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[Garg-RP] Comment honorer les dieux en brigandant

Alexius
Alexius se réveilla, la figure barbouillée de terre. Une plume de Subbuteo était fixé à sa couronne en revanche, il en manquait deux des siennes.
Le jeune homme sourit. Le géocoucou avait honoré sa parole et le Grand Serpent à Plume. Il faudrait qu'il pense à lui payer un choppe de pulque à l'occasion.

La migraine ne voulait pas passer... Résigné, le prêtre se releva et commença à marcher en direction de Nopalucan quand soudain, les taillis bougèrent une fois encore.
Cette fois, il fut méfiant et ne sauta pas sur l'homme -ou la bête. La leçon était retenue: précipitation = coup de bâton.
Prudent, il s'approcha et écartas les plantes masquant à sa vue une jeune femme.
Surpris, il reconnut celle qui l'avait vaincu la veille, celle à laquelle il n'avait pas eu le temps de parler, de remercier, s'etant enfui les jambes à son cou en direction de la patte du dindon.

Souriant, il dit, tenant toujours son bâton à la main dans le cas où:


Niltzé ma soeur.
Tu m'as infligé une bonne correction hier.
Je serai plus prudent et moins hâtif la prochaine fois.
Je me nomme Alexius. Puis-je connaître le nom de celle à qui je dois une plume?

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Oulaup
Gimaçante de douleur, tenant son ventre à deux mains, Oula avançait péniblement entre les arbres, écorchant ses pieds nus aux buissons épineux… elle n’avait qu’une hantise, celle d’être encore obligée de se défendre… pour sûr, si cela devait être … la mort serait au rendez-vous pour elle…

Au détour d’un taillis, elle se trouva nez à nez avec l’homme…son cœur lui sembla sauter de sa poitrine meurtrie… La jeune femme ne le reconnu pas de suite… Malgré son état second, son âme de guerrière et l’instinct de survie aidant, elle s’apprêta à bondir pour attaquer, sachant très bien comment elle allait finir…

Mais l’homme arborait un sourire… elle réalisa à cet instant qui il était… celui à qui, la veille, elle avait imposé sévère défaite se tenait là devant elle… le bâton qu’il brandissait la laissa, un instant, méfiante… mais le ton de sa voix n’était pas agressif….


Niltzé ma soeur.
Tu m'as infligé une bonne correction hier.
Je serai plus prudent et moins hâtif la prochaine fois.
Je me nomme Alexius. Puis-je connaître le nom de celle à qui je dois une plume?


D’une voix qu’elle voulut assurée... le regardant droit dans les yeux…

Niltzé toi qui te dis mon frère… Je suis Oula, Oulaup du clan de Nopalucan… Veux-tu dire que je n’ai eu victoire qu’à cause de ton inattention et de ton imprudence… Ne me crois-tu pas suffisamment bonne guerrière pour te battre ?
Ta plume tu peux la garder, tu la donneras directement à Mezcal, si tu le connais… C’est lui qui m’a mise
dans cet ét…

Elle n’eut as le temps de finir sa phrase… elle s’écroula aux pieds d’Alexius…
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NK=NK, RK=RK, here it's NK don't forget it-NK=NK, RR=RR, ici c'est NK, ne l'oubliez-pas!
Amitola
[Patte du Dindon, noeud entre Cuamantzingo, Nopalucan et Huiloapan]

Elle a marché toute la nuit pour rejoindre Mezcal à la patte de Dindon. Ensemble, ils rejoindront Cuamantzingo, ou elle rencontrera certains de ses frères et soeurs coyotes pour la première fois.

Ta plume tu peux la garder, tu la donneras directement à Mezcal, si tu le connais… C’est lui qui m’a mise dans cet ét…

Paf, dans les pommes, la minette. Amitola s'approche, et tatônne du bout du pied le corps etendu sur le chemin. Elle reconnait cette femme de son clan. Mezcal l'a pas raté la petite.

Eh bé, cette patte de Dindon, quel joyeux bordel....

Mezcal n'est pas en vue pour l'instant. Il ne sera pas difficile à trouver, non plus, s'il continue à joncher les chemins de ses victimes, songe-t-elle avec un sourire teinté de fierté.

Le prêtre n'a pas l'air bien portant non plus. Elle pose sur lui son regard d'ambre, se demandant si lui aussi a été amoché par Mezcal. C'est qu'il est fougueux, le bougre, elle est bien placée pour le savoir.


Niltzé, prêtre. Alors, tu le connais, Mezcal ? Je le cherche.

