Une intense chaleur était présente dans ses entrailles, dans son cÅur, son âme, depuis des jours...
La fièvre ultime l'égarant vers les abysses de son passé et de sa vie...
On aurait dit que ses larmes ne pouvaient glisser s'évaporant à l'instant même où elles se formaient.
C'était par respect que sa dame de compagnie lui avait mis un masque de dentelle espérant préserver sa beauté qui se faner par manque de « soleil ».
« La lune » était présente dans ce qui restait de son cÅur c'est à dire que des débris, certain pourrait penser que cette damoiselle venait de vivre une rupture d'amour, mais non ce n'était point le cas. Le poids de ses responsabilités, le fardeau de sa vie...sa famille...son frère tant admiré, tant aimé...(http://www.youtube.com/watch?v=zjIWwLFdI94&feature=related) (pour l'ambiance de la suite)
Puis dans le tunnel de son esprit une voix connue cristalline rempli d'espoir et béni par le divin, sa nièce Neyco digne diaconesse de Castelnaudary ramena son esprit tourmenté vers la réalité.Je te protègerai je te le promet, reste avec moi et tu verra tout ira mieux je prendrai soins de toi. Je veux que tu sourit comme autrefois.Sourire ? Rire ? Remettre encore ce masque si lourd d'hypocrisie pour ne point inquiéter ses proches ? Et craquer à nouveau comme elle a osé le faire ? tant de questions..
Ermalys tourna la tête dans un effort et plongea ses yeux voilés d'un noir profond dans ceux de Neyco, et dans un souffle de voix car ses cordes vocales étaient encore faibles ...Lui répondit :Ton...dieu..et tes prophètes..m'ont toujours maudite.. Une légère toux la saisi remontant sa fièvre.Mère tomba malade le jour même de ma naissance et pendant des années elle du supporter l'adultère de père portant ce masque d'hypocrisie que vénère les nobles que nous sommes...Rire...Sourire...toute ma vie, j'ai fait semblant...peu être que ton dieu me punit...m'enlevant la chance de mourir et d'enfin pouvoir rejoindre mère...et Say..Mon frère...croit que je suis une gourgandine alors que lâon aurait pu mâappeler Vertu.Elle changea de sujet tant de nÅuds dans sa gorge l'empêcha de poursuivre. Malgré sa faiblesse et une nouvelle toux plus violente elle s'acharna à continuer.Sais tu que ...quand ma connaissances des poisons était suffisante, elle me demanda une tisane spéciale que je lui ai donné ? Certain diront par bonté d'autre par sadisme...Mais je suis une matricide...Comment vivre après cela ? Pourtant j'ai essayé encore et encore loin dans ce pays aux mÅurs humanistes si étrangères aux autres royaumes, des années de couvent afin de me protéger.Elle essaya de rire mais un son horrible sortit de sa gorge.Say me rappela prés de lui pour l'aider dans sa tâche, sa vie était faite mais il sâéleva au détriment de la mienne...Il balaya mon premier amour sous prétexte du rang, ce qui emporta Tylian...me guidant vers des hautes responsabilités alors que je ne rêvais que d'enfants...Neyco pardonne moi..Oh pardonne-moi...La voluptueuse Ermalys ferma ses cils fardés de désespoir, enfin elle pouvait se laisser envahir par cette fièvre, son devoir fait celui de la confession, elle pensait que son corps ne lutterait plus contre la mort si proche...