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[RP Casting] Mon incroyable Dame de compagnie !

Lilo-akao
RP ouvert à tous! PNJ en tous genres sont également les bienvenus, qu'ils soient compétents ou non! Je ne m'attends pas réellement à ce que la recherche aboutisse, mais si c'est le cas, tant mieux! Que vous vous trouviez à Sémur où non, cela n'a aucune importance! Bon jeu à tous! LJD Luna.



Mornes... Les journées sont mornes, la pluie est morne, l'ennui est morne, les lectures sont mornes... Même le confort douillet de sa chambre est morne! Tout est morne! Absolument tout! Quelle lassitude... Autour d'elle, la vie fourmille, les domestiques s'activent, son frère, pris dans ses affaires et ses responsabilités est peu présent et fait des aller-retour incessants entre la capitale et Sémur. Chacun vaque à ses occupations, pris dans le tourbillon de la vie. Luna se sent en dehors de tout, coupée du monde et condamnée à assister à l'agitation ambiante, sans pouvoir réellement y prendre part. Foutu handicape! Les quelques visites qu'elle reçoit de temps en temps ne suffisent à sortir la convalescente de son désœuvrement. Elle s'ennuie!

Elle n'a jamais aimé la solitude, ce vide qui résonne en elle comme un abandon et éveille l'écho de douloureux souvenirs. Toujours entourée par des amis, ou des amants, pour ne pas se sentir délaissée, elle a besoin de compagnie. Elle a besoin de chaleur humaine, de voir des sourires et d'entendre des rires résonner dans ses oreilles. Elle a besoin de sentir la vie qui l'enveloppe et l'entraine loin du silence et du calme qui règnent dans la maisonnée... C'est trop calme!

C'est en ces moments de profonde lassitude, que la jeune noble prend conscience du vide qu'a laissé Charlyne dans sa vie. Charlyne, son ancienne dame de compagnie, sur qui elle s'amusait à décharger ses humeurs à longueur de journée. Charlyne, la casse-pied, qui se faisait une joie de la rappeler à l'ordre constamment. Charlyne, la confidente, la rivale, la conseillère, l'amie... Celle qui est partie sans même un au revoir, laissant une Luna perplexe et déçue... Peut-être qu'il est temps de lui trouver une remplaçante.

L'annonce est rédigée en plusieurs exemplaires. Elle sera confiée à un messager qui la diffusera aux quatre coins du Duché, sur les places des villages et dans les auberges cossues. Ne reste plus qu'à espérer que l'appel soit entendu et que des candidates se présentent à la porte de la jeune femme pour postuler à l'offre d'emploi.



_________________
--Stephan


-Peu importe, je n'irai pas.

-Si, tu iras. Je te le demande comme un service.

-Relis l'affiche, cousine! C'est une dame de compagnie qu'elle cherche, pas un garde du corps!

Et alors? Tu as de magnifiques cheveux longs, un visage fin... Il n'y a que ta voix et ton physique qui n'entrent pas dans les paramètres. Enfile une robe, sois inventif!

Ah! Tu peux toujours rêver...

Eh bien débrouille-toi! Tu es tout de même plus malin que le valet qui t'accueillera, alors trouve une solution. Et vite.

C'était ainsi qu'il avait perdu la joute verbale engagée contre sa chère et tendre cousine. C'est ainsi qu'il avait cédé au énième caprice de sa flamboyante parente. C'est ainsi que, soupirant et traînant les pieds, il s'était rendu sur les lieux du recrutement.

L'hôtel particulier se dressait désormais devant lui, et Stephan prit quelques secondes pour se composer une mine autoritaire. Il allait devoir se frotter au valet qui gardait l'entrée, et il s'agissait de faire bonne figure. Lorsqu'il fut prêt, il interpella l'homme qui, dans sa livrée, se chargeait d'annoncer les visiteurs. Enfin, les visiteuses, dans ce cas précis. Sauf que pour lui, il allait devoir faire une exception...


Bonjour, mon brave! Il fallait toujours donner du "mon brave" aux valets, pour leur rappeler qu'ils n'étaient pas les maîtres des lieux. Et puis, ça lui conférait une autorité débordante d'entrée de jeu! Je viens pour le recrutement. Fais-moi entrer, je te prie!

Sourcil interrogateur levé du valet. L'affaire ne serait pas mince, mais Stephan n'avait pas l'intention de baisser les bras. Pas maintenant... Sans se démonter, il écouta la réponse du valet qui, soit dit en passant, était on ne peut plus acceptable. Sauf dans ce cas précis...

-Madame cherche une dame de compagnie. Et vous ne ressemblez guère à une dame.

-Allons mon brave, c'est un terme générique! On dit une dame de compagnie, parce que la dénomination d'homme de compagnie n'existe pas! As-tu déjà entendu parler de femme de main? Non! Eh bien, c'est exactement pour la même raison: seul le terme d'homme de main existe. Et pourtant, beaucoup d'hommes de main sont des femmes! Tu vois ce que je veux dire?

