Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>

Les funérailles du vicomte

nestor
Il les vit passer un à un.

Fiers Seigneurs du Lyonnais Dauphiné, nobles Dames au port altier , citoyens libres et courageux, fidèles et respectueux.

Tous pénétraient dans le lieu saint, se présentant un à un devant la dépouille mortelle du Seigneur, du grand homme, de l’ami et témoignaient leur compassion à cette femme, si digne dans sa douleur, à cette enfant si belle si touchante malgré son malheur.

Nestor aussi était entré dans l’église. Mais il n’avait réussit qu’à faire quelques pas jusqu’à la première rangée de banc… près du porche d’entrée.
Il avait néanmoins réussit à croiser le regard plein d’une infinie tristesse de Freyelda qui lui rendit un frêle sourire plein de grâce comparé à la grimace qu’il n’avait pu, lui, que réussir à produire malgré sa volonté.

A cette place, à la lueur des bougies et candélabres, à travers les volutes d’encens ,bercé par les prières récitées, il se laissait aller à un hébétement intemporel, plein de souvenirs.

C’est un visage qui l’en sortit.
Un visage sévère et inexpressif surmonté de cheveux blonds remontés en un chignon serré et haut placé.
Un visage que baignaient des larmes.
Un visage dont les yeux fixés sur lui en une supplique silencieuse attendait de lui un geste de réconfort.

Il se redressa et prit Maïlys dans ses bras dans une étreinte pleine de chaleur et de réconfort.
Et nul n’aurait pu dire finalement qui des deux réconfortait l’autre.
Aliénor
Aujourd'hui était un grand jour lui disait-on… son papa était mort, tout plein de gens venaient à l'église et beaucoup pleuraient pourtant… Aliénor du haut de ses 4 ans ne comprenait que peu toute cette agitation environnante. Elle tout ce qu'elle voulait c'était voir son père, voir le sourire et la bonne humeur revenir sur le visage de sa mère. Mais bien que jeune, la jeune fille n'était pas bête, loin de là, elle savait que son père s'en était allé, qu'il ne reviendrait plus la nuit pour la contempler durant son sommeil, qu'il ne prendrait plus son repos dominical des activités ducales pour venir jouer avec elle dans les jardins, lui apprendre l'équitation, lui faire parcourir le domaine et rencontrer leurs sujets dans les nombreux champs du vicomté. Maman lui avait clairement dit : "il a rejoint Aristote. Nous sommes seules désormais". D'ailleurs Aristote ! Sa mère lui en parlait tant d'Aristote, lui qui est si bon, si généreux, si débordant d'amour, qui prône la justice, la vertu, la foi… il semblait bien qu'il ait fortement oublié la famille d'Avencourt ces derniers temps. Son père, du moins c'est que maman, Walan et Carnil en disaient, il était courageux, fort, très croyant, il aimait sa famille et son nom plus que tout et malgré cela, il était mort loin de chez lui dans une guerre où il n'avait rien à faire, il s'était exilé et n'en reviendrait jamais maintenant. Aliénor était furieuse, on la privait d'un papa exceptionnel qu'elle n'avait que trop peu connu, sa mère était maintenant seule, avec deux enfants à charge et avec des responsabilités si lourdes, le bonheur les fuyait et même haute comme trois pommes, l'enfant ne pouvait le concevoir.

Au delà de son débat intérieur sur le bien fondé de la foi aristotélicienne et le concept de fidélité et d'intérêt supérieur que son père prônait tant, il était temps d'aller lui dire au revoir. Ses jambes refusant de la porter vers l'église, c'est dans les bras de son parrain qu'elle y allait. Peu de gens étaient déjà présents mais petit à petit plusieurs visages connus ou au moins aperçus de la petite défilaient devant le cercueil et sa mère. Le silence régnait même si certains tentaient d'adresser un mot gentil ou des condoléances. Finalement son père n'était pas si impopulaire qu'il le pensait, il avait juste manqué de chance mais c'était bien un grand homme et c'est ainsi qu'elle voulait s'en souvenir à jamais. Elle voulait qu'il soit fier d'elle de là où il était, aucune larme ne coula durant la cérémonie.
Strakastre
Charles de Savigny-Sur-Orge entra à son tour dans ce lieu de recueillement, en tenue d'apparât, le visage grave compte-tenu des circonstances. Un bref coup d'oeil à l'assistance l'informa de la présence de hauts dignitaires du Lyonnais-Dauphiné.