Tout en parlant elle décroche sa gourde de sa ceinture et en verse nonchalament quelques gouttes sur le visage de l'inconsciente pour l'aider à se réveiller. Hum, elle aurait peut être du s'accroupir, lui tremper les levres...Pas le temps. Elle range sa gourde, gardant le reste du précieux nectar pour quand elle aura soif.
Subbuteo
Patte de Dindon, dondaine.

Ehecatl, j'ignorais que tu étais un Dieu jaloux..Ou alors est ce humour et forme étrange de bénédiction?
Quoi?
Oh oui!
Ouste vous! Faites comme ceux la ..Voyagez en groupe puisque vous manquez de puissance.Pis c'est ou ça..Zoquapian?
Filez! Zou!



Fatigué, oui, mais pas assez pour s'être perché sur une statue ensevelie dans les orchidées . De la haut sa fronde a aussitôt claquée vers les pieds d'un vague guerrier aux parures méconnues.
10 Quatchli plus tard et une présentation du Geocoucou ne mangent guére de temps.
C'est alors qu'un vent subit, d'une facétie douteuse lui encombre les narines.
Du jamais vu!
Pourtant en signe des Dieux, il a presque chaque jour sa dose.
Citation:
21-05-2009 11:10 : Vous vous réveillez suffocant, sans parvenir à respirer. Caramba, vous dites-vous, il n'y a donc plus moyen de faire la sieste tranquilo, dans ce pays ? Vous extrayez alors deux haricots de vos narines. Que raro, no?
21-05-2009 11:03 : Vous avez dépouillé Owatta qui possédait 10,00 quachtli.
Alexius
[Patte du dindon - Route vers Nopalucan]



Alexius contempla un instant la jeune femme se tenant en face de lui, ne sachant que répondre.
Ce n'était pas du tout ce qu'il avait voulu dire, son adversaire était forte. La preuve en était faite.
Il allait répondre quand soudain, elle s'écroula à terre. Son regard vague erra un instant sur la silhouette affaissée quand une voix se fit entendre dans son dos.
Une autre guerrière se tenait à ses côtés, tâtant du bout de son bâton la jeune femme inconsciente.

Niltzé, prêtre. Alors, tu le connais, Mezcal ? Je le cherche.

Niltze ma soeur. Pour trouver Mezcal, suis le chemin jonché par les assommés. C'est tout droit ensuite.

Alexius jeta un regard sur son adversaire de la veille, très mal en point. Il ne devait pas être très brillant non plus...
Le prêtre devait faire vite s'il voulait se rendre à Nopalucan avant la nuit... Pourtant, il ne pouvait laisser la jeune femme ici...
Sans plus attendre, il la prit dans ses bras et la jucha sur ses épaules avant de partir d'un pas mal assuré en direction du prochain clan.
En chemin, un autre homme était mal en point.
Lorsqu'Alexius s'approcha, il vit que la blessure était mortelle.
Son honneur de guerrier le contragnait à achever celui qui avait été abandonné par le miroir fumant. D'un coup de bâton, il l'envoya rejoindre Quetzalcoatl dans les cieux.


Citation:
21-05-2009 11:10 : Vous avez achevé un mourant. Votre geste a été remarqué (+1 Point de Réputation)
21-05-2009 11:03 : Vous êtes affaibli : vous avez perdu des points à certaines de vos caractéristiques.

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Menion
Cuamantzingo: L'avant veille du départ

Le jeune guerrier revenait des champs. Non pas qu'il fut cultivateur, mais il possédait néanmoins un champ et il avait embauché un esclave pour le récolter. Il lui fallait maintenant se rendre sur le marché pour tout mettre en vente, mais cela lui déplaisait au plus au point. Il n'avait pas du tout envie de passer encore une fois son temps sur les étales à entendre les gens discuter sur les prix et crier le plus fort possible pour attirer les Cuamantèques.

Passant devant une taverne qui avait l'air bien animée, il décida de s'y arrêter un temps, histoire de reculer le moment de la vente. Dans la taverne, il reconnu son frère Cuamatèque Aeled qui serait bientôt à nouveau Calpullec. Il y avait aussi une femme, elle avait l'air décidée à retourner à Nopalucan. Drôle d'idée puisqu'elle serait bien mieux à Cuamantzingo. Il tenta de la convaincre de rester et au fil de la conversation, il appris qu'elle était tisserande et qu'elle ne pouvait s'installer dans ce clan avant d'avoir vendu ses biens à Nopalucan. Voilà qui était bien dommage, mais Menion n'insista pas. Mais les choses ne se conclurent pas ainsi. A sa grande surprise, la femme lui offrit un marché pour le moins tentant. S'il l'accompagnait là bas, elle lui confectionnerait de quoi se vêtir. A ces mots, il pris totalement conscience de la pauvreté de ses habits, un pagne sale et déchiré de surcroit qui ne le mettait pas du tout en valeur. Bien que l'offre fut alléchante, le voyage n'en était pas moins risqué. Il fallait traverser la patte du Dindon réputée pour être prisée par les guerriers en recherche de gloire qui n'hésitaient pas à s'en prendre à ceux qui tentaient la traversée. Enfin, c'était soit tenter d'affronter des guerriers et ainsi se mesurer à eux, soit partir une énième fois chez les Aztèques avec les Aigles. Et la compagnie de la femme serait agréable, du moins tout autant que celle de ses frères guerriers. C'est pourquoi, alors qu'il s'apprêtait à partir, il pris l'initiative de s'engager auprès de la femme. Après tout, il avait tellement hâte de combattre ses pairs. En se levant, il prononça ces paroles qui témoignèrent de la décision qu'il pris.