Apparemment pas. On ne peut plus sceptique, le valet ne bougeait pas d'un pouce, bien qu'intérieurement, sa vision entière de la société venait d'être changée par les quelques mots du brillant homme qui se trouvait devant lui. Si, si. Bref, Stephan n'avait pas le choix. Il fallait frapper fort, et là où ça faisait mal. Il fallait ébranler le domestique.

-Et puis cette remarque concernant le fait que je ne ressemble pas à une dame est ridicule! Tu ne ressembles pas des masses à un homme, et pourtant, tu es un valet. Et pas une servante... Alors fais-moi entrer.

Toujours pas de réponse, bien que dans les yeux du valet, tout semblait se mélanger. Pas de doute: la moindre de ses certitudes était désormais remise en question. Tout son univers s'écroulait. Son silence en disait long...

-Écoute, tu comptes réellement subir les foudres de ta maîtresse lorsque tu lui annonceras que tu as renvoyé la plus dévouée dame de compagnie, c'est-à-dire moi, sans même lui laisser une chance? Je ne crois pas que tu veuilles lui tenir tête ainsi. Il pourrait t'en coûter ta place.

Le valet vira soudainement au blanc, avec une rapidité sans commune mesure. Stephan avait prononcé le mot magique de "place". Il était décidément trop facile de manipuler la domesticité, de nos jours...

Sans un mot de plus, le valet l'introduisit dans la maison, manquant même de lui indiquer le lieu où se rendre tant le pauvre homme était chamboulé. Qu'importe! Le plus dur était fait. Quoique, était-ce réellement le plus dur? Aelith lui avait dit quelques mots du caractère de la jeune femme qui allait le recevoir en "audition", et la partie était loin d'être gagnée d'avance... Mais tel était le job des éclaireurs. On l'envoyait en première ligne, et tant pis s'il revenait estropié..!
--.bertille.


Faisant son maigre marché dans les rues du village, Bertille vit des parchemins placardé un peu partout. Elle ne savait pas bien lire, mais elle savait déchiffrer quelques mots. Pour ce qu'elle en avait compris, l'affiche parlait de Dame de compagnie. Elle l'arracha et la mit dans son panier. Il lui fallait voir ça avec intérêt, mais pas ici. Elle finit son marché et retourna dans sa vieille bicoque qui lui servait de logement.

Première chose à faire, relire ce parchemin en prenant bien son temps et savoir où aller. Il fallait bien présenter que ça disait et avoir un parler correct. Là ça allait peut-être poser un problème ... Enfin chaque chose en son temps hein, déjà fouiner dans ses affaires une tenue potable, du moins pas trop usé. Il fallait quand même faire bonne impression si elle voulait avoir une seule petite chance d'être prise ...

Bertille se changea, arrangea un peu ses cheveux, mit une coiffe et ce qui lui servait de capeline sur les épaules. Enlevant un peu la poussière en tapant sur la robe, elle fut satisfaite de sa présentation. De toute façon au pire elle se ferait renvoyer à peine arrivé. Elle prit le parchemin pour prouver qu'elle savait "lire", bien que ce soit un bien grand mot et alla au lieu de rendez-vous. Arrivé là-bas elle frappa et la porte s'ouvrit sur un valet de pied propre comme un sous neuf ...

Se raclant la gorge elle s'adressa à lui de sa voix nasillarde et aigu, essayant d'articuler comme il fallait.


'Bzour sieur valet, j'va là pour l'post de co'pagnie ...

Bertille lui sortit le parchemin et lui remua juste devant son nez. Le valet la regardait de haut en bas d'un air dégouté, mais elle en avait cure. Elle ne sentait pas trop mauvais et elle s'était nettoyée le visage et les mains ...

Am'nez moi voir la Dame qui che'che une co'pagne.

Il la fit entrer et la fit attendre dans une pièce où il fallait attendre. Elle s'affala ... Enfin s'installa ... Dans un des fauteuils qui était là en attendant qu'on vienne la chercher.
Lilo-akao
La Normandie… Le Mont St-Michel… Telle sera sa destination lors de son prochain voyage. La jeune femme avait parcouru le royaume à de nombreuses reprises, mais cette escapade revêtait une importance particulière à ses yeux. Cette fois-ci, l’appel de la route n’allait pas uniquement la sortir de la monotonie quotidienne dans laquelle elle était plongée, il s’agissait avant tout d’un pèlerinage en vue de se recueillir sur les reliques d'un saint. Les médicastres n’ayant pu lui être d’une grande aide après son accident, Luna plaçait à présent tous ses espoirs en sa foi en Dieu et en sa générosité. Elle priait tous les jours pour l’accomplissement d’un miracle, qui lui permettrait de marcher à nouveau.

