sa frangine le fit sursauté.


Ah, hein, euuuhhh quoi?! Non mon coussin y a plus que l'os j'l'ai finit cette nuit *burp*!
Sois
Soïs se baladait insoucieusement dans les rues de Dijon. La capitale ! C'était la première fois qu'elle s'y rendait et elle était étonnée de toutes les choses qu'elle y trouvait. Amusements divers et variés auxquels elle n'était pas habituée. D'ailleurs, un bougre essaya de lui vendre toute sorte de quincaille, qu'elle refusa. Mais il revenait à la charge !!!

La jeune fille s'enfuit alors en courant. Elle traversa la capitale à toute allure, traversant parfois des étals de marchands ambulants et s'excusant sans se retourner. Elle passa plusieurs carrefours en effarouchant des chevaux qui faillirent la piétiner, faisant crier leurs cavaliers, se rua dans l'ombre d'une porte cochère avant de se rendre compte en hurlant que quelqu'un se cachait déjà là et tentait de l'attraper.

Finalement, essoufflée et presque en larmes, elle courut jusqu'à la taverne municipale. Garé devant, elle aperçut le coche et s'approcha de lui jusqu'à le toucher, comme si sa présence sous ses doigts lui assurait qu'elle était en sécurité. Elle n'aurait jamais dû sortir seule dans une ville inconnue sans personne pour l'accompagner... La jeune fille allait entrer dans la taverne pour s'y mettre au chaud quand elle aperçut une forme, tout près d'elle. Ce devait être un homme et il avait l'air mal en point. Elle s'apprêtait à repartir en courant lorsqu'elle le reconnut.

-Milo !

Oubliant même de le surnommer, elle s'approcha vite de lui et posa sa main sur son bras.


-Ca va ?? Mais qu'est-ce qui t'es arrivé mon vieux !? Tu as vu dans quel état tu es ?? ... En plus chais pas où ils sont Breiz et Leg... Viens vite au chaud !!

La jeune fille ne savait pas trop bien ce qui s'était passé, mais elle avait retrouvé quelqu'un qu'elle connaissait et s'était déjà un beau cadeau. Voyant qu'il était mal en point, elle lui offrit de s'appuyer sur elle en se disant que les vieux étaient plus fous encore que les jeunes.
Breiz24
"Il est où, Milo?" La question l'avait rongée une partie de la journée. Pas qu'elle s'inquiète non, mais elle se demande pourquoi le blond ne l'a pas simplement avertie de ses activités. Tout en se morigénant, parce qu'elle n'a pas à lui réclamer d'emploi du temps.

Dans le carrosse bringuebalant sur les chemins, elle ne s'était pas inquiétée. Le blond devait avoir préféré le dos de son cheval à l'inconfort de l'habitacle. Elle ne pouvait pas vraiment l'en blâmer. Si sa jambe avait été mieux, elle aurait fait de même. Tout, plutôt que ce cocher fonçant à tombeau ouvert dans les ornières des chemins de Bourgogne.
Elle ne s'était pas vraiment inquiétée non plus quand, se réveillant alors que le jour se levait à peine, elle n'avait pas trouvé son amant. Son cheval était là, dans les écuries de l'auberge avec le sien et les quatre d'Arquian. Pourquoi devrait-elle se faire du souci alors que le géant devait déjà être en train d'explorer les rues de la ville, comme la petite blondinette crevait d'envie de le faire?

Elle avait laissé la jeunesse s'éparpiller dans la ville, avait sorti ses dossiers et s'était trouvé une place au coin du feu. La journée promettait d'être longue pour elle. Mais elle continuait à préférer l'agitation tumultueuse de la taverne plutôt qu'un bureau silencieux au palais ducal, perché dans la ville-haute. La mine lui demandait bien du travail, les dossiers était nombreux et urgents. Elle se concentrait donc, absence, profitant que la taverne n'était pas encore trop fréquentée. Ne s'interrompant que pour répondre à une question de son fils, ou relancer un jeu afin qu'il ne s'ennuie pas.

