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Les funérailles du vicomte

Babyloncircus
Babyloncircus arriva bien tard aux portes de l'Eglise Saint Bonaventure, qu'il ne put passer, faute de ses convictions. Ceci ne l'empecha pas pour autant de rendre un dernier hommage silencieux au grand homme que le Lyonnais Dauphiné venait de perdre.

Il resta là de longues minutes, repensant à l'homme de prévosté qu'il fut, et que Bab' connut, avec qui il avait pu de nombreuses fois collaborer, bien que n'officiant pas dans la même ville.

Il se souvint de l'homme engagé qu'il était, dans ses convictions de rendre le Dauphiné meilleur, serein, veillant tantôt sur sa sécurité, et animé et festif, assurant tantôt son animation.

Il baissa la tête devant les portes de l'édifice, rendit un dernier hommage au Sieur Alynérion, à sa façon : point de prière, juste de nombreuses pensées aux moments si courts et pourtant si enrichissants que Bab' avait eu la chance de passer à ses cotés.

Il s'inclina, et repartit silencieusement.
Freyelda
Les touchants et poétiques hommages rendus à son époux résonnait encore aux oreilles de la vicomtesse lorsqu'elle entendit les sages paroles de Walan. Dans sa mémoire et dans son coeur, Alynerion serait éternel, il n'y avait aucun doute là dessus. Mais ce n'était pas le seul endroit où son aimé avait laissé son empreinte : son souvenir était là, bien vivant, en son sein. Cet enfant qu'elle portait était une part de lui. Tout comme Aliénor. Et elle n'aurait de cesse de remercier le ciel pour cela.

Elle demanda à Walan, une fois encore, de l'aider à se lever. Elle se dirigea lentement et d'un pas gracile et éthéré, malgré sa silhouette déformée par l'imminence de la naissance de l'enfant qui grandissait dans ses entrailles.

Elle se dirigea vers l'autel, saluant au passage, d'une main pressée sur celle du prélat, Meleagant, dont la présence lui apportait un immense soutien.


Merci, lui souffla-t-elle avec dans le regard et dans la voix une profonde reconnaissance.

Elle se tourna ensuite vers l'assemblée. Elle promena un instant son regard sur cette foule de visages tristes. Elle prit une profonde inspiration et dit d'une voix faible mais claire qui semblait glisser le long des murs de la chapelle.


Nul mot ne saurait décrire la douleur et la détresse que je ressens en ce jour. J'ai perdu une partie de mon âme en même temps que mon époux. Je ne sais si mon coeur guérira un jour de la blessure que sa disparition m'a infligé. Mais même si la plaie se referme, ce dont je suis sûre c'est que la cicatrice, elle ne disparaitra jamais.

Alynerion était tout pour moi et je lui dois quasiment tout. Il a m'a révélée à moi-même, me poussant accomplir des choses dont je me pensais incapable. Il m'a fait découvrir des joies dont je ne soupçonnais même pas l'existence.

"Nous étions fait l'un pour l'autre", cette phrase est bien galvaudée de nos jours. Nous étions complémentaires en tout point ou presque. Il était la lumière et moi l'ombre, lui la force éclatante du soleil et moi la douceur apaisante de la lune. Nous étions... en équilibre. Celui-ci est rompu me précipitant dans une abîme sans fond...

Puisse Aristote me donner la force de remonter...

Si nul mot ne peut décrire mon chagrin, nul mot non plus ne saurait décrire à quel point je le remercie, pour tout ni à quel point je l'aimais et l'aime encore par delà la mort.

Souvenez de lui, c'est tout ce que je vous implore de faire.

