[RP]L'arrivée d'un Ange...

Mary était heureuse de trouver en Boubou un visage familier.
Boubou, la femme qui tombe à pic

Quand à Coccy, elle semblait savoir de quoi il en retournait, et ses gestes sûrs rassuraient la future mère.

Mais où est Mira? pensa t elle...
Elle avait besoin de son soutien et de sa douceur pour atténuer la douleur si tant est que ce fût possible.
Elle avait besoin de sa présence tout simplement, de le savoir là avec elle dans l'épreuve.
Elle voulait qu'il soit là lorsque leur trésor ouvrirait les yeux pour la première fois sur le monde.

La dernière contraction était passée depuis à peine une minute lorsqu'une autre survint. Mary sera les dents étouffant un cri, les jointures de ses mains devenant blanches sous la crispation.
Ses yeux scrutaient le plafond sur lequel dansait la flamme de la bougie posée sur la petite table à côté de ce qui lui servait de lit.

Une larme s'échappa de son doux regard , puis coula sur sa joue avant d'aller s'échouer au creux de son cou.

La contraction fût plus longue que les précédentes ce qui parut une éternité à Mary.
Enfin, son corps tendu se relacha peu à peu... elle était passée.
Jusqu'à la prochaine, se dit elle dans un soupire inaudible.

La douleur lui donnait chaud, des goutelettes de sueur perlaient sur son front, ses joues étaient rosies. Dans ses yeux l'on pouvait apercevoir une lueur étrange, mélange de toutes sortes de sentiments.

Elle tendit l'oreille afin d'essayer de distinguer les bruits émanants de la pièce d'à côté... au cas où la voix de son mari se ferait entendre...

La journée s'annonçait belle, très belle même avec les rares rayons de soleil qu'elle laissait afficher gracieusement, dessinant des fils de lumières angélique dans ce vide qu'on appelle l'air. Pas vide au terme physique, sûrement, mais ça reste tout de même la vide. Avez-vous vu un jour un mort parce qu'il s'est fait frappé par de l'oxygène dans l'air ? ... Bref, ce n'est pas le sujet essentiel.

Dans un autre temps, en Armagnac, Mira ne serait pas sorti de l'ambassade. Non pas parce qu'il le veut, mais parce qu'il y est obligé. Du moins, c'est ce que les règles et les coutumes obligent lorsqu'on est au bord d'un projet qui s'avère très important. Mais il avait profité de cette journée pour se balader pendant le temps libre qu'il avait, pêcher des idées dans le bruit et le calme en fusion de la ville, se bercer par la musique de sa nature, légèrement blanchie par la neige, avant de finir par revenir à l'hôtel où il passait son séjour, dessinant quelques figures de la nature qu'il avait aimé, chérit, où juste qui l'ont attaché.
Et la matinée s'écroula dans des dessins, inutiles, certes, mais fascinants à voir, que seuls quelques rares qui comprennent dans l'art pourront en voir la beauté ...

Un peu plus tard, pendant l'après-midi, le soleil était toujours là. Mais ce qui faisait vraiment sourire Mira, c'est la vue des enfants se courir les uns après les autres en se balançant des boules, de bagarrant sur la neige pour des idioties ou tout simplement se faire un rond où s'asseoir et papoter de tout ce dont 90% de la population mondiale s'en fou, comme les chevaliers noirs ... (N'oubliez pas, nous sommes au moyen âge, il n y avait pas de super man ou bat man).
Enfin, il avait un large sourire jusqu'au moment où son valet vint l'informer d'une nouvelle qui lui avait faire peur au début. Son tendre épouse avait eu un malaise, et ceci affola l'époux sur-le-champ.

Rapide qu'il était, il partit sans attendre vers une direction anonyme avant de revenir vers le valet qui, si c'était dans un autre temps que celui là, serait mort de rire. En effet, son maître courait vers la mauvaise direction, mais pas grave il était de retour ...

[A suite]

Mary regardait Coccy qui s'activait près d'elle et elle se demanda à quoi pouvait bien servir tout cet attirail.

Cela faisait plus de deux heures maintenant que les contractions avaient commencé et Mary avait une furieuse envie de mordre tant la douleurs était intenable.

Boubou lui humidifia le front d'un linge imbibé d'eau fraîche... cela lui apporta un peu de réconfort.

Elle se crispait à chacune des douleurs respirant par saccade, cherchant son souffle. Elle maudissait interieurement la raison qui empêchait Mira d'être auprès d'elle.

Elle dévisagea Coccy, toujours concentrée sur ces préparations.

" Coccy! Tout cet attirail ne servira à rien tant que mon mari ne sera pas près de moi. Je refuse d'accoucher sans Mira."

Mary prit un air bien décidé qui fléchit sous une nouvelle contraction.
Puis comme pour faire comprendre que le bébé était bien décidé à sortir coûte que coûte, la poche des eaux se rompa, formant une grande auréole sur les draps autour de la jeune femme.Elle marmona:

"ben manquait plus que ça... je ne me sens même plus aller"

Mary piqua un fard monumental, genée elle baissa les yeux afin de ne pas rencontrer le regard de Coccy.

A l'aide de sa sage femme improvisée, Mary se redressa juste le haut du buste et les épaules. Coccy approcha la fiole du visage de sa patiente qui retroussa les narines tant l'odeur était désagréable. La fiole mise d'autorité dans sa bouche, elle en but le contenu en grimaçant.

