Walan
Le funeste cortège avait avancé d'un train plus rapide qu'à l'aller, mais le froid silence dans lequel avait sombré Walan, tout à sa peine, lui donna des airs d'éternité.
De retour sur la route qui séparait Meyrieu de Maubec, le soldat se dirigea vers son domaine, après s'être contenté de quelques paroles à Enguerrand avec une voix atone.
C'est à Meyrieu que sera la dernière demeure d'Alyanne et c'est là que je la mène.
Retourne sur tes terres prévenir ta mère et ceux qui y sont encore ...
Quelque temps plus tard, une éternité sembla-t-il encore, le château de Meyrieu apparaissait et Walan entrait dans son village. Les habitants, qui attendaient pour acclamer le seigneur et sa dame pour leur mariage, furent d'abord surpris de l'apparence de Walan, avant d'apercevoir le corps sans vie de la mariée et la tête désormais méconnaissable traînant derrière Aistulf.
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et, lorsque Walan atteint enfin son château, c'est un Jehan aux yeux ruisselant de larmes qui accueilli son maitre. Ce dernier resta étonnamment sourd aux sanglots de l'Intendant et à ses demandes d'explications.
Là encore, il se contenta de quelques mots prononcés presque mécaniquement.
Ma bien aimée est tombée, assassinée par l'homme qui lui avait déjà ravi sa fille et celui qui la lui avait donnée. Elle a obtenu vengeance, mais ses blessures étaient trop graves et Aristote l'a rappelée à lui.
Descendant de sa monture, Walan s'empara du corps d'Alyanne avec une tendresse infinie, contrastant énormément avec l'absence de ton qu'il venait d'employer, et le confia tout aussi doucement à Jehan.
Emportez la jusqu'à la chapelle et veillez à ce que l'on s'occupe d'elle et que tout soit fait, puis allez annoncer cette tragédie.
Puis, détachant la corde nouée à la selle et s'emparant de la tête d'Aznar, ou plutôt ce qu'il en restait, le seigneur des lieux monta sur le chemin de ronde surmontant les portes où commençaient à affluer les villageois.
Une froide colère s'emparant à nouveau de lui, il ficha la tête au bout d'une pique et leva celle ci au dessus des portes pour l'y laisser à la vue de tous. Il lança d'un ton fort Contemplez ce qu'il est advenu du meurtrier de Dame Alyanne ! avant de tourner le dos à la foule et de se rendre au donjon, sourd à la clameur qui s'élevait mêlant joie vindicative de savoir que le châtiment ne s'était pas fait attendre et tristesse de se voir confirmer la terrible nouvelle ...
De retour sur la route qui séparait Meyrieu de Maubec, le soldat se dirigea vers son domaine, après s'être contenté de quelques paroles à Enguerrand avec une voix atone.
C'est à Meyrieu que sera la dernière demeure d'Alyanne et c'est là que je la mène.
Retourne sur tes terres prévenir ta mère et ceux qui y sont encore ...
Quelque temps plus tard, une éternité sembla-t-il encore, le château de Meyrieu apparaissait et Walan entrait dans son village. Les habitants, qui attendaient pour acclamer le seigneur et sa dame pour leur mariage, furent d'abord surpris de l'apparence de Walan, avant d'apercevoir le corps sans vie de la mariée et la tête désormais méconnaissable traînant derrière Aistulf.
La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et, lorsque Walan atteint enfin son château, c'est un Jehan aux yeux ruisselant de larmes qui accueilli son maitre. Ce dernier resta étonnamment sourd aux sanglots de l'Intendant et à ses demandes d'explications.
Là encore, il se contenta de quelques mots prononcés presque mécaniquement.
Ma bien aimée est tombée, assassinée par l'homme qui lui avait déjà ravi sa fille et celui qui la lui avait donnée. Elle a obtenu vengeance, mais ses blessures étaient trop graves et Aristote l'a rappelée à lui.
Descendant de sa monture, Walan s'empara du corps d'Alyanne avec une tendresse infinie, contrastant énormément avec l'absence de ton qu'il venait d'employer, et le confia tout aussi doucement à Jehan.
Emportez la jusqu'à la chapelle et veillez à ce que l'on s'occupe d'elle et que tout soit fait, puis allez annoncer cette tragédie.
Puis, détachant la corde nouée à la selle et s'emparant de la tête d'Aznar, ou plutôt ce qu'il en restait, le seigneur des lieux monta sur le chemin de ronde surmontant les portes où commençaient à affluer les villageois.
Une froide colère s'emparant à nouveau de lui, il ficha la tête au bout d'une pique et leva celle ci au dessus des portes pour l'y laisser à la vue de tous. Il lança d'un ton fort Contemplez ce qu'il est advenu du meurtrier de Dame Alyanne ! avant de tourner le dos à la foule et de se rendre au donjon, sourd à la clameur qui s'élevait mêlant joie vindicative de savoir que le châtiment ne s'était pas fait attendre et tristesse de se voir confirmer la terrible nouvelle ...