Elle se tut, laissant la place à l'archevêque d'Avignon pour qu'il finisse la cérémonie.
Demons
Au cours de son sermon, Ingress avait su des mots forts, des mots qui touchaient au plus profond de chacun, mais il avait surtout su trouver les mots justes pour se rappeler la mémoire de Alynérion. Le vieil archevêque avait du bien travailler son homélie, chacun de ses mots semblait l’animer d’un force. Demons n’était pas d’accord avec tout, mais chacun est libre de sa pensée, surtout en un tel jour. Puis vint Espoire et Sakamps qui dirent chacun quelques mots au sujet de Alynérion, Espoire qui l’avait peu connu s’attacha sur les sentiments et la fierté d’un tel homme tandis que Sakamps lu un superbe poème écrit de sa main pour l’occasion.
Regardant de nouveau le vicomte allongé, inerte, Demons repensa une nouvelle fois, uns dixième fois, une centième fois les heureux moments qu’il avait passé lui que ce soit au conseil ducal ou autre part. Vraiment le duché pouvait être fier de et homme. Soudain son estomac se mit de nouveau à faire des tours, le faisant frissonner. S’enroulant alors dans sa longue cape, Demons ne dit pas un mot. En fin de compte qu'est ce qui lui importait à part le souvenir? D’habitude homme d’action il aimait être sur le devant de la scène, mais aujourd’hui il préférait se faire oublier, les mots viendraient après.
ingresstar1er
Père Ingresstar1er avait écouté avec attention les divers hommages, il avait également aperçu l'arrivée du cardinal Méléagant , en le voyant il se dit qu'à eux deux , l'état de santé des écclésiastes observait quelquefois défaillance , qu'importe ils avaient la Foy.


Alynerion , notre ami , repose en paix désormais .
Veillez allumer un cierge en signe de notre recueillement .


Memelspirit
Placé au fond de l'Eglise, Memelspirit écouta avec intention, chaque mot, hommage rendu à Aly. Il les méritait vraiment.

Mais le soldat fut encore plus touché par les mots de Freyelda. Bien que la Vicomtesse semblait forte, les personnes présentes dans l'assemblée et notamment l'échevin qu'elle avait recruté à l'époque, pouvait entrevoir la profonde tristesse qu'elle ressentait.

Ses mots étaient justes, simples mais d'une rare force. Peut-être était ce la puissance de l'amour qu'ils se portaient qui permettait cela. Puis la dernière phrase de Freyelda résonna dans la tête de Memelspirit et certainement chez tous les membres présents en ce lieu sacré.


Citation:

Souvenez de lui, c'est tout ce que je vous implore de faire.


Se souvenir d'Aly, d'un homme aussi chevaleresque, attentionné et déterminé. Voila ce qu'il restait à faire pour tous ceux qu'ils l'aimaient. Cet homme qui a permis à certains d'entre nous d'être ce qu'ils sont, restera dans le coeur de tous, dans celui de sa femme, de sa fille et dans l'enfant qu'elle porte.
Freyelda
Freyelda fit signe à Aliénor de la rejoindre. La fillette balança légèrement les pieds pour se donner l'élan nécessaire pour se lever du banc puis s'empressa de rejoindre sa mère qui lui tendait la main.

La vicomtesse prit la petite main de sa fille dans la sienne pour l'aider à allumer un premier puis un second cierge.


***


Un pour chacune d'elles.

Freyelda n'osa pas en allumer un troisième pour cet enfant qui n'était pas encore né. Non pas qu'elle était superstitieuse mais elle ne voulait pas offenser le Très Haut en considérant comme acquise la venue au monde de ce petit être. Elle ne savait que trop bien à quel point l'enfantement était un exercice périlleux. Elle préféra donc s'abstenir.

De toutes façons, elle reviendrait bien (trop) souvent en ces lieux prier pour le salut de l'âme de celui fut son époux.

Elle se signa une dernière fois devant l'autel, regardant d'un oeil en coin attendri Aliénor faire scrupuleusement de même. Puis prenant à nouveau la main de sa fille au creux de la sienne, elle traversa à nouveau la nef, la tête haute mais le regard dans le vague.

Elle regardait dehors.

La pluie avait cessée.
Walan
Walan avait observé Freyelda et Aliénor se recueillir. Tout le long de la cérémonie, il les avait admirées pour leur courage et leur force, et il avait vu dans la petite fille tout l'héritage de ses parents. Si jeune, et pourtant déjà si consciente des choses, si digne. Le soldat se demandait d'ailleurs si la perte de son père n'avait pas encore plus accentué ces traits, comme si elle venait d'être brutalement projetée parmi les adultes.
Au fond de lui, il espérait que non, et que l'innocence de l'enfance ne quitterai pas trop vite sa filleule ...

Alors qu'elles s'engageaient ensemble entre les deux rangées de bancs pour rejoindre la sortie, le soldat alla à son tour allumer un cierge.