- Je dois te laisser belle tisserande, il me reste encore tant de choses à faire, et si je dois être prêts demain pour t'accompagner à Nopa, je dois les faire ce soir.

Cuamantzingo: La veille du départ

Ses affaires étaient en ordre, du moins jusqu'à la prochaine récolte. Il avait même déjà embauché un esclave pour les semailles de son champ de haricots. Quelques haricots dans un sac posé sur son épaule, un bâton dans une main, un couteau accroché à son pagne, il était prêt à tenter la traversée de la patte du Dindon. Ils avaient prévu de s'attendre sur le chemin au sud du clan, il s'y rendit donc.

Mais voilà, en chemin, il avait décidé de prendre un dernier verre de Pulque. Il n'en buvait pas souvent, mais il en avait très envie ce jour là. Il était en avance, si bien qu'il poussa la porte de la première taverne qu'il croisa. Quelle ne fut pas sa surprise de croiser Ruixentee dans un sale état. Il lui semblait qu'elle avait abusé de pulque justement. Quelle honte ! Elle ne partirait pas ce jour là, il en était sûr. Il posa sa besace de dépit et s'affala sur une chaise, ne comprenant pas du tout pourquoi elle lui avait fait ça. C'est alors qu'elle lui proposa de le dédommager pour la journée perdue. Le jeune guerrier n'était pas contre, mais quel gage avait il de sa parole ? Elle qui n'avait pas su se retenir de boire alors qu'un guerrier était prêt à l'accompagner. Il ne pouvait se résoudre à lui en vouloir, mais il était terriblement déçu. Il doutait à présent de sa bonne fois concernant les habits qu'elle devait lui confectionner.


- Si jamais tu souhaite vraiment retourner chez toi, demande où se trouve mon calli. Mais ne me trahis pas ainsi, je ne suis pas là pour subir les caprices de tes moindres humeurs.

Puis, il sortit de la taverne pour retourner rageur à son calli.
Oulaup
[Patte du Dindon, noeud entre Cuamantzingo, Nopalucan et Huiloapan]

Oula n’a pas sombré dans le néant… Elle est au bout des ses forces… Ses longues jambes fuselées ont refusé de la garder debout … ses yeux se sont fermés…

Elle se souvient de la voix de la guerrière dont le pied vient de la pousser comme un vulgaire tas de tiges de maïs, ce qu’il reste lorsque les épis couleur soleil ont été récoltés…
La pluie… non… rares gouttes d’eau qui lui tombent sur la figure…pas une seule pour ses lèvres desséchées…
Amitola boit… ignorant l’agonisante…
Amitola… oui… c’est bien elle…
femme de son clan … femme aux paroles dures… froides… femme fière qu’elle n’apprécie guerre…
Femme de Mezcal… le visage du grand guerrier danse dans les yeux d’Oula… Peu à peu elle sent la vie la quitter… lentement… doucement… elle n’a plus mal… juste froid…
Conversation venant de loin… les voix se mêlent…


Niltzé, prêtre. Alors, tu le connais, Mezcal ? Je le cherche.

Niltze ma soeur. Pour trouver Mezcal, suis le chemin jonché par les assommés. C'est tout droit ensuite.

Deux bras puissants viennent de la soulever… Tel un fétu de paille, le prêtre la pose sur ses épaules, réveillant la douleur… elle a envie de hurler mais sa langue dure comme le bois l’en empêche…
Le tremblement qui la secoue indique que l'homme s'est remis en marche...



((Hé Alexius! tu me ramènes pas à Nopalucan, veux aller à Cuamantzingo moi^^))
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Amitola
Niltze ma soeur. Pour trouver Mezcal, suis le chemin jonché par les assommés. C'est tout droit ensuite

Amitola retient un sourire, le remercie, puis le regarde embarquer sa soeur de clan sur une épaule... Elle s'apprête à reprendre le chemin de Cuamantzingo quand une pensée l'arrete, et elle court après le pretre et son délicat fardeau.