Aussi, lorsque la porte claqua, elle ne fit pas vraiment attention, au début. Elle leva distraitement les yeux, s'apprêtant à saluer d'un léger signe de tête un nouvel arrivant. Lorsqu'elle les reconnut, son cœur manqua un battement.


Milo! Soïs! Vous allez bien? Vous avez été agressés?

En deux enjambées, elle fut près des deux blonds. Un rapide coup d'œil lui permit de se rendre compte que la jeune fille n'avait rien. A part une belle frayeur. Surement pour les mêmes raisons qu'elle. L'état du blond. Fiévreux. Faible. Épuisé.
Inspirer. Expirer. Réagir. Vite!


Soïs, range mes dossiers, monte les à ma chambre, s'il te plait. Gauvain, on monte. Vous, elle pointa l'aubergiste, un bain chaud dans ma chambre, s'il vous plait. Vite.

L'avantage d'être connue voir presque officiellement reconnue comme la plus grande gueule du duché, c'est qu'en général on est écoutée. Surtout quand on devient subitement conseillère ducale, allez savoir pourquoi.
C'est donc en moins de dix minutes que le baquet trônant dans sa chambre fut tendu de linges propres et empli d'eau très chaude. Comment l'homme avait réussi à en faire chauffer autant en si peu de temps? Elle n'aurait su le dire. Surement avait-il sacrifié toutes les marmites déjà sur le feu en attente de légumes pour la soupe quotidienne...
Toujours est-il que dans le même temps, la rouquine avait réussi à faire grimper l'escalier à un bébé récalcitrant et à un blond mal en point. Suivi de près par une blondinette croulant de dossiers.
Arrivés, donc, elle montre le lit à la blonde, afin qu'elle y laisse les parchemins en vrac, ôte sa chemise au blond, su fichant pas mal qu'il proteste ou non de se voir torse nu et cicatrices à découvert devant la gamine. Du reste, elle est trop active pour se voir opposer toute contestation.
Elle plie la chemise, la fourre dans une besace avec quelques écus, tend le tout à la blonde à nouveau mise à contribution :
Tiens. Veux tu s'il te plait essayer de me trouver une lavandière qui s'occupe de ça. Le reste des écus, c'est pour Legond et toi. Doit y avoir plein de friandises sur le marché, allez y tous les deux. J'vais être occupée. Coup d'œil au blond, comme une justification. Elle ne se risquera pas à ajouter que surtout, ça permettra à la blondinette et au frangin d'être seuls. Sans lui laisser le temps de protester, là encore, elle pousse presque la jeune fille dehors.
Un biscuit est tendu dans la foulée à l'enfant râleur, ainsi que l'épée laissée trainer.
Argent qui cherche l'azur, loin, au fond des orbites. Et, d'une main rendue habile par l'habitude, elle délace les cordons de ses braies, achevant de le dénuder avant de le faire grimper dans le bain fumant.
Elle tire un tabouret près du baquet, s'installe derrière le blond, plaquant sa tête sur le rebord moelleux, les doigts massant ses tempes.
Enfin, dans le calme relatif de leur chambre, elle ose demander :


Il s'est passé quoi?

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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Sois
[Dans la salle]

Soïs rentrait, il faut le dire, avec un calme relatif dans la taverne. Certes le grand blond était très mal en point, mais bon il était pas mourant et s'en sortirait. Un gaillard comme ça, c'est résistant ! D'ailleurs, en relevant les yeux, la blondinette aperçu Breiz et elle lui sourit, prête à lui expliquer la situation... mais elle n'en eu pas le temps.

Milo! Soïs! Vous allez bien? Vous avez été agressés?

Non non, c'est juste...