Sans un mot, il s'avança dans l'allée jusque la dépouille du disparu, devant lequel il s'inclina et se signa. Il l'observa quelques instants, se remémorant quelques tranches de vie et le parcours de cet homme d'exception qui s'est donné corps et âme pour son duché. Une grande perte, assurément, en particulier pour sa famille.
Terminant ces quelques pensées en se signant à nouveau, il se retourna face à sa veuve et d'un geste délicat, apposa une main sur la sienne et l'encouragea d'un regard doux et amical, avant d'aller s'installer parmi les autres personnes présentes.
Kalten
Toujours sous l'emprise d'une sourde colère, Kalten pénétra dans l'obscurité de la chapelle... Il s'arrêta un instant, semblant englober l'allée de son regard. Pourquoi fallait-il qu'il fasse toujours froid et sombre se disait-il, se sentant comme oppressé par les lourdes pierres des arches et des murs en ces circonstances malheureuses.
Son regard retomba sur le cercueil, en position centrale, mit en évidence... Comme un bijou précieux sur l'étal d'un marchand se surpris-t'il à penser... Cette pensée le fit sourire imperceptiblement, et il oublia un instant sa colère. Aly, comme il l'appellait, avait toujours su rester simple.
Mais les visages sombres et les yeux larmoyants le ramenèrent à la réalité...
Trempant les doigts dans le bénitier, il esquissa un signe de croix. Remontant l'allée, il ne s'attarda pas à saluer ostensiblement les personnes qu'il reconnaissait ici ou là, ne leur accordant guère plus qu'un hochement discret de la tête lorsqu'il croisait leur regard. Leur accorder plus aurait été plus que déplacé... Et Kalten se sentait suffisement mal à l'aise ainsi.
Il se pencha sur le cercueil... S'attardant sur le visage de son ami... Il se perdit un moment dans des considérations stupides, avait-il les cheveux si courts dans mon souvenir ?, c'est normal cette ride là ?, comme pour éviter de penser que c'était son cadavre qu'il regardait. Se rendant compte de sa propre stupidité, Kalten eu à nouveau un imperceptible sourire, et se dit à lui même avec une étrange teinte d'humour


Il est mort, il s'en fou pas mal de ses cheveux...

Kalten plia alors un genoux...Et fit mime de prier

Tu me mets dans une position fort indélicate Aly... Tu sais très bien que je ne sais pas prier. Tout juste baragouiner quelque termes latins qui y ressemble. Pas toi qui serait dupe en tout cas.
En plus à mon âge, tu sais, mes genoux me font souffrir.

Il Souria légèrement

En tout cas, tu n'auras pas ce problème toi.

Puis repris son sérieux

Une mort glorieuse... Moi qui t'avais toujours associé à la diplomatie, voila que c'est toi qui meurt au combat. Je ne dirai pas que tu m'as volé ma mort, mais presque...
Mais ne crois pas t'en sortir comme ça... Enfer ou pas, j'irai te botter le cul au paradi, car tu dois sûrement y être. Je vais t'apprendre à faire le malin moi...

Je suis sûr que tu me dois des sous en plus.

En tout cas... Savoure ton éternité, tu l'as amplement mérité je pense.

Esquissant un nouveau signe de croix, et marmonant un "amen" pour les apparences, Kalten se redressa soufflant au passage quelque mots au corps de Aly

A plus tard, qui sait... Si je me confesse...

