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[RP]L'étang de Marmande

Sophia51
Lors de son dernier passage à Marmande elle s'était rendue à l'étang afin d'y faire trempette et elle souhaitait y retourner juste pour y trouver un petit coin paisible...

Entamant le chemin qu'elle semblait connaître, quelle ne fut pas sa surprise de rencontrer des friches à n'en plus finir, le chemin semblait avoir disparu, la nature ayant repris ses droits.

Elle savait qu'elle pourrait se reconnaître grâce à la forme de quelques arbres qui l'avaient troublée lors de sa dernière escapade.

Tâchant bien que mal de ne pas se blesser par les ronces, elle avançait à petits pas en levant les jambes une par une.

Soudain, elle reconnut un des arbres bizarroïdes...

Ouf! ca devient bon...se murmurait-elle!

Des bruits assez douteux régnaient autour d'elle, et par précaution elle laissa sa main auprès de son épée.
Sans prêter garde, sa jambe heurta une ronce en l'éraflant sur une large surface..le sang commençait à couler...

Arf! saloperie de chicotte de brindille!

Elle n'avait pas de quoi se nettoyer la plaie ni même stopper l'écoulement de sang, mais le froid était si dense que le sang avait tendance à se durcir assez facilement.

Les yeux fixés vers le lointain, un espace de clarté semblait se dessiner..ce qui laissait penser qu'elle arrivait au bout de ses peines....

En effet, et tout en avançant prudemment, elle commença à entrevoir une partie de l'étang..

Ca yé ma belle..tu y es!

Arrivée au bord d'une berge elle reconnut cet endroit où lors de son dernier passage elle avait assisté à un regroupement de personnes...

Une rame était encore dressée près d'un arbre...elle se souvenait des larmes que déposait une dame agenouillée à cet endroit...mais qui était donc enseveli sous cette terre!

S'approchant de la rive, elle s'assit en regardant le vaste horizon...



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Dameclytie


Clytie avait besoin de réfléchir, elle marcha un long moment dans Marmande et quand elle reprit pieds avec la réalité, elle se rendit compte qu'elle était arrivée à proximité de l'étang.

Elle fut surprise de voir un chemin fraichement taillé à travers les ronces et autres arbustes qui avaient pris possession du terrain depuis la dernière fois qu'elle était venue.

Elle se remémora cette dernière fois... c'était pour Dem... les larmes lui montérent aux yeux. Elle lui manquait...

Elle se reprit et décida de suivre le chemin qui menait à l'étang. Elle avait besoin de calme et de solitude. Par ce temps, elle ne risquait pas d'être dérangée dans ses reflexions.

Elle avançait lentement lorsqu'elle entendit quelqu'un maugréer :

Citation:
Arf! saloperie de chicotte de brindille!


Elle tendit l'oreille et entendit des bruits de branches cassées puis un :

Citation:
Ca yé ma belle..tu y es!


Puis le silence se fit. Clytie continua d'avancer, l'oreille à l'affût du moindre bruit mais seul le chant du vent dans les ramures, accompagnait sa marche.

Elle arriva bientôt prés de la rame, là où reposait Dem. Elle s'arrêta un moment, pour se recueillir en regardant la cime des arbres, comme si elles pouvaient se voir. Elle soupira et fit demi tour pour marcher un peu le long de la berge.

C'est là qu'elle aperçut Sophia assise prés de la rive, perdue dans ses pensées.

Clytie s'approcha doucement et s'asseya à côté d'elle.

"Bonjour Sophia. Je ne pensais point te trouver là, d'ailleurs je ne pensais trouver âme qui vive ici." lui dit elle en souriant

Puis avisant la jambe de la jeune femme :

"Oh tu t'es blessée ? Il faudrait nettoyer cette plaie, une infection est vite arrivée."

Elle sortit un mouchoir de sa besace et alla le tremper dans l'étang. L'eau était gelée et elle dut prendre une branche pour casser la glace qui donnait à la surface l'effet d'un miroir givré. Elle retourna prés de Sophia et le lui tendit.

"Cela va être froid mais il vaut mieux nettoyer ce sang qui risque de favoriser l'humeur."
_________________
























Sophia51
Le regard fixé au loin et les yeux noyés par le vent frais qui les balayaient elle se retourna brusquement ...