Pas le temps de répondre ! Voilà que la rousse leur saute dessus !!! Elle analyse toute seule la situation, tant pis pour elle elle aura plus à réfléchir, mais elle comprend quand même ce qui c'est passé.

Soïs, range mes dossiers, monte les à ma chambre, s'il te plait. Gauvain, on monte. Vous, un bain chaud dans ma chambre, s'il vous plait. Vite.

La jeune fille hocha la tête et s'empressa de remplir sa part du travail. Rassemblant rapidement les dossiers, elle finit par s'apercevoir que, empilés les uns sur les autres, ça commençait à en faire une montagne gigantesque ! Du coup elle prit le parti de les étaler un peu dans ses bras, tâchant de les caler avec sa poitrine, mais ça fichait le camp dans tous les sens. Elle monta donc laborieusement l'escalier et soupira de soulagement en arrivant en haut.

[Dans la chambre]

Faisant encore quelques pas hésitants, elle finit par répandre tous les dossiers sur le lit. Elle grimaça un moment puis haussa les épaules, certaine que Breiz saurait s'y retrouver.
Mais alors qu'elle se retournait, qu'elle ne fut pas sa surprise ! Milo, torse nu ! Bon enfin c'était pas ça qui l'interpellait, ça lui faisait même ni chaud ni froid de le voir comme ça... Non ! Ce qui l'avait frappé, c'était toutes les cicatrices qui s'étalaient sur sa peau ! Sur les épaules, les flancs, le ventre, le dos, y'en avait partout ! Elle retint heureusement l'expression de stupeur qui lui montait et... n'eut pas le temps d'en faire plus. Voilà qu'on lui fourrait maintenant une besace dans les bras !!!


Tiens. Veux tu s'il te plait essayer de me trouver une lavandière qui s'occupe de ça. Le reste des écus, c'est pour Legond et toi. Doit y avoir plein de friandises sur le marché, allez y tous les deux. J'vais être occupée.

Soïs hocha la tête.

Je m'en charge, Breiz, ne t'en fais pas. Toutes façons Milou a besoin de toi... Mais heu... merci pour le pourboire, fallait pas !

La jeune fille le refuse pourtant pas et s'empresse de sortir avec un large sourire. Elle glisse la besace à son épaule et redescend lentement l'escalier en réfléchissant.

[Dans la salle]

Bon... plus qu'à trouver une lavandière maintenant... Et Leg...

A ces mots, Soïs fronce les sourcils et parcourt les tables de la taverne du regard.

Zut... Où peut-il être... ?
Milo
Azurs perdant leurs éclats bleutés entre deux quintes de toux, sinus en feu, esprit engourdi par les brumes de la fatigue, il tente de percevoir son environnement. De comprendre, aussi, les mots formulés par l'inconnue, déformés et ne lui arrivant que par bribes. Un effort de concentration, lui permettra de mettre un visage sur cette voix et de lui jeter un regard de poisson mort.

Est-ce qu'il va bien ? Pas vraiment. Un acuponcteur serait sûrement jaloux de ne pouvoir faire mieux que les milliers de petites aiguilles qui lui piquent la gorge. Et que dire de ses poumons, le brûlant comme s'ils servaient de moule à de la lave en fusion. Que s'est-il passé ? Un oubli de sa part, peu habitué à ne plus voyager seul.

Pour toute réponse, un gémissement rauque sort de ses lèvres. Acceptant dans sa demi-conscience l'épaule offerte, pesant de tout son poids dessus. Reniflant une fois encore dans sa manche, la morve coulant plus vite qu'il ne l'aurait voulu.

Il se laisse traîner à l'intérieur par la frêle jeune fille, bientôt aidée du cocher. Un grondement sourd se forme dans son ventre pour finir par se perdre sur ses lèvres gercées, malmenées par le froid. Incapable de se souvenir de ce qu'il a voulu formuler. Alors il se tait, paupières s'ouvrant et se fermant avec une irrégularité constante.