Une carte du royaume dépliée sur ses genoux, elle essayait d’établir l’itinéraire que ses compagnons et elle devraient emprunter. Le chemin le plus court les ferait passer par la Champagne, l’Orléans et l’Alençon, mais elle souhaitait s’arrêter quelques jours en Anjou pour vérifier la bonne gestion de ses terre et revoir certaines connaissances qu’elle avait perdues de vue depuis bien trop longtemps. Pour ce faire ils devront faire un petit détour, mais cela l’arrange à biens des égards. Ils traverseront ainsi le Berry, ce qui devrait permettre à la nouvelle Ambassadrice de s’entretenir de vive voix avec leur Chambellan. Elle en profitera pour lier des connaissances et…

Des coups frappés à la porte du petit salon interrompent le fil de ses pensées. La brune redresse la tête, s’attendant à voir entrer une domestique portant un plateau de tisane et des biscuits secs, mais à sa grande surprise c’est un homme qui franchit le seuil. Son visage lui est méconnu et provoque un froncement de sourcil. Pourquoi ne s’est-il pas fait annoncer? Sa présence impromptue est d’une inconvenance! D’autant plus, que la jeune femme a une sainte horreur d’être prise au dépourvue! Son handicape n’arrangeant en rien la situation, face à l’inconnu, elle se sent constamment exposée au danger, ce qui ne fait qu’accroitre sa méfiance. La voix qui s’élève est cependant hautaine et assurée, laissant transparaitre son irritation:


Puis-je savoir à qui ai-je l’honneur? Et pourquoi ne pas avoir pris la peine de vous faire introduire? Savez-vous que vous outrepassez les règles de bienséance? Je devrais vous faire renvoyer sur le champ!

Les yeux ambrés observent le jeune homme avec curiosité. Son attitude calme n’a rien d’alarmante, ce qui la rassure quelque peu.

_________________
--Itami


Elle venait de se lever, déambulant sans mal dans sa toute petite chambre placée sous le toit, ouvrant fenêtre et porte pour assurer un courant d'air et pouvoir enfin respirer, lorsque un cri se fit entendre de tout en bas.

Itamiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !
Desceendes, viendes là viite !


A peine debout, que v'là lavieille qui l'embête, non mais j'vous jure, une vraie plaie ! Bien spû, elle l'avait accueillie, mais en contrepartie, elle faisait son ménage, son marché et tout ce qu'elle n'avait pas envie de faire ! Elle était reconnaissante, pour sur aussi, mais elle se demandait si elle la virerait pas un jour, parce qu'elle commençait à grandir la ptiote et elle deviendrait sûrement désagréable...

Mais, sortant de ses pensées au second appelle, elle répondit tout aussi fort - faut pas croire, elle aussi elle à d'la voix, même si elle est pas si grande que ça ! -

M'v'laaaaaa !
L'temps que j'me vêtisse et j'arrive !


Ni une, ni deux, elle avait sauté dans sa robe, ou plutôt sa loque... Elle sortait pas beaucoup et n la prenait pour une sauvageonne parfois, mais fallait pas croire, elle avait été éduquée elle aussi, pas comme tout l'monde ! On lui avait appris à écrire et à lire, et même à parler bien ! mais ici, c'tai pas l'monde et pas l'endroit pour.

Elle était donc, prête et elle descendit en quatrième vitesse, sinon c'tait repartie, elle mangerait pas grands choses ce soir, à la faire attendre comme ça la 'Dame', comme elle aimait qu'on l'appelle...


Quoi qui s'passe ?

Bah v'là qu'elle lui tournait l'dos, c'tait du propre dis donc ! Elle avait horreur de ça, la p'tiote, elle, en attendant... Autant prendre un seau donc, ça l'occuperait, le temps qu'elle remonte !

'Lors la gosse, j'vu ço en sortant c'matin !
Y parait qu'on r'cherche, ya d'l'argent à la clé, j'pensais qu'tu pourrais p't'être aller y voir, d'fois qu'ça soiye pas trop dur !
T'voiyes ?


Elle lui avait tendu un papier, 'reusement qu'elle savait lire, tiens !
Le parcourant des yeux, elle hocha doucement la tête, avant d'répondre...


Mais Dame, t'croies vraiment qu'j'ai à y faire ?
J'dois pas être bien pour la Grande Dame moi !


- T'enfout' ! Essayes donc, ça ira ben, comme ça ira !
Maint'na cours y vite, s'non tu pourra pas !
Et va t'mett' plus présentab', qu't'sois pas toute sale !


Pas de discutions, elle était déjà partie, la ptiote ! Bah oui, elle était pas folle, elle se ferait taper sur les doigts sinon !
V'là donc qu'elle remonte, va faire sa toilette, comme tous les matins - elle est propre pour une sauvageonne ! -
V'là qu'elle redescend, elle dit 'au revoir' et elle file en quatrième vitesse au lieu indiqué ! Elle avait hâte de la voir cette demeure ! Et plus encore, elle avait hâte de voir cette Grande Dame !


Arrivée devant la bâtisse, elle resta un instant ébahie - faut dire que c'était tellement graand ici ! - Puis se rappelant les paroles de la vieille, elle repartie pour toquer à la porte, de sa toute petite main...
C'est à ce moment là, qu'elle s'ouvrit pour la laisser entrer et tomber nez à nez avec un valet ? Il n'avait d'ailleurs pas l'air commode.


Bon... bonjour !
Pardonnez moi, j'ai vu le parchemin, je viens pour voir votre maîtresse, la grande Dame...


Lui montrant par la même occasion le parchemin, elle attendit qu'elle le conduise dans une salle, où une dame attendait déjà à priori...
S'asseyant sagement à la première place venue, elle murmura un discret "
Bonjour " avant de se taire...