Citation:
"Bonjour Sophia. Je ne pensais point te trouver là, d'ailleurs je ne pensais trouver âme qui vive ici."

Ho! bonjour Clytie...je ne t'avais pas entendu arriver!

Citation:
"Oh tu t'es blessée ? Il faudrait nettoyer cette plaie, une infection est vite arrivée."


Saisissant le mouchoir qu'elle lui tendait et l'appliquant sur la plaie...

Merci! mais tu sais ya rien de grave...ces saloperies de ronces jonchent le sol et ce n'était pas simple d'arriver ici!
Mais pourquoi cet étang semble abandonné?

Tournant à nouveau son regard vers la glace qui régnait sur le lac....

Et pis pourquoi ne pas profiter de cette étendue de glace pour s'amuser un peu...la glissade serait idéale et vu l'épaisseur on ne risque pas de passer au travers!

Dis-moi! lorsque je suis venue ici la dernière fois il y avait un rassemblement de personnes devant cette rame....qui est donc la personne qui repose sous cette bute de terre?

_________________
Dameclytie


Clytie écoutait Sophia tout en la regardant laver ses plaies.

Sophia51 a écrit:
Mais pourquoi cet étang semble abandonné?


"Oh tu sais, beaucoup de marmandais qui fréquentait l'étang sont partis pour d'autres horizons terrestres ou plus spirituels et puis l'épidémie aussi... Et par ce temps, avec toutes ces ronces qui barraient le chemin... Peut être que maintenant que tu as dégagé le passage, certains reviendront profiter de l'étang, quoique avec la glace...

Sophia51 a écrit:
Et pis pourquoi ne pas profiter de cette étendue de glace pour s'amuser un peu...la glissade serait idéale et vu l'épaisseur on ne risque pas de passer au travers!?


La jeune femme regarda son amie et dit en riant :

"Tu es sûre que l'on ne risque rien là dessus ? Hum.... c'est vrai que cela est tentant..."

Sophia51 a écrit:
Dis-moi! lorsque je suis venue ici la dernière fois il y avait un rassemblement de personnes devant cette rame....qui est donc la personne qui repose sous cette bute de terre?


A ces mots, le regard de Clytie s'assombrit... Elle regarda la rame et revit le visage souriant de Dem, grimpant dans les arbres à la recherche de la plus belle pomme ou bien encore, dans la barque à tenter de pêcher le plus gros poisson en râlant que cela ne mordait pas. Malgré la tristesse qui l'avait envahie, la jeune femme ne put s'empêcher d'esquisser un sourire en revoyant ces souvenirs.

"Dem repose ici. Elle a été subitement prise d'un mal inexpliqué... a perdu la joie de vivre qui la caractérisait et est partie sans une plainte. Elle était trés aimée ici et ailleurs car elle ne savait pas restée en place"

Clytie soupira puis aprés un moment de silence reprit, en désignant du menton l'étang gelé à Sophia :

"Alors, on y va ?"

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Greenpisse
Il avancait d'un pas vif pour ne pas trop ressentir la morsure du froid et éviter l'engourdissement. Emmitouflé dans la couverture que Clytie lui avait gentiment offerte, il supportait mieux ces températures hivernales qui lui rendaient le voyage épuisant et l'incitaient à passer beaucoup plus de temps qu'à l'accoutumée en taverne. Finalement, cela lui avait été plutôt profitable puisqu'il y avait fait d'heureuses rencontres. Il lacha un petit rire en repensant aux comédies dont la taverne avait été le théatre et qui l'avaient poussé à se rendre à l'étang.

Le chemin était étroit, la nature semblait endormie sous la neige qui jonchait encore les branches des pins. Arrivé à la lisière, la lumière l'éblouit. Il se frotta les yeux puis contempla l'étendue gelée. Quelques oiseaux sautillaient sur la glace, y laissant une multitude d'empreintes de pattes. Une légère brise faisait tourbillonner de légers flocons de neige. Il croisait les bras et se frottait les côtes pour se réchauffer quand son regard se posa sur deux silhouettes de l'autre côté de l'étang. De là où il était, il ne distinguait pas grand chose, seulement deux ombres qui quittaient la berge pour monter sur la glace, d'un pas visiblement moins sautillant que les volatiles.
Sophia51
Elle écoutait avec attention ce que lui relatait Clytie de par ses souvenirs, et ne souhaitant pas grattouiller ce passé qui semblait l'attrister...