Kalten souria une dernière fois à ce qui fut son ami... Il pensait tout de même pas qu'il allait pleurer ?
Se retournant, il se dirigea doucement vers Freyelda, la veuve... Il pouvait discerner Alienor. Pousse vite ces p'tit trucs pensa-t'il en la voyant du coin de l'oeil.
De ses grosses mains, Kalten prit celle de Frey. Des paroles lui revinrent en mémoire... Il les disait à son amie d'un air presque honteux.


Ma mère me disait souvent que mon père n'était pas vraiment mort... Puisqu'elle m'avait.
C'est une forme d'immortalité...
Maintenant en regardant ta fille, je le comprend. Elle me fait penser à son père...

Kalten souria imperceptiblement, voulant briser un instant la tristesse qui régnait.

Je crois qu'elle a ton nez...

Lui faisant un imperceptible courbette, Kalten la laissa sur ce sourire et regagna les bancs, s'asseyant où il pouvait.
Myst
Myst et François étaient restés en retrait, laissant Charles voir une dernière fois les traits de son ami. Elle n'avait pas la force de s'approcher du cercueil de celui qui avait donné sa vie pour sauver celle de son époux, elle avait peur de trouver sous les traits inertes du Vicomte ceux de Charles, elle préfèrait garder intact le souvenir qu'elle avait de lui lorsque Charles les avait présenté, car même si leur caractère faisait qu'ils s'affrontaient trop souvent, ils appréciaient travailler ensemble poussés par le même élan.

Sentant le désespoir envahir de nouveau son époux, elle glissa sa main dans la sienne qu'elle serra comme pour lui donner un peu de son courage. Ils se receuillirent ensemble quelques instants mais François s'impatientait, tirant sur la main de sa mère. Elle releva vers lui un visage réprobateur mais ses yeux suivirent ceux de son petit, tournés vers la petite Alienor, son regard se fit souriant et elle les emmena tous deux auprès de Frey et de sa fille. Les mots dans de telles circonstances ne servant à rien, elle posa en passant sa main sur l'épaule de son amie tandis qu'ils allaient prendre place non loin d'elles.
elyzabel
Ely trouva l'église sans difficulté,à l'interieur beaucoup de visages qu'elle ne connaisait pas se recueillaient ,elle s'avança vers le cerceuil ,se signa et pria quelques instants.Se retournant elle vit Frey et Alienor ne sachant quoi dire dans ses circonstances elle la salua essaya un sourire d'encouragement mais n'y parvint pas ,puis se dirigea vers le fond de l'église et prit place sur un banc.
Freyelda
Aliénor était arrivée avec Walan. La mère et la fille s'étaient blotties contre l'autre du mieux qu'elles avaient pu. Puis Aliénor s'était installé, droite comme un i, avec dans son regard azur une détermination toute paternelle. Forte et fière. Comme son père. Freyelda n'eut pas besoin de lui dire quoique ce fût : Aliénor ne pleurerait pas, elle en était convaincue.

Elle effleura d'une caresse la joue de l'enfant en essayant de lui sourire : elle ne voulait pas entrainer cette petite fille naguère si pleine de vie dans sa mélancolie. Elle se devait de rendre à sa fille une partie de l'innocence qui venait de lui être si cruellement arrachée. Lui rendre le sourire, même si pour cela, elle devait elle-même faire semblant.

Les hôtes arrivaient dans un flux constant. Ils étaient nombreux, ce qui toucha la vicomtesse d'autant plus. Il y avait là des têtes qu'elle ne s'attendait pas à voir et d'autres au contraire qui n'étaient pas là alors qu'elles l'auraient du.

La tristesse pesait sur l'Eglise Saint Bonaventure et le lourd silence du recueillement et du chagrin n'était rompu que par les murmures des prières, le martellement des chausses et le bruit des gouttes de pluie qui s'écrasaient sur le parvis et sur les vitraux de l'édifice.

