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Le Baptème d'Aliénor

Walan
Avec un sourire reconnaissant à Gem, Walan entreprit donc de passer ses nerfs en faisant des noeuds, chose rendue un peu difficile par le fait qu'il tenait toujours Aliénor dans ses bras.

Cependant, la douceur des cheveux blonds chatouillant son menton et le poids de la petite fille dans ses bras l'apaisaient tout autant, chose étrange à laquelle il n'eut pas le temps de penser.

En effet, Alynerion venait d'entrer dans l'église. Le jeune homme salua son ami d'un signe de tête, avant de tourner celle-ci vers l'entrée pour voir arriver l'archevêque Méléagant. Il aperçu du coin de l'oeil Ayerin et Vanack, côte à côte, et ne pu réprimer un sourire avant de regarder à nouveau vers la nef pour voir les deux prêtres discuter à voix basse.

La cérémonie allait pouvoir commencer.
Max69lyon
Max avait suivi l'ensemble du cortège et s'était trouvé une place dans les rangs du milieu...Alors que le père Ingresstar semblait finalemnt s'apprêter à officier, le Baron était arrivé, suivi de -très- près par l'Archevèque de Vienne, claudiquant et quelque peu grimaçant, mais toujours étrangement noble, tant dans sa tenue vestimentaire que dans son maintien. **Une leçon vivante de courage, de dévotion, de foi et de persévérance** pensa Max. Puis, alors que les deux religieux s'entretenaient, il repporta son attention sur les autres protagonistes: la marraine, Gem qui discutait du coin des lèvres avec Walan, qui portait Aliénor, tout sourire, en nouant un mouchoir léger. Juste à côté, les maîtres des lieux se retrouvaient avec joie, échangeant quelques mots de bonheur.
L'atmosphère était joyeuse, la journée s'annoncait aussi bien que prévue, la petite d'Avencourt était visiblement née sous les meilleurs hospices...
ingresstar1er
L'archeveque l'ayant rassuré sur son état de santé , Père Ingresstar1er savait que cette cérémonie pourrait être officiée sans ses soins , ce qui pouvait lui permettre de se reposer après le temps qu'il venait de consacrer aux récents mariages et baptèmes pour la paroisse bien fragile de Dié.

Le prêtre , bien préoccuppé par la préparation de la deuxième semaine d'Aristote , se mettait à distance respectable de la petite Maubec qu'il trouvait bien en forme prête à rejeter sur sa soutane son dernier repas .
Aliénor
Ah ! La maison froide ! Aliénor la connaissait bien : il y fait frais, sombre, il y a une drôle d'odeur dans l'air mais c'est calme et parfois, il y a des gens qui chantent, presque aussi bien que maman. Oui cet endroit, la fillette le connaissait bien pour y être souvent venue avec ses parents, enfin... surtout sa mère.

Elle était d'ailleurs ravie de venir y faire un tour aujourd'hui : il faisait très chaud là dehors et on se sentait bien mieux au frais. Elle soupira d'aise et se blottit de plus belle contre le gentil monsieur brun qu'elle aimait bien.

Tous les gens qui étaient dans le chateau les avaient suivis jusqu'ici. Sans doute avaient-ils trop chaud eux aussi. Mais à un moment, elle vit quelqu'un qu'elle aimait par dessus tout passer le pas de la porte. C'était son papa ! Enfin ! Aliénor se redressa et tendit la main vers lui en riant.
Cyanne
Comme tout un chacun, Cyanne avait suivi le cortège des invités jusque dans l’église. La jeune femme prit place se glissant discrètement le long d’un banc.

Elle voyait à l’avant de l’église, non loin de l’autel les parrain et marraine avec la petite Aliénor. Cyanne fut toute attendrie de voir l’enfant accueillir d’un large sourire son Père qui venait d’arriver. Cyanne avait cru comprendre qu’Alynérion avait eût quelques soucis pour retrouver l’archevêque sur les routes, mais tout semblait rentré dans l’ordre et l’assemblée semblait baignée à présent d’une sérénité digne du lieu qui l’accueillait.

La cérémonie n’allait sans aucun doute plus tarder à commencer à présent, et les chuchotements s’estompaient peu à peu.
Meleagant
Le prélat regarda l'assemblée. Son visage semblait inerte. Il était évident même pour le plus éloigné des invités que l'homme faisait un effort pour rendre ses traits plus mobiles et leur donner un sens. il jeta un regard à son chanoine Ingresstar1er avec ce qui ressemblait à un sourire et hocha la tête d'un air entendu en direction de deux hommes qui fermèrent les portes de l'église.
Il s'éclaircit la voix et parla d'une voix forte.