Code:
 "Tu es sûre que l'on ne risque rien là dessus ? Hum.... c'est vrai que cela est tentant..."

La regardant amusée...

Si tu regardes bien nous sommes toutes les deux aussi fines que...

Regardant autour d'elle pour faire une comparaison elle lui montra son épée qui était posée juste à côté d'elle.

Ouep! comme cette épée alors on ne risque pas grand-chose si ce n'est que de se retrouver ce soir avec des popotins endurcis..

Citation:
"Alors, on y va ?"

Lui prenant la main...

Allez! c'est parti.

Main dans la main et d'un pas délicat elles commencèrent à emboiter le pas sur cette glace qui par endroits semblait un peu fine laissant flotter quelques doutes.

Regardant Clytie qui commençait à douter de son poids...

Regardes...même à deux sur cet infime espace la glace nous supporte alors t'en fais pas!

Tandis qu'elle tenait toujours la main de Clytie elle remarqua une silhouette qui se tenait sur la berge...

A priori nous avons de la visite!
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Mayouche
Cela faisait quelques temps que Mayouche ne sortait plus trop hors de chez elle.. Récemment, elle avait fait un voyage, même, sur un coup de tête. Elle était toujours perdue, ceci durait depuis quelques mois déjà.

Déambulant initialement dans les rues de Marmande, ville autrefois débordante de vie, et maintenant, aussi morte qu'une ville fantôme par moments, elle posait son regard ssur la neige. Une douce couche blanche et scintillante recouvrait la nature qui l'entourait maintenant. Ses pas l'avaient menée près de l'étang.

Elle n'était plus retournée à cet étang depuis le fameux jour de l'enterrement de sa chère soeur. Dem lui manquait très souvent et énormément, encore à ce jour.

Elle se remémorait des voyages en sa compagnie, tout en s'amusant à marcher dans les pas de ce qui vraisemblablement étaient les pas d'un homme ayant passé par là. Perdue dans ses pensées, elle ne fit pas attention à ce qui était devant elle et ........ fonça directement et tête baissée dans le dos de l'homme qui était debout, immobile.

Elle leva la tête et murmura un petit "Désolée" tout gêné en rougissant quelque peu de sa maladresse.

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Mayouche
Ambassadrice de Guyenne au Limousin

Greenpisse
Il plissait les yeux pour essayer de discerner avec plus de précision les deux... femmes, oui, on dirait bien. Il lui était toutefois encore bien impossible de les reconnaitre. Il s'amusait à les voir déambuler maladroitement sur le sol glissant quand il fut brusquement poussé dans le dos. Il fit un pas en avant, tâchant de retrouver son équilibre mais son pied vint trouver appuie sur une plaque de verglas. En une artistique mais involontaire pirouette, il se retrouva les fesses par terre.

Ouch !

Légèrement sonné par le choc, il secoua la tête pour reprendre ses esprits. Alors qu'il réalisait qu'on l'avait poussé, la colère montait en lui. Son première pensée fut pour son ami à qui il avait donné un coup sur la tête la veille ; sans doute avait-il voulu se venger. Il se releva d'un bond, se retournant poingts serrés pour faire face à "l'ennemi" et fut de nouveau destabilisé, mais cette fois par une voix doucerette :

Désolée...

Il écarquilla les yeux en apercevant une jeune femme qu'il ne connaissait pas. Il pencha la tête sur le côté, fronça légèrement les sourcils.


Et bien ? C'est donc ainsi que les Dames se présentent dans cette contrée ?

Il maintient son regard dans celui de la femme qui se met à rougir, vraisemblablement gênée. Alors il lui sourit.