Les grandes douleurs sont muettes.

Les témoignages de sympathie et de compassion furent nombreux aux aussi mais tout aussi silencieux. Mais quoi de plus normal ? Comment dire l'indicible ? Un regard, une main posée... tout ceci était bien plus éloquent que tous les grands discours du monde.

Certaines personnes rendirent un hommage tout personnel à son défunt mari. Demons de Salérans, le chancelier de l'Ordre de Mérite Dauphinois, amena avec lui, comme il l'avait annoncé, la Grand Croix de l'Ordre. Lorsqu'il s'en retourna s'assoir, Freyelda le retint légèrement d'une main qu'elle posa sur son bras. Elle murmura :


Merci... pour lui... pour nous.

Elle aurait voulu rajouter "Pardon" mais elle s'abstint.

Elle était déjà très émue quand Samarel s'approcha, à la suite du baron de Salérans, de la dépouille mortelle d'Alynerion. Lorsque le Capitaine entama une douce complainte des Highlands, elle détourna le regard pour ne pas que l'on puisse voir à quel point ses yeux brillaient de larmes.

Son émotion retomba lorsque le garde se glissa jusqu'à elle pour lui remettre deux plis. Le premier portait les armoiries de Voiron : Umiko était navrée de ne pouvoir être présente mais lui assurait une nouvelle fois tout son soutien et toute sa compassion. Le second parchemin en revanche était frappé du sceau de Charpey. La vicomtesse serra les dents encore un peu plus... Elle s'attarda sur la fin du message, qu'elle relut plusieurs fois. Elle ferma les yeux et posa sur la gauche du banc le parchemin d'un geste las. Elle resta un instant, les yeux dans le vague, incapable de penser à quoique ce fût. La petite main d'Aliénor se glissant dans la sienne la ramena à la réalité, toute aussi triste que la missive. Elle regarda sa fille un instant puis lui déposa un long et doux baiser sur le front en caressant ses cheveux dorés comme les blés. La fillette lui lança un regard plein d'incompréhension. Sa mère se contenta de lui caresser la joue pour toute réponse.

Lorsque la famille de Maquart fit son entrée, elle eut un pincement au coeur et détourna légèrement le regard pour ne pas avoir à affronter trop directement celui de Carnil. Tous deux étaient maintenant indéfectiblement liés par le souvenir de cette cauchemardesque nuit d'octobre. Une même blessure, un même vide dans le coeur. Aliénor, quant à elle se renfrogna imperceptiblement à la vue de François qui lui avait la chance d'avoir son père auprès de lui.

L'arrivée de Kalten arracha Freyelda à l'insupportable souvenir qui lui revenait à l'esprit. En d'autres temps, elle aurait ri. Elle voulut sourire à son vieux Kaltpiten mais le résultat ne fut pas très concluant, il était encore un peu tôt. Aliénor, s'entendant être comparée à son père, se redressa d'autant, prouvant s'il en était besoin que le seigneur de Boissieu avait raison.