" Pouah mais c'est infecte! pas étonnant qu'après ça le p'tiot il veuille sortir plus vite . Il va penser que je veux l'empoissonner avec un truc pareil!"

Mary sourit à sa protectrice, cherchant à tout prix à détendre l'atmosphère, elle était déjà bien assez stressée comme ça. Et Mira qui n'était pas encore là!!!
Relaissant tomber sa tête sur son oreiller, elle écarta du revers de la main les mèches de cheveux qui lui collaient au visage.

A nouveau les douleurs la reprirent .... alors qu'une nouvelle sensation se faisait ressentir... ça lui tirait dans le bas ventre...

" OUchhhhh! "


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La voix de la jeune femme était douce et sûre ce qui décontracta un tantinet Mary. Elle était maintenue contre elle, ce qui avait pour effet de lui soulager les reins.



Mary attendit une contraction puis retint sa respiration et poussa comme son instinct le lui indiquait serrant les dents, poussant des rales venant du fond de sa gorge.

La contraction passée, elle relacha son corps et sa respiration dans un long soupir puis ouvrit les yeux afin d'interroger Coccy du regard.
S'y était elle bien prise? Où en était-on? Son supplice allait il enfin se terminer?

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Mary s'inquiéta. Pourquoi disait elle que ce n'était pas efficace? Cela avait il déjà durer trop longtemps? Pour Mary qui n'en voyait pas le bout, cela paraissait une éternité.
Elle regarda Coccy une lueur indescriptible au fond des yeux puis hocha la tête en guise d'assentiment.
Elle avait peur, ne sachant à quoi s'attendre. Au fond d'elle même, elle récita la prière qui lui était propre, sa prière :
" Seigneur, donner moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence"

Elle ferma les yeux s'exhortant au calme et respira profondément.
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Mary suivait les instructions de Coccy.



A ces mots, le coeur de Mary s'emballa... Le moment tant attendu mais aussi tant redouté, de connaitre ce petit être qui depuis neuf mois grandissait en elle, n'allait pas tarder.

Dans un effort ultime, Mary poussa fort en respirant cette fois comme il le fallait, ayant pris le rythme imposé par le bébé et conseillé par Coccy.
Elle grimaça dans cet effort où elle mit le reste de ce qu'elle avait de forces.
Des rales sortaient de sa gorge allant crescendo au fur et à mesure de la poussée.

La contraction passa, elle se laissa aller contre Nath, épuisée, essoufflée, le visage en sueur, les yeux mi clos. Elle respirait fort, essayant de maitriser son rythme cardiaque.
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Mary se pencha une dernière fois en avant et poussa, poussa jusqu'à sentir une déchirure, une douleur atroce dans son bas ventre, lui arrachant non plus un rale mais un cri presque bestial.

La déchirure faisait comme une brûlure mais elle continua encore de pousser jusqu'à sa dernière force. Ses yeux pleuraient, ses mains étaient crispées sur le draps, tellement crispées que le sang n'y circulait plus et que les jointures des phalanges étaient blanches.

Puis, tout à coup, elle sentit comme une libération. La douleur était là mais amoindrie, la tension de son ventre avait disparue.
Elle s'écroula une dernière fois dans les bras de Nath qui depuis le début l'accompagnait dans le mouvement de bascule qu'elle faisait à chaque contraction, et se mit à sangloter nerveusement.

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Mary qui avait reposé sa tête sur l'épaule de son oreiller humain qu'était Nath sentit une légère lourdeur sur son ventre.
Elle releva la tête et aperçut deux petits yeux bleus qui semblaient la fixer.
Au même moment, elle entendit Coccy dire:



Mary posa une main protectrice sur le nourrisson tandis que ses prunelles se mirent à briller :

'Il?? c'est un garçon??? C'est un garçon^^ !!!!!"

Des larmes de joies se mirent à couler le long de ses joues tandis qu'elle serra délicatement son enfant contre elle, un élan d'amour mélangé à toutes sortes d'émotions l'assaillant.

Elle le dévisagea un peu plus.

"Comme tu es beau! Aussi beau que ton papa!"

Il avait de grands cils noirs bordant des yeux bleus aussi cristallin que ceux de Mary.
Il avait un visage fin et délicat, avec beaucoup de cheveux sur la tête, des cheveux noirs jai et là c'était Mira tout craché.

Le petit se mit enfin à pousser son premier pleurs fronçant les sourcils.
Oui, cette fois pas de doute, c'était bien le portrait craché de Mira ^^.
Elle le berça puis dégagea sa poitrine lourde de son bustier afin de lui donner sa première tétée.
L'enfant chercha un bref instant avant de prendre le téton entre ses lèvres et boire goulument le lait maternel. Mary le regardait avec Amour un sourire sur les lèvres, la douleur oubliée grâce à ce bonheur immense.


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Mary était trop occupée à admirer son bébé pour s'apercevoir des soins apportés par Coccy.
Il fallait reconnaitre que la jeune femme était douce et ses gestes étaient précis.



Mary releva la tête à regret, devant quitter des yeux la frimousse qui la faisait déjà tant craquer.
Elle prit de sa main libre la fiole d'onguent et la glissa dans sa poche et posa la bouteille sur le sol à côté d'elle.



Mary sourit à Coccy: un grand sourire empreint de reconnaissance.

"Merci Coccy! Je ne pourrais jamais oublier ce que vous venez de faire pour nous!! "

Mary la gratifia d'un sourire chaleureux puis reporta l'attention sur le nourrisson qui sembleit s'assoupir au sein de sa mère


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