Attends, prêtre ! Tu ne vas pas à Nopalucan, si ? Parce que la femme que tu portes en vient... Je doute qu'elle veuille y retourner.

Amitola soupire, légèrement agacée par le délai. Franchement elle lui a déjà donné de sa précieuse eau pour la réveiller...

Prêtre, pose là donc à l'ombre, je vais m'en occuper...

Amitola porte la main à sa gourde. Déjà à moitié vide. Bon, elle va pas laisser ce petit brin de femme crever pour autant, hein. Tant pis, elle aura soif sur le chemin. Mezcal aura peut être de l'eau.

Elle s'approche de la femme etendue, ouvre ses lèvres et y verse un peu d'eau.


Allez petite... réveille toi, les Dieux t'ont epargnés. 'fin je crois.

Pause, soupir.

Bon, tu allais ou ? A Cuamantzingo ou à Huiloapan ?

Pas de réponse.

Amitola réfléchit. Elle n'a aucune envie de porter ce corps inanimé jusqu'à Cuamantzingo si c'est pour se faire incendier que c'est pas le bon clan. Et puis elle est trop frêle pour porter la jeune femme. Elle veut bien avoir soif pour sauver une vie, mais pas risquer la sienne, non plus.

Mezcal m'attend. Je te laisse mon eau, ne la gâche pas...

Amitola pose sa gourde à moitié pleine près de la jeune fille, s'assure qu'elle est à l'abri du soleil, puis se relève.


Que les Dieux veillent sur toi, Oulaup de Nopalucan.

Elle reprend la route, et après de longues heures à maudire son trop grand coeur, la gorge desséchée par la soif, et à se demander si ça n'aurait pas été plus gentil de l'achever.... Amitola retrouve son compagnon d'armes et rejoint Cuamantzingo avec lui.

LJD Alexius, mes excuses de t'avoir un peu "dirigé" mais je voulais aider ljd Oula à rester sur le noeud.
Ljd oula, j'aurais bien emmené ton personnage avec moi, mais je suis déjà au clan de Cuamantzingo IG et toi tu es encore sur ce noeud..:S
(Et au passage, Amitola n' éclaboussait pas Oula en buvant, elle lui donnait de l'eau. Cavalierement, soit, mais quand meme )
Ruixentee

[Cuamantzingo : la veille du départ]


Elle l'avait salué d'un signe de la main tandis qu'il se levait, les yeux noyés dans son verre de pulque, certaine qu'il refusait de l'accompagner, puis soudain sa voix retentit assurée


- Je dois te laisser belle tisserande, il me reste encore tant de choses à faire, et si je dois être prêts demain pour t'accompagner à Nopa, je dois les faire ce soir.


Elle leva un regard pétillants sur lui légèrement incrédule, les yeux tous ronds. Finalement il était joueur et s'invitait avec elle à un duel dans un carrefour réputé pour son herbe toujours couchée à force de corps allongés. Le lendemain promettait d'être des plus agités, elle s'endormit paisiblement au pied d'un arbre un peu plus loin qui l'a toujours abritée ces quelques nuits loin de son calli.

-Merci frère Menion, A demain donc.

[Cuamantzingo : Le supposé jour du départ]


Au réveil elle se sentit légère, pas la peine de s'attarder d'avantage, elle ne prendra pas le risque de louper le départ pour une seconde fois.
Ruixentée s'était lavée dans le ruisseau qui traversait la forêt, avait acheté quelques tortillas pour le voyage, prévoyant large comme souvent pour partager avec quelques voyageurs affamés, puis se dirigea à la hutte à pulque la plus proche du point de départ.

Étrange de ne se souvenir que du premier verre, puis peut être un peu du second, l'ambiance joyeuse autour d'elle encourageait à vider la jarre à la recherche d'un ver de Maguey qui a fermenté dans le jus de pulque.

Le reste, les rires, les visages, les discussions tout était des plus flou. Elle se souvint même avoir chanté, imité un géocoucou pendant la parade nuptiale battant des ailes avant de s'écrouler.

Puis soudain elle croise son regard à lui, Menion le guerrier qui a abandonné son champ pour l'accompagner, il était là devant elle debout, les yeux lançant des éclairs de colère, les poings serrés. Elle en pria les dieux à cet instant précis pour que le sol de la hutte s'ouvre et l'avale.
Elle essaya de lever son verre pour le lui tendre afin de l'amadouer, mais elle se le reversa sur son visage.