Puis-je connaire le nom de mon charmant agresseur ?
Rix
Rix marchait d’un pas nerveux dans les rues désertes de Marmande. Depuis la veille, il tournait en rond dans le village, une fois expédiée sa labeur au champ. Ah, ceux qui l’avaient engagé ces derniers jours n’allaient pas être déçus ! Des sillons irréguliers, des semis clairsemés, des récoltes bâclées… un beau gâchis en vérité. Et il n’en avait même pas honte, loin de là, on ne lui laissait pas le choix, fallait travailler la terre, sinon, la mine ! Alors choisir entre la peste et le choléra…. Au moins, les paysans, ils payaient tous les jours intégralement.
Lui, ce qu’il aimait, c'était aller en forêt et couper son bois. Choisir son coin, dans la solitude d’une futée de chênes ou de hêtres. S’enivrer des odeurs de mousse, plonger ses mains dans le terreau du sol, sentir le bois mort craqué sous le pied. Ecouter la musique du sous bois, un froissement dans un buisson, un piaillement au dessus de sa tête, un sifflement en échos, le choc d’horloger d’une hache dans le lointain et le souffle du vent dans les branches, sa caresse piquante et douce à la fois, un murmure dans une oreille, un frisson…
Les premiers temps, il s’était amusé en taverne, avec son complice de toujours, Green. Sans même en parler auparavant, ils avaient décidé spontanément de faire comme si on ne se connaissait pas, lui avait joué un niais pitoyable et amnésique, l’autre un voyageur autant serviable qu’à l’hygiène douteuse qui s’était mis obstinément à vouloir lui faire recouvrir la mémoire, employant les grands moyens sous la forme d’un coup sur la tête qu’il allait regretter un jour prochain, foi de Fix… Euh, Rix.
Il aimait changer de peau. Il aimait endosser les différents rôles de la pantomime du monde et il n’hésitait pas à forcer le trait, il aimait improviser le Rix du jour en toute liberté, sans limite, pousser à l’extrême le caractère humain, l’essentiel étant d’en rire, en commençant par soi-même.
Il s’en était lassé pourtant. En taverne, on ne discutait plus que des élections, des frasques de l’Hydre ou des petites affaires de la commune qui ne le concernaient pas. Alors, il n’y retournait plus et avait perdu de vue son compagnon.
Quant à sa belle…
Insaisissable. Un amour fantôme. Une silhouette qui s’estompait peu à peu. Il en arrivait à oublier son visage, son sourire, l'étincelle de ses pupilles, le parfum au creux de son cou.
Alors, oui, il attendait, sans pouvoir tenir en place, et à force de faire des ronds qui s’agrandissaient comme ceux d’une pierre jetée au bord d’un étang, il s’y arrêta, tout ahuri d'avoir trouvé ce qu'il ne cherchait pas.
Il scruta les alentours. Il lui sembla que les brumes se levaient en même temps qu’il reprenait ses esprits. Il rétablit la profondeur sur l’étendue gelée. Il vit les oiseaux. Il vit les deux femmes. Il entendit leurs voix riantes. Puis d’autres, déformées, incompréhensibles, comme si elles étaient là, près de lui, à lui parler. Il chercha. Encore des fantômes. Oui, deux spectres, de l’autre côté du champ de glace.
Et cette voix…
Il reprit sa marche à grandes enjambées, autant pour se réchauffer que pour faire le tour de la question et gagner l’autre berge. Green, la voix de Green, si c’était bien lui, il allait voir un peu de quel bois se chauffe un bucheron né ! D’ailleurs, il opta immédiatement pour le contraire puisqu’il décida qu’il creuserait un trou dans la glace afin de baigner gentiment le coquin.
Dameclytie
Citation:
Regardes...même à deux sur cet infime espace la glace nous supporte alors t'en fais pas!


Clytie fit une moue dubitative aux propos de Sophia, jeta un dernier coup d'oeil à l'épée, jaugeant la situation.

"Hum... c'est risqué" se dit elle

mais le côté rebelle et frondeur de la rousse prit rapidement le dessus. Elle aimait les défis, quelqu'ils soient.

La jeune femme prit donc la main tendue de son amie et lui emboîta le pas, partagée entre l'excitation et la peur. Excitation de tenter le diable en marchant sur cette glace d'épaisseur différente en fonction des endroits et la peur de la voir se fissurer sous leurs pas et de risquer de se trouver en mauvaise posture.

Elles avançaient d'un pas hésitants puis prirent de l'assurance. Clytie rit en pensant à l'allure qu'elles devaient avoir toutes les deux.