Mes amis, mes frères, mes soeurs, mes enfants, nous sommes ici réunis en ces lieux pour célèbrer et fêter le baptême d'un être innocent et ajouter un nom de plus à la grande communauté aristotélicienne.

Ses parents, dans leur grande sagesse ont voulu que cet enfant soit lié et élevé dès sa prime enfance dans le respect des Saints Ecrits d'Aristote et sur l'exemple de Christos. Si cette cérémonie sera le plus grand évènement de sa courte existence, avec les années elle restera l'une de ces étapes importantes qui marquent la vie d'un fidèle, comme peuvent l'être le mariage et la mort.
Dès aujourd'hui ses parents, de tout deux bon aristotéliciens, s'engagent à élever leur enfant dans le respect de la Morale et d'en faire une femme sage et vertueuse.


Il invita les parents et les parrains à s'approcher des fonds baptismaux.
Demons
Rentrant avec le cortège dans l’église Saint Bonaventure, église du domaine des Maubec, Demons fut impressionné par sa rayonnante, une certaine présence régnait sereinement dans la salle. Prenant place à un banc libre, il attendit le début de la cérémonie, l‘entrée d’Alienor dans la grande famille d’Aristote.
Soudain les portes se fermèrent, l’archevêque, Méléagant, était arrivé, la cérémonie débutait. Souriant aux paroles de celui ci qui touchaient juste, Demons croisa les bras et regarda les parents amener, guider leur fille pour lui faire faire un grand choix dans sa vie.
Walan
Lorsqu'Aliénor repéra son père et tendit la main vers lui, Walan sourit et alla doucement déposer la petite fille dans les bras de celui qu'elle réclamait.
Puis l'office commença et le soldat écouta attentivement l'archevêque Méléagant alors qu'il parlait. Il semblait au jeune homme que les mots prenaient maintenant un tout autre sens que lors des messes dominicales, un sens bien plus profond.

Alors que se terminait la lecture et que le prêtre leur faisait signe de s'approcher, Walan se sentit serein. La boule qui serait sa gorge depuis le début de la cérémonie s'évanouit et toutes les inquiétudes qu'il se faisait disparurent alors qu'il rejoignait avec les autres les fonds baptismaux.
Ayerin
Ayerin fixait toujours le devant de la scène, et cette cuve baptismale,… s’imaginant témoin d’un spectacle au cours duquel moult acteurs viendraient paradés, clamant tour à tour histoires singulières et rocambolesques,… ses yeux se figèrent sur ce pauvre Walan peu rassuré, en plein labeur… lorsqu’elle fut rejointe par Vanack qui en ce jour de cérémonial avait revêtu tenue fastueuse.

Bonjour gente dame, vous permettez ?.....en faisant un courbette.

Ayerin approuva la demande si généreuse de son camarade…

La gente Dame consent,… Messire Vanack, à voir cet élégant fessier assit à ses côtés,… dit-elle dans un murmure, en lui décochant un sourire d’agrément.

Ayerin allait continuer de badiner avec son camarade lorsque la voix rauque de l’archevêque s’éleva à travers le sanctuaire,… rendant muette Ayerin dans l’instant.

"Que le spectacle commence",… pensa t’elle !
Alyanne
Cela faisait lontemps qu'Alyanne n'était pas entrée dans une église. La fraicheur des lieux remua en elle une foule de souvenir, un sourire vint éclairer son visage. Sourire qui s'agrandit d'avantage lorsque la petite Aliénor, dans les bras de son parrain puis ceux de son père, passa.
Elle n'avait encore jamais vu la petite mais en avait beaucoup entendu parler. Elle suivit le cortège, un peu en retrait.