Le flot des invités commençait à se tarir imperceptiblement. Un page vint informer la vicomtesse que Monseigneur Ingresstar était arrivé. L'office religieux commencerait donc sous peu, dès que le prélat aurait fini de se préparer. Freyelda eut une pensée pour celui qui avait été leur mentor à Alynerion et elle : enterrer ses amis ne devait pas être chose facile.
DeDeLagratte
DeDe voyait l'aller et venue des beaucoup de gens montrant l'affection que les gens avaient pour lui il croisa Max a qui il fit un petit sourire puis apres s'être assis sur le Banc Max le rejoignit il le regarda sans dire un mot ... C'est alors que Kalten arriva il s'approcha du cerceuil et pliant ces genoux pour prier .... une pose inedite jusqu'ici mais qui neanmoins lui redonna un petit sourire il ne put s'empecher de dire a Max "Kalten ne prie pas ....il ne connait pas une priere si mes souvenirs sont bons voyant le vieux militaire sourire il se tourna de nouveau vers Max " tu vois j'avais raison il a du lui parler de tout et de rien une aussi belle façon de lui rendre hommage " il esquisca a nouveau un petit sourire puis avec tout ce blais de personne rajouta " Aly merite bien un hommage digne de ça c'etait un grand qu'on oubliera pas il doit etre heureux de voir ça de la haut "
Valerianne
Valérianne arriva elle aperçu au loin son amie Freyelda, son visage était décomposé, la petite Aliénor se tenait aux cotés de sa maman. Valérianne prit place et se recueillit ses pensées et ses prières allèrent vers le défunt. Elle pensait que la vie lui avait été enlevé trop tôt, qu'il n'aurait pas le bonheur de connaitre l'enfant qu'attendait Frey.

Une larme coula sur la joue de Valérianne. Elle s'agenouilla et se mit à prier.
Alyanne
Alyanne pénétrait dans l'Eglise. Elle n'avait pas connu personellement le vicomte mais le portrait qu'en avait dressé Walan suffisait à la convaincre qu'il fût un grand homme.

Les cheveux noirs d'Alyanne se confondait presque avec sa tenue sombre. Son habituel sourire avait déserté son visage. Elle songeait à ce que deviendrait Freyelda, son futur enfant et sa fille par la suite. Alynerion était parti bien trop tôt.

Elle aperçut Freyelda un peu plus loin, n'osant pas allourdir la douleur qui devait l'accabler, elle préfera s'abstenir de la rejoindre.
Elle s'avança un peu, prit place sur un banc et se signa, murmurant une prière presque silencieuse.
ulan*
Ulan entra dans l'église, les yeux rougis et se dirigea doucement vers le cercueil.

En apercevant le visage d'Aly, la douleur envahit sa poitrine et les larmes coulèrent le long de ses joues. Elle fixa un instant Alynérion et quelques souvenirs refirent surface lorsqu'il était Doyen de l'université du LD. Un petit sourire illumina quelques secondes son visage.

De sa main, elle fit un adieu à son ami, puis se retourna. Elle salua Frey et Alienor et s'installa sur un banc au milieu de l'église.
Boursiero
Pénétrant dans l'église, sombrement ornée de bannières de deuil et d'une obscurité telle qu'il ressentit en entrant un frisson glacial dans le dos, il avança de quelques mètres prenant soin de refermer derrière lui doucement la porte. Bien des personnes étaient présentent, dont quelques une qu'il reconnue, les uns priant, les autres regardant avec peine le cercueil du Vicomte.

Il prît l'allée centrale et marcha jusqu'au cercueil. Non loin de là, il aperçu Freyelda et la jeune petite Aliénor, d'un mouvement assez lent, il inclina sa tête, fermant quelques secondes les yeux avant de se tourner vers la dépouille du Vicomte.

Arrivé près du cercueil, il s'agenouilla, remuant quelque peut les lèvres, peut-être une prière, ou bien lui parlait-il, même s'il n'avait pas eu vraiment le temps de bien le connaître, Alynerion était un homme qu'il admirait de part son talent et ses qualités bien entendu, mais aussi par sa gentillesse, et Boursiero l'appréciait vraiment. Il est mort au combat, la mort d'un brave pour lui, militaire...

il se releva toujours assez lentement, et posa sa main sur le bord du cercueil, le caressant en le longeant sur quelques centimètres, avant de regagner une place parmi les autres pour l'office.
Zwyrowsky
Zwyrowsky se releva du pied du cercueil ouvert en se signant - prenant dans le même instant conscience du nombre important de visiteurs dans l'église, qui étaient entrés et avaient défilé pendant qu'il se perdait dans son tête à tête avec Aristote et le défunt.