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--Stephan


A peine la porte avait-elle été poussée qu'une voix épicée aux accents légèrement irrités se fit entendre. Stephan réprima un sourire de satisfaction. Il adorait faire cet effet là aux femmes... Dans l'intervalle de quelques dixièmes de secondes qui s'écoula avant qu'il n'arrive à articuler une réponse ayant du sens, il nota le style cossu de ce qui devait être un petit salon. Oh bien sûr, rien à voir avec le luxe ostentatoire de l'appartement parisien que possédaient ses très chers - et chers, ça, ils l'étaient! - parents. La province n'avait vraiment rien de semblable avec Paris..., la différence principale étant que les rues étaient propres. Province - 1, Capitale - 0.

Veuillez excuser cette intrusion on ne peut plus inconvenante, mais votre valet me semblait légèrement perdu après m'avoir laissé entré... Il n'a pas pipé mot et m'a vaguement indiqué cette porte, sans plus de précision. Je ne savais que faire, sinon frapper et entrer...

Un sourire d'excuse sur le visage, Stephan espérait réellement être convaincant. Il ne pouvait pas se permettre d'être renvoyé maintenant, sans la moindre petite information à ramener à sa cousine. La pauvre devait déjà ronger son frein dans l'auberge proche en ordonnant des choses les unes toutes plus insensées que les autres au tavernier pour se calmer les nerfs. Et il n'avait pas l'intention de remplacer ce dernier à son retour... En tout cas, désormais, il fallait répondre. Et Aelith avait bien mentionné le fait qu'il ne devait pas dire son vrai nom: la jeune femme l'avait déjà entendu, et ne l'associait sûrement pas au meilleur de ses souvenirs. Il fallait donc improviser. Et le jeune homme adorait ça...

Mon nom est Stephan de Cantelloup, et... je suis venu vous proposer mes services en tant que dame de compagnie.

Pourquoi Cantelloup, lui demanderez-vous? Parce qu'il y a "loup" dedans. Maintenant, songez au blason familial des Wolback. Ca y est, vous avez fait le rapprochement? Bien. Souvenez-vous de cette sage maxime, les enfants: il faut toujours miser sur les valeurs sûres!

S'il jouait sur l'effet de surprise, Stephan aurait peut-être une chance d'en apprendre un peu plus. Il restait donc à savoir si la Wolback mordrait à l'hameçon. En d'autres termes, le jeune homme priait. Il priait intérieurement pour que cette jeune femme, charmante créature au demeurant, ait été affligée du pire (et du seul?) défaut féminin par le Créateur: la curiosité.
--.bertille.



[Le salon d'attente improvisée]


Il faisait chaud et elle était bien affalée sur le fauteuil douillet. Bon sans !! Que c'était bien d'être riche. Pas comme chez elle où elle avait une vieille paillasse défraîchit comme seule couche. Elle regardait la grande cheminée où un bon feu crépitait, les tentures aux fenêtres étaient de grandes qualités. Elle devait décrocher cet emploi pour pouvoir vivre dans ce luxe. Elle s'y voyait déjà la Bertille, un sourire niait sur le visage, les yeux fermé devant les flammes qui la réchauffaient.

Elle en était là de ses réflexions quand la porte s'ouvrit. Elle se redressa un peu et ouvrit les yeux non sans râler un peu. S'en était fini de la tranquillité. Elle vit entrer une mioche pas plus haute que trois pommes. Sourcils levé, un sourire moqueur et mesquin apparu sur les lèvres de la Bertille. Elle se leva, pour la forme et faire polie devant le valet qui l'avait introduite et répondit à son
"Bonjour" timide.

B'en l'b'zour la p'tiote. T'viens aussi pour l'post de co'pagnie ? J'suis Bertille et touaaa ? Dis, t'crois v'aiment qu't'as une chance d'ête prise ? T'es un peu p'tiote quô même ?

Elle la toisait de son regard clair. Si elle pouvait la décourager et la faire fuir, ce serait une rivale de moins pour la place tant désiré ...
Lilo-akao
[Au petit salon – Passage à la casserole]


Un homme de compagnie… Voila qui n’est pas chose commune.

Est-il entrain de se payer de sa poire? Si c’est le cas, la feinte est bien dissimulée. Le jeune de Cantelloup a l’air on ne peut plus sérieux, mais si ses propos ne sont pas sincères, reste à déterminer la véritable raison de sa présence en ce lieu. C’est donc un sourcil interrogateur qui se hausse, tandis que les yeux ambrés détaillent la bonne mise de son interlocuteur. Il semble avoir du goût en matière de vêture, dont la qualité des étoffes dénote une certaine aise, ce qui rend la situation d’autant plus intrigante. Ce n’est donc point le salaire proposé qui lui a mis l’eau à la bouche.


Vous me voyez surprise face à votre requête, mais soit. Prenez-place…

D’un geste gracieux, la maîtresse des lieux l’invite à s’asseoir sur le fauteuil en face d’elle. La carte qu’elle a dépliée sur les genoux est soigneusement roulée et posée sur la petite table basse, qui sépare les deux jeunes gens. Luna a une pensée fugace pour son frère. Que penserait-il de la situation? Accepterait-il qu’un homme soit aussi proche de sa sœur qu’une dame de compagnie? Rien n'est moins sur! Une telle relation revêt une certaine intimité, qui n’aurait probablement pas l’approbation d’Eriadan. L’idée arrache un sourire discret à sa jumelle. Se redressant dans son siège, elle pose son regard sur Stephan, attentive à ses moindres faits et gestes.