Les pieds et bras écartés pour tenter de garder un équilibre précaire, se cramponnant l'une à l'autre, les joues rouges, des méches rebelles volant en tous sens sous un vent glacial, elles devaient avoir fiére allure !

Elles avaient pris un peu d'assurance et étaient à présent plus détendues, elles riaient comme deux enfants.


Citation:
A priori nous avons de la visite!


Clytie tourna la tête, cherchant des yeux une silhouette quelconque le long de la berge et effectivement vit que quelqu'un s'avançait vers l'étang.

Elle plissa des yeux, essayant de reconnaitre la silhouette d'un marmandais mais celle-ci disparut soudainement comme happée par le sol gelé. Elle leva un sourcil et dit à Sophia

"Tu es sûre que le froid ne nous donne pas des hallucinations ? Cela doit être le soleil qui joue dans les broussailles"
_________________
Mayouche
Voyant l’homme qu’elle avait involontairement bousculé, tomber par terre sur les fesses tel un enfant, Mayouche porta la main à sa bouche. Paralysée par un mélange de honte et d'envie de fou rire, elle regarda le pauvre homme se secouer la tête puis se lever d’un bond. Il semblait très fâché, ce qui ne contribua pas à calmer sa gêne.

Greenpisse a écrit:
Et bien ? C'est donc ainsi que les Dames se présentent dans cette contrée ?


Toujours rouge de honte, May tenta de calmer cette gêne et de répondre à ce qu'avançait l'homme.

Euh ... mh...

Puis, elle fut encouragée en voyant l’homme sourire.

Greenpisse a écrit:
Puis-je connaire le nom de mon charmant agresseur ?


Ses joues commençaient à dérougir et elle se calma. Il ne semblait plus vraiment fâché et ça l’aida à répondre du plus calme qu’elle le pouvait :

Je m’appelle Mayouche.. Je suis vraiment désolée, je marchais en regardant mes pieds. Oui … Pas la meilleure idée, je sais!

… Et vous? Je ne pense pas vous avoir croisé dans les rues ou les tavernes de notre bonne Marmande. Un voyageur sans doute?


La jeune brunette, qui se rapprochait bien vite de l'âge majeur, était soulagée de la tournure des évènements. Elle sourit même, d'un sourire gêné, à son interlocuteur. Elle décida de rajouter:

Vous êtes-vous blessé en tombant ainsi? Certes, la pirouette que vous avez réalisé fut bien jolie à regarder, mais l'atterrissage à semblé quelque peu ... douloureux.

Elle le scruta du regard, pour déceler le moindre signe de douleur qu'il tenterait de cacher.

Édit: arrangement de la forme

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Mayouche
Ambassadrice de Guyenne au Limousin

Greenpisse
Un joli minois de jouvencelle aux traits fin, un air gêné qui tourne bien vite à l'espièglerie, cette jeune Mayouche n'était pas sans lui rappeler sa protégée qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs jours maintenant.

Je suis un voyageur oui. Je suis arrivé il y a quelques jours et si tu ne m'as pas vu en taverne, c'est que tu n'y es pas venue car on peut dire que j'ai usé les tabourets depuis que je suis là !

Son visage demeurait souriant tandis que Mayouche ajoutait :

Vous êtes-vous blessé en tombant ainsi? Certes, la pirouette que vous avez réalisé fut bien jolie à regarder, mais l'atterrissage à semblé quelque peu ... douloureux.

Il se frotta le derrière par réflexe, comme si l'évocation de la chute l'avait fait retomber. Il émit un rire léger et répondit :


Le seul chose qui soit blessée est mon ego ! On ne peut pas dire que nos présentations aient été des plus... distinguées ?

Faisant fi de cette situation burlesque, il fit un pas de côté afin d'ouvrir l'horizon à son interlocutrice et ajouta :

Que venais-tu faire, tête baissée, dans ce joli coin ? Il désignait le lac gelé d'un mouvement ample. Son regard se posa à nouveau sur les deux silhouettes qui avançaient plus légèrement mais qu'il n'arrivait pas encore à identifier. Il poursuivit son tour d'horizon et cru un instant distinguer un hommes entre les arbres. Cela dura une seconde avant que cette vision ne s'évanouisse dans l'ombre des pins.
Mayouche
Greenpisse a écrit:
Je suis un voyageur oui. Je suis arrivé il y a quelques jours et si tu ne m'as pas vu en taverne, c'est que tu n'y es pas venue car on peut dire que j'ai usé les tabourets depuis que je suis là !