Il se retourna vers Freyelda et sa fille, assises l'une luttant contre le chagrin, l'autre ouvrant de grands yeux sur le triste défilé.


Mon amie, tu sais mieux que quiconque la douleur de perdre Alynerion -je ne peux m'empêcher de l'appeler toujours ainsi - et toutes les raisons de le pleurer. Sois sûre seulement que tu n'es pas seule.

Et, adoucissant autant que faire se pouvait sa voix, il posa sa main gantée sur la tête de l'enfant.

Enfant, votre père était un Homme. Quiconque vous dira le contraire, vous pourrez sans crainte le traiter de menteur, et l'engager à soutenir son mensonge devant les amis de vos parents, ou à se taire.

Et il ajouta, attardant son regard:

Et à vous voir, je ne doute pas que vous êtes sa meilleure part et sa plus grande fierté, où qu'il soit.

Il s'inclina doucement devant elles, et les laissa accueillir d'autres invités et d'autres condoléances.
Il rejoignit Charles de Macquart, présent un peu plus loin, marqué par la tristesse.


Ami, à toi je ne sais que dire... ta douleur est la mienne.

Désemparé, il redressa son manteau qui tombait à nouveau sur ses épaules, et échangea avec Carnil une triste accolade.

Quand il se reprit, l'éclat des candélabres du choeur fit luire ses yeux, et les larmes qui coulaient le long de ses joues, avant de se noyer dans sa barbe blonde. En quittant la nef, il laissa ces quelques mots griffonés d'une main tremblante dans le registre:


Citation:
Ami, te dirai-je ici quel heurt
Scella le destin d'Alynerion?

Armant son âme du sang d'un dragon
Tel chevalier négligea son coeur:
Emportant sa vie, épée et boujon
Laissèrent, brisés, vierge son honneur.

_________________
François
Le jeune écuyer de Macquart, après les remontrances de son père et le regard évocateur de sa mère, avait fini par remettre en question son comportement de petit enfant gâté. Il n'avait plus l'âge pour tout ceci, et devait commencer à se montrer responsable, et essayer de prendre exemple sur son chevalier de père. S'il voulait à son tour être chevalier un jour, il devait commencer dès à présent à en avoir le comportement. Ce serait loin d'être facile certes, mais il était prêt à tous les sacrifices.

Regardant avec un peu plus d'attention autour de lui, voyant la tristesse marquée sur tous les visages, il eut encore plus honte. Mais il allait se rattraper, et faire honneur à sa famille. Il se redressa quelque peu, et repensa à ce que lui avait dit son père sur le Vicomte. Il avait été son meilleur ami, et avait longtemps travaillé avec lui pour le duché du Lyonnais-Dauphiné. Ils avaient fait du bon travail visiblement. Aymon avait sans doute été chevalier en plus, pour avoir été un si grand homme et sauvé la vie de son père, cela ne pouvait en être autrement. Il s'attarda alors sur cette pensé qu'il se répéta à plusieurs reprises...
sauvé la vie de son père...sauvé la vie de son père...C'était vraiment un grand homme cet Aymon, il aurait du chercher à le connaître un peu plus avant qu'il ne parte au front avec son père. Son père...C'est lui qui aurait pu ne pas revenir...lui qui aurait pu sauver la vie du Vicomte...

Il faudrait qu'il profite un peu plus de son père, lui montrer à quel point il l'aimait, ça pourrait lui arriver un jour après tout. Il n'avait jamais songé à cela avant. Il lacha la main de sa mère, serra fort celle de son père, puis se dirigea vers le cercueil autour duquel tout le monde était passé. Il était juste à hauteur pour voir le visage d'Aymon. Il semblait heureux et serein, nul doute qu'il se trouvait en présence d'autres grands hommes et le très haut, au paradis.


Merci d'avoir sauvé la vie de papa, transmit il par la pensé au défunt, merci beaucoup. Je vous promets d'essayer de faire en sorte que votre nom de disparaisse à jamais des mémoires.