Il s'agenouilla une dernière fois devant le corps de son suzerain et ami, respira amplement, se signa et prit leur suite, veillant sur elles à distance comme il le faisait depuis des mois et continuerait à le faire aussi longtemps qu'il le pourrait.
Demons
Sortant de sa rangée de banc, Demons se dirigea vers le lieu où se trouvaient les cierges que Ingress avait demandé d’allumer en signe de recueillement. Portant la main au tas de cierge, il la retira hésitant, avait il vraiment la foi ? Depuis ces derniers temps un bon nombre de choses en lui avait basculé et deux de ses amis étaient morts, maintenant il hésitait face au mystère d’Aristote. Portant de nouveau la main au tas de cierge, il en pris un et le regarda. Eteint il n’avait pas beaucoup de majesté, il ne signifiait pas grand-chose non plus, mais qu’allait il représenter allumé ? Se décalant vers un cierge allumé, il porta le bout de sa bougie vers la flamme et l’alluma.


Se tournant vers le corps d’Alynerion, il regarda tour à tour l’homme étaient et le cierge allumé. N’y avait il pas quelque chose d’ironique ? Cette flamme signifia pour Demons le renouveau, une nouvelle étape à franchir qui ne le ferait pas oublier le passé. Protégeant la petite flamme de sa main, il emmena son cierge près du porte cierge le plus près de la dépouille du vicomte, non il n’allait pas l’oublier… Déposant son cierge il fit un bref signe de croix et regarda le corps encore quelques instants comme pour graver en lui l'image de cet homme.
Max69lyon
La cérémonie religieuse touchait maintenant à sa fin avec l'allumage de cierges pour symboliser les pensées et les prières tournées vers le vicomte et Aristote, afin que le premier demeure dans l'amour du second, et qu'il sache de son paradis solaire que les terriens qui l'avaient aimé continuaient à l'aimer malgré les distances.
S'engageant dans l'allée centrale à la suite de Demons, il avanca d'un pas lent, croisant un instant le regard vide de sa veuve amie. Il eut du mal à le supporter. Et pourtant, une nouvelle vigueur en lui l'obligea à relever les yeux et à fixer ce visage dévasté par la peine, et pourtant un brin rasséréné par le bel hommage de l'archevêque d'Avignon. Il ne tenta pas de sourire, car la vicomtesse ne le regardait pas, pas plus que la petite Aliénor qui regardait alternativement et très discrètement le visage de sa maman et le point que celle ci semblait fixer. Puis il croisa Walan et gratifia celui ci d'un triste sourire d'encouragement. Il savait le couple de suzerains et le vassal très proche, et il serait peut être bien le meilleur soutien des deux délaissées.
Tout à ses pensées, Max ne se rendit pas compte de la furtive hésitation du Baron de Salérans et après avoir attendu un instant pour laisser à son prédécesseur le temps de se reccueillir une dernière fois en tête à tête avec le défunt, le Seigneur de Mions s'empara à son tour d'un cierge et l'enflamma, puis le déposa au pied du cercueil.

Se redressant, il regarda une ultime fois le visage blême et souffla un "Adieu" presque inaudible. Mais cette fois, ses yeux restèrent secs, comme il se l'était promi. Se dirigeant à son tour vers le fond de la nef, il expira lentement. Il y avait eu une vie avec Aymon, il y en aurait une avec son souvenir.
Carnil
L'église avait vite été comble, mais Charles n'y avait pas prêté attention. Il était plongé dans ses pensés moroses, ne voulait pas que cet hommage soit le dernier pour son ami, son frère, ce héros. Cet homme qu'il avait rencontré par hasard, et qui avait toujours été à ses côtés depuis, dans la joie et la tristesse, le travail. Oui, surtout le travail. Il se promit alors qu'à chaque fois qu'il en aurait l'occasion, il lui rendrait hommage, quelque soit la manière. Ses proches et le Lyonnais-Dauphiné n'oublieraient jamais le nom d'Aymon de Maubec.

Le chevalier du Temple sortit de ses pensés lorsque l'office débuta. Il n'avait pas vu Ingress arriver, mais eu l'impression qu'un sourire se dessina sur ses lèvres. Il l'écouta alors avec grande attention, se concentrant sur chaque mot prononcé afin d'en comprendre tout le sens. L'office fut mené de la meilleure des manières. Chaque prière était bien choisie, le sermon juste, à l'image du Vicomte.