Mêmes les sensations se sont envolées. Ne restent que ces sons flous qui arrivent parfois à se frayer un chemin jusqu'à son esprit perdu dans les brumes de la fatigue, ces frissons qui le parcourent à chaque mouvement. Il discerne avec peine la voix de la rouquine, tandis que chaque réponse qu'il veut formuler se transforme en gémissement rauque et faible. Il comprend à peine qu'il est balloté dans les escaliers, puis dans la chambre.

La rousse commence à le déshabiller, devant la gamine, au mépris de ses protestations quasi-étouffées dans l'oeuf. Accrochant parfois les éclats argentés, sans réellement les voir. Baragouinant un vague merci, soulagé lorsque la porte claque, se vautrant plus que s'asseyant dans l'eau chaude, faisant de grandes gerbes d'éclaboussures sur le plancher. S'il avait écouté son corps affaiblit, il serait resté au fond du bac, les pieds en l'air. Mais c'est sans compter le fait qu'une rousse soit à ses côtés, l'obligeant à puiser dans ses dernières forces pour sortir de l'eau, pliant les genoux et posant les pieds sur l'un des côté du bac, lui permettant de se tenir en équilibre.

Azurs qui se ferment un instant, juste un tout petit instant, dérivant aux confins des brumes de l'épuisement, se laissant bercer par les clapotis que le remous de ses mouvements créé. Jusqu'à ne plus rien entendre, savourant le silence, après le chaos qui lui a vrillé les tympans plus tôt. En réalité, il s'est enfoncé dans une légère somnolence, le temps de retrouver un peu ses esprits. Ce n'est que lorsque la rousse parle qu'il rouvre à demi les yeux, savourant la fraîcheur de ses doigts sur ses tempes. Si le repos éternel ressemble à ça, il veut bien mourir sur l'instant.

Un sourire penaud sur ses lèvres, nuque calée contre la pile épaisse de linges à moitié mouillée posée contre le rebord du baquet, il n'ose lui avouer une étourderie de sa part, qui aurait pu devenir fatale. Conneries d'un blond trop blond pour se rendre compte du danger. Il pousse un léger soupir, inspirant lentement, avant de parler d'une voix très faible.

- J'ai dit au gogher de partir. Une quinte de toux interrompt un récit à peine débuté, lui arrachant des larmes de douleur. Gue j'allais aux latrines avant de vous rejoindre. Un silence. Il en rirait, d'être le dindon de la farce, s'il avait été tout seul lors de ce départ. J'ai oublié gue Gradi était attaché après l'habitagle. Se maudissant comme un beau diable quand il s'est aperçu que l'alezan se trouvait sûrement déjà à quelques lieux de Châlon. Alors j'ai pris la route... Un rosissement des pommettes, de s'être fait avoir comme un bleu, tandis qu'il renifle. J'ai dorbi dehors la prebière duit, et ai gontinué le trajet tout le jour. J'suis arrivé cette duit à Dijon, et le temps de vous trouver...

N'osant avouer que sa négligence était en partie dûe au trouble qu'avait provoqué la dispute de l'avant-veille. Ca, le fait qu'il soit habitué à parcourir les routes seules, avec son cheval paissant lentement en attendant le retour de son cavalier. Sa senestre douloureuse se tend pour venir effleurer celle de la jeune femme, étonné encore une fois de l'attention qu'elle lui porte, des soins qu'elle lui prodigue. Pas que cela ne lui plaise pas, bien au contraire. Mais il est peu habitué. Ou plutôt, il est habitué à se contenter de lui-même pour se soigner, se soulager. Une quinte de toux le reprend, tandis que la main retombe mollement dans l'eau. Et qu'un nouveau murmure se fraie un chemin entre ses lèvres abîmées, tandis qu'il laisse sa nuque reposer plus lourdement sur le linge.

- Je b'excuse, Breiz. Pour la dispute et pour hier.
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