Je vous écoute. Quelles sont les motivations qui vous poussent à entrer à mon service? Je ne mets point en doute vos compétences. Votre prestance parle pour vous. Je suppose que vous avez reçu bonne éducation… Pourquoi vouloir occuper une telle charge alors que vous pourriez sans aucun doute trouver un poste plus approprié à votre statut… masculin?

Le dernier mot est prononcé avec une légère insistance. Elle n’a jamais entendu parler d’homme de compagnie. Les nobles dames s’entourent de dames, pour s’adonner à des activités… de dames - Étonnant! N’est-ce-pas? - Que venait faire un homme entre le fil et l’aiguille d’un canevas? Non pas que Luna se plait à s’adonner à cette activité, qu’elle trouve des plus rébarbative, mais son ancienne suivante lui avait rabâchées les oreilles à de nombreuses reprises en lui disant que toute femme de son rang se devait de savoir broder convenablement. Où était la place d’un homme dans un monde de dentelles, de point de croix, de nœud ou de chainette? Luna était curieuse d’entendre les explications du jeune homme!
_________________
--Stephan
[Au petit salon - Les carottes sont cuites]



Quelle était cette douce musique? Quel était ce tintement qui retentissait à ses oreilles? La mélodie de la victoire sans doute; oui, c'était bien cette rassurante mélopée qu'entendait Stephan. Elle avait mordu à l'hameçon comme un frétillant brochet avide de savoir ce qui se trouvait au bout de l'appât. Le jeune homme réprima cependant une grimace: les pêcheurs n'utilisaient-ils pas des vers de terre en guise d'appât? Beurk. Répugnant! Il était hors de question qu'il soit comparé à une telle espèce animale. A un loup où à un aigle passait encore. Mais un ver de terre?

Quoiqu'il en soit, il s'assit comme l'invitait à le faire la Wolback, et fixa sur elle ses yeux naturellement rieurs. Elle n'avait pas tort: la proposition était originale. Et maintenant qu'elle était lancé, il allait falloir faire aboutir ce petit jeu qui devenait épuisant. Le jeune homme acquiesça aux propos de celle qui lui faisait face. Une "bonne" éducation, le mot était faible! Mais passons, il n'était pas là pour être tatillon... D'autant plus que la jeune femme avait de l'esprit, et que, à mesure que les secondes s'écoulaient, Stephan sentait qu'il finirait par être pris à son propre jeu. Toujours se méfier des requins qui se cachent derrière les poissons...


J'ai longtemps été "l'homme de compagnie" de ma cousine, lorsque celle-ci était un peu plus jeune. Mon caractère paisible m'a toujours valu son agrément. Évidemment, elle faisait partie de ma famille, et vous non: la différence est à noter, je vous l'accorde. Cependant, je pense qu'un tel statut pourrait être établi avec toute autre femme, et c'est cela qui me pousse aujourd'hui à vous proposer mes services. Je suis ouvert à toute sorte de conversation, et j'ose croire que je suis également de bon conseil.

Il laissa filer quelques secondes, espérant que sa prétention ne serait pas mal interprétée. Après tout, il essayait de se vendre, non? ... Soudainement, l'horrible vérité sauta au visage du jeune homme, dans un bruit fracassant et avec moult signaux d'avertissement, du genre "Tadadaaaam!": il se prenait au jeu. Ô rage, ô désespoir et tout le tralala: il finirait réellement dame de compagnie s'il ne se ressaisissait pas vite. S'éclaircissant la gorge, il reprit donc:

Quant à mon statut indéniable d'homme, je pense qu'il serait judicieux pour une femme telle que vous d'avoir en une seule et même personne un confident et un... protecteur. Je peux aussi bien vous conseiller sur le choix d'une robe et sur la qualité d'un tissu que glisser un poignard sous la gorge de celui qui tenterait de vous dérober votre bourse en plein marché. Deux serviteurs en une seule et même personne: qu'en pensez-vous?

Hum. D'accord, il s'était accordé un dernier petit plaisir. Maintenant, il était temps d'entrer dans le vif du sujet.

Et puis, le nom de Chambertin n'est pas inconnu en Bourgogne! Du moins, il était loin de l'être il y a quelques années de cela... D'ailleurs, je ne savais pas que vous faisiez partie de la famille... Bref! Travailler pour un membre de cette famille serait non seulement un honneur pour moi, mais également une chance de voir mon nom associé à celui si reconnu des Chambertin.