-*hips* frère Menion je suis... *hips* navrée..*hips*
Elle baissa les yeux, s'épongeant le visage avec le pagne du guerrier

La réponse fuse immédiatement cinglante, juste avant de le voir franchir la porte de la hutte et disparaitre

- Si jamais tu souhaite vraiment retourner chez toi, demande où se trouve mon calli. Mais ne me trahis pas ainsi, je ne suis pas là pour subir les caprices de tes moindres humeurs.

Si cinglante d'ailleurs qu'elle eut un éclair de lucidité qui la fit se mettre en colère, titubant derrière lui, serrant un verre vide, essayant de rattrapper ses enjambées, hélas elle ne put être à portée de voix que quand elle le vit se diriger vers son calli, elle ramassa ses forces et avala les derniers pas qui les séparent se saisissant fermement de son bras, l'immobilisant pour qu'il puisse la regarder en face, dans les yeux.


-Hep hep hep toi! Je ne t'ai pas trahi, je n'ai qu'une parole, et *hips* Je suis la fille fille d'Amma, celle qui donnait son savoir généreusement sans contre partie...*hips*

Elle le regarda un instant ahurie, avant de secouer ses cheveux noirs, le menton arrogant trahissant sa fierté dans la fureur que recelait sa voix, même ivre.

-Pourquoi je te raconte ça..peu importe*hips* Saches que la petite fille d'Amma te dédommagera généreusement cette journée et les vêtements pas chers tu les auras, alors apprends mon frère à faire confiance!

Ils se séparèrent finalement se donnant rendez vous le lendemain, même s'il demeurait dubitatif, et même si elle demeurait vexée par ses doutes quant à sa parole.
Mais lui avait besoin de changer de pagne et elle, elle avait besoin de ses muscles pour arriver indemne, c'est ainsi qu'ils furent là elle et lui le jour J.

Et le départ fut...enfin.
Menion
[Cuamantzingo : Le supposé jour du départ]

Le jeune guerrier tournait déjà les talons pour rentrer chez lui, sentant qu'il avait fait le mauvais choix - il aurait du suivre Zumo et les autres Aigles de Cuaman au lieu de ne penser qu'à ses vêtements et à la belle tisserande qui les lui avait promis - lorsque la femme lui tint fermement le bras, le forçant à la regarder et à l'écouter. Le nom d'Amma ne lui était pas inconnu, tous les enfants connaissaient cette légende de la vieille femme qui enseigne aux guerriers Tlaxcatèques maintes choses, pourvus qu'ils se rendent à son école, l'école de survie. Ainsi fut il surpris qu'elle ose prétendre être la fille d'une telle femme, tout autant surpris de se voir reprocher son manque de confiance. Quel toupet elle avait de retourner ainsi la situation !

Il n'aurait pas hésité à lui donner la réplique s'il n'était pas autant perturbé par cette histoire. Il ne pouvait oublier la mort de son frère lors de la dernière guerre, une mort horrible dans la forêt dense, mort parce qu'il n'en connaissait pas les pièges. En effet, la famille de Menion n'avait jamais vécu dans une telle jungle, leur calli était situé au pied d'une montagne où les roches étaient aussi nombreuses que les arbres de la forêt de Cuamantzingo. Une idée germa à son esprit. Au début une simple pensée insignifiante, mais très vite elle lui apparu avec puissance. Et si la tisserande disait vrai, si elle était vraiment la petite fille d'Amma, alors peut être pourrait elle lui enseigner, à lui simple guerrier, comment vivre dans la forêt. Il se retira alors à son calli, décidé à découvrir si elle disait vrai. De toutes façons, il n'avait plus le choix. Les Aigles n'étaient plus là, les Géocoyotes étaient parties, et il n'était pas chef des conscrits. Il n'allait pas passer une journée de plus à errer dans le clan.



[Cuamantzingo : Le jour du départ, enfin]

L'astre solaire se levait pour inonder le monde une nouvelle fois de sa lumière, et Menion se réveillait. Il ne mis pas beaucoup de temps à se préparer, ses affaires étaient déjà prêtes depuis trois jours. Déjà deux départs manqués, l'un avec les Aigles, l'autre avec la soi disant petite fille d'Amma, celui ci serait le bon. C'est avec soulagement qu'il trouva la femme assise à l'endroit convenu, visiblement prête à partir. Enfin, le voyage pourrait commencer. Menion se sentait comme à la veille de sa première expédition en terres Aztèques, c'est à dire tendu. Il n'avait rien pu avaler au matin, mais la faim stimule le corps, du moins tant qu'elle reste comblée une fois par jour. Arrivant prêt de la meneuse, il n'avait pas oublié la façon dont elle l'avait traité la veille, du moins sa remarque sur la confiance. Là, il n'aurait pas le choix, il ne connaissait pas le chemin. Aussi se lança t'il à la suite de Ruixentee sans un mot. Ils auraient bien assez le temps de parler le soir, une fois les dangers passés.

