--Aristide
Alors que le pauvre tente de faire aussi bien qu'il peut, le maréchal de Montpellier lui vient en aide et lui explique bien toutes les choses. Comment tenir ses rennes en trente secondes, comment se tenir en selle, le dos droit, les pieds dans les étriers ? C'est quoi les étriers ? Ecoutant les explications. Aaaaaaaah ! Les trucs qui pendouillent de chaque côté et lui font mal aux mollets à chaque pas de la monture ? Compris !
Merci Maréchal. Je ne suis pas habitué à ces cavalcades, voyageant plus dans les chariottes que je trouve, allongé dans les meules de foin...
Bon, il lui dit que ça va aller plus vite ? Hein ? Mais ils sont pas déjà au triple galop là ? Aristide ouvre de grands yeux.
Vraiment ? Mais comment on peut tenir dessus si les chevaux vont encore plus vite ?
Sur les indications, il attrape le pommeau, fait un tour avec les rennes autour, et s'y accroche de ses deux mains.
Sûr que je vais pas tomber ?
Et là, voilà que sa maîtresse semble avoir fini de s'amuser avec son Mestre d'Armes. Rares sont ses sourires ou ses moments de joie dernièrement. Il est content de voir qu'elle l'attend. Et en plus elle va rester près de lui ? ! Whaou la chance ! Incrédule, il la regarde et hoche la tête, essayant de se souvenir de toutes les indications du Maréchal de Montpellier. Heureusement que l'épouse de ce dernier et leur chien étaient restés près de lui n'empêche. Il aurait pu se faire attaquer cent fois et tuer au moins deux cent fois sans eux !
Pas besoin de talonner la monture et heureusement, parce qu'il ne sait pas comment il aurait fait ça, le cheval sur lequel il est suit le mouvement lorsque tous se mettent au galop.
Son coeur bat la chamade, alors qu'il se sent balloté comme un fétu de paille, réussissant par il ne sait quel miracle à ne pas tomber et se promettant d'aller à la messe dès que possible si Aristote continue à le protéger ainsi.