D'accord, il en faisait peut-être un peu trop... Mais si la Wolback de Chambertin comprenait qu'il en savait plus que ce qu'il laissait entendre, elle ne manquerait sans doute pas de lui poser quelques questions.
Lilo-akao
Les arguments exposés avec soin par le jeune Cantelloup se tiennent et, au fil de ses explications, Luna se surprend à s’imaginer la situation si elle venait à le faire entrer à son service. Il pourrait tenir le rôle d’une dame de compagnie, poste qui, bien que cela paraisse étrange, pourrait tout à fait être occupé par un homme. Luna a quelque peu du mal à s’imaginer parler chiffons avec lui, mais après tout, ce n’est pas comme si elle portait grand intérêt à ce genre de futilités, qu’elle a en réalité en aversion. Il est vrai que par le passé, Charlyne et sa maîtresse étaient la plus part du temps en désaccord et les conversations tournaient souvent court, quand elles ne finissaient pas en disputes acharnées. Peut-être qu’au final, la jeune noble se plaira plus à discuter avec un homme… qui plus est, ne manquait de pas de charme! Mais passons! Là n’est pas le propos.

Un autre point soulevé par Stephan éveille un grand intérêt au près de son interlocutrice, et, qu’il en soit conscient ou non, il insista dessus à merveille: une présence masculine à ses cotés pourrait apporter à la convalescente une protection certaine, ce qui ne va pas pour déplaire à Luna, qui depuis son accident, se sent constamment en position de faiblesse face au danger. D’ailleurs, il sera toujours plus facile à un homme de la porter dans ses déplacements, plutôt qu’à une femme. C’était vraiment une horreur quand son frère était absent et qu’elle devait se faire aider par les domestiques!

La tournure que prend ensuite la conversation laisse la jeune noble perplexe et étonnée. Elle ne s’attendait pas à ce que Stephan lui parle de la famille de Chambertin dont elle n’a appris l’existence que très récemment. Bien que son défunt père soit issu de cette lignée, elle-même ne connait pour l’heure aucun membre de cette branche de sa famille. C’est donc la surprise qui se peint sur les traits délicats, tandis que le jeune homme lui fait part de l’ancienne renommée des Chambertin. Connait-il des membres de cette famille?

La jeune femme s’apprête à le questionner à ce sujet, mais les mots n’ont pas le temps de franchir ses lèvres qu’elle est interrompue par des coups frappés à la porte pour la seconde fois en l’espace de quelques minutes. Décidément, un vrai moulin par ici ! Une domestique à la mine légèrement gênée fait sont entrée sous le regard irrité de sa maîtresse.


Excusez-moi de vous déranger ma Dame. Une femme et une jeune demoiselle viennent de se présenter pour que vous leur accordiez une entrevue suite à l’annonce que vous avez déposée. Elles patientent dans la pièce attenante.

Bien… Faites entrer la première à s’être présentée. La deuxième devra attendre encore quelques instants. Qu’elle prenne son mal en patience.


La domestique acquiesce d’un hochement de tête et referme doucement la porte derrière elle. Le regard ambré se pose à nouveau sur le jeune homme, alors que Luna lui adresse un léger sourire. Plutôt que de se laisser importuner par ce contretemps, autant en tirer profit et mettre les deux candidats à l’épreuve! Elle trouvera bien un moment pour assouvir sa curiosité au sujet des Chambertin.

Quand cette personne se présentera à nous, j’aimerais que vous meniez l’entretien afin de juger de ses compétences à tenir le rôle de dame de compagnie. Faites à votre guise. Présentez-vous comme mon homme de main, si cela peut vous aidez…


Une lueur espiègle étincelle un instant dans les yeux de la jolie brune. Inutile de préciser que la rencontre qui allait avoir lieu lui servirait également à jauger le jeune homme. Celui-ci en est probablement pleinement conscient.

_________________
--Itami


[Dans le Salon d'Attente, à attendre]

Elle était assise bien sagement sur son siège, regardant ses pieds se balancer comme l'aiguille des secondes à une horloge...
Lorsqu'elle entendit la Dame lui répondre, relevant la tête elle vit son regard également.
Ainsi la dénommée Bertille tentait - en vain, mais elle ne le savait pas encore - d'essayer de la faire partir ? Certes, elle était là pour faire plaisir à la vieille et plus être dans ses pattes, mais elle voulait essayer également pour se montrer qu'elle pouvait aussi effacer son passé et reprenant un travail auprès d'une Grande Famille Noble...

Esquissant un sourire malicieux, elle répondit toujours aussi gentiment à ses questions...


Oui, M'dame, j'attends donc. Vous aussi je suppose !
On m'appelle Itami, enchantée M'dame Bertille !
Je n'sais pas M'dame Bertille, je viens ici pour essayer m'dame Bertille.
Je n'suis pas si p'tiote que ça M'dame Bertille, mais je ne suis pas très grande pour mon âge !


Réponses données, elle s'en retourna à la contemplation de ses pieds, la Dame était certes mieux habillée, mais peut-être n'avait elle autant d'expérience qu'elle-même ?
D'ailleurs, elle tenta une question, toujours nez rivé sur le tictac de ses pieds.


Et vous M'dame Bertille, pensez-vous avoir une chance d'être prise ici ?
Avez-vous d'l'expérience ? Ou bien souhaité vous tous les chasser avec vos sourires moqueurs, vos questions à la noisette.
Si tel est l'cas, j'vous assure M'dame Bertille, vous s'rez p'têtre pas prise !
Il faut se montrer poli, même avec les p'tiotes comme moi !