Dauphiné fut certain de sourire lors de la description d'Alynerion. Il le reconnaissait, et se remémora certaines de leurs discussions et soirées. Aymon avait beaucoup de grandes qualités, mais également certains défauts, que Carnil avait appris à aimer. Ses lèvres se pincèrent de nouveau, il venait de réaliser à quel point l'homme lui manquait...La vie ne serait plus la même sans lui, jamais il ne parviendrait à s'y habituer, mais il parviendrait à vivre avec ce manque. Ses pensés allèrent finalement vers Frey, Alienor et l'enfant qui allait venir.
Il suivit finalement son épouse et son fils, qui lui avait tiré le bras, pour prendre un cierge à son tour. Après s'être signé, et s'être bien imprimé du visage gracieux du Vicomte, il sortit de l'église, espérant qu'il pourrait venir s'y recueillir de nouveau. Il se plaça non loin de la Vicomtesse au cas où.
Guidel
Guidel, du fin fond de l'église, avait observé tout ce qu'il se passait. Les amis du Vicomte venus lui rendre hommage, la peine qui se lisait dans leurs yeux, qu'il savait entièrement justifiée... Un grand homme avait quitté le Dauphiné pour toujours, et c'était avec lui comme une partie du duché qui s'en allait. Il avait fièrement porté ce nom "Dauphiné" en tant que héraut d'armes, il avait occupé maints sièges au conseil ducal, s'était investi dans bien d'autres domaines comme les compagnies nobiliaires ou la prévôté, mais le destin voulut qu'il meure en un autre duché, loin des siens...

Guidel regarda alors la vicomtesse... Cette peine il la connaissait trop bien, celle qu'il pensait enfuie profondément en son coeur qui ressurgissait comme un démon de l'abîme, celle qu'il avait ressentie lorsque sa femme partie seule sur les routes, portant son enfant, s'était éteinte en accouchant. Les anges envolés au paradis... Alynérion les y rejoindrait sans doute possible... Puissent-ils être heureux.

Il s'avança parmi les derniers... Il n'avait pas vraiment eu l'occasion d'être très proche du Vicomte, certes, mais lors de leurs rares entrevues, il avait rencontré à chaque fois un homme de coeur et d'honneur, quelqu'un de droit et de chaleureux qu'il aurait volontiers suivi dans sa quête s'il le lui avait demandé...


Adieu, Alynérion d'Avencourt, puisse Aristote t'ouvrir ses portes pour que tu te reposes enfin, tu l'as amplement mérité...

Un cierge de plus fut ainsi allumé sur l'autel, une pensée, un souvenir, qui ne s'éteindrait pas...

Freyelda
La foule sortait silencieusement de l'église : Freyelda était très touchée que les gens fussent si nombreux à venir rendre un dernier hommage à Alynerion. Elle salua ceux qui sortaient d'un signe de tête et d'un regard empli de gratitude.

Ne restèrent bientôt plus que Carnil, Walan et leurs familles. Les terres de Maubec allaient enfin pouvoir dire adieu à leur maître. Tous rentrèrent à nouveau dans l'église où l'accès à la crypte avait été ouvert.

Le corps du vicomte y fut descendu et placé dans un sarcophage. Avant que celui-ci ne fût scellé, Freyelda caressa encore une dernière fois la joue glacée de celui qui fut son époux. Puis elle adressa un signe de tête aux officiants et se recula. Le gisant, qui représentait fidèlement l'expression sereine d'Alynerion, fut déposé sur le sarcophage que l'on scella, enfin.

Le temps des pleurs était maintenant terminé, la jeune femme s'en était fait la promesse. Elle savait que son mari n'aurait pas voulu qu'elle s'apitoie sur son sort ni qu'elle vive prisonnière des ses souvenirs et de sa mélancolie. Après tout, il lui avait laissé deux trésors qu'elle chérissait plus que tout au monde... Elle caressa doucement la tête de sa fille qui lui adressa un petit sourire triste.

Elle se retourna ensuite vers Carnil et Walan : bien plus que des vassaux, c'étaient deux amis fidèles qui se tenaient devant elle et sans qui elle aurait été complètement perdue. Elle leur souffla un petit "Merci pour tout" avant de remonter à la surface, vers la lumière.

La vie continuait. Malgré tout. Plus que tout.



[HRP]Un grand merci à tous pour ce beau moment de RP, bien que pas forcément facile à jouer[/HRP]
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