Il se tourna alors vers le premier rang, regardant avec émotion cette veuve et sa fille, sur qui il s'attarda avant de reprendre.

Je sais que je ne suis pas encore très fort, mais je progresse chaque jour. Et chaque jour qui s'écoulera à présent, je promets de veiller sur votre fille. Je vous dois bien cela je pense. Encore merci Vicomte de Maubec, et longue vie à vous au royaume des cieux.

Il s'approcha alors du premier rang, et imita cet autre ami de son père, le baron de...comment c'était déjà? Zwyr quoi...

Je suis désolé pour tout ça Vicomtesse, déclara t'il en essayant de parler comme son père l'aurait fait. Je partage votre peine, et la tienne aussi Alienor, ajouta t'il en se tournant vers elle. Inclinant légèrement la tête, il rejoignit finalement ses parents, en espérant avoir racheté sa conduite de la matinée.

_________________
brehamont
Il n'avait point oublié, à l'annonce du malheur qui s'abattait en Lyonnais-Dauphiné, cette vive douleur qui l'avait anéanti. Avec cette même déchirure, la tête haute en honneur à son ami, il pénétrait l'édifice. Lieu froid, sombre et humide........Rassemblant son courage pour rejoindre et donner dernier hommage à Alynérion, la vue de l'allée centrale le condamnait à un chemin de croix. Pourvu que ses jambes ne se dérobent pas, pourvu qu'il fasse preuve de tenue et ne sombre pas dans une mélancolie de pleurs. Ceci il ne le devait pas.......Respecter le courage d'une veuve et d'une fillette de quatre ans, seul ça comptait...........

Entamant sa progression vers l'autel funéraire, il inclinait la tête pour saluer les personnes qui levaient les yeux sur lui. Dieu que c'est long....Une éternité pour arrivé pres de la dépouille d'Aymond d'Avencourt. Soudain il aperçut, assises sur le premier banc, deux têtes blondes........La vicomtesse et sa fille Aliénor, droite, digne, émanant un courage certainement issu de feu Aly.Un sentiment de bien être, à la vue de ces deux êtres chers à son coeur, commençait à remplacer ce torrent de tristesse......


Enfin me voici près de toi.......... s'agenouille, non pas pour prier, il en était incapable. Prier qui, quoi.........Là où il se trouvait, Il était certain qu'il ne pourrait arriver que de bonnes choses, de très bonnes choses à l'homme qui reposait devant lui. Mon ami, à toi je dois tout. Toi qui m'a tout appris, tant donné...........Trop tot tu nous quitte, laissant femme et enfant. Léve les yeux vers le haut de la nef........ De la haut où d'ailleurs, je suis sur que tu veilleras sur eux. Et puis, si tu t'absentes de ton coin de ciel bleu, tu doit bien savoir que nombre d'entre nous serons là comme soutien........

Se relevant, il dégraffe son mantel. Retirant la Croix-st-Georges de sa vareuse, il la comtemple un cours instant. Il la dépose au coté de son ami.......

Que mon souvenir t'accompagne dans ton voyage.
En remerciement de tout ton apprentissage,
Et de ta maniere fine au doux verbiage.
Je me suis laissé prendre à ton honteux racollage
Ma vie, la prévoté j'en ai fait mon mariage.

Essuyant une larme cristalline, il se tourne vers Frey et Aliénor. Regardant tour à tour la mère et la fille, les mots lui manquaient. Serait il plus aisé de parler aux morts qu'aux vivants?.....Se penchant à l'oreille de son amie...........

Mon bras sera le tien et celui de ta famille......En ce douloureux moment, je te transmet mes plus sincères condoléances, et sache que je partage ta peine...........

_________________
Brehamont,lieutenant de police de Vienne.
See the RP information <<   <   1, 2, 3, 4, 5   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)