Relevant finalement sa tête, un sourire carnassier, et légèrement sadique, aux lèvres - reflet de son passé -, elle lui fit une petite courbette, et replongea sur ses pieds...
Namého ! On lui faisait pas peur aussi facilement, elle par contre ça lui arrivait de faire peut pour rien. Allez savoir pourquoi...


_________________
--.bertille.



[Dans le salon d'attente, fin de l'attente]


Elle regardait toujours la gamine qui avait l'air si frêle et qui balançait ses pieds comme le faisait la plupart des gosses quand ils devaient rester tranquille quelque part. Quand enfin elle se décida de parler, elle fut étonnée de son langage qui n'avait rien de celui des salles gosses des rues qu'elle croisait souvent. Elle fronça les sourcils, un point pour la gamine, zéro pour Bertille de ce côté-là.

La gosse se présenta sous le nom d'Itami ... Quel nom étrange que celui-là. Elle se demanda l'espace d'une seconde, d'où cela pouvait bien venir puis la gamine reprit la parole en lui posant des questions à son tour.


Et vous M'dame Bertille, pensez-vous avoir une chance d'être prise ici ?
Avez-vous d'l'expérience ? Ou bien souhaité vous tous les chasser avec vos sourires moqueurs, vos questions à la noisette.
Si tel est l'cas, j'vous assure M'dame Bertille, vous s'rez p'têtre pas prise !
Il faut se montrer poli, même avec les p'tiotes comme moi !


Froncement de sourcil accentuer et serrage de poing en règle. Pour un peu le regard qu'elle lui lança lui aurait fait peur, mais ce n'était pas à la Bertille qu'on allait apprendre à faire la grimace. Sourire mielleux fiché sur son visage elle s'apprêtait à répondre à cette petite peste quand la porte s'ouvrit sur une servante qui venait pour la chercher. La "Dame" voulait la voir ...

Avant de quitter la pièce elle s'approcha d'Itami et lui parla tout bas proche de son oreille ...


T'sais ma ch're Itami, j'va essayer aussi, mais j'pr'fère 'voir mon sourir' fauss'ment mielleux qu'l'tiens. On d'rait v'aiment qu't'vas bouffer tout s'qui bouge. C'pas co'me ça qu't'vas plaire à l'Grande Dame ...

Elle se redressa puis ce dirigea la tête droite comme si elle était sûre d'être prise, bien que cela ne soit pas gagné et elle suivit la servante qui la mena dans une autre pièce voir la dite "Grande dame". Après avoir frappé elle ouvrit la porte d'un autre salon où elle entra et pu voir une jeune femme assise et un homme qui se tenait à son côté. Elle s'avança avec un sourire engageant et fit sa plus belle révérence, attendant qu'on lui donne la parole ...
--Stephan


"Jolie blondinette", pensa Stephan, juste avant de se rendre compte qu'il n'était pas là pour apprécier les qualités physiques des demoiselles qui ne manqueraient pas de se présenter aux portes de l'appartement privé. Non, il était bien là pour faire passer un entretien. Du moins, c'était le statut que lui avait conféré la Wolback, et il s'était fortement retenu de lui jeter un regard noir d'une certaine colère. Il avait touché au but! Il l'avait vu dans son regard, dans son expression, au mot de "Chambertin". Et maintenant, il allait falloir se débarrasser des prétendantes au poste sans pour autant éveiller les soupçons. Cette fois-ci, ce fut un soupir qu'il retint. S'il avait été capable de faire une chose pareille à sa cousine, il l'aurait sans doute maudite sur quelques dizaines de générations...

Bref, il avait acquiescé à la proposition de la Wolback, ne pouvant de toute façon faire autrement: la blonde était entrée trop rapidement pour qu'il ait pu protester. Et toute protestation l'aurait de toute façon disqualifié. Et maintenant, il fallait assurer...


Eh bien, bonjour. Je suis le garde du corps de la Dame de Saint-Quentin les Anges et je vais m'occuper de vous faire passer votre... entretien.

Un fin sourire étira ses lèvres. C'était une incroyable mise en abîme: il jouait le rôle d'homme de main à l'intérieur même de son rôle de prétendant au poste de dame de compagnie. Vous me suivez?

Veuillez commencer par décliner votre identité, nous dire où vous habitez, nous donner vos motivations pour une telle place... Je vous ferai ensuite passer un petit test que l'on appelle entre nous un... questionnaire à choix multiples. Bien, je vous laisse la parole désormais.

Ca y était, il s'était pris (une nouvelle fois) au jeu, et d'un sourire qui se voulait engageant et rassurant, il invita la jeune femme à s'exprimer.
--.bertille.



[Nous y voilà ... Dans le salon privé ... Avec le beau brun ...]


Voilà, c'était à elle de jouer maintenant. Petit salon privatif toujours autant luxueux. Quand elle entendit la voix chaude de l'homme, elle se redressa et planta son clair dans le sien. C'est qu'il était bel homme par dis !!! La Bertille en ferait bien son quatre heures ...

Eh bien, bonjour. Je suis le garde du corps de la Dame de Saint-Quentin les Anges et je vais m'occuper de vous faire passer votre... entretien.