Étonnée d'entendre l'homme la tutoyer déjà, Mayouche se dit qu'il avait bien raison. Elle ne sortait plus trop en taverne, mais ce n'était pas nouveau ça, ses amis pourraient en témoigner. L'autrefois joyeuse et buveuse était maintenant nostalgique et ennuyée. Plongée dans ses souvenirs d'antant, elle n'arrivait plus à se plaire dans ce qu'était devenue sa vie à présent. Heureusement qu'elle avait son amie Clytie, qui lui restait "fidèle", si on peut le dire ainsi.

Greenpisse a écrit:
Le seul chose qui soit blessée est mon ego ! On ne peut pas dire que nos présentations aient été des plus... distinguées ? .. Que venais-tu faire, tête baissée, dans ce joli coin ?


May ne put s'empêcher de glousser à l'évocation de l'égo blessé de son interlocuteur. La rapidité avec laquelle cet homme se sentait confortable, assez pour la tutoyer déjà, l'étonna encore une fois.

Non, il est certain que nos présentations furent quelque peu... hors de l'ordinaire. C'est une chose dont nous pourrons nous vanter non?!

Le voyant faire un pas de côté et montrer l'Horizon (héhé ), elle répondit à sa question, son regard se posant sur les 2 silhouettes au loin.

Ce que je faisais ici? En fait je ne sais pas trop. Je marchais dans les rues en réfléchissant et puis mes pas m'ont menée jusqu'ici. Cet étang... Eh bien disons qu'il a été la mise en scène de plusieurs évènements marquants de ma vie.

Ses yeux furent maintenant attirés par un élément quelque peu anormal, un peu plus loin des 2 silhouettes qu'elle pensait reconnaître. Elle vit alors la rame qu'elle avait plantée là il y a de cela quelques mois, en souvenir de sa soeur qui était enterrée au même endroit. Elle avala avec quelque difficultés la boule qui tentait de se former dans sa gorge et reposa ensuite les yeux sur l'homme à côté d'elle.

Vous? Que veniez-vous faire ici, messire.. euh ..... Vous ne m'avez toujours pas révélé quel était votre nom? dit-elle en souriant.
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Mayouche
Ambassadrice de Guyenne au Limousin

Rix
Rix marchait toujours le long de la berge de cet étang qui n’en finissait pas. Il commençait à avoir de sérieux doutes. Certes, il avait dérivé depuis Marmande, mais de là à devoir contourner une mer ou un océan ! Il regretta de ne pas avoir une barque sous la main. Il aurait fixé sa dague à la proue et transformé la chose en brise-glace. Une belle trouvaille ! Il y avait encore tellement de trucs à inventer dans ce bas monde…
Les voix lui arrivaient par intermittence, confusément, parfois elles le faisaient sursauter comme si on parlait dans son dos, d’autres fois un écho ou un simple murmure, et puis plus rien, comme si le vent glacial voulait effacer ce discours inutile puisqu’ incompréhensible et laisser la place au silence mat de l’hiver.
Il se rendit compte qu’il était stupide, une barque, un idiot, quelle idée, un âne bâté, puisque c’était gelé ! Il pesta contre ce froid qui engourdissait son cervelet. Il se promit de laisser tomber la viande et de manger du poisson. Mais oui, autant couper par la glace, mais à pattes ! Comme ces deux dames hilares qu’il distinguait mieux maintenant et qui se cramponnaient l'une à l'autre au milieu de l'étendue gelée !
Il chercha un bâton puis testa la glace en tapant du bout verticalement et de plus en plus fort, sans parvenir à la faire céder. Rassuré, il engagea un pied, puis l’autre et … effectua une jolie figure guère maîtrisée mais suffisamment burlesque pour recevoir une ovation sous la forme des battements d’ailes d’un escadron de hérons en décollage. Au moins, la glace passa le test avec succès puisqu’elle ne rompit pas sous le choc brutal quand il s’étala de tout son long.
Il resta un moment dans cette fâcheuse posture à se frotter la hanche douloureusement puis parvint comme il put à se redresser. Echaudé, si l’on peut dire, Il avança ensuite avec une infinie précaution, sans décoller les pieds du sol, et commença lentement à progresser, à prendre de l’assurance, glissant un peu, se lançant un peu plus, coulant encore mieux, pour finalement filer à vive allure en patinant sur la glace en direction des deux femmes. Il les dépassa bien vite, sans chercher à freiner sa drôle de course, en leur adressant son large sourire et en agitant les mains :


-Yahooo !