Puis elle pris place vers le fond de l'église aux cotés d'une femme et d'un homme qu'elle ne connaissait pas.
DeDeLagratte
DeDeLagratte avait suivi lui aussi le cortège menant jusqua l'eglise Saint-Bonaventure, belle edifice , extremement bien fleurie richement decoré, mais alors que l'on ne voyait toujours pas le bon Archeveque de Vienne Meleagant, et que Pere Ingresstar etait pret a le remplacer au pied levé, l'archeveque fit son entréé derreire Alynerion et puis apres un entretient entre les deux clercs, c'est finalement bien Meleagant qui allait officier, le parrain Walan et la marraine etaientt present avec bien sur la petite reyne du jour Alienor, celle là meme qui llait entrer aujourd'hui dans la famille d'Aristote, Alors que la ceremnie debuta DeDe ouvra grand ses oreilles afin d'ecouter l'Archevèque officier...
Freyelda
A son grand soulagement, l'archevêque de Vienne avait fini par arriver. Freyelda en remercia Aristote : elle voulait que cette journée se déroule sans accroc et après une petite frayeur, tout était finalement rentré dans l'ordre. Tous avaient maintenant pris place dans l'église. Son cher et tendre époux avait les avait lui aussi rejoint, récupérant sa fille au passage, délestant un Walan visiblement très nerveux à en juger par les tortures contorsionnistes qu'il avait infligé au mouchoir qu'il tenait dans les mains.

A la demande du Père Meleagant, elle s'approcha du baptistère, ainsi que les 3 autres protagonistes. Elle vint se serrer contre son bien aimé et adressa un tendre sourire à sa fille. En jetant un coup d'oeil à l'assistance, elle put apercevoir Alyane à qui elle adressa un grand sourire ainsi qu'un signe de main. Elle était contente de la voir ici : cela signifiait entre autre chose que la jeune femme s'était remise de ses blessures.

La cérémonie allait enfin pouvoir commencer : Aliénor allait rejoindre la communauté aristotélicienne. Sa difficile venue au monde avait en partie motivé ce baptême que certains pourraient juger précoce : baptisée, le salut de son âme serait assuré si jamais il lui arrivait malheur. Elle n'aurait pas à errer dans les limbes.

Et puis on ne se refaisait pas... Freyelda, grande bigote devant l'Eternel, pur produit d'une éducation aristotélicienne dispensée au couvent où elle avait passé la plus grande partie de sa vie ne pouvait concevoir que sa fille ne fût pas baptisée au plus tôt. Elle-même avait poussé le vice à renouveler ses voeux de baptême. Doublement baptisée pour ainsi dire. Et puis il fallait bien l'avouer, les baptêmes restaient peut-être à égalité avec les mariages, ses fêtes préférées. L'occasion était donc trop belle.

En ce jour, l'ambiance était à la fête. Freyelda ne voulait manquer aucun de ces précieux moments qui à n'en pas douter resteraient gravés dans sa mémoire. Faisant face au baptistère, les yeux rivés sur l'archevêque, elle attendait que celui-ci procède au baptême.
Gem
Gem s'était donc avancée à l'appel de l'archevêques, tout en suivant les parents, ansi que walan, tenant toujours la petite fée du jour , précautionneusement blottie dans ses bras...

L'instant était particulier... elle aimait les chapelles, cet endroit arrivait avec baucoup de pouvoir, à calmer ses élans et passions, et lui apporter la sérénité qu'elle recherchait des fois, comme pour se retrouver lorsqu'elle s'éparpillait de trop...
Endroit de refuge souvent, où l'on vide son coeur des joies tout comme des peines, avec cette sensation que même seule, vous y êtes écoutée, sans personne pour vous lâcher des banalités, juste écoutée...

Elle souriait tendrement, s'approchant du baptistère, attendant que la cérémonie débute...
Meleagant
Parents, enfant, parrains, ecclésiastes étaient réunis autour du baptistère. Se tenant entre le baron et la baronne de Maubec, le prélat se fit tenir son Livre des Vertus par frère Ingresstar1er.

Cette entrée dans la communauté Aristotélicienne, dans la vertu d'Amitié, a été maintes fois développée dans les textes sacrés ennonça-t-il. Ainsi, lorsque le Très Haut réunit toutes les créatures de Sa création et qu'Il leur demanda quel était le sens véritable de la vie, Oane lui répondit ceci:

Citation:
“Tu as certes fait Tes créatures se nourrissant les unes des autres. Il leur faut chasser et tuer pour se nourrir. De même, il leur faut se battre pour défendre sa vie. Mais il n’y a pas de fort ni de faible. Personne ne rabaisse ni ne piétine les autres. Nous sommes tous unis dans la vie et nous sommes tous Tes humbles serviteurs. Car Tu es notre créateur.”

“C’est pour cela que Tu as donné des talents plus beaux les uns que les autres à toutes Tes créatures. Chacune d’elles a sa place dans Ta création. Son talent permet à chacune d’elles de la trouver. De ce fait, il n’y a pas de créature préférée de Toi, ô Très Haut. Nous sommes toutes pareillement aimées par Toi et nous nous devons tous t’aimer en retour. Car, sans Toi, nous n’existerions pas. Tu nous a créé alors que rien ne t’y obligeait et nous nous devons de t’aimer pour te remercier de ce geste.”

“Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.” Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.

Création II: l'Amour


Et Aristote, notre prophète qui, dans l'Ethique à Nicomaque, nous explique le coeur de l'Amitié:

Citation:
L'amitié est ce qu'il y a de plus nécessaire pour vivre. Car sans amis personne ne choisirait de vivre, eût-il tous les autres biens. Et dans la pauvreté comme dans toute autre infortune, les hommes pensent que les amis sont l'unique refuge. L'amitié d'ailleurs est un secours aux jeunes gens pour les préserver de l'erreur; aux vieillards, pour leur assurer des soins et suppléer à leur manque d'activité dû à la faiblesse; à ceux enfin qui sont dans la fleur de l'âge, pour les inciter aux nobles actions, car on est alors plus capables à la fois de penser et d'agir.

Ethique à Nicomaque


Christos nous a lui aussi laissé, par l'intermédiaire de son apôtre Samoth, le précieux témoignage de la puissance de l'amitié Aristotélicienne, dans le sacrement du baptême:

Citation:
Alors, le tribun ordonna au centurion de se saisir de Jésus, et l’officier, à la mine féroce s’approcha de nous d’un pas lent. Je respirais au rythme de la cadence de ses pas, essayant de calmer mon cœur qui s’affolait. Lorsqu’il se trouva face à Christos, le Centurion le regarda dans les yeux, intensément et assez longuement. Lorsque soudain, il ôta son casque et s’agenouilla en embrassant la robe de notre messie.

" Maître, supplia t’il, à la plus grande surprise du Tribun, je voudrais vous suivre et faire partie de cette communauté de fidèles. Comment dois-je faire ? Je sais que je suis pêcheur et que j’ai servi un mauvais maître, mais je t’en prie dis moi comment me faire pardonner ! "

Alors Christos le releva et sous le regard médusé des romains, il prononça ces mots :
" Pêcheur, je te le dis, tu viens de faire la première chose que les fidèles devront faire ; se montrer humble et confesser leurs pêchés. Ainsi, si ton repentir et sincère, Dieu te pardonnera. "

Christos se tourna vers ses apôtres, et continua :
" Et vous, que les fautes commises par vos ouailles leurs soient pardonnées si elles viennent les confesser à vos oreilles, et qu’elles sont prêtes à en faire pénitence."

Alors, Christos s’approcha de la fontaine, et dit encore au Centurion :
" Par la grâce de l’éternel, je vais te laver de tes péchés, te ceignant d’eau, source de vie. "

Et Christos plongea ses mains jointes sous le jet de la fontaine. Il aspergea la figure du Centurion de cette eau en chuchotant ces paroles :
" Seigneur, daigne laver cet homme de ses pêché, et lui donner ainsi une nouvelle naissance parmi les croyants ! Au nom du Très Haut. Amen "

Vita de Christos XIII


Tout un chacun comprend ces mots, la vérité touche toujours au plus juste même les esprits simples. Ayez toujours ces mots à l'esprit.

L’archevêque fait signe à la baronne de Maubec d’approcher son enfant.
Plongeant ses deux mains dans le baptistère, le prélat asperge abondamment l’enfant qui, surprise, crie et pleure.

Aliénor, te voici baptisée. Puisse le Très Haut te guider sur le chemin de la Vertu, celui-là même qui vous mènera au Paradis solaire. Que tes actes soient dignes, que ta vie soit un modèle pour tous ceux qui te connaissent et te connaîtront.

S’adressant à l’assemblée Répétez après moi mes amis :



Amen
Alynerion
Alynerion écouta avec émotion et attention les paroles de l'archevêque, son enfant blottie dans ses bras semblant plus intéressée par la foule rassemblée derrière lui que par ce grand évènement dans sa vie. Elle était trop petite encore pour capter l'importance du moment, mais sa mère ne manquerait certainement pas de lui rappeler tout ça quand elle serait en âge de comprendre et nul doute qu'elle serait élever dans les règles aristotéliciennes comme elle l'avait été elle-même.

C'est au moment du versement de l'eau que la petite Aliénor entra dans la communauté aristotélicienne par un très long pleur que sa mère mis un certain temps à faire arrêter tellement elle-même avait également les larmes aux yeux d'émotion.
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