Un garde du corps ? Bin voyons et quoi d'autre encore ? Elle allait être bien entouré la petite dame. Regard furtif vers la jeune demoiselle qui n'avait pas bougé d'un pouce, puis de nouveau son attention fut attirée par la voix du "garde du corps" ...

Veuillez commencer par décliner votre identité, nous dire où vous habitez, nous donner vos motivations pour une telle place... Je vous ferai ensuite passer un petit test que l'on appelle entre nous un... questionnaire à choix multiples. Bien, je vous laisse la parole désormais.

Bien les choses sérieuses commençaient. Son langage allait être un mauvais point pour elle, alors faire de son mieux pour ne pas écorcher les mots. Les bras bien le long de son corps elle se donnait une allure posée.

B'jour, j'suis Bertille et j'vis à Sémur ... d'puis toujours ...

Articuler comme il fallait était un vrai supplice pour elle, mais cela en valait le coup alors elle continua ...

Ma mot'vation ? Humm ... Et bin co'me vous l'voyez j'marche pas sur l'or, don' êt'e au service d'une G'ande Dame pou' la co'pagnie, ça m'va. En plus ch'sais broder ...

Elle savait que ce genre Dame aimait ce genre de choses et c'est sa vieille grand-mère qui lui avait appris cela. Elle fit donc un sourire chaleureux à la jeune dame qui l'observait en silence ...
--Stephan


Stephan acquiesça aux paroles de la jeune femme, mimant un intérêt très prononcé pour la conversation, bien qu'au font il désirât rapidement en arriver au fond des choses. A savoir les de Chambertin. Mais chaque chose en ce temps! Au fond, il s'amusait bien, même s'il n'aurait jamais daigné le reconnaître...

Bien bien bien, vos motivations me semblent tout à fait légitimes. Quant à la broderie, connaître cet art est tout à votre honneur: c'est une activité qui revient de droit aux femmes.

[Ca, c'était macho. Une chance pour nous, le machisme n'existe pas encore au moment où s'exprime le beau brun. Passons, donc.] Stephan laissa glisser quelques secondes d'un insoutenable suspense. On s'attendait sans doute à ce qu'il change de sujet. Et pourtant...

Et à quelle sorte de point va votre préférence? Le point de croix? Le petit point?

Les beaux bruns sont plein de surprises..!

Bon, enchaînons avec quelques petites questions. Je vais vous exposer diverses situation, et à chaque fois plusieurs façons d'y réagir. Vous me direz celle qui, à chaque fois, vous semble la plus adaptée!

Situation 1: la Dame de Saint-Quentin les Anges est effondrée: son amant vient de la quitter pour une... rousse, et elle a un énorme besoin de votre soutien.
A: Vous lui préparez une tisane, l'accompagnez jusqu'à son lit et la laissez vous raconter ses malheurs en la consolant du mieux que vous pouvez.
B: Vous insulter vivement le malotru et vous proposez à ma maîtresse d'aller vous souler jusqu'à plus soif pour mieux oublier.
C: Vous ne faites rien. C'pas vos affaires, tout ça!
D: Vous la consolez tout en imaginant un plan diabolique pour contacter un beau et grand brun, intelligent et drôle qui saura combler ses attentes.

Situation 2: Un grand et beau brun, intelligent et drôle, vous fait comprendre que vous lui plaisez follement.
A: Vous n'hésitez pas à répondre positivement à ses avances.
B: Vous êtes une fille bien, et vous l'inciter à stopper sa cour déplacée. Vous n'avez pas le temps pour une homme, vous avez déjà une maîtresse dont il faut vous occuper!
C: Vous lui répondez que votre maîtresse adorerait le rencontrer, et vous lui offrez ainsi l'occasion d'être comblée jusqu'à la fin de ses jours.
D: Vous considérez que cette question n'a rien à faire dans un entretien tel que celui-ci et vous ne me répondez pas.

Situation 3: Votre maîtresse vient de... hmmm... disons, vient de tomber violemment de cheval. Elle hurle sa haine à la vendeuse, une rousse d'ailleurs, et une rousse qui possède peut-être, sait-on jamais, le même nom qu'elle!
A: Vous vous empressez de la relever, et vous l'emmenez immédiatement chez un médicastre qui saura la soigner.
B: Vous annihilez littéralement la vendeuse pour avoir mis en danger la vie de votre maîtresse. Et vous l'annihilez à coups de bâton, s'il est nécessaire de le préciser.
C: Vous faites comprendre à la vendeuse qu'elle entendra parler de vous, et vous ramenez votre maîtresse ici, ou vous la soignez vous-même, car vous savez, comme toute dame de compagnie qui se respecte, soigner les blessures légères.
D: Vous demander qu'on fasse abattre le cheval, et vous le servez le soir-même à dîner à votre maîtresse. La vengeance est un plat qui se mange froid. Enfin, là, chaud, en l'occurrence... Mais vous voyez le sens!


Voilà voilà, tout était dit... Il n'osait pas jeter un œil à la Wolback, il n'osait pas regarder si elle avait compris l'allusion. Mais il ne tarderait pas à le savoir...
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