Le jeune guerrier n'avait aucune idée du temps qu'ils mettraient à traverser la patte du Dindon ni quand ils y arriveraient. Il pensait la passer le jour même, afin de pouvoir bivouaquer plus sereinement le soir, et en cas de problème, le retour serait moins long. Pour l'heure, le soleil lui faisait tourner la tête, et les ruisseaux étaient rares. Peut être aurait il du prendre une outre. Mais voilà, il ne pouvait montrer signe de faiblesse devant cette femme, pas après s'être montré si impatient de partir. Alors il se forçait à suivre le rythme rapide imposé par la tisserande qu'il n'aurait pas cru si vivace.
Oulaup
[Patte du Dindon, noeud entre Cuamantzingo, Nopalucan et Huiloapan]

Attends, prêtre ! Tu ne vas pas à Nopalucan, si ? Parce que la femme que tu portes en vient... Je doute qu'elle veuille y retourner

Amitola a crié… l’homme s’arrête.

Prêtre, pose là donc à l'ombre, je vais m'en occuper...

Dans sa demie inconscience Oula perçoit les paroles de la femme…

Non… je ne veux pas retourner à Nopalucan je veux aller à Cuamantzingo… murmure t-elle… mais nul ne l’entend…

A l’abri de Soleil, l’homme l’a posée… la main féminine entrouvre ses lèvres… délicieuse sensation que ces quelques gouttes d’eau qui humectent sa langue déssèchée et coulent lentement dans sa gorge…

Penchée au-dessus d’elle, Amitola parle… Soupire…


Allez petite... réveille toi, les Dieux t'ont épargnés. 'fin je crois.

Bon, tu allais ou ? A Cuamantzingo ou à Huiloapan ?

Mezcal m'attend. Je te laisse mon eau, ne la gâche pas...


Pas la force de répondre la pauvre petite abîmée… Mezcal... quel homme étrange, pourquoi m'avoir abandonnée après m'avoir fait tant de mal... moi, une de son clan Pense t-elle tristement...Contre sa cuisse, elle sent la gourde que la guerrière vient de poser avant de repartir…

Que les Dieux veillent sur toi, Oulaup de Nopalucan

Allongée sur le sol… tapis de feuilles, de terre et de sable…Oula se retrouve seule… libérant enfin les larmes qu’elle refoule depuis trop longtemps… dans un souffle, elle implore les Dieux…

Ô Coatlicue, déesse de la Terre, mère des Dieux et des hommes, aide ta fille… aide moi… je ne veux pas mourir maintenant… et toi Mictlantecuhtli, Dieu de la Mort, épargne moi… ne me rappelle pas encore… je t’en conjure…

Couche d’infortune… ombre protectrice… position de l’enfant dans le ventre de sa mère… la jeune femme finit par s’endormir…

Sélène est déjà haute dans le ciel quand la jeune guerrière se réveille… Elle se sent un peu mieux… remercie Mère Déesse de l’avoir écoutée… se relève lentement… porte la gourde à ses lèvres… éclairée par la lumière lunaire, elle reprend sa route… dans quelques heures elle espère être à Cuamantzingo… si les Dieux le veulent…

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Ruixentee
[Entre Cuamantzingo et Nopaluacan]

Elle portait sur le dos son paquetage, où elle a tout fourré et serré dans de la toile en jute. Quelques regards échangés où le soulagement se lisait de manière explicite, un salut du bout des lèvres, et ils entament tous deux une longue marche sous un soleil de plomb.
Elle ne put s'empêcher de jeter de temps à autre un regard en arrière, tandis qu'il avançait à un pas d'elle, prudemment, mettant sa méfiance de côté, la laissant le guider et ouvrir le chemin. Instinctivement elle quitta le chemin battu pour prendre des sentiers ombragés traversant de temps à autre des bouquets d'arbres, et même un grand pan de la forêt


-Ne t'étonne pas si je ne te fais pas prendre le grand chemin, ce sera pour que nous puissions trouver de l'eau et du gibier. Le secret d'une chasse fructueuse c'est de voir l'animal avant qu'il ne nous voit


Elle crut l'entendre un instant grogner, tellement il semblait suspicieux qu'elle soit la petite fille d'Amma. Son amour propre en prit un coup que le guerrier ne reconnaisse pas en elle une digne héritière du savoir de sa grand-mère, mais elle n'en laissa rien paraître.