Il eut à peine le loisir d’apercevoir leurs visages ahuris mais reconnut deux des jolies dames rencontrées en taverne. Le temps de chercher leurs noms, de se rappeler en quelle occasion, et il se retrouva à quelques encablures de la rive opposée, se demandant avec inquiétude comment il allait pouvoir s’arrêter.

-Green !!!!

Greenpisse était là, au bord de l’étang, conversant gentiment avec une donzelle. Il se retourna vers lui à l’instant où il accostait, butant sur la marche de terre, tentant de se rattraper en retrouvant une autre marche, celle à pieds, et tombant finalement dans ses bras, ce qui était chez eux une habitude, tous ceux qui les connaissaient un peu pouvaient en témoigner.
Greenpisse
Son regard amusé, son timbre de voix léger, devinrent plus grave lorsque la jeune femme répondit à sa question. Cet étang... Eh bien disons qu'il a été la mise en scène de plusieurs évènements marquants de ma vie. La tristesse se lisait dans son regard, posé sur l'horizon. Il la vit déglutir difficilement puis se tourner à nouveau vers lui. D'un naturel curieux, il préféra cette fois ne pas s'étendre sur ce sujet qui semblait délicat. Il ne connaissait pas la jeune femme et ne voulait en aucun cas la ramener à des souvenirs douloureux.

Vous? Que veniez-vous faire ici, messire.. euh ..... Vous ne m'avez toujours pas révélé quel était votre nom?

Il sourit à son tour lorsqu'il s'aperçu qu'il ne s'était pas présenté.


Greenpisse, je m'appelle Greenpisse, mais sans le Messire je vous en prie !

Il saisit la main de Mayouche et y déposa une bise, singeant le gentilhomme qu'il nétait pas.

A vrai dire, ma venue ici est une histoire quelque peu saugrenue - les conversations qu'il avait eu avec Clytie, Sofio et Rix lui revinrent par bribes - et j'avoue que je ne saurais par où commencer pour vous la conter. Pour faire simple, disons qu'une femme de haut rang - il pouffa sur "haut rang" - m'a délicatement fait savoir que l'eau qui s'y trouve pourrait m'être bénéfique. Je vous raconterais cette histoire en détails quand j'aurais le plaisir de vous retrouver dans un endroit... un peu mieux chauffé !

Green !!!!


Il sursauta, reconnaissant immédiatement la voix qui annoncait un désastre. Le temps qu'il se retourne, le fringuant patineur échouait dans ses bras, hilare. Décidemment, l'incongruité de sa rencontre avec Mayouche atteignait des sommets ! Par chance, il parvint à conserver son équilibre, évitant une seconde humiliation, quoique...
Il ne se laissa pas décontenancer par l'extravagance de la situation et cette fois, fit d'emblée les présentations.


Hum... Mayouche, je te présente Le Fol du Roy, Rix, amuseur romantique et patati patata. Tu peux l'appeler Rix.

Il repoussa son ami, vérifia qu'il tenait debout avant de le lacher complètement.

Mais dis moi donc, par Aristote et ses roubignoles, ce que tu viens faire ici et pourquoi, POURQUOI, est-ce que tout le monde a décidé de me rentrer dedans aujourd'hui pour me dire bonjour ???

Mélange de colère, de sérieux, de rire et de comédie. Les présentations étaient faites, il n'avait plus la maitrise de la situation et il le savait. Il pouvait s'attendre à tout avec cet énergumène. Fini le calme du lac figé. Un pavé venait de tomber dans la mare, laissant un trou béant dans la béatitude hivernale et fissurant tout espoir de quiétude.
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