Breiz24
Elle l'écoute, sans rien dire, continuant de masser ses tempes. Amusée, sans toutefois le relever, de son comportement. Vrai, il faut du temps pour se réhabituer à la vie à deux. A plus fortes raisons pour le blond. Elle, elle avait toujours eu Gauvain. Elle n'avait jamais eu le loisir de se considérer comme seule. Et c'était heureux, sans quoi elle se serait laissé tomber sur sa lame.
Lorsqu'il s'excuse, parvenant à peine à articuler tant il est malade, elle sourit. Se lève à demi, et pose ses lèvres sur le front brulant.
Ne t'excuse pas. Il n'y en a pas besoin, et tu le sais...
Elle se rassoit, poursuivant son massage jusqu'à ce que l'eau commence à refroidir. Amusée, elle aide le blond à sortir de l'eau, se sécher, et l'envoie dans leur lit, nu comme un nouveau né. Amusée, encore. Vrai qu'un homme malade, ça a pas grand chose de différent avec un nouveau né. La taille, peut-être. Et la capacité de râlage, surement.
Elle pousse ses parchemins, rajoute un édredon au dessus du blond, avant de descendre réclamer qu'on lui monte deux repas et un potage pour le malade. Et du lait chaud. Elle ne fera pas au blond l'affront de révéler publiquement que le lait est pour lui, pas pour Gauvain.
Pendant que les petites servantes vident le bain, seau par seau, elle tisonne le feu, y rajoute du bois. Pense à réclamer un brasero. Pour tuer la fièvre, y'a pas trente-six solutions : suer. Le brasero est placé près du blond, le mouflet sécurisé de l'autre coté de la chambre. Manquerait plus qu'il pose sa main sur le métal incandescent.
Elle a placé la tisanière près du feu, prête à accueillir l'eau fumant dans la bouilloire. Elle fouille dans les herbes à tisane disponibles, cherchant les plus efficaces. Camomille, menthe... Ça ferait l'affaire le temps que le blond trouve le sommeil.
La nourriture arrivé, toujours portée par les deux gamines. Elle leur donna quelques pièces à chacune, pour s'acheter des friandises ou des fanfreluches.
Elle pose un plateau sur les genoux du blond, le laissant se débrouiller de son potage et de son quignon de pain. Gauvain avait l'estomac dans les talons, et réclamait toute son attention.
Lorsque l'enfant fut nourri, langé, sur le point de s'endormir, elle versa la tisane dans deux choppes, en posa une sur la tablette, près du blond.
Avec le lait chaud épicé.
Léger sourire de la rousse : Bois. Ça te fera du bien. Pis dors, aussi.
Le bébé, lui, ne se l'était pas fait dire deux fois, et dormait du sommeil du juste, sur le bras de sa mère. Elle le borda dans le lit d'enfant, et vint s'assoir sur le lit, un genou replié, le pied glissé sous sa jambe blessée. Blottie contre la poitrine du blond. En profitant pour écouter sa respiration. Pas de sifflement. Elle lui sourit, l'embrassa sur la tempe, avant de saisir un de ses parchemins.
La journée durant, elle travailla, tenant ses parchemins d'une main, l'autre posée sur le torse du blond endormi.
Plus tard, dans la soirée, elle descendrait dans la salle de la taverne, et il l'y rejoindrait.
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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne
Lorsqu'il s'excuse, parvenant à peine à articuler tant il est malade, elle sourit. Se lève à demi, et pose ses lèvres sur le front brulant.
Ne t'excuse pas. Il n'y en a pas besoin, et tu le sais...
Elle se rassoit, poursuivant son massage jusqu'à ce que l'eau commence à refroidir. Amusée, elle aide le blond à sortir de l'eau, se sécher, et l'envoie dans leur lit, nu comme un nouveau né. Amusée, encore. Vrai qu'un homme malade, ça a pas grand chose de différent avec un nouveau né. La taille, peut-être. Et la capacité de râlage, surement.
Elle pousse ses parchemins, rajoute un édredon au dessus du blond, avant de descendre réclamer qu'on lui monte deux repas et un potage pour le malade. Et du lait chaud. Elle ne fera pas au blond l'affront de révéler publiquement que le lait est pour lui, pas pour Gauvain.
Pendant que les petites servantes vident le bain, seau par seau, elle tisonne le feu, y rajoute du bois. Pense à réclamer un brasero. Pour tuer la fièvre, y'a pas trente-six solutions : suer. Le brasero est placé près du blond, le mouflet sécurisé de l'autre coté de la chambre. Manquerait plus qu'il pose sa main sur le métal incandescent.
Elle a placé la tisanière près du feu, prête à accueillir l'eau fumant dans la bouilloire. Elle fouille dans les herbes à tisane disponibles, cherchant les plus efficaces. Camomille, menthe... Ça ferait l'affaire le temps que le blond trouve le sommeil.
La nourriture arrivé, toujours portée par les deux gamines. Elle leur donna quelques pièces à chacune, pour s'acheter des friandises ou des fanfreluches.
Elle pose un plateau sur les genoux du blond, le laissant se débrouiller de son potage et de son quignon de pain. Gauvain avait l'estomac dans les talons, et réclamait toute son attention.
Lorsque l'enfant fut nourri, langé, sur le point de s'endormir, elle versa la tisane dans deux choppes, en posa une sur la tablette, près du blond.
Avec le lait chaud épicé.
Léger sourire de la rousse : Bois. Ça te fera du bien. Pis dors, aussi.
Le bébé, lui, ne se l'était pas fait dire deux fois, et dormait du sommeil du juste, sur le bras de sa mère. Elle le borda dans le lit d'enfant, et vint s'assoir sur le lit, un genou replié, le pied glissé sous sa jambe blessée. Blottie contre la poitrine du blond. En profitant pour écouter sa respiration. Pas de sifflement. Elle lui sourit, l'embrassa sur la tempe, avant de saisir un de ses parchemins.
La journée durant, elle travailla, tenant ses parchemins d'une main, l'autre posée sur le torse du blond endormi.
Plus tard, dans la soirée, elle descendrait dans la salle de la taverne, et il l'y rejoindrait.
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Meyre Rusée
Veuve du PiYre de Bourgogne