Coups d'oeil furtif détaillant son profil quand il arrive à sa hauteur, et remarque avec soulagement que ses traits s'étaient détendus légèrement. Elle le trouva pour la première fois attirant, avec ses muscles saillants, et ses cuisses galbées, son regard ténébreux. Elle se demanda s'il lui arrivait de sourire. Se surprit à fixer ses lèvres pour imaginer un sourire imprimé dessus, se demandant s'il serait encore plus attirant ainsi. Elle tourna promptement la tête pour regarder ailleurs quand il surprit son regard.


Le soleil dardait ses rayons contre leurs crânes, et la soif se fit vite sentir. Elle avait noté qu'il n'avait pas pris de gourde et que ses lèvres s'assechaient. Elle savait qu'aucune source n'était proche avant un long moment . La sienne de gourde, partagée entre eux deux, ne dura que le quart du chemin, si bien qu'elle dût lui faire faire un petit détour afin de l'emmener devant un vieux cierge de Saguaro (cactus mexicain), véritable réservoir d'eau. Elle pris sa machette et lui demanda d'abord d'approcher ses mains et ses lèvres.
Un coup bref transperça le réservoir de la plante faisant jaillir de l'eau claire de son ventre. Il fit de même pour elle un peu plus bas, et à son tour elle put étancher sa soif.
Tout le long du chemin, elle surprit son regard interrogatif quand elle se penchait pour ramasser de la fiente sèche, de l'écorce brisée, de la poudre de bois produite par des insectes sur certains troncs. Parfois même elle laissait tomber son paquetage sur le sol pour grimper agilement en haut d'un arbre chercher des revêtements intérieurs des nids d'oiseaux. Autant de précieux trésors qu'elle mettait dans un petit sac en jute, et qui serviront le soir venu à faire un feu, pour peu qu'ils parvienne à chasser.

Le carrefour patte de dindon approchait, les arbres devenant plus nombreux, lieu idéal pour des embuscades. Nombre de voyageurs isolés et imprudents y ont trouvé la mort. Un crâne était même suspendu sur la branche d'un liquidambar. Ils le contournent par un sentier vierge improvisé et dégagé à la machette, et tracé par leurs pas.
Ils avaient de là où il étaient, une vue imprenable sur le lieu.
Elle s'immobilisa un instant suivant du regard un oiseau qui faisait des allers retours incessants, signe qu'il était en nidation : ce qui le rend un gibier facile à localiser et approcher comme le lui apprit Amma. Soudain elle suivit le regard de Menion qui s'attardait lui sur quelque chose dans la direction opposée, et à y voir de plus près il s'attardait surtout sur quelqu'un.
Menion
[Entre Cuamantzingo et Nopaluacan]

Menion la suivait inlassablement. Pour le moment, ils suivaient encore la piste principale. On pouvait deviner que c'était autrefois une grande route, c'était avant la grande guerre. Depuis, la végétation avait repris ses droits, du moins avant que les Tlaxcatèques n'arrivent dans la région. Maintenant, il s'agissait d'un grand chemin, une sorte de piste poussiéreuse. Mais très vite, la jeune femme l'entraina à l'écart de cette piste. Bien qu'il n'avait aucune idée du chemin qu'ils allaient emprunter, Menion lui fit confiance. Elle avait remarqué qu'il avait soif et elle avait partagé sa gourde avec lui, sans rechigner. Néanmoins, celle ci se vidait inexorablement, ils devraient lutter contre la soif jusqu'à la prochaine source.

Et la traversée se poursuivait. Un pas après l'autre, les deux Tlaxcatèques avançaient sous ce soleil de plomb. De temps à autres, il surprenait un regard de cette femme. Un regard pour le moins étrange, il n'avait connu pareil chose qu'une seule fois dans sa vie. Lui aussi était fasciné par Ruixentee, cette belle tisserande qui lui avait d'abord paru insensée de vouloir voyager seule, puis par la suite amusante, mystérieuse et intrigante. Il espérait que ce voyage les rapprocherait.

Il avait eu raison de la suivre, bien qu'il en eu douté. Elles détenait tant de connaissances sur cette terre. Menion sentait qu'ils ne pourrait tomber dans une embuscade, pas avec un tel guide. Souvent elle s'arrêtait pour dénicher bon nombre de choses utiles, elle était prévoyante. Tout comme ce cierge de Saguaro qui contenait de quoi remplir la seule gourde qu'ils possédaient et qui offrit un regain de vie. Menion lui était émerveillé par elle, et à la fois un peu honteux d'être aussi ignorant.

