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A la poursuite des ravisseurs.

Alyanne
Alyanne apparaissait de plus en plus perdue, et seule l'extrême douleur à son côté semblait la forcer à ne pas refermer les yeux. La vie avait quitté Aznar à ses côtés. Elle sentait son propre sang s'écouler lentement sur sa robe et voulant se rassurer elle-même, elle s'efforçait à se convaincre de la superficialité de sa blessure. Il lui semblait avoir entendu un cri lointain, mais elle n'en était pas certaine, et pour tout dire, elle avait bien d'autre préoccupations..

Enfin, elle vit le visage de Walan se pencher au dessus d'elle. Un sourire tendre naquit sur les lèvres de la jeune femme tandis qu'elle levait une main tremblante vers le visage de son fiancé, carressant fébrilement sa joue.
Une nouvelle fois, elle sentit une vive douleur à sa hanche et sous sa poitrine, un regard rapide de la jeune femme suffit pour voir qu'il s'agissait des mains de Walan s'activant desespérément pour éviter ce qui devenait à présent inévitable.
Elle articula avec peine.
 

Pour Harmonie... Tu... Tu as vu, n'est ce pas?... Je l'avais juré sur mon honneur, Walan...

Elle grimaça légèrement, parler lui valait des efforts qu'elle jugeait surhumain. Le Seigneur de Mions, ainsi qu'Enguerrand vinrent rejoindre le couple. Mais la jeune femme n'entendait plus rien, tout deux semblaient s'affoler, cherchant herbes et eau. Max évoqua un enfant éventuel, à ces mots, elle eut un regard plein de regrets envers Walan.

J'aurais tant aimé...

Puis, peu à peu, son mal sembla diminuer en intensité, jusqu'à se taire totalement.
Une larme roula le long de la joue d'Alyanne lorsque la lucidité de celle-ci prit le dessus sur l'aveuglement qu'elle s'efforçait à garder en tête, préférant nier une vérité qui se faisait de plus en plus certaine. Elle murmura, avec un sourire qui ne l'avait pas quitté, en un dernier souffle.


Je t'aime...

Doucement, son regard se voila. Son visage demeura dans une expression seraine d'une paix retrouvée...

La Dame de Saint Clément sur Durance s'était éteinte.
Walan
Sa belle dame s'en était allée et il semblait à Walan qu'une partie de son âme venait de le quitter en même temps que celle de sa bien aimée.

Un froid glacial s'empara de lui et de son coeur, ses yeux demeurant désespérément secs tandis qu'il continuait de bercer doucement le corps d'Alyanne. Une fois encore, Aristote lui enlevait la femme qu'il aimait peu avant qu'ils scellent leur amour devant Lui, une fois encore par l'épée et la traitrise. Mais cette fois là, la réaction du seigneur de Meyrieu n'eut rien à voir avec le profond désespoir qui l'avait submergé lorsqu'il était jeune garde de Nancy.
Etait-ce les années de plus ? Son pouvoir et ses responsabilités accrus ? Un amour plus puissant pour Alyanne que celui qu'il avait porté à Eléanor ? Qu'importe, le résultat était là : tout sentiment semblait s'éloigner du cœur et de l'esprit du Capitaine, excepté une sourde et froide colère profondément enfouie.

Lorsqu'il se leva, la dépouille de celle qui aurait dû être sa femme, le visage de Walan était inexpressif. Il passa devant ses compagnons sans sembler se rendre compte de leur présence et déposa doucement le corps sur Aistulf. Toujours sans mot dire, il se dirigea vers le cadavre d'Aznar et, sortant son épée, le décapita d'un coup brutal. Enveloppant la tête dans la cape de l'ibère, il réitéra sa macabre opération sur les corps de leurs autres assaillants avant de nouer ensemble les "baluchons" et de les attacher au bout d'une corde pour qu'ils soient trainés par son destrier sur le chemin du retour.

Le seigneur de Meyrieu sembla alors se rappeler la présence de Max et Enguerrand et les regarda brièvement, toujours aussi inexpressif, avant de parler d'une voix rauque.


Il n'y a plus rien ici. Rentrons.
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