Mais alors que ses pensées vagabondaient et que Ruixentee paraissait occupée à l'observation d'un petit oiseau, Menion surpris un mouvement sur le grand chemin, un peu plus loin sur leur gauche. Très vite, il compris qu'il s'agissait d'une femme. Elle titubait sous ce soleil, comme si elle était blessée. Menion se tourna vers sa guide qui fixait à son tour la femme. Il aurait été risqué de se montrer à découvert, surtout à proximité de la patte du dindon. Il ne savait que faire. Aller l'aider ne leur apporterait rien, mais les Dieux les avait peut être placé sur son chemin. Et puis, ils n'étaient pas sûrs qu'elle soit blessée. Si ça se trouve, elle attendait justement que des voyageurs l'approche pour qu'elle les détrousse. Ils ne pouvaient pas se permettre de prendre un tel risque.


- Je ne crois pas que nous devions l'aider, je ne tiens pas à avoir des problèmes à cause d'une action insensée, surtout que nous sommes en plein sur la patte du dindon. Qu'en penses tu ? murmura t'il à sa compagne de voyage.
Ruixentee
[L'arrivée à Nopalucan]

Citation:
Hier, en chemin, vous avez croisé Louan et Oulaup.


- Je ne crois pas que nous devions l'aider, je ne tiens pas à avoir des problèmes à cause d'une action insensée, surtout que nous sommes en plein sur la patte du dindon. Qu'en penses tu ?

Elle eut à son égard un sourire complice qui signifiait qu'elle était entièrement de son avis. Les mots étaient inutiles surtout que les volatiles avaient un bien médiocre odorat mais d' excellents sens de la vue et de l'ouïe. Comme si les dieux voulaient leur épargner les remords, ils virent la voyageuse se relever et repartir légèrement affaiblie mais rétablie assurément. Une légère pression de ses doigts sur le bras de Menion l'intimèrent au silence et à l'immobilité jusqu'à ce que leur proie à ailes s'éloigne un instant du nid.
Elle sort une fronde attachée à la ceinture de son pagne, et ramasse un caillou dont la taille adaptée permettrait d'assommer l'oiseau à condition de viser la tête. Après deux essais infructueux, il purent en chasser un.

Le soir venu, l'amadou à base de fiente séchée et d'autres éléments secs de la nature permit de faire un feu, de chauffer l'eau pour plumer l'oiseau bien gras et le rôtir après l'avoir étêté et vidé de ses entrailles.

Soirée agréable, étoilée, tout en silence religieux, reconnaissants aux divinités bienveillantes, de la viande dans des tortillas et des haricots pour accompagner le tout, mais dont la moitié a été laissée en offrande aux dieux pour les remercier de leur avoir permis de passer indemnes le carrefour patte de dindon.

Combien peuvent se targuer ces jours ci de le passer aussi chargés en bien précieux sans y laisser une plume?

Son regard la survolait quelques fois et elle y lut enfin de la confiance. Elle ne sut expliquer pourquoi la sienne importait tout à coup plus qu'une autre. Tout en remuant le feu, elle ne pouvait s'empêcher d'observer le visage de son compagnon de route, éclairé par les reflets dorés et dansants d'un feu bienfaisant. Elle se souvint du moment où il proposa de céder son vieux pagne en offrande puisqu'elle allait lui en tisser un nouveau, bénissant les reflets rougeoyants sur sa peau pour cacher le rouge qui monta à ses joues.
Fichtre et dire que demain elle allait prendre ses mesures. De l'eau fraîche à portée de main était à prévoir certainement.

La nuit fût des plus ressourçantes, et le retour à son clan qui l'a vue naître se passa sans encombres.
Au matin suivant ils purent apercevoir de loin les premières maisons, dans un élan de joie elle sauta sur le dos du guerrier en criant de toutes ses forces :


-Youhouuuuu Menion! Nous sommes bénis des dieux!



[Suite des aventures de ces deux là à Nopa même dans le rp Ecole de survie sur gargote^^]
Oulaup
[Cuamantzingo, au petit matin - Fin du voyage]

Tant bien que mal, Oula réussi à rejoindre Cuamantzingo…

Les Dieux l’avaient entendue et grâce à l’eau laissée par Amitola, elle avait survécu… elle lui devait une vie à la guerrière… elle s’en souviendrait… ensuite, elle ne lui serait plus redevable de rien… elle pourrait agir à sa guise…

Au petit matin, à moitié mourante… souffrant toujours atrocement de ses blessures… elle se réfugia à la « Tanière des coyotes » une des cavernes du clan…. Après tout, elle était bien de la trempe des coyotes, elle aussi… elle l’avait prouvé…

Mezcal lui rendrait ses biens le lendemain… elle pourrait enfin vivre comme elle en avait envie…

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